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trois petits singes sages

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Les 3 petits singes... jusque dans Friends.
J'avoue que j'ignorais (ou j'avais oublié) le krach des bulbes. Et bizarrement je n'avais pas rapproché les octobre.
C'est bien de rappeler qu'à une époque on assumait sans tenter de cacher les conséquences des errements capitalistiques.
A quand le Néo New Deal ?
Vous avez mis le doigt là où cela fait mal : bien vu M. KORKOS.

C'est vrai que l'on voit beaucoup souffrir les banquiers en ce moment mais pas du tout "nos" 10 millions de pauvres salariés ou pas.

Nous on ne souffre pas. Et puis même si nos photos étaient sur les journaux, cela changerait quoi ?
Ce matin, nous avions dans notre équipe, une dame de 60 ans qui voulait absolument travailler alors qu'elle était tombé en descendant du bus de nuit et avait la cheville bien enflée.
On lui a fait son boulot et nous l'avons assise de force dans un coin. Elle nous a fait rire :"j'avais pas de parachute pour me rattraper".
Elle ne veut pas non faire d'arrêt : "mon fils n'a pas de travail, mon mari est train de mourir... "
Et en rentrant à 5h j'ai croisé ma voisine qui partait travailler comme tous les samedis (6 jours sur 7) et tout ce petit monde, pour un petit SMIG. D'autres collègues sont comme moi déjà en retraite et on continue à turbiner pour voir si on peut devenir milliardaires...

Bien sûr, tout le monde (je ne parle pas du journal) ne le voit pas mais nous la crise on la subit depuis l'€ !
Les kroniks de M. Korkos sont toujours aussi passionnantes et ses néologismes toujours aussi... inopportuns.
Je n'en peux plus de lire "amerlocains", "étazuniens" ou "peinturlures", ça m'écorche les yeux !
Vraiment très très bonnes photos de l'an 29.

Merci Alain pour cette documentation .
à propos de ce que vous signalez comme étant le premier krach "le 1er octobre 1636 en Hollande, suite à une hausse excessive du cours des bulbes de tulipe" :
je recommande la lecture de cet excellent roman qui en raconte les détails : "Semper Augustus" d'Olivier Bleys
Il m'est arrivé une jolie histoire avec cette photographie de Dorothea Lange, il y a quelques années.

Un matin, une amie forumeuse m'envoie la photo "Migrant Mother", comme ça, pour dire plein de choses en peu de mots. Le week-end suivant, je visite un salon du livre d'art à Ornans (Franche-Comté, patrie de Courbet). Et là, dans la première travée, sur l'étal du premier exposant, un livre sur l'oeuvre de Dorothea avec, bien en évidence sur un présentoir THE photo !

C'est pas beau le hasard ? ... quand il s'applique comme ça à si bien faire les choses ? Par exemple, la dame du stand n'a rien eu à faire, à part encaisser mon paiement carte bleue et glisser le livre dans une pochette.

PS : cette histoire se passe bien avant "la crise".
Cher Alain,

Je suis peintre-illustratrice. L'image, c'est mon boulot, mais c'est aussi ma passion...
Vos articles m'émerveillent. Ce n'est pas si souvent que l'on se trouve en face d'une analyse si pertinente, si fine, si érudite, sans anecdotes idiotes et inutiles sur les auteurs.
Merci.
Et bravo pour cet article. C'est vrai, pas de photos de désespérés, cette fois-ci... Pas encore.

Marie-Anne
Magnifique chronique, Alain. Chapeau !
Merci M. Korkos pour cette magnifique chronique très humaine. Ces photos m'ont bouleversée. Je les avais déjà vues, mais on ne s'y habitue pas.
La famille Van der Beurse est à l'origine du mot "bourse" ? Vraiment ? Ce ne serait pas plutôt à cause de ces gens qui ont commencé à jouer avec l'argent des autres en prenant des risques énormes juste pour montrer qu'ils en avaient plus dans le pantalon que leurs petits copains ?

