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"Refaire le coup d'American Pie, ça ne marche pas"

La sortie en France de "40 ans mode d'emploi" fera peut-être mentir la malédiction qui pèse sur le comique US en France. "Pourquoi les comédies américaines qui fonctionnent très bien aux Etats-Unis sont-elles des bides en France? Sont-elles mal lancées, mal "vendues", ou les Français sont-ils rebelles à un certain humour américain ? Ce sont les questions que Judith Bernard, accompagnée de Rafik Djoumi, ont posé au directeur marketing d’Universal France, Stéphane Réthoré. Cette émission a été mise en ligne en 2010.

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Quelle verve ! Avec quel brio notre charmante Judith anime cet agréable entretien entre américanocinéphiles ! ! !.

Anime bien sûr car JB est généreuse, comme à son habitude… de grands gestes des bras et de renversements du torse, d’index pointé vers celui désigné à prendre la parole, de mentons qui approuvent ou au contraire de mines qui se renfrognent ou font la moue et évidemment de verbe, celui des questionnements profonds et des raisonnements experts.
Entourée de Rafik, ayant atteint le stade de « vénérable geek », consommateur amateur glouton devenu chantre encyclopédiste pro de la grande culture populaire de l’Empire et d’un diplômé marketing salarié universalien, JB fausse ingénue, posait à l’entame, les problématiques supérieures soulevées par l’échec relatif ou total des sorties en salles françaises de comédies américaines à succès :

1.Y aurait-il des humours nationaux qui expliqueraient ces résultats si divergents ?
2.Seraient –elles mal vendues, mal lancées ?

Personnellement, attiré à ce débat par le seul plaisir d’un nouveau spectacle de notre charmante maîtresse de maison, sa première question seulement excitait un peu mes dernières cellules grises…

Le jeu de JB fut splendide mais je restais sur ma faim quand à la question 1 car en quelques réponses les deux invités avaient tôt fait de la réduire à des spécificités sportives et parfois sociales et surtout à des choix stratégiques universaliens qui ne venaient en aucun cas remettre en cause la marche glorieuse de ces super-productions en DVD et autres diffusions TV. En plus la question était vraiment toute relative quand ils rappelaient l’existence de copier-coller par quelques producteurs d’ici puisant très largement leurs inspirations dans ces succès d’outre atlantique.

L’émission aurait pu s’achever là… 10 min à tout casser…
Il fallait tenir… et alors… alors…. JB a relancé… et si magistralement…
Fallait voir, une vraie pro du marketing, une patronne de haut-vol, une spécialiste tout à trac de ce cinéma US éclatant rudoyant ces employés qui ne faisaient pas le nécessaire pour que ces super-productions américaines rencontrassent le public des CSP+ citadins … alors quoi ? ? ?

A cet instant de l’émission les CSP+ de JB et ses réflexions induites par son affirmation d’appartenance à une communauté délaissée par l’Universalien cela m’avait traumatisé ; après avoir braillé et rué instinctivement et jusqu’à abrutissement en asinien très ordinaire contre cette injustice, je devais faire une pause… salutaire à mon entendement puisque les secrets de l’abréviation juditsienne m’étaient totalement hermétiques…

Fallait que je comprenne un peu cette nouvelle révolte de JB, pourquoi cette indignation si ostensible dans laquelle je m’étais jeté à ses côtés avec passion au point d’en être tout retourné? Que cachait donc ce cynisme universalien qui refusait aux CSP+ une attention spécifique et donc l’accès aux films du célébrissime Judd Apatow, réalisateur à multiples succès aux US réservé à des sorties confidentielles ici….

Cèpanormal cépajuste… les CSP+ yzenveulent…

Fallait voir, nos deux invités à cet instant là comme yzenmenaient pas large …

Bon ben voilà, après un détour à Wiki
CSP+ = Catégorie Socio-Professionnelle supérieure…

Fallait suivre et JB elle c’est qui m’aime me suive, quand elle s’adresse à des gens du marketing Universalien ou à des spécialistes de d’Abatow, c’est du travaillé, du lourd, du juste, du sérieux… j’avais qu’à comprendre mais, après explication,… à vrai dire je comprends pas vraiment…

Bon quand je n’ai vu presqu’entièrement de toutes ces éclatantes productions cinématographiques que 40 ans toujours puceau sans en garder un souvenir ineffable, que je n’ai jamais pu aller au delà de 10 min de visionnage d’american trip, d’en cloque mode d’emploi et autres plaisirs culturels de mes chers adolescents, alors que JB dont j’ai maintes fois apprécié la jeunesse et la modernité à l’aune de ses intérêts, de ses engagements et de ses révoltes multiples moque la politique marketing d’un jeune pro d’Universal qui n’a pas mis en œuvre les moyens pour s’assurer des succès de ces films auprès des CSP+,… je reste figé muet dans une ruade immobile…

Il faut que je me repose à nouveau, mais sans attendre il me semble que mes dernières cellules grises ont détecté quelque chose … la réédition de cette émission de JB et Rafik est simultanée à la promotion nationale du dernier d’Abatow et avant de me coucher j’ai encore démissionné après 5 minutes d’en cloque mode d’emploi diffusé sur la TNT.

Le combat de JB pour le succès de d’Abatox et consorts auprès des CSP+ en France se poursuit … aurait-il à voir avec la bataille pour la diffusion la plus large possible des nouveaux chiens de garde ?

Bon pour moi c’est fini encore un coup de vieux, suffisamment de râteaux et d’amours contrariés, je ne comprendrai donc jamais rien de rien à la psychologie féminine…

Merci encore JB, maîtresse redoutable et indomptable, pour cette leçon supplémentaire à mon éclairement.
personnellement j'ai trouvé que c'était le meilleur des 3 Wright, d'ailleurs je le rapprocherais presque thématiquement du Social Network de Fincher c'est dire :) Même si j'adore aussi Shaun of the Dead et Hot Fuzz, mais celui-là a un petit plus je trouve.

Et puis cette réalisation inspirée et bourrés d'idées visuelles qui viennent servir le propos narratif, "level up, life up, double maléfique, et encore quelques autres que je ne saurais citer forcément de tête).

Pour Spaced, ouais j'ai déjà un peu regardé mais toujours des extraits rapides, vite vu, jamais je ne me suis posé devant la série et ne l'ai suivi sur une saison entière (d'ailleurs a t-il fait une saison ou plusieurs ?)

Je serais de ceux qui seraient fortement partant pour que la réalisation du Tintin 3 échoie à Edgar Wright, car franchement, il a maintenant largement les épaules pour gérer et un gros budget et une grosse distrib'.
Edgar Wright is my King, my Lord, my Living God, et je remercie tout ces c**** d'Universal pour avoir dû télécharger illégalement le film et le voir en Québecois tout pourri :( merci les ploucs. Alors que dans un bon parc de salles et sans report et avec une bonne promo minimum, il aurait certainement cartonné ... ...Qu'est-ce que ça aurait été comme pied en salle sur un grand écran avec THX ! ! no comment puck men (;)) prod universale france. Mais surtout vivement le dvd nom de dieu et il a intérêt à être fourni en bonus sinon ça sera import zone 1, et ce sans aucun regrêt.
foutage de gueule de ces gros ù*ù*ù*ùard d'Universale (double jeu de mot en français et en anglais) pour n'avoir sorti Scott Pilgrim vs The World que dans 10 salles en France, dont 0 à marseille :( c'est vraiment du foutage de gueule !!!

bon en fait pas o à Marseille, mais des séances vraiment pas pratique, genre une séance par jour, sinon tout à plan de Campagne. :(
excellente émission, passionnante !
a quand une sur la culture geek justement? :)
L'émission est sortie le 13 août, mais je ne la regarde que maintenant.

Arrivant après la bataille, je tenais quand même à dire que j'ai trouvé cette heure passionnante, sur un sujet pour lequel mon ignorance est presque totale (hormis le délirant Hot Fuzz, je crois que je n'ai vu aucun des films évoqués).

