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Réunions non-mixtes : "Quand on est noir en France, on est dominé"

"Interdit aux Blancs" : ces trois mots ont suffi à embraser la toile à propos d'un festival afroféministe qui doit se tenir fin juillet à Paris. Émoi et colère de l'extrême droite, de certaines associations anti-racistes, et de la maire de Paris. Mais de quoi s'agit-il exactement ? En quoi, depuis quand la non-mixité est-elle ressentie comme nécessaire par certains militants et activistes ? Cette non-mixité est-elle une ségrégation ou une technique de lutte plus efficace ? Pour répondre à ces questions : Audrey Pulvar, journaliste à CNews, qui s'est prononcée sur Twitter contre les réunions non-mixtes, et Christine Delphy, sociologue, chercheuse au CNRS dans le domaine des études féministes ou études du genre. Elle est l'une des fondatrices du Mouvement de Libération des Femmes (MLF).

Derniers commentaires

Au-delà de ses discours généraux, universalo-paternalistes, Audrey Pulvar a été aussi très comique. En effet, elle a pointé à plusieurs reprises le patriarcat et surtout le capitalisme comme système de prédation ultime responsable de beaucoup de nos maux. Pourtant elle bosse sur CNews, ex I-Télé, propriété de Bolloré. L'énorme grève de ses anciens ou actuels collègues n'a pas eu l'air de la traumatiser pourtant ;)
Je trouve dommage que l'aspect psychologique (du besoin de se retrouver entre soi pour traiter des discriminations spécifiques) n'ait été que frôlé, évoqué à peine. Cela me semble pourtant fondamental. Lorsqu'on est discriminé, dominé, on intègre les éléments de cette cette domination dans sa construction personnelle. Ils nous contaminent : l'image de soi, les idées, les conceptions "personnelles", la vision du monde... Et il me semble en effet indispensable de travailler entre soi pour apprendre à se débarrasser de ces éléments, à les repérer d'abord et à les déconstruire ensuite. Et pour ce travail, les dominants sociaux ne sont d'aucune aide, au contraire. Ils sont même tout à fait nuisibles.
Sur ce volet du combat, je trouve donc tout à fait légitime le besoin de l'entre soi. Il n'empêche aucunement le partage et les convergences avec d'autres voisins à d'autres moments et sur la même période un peu plus longue. Les deux se font très bien : entre soi et avec les autres. Cela arrive tout le temps dans les luttes quelles qu'elles soient. Et ça ne pose généralement de problème à personne.
C'est dur la conversion via la vidéo, quand même… J'ai l'impression qu'il faudrait quelques pré-requis techniques pour ne pas rendre cela trop pénible pour l'internaute. Un bonne connexion et un bon micro. Ça demande de la logistique, mais ne pourrait-on imaginer faire parvenir la matériel à l'invité avant l'émission ? Car c'est vrai que c'est dommage de se passer d'invités qui ne peuvent se déplacer à Paris.
"via Skype"... Ce n'est toujours pas possible d'utiliser des outils libres sur @SI ? Vous avez https://framatalk.org/accueil/ qui fonctionne très bien, et est libre de code et d'usage. C'est quand même fou de faire la promo d'un outil Microsoft qui n'en a tellement pas besoin...
A propos de racisme, de réunions non mixtes, de notre histoire coloniale et d'autres sujets... Je vous conseille de visionner Thuram passe en direct chez Thinkerview. On en ressort plus intelligent.
Je comprends mieux suite à votre débat l'intérêt de réunions non-mixte. Autant le baratin d'O. Rosemarie m'avait laissé sceptique, autant vos propos me semble pertinent. Il peut être utile que des gens subissant une même oppression puisse discuter entre eux, et entre eux seuls.
Ce qui m'avait perturbé, c'était la notion de "réservé aux ..." suivi d'une couleur de peau. Ca, ça ne sent pas bon.
Daniel Schneidermann ou la preuve qu'un homme blanc peut avoir sa place dans un débat parlant des discriminations de sexe et/ou de couleur, sans y nuire :)

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Tout à fait d'accord avec Audrey, le dialogue, la discussion avant tout, même parfois difficile avec les cons.....!!!
Nous sommes tous le dominé de quelqu'un. Simple citoyen je me sens dominé par l'énarque !!!!!!
Le problème fondamental de ce débat, et de tous ceux qui ont eu lieu autour de ce festival (dont le principe même est une insulte aux Droits de l'Homme et du Citoyen ainsi qu'aux principes de base de la République Française) est de placer la misogynie et le racisme sur le même plan. Car si ces 2 fléaux sont évidemment à combattre sans vergogne, en revanche leurs manifestations, leurs conséquences et les attaques à leur opposer sont fondamentalement différents. Ne serait-ce que parce que l'existence de genres est une réalité génétique...

Je suis personnellement contre l'organisation de réunions non-mixtes mais je reconnais tout à fait le droit aux femmes de les organiser. En revanche, il n'en va pas de même envers une manifestation qui se base sur la couleur de peau pour autoriser certain(e)s participant(s). Et je trouve malhonnête de se cacher derrière la défense de l'égalité entre les genres pour affirmer l'existence de races.
Excellente Audrey Pulvar. En l'occurrence, l'attaquer sur son parcours social et professionnel, c'est minable et ça n'a rien à voir.
Pour avoir été traité de "sale race" en Martinique par des jeunes noirs de Fort-de-France alors que je n'avais pas prononcé un mot, j'ai pu constater que la connerie raciste était universellement répondue. Pour m'être fait traité sur un ton haineux de "Juif " à Paris par une femme à cause de la forme courbée de mon nez , j'ai pu un instant me mettre à la place d'un juif insulté. Etre essentialisé pour sa couleur de peau, son appartenance à un groupe, etc. est une défaite de la pensée, que l'on soit femme, homme, blanc, noir, asiatique, maghrébin , etc.
Pénible de chercher des avis intéressants sur le forum et de surtout trouver au moins un troll et de nombreuses personnes qui bashent Audrey Pulvar, juste parce qu'elle est Audrey Pulvar.
J'ai trouvé le débat très serein et intéressant, et même si on tournait en rond au bout d'un moment, on y avait une belle déclinaison des désaccords. Je trouve par contre un peu décevant qu'on n'ait pas eu de décorticage des divergences sur la méthode.


Je le dis d'emblée pour que ce soit clair: qu'il y ait des réunions non-mixtes, je peux le comprendre (même si c'est pas un truc que je trouve beau) notamment quand il y a un risque très fort de sabotage ou de problème à formuler des critiques, raconter des expériences ou autre en face de personnes appartenant au groupe dominant.

Je vois quand même des soucis dans l'approche de Delphy qui, sous couvert de défense des dominés, ne répond pas à certaines problématiques et bizarrement ne les a même pas soulevées... Je les liste là:

1) la pratique de non-mixité renforce aussi la notion identitaire qui m'a toujours semblé être source de danger. Il existe en proportion non négligeable de militants agressifs, haineux, non plus seulement envers les structures sociales de dominations mais bien aussi envers les individus appartenant bien malgré eux aux catégories dominantes. Maintenir l'échange avec des membres des groupes dominants permet à mon avis de ne pas tomber dans ce travers.