;-)

Oui, je sais Alain, c'est limite graveleux ma blague et ça vous étonne de moi, mais j'essayais juste de détendre l'atmosphère quoi !
mercredi : lire siné hebdo
jeudi : lire judith
vendredi : lire le korkos des cavernes
et samedi, aller chez le traideur pour lui foutre un coup de boule

je vais bien
Les 3 petits singes pour illustrer la crise, c'est pas mal, mais ça manque de cynisme tout ça, qui pour nous faire un remake de Golconde de magritte sans parapluie?
Le trader de doite est un habitué des photos de trader paniqué, cf mon post ici : http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?4,46788,46788#msg-46788

Je soupçonne que la photo de la dame soit du même acabit, le fond est le même (la salle du DAX)
Que vois-je ? Qu'entends-je ? Je ne vais pas pouvoir m'empêcher de la ramener !

Ce projet étazunien serait le plus important projet photographique réalisé à ce jour !!?

Damned ! ciel ! Arghl ! Je m'étouffe littéralement !

Mon coeur de Francilienne est blessé au plus profond ! Que faites-vous du projet d'Albert Kahn, le financier alsacien qui a été ruiné justement pendant la crise de 29 ? Et son plus magnifique projet pour restituer le monde du début du 20ème siècle ? 72 000 autochromes connues à ce jour ! 170 000 mètres de film ! Des images du monde entier ! Un monde qui n'était pas celui de la globalisation, mais où, pour aller au Japon, il fallait prendre un bateau pour un voyage de plusieurs mois au milieu de maints périls !
Et toutes ces photos où il fallait poser plusieurs minutes, tout cette fortune dépensée, cela dans un but purement humaniste !

Moi c'est ce que j'appelle le plus important projet photographique réalisé à ce jour !
En plus, ces clichés extraordinaires sont conservés dans un des plus beaux jardins qui existe, et qui,chaque année, présente une exposition thématique sur un des pays photographiés.

Cela dit, malgré cette regrettable approximation, votre chronique est belle et drôle. La photo de la Migrant Mother, je l'ai mise en fond d'écran.

Merci
Chic ! chic ! une p"'tite bataille avec Liliane le R. !

L'entreprise d'Albert Kahn, c'est 72 000 autochromes (plus des films).
Celle de la FSA, c'est 270 000 photos.

Le projet d'Albert Kahn, c'est de montrer « des aspects, des pratiques et des modes de l'activité humaine dont la disparition fatale n'est plus qu'une question de temps ».
Celui de la FSA, c'est de dresser un portrait de l'Amérique en crise.
L'ethnologie d'un côté, le social de l'autre.

Les autochromes d'Albert Kahn sont très difficiles d'accès : n'ont droit qu'à des expos temporaires ceux qui ont la chance de visiter les jardins de Boulogne-Billancourt.
Les photos de la FSA sont toutes disponibles sur le site de la Bibliothèque du Congrès.

En ce qui concerne la bibliographie, même constat :
les rares livres disponibles à propos du projet d'Albert Kahn coûtent tous entre 50 et 90 euros ;
ceux concernant la FSA sont légion. Si le meilleur d'entre eux (Les photographes de la FSA Farm Security Administration : Archives d'une Amérique en crise 1935-1943 par Beverly Brannan et Gilles Mora) coûte 90 euros (mais on peut le trouver soldé), le moins cher et sûrement pas le moins intéressant ne coûte que 8 euros : Amérique. Les années noires chez Photo Poche.

On voit par là que la nature des projets et leur diffusion sont radicalement différentes. Et leurs répercussions idem. Le projet de la FSA a servi de caution au New Deal de Roosevelt. Celui d'Albert Kahn était de montrer la diversité des êtres humains en même temps que leur ressemblance, et de faire en sorte que les guerres n'aient plus lieu. On sait ce qu'il en advint…

Voilà pourquoi les autochromes d'Albert Kahn me paraissent d'une moindre portée que les photos de la FSA (ce qui ne remet pas en cause leurs qualités artistiques et historiques, of course).

