Routier, un job de rêve pour M6 (moins pour les salariés)
À deux doigts de tout plaquer : cette semaine, on a failli devenir routier. Dimanche 16 novembre, M6 a tenté de nous convaincre de changer de voie professionnelle avec un sujet intitulé "Bonne paye et liberté : et si vous deveniez routiers ?". D'après l'émission "66 minutes", ce métier est tout simplement un job de rêve offrant "évasion", "autonomie, "liberté" et surtout un "salaire confortable". Un super bon plan bien connu des téléspectateurs : toutes les émissions de télé sur les routiers (mention spéciale aux "Reines de la route" sur 6TER) mettent en valeur ce "métier-passion". Et pourtant, malgré cette promo soutenue par les entreprises du secteur, la filière peine toujours à recruter. On se demande vraiment pourquoi.
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Commentaires préférés des abonnés
Un des critère pour être portraituré, ça doit être aussi de n'avoir aucun rapport avec le syndicalisme (je ne parle même pas d'être délégué·e, mais même juste adhérent·e, voire même d'avoir une vague connaissance des luttes sur le droit du travail).
(...)Bravo. Rien à dire.
Pour ce type de "reportage", il faudrait toujours savoir qui finance, où sont les partenariats,les participations gratuites...
En tout cas cela ne doit pas coûter cher à M6.
...Et ne surtout parler du fait que tout cela devrait être sur des rails pour la sécurité routière et pour l'environnement !
- Un train de fret transporte l'équivalent de 40 à 50 camions.
- Un train de fret consomme six fois moins d'énergie et émet neu(...)
Derniers commentaires
De faux-airs de Groland ce reportage de M6.
Peut-être un futur sujet pour Proxy :)
Ce qui ajoute à la rudesse du métier, c'est aussi l'ambiance virile de l'encadrement des équipes de chauffeurs. les personne au planning, qui ont d'un côté les clients au téléphone et les chauffeurs de l'autre, ce sont souvent des portes de prisons. j'en ai eu au téléphone régulièrement, ou parfois en réunion, c'est des bulldog, recrutés pour cela, pour envoyer chier les client et engueuler les chauffeurs...
les transporteurs... je peux plus les voir...
il y a un point qui n'est pas abordé dans l'article, c'est l'insécurité à laquelle sont confronté les chauffeurs au niveau des aire de repos la nuit, ajoutant au stress du métier.
Sociologiquement (j'ai pas de stat à proposer, juste mon expérience perso ) les chauffeurs ne sont pas des urbains, plutôt des gens des campagnes et des petites villes, et... sont souvent bien de droite.
il y a des métiers comme cela, qui sont marqués politiquement, et les routiers, ils sont bien de droite.
ils écoutent RMC toute la journée.
une fois, une seule fois, j'en ai croisé un qui écoutait France inter et on avait parlé de "là bas si j'y suis", c'est dire si ça date, étonné l'un comme l'autre de croiser quelqu'un qui connaissait.
pourtant, j'ai connu une entreprise de transport ou les chauffeurs faisaient réèlement 35h, comme quoi c'est possible, désolé je ne me souvient plus du nom de la boite, elle devait être de Monbéliard par là bas, mais c'était des citerniers, transport de matière dangereuse, donc des prestations qui coutent plus chère, moins de concurence et donc plus de possibilité d'apporter de bonnes conditions aux chauffeurs.
ils bossaient 3 semaines d'affilées et avait une semaine de RTT à suivre, programmé à l'année. c'était exeptionnel.
globalement, c'est un métier dur, mauvais pour la santé (j'en ai vu, des jeunes débuter et prendre 20kg en quelques années) stressant et pour lequel il n'y a aucune liberté, les camions étant suivis par GPS, la mondre pause pipi est remarquée.
Pour continuer dans la même veine à décrire ce métier idéal entièrement conçu pour nous ravitailler en colis Amazon express, nous qui exigeons la livraison "prime" ou "luxe" au point relais avant même d'avoir imaginé être livré :
Je les cotoie souvent sur les aires d'autoroutes Allemandes : d'abord, je peux renifler leur environnement, celui de leurs toilettes à ciel ouvert, les autres sous abri coûtant 1 euro. Puis je vois leur cuisine et leur salle à manger : dans le froid glacial, il suffit au camionneur Polonais ou Estonien d'ouvrir le petit placard incrusté dans la carosserie du tracteur et d'en sortir réchaud et le bortch, délicieux avec son fumet diesel
Le folklore du Routier étant de l'histoire ancienne, voilà la réalité
Sur les autoroutes Allemandes, les restaurants qui servaient la cuisine traditionnelle (qui était ce qu'elle était mais néanmoins mangeable!) sont remplacés par des McDonald
...Et ne surtout parler du fait que tout cela devrait être sur des rails pour la sécurité routière et pour l'environnement !
- Un train de fret transporte l'équivalent de 40 à 50 camions.
- Un train de fret consomme six fois moins d'énergie et émet neuf fois moins de CO2 qu'un camion pour la même quantité transportée sur la même distance (y compris lorsque le lieu de livraison est éloigné d'un point fret)
- Un train de fret coute 4 fois moins qu'un camion (camion : 39 €/tonne/km ; un train : 9 €/tonne/km)
... et de poser la question : pourquoi alors ce développement du camion ?!?
Une étude de synthèse de Polytechnique insights (Revue de l'Institut Polytech de Paris) :
- La route :, c’est la flexibilité, la rapidité, la fiabilité, les prix bas et la disponibilité de la capacité. Et le remboursement partiel des taxes énergétiques pour les transports routiers
- Le fret ferroviaire n'étant pas soutenu politiquement
Il faudrait :
- en finir avec le remboursement partiel des taxes énergétiques pour les transports routiers,
- Fixer et contrôler la baisse de vitesse des poids lourds surtout des véhicules immatriculés à l'étrangers
- Fixer des obligations de report modal, notamment pour les camions dont l'origine et l'arrivée ne se situent pas en France.
Je ne sais pas s'il existe des stats qui vont dans ce sens mais parait-il que les "salaires" se sont effondrés depuis 20 ans.
Profite bien de ton sentiment de liberté mon petit Simon, ca va pas durer
les métiers en tension sont nombreux, les agriculteurs ont 57 ans en moyenne, la courbe des naissances croise celle des décès, et certains voudraient interdire les émigrés, les empêcher de travailler, les renvoyer dans un pays en guerre, oops! pardon en Trumpaix, enfin pax americana trumpienne!
les ultralibéraux aimeraient bien traverser la rue et nous trouver un boulot, mais arrivé de l'autre côté ils se retrouvent seuls avec leur occupation dangereuse, peu rémunératrice et managée dans le style: "libre d'obéir"
il faudrait favoriser le mouvement coopératif pour faire concurrence aux spéculateurs et redonner du pouvoir d'achat en organisant une véritable concurrence loyale et non-faussée
Un des critère pour être portraituré, ça doit être aussi de n'avoir aucun rapport avec le syndicalisme (je ne parle même pas d'être délégué·e, mais même juste adhérent·e, voire même d'avoir une vague connaissance des luttes sur le droit du travail).
Bravo. Rien à dire.
Pour ce type de "reportage", il faudrait toujours savoir qui finance, où sont les partenariats,les participations gratuites...
En tout cas cela ne doit pas coûter cher à M6.
