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"Quand je parle de séries télé à certains rédacteurs en chef, j'ai l'impression de leur parler chinois"

 

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Rooh moi qui rêvait qu'on parle plus de séries sur @si, ben c'est fait, quand je ne suis pas là. Sûr c'est exprès.
Du coup j'ai du retard, mais c'est pô grave, ça fait un bail que suis suis en mode désynchronisé ici ;)
Je ne remercierai jamais assez canal+ qui grâce à sa politique tarifaire abusive - à La Réunion, ailleurs je ne sais pas - m'a jeté dans les bras de mon fournisseur d'accès internet pour la télévision, j'ai nommé "Orange". J'ai suis donc une heureuse abonnée de OCS, et des séries US + 24
Relativisons : il y a des loupés. Les deux derniers épisodes de The Newsroom ont eu deux semaines de retard, j'espère que pour les deux suivants qui seront les deux derniers de la saison 2, on ne nous fera pas le même coup. Pour Enlightened, il a fallu attendre plusieurs semaines pour avoir - enfin - le dernier épisode de la saison 2 et de la série. Un moment j'ai pensé que la chaine n'avait pas obtenu les droits pour ce dernier épisode et qu'on ne le verrait jamais avant la diffusion de la version doublée - genre vous avez le droit de voir la série avant tout le monde, mais faut tout de même pas pousser, vous n'aurez pas la fin. Oui, j'ai une assez mauvaise opinion des gens qui détiennent le droits de diffusion. Je les ai cru capables de ça ;)

En ce moment, je suis accroc à deux séries : une qui termine sa deuxième saison : The Newsroom, et une qu fête bientôt ses 50 ans, Dr Who.
Dr Who, c'est particulier. Au départ, je me suis demandée "mais qu'est-ce que c'est que ce truc" ? Et aujourd'hui, quand je tombe dessus, c'est l'arrêt immédiat du zapping. Je me prends ma dose de Tardis. Et pour être allée jeter un oeil à l'article de Monsieur Korkos, je me disais bien que les Dallek me rappelaient quelque chose (parce que chronologiquement, moi je les ai vu après) : D2R2, en moins rase-motte.

J'adhère complètement sur ce qui a été dit ici ou là sur les sujets de société ou l'actualité traitée par les séries. Si j'ai parfois grincé des dents avec New-York District, j'ai quand même adoré cette série pour la diversité et l'actualité des sujet qui y étaient traités. Accroc je l'ai aussi été à Boston Justice, enfin à tout ce qui se passait après qu'Alan Shore ait boutonné sa veste, geste rituel avant chaque plaidoirie.

Les séries dans ce qu'elles montrent peuvent effectivement nous offrir un autre regard sur la société, nous donner à voir ce qu'on ne verrait jamais autrement, multiplier les points de vue, mais pas seulement. Le dépaysement peut suffire (dépaysement au sens d'inhabituel, pas une simple question de paysage), ou juste pouvoir se marrer un bon coup.

Une série comme "The Newsroom", quand on nous met sous le nez ce dont on rêve - une chaine qui ferait du journalisme et laisserait de coté le sensationnalisme et le superficiel - et qu'on la fait chuter comme ça en deuxième saison sur une big boulette (je parle des éléments de scénario et de ce qui se passe dans la série, pas de la série elle-même), je me dis "ouah, très fort". Et je me dis aussi "dommage", que ça ne passe - pour le moment - que sur OCS.

Une des raisons possibles d'une frilosité pour les médias de parler des séries est peut-être aussi ça : l'éclatement du public. Il y a les regardeurs de Canal, les regardeurs d'OCS, ceux de la simple TNT. On n'est plus à l'époque des trois chaines, où tout le monde avait vu le même film au dossier de l'écran la veille au soir ou le même épisode de Chapeau Melon et Bottes de Cuir le week-end.

