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Rachat de la dette : faut-il féliciter Mario Draghi ?

Faut-il se réjouir de la décision prise par Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), qui annonce l’achat de dettes souveraines des pays membres de façon illimitée ? A-t-il forcé la main de l'Allemagne ? S'aligne-t-il sur la Bundesbank ? Devant les nombreuses analyses qui divergent (et c’est énorme), l’éconaute tente une synthèse.

Derniers commentaires

Eh amie éconaute, vous êtes au courant de cette histoire d'annulation de la dette irakienne qui vient d'arriver et dont Mélenchon parle en ce moment sur BFMTV ? C'est quoi cette histoire ?
Il me semble que cette "arme absolue" qu'est le rachat de toute dette au dessus d'un certain taux par une banque centrale a la particularité suivante : il suffit de dire qu'on va le faire, à la limite de le faire une fois, et le problème disparaît. Les capacités d'une banque centrale étant illimitées, aucun investisseur ne peut suivre et jouer à la hausse. Séduisant sur le papier.

Du coup je me dis que :
* la BCE ne peut pas "couler" comme le redoute M. Berruyer
* mais par contre ce concept de "stérilisation" (concession faite à l'Allemagne ?) limite de fait la capacité de la BCE... et enlève presque tout l'intérêt de la chose

"La BCE continue de prêter aux banques privées à 1% et celles-ci continuent de prêter à 7%, 8%, 9% et même 17% aux Etats. Puis la Banque centrale rachète leurs titres de dette aux banques privées. Si l'on veut bien y réfléchir avec attention, on peut considérer que c'est surtout une bonne affaire pour les banques privées. En effet elles se débarrassent de titres d'emprunt qu'elles considèrent elles-mêmes comme menacés de ne pas être payés. Car si elle prête à un taux aussi élevé aux Etats concernés, c'est bien parce qu'il y a une « prime » pour le risque de ne pas être payé. En revendant ces titres d'emprunt « pourris » à la Banque centrale européenne, on peut considérer que les banques vendent du « papier » suspect contre de l'argent bien réel et garanti par la BCE."

Je viens de lire ça chez Mélenchon. Qu'en pensez-vous?
Tiens, à propos du TSCG: via le blog de Jean Luc Mélenchon, je découvre un billet de blog tout ce qu'il y a de plus passionnant d'un opposant au traité. Je cite:

Le M.E.S. est la partie positive de ce traité puisqu’il permet de soutenir les Etats en difficulté. Mais il souffre de deux insuffisances majeures. Le MES n’a pas accès à la Banque Centrale Européenne, ce qui limitera considérablement sa capacité de soutien.

Mais surtout il est politiquement lié au carcan budgétaire concocté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et qui étend l’austérité infligée à la Grèce à toute la zone euro. Il est hors de question pour le groupe socialiste que l’indispensable solidarité entre les Etats de l’Union soit le paravent d’une politique austérité permanente et généralisée.

L'auteur de ce chef-d'oeuvre est-il un membre de la gauche du PS? Eh bien non, en fait c'est lui (sauvegardez la page avant qu'elle ne soit effacée), et ça date du 22 février dernier. Le reniement, c'est maintenant.
Rachat de la dette : faut-il féliciter Mario Draghi ?

et moi maintenant j'hésite à féliciter Anne-So...

Bon, paraît qu'il y a une émission sur la téléréalité à ne pas manquer....
j'ai rien compris, peut être je suis dépassé par les stratégies...je doute que d'autres aient mesurés les enjeux, merci pour votre analyse, tres perspicace! l'avenir nous dira comment la crise éclatera/se résoudra...merci encore pour votre déontologie...nous sommes tous sur le même bateau...
il me semble que cette declaration tardive de la possibilite d'un rachat "illimite" de la dette prouve bel et bien que la crise est politique et que l'economie est bien une histoire de "croyances" et non pas d'arithmetique!! il me semble que si le but est d'essayer de sauver l'Euro (probablement autant pour des bonnes raisons que pour les mauvaises),"ils" ne s'y seraient pas pris autrement... d'abord la peur du chaos puis zorro pour essayer de faire passer toutes les necessites d'austerite!!
personne ne semble etre capable de trouver la breche qui nous permettrait de sortir de l'impasse sans reculer,il semblerait que nous n'echapperons pas a une reconcentration des pouvoirs et diminution des ressources...l'autorite suivra de toutes les manieres le chaos d'une revolution qui cherche des tetes de turcs a decapiter!!