2) Assez relié au point 1), l'échange permet d'éviter les angles morts dans l'analyse et, mieux, d'améliorer ses moyens de lutte. Défenseur de Delphy, vous me direz qu'après la réunion non-mixte, on peut toujours discuter avec des membres des catégories dominantes; oui, mais là je vise ceux qui ne veulent plus discuter pendant ou après les réunions...et il y en a!

3) Tous ceux qui appartiennent à une catégorie dominante mais subissent une domination par ailleurs rejetteront probablement l'intransigeance de la non-mixité si elle leur est appliquée. Par exemple, une femme qui subit une domination économique, culturelle, masculine, etc. mais qui est blanche et qui entend parler de cette histoire de réunion non-mixte, au sens "racial" du terme, devra faire sûrement un bel effort intellectuel pour ne pas imaginer qu'il n'y a pas deux poids deux mesures concernant le racisme. La question de la résonance sociale, notamment dans une période d'instabilité politique et économique, n'est pas à traiter à la légère.
C'est une vraie question politique: quel est l'impact social et politique des méthodes et analyses produites par une avant-garde intellectuelle et radicale? Franchement, je trouve qu'il y a un entre-soi politique de cette gauche radicale (à laquelle je souscris pourtant dans les grandes lignes) qui ne s'adresse pas à une énorme frange de la population pourtant concernée, fonctionne en roue libre, avec un ton moralisateur et péremptoire. De par cette posture, je ne suis pas bien étonné que le FN rafle la mise; au-delà des questions de racisme, le FN fustige l'élite intellectuelle radicalement à gauche... Donc oui, segmenter les luttes par la non-mixité, l'exacerbation des identités et des incompréhensions est d'une efficacité douteuse.

Enfin, bien que pratiquement utile, la non-mixité est bien souvent un étendard de radicalité plutôt qu'une technique de réunion indépassable. L'argument de Delphy consistant à dire que les militantes afroféministes peuvent discuter avec des femmes blanches après la réunion non-mixte est totalement réversible: après une réunion mixte, on peut toujours discuter avec uniquement des femmes noires. Bref, je veux conclure que le droit à la non-mixité (qui est si courante en fait) n'est jamais mis en défaut. La vraie question est: "adhères-tu à notre radicalité?"
Delphy... Delphy... ce nom me dit quelque chose...
Elle faisait pas partie du collectif qui, en 2011, a signé le manifeste contre le soutien à Charlie Hebdo, lorsque les locaux du journal ont été incendiés par un cocktail molotov ?... attendez, je vérifie...
Oui, c'est bien elle. A l'époque elle s'indignait de l'importance donnée à ce fait-divers anodin, aux côtés de Houria Bouteldja, Rokhaya Diallo, Sébastien Fontenelle, Thomas Deltombe Pierre Tévanian, Sylvie Tissot... pour ne citer que quelques uns des 20 baltringues visionnaires.

Madame Delphy et Madame Océanerosemarie le même vendredi sur @si. Vous gâtez vos abonnés, M'sieur Schneidermann !
Pour situer "l'anticapitalisme" de Pulvar, je vous conseille de visionner le recueil vidéo d'Acrimed où elle bêle de concert avec la plupart des journalistes mainstream contre Jean-Luc Mélenchon avec une mauvaise foi évidente.

c'est révélateur

http://www.acrimed.org/Comment-detester-Melenchon-par-quelques

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Merci pour l'émission.
Il me semble que si on rappelle deux principes simples, c'est à dire la liberté d'association (et donc de se réunir avec qui on veut et dire ce qu'on veut dans l'espace privé) et la non discrimination dans l'espace public, on s'épargne a peu près 90% de cette polémique, non ? A part l'ambiguïté du concept de "festival" incluant des "ateliers non mixtes"; qui autorise des postures divergentes (mais siiiii c'est "public" puisque c'est dans un festival /mais nooooon c'est "privé" puisque ce sont des séquences identifiées et balisées) et permet à chacun de mettre son huile sur le feu : les organisateurs qui ne sont pas nés de la dernière pluie et qui se sont fait une pub génialement efficace à peu de frais, et les néo-réacs zemmouriens et apparentés qui vont en tartiner les pages de leur prochain recueil de chroniques.
Je ne les mets évidemment pas sur le même plan sur le fond (du fait de ma détestation des seconds), mais pour une raison ponctuelle qui cristallise mon amertume : au final, le seul devant lequel tout ce petit monde se prosterne de bon coeur, et dont tout ce petit monde cherche la caisse de résonance, c'est le Spectacle. Plus fort que le capitalisme, plus fort que le patriarcat, c'est toujours lui qui gagne et perso c'est cela qui m'écoeure.
Merci Audrey Pulvar. Je partage votre vision. J'ai souvenir d'une reunion MLF dans le début des années 70 de laquelle je me suis fait " virer" parce que j'avais osé suggérer que la libération des femmes pourrait se faire avec les hommes. À cette epoque je me disais que les hommes étaient autant enfermés que nous dans les stéréotypes et que cela leur ferait autant de bien qu'à nous de se libérer de l'image qu'on leur imposait. Je ne suis pas retournée à ces réunions du MLF et je me suis battue seule et avec les hommes ( ou contre eux). Aujourd'hui, je vis dans une région à majorité noire et je comprends d'autant mieux votre discours, Audrey, que les problématiques que je rencontre sont les mêmes que celles que vous avez évoquées....
Une émission très intéressante . A mon avis , d'un point de vue politique et juridique , Anne Hidalgo a eu raison d'interdire une réunion publique qui interdit l'accès aux " non racisés" . je crois qu' Audrey Pulvar a raison de défendre un point de vue universaliste.
dommage que Christine Delphy intervienne par skype, Pulvar a l'ascendant sur la prise de parole, résultat déséquilibre du débat, pénible pour le spectateur. Il faudrait éviter ce genre de situation.
Ceux qui pourfendent les réunions non-mixtes essaient de nous faire croire à une internationale des victimes du racisme et qu'ils doivent s'organiser en ce sens. Ce serait comique si cela ne se doublait pas d'une injonction. On attend la proposition de loi qui définira les contours de la lutte contre les discriminations.
Quid des femmes blanches mères de jeunes filles métisses ? On les laisse à la porte ?...
Je trouve la position d'Audrey Pulvar très salutaire. Evidemment qu'il y a des problèmes spécifiques aux femmes de couleur, et je comprends le besoin d'un entre-soi pour discuter de problèmes spécifiques, mais comment définit-on cet entre-soi, dans ce cas précis ? La couleur ? N'est-ce pas là le plus petit dénominateur commun, tandis qu'il y a toute une variété de lieux d'origine, de religion, de conditions de vie, de niveau d'éducation. Une femme blanche dans la réunion serait-elle forcément incompréhensive, ignorante, malveillante ? Est-ce qu'une femme noire comme Niki Minaj ne fait pas plus de mal aux autres femmes noires, par exemple ? Les séries US qui mettent en avant la caricature de la Angry Black woman ?
Sans compter l'aporie du féminisme lui-même. Contre quoi combat-on ? L'Homme ? Les hommes, le patriarcat ? La Connerie ? Peut-être même contre les autres femmes, celles qui admettent qu'elles aiment bien préparer un bon repas à leur mari, les traitresses !
Le féminisme, à bien des égards, a pu conduire à des impasses. D'ailleurs il se superpose avec un politiquement correct ridicule, HYPER condescendant qui fait par ex qu'on écrit maintenant "tou.te.s", c'est-à-dire qu'on saucissonne le seul mot qui veut nous unir TOUS...

