Romain Dussaux : 10 jours pour reconstituer une bavure policière
Le 26 mai, à Paris, en marge des manifestations contre la loi travail, Romain Dussaux, 28 ans, s'est écroulé. Victime d'une fracture temporale avec enfoncement de la boîte crânienne, il est sorti du coma, lundi 5 juin, mais risque de sérieuses séquelles neurologiques. Que s'est-il vraiment passé ? Depuis le 26, médias, de France ou de Russie, tentent de reconstituer les circonstances exactes de cet incident, qui ressemble de plus en plus à une nouvelle bavure policière.
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Derniers commentaires
Le film montre que les CRS ne sont pas en danger mais qu'ils ont l'air dépassés, même si celui qui jette l'engin explosif aurait dû réfléchir. C'est bien une "bavure" mais pas du même ordre que celle qui consiste à tabasser un lycéen pour se défouler ou à tirer au flashball à hauteur de visage il me semble.
Cela dit, les flashballs (1 mort et 20 blessés depuis leur adoption sous Sarkozy en 2002) comme les grenades de ce type, il faut les interdire.
Gabriel Plus, porte-parole des pompiers de Paris, raconte :
«On est appelés en fin d’après-midi pour intervenir auprès d’un jeune homme blessé. Il est recueilli dans un état stable, il est conscient et on le fait monter dans le véhicule des pompiers. Le premier rapport, à 19h25, fait état de secours apportés à un homme dans un état léger, mais qui peut évoluer. On décide de lui apporter les premiers soins à l’intérieur du véhicule, pour le stabiliser, évaluer la gravité de ses blessures afin de l’évacuer vers le bon hôpital. Mais au bout de dix minutes, le blessé est pris de convulsions. Dans son rapport, le chef d’agrès (le pompier responsable du véhicule) explique qu’il s’agit d’un homme épileptique qui fait une crise déclenchée par le dégagement de gaz lacrymogènes [quelques minutes auparavant, alors que Romain gisait au sol, les forces de l’ordre ont lancé des gaz autour du lieu de l’attroupement, ndlr]. C’est très clair : des lacrymogènes ont un effet néfaste sur un homme blessé.
«Nos deux secouristes à l’intérieur du véhicule se retrouvent débordés. Une crise d’épilepsie, c’est violent : il faut être costaud pour maintenir la personne, qui peut se blesser si elle ne contrôle plus ses nerfs. C’est pourquoi les secouristes ont appelé deux gendarmes mobiles à l’intérieur du véhicule pour les aider à maintenir les jambes du blessé. Il ne s’agissait que de cela. Cela nous a permis de le calmer et de lui refaire son pansement à la tête. Après cette intervention, le blessé avait retrouvé ses esprits, mais il était épuisé, quasiment endormi. On a ensuite demandé le concours de l’ambulance de réanimation qui se trouvait sur place lorsqu’il a perdu connaissance. Il a été décidé de l’évacuer vers l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière avec une escorte. A 19h48, le rapport des pompiers fait état d’une urgence absolue.»
LIRE L'ARTICLE
http://www.liberation.fr/france/2016/06/08/manifestant-blesse-a-paris-le-temoignage-inedit-des-pompiers_1458098
À 5:48:30, les pompiers s'agitent. L'un d’eux va voir le patron Gendarme. Lorsqu'il rouvre la porte du camion, on entend clairement hurler Romain (5:49). Les gendarmes tournent la tête vers le camion, vers les cris. Certains s'approchent du camion. La porte arrière s'ouvre, "Aie les gars y a un…" [un problème ?]
Cela s'accélère. Les gendarmes se retournent vers le camion, certains s'approchent. Les plaintes n'ont pas cessé. Un ou deux gendarmes entrent dans le camion. Les autres se rapprochent encore. L'un d'eux prend l'initiative de créer une barrière devant le camion. Et rapidement le camion s'en va.
Pour conclure, Arrêts sur Images, inutile d'attendre une nouvelle vidéo, vous pointez dessus (merci d'ailleurs, c'était intéressant de faire des arrêts sur images).
A petits pas de danse nous avons glissé sur ce parquet ciré...confiants, par les bulletins de vote, dans l'honnêteté, la droiture...de la caste dirigeante.
Nous y sommes, tout simplement.
Que nous reste-t-il à faire?
- aux manifestants : vos vies ne valent rien,
- aux forces "de l'ordre" : vous pouvez y aller, on vous couvre.
La fin de l'article est glaçant, parlant du témoignage des pompiers au sujet des gendarmes montés avec le blessé : "Mais ils affirment que«leurs gestes étaient violents, au point de faire bouger le fourgon»". C'est a première fois que je lis ça, et si c'est vrai, on a atteint des sommets dans l'ignominie.
Caseneuve a 2 mains. L'une d'elles était en manque depuis Sivens.
Glaçant. On en est déjà là alors que l'extrême-droite n'est pas (encore) au pouvoir.
si j'avais encore un peu de force et de courage je me lancerai sur une enquête sur les dites sanctions depuis 2005.