Moi j'ai jamais vu un épisode de The Wire, j'ai pas du tout accroché aux Sopranos (les série mafieuses, ça me gave aussi), et il y a plein d'autres séries que je ne verrai pas - de suite - car chasse gardée de Canal. En gros, dans un monde très jaloux de son audience pour la télédiffusion, de ses tirages et de ses ventes pour la presse, c'est juste le sujet casse gueule à laisser aux spécialistes de l'internet. Chacun ira s'abreuver là où il se reconnait le plus armé de sa souris et de ses préférences.
et il me semble (mais j'ai pas lu tous tous tous les posts, malgré le logiciel génial de gemp, merci à lui) qu'il y a UNE série, THE série française dont on parle pas ici, et qui mérite une thèse de doctorat en humour, montage, jeu sur les formats, créativité, actorat, génie du dialogue, bande de potisme, et tout ça : c'est KAAMELOTT. qu'astier et sa bande soient ici et maintenant et partout en ville et dans les champs remerciés et loués. j'en connais même des qui connaissent des épisodes entiers par coeur (bon, du temps où on avait à peine le temps de crier ENCORE ENCORE). et qui n'a pas rêvé de jouer un jeu du pays de galles..., sloubi ou cul de chouette, hein ??
Dans ma série sur les séries, j'avais oublié ce Vite dit sur la mort de J.R. :

QUI A TIRÉ SUR J.R. ?

Et cette chronique sur le Docteur Wilson, pote du Docteur House :

LE DISCRET VERTIGE DU DOCTEUR WILSON
une série qui m'a semblé initier cette nouvelle ère des séries, c'est six feet under. en tout cas je me rappelle qu'à l'époque, j'avais l'impression de voir une vraie nouvelle forme de récit filmé sur le long terme.
comme j'ai dit là (là donc), jane campion a réalisé et écrit une fabuleuse série (top of the lake), et dit ceci : " si l'on veut trouver aujourd'hui des regards décalés, une exploration intime de nos existences, voire des styles visuels très marqués, c'est vers les séries qu'il faut se tourner. Chez moi, comme dans la plupart des pays, les salles d'arts et d'essai ont quasiment disparu et les producteurs sont de plus en plus inquiets, frileux, obnubilés par les études de marché"
pour l'instant (encore que), c'est pas encore "noble", la série, mais c'est un format tellement souple qu'il devrait attirer, une fois passé le traumatisme dallas ou la petite maison dans la prairie, les plus grands metteurs en scène et les meilleurs scénaristes.
Je ne suis pourtant pas rédac.chef d'un magazine de téloche ou culturel...
Mais j'ai un mal fou à m'intéresser aux séries diverses et variées...
1°) Tout d'abord parce que je n'achète plus aucun journal mainstream pour m'informer des "dernières sorties" ...
2°) Parce que, mal informée (peut-être en raison de ces mêmes rédac.chefs mais je ne crois pas car j'ai des amis proches, @sinautes de surcroît, qui sont des férus de séries et qui en parlent), si j'en vois une, c'est le N° x de la série, que j'ai raté le début, et que je ne verrai probablement pas la suite car je suis tout sauf fidèle à la télé...
3°) Parce que je leur préfère le format 90 mn, brèfles, parce que je préfère un bon film qui se tient bien plutôt que des séries qui vous tiennent en haleine, me speedant gravement juste avant d'aller dormir, où les méchants sont vraiment des salopards...
4°) Parce que je suis probablement dépassée vu que la dernière série que j'ai vaguement suivi, c'était la fin de "desperate housewives" qui, souvent, m'agaçaient parce que justement traitant de "valeurs" qui m'étaient étrangères (piquer le mec de la copine, vouloir se caser, faire des enfants, être bonne cuisinière, réussir en affaires) et qui, pourtant, me laissaient collée devant cette p... de télé
5°) Parce qu'on a toujours droit à la VF vu que ceux qui regardent la téloche sont des décérébrés incapables de lire des sous-titres...
Donc voilà...
Moi, larguée grave niveau séries.
"Ce numéro hors-série des Cahiers (voir ci-contre) permet à Joyard et ses compagnons de route (Erwan Higuinen, Clélia Cohen, Jean-Marc Lalanne) d'exprimer pour la première fois un geste critique alors inédit en France"

Un geste critique inédit ? Vous plaisantez ? Ou bien vous n'avez aucune idée de l'existence à l'époque des ouvrages des éditions 8ème art ou de la revue Génération Séries ?
"A la télévision, aucune émission, que ce soit sur le câble ou sur la TNT, n'y est consacrée. Mais pourquoi donc ?"