Sartre nous aide à sortir de cette impasse : « L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce que l'on fait de nous. »
Du moment qu'on a la chance d'avoir la loi de notre côté, et que les barrières sont surtout économiques, parfois symboliques, devenons ce que nous voulons être et incarnons les valeurs que l'on défend.

On peut démultiplier les luttes. On peut aussi avoir l'esprit de synthèse. Le problème, en dehors de toute loi, c'est ce que les gens se permettent (dans le langage comme dans les actions) face à une femme qu'ils ne se permettraient jamais face à un homme. Dans certains cas, c'est encore pire avec une femme noire, dans d'autres cas, non. Quoi qu'il en soit, c'est à nous de fixer les limites de ce qu'on accepte ou pas, de ce qui est irrespectueux ou non.

Dernière remarque. Apparemment, la France est le pays où il y a le plus de mariages mixtes, c'est donc dommage de voir qu'une jeune génération (je me base sur l'âge de la jeune fille féministe que l'on voit rapidement dans un extrait) soit travaillée par des distinctions de couleur au lieu de revendiquer un héritage multiculturel.
Je crois qu'il existe peut-être une réponse à la question posée dans cette émission et ce serait celle-ci : les moyens employés dans une lutte quelqu'elle soit doivent contenir leur fin et non la contredire.
Quelle est la lutte ici ? Réfléchir et échanger sur ce que ressentent les femmes noires ou racisées dans notre société : une discrimination (d'un ou plusieurs degrés de plus que les femmes blanches...)
Répondre à cette discrimination en en organisant une autre (l'interdiction aux blanches d'une écoute et d'une réflexion commune) me semble être un moyen contraire à la fin que l'on désire : voir disparaître toute discrimination.
Je pense comme Audrey Pulvar que plus l'autre est libre, plus je le suis. Et ce n'est ni de l'angélisme, ni de la naïveté, c'est une façon d'être au monde incompatible avec toute forme de totalitarisme. Ceci éclaire cela;..
Merci pour tout et bonne réflexion à tous !
emmanuelle k.
Croire que notre statut social est tel un pot de danette, sur lequel notre visage est collé avec le déterminisme d'une peau de couleur, sur un pot de couleur identique, n'est pas la réalité implacable. Même si ça reste une réalité apparente qui a son poids.
Mais tant que ce n'est pas une réalité figée, j'ai l'intuition que l'affirmer est nier l'évolution dans notre pays, et nier la différence avec des pays ayant connu un apartheid institutionnel dans leur histoire.
Je trouve, sur le terrain, que depuis 4 ans, même si il y a toujours des injustices, on s'est reconnu ensemble contre quelque chose, et le distinguo entre vrai racisme et fausse excuse à mon échec a dénoué une cause de rejet, rétabli une confiance perdue.
Mais trêve de contentement.
Pourquoi tous les vigiles sont noirs? Pourquoi sur un chantier un homme à peau noire pousse la brouette, et un à peau blanche donne les ordres?
Le visuel de proximité, celui qu'on remarque, qu'on repère au milieu du fatras de [s]danettes [/s]choses dont on n'a rien à penser, sera toujours supérieur aux statistiques qui disent le contraire. On sait que le critère de la position sociale n'est jamais uniquement la couleur de la peau. On cherche une solution pour éliminer ce critère. J'ai peur qu'on ne finisse par trouver le remède absolu: si tous les joueurs de l'équipe de France étaient blancs, pas de problème d'autocollants danette!
Voilà pourquoi je n'aime pas a priori tout ce qui prône la non-mixité. Tout ce qui pointe un "visuel" injuste, un exemple probant, dans un objectif de solution radicale.

Pourquoi une journalistes à peau noire qui est contre, une journaliste à peau blanche qui est pour "les réunions sans blancs"? Certains croient qu'on essaye de déjouer l'accusation de déterminisme par des ruses de sioux, ou bien simplement faut-il avoir la peau noire pour comprendre qu'on te vole deux fois ta vie, une fois par des faits racistes, une deuxième fois par ta vie accaparée par la lutte ou par le filtre raciste posé sur tout, c'est un écrivain américain qui a décrit ça. Je ne sais plus lequel, ni ou, ni quand, et pourquoi j'ai retenu ça, mais je suis blanche et j'ai pensé noire, vive l'art et les écrivains.
Auschwitz était-il " interdit ", aux nazis, et autres bons aryens...Ou juste " réservé " aux juifs, pédés, communistes, mongoliens...!?
La discrimination, dès lors qu' elle se situe " en privé ", perdrait-elle son caractère offensant, infamant, odieux...Et existe-t-il un "pourcentage minimum" en deçà duquel l' exclusion serait " supportable "...Pour ne pas dire admissible!?
Bref: est-on plus noir, que riche, plus blanc, que pauvre, plus con que sectaire...Que de questions, que de questions!
Rien de bien nouveau, toutefois, pour qui a vécu aux temps bénis où la chose militaire cessait d' être fasciste, en devenant révolutionnaire, la torture "supportable" ( Pour les bourreaux...Dans un premier temps, œuf corse! ) puisque efficace ( Perso, j' ai, encore, quelques doutes, mais bon, personne m' écoute! ), et que l' innocence n' était que le premier stade d' une évidente culpabilité!
Je sais pas vous, mais je suis assez pessimiste quant à la suite des événements...Encore heureux qu' on soit pas immortel, hein!?
Carpe diem...
Audrey Angela Pulvar aurait pu mieux s'en sortir, or là la partie était inégale, la journaliste vedette
n'ayant visiblement pas suffisamment bossé son sujet, jeu set et match en faveur de Christine Delphy.
Sur le fond, les propos du Président de S.O.S. Racisme
en tout début d'émission me paraissent imparables, en tous cas et plus dignes d’intérêt
que les tentatives laborieuses de Pulvar sur le mode "quand bien même vous ne prêteriez aucun crédit
à la somme de souffrances et frustrations qui me permettrait de vous vendre la victimisation à laquelle je feins
de pouvoir adhérer en tant que femme, noire (métis plutôt non ?), mise à l'écart par ma direction
pour avoir dénoncé la présence de la Le Pen au second tour (certes, mais sent le coup de pub à plein nez),
j'men vais vous conter ce que je connais (si peu au fond) pour l'avoir vécu à une reprise dans ma chair
(se serait retournée dans la rue sur... sale juive ?)" :

Le verbatim des propos de D. Sopo (avec en sus le grain de sel de votre serviteur) qui, ma foi,
valent leur pesant de cacahuètes :
"Je pense qu'il y a en partie un élément de provocation dans ce festival :
Il y a une volonté de dire, on ne peut pas (comprendre : on ne saurait) vivre ensemble,
on ne peut pas militer ensemble lorsqu'on est d'origine différente. Cela est totalement à rebours
de la logique de l'antiracisme qui veut (qui s'efforce de) faire basculer les sociétés dans du post-racial, et
(par là même) se débarrasser de la puissance classificatoire de la race."

