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Sarkozy et Bettencourt : le féal et sa suzeraine ?

Derniers commentaires

Tribune de Michel Tubiana
« Passées les bornes, il n’y a plus de limites. Cette tautologie populaire résume, malheureusement sans excès, la conception que se fait le pouvoir politique actuel d’une démocratie. »


http://www.ldh-france.org/La-forfaiture-ou-le-mepris-repete

P.S. : signalé en MP par alain b
http://www.dailymotion.com/swf/video/xe211q_deux-sociologues-a-chantilly-1-la-m_news
http://www.dailymotion.com/swf/video/xe20t0
http://www.dailymotion.com/swf/video/xe20zy
http://www.dailymotion.com/swf/video/xe210e
http://www.dailymotion.com/swf/video/xe2129
Et comment peut on nommer des décennies de corruption de notre république par la vieille peau ?

Elle arrosait avant sarko et continuera après.

"Faudrait pas que ces gens là quittent la France" .... ?
La France se portera bien mieux sans eux, reste la question : faut-il juste les dégager à grands coups de pied au cul ou sortir la guillotine ?
Attentats à la liberté et Forfaiture:

Hélas chère Judith ces mots -qui me sont aussi très chers-ont disparus du CODE PENAL le 1 mars 1994 les articles 114 et suivants(attentats à la liberté)et 166 et suivants(forfaiture)ayant été abrogés...
donc plus de "dégradation civique",plus de" banissement"(article 115 pour un Ministre! mais le recours aux "comités d'éthique"(des tics?troubles institutionnels compulsifs systématiques?)et autres" comités d'honneur"(donneurs?d'argent de sang?)...
et impossibilité pour le subordonné ayant obéi aux ordres d'être "exempté de peine"laquelle sera dans ce cas appliquée seulement aux supérieurs qui auront donné l'ordre"(article 114 deuxième alinéa,)

elle est pas belle la vie sous notre République Ire Reprochable....

mais il nous reste les maux!!!
Bravo pour cette belle chronique, la remarque très fine dans l'émission sur Hugo sur le délaissement du mot "forfaiture" m'avait moi aussi lancée dans des abîmes de réflexions ( je me vante un peu) en rien comparables à la prose magnifique et drôle dont vous nous avez gratifiés.
Alors là ! merci Judith. Ah enfin les détracteurs de Sarko von se taire, il n'est tenu de rien, et ne s'engage a rien envers les français ... donc on ne peut rien lui reprocher, voilà une nouvelle qui va plus que ravir Frédéric Lefevbre...

Et on comprend mieux pourquoi ça dérive grave, y'a pas de limites, mais honnètement si c'est passé aux oubliettes c'est surtout que ce genre de serment ne représente pas grand chose, GW.Bush avait prété serment, ça l'a pas empéché de faire "n'importe quoi".
Qu'une chose a ajouter: Bravo pour votre chronique!

franchement hallucinant que le Président de la republique Française ne prête plus serment. ça a quand même une coté solennel qui pose la fonction et les responsabilités qui en decoules. Et sui on regarde celle d'obama devant le peuple reuni je trouve ça beau et ça a du être très émouvant pour lui de vivre ça il en pert presque ses mots:

http://www.youtube.com/watch?v=gbyq_3VT3kw
[large]SIGNEZ LA PETITION !!!![/large]

http://www.ipetitions.com/petition/transparence-bettencourt/

ici une copie du texte:

Nous citoyens Français, n'acceptons pas les conditions dans lesquelles est traitée l'affaire désormais connue sous le nom d' "affaire Woerth-Bettencourt".

Actuellement traitée par le procureur de la république du parquet de Nanterre (donc nommé par le pouvoir), lui même nommé dans un enregistrement audio constituant une pièce à conviction de l'affaire, cette investigation ne peut être que partiale.

Nous exigeons qu'une véritable enquête judiciaire indépendante, menée par un juge d'instruction soit entreprise, pour faire la lumière sur cette affaire, de manière transparente et irréprochable.