Faites en plein d'autres comme ça ! Merci et bravo.
Merci à M Réthoré d'avoir donné le point de vue de quelqu'un de l'intérieur
Cela aurait pu être risqué.

Mai j'ai beaucoup appris
Slate.fr a publié un article interessant à propos du retitrage des films américains en France.
Voir ici
En attendant, ce soir, mardi 31 à 22h30, France 3 diffuse, en hommage à Alain Corneau, le meilleur film de son auteur : Série Noire.

Ceux qui ne l'ont jamais vu et qui le découvriront ce soir ont de la chance.
Dewaere au meilleur (ce n'est pas peu dire), des dialogues de Perec (sans accent sur le "e", je dis ça, passque y'a des esprits chagrins qui vous condamnent à lire des trucs zarbis ou à être voué aux gémonies d'un coup, comme ça...), Bernard Blier, Marie Trintignant...
Le meilleur film français de la fin des années 70 ?
Je dis "oui".
Voire plus.

Peut-être l'une des comédies les plus noires, les plus désespérées...

"C'est pas que j'm'ennuie, mais j'ai les joues qui m'brûlent..."
Staplin
"40 ans toujours puceau" ce soir sur la chaîne AB1. En version doublée. Première question : pourquoi AB1.

Deuxième question. Je vois ce film annoncé dans le programme TV du quotidien suisse "Le Courrier" (journal plutôt gaucho-intello dont les pages télévisions sont souvent bâclées, faites de copier-coller machinal et approimatif), accompagné d'un logo "étoile vide" qui correspond au niveau zéro des estimations de qualité (étoile vide, étoile pleine, deux étoiles pleines, trois étoiles pleines... "Little Miss Sunshine" annoncé pour ce même soir sur France2 affiche 3 étoiles pleines). D'où viennent ces évaluations ?

Je n'ai pas vu ce film, je ne peux pas évaluer la validité de cette notation. Je pense a priori que Judith Bernard, qui l'a adoré, a le profil type du public-cible du Courrier. Il peut s'agir donc d'une manifestation de cette assimilation aux "American Pie" (une critique cinéma basée sur l'affiche du film?) de la part du Courrier ou de sa source. D'une certaine façon, institutionalisée ici par les médias.

Je ne pense pas que l'émission ait évoqué la réception "critique" de ce film en France, si ? Je serais en tout cas curieux de connaître l'origine de cette note "officielle", et la cause de son écart avec ce qui est affirmé du film sur @si (et avec les critiques effectivement assez élogieuses aux Etats-Unis).
J'ai été un peu déçue par l'émission; on y apprend que ce n'est pas la différence entre les comiques qui crée le "bide" de certaines bonnes comédies américaines mais la façon dont elles sont lancées. J'avais compris , d'après l'intro de judith Bernard, qu'on se poserait la question de ce qui fait rire ici et pas là, une réflexion un peu philosophique. De plus, les extraits que j'ai vus ne pas pas vraiment fait rire, ni même touchée. pour le coup Arrêt sur images est à l'écoute d'une entreprise soi-disant culturelle néanmoins capitaliste. Il est vrai , J. Bernard objecte qu'on devrait miser davantage sur le goût d'un certain public à être surpris que conforté dans ses goûts habituels.
Pour se prémunir contre les critiques de partialité ou de parti pris politique, je pense qu'il faudrait que toutes les émissions soient solides intellectuellement. Ceci dit , j'apprécie la majeure partie d'entre elles et les littéraires sont très bien préparées.
Bravo Judith, ce n'était qu'une petite réserve .
Très bonne émission, bravo à Judith et Rafik et merci à S. Réthoré. J'ai appris plein de choses grâce à vous !
bah non, vous m'avez pas bien compris, je parle de séries contemporaines et pas actuelle au sens strict, et je dis qu'en la matière Apatow n'a pas été le dernier à mettre parmi les première pierres à l'édifice de la série comique "actuelle", qu'arrested soit plus programmé depuis un deux ou trois ans, peu importe.

je signale aussi qu'Apatow travaille en coprod sur des projets avec certains des créateurs des "Simpsons"

Pour le cinéma proprement dit, faire de tous les productions Apatow un conglomérat qui ressortirait d'une certaine "vulgarité" ou au mieux d'une certaine facilité, sans avoir la subtilité de certaines séries, c'est mal connaître tout le potentiel de la créativité du bonhomme dans ce qu'il réalise ou ce qu'il produit. Et je maintiens que s'il est vraie que la série US innove souvent, c'est qu'elle bénéficie des moyens qu'on avaient tendance à voir réserver au cinéma , donc s'il y a bien une évolution dans ce domaine, Judd Apatow n'y est pas pour rien, loin de là et il suit cela encore certainement de très près.
Je me permet de faire deux remarques:
Suite à cette émission j'ai regardé 40 years old virgin, bon j'avoue que c'est beaucoup mieux que ce à quoi je m'attendais avant de voir l'émission, mais j'en suis pas pour autant à me pâmer devant ce film, on en est pas quand même dans la finesse d'une série comme Arrested development. En bref c'est pas mal mais ça vaut pas non plus une place de ciné à mon avis. Mais bon je manque peut être de neurones pour comprendre ces films.

Mais le vrai sujet de cette intervention c'est bien Universal: Je trouve étonnant qu'ayant vu le représentant d'universal faire son show (pas inintéressant au demeurant, ce n'est pas totalement péjoratif), personne n'ai rapproché ses dires sur la "chance" d'avoir un public plus à même d'apprécier des films non block busters, et les mots de Jean Marie Moi Maitre du Monde Messier en 2001 quand il était PDG de Vivendi Universal :

[quote=J6M][large]L'exception culturelle française est morte[/large]

Pourtant ça pouvait en partie expliquer l'échec de leurs lancements français.
Et ben pour cette émission je reste sur ma faim. Était-ce une émission de marketting ou une émission sur le cinéma???
Bonjour,

Mon premier message sur ce forum sera pour critiquer ... j'en suis triste mais bon...

L'émission est très intéressante. La culture de Rafik Djoumi donne une profondeur qui aurait manqué sans lui, Un grand merci à Stéphane Réthoré pour sa liberté de parole qui, elle aussi apporte beaucoup.

Par contre ...

Judith Bernard... Je veux bien accepter que son propos soit intéressant mais... comment dire ... je l'avais deja vu dans quelques @si, où son acharnement à mordre les mollets des invités rendait son propos inintelligible et là je teste pour la première fois une émission où qu'elle présente et j'en ressors avec la désagréable impression de m'être fait insulter pendant une heure.
Cette femme devrait profiter de sa culture littéraire pour hausser le niveau plutôt que pour tout écraser sous ses talons de "CSP+ qui répond à une stratégie plus subtile" que le reste des "gros ados boutonneux"

Dommage...
Chers @sinautes,

J'ai eu la chance de voir Scott Pilgrim vs. the World em avant-premiere a Dublin. Si vous souhaitez lire mon article...

http://libreire.blog4ever.com/blog/lire-article-340538-1885593-scott_pilgrim___rayons_laser_et_amour_courtois.html

Bonne lecture, et n'hesitez pas a envoyer vos commentaires !
Je trouve très dommageable qu'au final cette émission ne se soit intéressé qu'à la seule dimension de la visibilité. Certes, certaines de ces grosses comédies ne font pas des millions d'entrées (quels malheurs de passer à côtés des plus grands chefs d'œuvres de notre époque...) mais lorsqu'on voit le nombre d'entrés des plus grands films de ces dernières années je pense que si il y avait un combat à mener du côté de la visibilité des "œuvres" par le public ce n'est pas par là qu'il faudrait commencer.
(non pour dénigrer du travail de ces personnes mais pour rappeler la quasi invisibilité de films tels que "Aftershool" qui placent le cinéma indé amerloc' à une autre dimension tout de même.)