Sinon, la contextualisation du festival Nyansapo m'a semblé un poil légère
(sur quels type d'événements est-il calqué etc.), mais comme d'autres l'ont souligné,
il fallait bien laisser déblatérer votre collègue.

Pour conclure, un extrait des paroles issues d'un titre de Louis Armstrong.
Celles-ci sont facilement traduisibles via google translate :
"I'm white inside, but that don't help my case
Cause I can't hide what is on my face
What did I do to be so black and blue?"
Le dépit d'un homme noir lambda, mis en rimes par l'interprète de Tis' Wonderful World,
à la fois caustique et désarmant. C'était l'époque, pas si lointaine, où les blancs et les noirs
ne s'asseyaient pas aux mêmes places dans les bus de nos amis 'ricains.

Bien le covfefe chez vous,
En fait toutes ces belles personnes qui se pensent autorisés à penser, pensent très mal, ils n'arrivent pas à différencier deux choses aussi dissemblables que sont un moyen et un but. La non-mixité est (nécessairement...) restreinte dans le temps et l'espace. Elle n'est pas un mode de vie, mais un mode de lutte.

Qu'ils cherchent la définition du mot transitoire dans le dictionnaire.
Beau débat, vraiment.
La banderole de Nyansapo disait "Don't agonize, organize !". Je suis frappé que le mot organize n'ait pas du tout été repris au cours du débat, il me semble de nature à simplifier celui-ci. Organiser, c'est travailler à définir une pensée et un discours communs, une action commune, et l'agencement des forces disponibles en vue de celle-ci. Ce travail suppose absolument construit et renforce une identité, et je ne vois pas comment il peut être mené hors d'une non mixité. C'est sur la base de ses résultats qu'un dialogue fructueux devient possible avec d'autres entités. Ou alors on est dans le n'importe quoi, le bavardage et l'impuissance.
Par ailleurs, Mme Pulvar a un point de vue un peu rapide sur l'écart Malcolm X / Martin Luther King. Un rapprochement notable s'était opéré entre eux au moment où Malcolm X fut assassiné.
Ohlala !! Pourquoi Audrey Pulvar ??
Il y a des milliers de femmes mille fois plus intéressantes à inviter que Audrey Pulvar !
Je trouve que vous avez tous des idées très arrêtées, les pour, les contre, et je suis bien emmerdé parce que moi pas.

D'abord on peut être d'accord pour dire que c'est un épiphénomène, on met le focus sur un tout petit festival qui n'a pas forcément envie d'être stigmatisé dans un sens comme un autre.

Ensuite on peut rappeler à juste titre qu'il y a 50 ans et plus, les JAC et associations familiales rurales organisaient des rencontres exclusivement féminines et ont par là même permis de développer la cause féministe dans les coins les plus reculés. Ma mère y a participé avant d'épouser un agriculteur !

Oui mais, comme le dit justement Tatanka, "Le dogmatisme de "l'Antiracisme" enseigne le racisme. Vous voulez faire cesser le "racisme", cessez de définir les autres par les éléments et aspects de leur personne dont ils ne sont pas responsables."
C'est la voie de l'universalisme.

Oui mais attention à ne pas s'imaginer un monde idéal pour lequel les combats de la réalité deviendraient ennemis (je retrouve ma lutte contre le déni d'animalité).

Oui mais etc… vous avez compris le principe ;-)

Sinon, je suis bien d'accord qu'Audrey Pulvar n'était pas forcément le meilleur casting, mais (décidément ! ;-)) j'ai trouvé pas mal de remarques déplacées, insultantes. Ça tourne au Pulvar bashing un peu facile.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui ! :-)
Si j'ai bien compris, le racisme n'est pas une discrimination ethnique mais sociale. Les racisés sont une catégorie sociale qui subit un type d'oppression précis.
Peut-on dans ce cas considérer que les agriculteurs sont également victime d'un racisme social au même titre que les noirs et les femmes ?

Dans un sens différent bien sûr. Mais je crois que c'est une discrimination raciste. Les agriculteurs, paysans et provinciaux sont sans arrêt insultés, moqués, méprisés, exclus, ils ont le plus haut taux de suicide en France, ils sont isolés, non représentés, et l'empathie de la société face à leur souffrance est nulle ou quasi-nulle.

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Voila. Et c'est la femme blanche qui se fait porte-parole des femmes noires, alors qu'elle semble le denoncer... CQFD
Ma rencontre avec le racisme remonte à 1970, quand à 17ans, engagé volontaire et venant des Antilles, j'ai débarqué en France. Et c'est d'une drôle de façon, dès les premiers weekend de sortie.
Bordeaux, dans un tabac quelconque avec un copain Chti pour acheter des cartes postales et des timbres, je me rend compte que je suis servi avec réticence et mauvaise humeur et qu'on sort de dessous le comptoir une planche de petites "Marianne" ( https://www.qwant.com/?q=timbre%20marianne&t=images&o=0:f643a4711abca817da32f65d84c64621), un peu usée, un peu sale, quand mon pote venait d'être servi avec de beaux et grands timbres. J'ai été surpris, je me suis dis que c'est surement parce que j'envoyais mes cartes aux Antilles. Bref, je n'ai rien dit. Mais j'avais remarqué que mon pote avait tiqué et qu'une fois mon achat terminé, il semblait être de mauvaise humeur et il m'a entrainé vers la porte rapidement. Je lui ai demandé ce qu'il avait, il m'a répondu évasivement: rien, laisse...
Comprenez que moi, je n'avais rien compris et que je n'avais pas identifié la chose.
Mais le plus beau c'est une ou deux semaines plus tard quand je suis sorti avec les copains Antillais que je m'étais fait (évidemment) dans les autres chambrées.
Nous entrons à 3 dans une autre bar/tabac/journaux et là je vois l'inverse se produire je suis servi honnêtement et je vois mes deux copains être "mal traités". Je n'ai pas mieux compris, là. Il faut vous dire, que mon père étant de type européen, j'étais beaucoup plus clair de peau que mes deux compagnons.
Vous savez, c'est plusieurs mois après que j'ai compris, quand au cours d'une sortie avec des potes antillais et métropolitains que l'un deux m'a expliqué. Figurez vous que jusque là je n'avais jamais remarqué que ma couleur de peau était différente de celle des autres et que celle des autres pouvait être différente de la mienne. Pire, que ça pouvait déterminer le comportement des autres envers moi et que le jugement était parfaitement relatif et irrationnel.
J'ai vécu ça tout le temps que j'ai passé dans l'Hexagone.
Bien des années plus tard, une grande joie et une grande fierté a été un jour quand j'ai remarqué après coup, que mon fils de 9 ou 10 ans, pour identifier un homme dans un groupe où sa couleur de peau était remarquable, a tout naturellement décrit son comportement et ces vêtements au lieu de sa couleur de peau.