Je suis tout de même étonné que l'article n'évoque pas une raison qui est évidente. A cause de la seule question des droits de diffusion et de la concurrence, il est évident que M6 ne produira pas un magazine sur les séries où ils parleraient de CSI ou de Dr House. Je reste aussi circonspect sur deux choses :

- Aucune mention de la presse séries des années 90 et 2000 qui fut tout de même historiquement importante et qui je pense a formée des générations de spectateurs

- Encore (mais dans une moindre mesure) cette idée d'un saut qualitatif ahurissant. Pas forcément faux mais d'une part quand on se penche sur la question on constate avant tout une évolution logique et surtout cela n'explique en rien le changement de mentalité. J'attribue ce changement avant tout à une certaine évolution graphique des séries les faisant rapprocher de certaines oeuvres cinématographique d'où une certaine légitimité auprès de certains cercles dans un pays qui ne jure que par le cinéma et le réalisateur-roi. Rien que ce dogme fait qu'on a eu beaucoup de mal à accepter un art dont le réalisateur n'est qu'un des rouages et on le scénariste est le maître d'oeuvre.
A lire tous ces commentaires unanimement enthousiastes, on comprend mieux l'extraordiinaire engouement dont bénéficie le genre depuis quelques années. Apparemment, les séries, c'est le nec plus ultra de la représentation de la vie. Comme l'art, mais en vachement mieux, car beaucoup plus réaliste.
Pas de questions, donc, sur le fait que 99% des séries citées comme de qualité soient d'origine Etatsunienne (ou à la rigueur anglaise, canadienne ou australienne). Ailleurs dans le monde, personne ne fait de séries, ou plutôt ne sait en faire. Des sous-développés, en somme. A moins qu'on considère que seules les sociétés anglophones méritent d'être montrées. Pas de questions non plus sur l'influence culturelle, et un éventuel (je dis éventuel, pour ne pas me faire trop taper dessus) effet assimilateur. (Pour ne pas dire néocolonialiste, mais là, ça va taper encore plus fort !) Toujours pas de questions sur le modelage des esprits, puisque les séries, c'est forcément positif. (Même "Plus belle la vie" qui fait dans le progressisme à tout crin, si j'ai bien suivi !). Pas de questions non plus sur l'abrutissement du spectateur devenu accro, et qui se met au boulot à causer des personnages comme s'ils existaient dans la réalité. On jettera un voile pudique sur le temps passé devant les écrans à boire du café en gobelet d'un litre avec les infirmiers d'Urgence, à bouffer des MacDo avec les Experts, ou à apprendre à dire "Votre honneur" au président du tribunal avec les magistrats de "New York Police judiciaire".
Pour reprendre le titre de l'article, pas de danger de parler chinois en regardant les séries.
Si j'en crois la citation de Bouteille plus haut, l'ambition de David Simon, créateur de "The wire", aurait été de "montrer ce qui arrive une fois qu'un pays s'est offert au veau d'or du capitalisme", "d'ouvrir les yeux des gens". Cette série aurait-elle donc été à ce point boycottée au Etats-Unis ? SI je n'avais, pour ma part, qu'une seule question à poser, ce serait celle-ci : ne surestime-t-on pas un poil l'influence positive des séries ?
L'article commence par :
dans les médias [...] les séries ne jouissent pas du même statut que le cinéma ou la littérature.

Et se termine par :
Les séries télévisées, bientôt à la une du Monde ?

Si l'idée c'est de donner aux séries un statut médiatique comparable à celui des films ou des livres, il ne faut pas s'attendre à ce que le Monde fasse sa Une sur une série. Le Monde ne fait jamais sa une avec un film ou un livre. Pourquoi le ferait-il avec une série ?

On peut regretter (ou pas, d'ailleurs) la faible présence de la culture en une du Monde, mais ça n'a rien de spécifique aux séries.
J'ai moi aussi parfois causé séries dans des Vite dits ou des chroniques non référencés dans le dossier Séries (mystère mystère), voici une liste peut-être pas exhaustive :

THE BORGIAS : DÉCORTICAGE D'UN GÉNÉRIQUE

BORGIA, VITRAUX ET BIÈRES

DEXTER, LE CHIEN ANDALOU ET PSYCHOSE

HATUFIM : MAIS NON, CE N'EST PAS DE L'HÉBREU !