a moins que :) ensemble nous arrivions a "decentraliser" nos objectifs, desacraliser le "pouvoir d'achat" , nous liberer du high jack sur nos desirs et plaisirs, et redecouvrions les plaisirs d'echanger ou aider, et desirs de communaute !!!
bla bla bla, non ce n'est pas que des mots,au contraire ,face a l'urgence et le nombre toujours croissant de nos concitoyens qui vivent dans la pauvrete, il me semble que c'est meme l'unique action qui porte un reel espoir.
franchement, ce n'est pas par la force que nous arriverons a une plus juste repartition des richesses dans un systeme devenu inadapte pour produire/creer celles de demain (sans parler de son pouvoir destructeur de la planete!), mais par la reflexion et la revolution personnelle !!
et oui,ca fait 40 ans qu'on nous en parle ,elle fait un peu passee de mode, mais ce qui a ete le reve de toute une generation d'adolescents de la plus grande classe moyenne de l'histoire de l'humanite (pour dire a quel point ils etaient senses etre creatifs d'apres nos valeurs) est notre seule issue!!
L'exploitation des pauvres par les riches demeurera tant que les pauvres reveront d'etre riches et aucun systeme ne pourra l'empecher!!
ce n'est pas le systeme qu'il faut changer mais nos reves et c'est plus vite dit que fait!!

mais bien-sur,merci a Anne-Sophie pour son travail qui m' aide a comprendre les rouages de cette machine infernale qui semble avoir perdu son pilote.
Il me semble que la conclusion d'un post récent de Berruyer éclaire bien la situation :
Décryptage, pour éviter de lire des bêtises : Des investisseurs privés ont acheté de la dette espagnole à long terme. Ils risquent de ne pas être remboursés. “Drame”.
Pas grave, la BCE va leur racheter leur dette, et au prix fort (dont la valeur est en train de revenir près du pair, au vu de cette garantie, c’est la conséquence de la baisse des taux observée).
Conséquence 1 : les marchés financiers ne vont rien perdre. Conséquence 2 : Le BCE, donc le contribuable, va porter le risque de défaut désormais, pour les beaux yeux des marchés.
Notez que cette politique a été suivie avec la Grèce en 2010 et avec l’Espagne et l’Italie en 2011. Avec pour effet de faire baisser les taux de ces pays quelques semaines, et de leur faire gagner quelques centaines de millions d’euros d’intérêts. Mais la conséquence annexe est que la BCE a désormais 250 Md€ d’obligations pourries, et que si la Grèce fait de nouveau défaut, par exemple, la BCE n’aura plus de capitaux, et les Etats devront la recapitaliser comme prévu dans les traités.
Au final, on prend le risque de couler la BCE et les Etats pour quelques intérêts privés, bel exemple de Ploutocratie.
Bien égoïstement, je n’ai pas à payer des impôts pour sauver l’épargne mal placée des plus aisées. Pourquoi ne pas rembourser aussi les actionnaires d’eurotunnel, et les titulaires d’emprunts russes ?

Et une question toute bête : tant qu'à prêter aux états "en difficulté", pourquoi s'obstine-t-on à la BCE à acheter sur le marché secondaire plutôt que financer directement les états? Une réponse pourrait être : parce qu'il ne s'agit pas de "sauver" les états mais les banques privées qui leur ont prêté à des taux quasi usuraires.
Personnellement, après avoir écouter Draghi, ce qui m'inquiète le plus ce sont les conditions que la BCE+ FMI vont exiger pour son soutien. Après tout, si les conditions (genre réformes structurelles en profondeur et violentes qui font hurler le peuple ... ) sont intenables, il n'y aura pas d'aide, il aura juste donner de l'espoir au marché ou plutôt obtenu la dernière gorgée du condamné. L'Allemagne peut toujours demander à Draghi une super Troïka pour l'application de son aide illimité ... Il faut rappeler que ce sont les champions du monde du beau communiqué et que dans l'action ça patine pas mal ... Comme toujours les marchés se sont enflammés ...
Hello, moi j'aurais une ou deux petites questions :
- Pourquoi ce "bazuka" est dégainé maintenant. Pourquoi pas y a 6 mois ou un an ? Mario a bien réfléchi, après des mois à se retourner dans son lit pour se demander si il y va, ou si il y va pas, et finalement il a décider d'y aller ? Ou la catastrophe était-elle imminente ?
- Si j'ai bien compris, pour pouvoir bénéficier du bazooka, il faut avoir ouvert un compte chez MESF. Donc avoir souscrit aux conditions d'engagement, austérité blablabla, privatisations blablabla. Ce que n'a pas encore fait l'Espagne (corrigez-moi si je me trompe), car elle voulait éviter tant que faire se peut de se livrer pieds et points liés à Bruxelles. Donc tant que l'Espagne ne se rendra pas à la raison, pas de coup de main de la BCE. Donc, on ne fait que déplacer le pb, mais le pb reste toujours là, non ? Ou alors est-ce un moyen bien utile de forcer tous les indigents du sud à abandonner leur souveraineté ? Auquel cas ça ressemnble d'avantage à un braquage ?
- Et politiquement, j'y comprends rien. Merkel à l'air pas trop mécontente. C'est pour se donner une contenance ? Et la BCE viole ses status ou pas ? Et j'arrive pas à comprendre le concept de l'indépendance de la BCE.