Le racisme, ça s'apprend.
Le dogmatisme de "l'Antiracisme" enseigne le racisme.
Vous voulez faire cesser le "racisme", cesser de définir les autres par les éléments et aspects de leur personne dont ils ne sont pas responsables.
Voté

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voir le documentaire "je ne suis pas votre nègre" (i am not your negro) de Raoul Peck qui s'appuit sur le récit de James Baldwin (écrivain) qui a énoncé parfaitement ce que vous venez de décrire sur "l'homme blanc" qui a besoin de ses « nègres » comme figures répulsives pour cultiver sa peur et asseoir son pouvoir.
"que le racisme constitutif de la nation américaine resterait son pire ennemi, tant que les mensonges fondateurs du pays (massacre des Indiens, esclavage des noirs) ne seraient pas exhumés et exposés au grand jour. Et que les blancs, et la culture dominante (car blanc est synonyme de pouvoir, ici comme ailleurs), ont, en inventant la figure du «nègre», créé un exutoire à leurs propres terreurs, leur violence rentrée, leur «sexualité immature», le grand vide émotionnel de leur existence, vouée à une consommation toute puissante et anesthésiante."
excellent docu!
ça vaut mille chroniques pseudo comiques..;-)
Cela n'a aucun sens de plaquer sur la France métropolitaine les traumas identitaires des Etats-Unis d'Amérique, tueurs d'indiens, esclavagistes et racialistes.
Le racisme et l'apartheid ne sont pas constitutifs de la nation France, à moins de la réduire au colonialisme ce qui n'a aucun sens historique.
La France a eu largement recours à l'esclavage dans ses colonies, y a mené une politique de ségrégation systématique ("le code de l'indigénat"):
http://ldh-toulon.net/le-code-de-l-indigenat-dans-l.html
et à violemment et militairement réprimé toutes les révoltes dans ses colonies. En particulier en 1947 lors de la révolte de Madagscar, l'armée Française a massacré environ 100 000 malgaches. on appelle ça un génocide.
http://www.humanite.fr/01_04_2011-madagascar-1947-un-massacre-colonial-que-la-france-veut-occulter-469170
La France est bien donc bien un pays où on a pratiqué l'appartheid, l'esclavage, le génocide de populations entières. Et vouloir nier la dimension coloniale de l'histoire de France n'as aucun sens.
et ce qui est particulèrement édifiant c'est qu'on a fait appel à ceux qui avaient violemment réprimé dans le sang les révoltes décoloniales pour s'occuper en métropole du "problème" des banlieues, avec les mêmes méthodes militaires, entièrement théorisées.
https://www.bastamag.net/Des-massacres-oublies-de-mai-1967-en-Guadeloupe-aux-premices-de-l-ordre
Que les mêmes méthodes aient pu être utilisées est un scandale mais il faut raison garder, il n'y a jamais eu de massacres "ethniques" (= basé sur les prétendues origines communes de tel ou tel groupe) de masse sur le territoire hexagonal (j'insiste sur "hexagonal" : dans les DOM-TOM, il est légitime, je pense, de parler en termes coloniaux).

De même, calquer sur l'Hexagone, les exactions de la France dans ses colonies, est absurde ! Quel serait le débouché d'une "lutte de décolonisation" sur le sol de l'Hexagone ? La constitution de ghettos ? de communautés discriminées "positivement" ?

Après il reste la "mauvaise conscience", "le repentir" : ce serait symboliquement important mais insuffisant à assurer l'intégration
la "france" a colonisé les basques, bretons, occitans, catalans et corses. Avec massacres, barbarie et tutti quanti...
Ah, ah : mais oui c'est tout à fait juste, et c'est même la preuve qu'il y a eu une certaine fusion des peuples pour former "le peuple français" sinon nous aurions des groupes importants en train de réactiver ces mémoires-là basques, bretonnes, occitanes, corses... Et ce serait le premier pas vers l'autonomie voire l'indépendance comme en Ecosse ou en Catalogne.
Or, globalement, à part en Corse peut-être, la grande majorité des populations de ces régions se sent désormais "française".

Preuve a contrario que c'est bien finalement de l'unité du peuple dont il est question ici, présente ou future...
Autre chose qui me frappe, c'est cette dissymétrie dans le discours : d'un côté, la réalité coloniale est mise à distance ("ça a été pire ailleurs", comme si cela y changeait quelque chose), comme un pur fait abstrait qui n'aurait pas de répercussions sensibles encore aujourd'hui, mais de l'autre côté, une réunion privée pendant une après-midi de quelques femmes menacerait quasiment la nation française...
Cette dyssimétrie dans la mesure de la portée des évènements est saisissante.
De l'art de caricaturer un point de vue pour y dénicher des pseudos-contradictions.

Je n'ai pas nié le passé colonial, je dis juste que c'est un contre-sens d'en faire un élément central et constitutif de l'identité française.

Ce passé est considéré comme central pour certains "racisés" en revanche, issus des colonies françaises. Mais cette centralité est aussi en partie une construction. Une façon d'inscrire les souffrances/discriminations/humiliations du présent (que je ne nie aucunement et qui me mettent tout aussi en rage que vous) dans un cycle long.

Et puis il y a des gens, genre PIR, parfois issus des racisés, parfois non, qui sont des intellectuels, "entrepreneurs" d'ethnicité ou de communautés, qui nous expliquent qu'il y a en France métropolitaine des "indigènes" et un "Etat (post-)colonial" et qui font tout pour susciter l'émergence d'organisations communautaires à l'américaine.

Souffrez que l'on ne sous-estime pas ce genre d'opérations qui sont effectivement une menace sur la nation française universaliste et intégrative.
De l'art de caricaturer un point de vue
Je n'ai pas nié le passé colonial,

Ça tombe bien, je n'ai pas dis que quoi que ce soit était nié, j'ai parlé de mise à distance. Caricature, quand tu nous tiens, n'est-ce pas ?

Quant au reste, je pense que vous avancez bien vite des "vérités" sur le passé colonial dont je me demande bien de quelle source vous les tirez. Revoyez en particulier l'histoire de la Troisième République (ne serait-ce que feuilleter les manuels d'histoire que tous les enfants français avaient en main à l'époque). Par ailleurs, le passé colonial est surtout prégnant pour ceux qui l'ont subit, souffrez que le fait que vous vous en sentiez personnellement lointain nous indiffère parfaitement sur le sujet.
Beaucoup de condescendance comme d'habitude avec vous.

Justement, lisez des écrits d'historiens sur le "parti colonial" et vous verrez combien il a été difficile d'intéresser les Français aux colonies, sans même évoquer les fameuses tirades de Clemenceau contre le colonialisme . Les colonies, c'est l'affaire de certaines élites politiques et économiques. Pas de la masse des Français.