DES ROBOTS HUMAINS, TROP HUMAINS
Rarement évoquée, superbe mini-série, Angels In America, tirée de la pièce de Tony Kusher.
Rappelons le titre complet de la pièce : Angels in America : A Gay Fantasia on National Themes
Al Pacino, Meryl Streep, Marie-Louise Parker, Emma Thompson, Justin Kirk, Jeffrey Wright...
N'a pas eu les "honneurs" d'une chaîne publique...
Cette révolution souterraine était en effet à l'oeuvre depuis le début des années 90. En faisant du réel sa matière première, des séries comme Urgences, Oz,et bien entendu The Sopranos ont fait basculer la télévision dans une nouvelle dimension.

A ce sujet à écouter et/ou réécouter, l'interview de Martin Winckler par Rafik Djoumi, en octobre 2012.

Grâce à eux 2, on a découvert le monde merveilleux de Oz et the Wire, appris sur la détention, corruption, drogue, politique. J'ai lu les Bienveillantes cet été, et cela m'a fait le même effet. Apprendre la vie de l'autre bord, apprendre et arriver à comprendre un peu, les petites gens, leur grandeur parfois et leurs renoncements souvent, pris dans la grande histoire. Ce n'est pas que les bandits ou les petites frappes de banlieue deviennent sympathiques, pour ça je trouve que les scénaristes arrivent à garder la bonne distance. On comprend juste d'où ils viennent, pourquoi ils en sont arrivés là, les perches qu'ils n'ont pas su saisir... Avec un sentiment d'abattement au générique de fin, car il y a bien peu d'espoir dans tout cela. C'est souvent dur à regarder aussi, Oz, il a fallu s'accrocher pour supporter la violence de la première saison, ça ne peut pas être une série mainstream.

Yanne évoque l'homosexualité dans un autre post, il y aurait un sujet d'émission à lui tout seul. Des séries de HBO que nous avons regardées (Oz, The wire, 6 feeth under), pas une qui ne mette un couple homo en personnages principaux, dans leur intimité, leur vie de tous les jours, la question de l'adoption, etc... Dans 6 feeth under, la première scène de roulements de patins entre David et Keith a été presque un choc, filmée en gros plan, on n'était tout simplement pas habitués!

Et puis ces séries reposent sur de grands acteurs, des incarnations époustouflantes (je pense à Oz, surtout) pendant 50 à 60 heures, à coté desquels tout le reste est bien fade désormais... (même Sherlock, ce bijou certes, mais ultramonté).
Y a quand même une petite bande, sur Radio France, qui fait pas mal de travail sur les séries. Ali Rebeihi et son "Micro Fiction" l'an dernier ; Mauvais Genre avec François Angelier, tous les samedi soirs, Jean-Baptiste Thoret et Stéphane Bou qui abordent très souvent les questions soulevées par les séries, et puis tout ce qui gravite autour de Collin/Mauduit.

Evidement, c'est pas avec Frédéric Mitterrand qu'il faut s'attendre à un nouveau souffle... Sait-on jamais ? A quand un Masque et la Plûme consacré à Games of Thrones ?
Je dois ici faire un aveu très pénible, et ceux et celles qui auraient encore une bonne opinion de moi vont le voir fondre en un instant, mais je me sens obligée de le dire ici, parce que mon propos perdrait tout intérêt.

Je regarde Plus Belle la Vie.

Pratiquement tous les soirs, quand je suis chez moi, et en tant que mère de famille, j'y suis quasiment tout le temps.
Funeste destin que celui de mère de famille obligée de regarder ce que voit sa progéniture. Bref, mon fils avait ramené à la maison de ses vacances chez sa grand-mère la passion pour Plus Belle la Vie.
Et à l'heure de Plus Belle la Vie, je n'ai aucun autre programme à opposer. Les infos télévisées me débectent, je préfère lnternet, et il n'y a rien de bien sur Arte ou sur la TNT à cette heure-là.

Au début, je suivais mollement, d'ailleurs je ne parvenais pas à reconnaître les personnages, tellement ils sont nombreux et reliés par des liens familiaux et amicaux difficiles souvent à percevoir : si le docteur Lesermann est le père de Nathan, qui est la mère, et pourquoi untel peut-il être le fils de celui-là ? Et pourquoi cet autre qu'on n'avait jamais vu avec celui-là lui racontait-il subitement sa vie ?
Quelquefois, des liens étranges apparaissaient sans que rien ne les ait laissé percevoir jusqu'ici.
Ou soudain un étranger arrivait, et celui-là se révélait souvent une menace, ou se posait comme une des nouvelles stars de la série.
Ou parfois, quand je manquais d'attention ou m'absentais quelques jours, je revenais alors que des personnages importants soudain avaient disparu définitivement de l'histoire dans un gouffre inconnu, et on passait à d'autres.
Mystère que tout cela (Dallas me faisait la même chose !)