Que justice soit faite.
quand les milliardaires se payent nos institutions un vent de révolte soulève le peuple qui reste le dernier détenteur et garant du fonctionnement de leur pays ;Nous sommes tous témoins de cette forfaiture nous devons réagir ;
on ne peut laisser le monde politique détruire notre pacte social et ruiner notre service public .
Tiens, d'ailleurs, sans grand rapport, mais les ministres prêtent-ils serment ?

Parce que quand on est ministre du budget et qu'on met en place une loi TEPA qui permet à sa femme de détourner l'une des dispositions pour payer moins d'impôts, c'est exagéré.
Quand on crée ensuite une loi sur les jeux en ligne qui est d'une part dangereuse pour la santé publique, non rémunératrice pour l'état (qui perdra de l'argent avec cette mesure), sous prétexte de pressions de Bruxelles inexistantes, et qui comme par hasard va rapporter de l'argent à sa femme, c'est inacceptable.
Quand on s'adresse aux principaux contributeurs du parti dont on gère les caisses en les assurant, en tant que ministre du budget et des comptes publics, qu'on ne va pas toucher au bouclier fiscal, c'est indigne.
Quand on remet personnellement la légion d'honneur à l'homme qui a embauché sa femme, c'est indéfendable.
Quand votre ministère ne contrôle pas sérieusement la détentrice de plus grosse fortune de France, alors que c'est son boulot, et que sa femme travaille dans l'entreprise qui fraude le fisc pour le compte de cette personne, qui par ailleurs vous remet des chèques en tant que trésorier de parti, c'est extrêmement suspect.

Je pense que s'il avait prêté serment de défendre l'intérêt commun, il serait en effet coupable de forfaiture. D'autant que si je ne m'abuse, les chèques de Liliane Bettencourt étaient illégaux, et qu'il n'a pas fait son boulot de trésorier en ne les vérifiant pas.
Excellent chronique, Judith.

J'aimerais toutefois vous rappeler un détail, certes insignifiant, mais qui vous aura peut-être échappé.

En effet, plus que le serment, une autre tradition, qui remonte assez loin en vérité, a été introduite : la poignée de main, ou tape dans la main.
Cette tradition, norroise autant que germanique (et donc franque), correspond à une passation de contrat, et j'aime autant vous dire que ces peuples étaient très à cheval sur la loi. Il suffit de relire la loi salique, la loi gombette, ou les transcriptions de la vieille loi islandaise pour voir que ces gens légiféraient sur tout. Or, lorsque le contrat était important, ou en ce qui concernait les accords de compensation de préjudice faits après un procès, ce geste était fait devant le Thing, et engageait devant témoins la parole des deux acteurs dans un contrat oral.

Ce mot, qui ne vous dit peut-être rien (les tenants de l'anglais ont peut-être une traduction en tête), est en réalité très important. Le Thing était l'assemblée des hommes libres qui prenait les décisions politiques et judiciaires d'un peuple, d'une communauté. Chez nous, le varthing, assemblée du printemps, a changé de nom durant la période médiévale, pour prendre le nom d'États Généraux. États Généraux qui sont devenus l'Assemblée Nationale.

La poignée de main, plus que la prestation de serment, est la marque de l'engagement de la parole et de l'honneur de celui qui s'y prête. Encore aujourd'hui, d'ailleurs, après avoir signé un contrat il est d'usage de se serrer la main, et les djeuns qui lance un "tope là" ou "gimme five" perpétuent sans le savoir une tradition millénaire.

Donc techniquement, Sarkozy qui serre la main des ouvriers de Gandrange en les assurant du soutien de l'état est coupable de forfaiture.