L'aspect marketing, why not, mais on se retrouve avec un directeur marketing qui nous prouve une fois de plus que si les campagnes sont plus insipides et bêtes les unes que les autres, c'est bien parce que ceux qui les créent sont de beaux imbéciles.
Ce type doit vendre. Il se trouve qu'il doit vendre des films. Il se trouve aussi que ce type est d'une frilosité terrible, et que du coup il nous ressert les bonnes vielles recettes, mais sans jamais prendre en compte la valeur du produit qu'il a entre les mains... C'est terrible.


Bref il aurait été intéressant d'approfondir ce que ces comédies américaines racontent de notre époque. Cela aurait permis de faire la différence entre la chiasse visuelle d'un very bad trip et la profondeur de notre ami Judd!
Même si les comédies burlesques ne sont pas mon centre d'intérêt j'ai trouvé cette émission très intéressante. Car on y parle du cinéma et de ce qu'il signifie. Rafik Djoumi dans ses chroniques comme dans les deux émissions intervient à point. J'espère le voir et le lire plus souvent. Cependant j'espère aussi qu'il saura s'intéresser à d'autres oeuvres que celles apparentées à la sous-culture sans pour autant lui demander d'abandonner ce domaine si peu traité par les "vrais" critiques.
Sur un sujet un peu voisin: des stand-up comedians étrangers qui marchent au Royaume-Uni (en anglais):
http://www.guardian.co.uk/culture/2010/aug/17/edinburgh-overseas-comics
J'ai découvert très récemment les comédies de ( ou produites par) Judd Apatow,et je suis devenu instantanément fan.
En particulier "Frangins Malgré eux" ( titre français de "Step Brothers"), qui m'a beaucoup fait rire, et, au final touché.
Mine de rien, il y a un beau message derrière, pas foncièrement différent de l'énorme comédie "Rien que pour vos cheveux" ( pour moi le titre ne donne pas du tout envie): Dans l'un on pousse finalement les deux débiles à rester eux mêmes plutôt que rentrer dans le rang, car ils doivent garder leur originalité, même si leurs chansons sont stupides, tandis que Zohan dans "Rien que..." doit tout faire pour concrétiser son rêve... pas original, mais la façon de le faire passer est subtil, ce sont des films dans l'air du temps, et qui resteront, car humains et traitant de problèmes auxquels la plupart des gens peuvent s'identifier.
Le tout sous le vernis d'une comédie drôle et avec un cast attachant.
Si les comédies françaises s'exportent mal, c'est peut être dûs aux sujets exclusivement français: ça tourne souvent autour d'un luxueux appart parisien (donc pas mal de comédies de Francis Veber), que beaucoup de choses reposent sur les dialogues, et que tout simplement, la langue anglaise domine la langue française, et donc pour l'exportation, on a autant de chances qu'un film italien par exemple.

Exception peut être de l'Espagne, qui est sans doute le pays de l'Europe où le cinéma a le plus d'influence dans le monde.
Le film Fatal de Michael Youn, cultive effectivement l'influence d'Apatow, jusqu'à son message (Fatal doit rester faire ce qu'il sait faire sans se laisser distraire par des facilités), et mine de rien, c'est la comédie française que j'ai le plus apprécié depuis des lustres.

Je recommande aussi le film "Super Grave" ( je ne connais pas le titre en v.o), l'histoire de deux potes qui cherchent un moyen d'acheter de l'alcool pour rejoindre une fête de fin d'année , très drôle et qui se termine par une note incroyablement mélancolique, la nostalgie d'une époque révolue....
J'ai beaucoup aimé "En cloque mode d'emploi", un peu moins "Funny People", qui est en fait la première comédie d'Apatow que j'ai vu. D'ailleurs le terme "comédie dramatique" me semble plus approprié. J'ai trouvé le film très long, au bout d'une heure et demie on a l'impression que ça se termine, pour finalement repartir sur autre chose pendant une heure. Du coup j'ai eu du mal à revenir dedans.

"40 ans toujours puceau", j'aime bien, mais je ne suis pas du tout sensible à Steve Carrell, je le trouve aussi charismatique que Pierre Richard.
"Ricky Bobby roi du circuit", dans mes souvenirs c'était assez amusant pour quelques joutes verbales assez corsées, mais l'intrigue elle même ne m'a pas interessé. Ceci dit les courses automobiles sont impressionnantes.
Voilà!
Il est bien fâcheux de ne pas connaître Steve Carell à cause de basses considérations financières.
Mais j'avoue qu'il m'est beaucoup plus douloureux d’avaler qu’un traitement médical ne sera pas commercialisé
faute d’une suffisante éventuelle rentabilité.
C'est cela la réalité marketing.
nirvana, sonic youth...: tout le vécu d'une jeunesse post romantico trash man shoes_esque. Cette jeunesse qui a vécu, connu et expérimenté presque tous les vices que la terre connait, sauf ce qui a trait au sexe. Car si on se met en mille morceaux, c'est juste pour voir, s'il est possible de voir, ne serait-ce que le reflet d'un fragment d'amour dans les morceaux brisés d'aiguilles et de bouteilles vides; ne serait-ce que le visage d'une terre promise qui a les grains de beauté d'une [s]I.Huppert qui regarde tristement la pluie au travers d'une fenêtre sans reflet du cinéma français[/s] S.Sarandon un peu parfaite mais pas trop du cinéma américain.

the million dollar haired baby-man: just a japanese joke
C'est dingue, finalement, comme les procédés humoristiques sont partout les mêmes!!
D'ailleurs c'est dingue de voir que dans ce film, l'esthéticienne qui a en charge d'épiler notre héros est une asiatique... Je ne sais pas si c'est l'empire des sens qui a contribué à cela ou pas, ou si c'est les estampes japonaises que je n'ai pas vues, mais force est de constater que le rapport dom/soum est, pour la plupart des internautes mondiaux, rapidement connoté asiatique.

Heu... J.Bernard nous disait que c'était un film "fin"?

Les années 90 ont fait de nous des clowns. Des clowns et des monstres grotesques. De ceux qui se pendent. De ceux qui se suicident et qui suffoquent. De ceux qui sont trop intelligents pour être sympa. De ceux qui sont trop différents pour être des voisins à qui on paye l'apéro sans se dire que la soirée finira nécessairement en cris et chuchotements, et avec du bruit et de la fureur, des raisins de Corinthe, et la tapenade de Colère...
Emission intéressante (quoi qu'un peu gentillette/vacances). Même si cet humour me laisse de marbre depuis des années.

Moi c'est plutôt les monty python. Les extraits de 40 ans toujours puceau m'ont fait un effet de pipi-caca, enfin touche-pipi ici. Et finalement ça se rapproche assez d'american pie, mais pour vieux... Je crois que je préfère encore un petit ZAZ.

Et puis finalement si ça marchait pas tout simplement parce que c'était nul ? Bon c'est vrai qu'en général (d'après mon indice goût) la qualité est inversement proportionnelle aux nombre d'entrées (non, je ne suis pas spécialement dingue de Godard).

Le type d'universal n'arrête pas de prouver que sa boîte est nulle mais qu'ils vont faire quelque chose (la grande science du marketing, faut les imaginer dans un laboratoire avec plein de trucs qui clignotent).
Au final j'ai envie de dire (pour les amateurs du genre) : on s'en fiche qu'Universal ou autre se fasse un max de blé. Bon le hic c'est juste que ça retarde voir anéantit certaines sorties.

Holala, Judith vous en êtes encore aux nuls et aux inconnus ! (ou alors on a pas fait mieux depuis ?)
Autre chose, un hacker n'est pas un pirate mais plutôt un programmeur/bidouilleur.

Hm pour finir. Aura-t-on droit à des thématiques axées sur des films un peu moins hollywoodiens/blockbuster ?
MAGNIFIQUE ÉMISSION, Trés BON sujet !!