J'ai fini par intégrer toutes ces relations, ces rebondissements, ces nouveaux personnages créés dans l'urgence d'une actualité politique.
Lorsque Sarkozy s'attaqua pour la première fois aux Roms, un personnage de gentil jeune gitan apparut très peu de temps après et entama une histoire d'amour avec une des jeunes vedettes de la série. Et retourna à ses limbes assez vite car visiblement les autres histoires ne se prêtaient pas trop à sa présence et compliquaient le propos.
Mais avec le temps, la jolie serveuse Mélanie, le gentil homo Thomas et son compagnon Gabriel interne à l'hôpital, Wanda l'arnaqueuse et Frémont le méchant capitaliste déchu, Boher le flic anciennement d'extrême-droite et son épouse Samia, finirent par ne plus avoir de secrets pour moi. Et donc j'ai suivi. D'un œil et d'une oreille, mais suffisamment pour être en mesure d'analyser ce qui s'y passait.

En fait, à partir de 2007/2008, la série a engagé une lutte idéologique contre le sarkozysme en détricotant complètement les arguments de l'UMP quasiment au jour le jour. L'épisode du jeune gitan en étant une illustration. (De toutes façons, après, elle a continué parce qu'elle est aussi énormément intervenue à propos du mariage gay. L'un des couples principaux de la série est homo, et ils se marient dans les semaines qui suivent la promulgation de la loi).
Anti-raciste, anti-homophobe, pro euthanasie, exécrant l'intolérance jusqu'au simplisme, les promoteurs de cette série ont d'autant plus redoublé de virulence lorsque la chaîne avait été attaquée par l'UMP à l'époque où Carolis a été viré .
Ils se sont battus jusqu'au bout. Quelques jours avant les élections présidentielles, nous avons été témoins d'une scène extraordinaire. Dans le café du Mistral qui est le point de ralliement de tous les personnages, au comptoir, le docteur Lesermann, une des figures les plus positives de la série a exprimé, évidemment sans le nommer, mais de manière très claire, qu'il n'était pas question de voter pour Sarkozy. Les autres ont opiné comme si ça allait de soi. Puis on est passé à autre chose.

Je suis restée scotchée. En me disant, ça va faire un scandale sans nom.
Quand même, à la télé d'état, ils ont osé faire cela....

Et pourtant rien... Pas un mot, pas une engueulade de Sarko.

Et là je me suis dit : vraiment, personne, vraiment personne nulle part à part dans les milieux populaires, personne ne regarde Plus Belle la VIe.

Tant mieux.
Mais où est donc Rafik justement...

Je ne sais pas mais la fin de l'article laisse entre voire un prochain épisode :-)
Je regrette beaucoup que la serie sud-africaine Jacob's Cross n'est jamais été diffusé en France. Non, en fait elle l'a été sur France O mais s'est arrêté au bout de la 3ème saison. Et seul Canal+ Afrique en a diffusé toutes les saisons.
Ce n'est pas plus mal que les grands médias ne parlent pas des séries ; ils en parleraient mal, sans passion, à la va-vite comme ils font pour les faits-divers ou la télé.

Les médias consacrés aux séries, comme tout médias de niche, sont riches d'infos et de passion. Inutile de vouloir toujours la reconnaissance des grands médias. Et pour en faire quoi ?
Merci pour ce petit billet sur les séries, Robin.
Effectivement, beaucoup de bonnes séries ces dernières années, entre House of cards, the newsroom, Dr House, Dexter, Lie to me, Game of thrones... avec de bons scénars et de bons jeux d'acteurs.
De bons passe-temps, sans oublier les séries documentaires d'Arte et de la Cinq.
Parfois plus qu'un bon passe-temps ; notre professeur d'histoire ancienne nous a conseillé les deux saisons de la série Rome en début de semestre !
Notons également la bonne qualité des coproduction FranceTV / BBC pour les séries documentaires.
Je suis étonné de voir que l'on parle de révolution qualitative à propos de séries comme Urgence etc ... alors que le vrai bond en qualité vient des séries et adaptations comme Game of thrones ou The walking dead, qui en viennent à surclasser le meilleur du cinéma.
Il faut se rendre compte que le format du cinéma, c'est à dire une durée d'1h30 à 2h n'a jamais été adapté pour raconter les plus belles histoires. Sortir des trilogies ou quadrilogies n'est pas non plus une solution, car cela reste devoir se contenter d'1h30 ou 2h d'histoire par an.
Ces deux séries montrent que c'est bien ce format qui permet les meilleurs adaptations et de raconter les meilleurs histoires.