Ceci étant, la prestation de serment devant le parlement, assortie d'une poignée de main aux présidents du Sénat et de l'Assemblée, me semble une excellente idée. Comme on dit chez moi, "la parole vaut l'homme ou l'homme vaut rien".
Ni serment, ni responsabilité. Contrairement à beaucoup d'autres pays démocratiques, le président n'est pas responsable devant le parlement. Il trône donc tranquillement au-dessus des autres institutions, dont il peut bafouer joyeusement les règles de fonctionnement (la lecture de l'article 20 de la constitution de 1958 fait aujourd'hui sourire le quidam non spécialiste de droit constitutionnel : "Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation". Ah ah. Dites ça à Sarkozy, et à Claude Guéant).

Si techniquement, il demeure responsable juridiquement pendant toute la durée de son mandat, le président est néanmoins couvert par une immunité qui empêche toute poursuite à son encontre (contrairement aux membres du gouvernement qui demeurent pénalement responsables, d'après l'article 68-1), qu'elle soit à caractère civil ou pénal. Si les poursuites peuvent reprendre un mois après qu'il ait quitté ses fonctions, la consolation est maigre. - fait amusant, il peut en revanche se constituer partie civile si ça lui chante (Clearstream) voire carrément poursuivre (liste des affaires déjà longue comme le bras, concernant sarkozy, qui aime à faire condamner les plaisantins - poupées à son effigie, mais il perdit, ou les insultes à la fonction).

Bien sûr, l'immunité a pour objectif de protéger la fonction (et non pas la personne) des attaques dont elle pourrait faire l'objet, mais la règle n'a de sens que pour la protéger des autres Etats qui chercheraient à mettre en danger la souveraineté nationale (dans un Etat comme la France, la survenance d'un "gouvernement des juges", expression courante mais pourtant ridicule, est improbable) : il existe ainsi une règle de droit international public, une coutume non écrite pour être plus précise, suivant laquelle un chef d'Etat en exercice ne peut faire l'objet de poursuites par un juge interne étranger. La seule exception à la règle concerne les poursuites menées par un juge international pour commission de crimes internationaux (de guerre, de génocide, contre l'humanité, d'agression - exemple : Cour pénale internationale ou tribunaux ad hoc comme pour le Rwanda ou l'ex-Yougoslavie)

La destitution du Président est, constitutionnellement, la seule méthode prévue pour mettre en jeu sa responsabilité au cours de son mandat. Mais qui dit responsabilité ne dit pas nécessairement responsabilité "juridique", c'est en effet de "responsabilité politique" qu'il s'agit. Cela signifie que la destitution ne peut être prononcée que s'il apparaît manifestement que le Président a sciemment violé non pas n'importe quelle règle de droit, mais la Constitution elle-même, dont il est censé être le gardien. La règle est prévue par l'article 68 de la constitution, qui dispose que :"Le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour".

Bon, et c'est quoi, un "manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat" ? Personne ne le sait au juste. Il faudrait pour cela consulter les travaux de la commission présidée par Pierre Avril, auteur du texte, pour en savoir davantage, et je ne les ai pas sous la main. Cela dit, étant donné l'état de nos institutions, je doute fort que la chose puisse arriver. Et par "chose" j'entends procédure de "destitution". Le seul progrès réside dans le fait que le terme "manquement" remplace celui de "haute trahison", par nature plus étroit.

Maigre consolation.

Cela dit, je ne suis pas convaincue qu'une prestation de serment ait un quelconque effet sur l'exercice de la présidence, à l'heure où s'est perdue le respect de la parole donnée, et où les mots "morale", "honneur", "intégrité" et "probité" provoquent au mieux des haussements de sourcil, au pire des ricanements entendus. Mon découragement ne cache pas la joie de voir que les serments ne semblent pas ridicules à tout le monde. Merci donc pour cette saine lecture.
Forfaiture
Serment
Trahi
Engagement
Honneur
Félonie
Fidèle
République
Valeur
Dignité
Sacré