Voilà pourquoi l'autre grand projet photographique après celui de la FSA me semble être l'exposition The Family of Man montée par Edward Steichen en 1953. Cinq cents photos d'une soixantaine de photographes qui firent le tour du monde, et touchèrent à l'époque dix millions de spectateurs. Sans compter les expos ultérieures des années 1990, qui elles aussi firent le tour du monde.
L'expo The Family of Man est aujourd'hui visible en permanance au château de Clervaux, Grand-Duché de Luxembourg.
Me permettez-vous de jouer le 3e singe dans votre p'''''tiote bataille ?

En fait vous avez posté avant mes p'''tites remarques au message précédent:
Et toutes ces photos où il fallait poser plusieurs minutes, tout cette fortune dépensée, cela dans un but purement humaniste !
et
En plus, ces clichés extraordinaires sont conservés dans un des plus beaux jardins qui existe
mais j'y accroche votre:
L'expo The Family of Man est aujourd'hui visible en permanance au château de Clervaux, Grand-Duché de Luxembourg.
(je souligne,et je passe sur le ruiné qui dépense toute sa fortune dans un but humaniste...dans quel ordre?)

Mes questions portent sur le temps de pose,quoique:

C'est le portraituré qui posait immobile de longues minutes (ou se prenait un bon coup de magnésium dans la face), pas "l'artiste".
Souhaitait-il vraiment témoigner?
les "bons sauvages" dans de belles poses (ethnographiques) choisies (par qui?) souhaitaient-ils témoigner? De quoi?
Les fous...idem (je pense aux clichés de Duchesne de Boulogne), Bertillon et ses beaux portraits anthropométriques (le précurseur de la vidéo de surveillance?)...etc
Cette croyance ridicule d'Indiens rétifs face à la photo, de peur de se faire voler leur âme,l'était-elle vraiment, ridicule?

Je reste fasciné par un regard de "poseur" de l'époque: Celui d'un condamné à mort avant son exécution.
(un sudiste pendant la guerre de Sécession, il est aussi dans la collec' photo poche, de mémoire, dans l'un des 3 vol. de l'Histoire de la photo)
Remercions le d'avoir témoigné à son tour en acceptant(?) de poser effectivement de longues minutes dans sa geôle, malgré un emploi du temps chargé.
Remercions, ensuite et surtout l'humaniste-reporter de ce bouleversant témoignage ...(On dirait un reportage d'Ockrent:-)

Le regard de cet "objet"(sujet?) du cliché m'a toujours mis mal à l'aise, me sentant honteusement voyeur, quand même...
Et cette gêne ne m'a pas quittée depuis, à chaque "esthétique" témoignage photographique (toujours pour une noble cause).
"Témoigner" est la seule volonté des photographes que l'on affiche en grand format, à grands frais, dans de beaux jardins ou autres beaux endroits (soulignés ci-dessus).
Et idem pour la bibliographie:
Ces "beaux" clichés qui ont servi de caution au New Deal de Roosevelt. se trouvent quand même, en général, dans de très belles éditions, coûtant une fortune et qu'il est de bon ton de laisser négligemment traîner sur la table basse de son bo-bo salon, (pour témoigner encore,mais de son bon goût).

La question de la frontière entre le témoignage et le voyeurisme,ou entre éthique et esthétique devrait rester une question valide chez les photographes (et le spectateur, le décrypteur...).
Et j'en connais d'autres (que moi) qui ont quitté cette profession pour ce genre de petite gêne tenace, et aucun regret.

Comme disait le vieux [s]sage[/s] singe:
Même au grand angle, l'image reste le fragment d'un espace plus grand...
ps:Bien vu, le "beau" photomontage!
FABIEN D. : « Même au grand angle, l'image reste le fragment d'un espace plus grand... »
Certes ! Une image n'est jamais qu'un choix, parmi une infinité de possibles. Et ce choix, quel qu'il soit, ne peut rendre compte de l'intégralité du réel.
Mais c'est quoi, le réel, hein ? Vaste sujet.