BRAVO et un tout grand MERCI
Bonne émission, et j'en profite pour saluer la qualité des papiers de Rafik Djoumi, que je découvre depuis quelques jours seulement.

Quelques mots sur le programme, donc:

Contrairement à ce que Judith Bernard répète plusieurs fois dans l'émission, je ne pense pas que l'on peut "éduquer" le public sur tout. D'ailleurs, l'invité l'explique très bien avec le cas Will Ferrell, mais encore une fois vous revenez vers l'idée d'apprendre aux gens.

Il le dit, WF c'est des références autour des sports us, (baseball, basketball, hockey et football) les joueurs et les faits divers qui vont avec. On ne peut pas éduquer les gens sur ce genre de chose. Vous imaginez une sorte de flash news chaque semaine "en direct des usa, James part chez les Heat". Non ! Les personnes qui aiment ce sport sont au courant, les autres non. Il ne s'agit plus de culture personnel (et donc oublions cette idée d'éduquer) mais de passion et d'intérêt personnel.

Ce serai comme faire des références sur le nombre de match gagné par le PSG ou le tour de poitrine de Zahia. Qu'on soit ou non intéressé par le foot, en France on connait ces références, parce qu'on baigne dedans. C'est pareil pour les américains. Ceux sont des choses qui ne s'échange pas.

Autre point, mais que là que vous n'avez pas abordé, c'est la difficulté à traduire, et à doubler les comédies américaines. Encore plus quand elle font écho à la culture locale. Prenez n'importe quel Apatow ou Will Ferrell. Regardez le une fois en VO, comptez vos rires. Et une fois en VF maintenant. Et comptez encore une fois. Le chiffre sera facilement divisé par deux.

Ils ont des expressions, des phrases très courtes, ces fameuses punchlines comme ont dit qui sont intraduisibles. Et c'est une part importante du tenant comique de ces comédies. Et ne mentionnons même pas le fameux "fuck" que l'on traduit inlassablement par "putain". Nous on fait rire avec de longues phrases, eux c'est plutôt l'inverse.

D'un points de vue plus personnel, je pense qu'une des autres difficultés de ces comédies pour qu'elles marchent à l'export, c'est que ce sont des personnages typiquement Américain, stréotypés, mais qui n'ont pas leur alter égo chez nous. C'est comme nos "Jackie Tuning", il n'y a pas çà chez eux.

Du coup, on ne peut pas s'identifier, ni le cas échéant, arriver à rapprocher le personnage de quelque chose de connu. Encore une fois le ressort comique en prend un coup. C'est pour çà que certains tv show (faisant des audiences exceptionnelles) comme Two And A Half Man ou Everybody Loves Raymond (avec des personnages américains jusqu'au bout des ongles) n'ont jamais marché chez nous.

Bon, finalement, mon opinion ne laisse rien présager rien de bon pour les futures sorties du genre, mais il est vrai qu'une fois vider de tout ce que je mentionne plus haut, il ne reste plus rien (que pour vos cheveux).
Faut-il inventer le "Point Godard" (à moins qu'il n'existe déjà ?), quand dans un forum sur le cinéma, on évoque "Godard" alors qu'il n'a strictement rien avoir avec le schmilblick, ici une émission sur les comédies américaines ...
Face à un sujet aussi vaste je pense que le choix de l'invité était vraiment malvenu.

On sent bien que ce salary-man récite sa leçon, n'est même pas un vrai passionné du sujet et la discussion vire au cours de maketing.... Pour les gens qui comme moi connaissent très bien le sujet je pense qu'on ne peut etre que déçu et pour les autres je trouve que c'est vraiment du gachi....Heureusement Mr Djoumi qui lui semble être un vrai aficionados, rattrape un peu le coup

Pusiqu'il est aussi question des Stand Up comedy aussi ( du moins dans le texte de présentation de l'émission ) j'ai envie de citer Bill Hicks, qui bien que méconnu aussi aux états unis, est considéré par ses pairs et les amateurs comme un des plus grand du genre :
En anglais dans le texte lol

" Au fait sil il ya des gens dans la salle qui sont dans le marketing ou la pub ???? Alller vous foutre en l'air !! Vous êtes la ruine de tout ce qu'il ya de bien. Nan Nan c'est pas une blague ... vous etes des petits pions de satan. (.... ) "

Regarder cet extrait si vous voulez voir la suite qui est vraiment plus drole à voir et entendre qu'a lire.

http://www.youtube.com/watch?v=gDW_Hj2K0wo

Un passage qui m'a bien plus

" On a de la chance à Universal on a un bureau qui se bat pour faire existé les spécificités européennes "
MDR . En tout cas c'est vrai que ça colle bien avec le sujet " humour " de l'émission...
L'émission est intéressant mais finalement décevante, comme cette série sur le rire.

Intéressante parce que je fais partie de ceux qui, en voyant une affiche de film "'40 et toujours puceaux", me suis dire que ca devait être une grosse bouse a l'humour au raz les pâquerettes. Je découvre donc que non, qu'il y a tout une culture de comédie Américaine que je ne connais pas (chouette !).

Décevante parce que ca ne traite toujours pas le sujet : le rire. On nous promet depuis quelque temps des sujets sur les rires dans le différentes époques et dans les continents (voir la première intro de DS et même celle de cette émission) et finalement, on en apprend beaucoup sur le mode de fonctionnement des studio, mais rien sur les types de rires au US, les différences avec chez nous etc. voir le rire as-il évolué depuis le début du cinéma américain.

Enfin c'est pas grave, bonne émission quand même. Mais faut pas tant en promettre, juste.
"geek"...pitié!
j'en puis plus de ce mot!
et cet inceste permanent entre art et bizness..
j'ai vomi avant la Fin!
Excellent émission, et je me régale quand j'entend Rafik Djoumi parler. Tellement que j'ai revu l'émission sur Avatar et que j'ai relu ses chroniques.

Merci pour votre travail !
mais j'ai bien du mal à en trouver.
....
....
Non, décidément, j'abandonne.
Il y a des cas où le vide est trop intense pour qu'une pensée un tant soit peu consistante puisse décoller !
Excellente émission, ça fait du bien de voir l'envers du décor, n'en déplaise aux esprits chagrins qui ne savent/peuvent pas profiter de ses grosses poilades, bien souvent fines et intelligentes.
Bon, pour Scott Pilgrim ça semble perdu



Je vois par contre que les films les plus cons du monde n'ont pas été traité sur @SI : les Jerk, Harold et Kumar, Freddy got fingered et autres Hey dude where is my car ?
A Gomine....bonjour qaund je dit soi-disant film d'auteur je ne vis que les cinéaste français et non judd apatow.
a+
quand je lis et écoute Rafik Djoumi,
je ressens de sa part un intérêt incroyable, une érudition (une science ?) et un amour
qui vont bien au-delà de la pauvre "consommation" des films,
c'est pourquoi cette expression me heurte
"consommer un film"
quelle horrible expression Judith !
Je m'associe aux "merci Judith et Rafik" et aux "très bonne émission"... vraiment très instructif sur le fonctionnement de la distribution de films. :)
Et pis merci à l'invité parceque quand même, aborder ce sujet, un travail assez mal vu en France, avec si peu de langue de bois (et pas mal d'autocritique), c'est suffisamment rare pour être noté et applaudis (des deux main).
Sur le net j'ai trouvé cette définition :
"Les CSP+ regroupent les chefs d’entreprises, les artisans et commerçants, les cadres, les professions intellectuelles supérieures et les professions intermédiaires. Les CSP + sont une cible privilégiée des actions marketing à cause du pouvoir d’achat et des modes de consommation de ses composantes. Les supports publicitaires touchant spécifiquement les CSP+ peuvent notamment pratiquer des tarifs plus élevés que la moyenne"

http://www.definitions-marketing.com/Definition-CSP,1360

Cette définition me semble oublier cette partie de la population qui voudrait rejoindre celle décrite ci-dessous et qui fera bcp d'effort pour cela (parfois financier ("Attends t'as pas acheter le coffret Godard?!") pour se rassurer sur son image donc.