Ce matin, vous me faites dresser les poils, Judith.
J'en ai pleuré.
Il est bien paradoxal que ces notions résonnent si fortement en la vulgaire que je suis.
Il serait temps de vider les ordures.
Au départ, le statut de Président était conçu comme un contrat, au sens rousseauiste, entre le peuple et son représentant suprême.
Il a été taillé, sur mesure, pour un de Gaulle, qui n'avait plus à faire la preuve de son dévouement à "une certaine idée de la France".
Et en dépit, d'une habilité tactique confinant à la roublardise (notamment, le "je vous ai compris"), de Gaulle a exercé son pouvoir en toute loyauté et intégrité. Il se référait à des règles non écrites, en l'absence de précisions constitutionnelles.
Ainsi, à une époque où le débat politique n'était pas atteint de sondalgie compulsive, il vérifiait régulièrement qu'il avait la confiance de la majorité des électeurs et lorsqu'il a constaté le désaveu des français, il s'est retiré.
Depuis, ses successeurs ont profité de cette absence de contraintes constitutionnelles et ont même, absurdité suprême (mais on se souvient qu'il fallait alors protéger Chirac des juges) inscrit dans le marbre l'irresponsabilité du président de la république.

La présidence de Sarkozy a au moins l'intérêt de mettre en lumière les incohérences et les dangers que recèle une Constitution mal ficelée et le gâchis qui peut en résulter. A une moment ou le pays aurait besoin d'une équipe compétente et dévouée à l'intérêt général, il est dirigé par un gouvernement qui en est l'exact opposé.

Une alternance politique ne suffira pas pour "reconstruire la France", selon la formule d'Emmanuel Todd. C'est d'une nouvelle constitution dont nous avons besoin, et pour cela d'une assemblée constituante.
Elle devra redéfinir, notamment, les statuts :
- du président de la république
- de la presse, afin de garantir son indépendance à l'égard des pouvoirs politique et économique
- de la justice. La constitution la définit comme une "autorité", elle doit devenir un "pouvoir" indépendant
- du parlement, en particulier le rôle du Sénat, le problème du cumul des mandats (on peut envisager un certains cumul, par exemple 2 mandats, mais surtout pas celui des rémunérations) et plus généralement des activités ( il est aberrant d'avoir des élus qui exercent conjointement le métier d'avocats d'affaires - quel conflit d'intérêts !).
- l'équilibre entre les pouvoirs : exécutifs, judiciaire, législatif, médiatique.
Et instaurer un véritable système de référendum d'initiative populaire.
Il ne s'agit, bien évidemment, que de réflexions personnelles, mais il me semble que les citoyens devraient, au delà de l'écume, certes savoureuse (ou écœurante, au choix) , de l'actualité, s'emparer d'un tel débat.
"suzeraine" écrivez-vous Judith.

Je crois que votre chronique va plaire un peu plus à Gamma. Hormis cette faute d'orthographe impardonnable en cette saison des apéros.

:) yG
l'argent invisible, rejeté comme mode d'indépendance individuelle, d'autonomie biologique pour sortir du tissus familiale, celui des relations locales, autochtones comme liées à la terre, "qui ne ment pas", le serment au maréchal où s'exprima le désir à faire perdurer par l'immuable les hiérarchies générationnelles, la raison la plus forte du plus vieux étant la meilleure sur celle du plus jeune, à les sacrifier coute que coute,( le serment au fuhrer)en quoi la raison la plus forte du plus vieux est la meilleure sur celle affaiblie du plus ancien, qu'au delà d'un "vieux unique" qui fasse "don de sa personne" il n'y ai plus personne qui ait visage de renouvellement, un arret du temps dans l'utopie du monde sans argent

l'argent occulte ,inaudible, dont il est recommandé de ne pas parler, celui de l'enfant-roi car il est comme chapardé au père, la vassalité inversée, les générations les plus agées possèdant un plus "fort" pouvoir d'achat dans cette évolution intra-familiale
Belle chronique,
une remarque: JL Mélenchon utilise le terme de forfaiture pour parler de l'affaire du traité de Lisbonne
http://frontdegauche.eu/index.php?option=com_content&view=article&catid=95:interventions-meeting-de-lancement-front-de-gauche&id=106:discours-de-jean-luc-melenchon

Chose amusante
google: forfaiture -> Environ 87 600 résultats
google: forfaiture Lisbonne -> Environ 57 900 résultats
Bravo, bravo, bravo!
Cet article est un régal!
Merci Judith!