En fait je vais être honnête, malgré votre brillant topo Anne-Sophie, ben je comprend pas grand chose à tout ça.
Tu n'es pas le seul...
gamma
Fais pas le modeste Gamma. Bon, d'accord, ton scepticisme est une philosophie, il est donc toujours gagnant.
Je crois comprendre que Mario Draghi fait à minima l'indispensable pour ne pas aller de suite dans le mur. Ça n'arrangerait sans doute aucun de ces messieurs (dames) de faire exploser la zone euro ou de déclencher des troubles sociaux majeurs, alors il ouvre une petite soupape de sécurité. Mais comme il leur faut maintenir la pression sur le bas peuple, et continuer à lui faire croire que s'il ne serre pas la pauvre petite ficelle qui lui sert de ceinture il sera responsable d'un désastre, les conditions du désastre doivent perdurer.

Cette hypothèse n'est peut être pas la bonne, mais elle a le mérite de donner du sens à ce qui ne semble pas en avoir, persévérer dans la même direction (et Draghi n'a absolument pas changé de direction) alors que tout indique qu'elle est suicidaire.
Tentative de réponse, bien que je ne prétende aucunement être exact:

1. Parce qu'avant, en raison de l'orthodoxie des dirigeants et de Draghi, on préférait rester "dans les clous" du traité de Lisbonne et ne considérer le rachat d'obligations qu'à titre exceptionnel (donc non réplicable). Le TSCG, qui instaure le MES, inscrit définitivement dans le droit européen l'austérité (ce n'est plus un choix dépendant in fine de la politique des Etats, mais une contrainte imposée par la Commission non élue aux élus nationaux, qui n'auront plus qu'à appliquer ses diktats ultra-libéraux), et offre donc à la BCE une condition suffisante pour que le rachat d'obligations sur le marché secondaire ne lui semble pas trop risqué au vu de ses préceptes [s]économiques[/s] idéologiques. Après tout, lémarchés ont (pour l'instant) l'air d'apprécier. Et si lémarchés apprécient, c'est que la BCE a raison.

2. L'Espagne, comme la Grèce, finira par se rallier au MES. Mariano Rajoy est un bon libéral de droite, et il sait bien que There Is No Alternative. Les taux d'intérêts proposés par lémarchés sont tels que continuer à recourir à eux est trop lourd pour financer le fonctionnement de l'Etat; les taux ont très peu baissé depuis l'annonce de Draghi, et de toute façon repartiront à la hausse dans une semaine ou deux. Le MES a l'avantage de proposer des taux d'intérêt moins lourds (quoiqu'élevés). Et refuser de céder et aux marchés (trop chers) au MES (trop contraignant pour la souveraineté budgétaire) impliquerait de facto de mener une politique anti-libérale afin d'éviter un krach bancaire généralisé (donc un naufrage de l'économie): défaut partiel ou total, renationalisations (pour empêcher les faillites d'entreprises stratégiques, dont les banques), changement de statut de la Banque d'Espagne (pour financer la dette), sortie de l'euro (en raison du changement de statut), acceptation de l'inflation comme instrument d'une politique monétaire, etc. Bref, Rajoy, sauf à ce qu'il contredise complètement son parcours politique et sa pensée libérale, n'est pas l'homme qui dira non au MES.