Il serait aussi intéressant de se demander pourquoi les CSP+ tiennent absolument à se différentier ("Mouaaaaa j'aime les frères Dardenne Moooonsieur!"), et comment le marketing joue la desssus.
Très bonne émission, j'ai apris plein de choses. Merci à rafik et Judith, ainsi qu'à l'invité, très clair (à expliquer sa confusion face à un problème qui semble insoluble...).
Judith, Rafik, merci pour cette émssion. Bonne idée que d'inviter un responsable marketing (j'espère qu'il a compris le message pour "Scott Pilgrim vs. the World" ! ^^ ). Sinon quelqu'un pourrait préciser la definition de CSP+ svp et donner quelques affiches de films récents ciblés directement pour les CSP+. Merci !
bonjour ou bonsoir....j'ai vue l'émission et c'était plutot pas mal , mais au-dela du "marketing" un mots que je déteste!
la faute aussi aux critiques de cinéma français que ne parle jamais du contenue du film ou de quoi ça parle ou ne comprene pas du tout le film ou le messsage, type zohan avec adam sandler ou 40 ans toujour puceaux et vous avez oublié des film comme "Napoleon Dynamite" mais c'est pas grave.
je pense qu'il faut voire au-dela de la simple pression sociale comme le dit "Rafik Djoumi" mais un appel a la différence ou a la tolérance pour ce genre de film en tout cas cela change fim français prétentieux les soi-disant film d'auteur.
et si la solution concernant ces films c'était de pas les produire ? (ah ben non, on gagnerait du temps, de l'argent et du temps de cerveau disponible...)

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j'ai beaucoup aimé
merci a vous
Excellence due bien sûr à son animatrice et à la qualité de ses invités. J'ai particulièrement apprécié le professionnalisme oermanent de Stéphane Réthoré et l'à propos sans parti pris de M. Djoumi.

Cela dit, voici ce que j'en retiens :

1) Le marché français ne pèse pas lourd dans la balance des majors, d'où les éventuels gaspillages d'images pour des vedettes américaines qui valent pourtant le déplacement. C'est dommage mais c'est ainsi.

2) L'animatrice est de gauche (de son propre aveu). Pour moi, c'est une faute de ne pas tenter d'être apolitique lorsqu'on anime une émission.

3) La RATP (la SNCF ?) détermine pour le bien des Français ce qu'il convient d'afficher et ce qu'il ne convient pas d'afficher. En gros, des fonctionnaires non élus décident de refuser des publicités parce que ça ne leur convient pas, à eux. Et quand ils refusent un publicité, bien entendu, c'est nos impôts qui trinquent... Mort de rire !

Mais bon, ce n'est pas parce qu'on rit que c'est drôle...

Excellent émission cela dit.
Sympa
ben ça a déjà été fait: W.Farrell partage l'affiche avec N.Kidman dans Ma Sorcière Bien Aimée.

Grosse notoriété de la série en France, qui au contraire des US, ici, joue en défaveur du film, puisqu'on a toujours un à priori négatif sur les adaptations (livres, bédé, séries, -les comics et les super-héros étant un peu à part).

Et excusez du peu, les seconds rôles sont répartis entre les immenses S.MacLaine et M.Caine. Sans oublier le désormais fameux S.Carell que les leaders d'opinions que sont les @sinautes vont s'empresser, décompléxés, de faire découvrir à leurs amis citadins...

Et la réalisatrice, n'est autre que N.Ephron: Quand Harry rencontre Sally, comédie bien connue et reconnue qui ne joue absolument pas autour de la braguette, puisque la scène de simulation d'orgasme, n'est pas une simulation d'orgasme... Enfin si... mais c'est pas sexuel...'fin c'est sexuel... mais c'est pas pareil...

Bon c'est sûr, la deuxième partie est un peu décevante tant la première est enthousiasmante... Mais au final dans les critiques françaises, on retient la justesse et la légèreté de Kidman et la beaufitude de Farrell. Ce qui est juste fait exprès mais c'est pas grave... Et la sortie, comme le succès est très relatif, compte tenu du potentiel.
Et Marie à tout prix, et les autres comédies des frères Farrelly n'ont pas été abordé, si je ne me trompe.
Perso, je m'en fous, mais pourquoi ce sectarisme dans le traitement de l'humour US populaire ?
Parce qu'il ne correspond pas à la thèse soutenant l'émission ?

yG

Et Marie à tout prix, et les autres comédies des frères Farrelly n'ont pas été abordé, si je ne me trompe.

Perso, je m'en fous, mais pourquoi ce sectarisme dans le traitement de l'humour US populaire ?

Parce qu'il ne correspond pas à la thèse soutenant l'émission ?



yG


Vous vous trompez. Beaucoup des grandes stars du saturday night live et du frat pack comme Jim Carrey, Jack Black ou Ben Stiller ont officié pour les Farrely. D'autant plus que Apatow et Farelly ont des traits sensibilités partagés, il suffit de comparer leurs œuvres. Il n'y a aucun sectarisme, tout est lié (même si c'est vrai qu'on parle moins des Farelly vu que leur dernier film date déjà de 2007 et que le prochain ne sera que pour 2011). Vous n'avez qu'à regarder l'article en complément "Aux sources du rire américain " pour le vérifier.
"Beaucoup des grandes stars du saturday night live et du frat pack comme Jim Carrey, Jack Black ou Ben Stiller ont officié pour les Farrely."

Tout à fait, c'est d'autant plus surprenant que ces derniers n'aient donc pas été abordé pendant l'émission. D'où ma question, sont-ils éludés parce qu'ils ne cadrent-ils pas, par leur succès, avec la thèse soutenue et rabâchée pendant l'émission ?


"(même si c'est vrai qu'on parle moins des Farelly vu que leur dernier film date déjà de 2007 et que le prochain ne sera que pour 2011)"

Cela doit être la raison pour laquelle on a parlé des Zucker et Zucker...

yG
La durée de l'émission me parait courte pour parler de toute la comédie US, il n' y a qu'à voir Judith débiter à cent à l'heure la conclusion de l'émission pour s'en convaincre.
Par ailleurs, le texte en complément de l'émission par Rafik Djoumi comble quelques peu ces manques et il y précise qu'ils ont dû synthétiser toutes leurs informations pour l'émission.
La structure de l'émission est d'ailleurs plutôt bien foutu : les anciens, avec les ZAZ, les John Belushi et le SNL qui démontrent déjà un manque de compréhension culturelle de la comédie américaine. Puis les nouveaux qui montent et qui d'un côté se veulent un peu plus universel, Apatow et les créateurs de South Park. Certes il manque les Farelly, mais aussi les Scary movies, etc. Qui par ailleurs ont eu du succès en France ( mais PAS au cinéma, Mary à tout prix, Scary Movie, etc. se sont surtout fait connaître par la vidéo et les dvds, les suites ont ensuite capitalisés sur le succès ds premiers volets).
Seul des OVNIs, comme American Pie, qui parle de choses que tout adolescent peut vivre ( mais qui reste quand même ancré dans la culture américaine) dénote un peu du thème de l'émission. Mais ici c'est une exception, bien heureuse par ailleurs.
Ok, c'est noté.

D'ailleurs, comme vous le notez, la différence essentielle tient peut-être au support de consommation. Un dvd ou une K-7 louée ou piratée correspondant davantage à la culture geek qu'une sortie collective au cinéma, question économique autant que comportementale, la différence du mode de consommation par rapport à la masse jouant un rôle fédérateur dans ce type de milieu, j'ai l'impression.

