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"Syrien", "pas Syrien" : franceinfo cartographie les mendiants parisiens

Syrien ou pas Syrien ? Ce week-end, la chaîne franceinfo a publié sur son compte Facebook une vidéo visant à départager les vrais des faux Syriens parmi les personnes qui font la manche autour du périphérique parisien. Violemment critiqué par plusieurs de ses confrères, l'auteur du sujet raconte comment a été fabriquée cette vidéo, vue plusieurs centaines de milliers de fois. Et qui n'aurait jamais dû ressembler à cela.

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Selon lui, le vrai sujet est ailleurs : "On devrait plutôt parler de la non-scolarisation des enfants de mendiants. On a une protection de l'enfance qui devient de plus en plus restrictive, et qui ne s'applique plus aux enfants étrangers, qui sont dans une situation de plus en plus précaire".

Oui, et on devrait parler aussi du sujet de son étude sur la traite des mineurs en France (voir la vidéo)
et l’impuissance de la France face à ces situations de maltraitance (quand l’Italie et la Wallonie trouvent des solutions).

Mais ça, la maltraitance sur mineurs, on s’en fout, ici.
C'est quand même bizarre, qu'en utilisant les mêmes moyens frauduleux que les riches, les pauvres continuent à être pauvres. Peut-être y trouvent-ils une certaine jouissance, comme Alexandre le bienheureux ( c'est la thèse d'Adam Smith). Ou bien c'est l'héritage ( le pauvre est fort peu doué pour hériter).
Jupiter Capitolinus a déjà tout dit : "Il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont (Sy)rien".

Spécial dédicace à ManuTOO qui semble en grande forme.
Pourquoi mettre de la morale ici, j'ai eu ce type de conversation en voiture lorsque dernièrement je passais la porte de La Chapelle, tant je ne comprenais pas la présence de toutes ces familles, avec enfants en bas âge, syriennes, alors que réfugiés, l'Etat est réputé leur venir en aide. La personne m'accompagnant me disait qu'il s'agissait de Roms, ce que je ne pensais pas, par leurs visages et leurs vêtements. Mais ce qui me troublait le plus, c'était la présence des enfants, je redoutais l'accident pour eux. Pourtant, à chaque fois que je lis des articles, soit pour honnir les migrants, soit pour les défendre, il ne s'agit jamais d'eux, comme s'il ne fallait surtout pas informer, tant pour les autorités que les associations et les médias, que les bords des routes ou les rues de Paris, étaient parsemées d'enfants mendiants. Trop d'enfants n'ont plus de vie d'enfants, par ici, vous ne trouvez pas ?
Pourquoi "bricoler un sujet " très contestable, quand on tient un vrai sujet : le décalage entre les affirmations du sociologue et le terrain ? C'est un bon sujet en plus, s'il est vraiment traité !
"mais je n'ai pas trouvé cette réalité là sur le terrain"
le journalisme 3.0...
En fait, c'était un sujet "conso" : comment reconnaître un bon mendiant* d'un mauvais. Que celui qui n'a jamais été victime d'une publicité mensongère jette au reporter la première pierre!

(*) Le syrien est un bon mendiant, puisqu'il est supposé avoir fui le régime de Bachar alors que le rom est un mauvais parce que ... parce que ... parce que c'est un mauvais, voilà!
Leur tour complet de périph ressemble plutôt à un demi-tour.
Je pense qu'on peut être de gauche et ne pas supporter aussi bien les mensonges et les manipulations de l'oligarchie que celles des pauvres.

Ou en d'autres termes, fermez les yeux sur une arnaque parce qu'elle est l'oeuvre de miséreux c'est faire preuve d'un sens morale à géométrie variable qui dessert la cause...
"Décision est alors prise de "bricoler" un autre sujet. "On a un peu sauvé le tournage. On avait quand même fait venir un traducteur", raconte le journaliste."

En bref, plutôt que d'admettre qu'ils s'étaient vautrés en beauté et de laisser tomber, ils ont essayé de récupérer le sujet à tout prix... et ont pondu une belle boule puante.
Raté.
Se dire qu'on est obligé de publier un sujet parce qu'on a dépensé des sous pour le faire, en soi, c'est déjà à pleurer. Mais se rabattre sur un sujet aux gros relents racistes, et, oui, de hiérarchisation entre les misères c'est proprement scandaleux. Donner ces explications aussi légèrement, c'est vraiment grave.
Le journaliste a plus eu peur de se faire gronder par son chef que de stigmatiser encore plus des familles qui dorment déjà à la rue. BRAVO.

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