3. Je crois que pour Merkel, c'est avant tout une question d'opinion publique interne. Les journaux allemands balancent tous les clichés possibles sur ces "fainéants d'Européens du Sud qui n'en branlent pas une et qui gagnent plein de pognon", sur le fait que "c'est le contribuable allemand qui paie pour ces privilégiés qui ne travaillent pas assez", etc. Grâce à Draghi, plutôt que ce soit Merkel qui apparaisse comme la faiblarde qui cède au Sud dans les sommets européens en finançant MES et FESF, c'est la Banque Centrale indépendante qui fait la méchante de service. La chancelière pourra se présenter aux prochaines élections devant l'opinion publique comme tributaire de décisions qui ne dépendent pas d'elle, mais de la BCE, dont l'indépendance a toujours été un dogme indiscuté en Allemagne. De la même façon que pour le TSCG, on a là les principes d'un ordo-libéralisme dur, qui, inscrivant les dogmes économiques dans le marbre de la loi, nie aux politiques toute réelle autonomie (puisque la politique économique est dictée et par le droit, et par une autorité indépendante des pouvoirs publics, comme la BCE). Elle aura beau jeu de dire qu'elle n'a fait qu'appliquer de stricts principes économiques, que TINA, etc. Une façon comme une autre et de justifier son bilan, et de lier les mains de son successeur —qui, s'il est SPD, s'en accommodera très bien (cf. Schröder et sa majorité parlementaire, adulés par le MEDEF français)
Quoi, pas de flux rss de ma chronique préférée ??? Comment est-ce possible ? Je veux Anne-Sophie tout en haut de ma page perso Yahoo !
A quand une émission avec pour invité Cohen, Berruyer, Langlet et Giraud ?
Anne-Sophie, vous êtes la (bonne) pâte dentifrice qui éclaire l'émail de nos consciences, alors que Lenglet n'est qu'un tube vide.

Oui le docu d'Arte sur Goldman Sachs est saisissant, surtout le moment où Trichet refuse de commenter le fait que Draghi y ait travaillé avant de lui succéder ("Je refuse de répondre à cette question") face à Marc Roche, journaliste... au Monde.
le Monde décrète : « Le traitement, c'est un effort de compétitivité et de réformes ainsi que la réduction déterminée des déficits publics »

Dit plus crûment : baisse des salaires* jusqu’à juste permettre aux travailleurs de refaire leur force de travail, disparition de tout ce qui a trait au droit du travail (licenciements ad libitum, plus d’inspection du travail, plus de protections de sécurité, pour un type mort il y en aura dix à le remplacer, totale flexibilité des horaires, etc).

Quant aux déficits publics : plus d’hôpitaux, plus d’école publique, plus de subventions aux associations, plus de services. Elle est pas belle la vie ?

(Un temps, on a pu croire que les sacrifices demandés ne seraient que provisoires. C’est ça, compte là-dessus et boit de l’eau. Ce qui est en marche, c’est l’esclavage soft : vous n’aurez pas de chaînes, non, juste vous n’aurez pas de sous. Les peuples vont se révolter ? Non, ils vont faire comme en Grèce : tuer les étrangers. L’aube est sacrément dorée, hein…)

* Ils ne pourront plus acheter ce qui est fabriqué ? Et alors, il n’y a que l’industrie du luxe qui soit rentable.
Je trouve scandaleux qu'@si traite un sujet aussi futile que l'intervention de Mario Draghi alors que le fait divers de Chevaline, autrement plus important pour l'avenir de notre pays et de la zone euro, mériterait bien une série d'enquêtes...

Plus sérieusement, on sait donc qu'on se rapproche du mur, et que les décisions prises depuis le début jusqu'aux énièmes dragonnades de la BCE augmenteront la violence du crash/krach, mais on ne sait pas exactement quand le mur sera atteint: en raison de l'instabilité du système financier, de ses nombreuses failles (pas seulement sur le marché secondaire de la dette: surendettements des ménages et des entreprises, notamment américains, faillites bancaires un peu partout, récession généralisée, bulles immobilières, notamment en Chine, trading à haute fréquence, modèles mathématiques défaillants, etc.) et de son extrême connectivité, ça peut avoir lieu demain comme dans quatre ans. Et ça va faire si mal qu'à côté ce que vit la Grèce paraîtra rétrospectivement une promenade de santé...
Je ne dirai qu'un mot: merci!
[quote=Anne-Sophie Jacques]Devant les nombreuses analyses qui divergent (et c’est énorme), l’éconaute tente une synthèse.

Anne So, pour oser ce jeu de mot (et pour plein d'autres raisons aussi) je vous aime :-)
Mario Draghi ? Le larbin de la plus grande banque : Le Titanic face à l'iceberg

Voilà ce qui nous attends tous. On ne peux plus rien faire d'autre que de se révolter à temps ...Mais l'immobilisme des français je ne le comprends pas du tout ...Tout est là !
Féliciter Mario Draghi ?! La bonne blague.

Le seul sort que mérite ce fondé de pouvoir des banques mafieuses, c'est la pendaison.

Ou l'empalement. C'est bien aussi l'empalement.

Oui je sais, c'est un peu rude, mais que voulez-vous, le cassoulet de ce midi a un peu de mal à passer...

De toute façon, ne vous inquiétez pas, les journalistes se feront une joie de vous présenter cette arnaque destinée à faire gagner des sommes faramineuses aux banques avec les impôts des européens, comme une politique courageuse et résolue de sauvetage de la zone euro.

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