Il manquait à ce propos des donnée en pourcentage de la population pour comparer le succès relatif d'un côté de l'atlantique et de l'autre de ce genre de cinéma.

Cela étant dit, on pouvait parler de la comédie US sans prendre ce biais qui doit toucher un peu près tous les cinémas de genre...

yG
Bah disons que non, je peux vous assurer qu'une personne se définissant comme "geek", donc quelqu'un de passionné par quelque chose en gros (informatique le plus souvent, mais pourquoi pas aussi le cinéma, les jeux vidéos, les nouvelles technologies, etc. le terme regroupe un large public), est bien elle préfèrera regarder le film dans une salle de cinéma. Pourquoi ?
Le geek par définition aime la technologie, voir le perfectionnisme, et veut à tout prix profiter de son désir dans la plus haute tenue possible, (donc film = cinéma, parce la télé c'est plus petit, on n'a pas forcément les sous pour avoir un home cinéma, et le geek aime surtout cette ambiance de salle, quoiqu'on en pense...).

Le geek ne cherche absolument pas à se différencier par rapport à la masse, surtout de nos jour où l'on dit que le "geek c'est chic" (il parait) et où l'on assiste au triomphe de sa culture qui avant était méprisé. ( Et là alors oui, jadis, il se différencié par rapport à la masse, car ses goûts n'étaient pas à l'ordre du jour, n'étaient pas reconnu, et là paf ! je vous renvoie à l'article de sieur Djoumi sur la série B...)

Il est vrai d'ailleurs qu'il n' y a pas que la comédie US en France qui ne marche pas, en vérité tout film de genre à généralement un apriori négatif de la part de la critique, et le succès n'est souvent aux rendez-vous que par le biais du marketing ( sauf exception où le marketing est mal étudié, le film mal distribué, et où pourtant il y a du succès = genre un film de SF avec des chats bleus qui pètent le score, un film sur un mec qui se prend pour une araignée, un film de cape et d'épée dans un monde fantastique qui tourne autour d'un anneau...).
Mais là encore c'est à nous de voir aussi pourquoi ces succès outre atlantique ne le sont pas en France...?

D'ailleurs, comme vous le notez, la différence essentielle tient peut-être au support de consommation. Un dvd ou une K-7 louée ou piratée correspondant davantage à la culture geek qu'une sortie collective au cinéma, question économique autant que comportementale, la différence du mode de consommation par rapport à la masse jouant un rôle fédérateur dans ce type de milieu, j'ai l'impression.


La responsabilité est peut-être partagée avec le CSP+, qui fréquentera plus volontiers le réseau MK2, peu enclin à proposer ce genre de comédie, ou empruntera le dvd dans sa médiathèque, rejoignant ainsi le geek dans son désir de différenciation économico-comportementale, me semble-t-il
Un (vrai) geek n'a aucun désir de differenciation, il ne fait pas dans la posture. Il a une passion, et il s'y adonne. Tout simplement.
D'où ma question, sont-ils éludés parce qu'ils ne cadrent-ils pas, par leur succès, avec la thèse soutenue et rabâchée pendant l'émission ?

toutafay
Le csp+ français moyen veut bien regarder les couilles de B.Stiller coincées dans une braguette pendant 10 minutes, et trouve ça même subtil, par contre il est hermétique en snobant tout un pan de la comédie américaine, et on se demande bien pourquoi.

Après J.Carrey a commis des choses comme le Mask, qui est presque un Disney, donc... Eternal Sunshine Of The Spotless Mind (avec les inoubliables Eric et Ramzy), le Truman Show... Donc je ne pense pas qu'on puisse comparer Farrell et Carrey.
Parce-qu'à ce moment là, on n'a qu'a retenir de sa carrière, que De Niro porte des faux seins en plastique mou, pour donner le biberon à son petit-fils, dans Mon Beau Père et Moi, avec B.Stiller soit-dit en passant, pour ainsi le ranger dans les comédiens de comédies américaines boudées par les français qui s'extasient plutôt sur les turpitudes d'une I.Huppert hystéro-pétée, incestueuse et frigido-nymphomane.

J.Black de son côté est déjà nettement plus boudé, même s'il se fait voir dans des seconds rôles "sérieux": Ennemis d'Etat par exemple (W.Smith, G.Hackman). Mais il a un succès d'estime, car il a un registre qui est particulier: un poil hardcore, cynique mais pas trop, même s'il ne boude pas à jouer du ridicule... C'est un comique "respectable" pour nous autre, en bon-faux provocateur pas méchant.

La liste pourrait s'allonger, de ces comiques franchouillardieusement respectés: M.Meyers, B.Murray, R.Acroyd, E.Murphy, B.Affleck...
Comme on pourrait allonger la liste des comédies américaines cultes qui sont aujourd'hui des références: Clerks 1&2...


La différence entre Carrey et Farrell, entre les "importables" et les "non-importables" vient du thème, et du scénario des films, qui du fait du clivage qui existe entre notre culture et la leur ne sont pas compréhensibles. Comme un jeu de mot est parfois difficile à traduire, voire dans certains cas tout simplement impossible.

Or un américain et un français, sont bien plus différents qu'il n'y paraît, et notamment sur son rapport aux autres, dans ses relations sociales, dans ses rapports à son pays, dans son rapport aux religions. Et en général, un américain perçoit mieux ces différences qu'un français. Pour vous faire plaisir, chers @sinautes communistes, je dirais qu'au plus profond de lui même un homme est également fait à un autre.
Mais même si je ne m'appelle pas E.Todd, nos deux peuples sont fondamentalement différents. Tout comme la culture japonaise fait que si un sourire reste un sourire (et d'ailleurs pas partout, entre parenthèse) il y a des blagues et des situations que Google Translate ne pourra pas vous faire toucher du doigt.

Par exemple, dans Firewall (H.Ford) -qui n'est pas un film drôle puisque c'est un thriller sur une base (bien pourrie) technologique (olol, pour braquer une banque, le type passe un scan sous un OCR, mais bref...passons)- il y a une petite scènette humoristique, qui est littéralement une tradition.
Oui, dans une présentation officielle américaine, il est de bon ton de toujours commencer par une vanne.
Bref, or que ce que?
Quand un mec trouve une fille vaginalement introductible, en France, il est de bon ton de faire la cour, de tourner autour du pot, de jouer à ce jeu délicieux de la séduction, d'entendre des non qui sont des encourageants et toussa.
Aux US, c'est codé: y'a 3 sorties. Conneries de resto, petites ballades, blagues à deux balles. Au premier et deuxième rencard, s'ils se passent bien, on peut bisouter, mais la langue serait incongrue, plus ou moins. Bref, un peu mais pas trop comme ici, sauf qu'en plus, là-bas, c'est structuré sur 3 sorties. Et à la 3ème on conclue avec tout le tralala: roulage de galoche, coït et même sodomie.

Alors que pour enculer une française, il faut 15 ans de mariage ou un mercato favorable.

Bien sûr à tout moment, que ce soit à la première ou deuxième sortie (tout frais payés par le mec cela va sans dire, c'est d'une évidence d'ailleurs, que je ne sais pas pourquoi je le précise), la fille peut dire que le mec lui plaît pas ou qu'elle a passé une mauvaise soirée. Du coup ils en reste là: bye bye, et better luck next time.

Sauf que dans le film, le type se pointe avec un bouquet de fleur le lendemain alors que la fille avait écourté la soirée qu'elle trouvait ennuyeuse!! Ah ah ah ah. Trop MDR!! xpdr!! V'là le looser.
Pas tant qu'il se soit fait éconduire, car ça ça reste dans les règles, mais c'est drôle parce-qu'il ne respecte pas le paradigme social en vigueur.

Evidemment, en France, ça ne fait pas rire. Tout au plus, on peut sourire en subodorant une blagouze sur le dos du malheureux, tout en se disant: "ben merde, ils sont quand même con ou immature aux US". Ben c'est surtout qu'on a pas toujours les clefs pour comprendre.