A part ça, le problème du voyeurisme dans le reportage photo, c'est un autre vaste sujet qui n'est pas près d'être résolu…

En tout cas une chose est sûre : si on se bloque sur les notions de choix, de réel et d'éventuel voyeurisme, on ne fait plus rien.
Est-ce la meilleure solution ? M'est avis que non. M'est avis qu'il faut continuer d'oeuvrer sans cesser de se poser des questions,
sans cesser de douter.
M'enfin c'est qu'mon avis, hein, et encore, chuis même pas sûr de ce que je dis.
[quote=Alain Korkos]En tout cas une chose est sûre : si on se bloque sur les notions de choix, de réel et d'éventuel voyeurisme, on ne fait plus rien.
Je me suis mal exprimé:
Je faisais référence à la recherche de" l'esthétique portrait de la misère en gros plan", mais si on peut faire, on a fait ,on fait (autrement), heureusement.
Et "cadrage"c'était pour causer composition (faire prendre la pause, composer...).

Faire ça peut-être du collage de singes/traders, c'est faire (et c'est bien fait).

Voilà,voilà
(merci d'avoir répondu)

ps: Q'est-ce que le raééél???
Un dimanche soir???
pps: je suis rassuré de savoir que certains ont préféré rater Le cliché du siècle pour porter secours à un "sujet"
Comme toujours, très belle chronique.
Mais pour en finir avec le spectre de 1929, je citerai l'interview de Stiglitz :

Question - Cette crise est souvent comparée à celle de 1929. Redoutez-vous des conséquences aussi dramatiques ?

Réponse - On évoque 1929, parce que l'on pense à la faillite de Wall Street et que l'on veut éviter de trop grosses pertes aux banques. On devrait plutôt comparer cette crise à celle de l'Indonésie. Il y a dix ans, cette crise financière s'est transformée en grande dépression : à Java, il y a eu 40 % de chômage. On sait ce qu'il ne faut pas faire et comment stopper la chute. La question est de savoir si on le fera, et si on le fera correctement.
Vous nous ressortez aussi les vielles photos de 29,
C'est dingue comme elles circulent en ce moment.
Décidément tout le monde y met son petit grain de sable pour alimenter l'effet de panique,
qui a contribué à enfoncer un peu plus la crise de 29.
Nous n'en sommes pas encore là, même si la situation est bien tendue.
A la différence de 29, nous sommes instruits des effets catastrophiques d'une grave crise
et vous avez encore le loisir de retirer votre argent.
Les mécanismes de spéculations qui ont conduits à cette crise ne sont aussi pas les mêmes.

Cette chronique est bien dan l'air du temps, même si
comme d' autres financièrement plus techniques,
elle n'apporte aucun élément de réponse ou de réflexion pertinente.
Votre Meuh-non est très café du commerce.

Décidément il est difficile d'échapper à la morosité ambiante
avec tous ces Cassandre (s) en herbe, qui jouent du coude pour nous montrer ce qui nous attend,
malgré notre incrédulité supposée à ne pas voir les évidences criantes.

Et dire que deux chroniques plus loin,
vous remettiez en question la pertinence d'une gare parisienne
en parallèle avec une déportation ancienne.
Je ne vois aucune différence avec l'esprit de cette chronique....

Mais comme dit le vieux sage chinois,
quand le problème a une solution, ne t'inquiètes pas,
quand il n'y en a pas, ne t'inquiètes pas non plus.
Excellente chronique, Alain !
Je vais mettre le montage des sages en fond d'écran.
La bulle financière pète (ouille) et on revient à l'économie réelle.
On retrouve dans pas mal de photos de cet article les mains des zhommes.
Double parallèle, Historical Unit of the Resettlement Administration oblige, avec le travail d'un économiste devenu photographe.
http://www.ac-creteil.fr/portugais/SalgadoSebastiao.jpg
"Deaf Dumb and blind boy
He's in a quiet vibration land
Strange as it seems his musical dreams
Ain't quite so bad."
Merci d'avoir posté tôt (ça colle avec mon emploi du temps du week-end) cette chronique du feu de dieu. J'aurais préféré "la beurse" de tokyo, paris... dommage. Encore merci de mettre mon bulbe (pas de tulipe) en hausse ce samedi matin!

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