Ce travail de propagande finit par fonctionner, en gros, à partir des années 1920-1930 sous l'angle de l'exotisme bon marché et de la bonne conscience "civilisatrice", mais de là à considérer comme "colons" des Français de métropole qui vont voir "Pépé le moko" au cinéma ou vont se balader avec leurs enfants dans les allées des Expos coloniales, il y a de la marge... Plus tard Guerre d'Indochine et Guerre d'Algérie ont été très vite impopulaires. Dès juillet 1956, un sondage indique : 45% des Français sont pour la négociation, 23 % pour la répression militaire.

"le passé colonial" est sans aucun doute "prégnant pour ceux qui l'ont subi" mais dans ce cas on parle de vieillards (1960-62, c'était il y a 55 ans !). Les "racisés" dont nous parlons n'ont jamais vécu "ce passé"... Vous voyez bien qu'il s'agit d'une construction intellectuelle et non pas d'une expérience vécue, à moins de traiter les racistes métropolitains de "colons", ce qui n'a factuellement aucun sens, malgré toute la détestation que nous éprouvons pour eux.

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Condescendant, allez savoir si ce n'est pas en réponse avec votre assurance arrogante...

Vous parlez d'acceptation de la guerre, ou de s'"intéresser" aux colonies : le problème n'est pas du tout là, le problème, ici, est de déterminer l'imaginaire que la colonisation et sa propagande ont créé chez les français sur les colonisés, et inversement chez les colonisés envers la France - ce n'est pas du tout la même chose.
Si vous pensez pouvoir prouver par A + B que les Y'a bon Banania et l'image du noir grand enfant et paresseux, l'exposition Universelle et ses huit millions de visiteurs (une paille), le mythe du Gaulois et de la mission civilisatrice des nations supérieures, n'ont qu'à peine effleuré l'imaginaire des français et des colonisés (ou que tout s'est stoppé net d'une génération à une autre un peu comme par magie - 55 ans, mais c'est absolument rien, c'est à peine hier à l'échelle de l'histoire des nations et des civilisations !), vous aurez simplement beaucoup de mal à me (nous) convaincre, et c'est un euphémisme.
Vous êtes péremptoire dans toutes vos réponses. Moi aussi donc cela ne peut pas bien tourner entre nous. Mais acceptez que vous ne pouvez pas être spécialiste de tout.

Vous avez une idée très simpliste de l'imaginaire : il n'y a pas qu'un seul imaginaire, mais une foultitude de représentations mentales en concurrence dans nos têtes, sans même parler de la transmission de ces représentations aux générations suivantes.

Dans votre réponse, vous écrasez totalement la dimension temporelle et occultez les représentations dominantes dans la France des années 1950-1980 : l'imaginaire dominant à cette époque est celui de la guerre froide, du communisme ou de la lutte anti-communiste. Il n'y a pas de lien direct entre un imaginaire "Banania" des années 1930 avec le racisme de notre époque (sauf à se focaliser sur les seuls pieds-noirs et leurs descendants qui sont un cas à part).
Même les luttes tiers-mondistes des années 1970 étaient totalement imprégnées de lutte des classes et de communisme. Des intellos d'extrême-gauche de ces années-là auraient été très surpris par la façon dont vous posez le problème.

Vous êtes aveugles sur le contexte de production de votre grille de lecture mentale. Nous sommes en pleine vague de réinterprétation et de réorientations mémorielles du fait de certains "racisés" dans la lignée des Indigènes de la République (je daterai cela du début des années 2000 environ). Il ne faut pas être naïf vis-à-vis de cette reconstruction mémorielle. Il n'y a rien de naturel, là-dedans.

Je vous renvoie à cet article édifiant du Monde d'aujourd'hui : http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2017/06/09/la-gauche-dechiree-par-le-racisme-antiraciste_5141086_3232.html
il n'y a pas qu'un seul imaginaire

Sans blague ?

mais une foultitude de représentations mentales en concurrence dans nos têtes, sans même parler de la transmission de ces représentations aux générations suivantes.

Voilà, une collection d'individus sans connexion entre eux, qui ne font pas société - rayons d'un trait de plume toutes les démonstrations établies par les sciences sociales.

Alors oui, évidemment, dans ces conditions de "lecture mentale" (on décrète ce qui existe ou ce qui n'existe pas en fonction de seul bon plaisir), cela ne peut pas bien tourner entre nous...
Voici quelques FAITS :

1) Jusqu'aux années 1930, l'imaginaire colonial n'était pas dominant en France métropolitaine (ce n'est pas une affirmation farfelue : un faisceau de faits avérés le confirment : à commencer par la grande difficulté à trouver des Français volontaires pour s'installer dans les colonies).

2) Quand il commence à prendre une part plus importante (1930-1950), il est quasi immédiatement submergé/concurrencé par d'autres imaginaires (fascisme/antifacisme, communisme/anti-communisme, etc..).

3) Après la fin des colonies, aucun mouvement politique jouant sur la nostalgie coloniale n'a connu de succès en métropole. L'extrême-droite historique de 1962 à 1981 fait des scores électoraux ridicules (et quand localement ils le sont moins, c'est grâce aux seuls pieds-noirs).

4) Le FN n'a pas utilisé l'imaginaire colonial pour répandre le racisme dans les années 1980 mais la crise économique et sociale et l'immigration ("3 millions de chômeurs, 3 millions d'immigrés" slogan du FN lors de la campagne électorale de 1988 et 1995).

etc, etc....
Si vous le dites...

(ce dont vous parlez, par exemple la volonté ou non de s'installer dans les colonies, n'a toujours strictement rien à voir avec le sujet, mais bon...)

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Non, ils inventent ça juste pour faire leur intéressant et mettre la France en danger.

(et puis, pensez, beaucoup de français préféraient rester chez eux plutôt que d'aller déménager dans un pays lointain - c'est bien la preuve qu'à aucun moment une grande partie d'entre eux n'ont pu avoir une vision spécifique et négative des noirs ou des arabes, c'est tellement logique... etc.).
J'allais écrire la même chose que vous .Le film " I am not your Negro" est absolument remarquable , tout comme la série " The Wire " ,mais la place de la situation des Noirs n'est pas la même qu' en France.
Cela n'a aucun sens de plaquer sur la France métropolitaine les traumas identitaires des Etats-Unis d'Amérique, tueurs d'indiens, esclavagistes et racialistes.
Le racisme et l'apartheid ne sont pas constitutifs de la nation France, à moins de la réduire au colonialisme ce qui n'a aucun sens historique.

Je vous lis de la Martinique et trouve vos remarques assez caractéristiques.

Personne n'a dit ou prétendu que le racisme et l'apartheid était constitutif de la nation France. Personne.

C'est votre regard angoissé sur les espaces de discussion pour femme noire qui vous égare. Pourquoi cette panique ?

Vous vous sentez attaqué personnellement ça saute aux yeux? Pourquoi donc?
Alors lisez "Peau noire, masques blancs" de Frantz Fanon, il y a parle de la situation française.

On y apprend notamment comment un distingué anthropologue français, à la fin des années 50, analyse les cauchemars de jeunes de Madagascar dans lequel il y a des hommes noirs menaçants pour déduire que le préjugé négatif sur la couleur de peau noire est universel.