Des exemples j'en ai à la pelle. Tiens par exemple rien que si on prend l'attitude de J.Bernard par rapport au titre du film traduit: "40 ans toujours puceau". Effectivement, elle n'a pas tort, dans le sens que "puceau" et "virgin" n'ont pas tout à fait les mêmes connotations.
Quoique pour quelqu'un d'un peu "normal", qu'il soit américain ou français, pour être vierge ou puceau à 40 ans, c'est que le type y met du sien.

Or l'abstinence volontaire aux US et en France n'est pas du tout considérée de la même manière. En France la seule explication plausible, et notamment pour les communistes infidèles que vous êtes, les handicapés du spirituel que vous incarnez, l'abstinent volontaire ne peut-être qu'un endoctriné par des intégristes prosélytes pédophiles. D'ailleurs, un prosélyte est bcp plus dangeureux qu'un pédophile à entendre vos vociférations d'indignations.
Tandis qu'aux US, vous avec des Boys Band remportant de très gros succès d'audience en chantant dans du rock façon très RTL2, l'abstinence avant le mariage.

Au final, le résultat est le même: une critique américaine ou J.Bernard se diront que le gars pour être "vireguine" à 40 ans c'est qu'il en tient une sacré couche. Mais l'américaine sera peut-être plus encline à subodorer qu'il a des choses à dire, une histoire à raconter. Tandis que comme elle l'a dit, J.Bernard imaginera certainement plus un type fou furieux, affamé comme pas possible, ayant tendance à bander devant un melon découpé. (c'est une référence à une comédie ou Schwarzy est enceinte, et, sous l'obligation d'abstinence, découvre qu'effectivement, le coeur d'un melon, avec tous les pépins, les peluches et tout, ça peut aussi bien rappelé une vulve qu'une orchidée, mais bref...)

Ca n'empêche pas notre J.Bernard nationale; même si elle a parfois la cup de terminator pas très empty, je me proposerais assurément de lui faire, en toute dévotion, la toilette de ses doigts de pieds avec ma brosse à dent personnel (je ne sais pas pourquoi, chez les csp+ l'orteil et la brosse a dent sont en soi comique. je m'excuse d'avance si c'est pas drôle, car pour faire rire, il faut au minimum croire en ses blagues, or je suis sûr que j'adorerai ses doigts de pied. Et je dois avouer que ma brosse à dent n'est pas mal non plus. D'ailleurs outre les doigts de pied, je pourrais polir et passer du polish sur chacun de ses grain de beauté. J'ai une excellente peau de chamois que je tiens de mon grand-père qui faisait lustrer son Arronde avec. Mais hem, hem, je m'égare)...
Je disais donc que ça n'empêchait pas notre J.Bernard nationale d'apprécier à juste titre, comme son homologue américaine, cette savoureuse réplique de Caroll: "je respecte tellement les femmes... Tellement: au point de ne pas les cotoyer".

Ben... je suis sûr que si cette citation passait aux Grosses Têtes (oui, j'ai honte, mais je zappe entre RTL, Rires et Chansons et France Inter en revenant du boulot) que la première réponse serait Sacha Guitri. La deuxième serait peut-être Desproges, mais je m'avance peut-être un peu.

Les américains ont une science des rapports sociaux, typiquement ceux régissant le flirt et l'amitié. Ca peut paraître étonnant, pour nous, naïfs poètes romantiques français que nous sommes, titulaire du french kiss et de noirs désirs baudelairiens... Et si K.Cobain n'avait pas été à Seattle, c'est à nous qu'on aurait fait endosser la paternité du Grunge, s'imaginant que les américains sont des immatures. Et ils le sont à bien des égards. Mais bien plus finaud qu'on pourrait le penser sur ce sujet précis.

Bref, ça peut paraître déconcertant que globalement, les rapports sociaux américains soient réductibles à des procédures logiques. Même si le libre arbitre s'y exerce de plein droit, au final, on est dans une structure déterminée. Tandis que nous réfléchissons en termes de structure déterministe. Ce qui fait tout la différence entre un rire, un sourire, et une pensée.

On le prendra par tous les bouts qu'on veut, mais l'enrichissement se fait au détriment d'une autre personne. En France, on est communiste, et de ce point de vue là j'en suis, et des premiers, on refuse cela. On a la maturité pour le comprendre, mais pas eux. C'est le rêve américain. Les inégalités et le communautarisme sont loi. C'est l'atrocité de l'esclavage, du sexisme ou de la société indienne: les inégalités sociales humaines sont naturelles.
En France on juge cela à contrario contre nature. En Inde, pour certains, et même pour pas mal d'intouchable, c'est inéluctable. Aux US, c'est une réalité incontournable. Il y a le rêve américain pour s'extirper d'une condition plus que modeste et devenir quelqu"un... Mais jamais un T.Cruise (je ne le prends pas comme exemple parce-qu'il est scientologue, mais parce-qu'il incarne un avocat honnête, puis véreux, puis honnête dans La Firme), jamais un Tom Cruise ne démontrera (enfin plutôt n'a démontré) comment l'ascension d'un avocat se fait aux dépends d'autres personnes.

On a bien Mickaël Clayton, joué par Clooney, qui va enculer bien platoniquement, mais sur un dossier bien pointu à la Monsanto, la si fabulorétiperfantasmique T.Swinton, toute pro-polyamory qu'elle est. Mais on est encore seulement dans le jardin du bien et du mal si cher à C.Eastwood.
Chez eux, il y a bien une morale. Mais quand ils dénoncent la richesse des uns, c'est seulement en disant qu'ils empoisonnent les autres. Pas que le directeur de la Société Générale du Brésil qui se trouve être le père d'un pote de surf, encule petit à petit une ou d'autres personnes pour financer le quatrième aggrandissement de la piscine dans sa 3ème seconde résidence par ordre alphabétique.
Faire du fric en polluant un lac, ou en tuant des gens, c'est mal. Même Mac Gyver le disait. Mais faire du fric c'est bien pour les américains: même chez W.Allen, même chez Stone et Parker, les gars de SouthPark. Même en creusant encore plus les inégalités sociales.

Bite chiotte cul caca boudin et poils de moules pubiens sur lesquels Borat et son producteur se sont branlés!! Bordel de chiotte à cul: Gandhi disait:" la terre est assez riche pour tout le monde, mais pas pour l'avidité de chacun".
Nous on a cette sagesse, mais pas eux. Tandis que eux ont une certaine sagesse, qu'on partage plus que très moyennement mais que je vous laisse découvrir avec votre propre lanterne de sages que vous vous pavanez d'être.

Un véritable passage d'anthologie pour tous les amateurs du rire, c'est une scène de Borat, le film. Quand il est chez un prof du rire. Un philo-sociologue à la I.Find-a-crotte. Le petit séxagénaire, encycloplédie sexagénaire vivante américaine du bon goût dit qu'en amérique on ne rigole pas de ce que les gens ne sont pas responsables.
Et pourtant, il rie quand Borat lui raconte que son frere handicapé a finalement attrapé sa propre soeur pour la violer en sortant de sa cage alors que celle-ci se moquait de lui en hexibant son sexe, au travers des barreaux de sa cage, en lui disant qu'il n'aurait jamais l'occasion de lui fourrer sa bite de sa chatte.

Là où ça devient délicieux, pour les très très fins gourmets, c'est que l'idéologue rit malgré lui, qu'il cache un rire franc sous un rire jaune, qu'il "give me five" très hésitant. Et qu'il persiste en disant qu'aux US ça ne ferait pas rire alors qu'il démontre l'irristible de la chose.
Il n'est plus un expert du rire, mais un expert de la censure...