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Belle chronique dans une actualité déprimante...
et qui évite de "se caresser la conscience dans le sens du confort",
comme toujours.
Judith,vous qui vous servez si bien de notre merveilleuse langue,qu'avez-vous pensé des aboyeurs de l'UMP qui sont venus,armés des éléments de langage concoctés au château,attaquer violemment la presse écrite, internet et en particulier Médiapart ? Supporter un tel déchaînement est devenu difficile ,même quand on dispose d'une certaine dose d'humour!
Il y a un mot qui m'avait fait bondir, c'était le mot terrorisme d'état pour parler de la répression armée face aux barricades. Bondir car nous sommes assez incapable de distinguer répression légitime contre des ennemis potentiels de l'ordre et du pouvoir d'un terrorisme d'Etat.
Mais dans l'absolu, oui c'est un terrorisme d'Etat, prendre la vie de ses propres citoyens, mais sur un plan légale cela voudrait dire que l'Etat serait judiciairement responsable, ce qui ne fut pas le cas, l'Etat du moment trouvant son action légitime.
Donc de forfaiture aujourd'hui, il n'y en a pas au sens légal du terme. Mais qu'en est il au sens absolu de la trahison du serment par ses représentants, son représentant presque exclusif aujourd'hui?
Il y a bel et bien un pacte entre le président et le peuple qui l'élit, ou avec les parlementaires comme avant le suffrage universel. Ce pacte c'est le pacte républicain, qu'on nous sert allègrement mais à sens unique. Or pour établir un pacte, il faut être au moins deux, il faut que chacun y trouve son compte sinon c'est une capitulation ou un dol. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Le pacte républicain est bel et bien bafoué, il y a bel et bien trahison du pacte, trahison des électeurs.
La plus grande forfaiture donc, puisqu'on parle de trahison, est celle de la justice, la justice volée, violée au profit d'un pouvoir pourtant déjà ultra protégé.
Aujourd'hui il est plus facile d'avoir un casier, avec une barrette de shit, que de seulement faire en sorte qu'il y ait un début d'enquête de soupçons policiers, lorsque les sommes sont par dizaines de millions. Et encore enquête ne signifie pas mise en examen, et mise en examen ne signifie pas plus condamnation à laquelle le pouvoir ,ultra armé de ses protections en tout genre, jusqu'aux recours ultimes des cours judiciaires définitives conseil d'Etat ou constitutionnel, luttera sans état âme.
Et de voir que même mis en examen nos accusés du moment ne bougeraient pas d'un poil. La forfaiture est ici, la trahison du pacte républicain, de la délégation de pouvoir à nos politiques; qu'ils soient irréprochables, car l'on connait les tentations et dérives presque naturelles de chaque pouvoir.
Non pas d'un poil, ils ne bougeraient même lorsqu'après avoir lutté becs et ongles pour ne pas être mis en examen, ils le sont, c'est dire le poids des soupçons qui pèsent lorsqu'un puissant subit ce régime, les lois contre l'armada d'avocats.
Elire un avocat était prendre un risque, un bien gros risque. Un avocat d'affaire un bien plus gros. Un avocat d'affaire pétri de complexes, de cocufiage, un bien plus gros encore.
L'Etat et le pouvoir le paye aujourd'hui très cher en terme de qualité du débat politique et d'images de la politique face à un peuple auquel on prône le zéro faute, qu'on va priver de ses allocations parentales pour un môme absent dé l'école, mais auquel est opposé un pouvoir qui ne céde pas une once de pouvoir devant le soupçon.
Là non plus le soupçon n'est pas une valeur légitime ou légale. Pourtant c'est l'esprit du pacte républicain, qui voudrait que dès le premier soupçon on dépose le pouvoir dont est dépositaire pour être juger avec les mêmes lois et dans les mêmes conditions que le citoyen lambda et non armé des armes du pouvoir, influence, pression politique, modification des lois et des délits, ou immunité partielle ou complète. Les lois sont faites pour les citoyens ne disposant pas de ces droits.
A défaut que le code civil soit adapté dans son ensemble pour équilibrer droit et protection des politiques, il faut que ceci se plie au pacte de l'irréprochabilité. Si ce n'est pas le cas, leur crédibilité ne fera que régresser, si il en reste encore, et le fossé entre ceux qu'on contrôle trois fois par jour pour sale gueule et ceux qu'on ne contrôle jamais même si ils ont tout le discours du mafieux, s'agrandira encore et toujours.
Article très pertinent. En effet, il serait urgent de rétablir ce serment du Président de la République à la Nation en ces temps de déliquescence morale. Et je suis comme vous très étonnée que cela ne se fasse plus.
""Je serai le président du pouvoir d’achat!", clamait-il - voilà qui fait bien rigoler (jaune, très jaune), les fonctionnaires pétrifiés dans leur gel des salaires. "Je serai le président d’une République irréprochable!" - voilà qui fait douloureusement méditer les témoins médusés des cigares, des cumuls, d’appartements ou de fonctions, des permis de construire et des enveloppes de liquide, des "Casse toi pov’con", et autres "Descends si t’es un homme"."