ça ne l'effleure même pas, signale Fanon, de faire le lien avec le fait que juste quelques années avant son étude, la France a organisé une répression féroce à Madagascar (11 000 à 100 000 morts en 1947, selon wikipedia) en y envoyant des troupes de tirailleurs sénégalais.

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Quand pour un raison ou une autre je dois définir un humain par son "phénotype" j'appelle un chat un chat: je dis un nègre, un arabe, un blanc, un noir, un nain, un aveugle, un handicapé, un maigre, un gros, un roux, un blond, une femme, un homme, un petit, un grand - tous ces termes étant "techniques" et ne valant que ce qu'ils décrivent. Et c'est précisément parce qu'ils n'ont que des valeurs techniques pour moi que je ne parle pas "politiquement correct".
L'usage de métaphores pour remplacer ces mots, du fait du sens péjoratif que la phobie du racisme engendre, ne fait que renforcer le racisme et force les gens à penser en "raciste", alors que souvent il ne s'agit que de peur, de mauvaise humeur ou de xénophobie.
Donc, on commence par utiliser les mots dans leur simple sens et pour la clarté des propos.

Par exemple, "j'ai rencontré un nain chez le marchand de journaux..."
Si je dis un "nain" c'est parce que dans la suite le fait que ce soit un nain permettra de comprendre ce que je raconte: "...il n'arrivait à attraper "l'Equipe" sur le portique, je le lui ait donné".
Si par contre en attendant le bus, je discute avec le même nain du résultat du championnat qui vient de se terminer, en rapportant ces propos sur telle ou telle équipe, je dirais: "j'ai rencontré un type, c'était un fan de l'OM etc..."

Il faut arrêter de voir du racisme partout. Arrêter d'avoir peur d'être raciste parce qu'on attaque verbalement quelqu'un sur ce qu'on pense qui lui va faire mal. Déjà si on se laisse aller à injurier quelqu'un il faut le faire sur ce qu'il a fait et non sur ce qu'il est.
Si on croit que traiter un noir de noir, ou un aveugle d'aveugle va lui faire mal, alors que c'est son état et qu'il le sait, c'est parce que on nous l'a inculqué à force de rabâchage. Le pire c'est que la "victime" fini par croire aussi que c'est un point de faiblesse dont il souffre et par sa réaction (de douleur) il donne raison et renforce l'usage de ce genre d'attaque.
Je reviens donc au fait qu'il faut sortir du "politiquement correct" débile, être courtois et utiliser les mots dans leur sens propre pour la clarté de ce qu'on veut dire.
Pour rigoler et finir.
Face à l'expression "mal blanchit" que faire si je répond:
C'est quoi un "blanc"?
Un "noir" dont la teinture était de mauvaise qualité...
Comme quoi on peut renverser les situations mais c'est très con... :-)
Sinon, Daniel, avez-vous fait exprès de laisser Audrey Pulvar débiter toutes ses phrases vides de sens pour montrer sa vacuité, ou n'avez-vous pas osé la contredire parce que c'est une collègue ?

Je veux dire, là, vous auriez dû mettre une photo de Bourdieu ou de Robert devant vous, ça vous stimule !
Rappelons une chose simple.

Ce sont réunions privées. Elles font ce qu'elles veulent.
Quelqu'un sait pourquoi sur leur affiche (vue à 01:33 de l'émission), il est écrit "AFROFEMISTE" et pas "afroféministe" ?

https://framapic.org/e8QcSOmGtcTG/qsQkEcuiGg5W.jpg
Merci Christine !

Audrey Pulvar carrément pas au niveau (mais bon, ça, on le savait, je renvoie tous les intéressés aux photos de la dame fourche en main dans Paris-Match : Audrey à la ferme en mini-short : super bien placée pour parler de féminisme et de race, c'est clair).

Et elle continue à s'enfoncer.

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Je me permets juste une réflexion comme ça, cadeau : Est ce qu'on est pas dans une réaction complètement disproportionnée par rapport à une initiative d'un collectif de....... 15 personnes !? Autrement dit, un petit-mini-micro évènement dont on a l'impression, au vu de l'engouement médiatique, qu'il s'agit d'un rassemblement de 15,000 personnes au Champ de Mars.

Je pense que je brasse plus de monde chez moi pour une soirée match de basket à la TV, bières, pizzas. Je peux vous assurer qu'on sera dans la non-mixité totale. Et qu'on sera mieux à même de nous évaluer sur notre condition de gros beaufs, entre nous, comme des merdes sur le canapé. Pour, comme toujours, décider qu'on ne s'émancipera pas et qu'on restera toujours comme ça. Hidalgo n'a qu'à bien se tenir.

Sinon, c'était pas le job de ASI, justement, de dénoncer les hystéries médiatiques et les déformations d'échelles de grandeurs dans l'importance des traitements médiatiques par rapport à la réalité des faits?

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HO LA LA LA LA !!! Une action incroyablement... hum débile d'Audrey Pulvar, en direct.

Après qu'on lui a expliqué que les femmes noires avaient parfois besoin de parler entre elle, Audrey a sorti... " Je suis plutôt pour la non violence que pour la lutte armée."

Tel quel.

Un moment incroyable qui nous prouve encore que sorti de leur cocon médiatique, les gens de la télé ont autant de consistance q'un cornichon sous vide.

A vous les studios.

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Nous venons A NOUVEAU de repérer une autre phrase improbable d'Audrey Pulvar:

" A un moment, il a bien fallu qu'Obama discute avec l'ennemi iranien pour conclure un accord."


On ne sait pas encore si Obama représente les femmes racisées, mais nous n'hésiterons pas à intervenir à l'antenne à chaque fois que le direct l'exigera.
Je pense que Pulvar possède un tropisme bien propre à nous, les dominants, qui est celui de l’universalisme Français issu des lumières. Je ne lui reproche pas, j'ai le même. Mais cela m'avait aussi frappé lorsque j'ai entendu Sophie Wahnich parler de la révolution Française pour traiter le sujet de la non-mixité, c'est notre culture à nous de renvoyer les problématiques du présent à l'événement fondateur de notre identité commune et de prôner les vertus de l'universalisme. Cependant, si le combat anti-raciste peut trouver son aboutissement dans l'universalisme des lumières et dans une critique marxiste de la construction des subjectivités du processus de marchandisation pour obtenir l’émancipation par conjonction de la lutte des intérêts des classes grâce à l'intersectionnalisation des dominations (et blablabla, on y comprend que dalle), c'est comme le dit bien Christine Delphy, aller un peu vite car certaines (en l’occurrence) veulent juste parler de leurs vies.

J'étais hier dans le (très multiculturel) quartier de Barbés pour voir une projection de I'm not your neggro de Raoul Peck. Il se trouve que je suis blanc, homme, bac+5 et que je gagne très facilement ma vie et que je n'ai donc quasiment aucune expérience subjective du racisme. Ce film que j'ai vu et que je recommande à tous m'a permis de sentir ce qu'est la domination raciale d'une manière très puissante comme peu d’œuvre avant avait pu le faire. Car effectivement, les questions raciales ne figurent pas dans la liste de mes préoccupations culturelles. Un bonne claque qui fait du bien ! C'est très difficile à saisir quand on est dominant, de sentir la domination et donc de s'y intéresser. Et je me suis dit qu'il était terrible d'être blanc. Pas parce que je me vis comme un dominant, ni que j'éprouve individuellement une forme de culpabilité à propos de ma propre couleur, ou un complexe de supériorité à l'égard des noirs. Mais comme il est difficile de comprendre ce que l'autre ressent dés lors qu'il est un autre et comme il fut salutaire que l'art puisse produire les affects nécessaire à ce rapprochement.