Le rire est aussi un réflexe exutoire et salutaire, et tous les provocateurs de ma trempe en sont bien conscients. Le rire est aussi une manière de remplir un peu les blancs dans une conversation qu'on redoute. Le rire est aussi la dernière compagnie qu'on peut se permettre avant de bénir, sans l'approuver, un suicide. Le rire, le dernier, c'est une hyène.
Et forcément, si c'est le dernier, c'est qu'il tue.

Je suis à l'aise avec Borat, car j'ai des amis roumains et roms. Pas des amis extirpés d'une "construction sociale propre au rêve américain", qui s'installe à St Germain..."

L'américain est immature. C'est pourquoi le français le prend pour un con. Le Français est naïf, c'est pourquoi l'américain le prend pour un con.
Effectivement, bien vu. Le succès des frères Farrelly (Mary a tout prix, Fou d'Irène, l'amour extra-large) et de Jim Carrey en France fait tomber toute la thèse de l'émission !

Bon, on peut peut-être penser que les films des Farrelly jouent vraiment sur le registre potache, provoc, grimançant, gras... Et c'est assez universel.

Alors que les films d'Apatow ont quelque chose de plus strictement américain, plus basés sur les dialogues, sur le langage, et que ça passe moins bien le cap de la traduction et du doublage. Surtout si c'est bêtement vendu comme des ersatz d'American pie !

Peut-être aussi qu'il est subversif encore aux USA de dépeindre avec bienveillance, comme dans "40 ans..." et "En cloque..." des personnages de losers, glandeurs, pas beaux, fumeur de joints accroc aux jeux vidéo et aux sites pornos, qui finissent par séduire des femmes belles et intelligentes, et qu'en Europe, cette dimension un peu subversive disparaît totalement...
Excellente émission... mais qui aurait mérité un peu plus d'approfondissement sur les dissemblance culturelles & la problématique de la traduction (encore et toujours elle) car le marketing n'explique pas tout ; idées à creuser pour une seconde partie par exemple ... ^^

L'exemple de la croix gammée supprimée de l'affiche française de "Inglorious Basterd" et que l'on peut penser comme de la censure, c'est aussi une différence de sensibilité et de perception face à certains faits ; la France a été occupée, tous les Français ont vu des photos de Paris arborant l'étendard nazi...ainsi la croix gammé trouve une toute autre symbolique dans l'inconscient collectif des Français que celui des Anglais par exemple.

Dans le même ordre d'idée quand la série britannique Skins réalise dans un de ses épisodes une comédie musicale intitulé Osama The Musical (NDmoi: qui se base donc sur le 11 septembre), l'épisode est acclamé par la critique et le public Anglais....à son unique diffusion TV aux États-Unis, le même épisode à provoqué un tollé et la chaine qui le diffusait a du présenter des excuses.

Et pour ce genre de cas il n'y a rien à faire, le nazisme en Europe aura toujours une autre dimension que celle qu'il peut avoir en Amérique....et ce sera encore totalement différent en Asie et en Afrique.

Ce qu'il ne faut pas oublier non plus (et que Judith Bernard semble passer complètement à la trappe pour l'amour de l'art) c'est la rentabilité ; quand on parle de cinéma/télévision les budgets deviennent assez vite conséquent, si l'on se plante c'est beaucoup d'argent qui est perdu.

Ainsi la logique de l'édition selon laquelle on sort un Marc Levy ou un Amélie Nothomb tous les ans afin de pouvoir publier des auteurs plus confidentiels n'est pas applicable dans les même termes au cinéma à cause des coût de production/diffusion...et si certains trouvent que c'est une abomination capitaliste, cela n'en reste pas moins une réalité à prendre en compte.

Alors oui le fait que "40 ans, toujours puceau" marketé en comédie potache pour ado à la "American Pie" c'est dans l'absolu du grand n'importe quoi...le truc c'est que vendu de cette manière, le film a du atteindre ses objectifs d'entrées ; sans ce marketing là, il aura fait un bide totale ou du moins des entrées négligeables car le public Français ignore qui est Steve Carell.

Or comme le le montre très bien l'affiche américaine, le film est vendu sur lui...le public américain allait voir ce film pour retrouver le mec du Daily Show & The Office.

Bref pour les distributeurs il était plus intéressant de vendre le film pour ce qu'il n'est pas et faire un peu d'argent...que de le sortir pour ce qu'il est et en perdre.

Business is business. D'autant plus qu'il est concrètement impossible de présenter convenablement l'ensemble de la production mondiale comme en rêverait Judith Bernard.

A noter quand même que grâce à Internet, l'on est quand même beaucoup moins captifs des choix et politiques des studios/chaines de télé....car qu'il est très facile de nos jours de regarder des programmes Américains, Anglais, Allemands, Japonais etc...quasiment en même temps que les spectateurs du pays d'origine.
Dans le texte se consacre à Victor Hugo ou à Pierre Michon.

Dans le film se consacre à Avatar ou à 40 ans toujours puceau.

Cherchez l'erreur...

Il est vrai que l'émission n'en est qu'à son deuxième numéro. Je reste confiant, je me prends à rêver :
tiens, par exemple, une émission sur Godard, suite à son dernier film et à la parution de la biographie d'Antoine de Baecque, ou alors à la rentrée, 62 minutes sur Des hommes et des dieux en compagnie de Xavier Beauvois ?

Chiche ?
Personnellement j'ai découvert Steve Carrell dans Little Miss Sunshine qui m'a donné envie de voir ses autres films. Mais pourquoi des films comme LMS font des cartons en France mais pas d'autres bonnes comédies américaines?
Il est clair que toute cette génération d'acteurs comiques sont totalement méconnus en France. La raison : un manque de visibilité en France. Exemple : Steve Carell s'est fait connaître dans 40 ans toujours puceau qui soit dit en passant est loin d'être un American Pie c'est beaucoup plus subtil, mais il a auparavant joué un second rôle dans Bruce Tout Puissant. Mais c'est surtout dans la série The Office qu'il a explosé et finalement, en France, c'est par ce biais qu'il s'est sans doute fait le plus connaître. Le problème est la visibilité de cette série : Canal+ crypté puis il y a quelques mois sur Virgin 17 à ... 23h !
Du coup je n'ai besoin que de lire son nom sur une affiche pour me dire j'y vais, comme ce fut le cas quand il était aux côtés de Tina Fey (30 Rock et sosie officielle de Sarah Palin chez SNL - Saturday Night Live de NBC) dans Crazy Night.
Quand même Carell a fait ses armes dans cette même émission de NBC ainsi qu'au Daily Show, qui existe depuis longtemps outre-atlantique mais qui finalement n'est connue en France que depuis l'élection de Obama.

PS : je n'ai pas encore regardé l'émission, je m'en occuperai ce soir pendant que ma femme regardera [CENSURE]
Quoi, comment, on parle de cinéma comique US contemporain et il n'est fait aucune allusion aux œuvres de Wes Anderson...
sauf indirectement avec la présence de Jason Schwartzman sur l'affiche de Funny People.

Tout cela pour dire, quelqu'un a une idée de discussion à partir de cette émission ?

yG
Excusez-moi si je dis des bêtises, mais je ne sais pas trop où je suis là, "dans le texte", "dans le film", ou "l'émission d'été sur les limites du rire" ? Je regarde plus tard. Ahhhh les catégories, les cases toussi, toussa, (copiright Balthaz)
Bah ! Qui ne connaît pas Adam Sandler ?
Je croyais que "Dans le texte" était une Émission littéraire qui se plonge dans les secrets de la production des écrivains.
Pourquoi les comédies américaines qui fonctionnent très bien aux Etats-Unis sont-elles des bides en France?

Et pourquoi un film francais ( quel que soit le genre ) qui fonctionne tres bien en France, est-il un bide ... Partout ailleurs ?
Après le 16:9, la "HD" ( version Dailymotion ) débarque sur @si, Rhâââ Lovely !

P.S. : mais comment ça marche, si les caméras font la captation en 720 x 576 pixels, hein dites ? Menterie ? ;-)

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