Woua, trop cool, Didier Porte fait désormais sa chronique du jeudi au coeur de celle de Judith.

Ah bon, ce n'est pas ça ?

Z'êtes sûr ?


;) yG
Jolie chronique comme toujours!
Je me demandais: "De quel tableau vient l'image du vassal et de la suzeraine?"

BB
Bonjour,
Judith, vous évoquez qu'en France, le mensonge est considéré comme futile. Je crois par contre qu'aux Etats Unis il est puni.
Notre roitelet, grand générateur de mensonges devant l'éternel, n'y ferait donc pas long feu.
Je m'insurge !

"il se montra respectueux de la foi jurée, loyal et fidèle et pourra s’en vanter dans ses mémoires, où on l’imagine écrire après Rimbaud, mais à propos de Bettencourt: "J’allais sous le ciel, Muse, et j’étais ton féal !".

Mettre dans la bouche de notre "hyper-président" un vers de mon poème préféré d'Arthur Rimbaud : Ma Bohème, ça touche au sacrilège...
Les différents serments sont amusants à comparer:
Le président américain , et Napoléon III, c'est devant Dieu (so help me God), avec référence au pays indivisible (one nation under God, même si ces mots ne sont pas dans le serment).
Les magistrats DEVANT le président mais ENVERS la république et eux-mêmes. Le président n'est que témoin de l'acte, pas de féodalité ici.
Dans le projet pour le président français, c'est sur son honneur. Et s'il n'en a pas?
Juste une remarque sur une erreur que j'entends beaucoup : le bouclier fiscal n'a pas été instauré par Sarkozy président, mais par Chirac, avec comme premier ministre Villepin, qui l'a instauré en 2006 avec un taux de 70 %

Sarkozy, une fois élu Président, s'est empressé de baisser le taux à 50 %

Mais il ne faut pas exonérer Villepin de sa création...
Acéré et délicieusement écrit !
Quelle cruelle lucidité...

Papotage hier avec le patron de ma librairie préférée - pour tout dire, j'étais en quête du livre de Daniel "David Serge", en commande :-) -.
Pour le convaincre de s'abonner à ASI, je lui ai raconté vos deux dernières émissions, Judith, et la remarquable qualité de vos chroniques.
En même temps qu'une rapide présentation du projet du site, qu'il a fini par ouvrir sur son PC. Dingue le nombre de personnes qui n'ont jamais entendu parler de vous ! M'énerve.
(Comme les langues paternelles n'étai(en)t pas de stock, il a tenté de me vendre le dernier Fottorino "sur le même sujet", argument commercial rigoureusement inintéressant pour moi ce jour-là !)

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