Je comprend le besoin de repli. Comme l'a dit Francis Dupuis-Déri dans une émission hors-série : le patron n'est pas invité aux réunions syndicales, même s'il est sympa.

Ici : https://www.facebook.com/419817981487626/videos/vb.419817981487626/969249539877798/?type=2&theater

De la même manière, l'ouvrier ne rentre pas dans un conseil d'administration, gare à lui s'il le fait sans puissance de ses camarades derrière lui. La société est divisée, est ce sont des contradictions que nous devons assumer si nous voulons enrôler le plus de dominés possible dans notre épopée universaliste anti-capitaliste.

Ce tintamarre médiatique autour de la non-mixité révèle une chose que je considère centrale dans l'entretien du racisme structurel : la culpabilité du blanc et l’espoir qu'il porte en lui que finalement le noir (ou l'arabe, ou le viet') ne lui en voudrait pas tant que ça. La persistance de ces catégories qui vivent en nous, qu'on soit pour ou contre elles, influent de manière déterminante sur notre façon de voir le monde. Si des syndicalistes excluent les patrons, tout le monde trouve ça normal. Si des femmes noirs demandent aux blancs (hommes et femmes) de rester un moment derrière la porte c'est insupportable. De la même manière, les français qui prennent les armes pour conquérir leur liberté dans la plus grande des violences, c'est la magnifique révolution Française. Si nos quartiers s'embrasent alors c'est inacceptable. Et je ne veux pas être désagréable avec Madame Pulvar, mais en tant que journaliste baignant dans un milieu hautement intellectuel et privilégié, je pense qu'elle ne mesure pas que la lutte et la libération de la parole est une difficulté quasi insurmontable pour des milliers de gens dominés. Or c'est eux qu'il faut faire parler ! Et parfois, on ne peut parler que si on identifie un "nous" présent dans la pièce. Femme noire, c'est un "nous" signifiant.

Il faut laisser aux gens les moyens de construire leurs propres armes, même si cela nous met dans l'inconfort de notre propre classe sociale. Et si une cinquième colonne de racisées se constitue à l'issue de ces réunions non-mixtes, nous pourrons alors regarder la réalité en face. Je trouve aussi déplacé de comparer ça aux apéro saucisson-pinar, ces femmes n'en veulent pas aux femmes blanches, elles ne s'opposent pas à une autre catégorie de la population. Elles pensent qu'elle peuvent produire quelque chose qu'elle ne pourrait pas produire s'il y avait une blanche dans la pièce. Cela ne me parait pas infondé.

Pulvar va trop vite parce qu'elle part du principe que tout à chacun dans ce pays est à même de célébrer l'universalisme égalitaire que nous chérissons comme socle culturel commun. Certaine (en l’occurrence) ont peut-être besoin de reculer un peu avant de sauter. Aider quelqu'un, c'est parfois aussi s'empêcher d'intervenir.

Il est dommage que Christine Delphy ne fut pas sur le plateau.
J'ai fini par passer les moments ou Pulvar parle, ses propos sont d'une tel naïveté et d'une tel bêtise... Il est affligent de la voir ce conforté dans ses aprioris anti-raciste universaliste des années 80 totalement contre productif selon moi. Nié l’existence des races et de la ségrégation dans notre société nous mène a la catastrophe Le Pen.

Je suis un homme blanc de moins de trentre ans, je ne suis proche d'aucune personne de couleurs différente de la mienne, j'en croise mais ne leur parle pas, ou si peut. Leurs combats ne sont pas les miens, de faite je ne me battrais pas pour eux.
Nous venons de repérer une autre phrase improbable d'Audrey Pulvar, c'est du direct :" J'ai la faiblesse de croire en l'être humain." A vous les studios.
Simplement merci, Audrey.
Le plus bel enfumage de Pulvar reste quand elle explique que c'est surtout une problème de lutte des classes.

Mais oui, comment ne pas être d'accord avec ça :) Oubliées les histoires de couleurs, élevons le débat tralala. Ca plaira à la Deuxième Gauche.

Ca ne m'étonnerait pas que Charlie nous ressorte ça prochainement, tiens.
Pulvar: "Angela Davis coule dans mes veines."

Elle coule, mais elle ne déborde pas.
Ah non pas ça ... sans moi...Après Hanouna, Pulvar . Stop !

J'aurais bien aimé une émission avec Taddei, placardisé lamentablement depuis l'arrivée de la cheffe Ernotte.
On se sentait vraiment moins cons. On l'a tant aimé et il manque tellement !
http://television.telerama.fr/television/frederic-taddei-j-arrete-et-je-ne-peux-pas-dire-que-france-2-pleure-pour-que-je-continue,158956.php
C'est formidable : quand Pulvar intervient sur un sujet qui touche à la couleur de peau... elle a un accent !

À part ça elle est mignonne mais quand on fait partie des privilégiés comme elle, c'est assez naturel de ne pas comprendre les mécanismes de l'oppression.
Après, difficile de reprocher quoi que ce soit à la composition du plateau de Daniel ; existe-t-il une femme ou un homme défavorable à la non-mixité de ces réunions qui saurait dire quelque chose d'un peu consistant ?
qu'est ce qu'on en a à faire de l'avis de Pulvar? Elle n'as rien compris ou elle refuse de comprendre. après plusieurs heures d'échanges sur twitter voilà où elle en est:
https://twitter.com/AudreyPulvar/status/869806377467858944
Sinon c'était pas possible d'inviter des militantes afro-féministes du collectif ou autre pour parler du sujet, et nous épargner la vacuité de ce genre de discours?
de manière générale, on s'épargnera les stars de la TV qui n'ont en général rien d'autres à dire que des lieux communs (je pense à Gérard Miller récemment).

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Donc d'après Pulvar, ce n'est pas un problème de couleur de peau mais de patriarcat et de capitalisme. Quelle bêtise.

J'aimerais bien qu'on recontextualise Pulvar en juin 2017. Elle est une apparatchik médiatique depuis 10 ans, chez Ruquier et autres plateaux, elle a toujours défendu le système en place. Ca ne l'a pas empêchée de se faire virer de son fauteuil comme une malpropre pour un appel au vote Macron. Elle est revenue depuis mais n'a pas le droit d'interviewer des politiques. Bref, voilà une journalisme bafouée et humiliée.

Et que fait-elle pour se faire remarquer ? Défendre le point de vu majoritaire contre la non mixité pour des femmes racisées ostracisées. Juste pour dire à sa chaîne: regardez, je peux encore servir.

Voilà ce que produit la politique en France, en 2017. C'est juste la honte pour Audrey Pulvar.

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