Les séries comme Urgences, les experts etc ... sont les séries d'une époque où il s'agissait de faire contenir une histoire en 40-50 minutes.
Une autre révolution, et bien plus importante, est en ce moment même en route et vous la zappez totalement ?
GoT ou The walking dead sont des univers fictifs (heroic fantasy, zombies), elle ne partent pas du tout du même matériau qu'une série comme E.R. (urgences). On a le droit d'aimer les fictions fantastiques, ça ne discrédite ni l'innovation dans d'autres domaines, ni le besoin de faire d'autres choses.
Urgences est une série très innovante, sans doute davantage que GoT (une adaptation cinématographique d'une saga d'heroic fantasy en 10-12 heures par bouquin n'est pas en soit une innovation renversante, plutôt une évolution rendue nécessaire parce que possible).
Par exemple Urgence a introduit ces longs plans où la camera suit le chariot qui amène le blessé depuis la porte d'entrée jusqu'à la salle de réanimation. C'est une manière de filmer qui cherche à emmener le téléspectateur avec l'action (qui se déplace). Il y a une espèce de chorégraphie avec les acteurs à l'arrière plan qu'on voit s'activer au fur et à mesure que le chariot traverse les salles et couloirs. C'est techniquement pas si trivial (la caméra est montée sur des rails, les allées et venues sont réglées à la seconde) et les acteurs ont dit après coup que leur hantise était souvent de planter dans les 10 dernières secondes ces plans de 1 minute à 1 minute et demi qui pouvaient impliquer 15 ou 20 acteurs (et obliger tout le monde à recommencer).
Par ailleurs la manière d'aborder les thèmes lourds (financement du système de santé, l'euthanasie, l'erreur médicale, l'action humanitaire, etc) dans ce qui est traditionnellement des case de divertissement représente un courage pas si commun (et sans doute plus subversif que de faire défiler des paires de fesses dans GoT).
Sur l'éclatement des formats et des codes, la saison 1 de The Wire, abondamment citée plus bas, est essentiellement un film policier de 13 heures, donc GoT n'a pas inventé grand chose dans ce domaine.
Eh Daenerys, GoT n'a pas inventé les histoires longues. L'histoire d'Urgence s'étalle sur 15 ans, et y a de la marge : celle de Coronation Street sur ITV dure depuis 1960 et c'est toujours pas fini.. Au passage, des histoires racontées par des actuers pendant des dizaines d'heures, ça n'est pas une invention de Games Of Thrones, c'est une invention des Grecs. Homer. L'Iliade et l'Odyssée.

Plus sérieusement, une intrigue feuilletonante unique qui courre sur plusieurs saisons, c'est déjà le cas de LOST, de Breaking Bad, de Weeds, et dans le genre fantastique, c'est déjà le cas de True Blood.

Urgence, a un point commun avec Games of Thrones, et c'est ce qui forme la trame du scénario de GoT : ce sont des séries chorales. Pas de personnage principal. L'intrigue se noue selon la rencontre et le développement des différents protagonistes. Quand l'histoire a besoin d'être relancée, on introduit un nouveau perso ou on en sort quelques uns : ils étaient sympas les starks.
SANDY : « Il faut se rendre compte que le format du cinéma, c'est à dire une durée d'1h30 à 2h n'a jamais été adapté pour raconter les plus belles histoires. »

Euh… On va devoir jeter à la poubelle tous les films ci-dessous qui mesurent entre 1h30 et 1h50, alors ? Vraiment ? Vous êtes sûr ?Et si vous alliez les voir ?


La Nuit du chasseur
L'Aurore
Douze hommes en colère
Les Enchaînés
L'Inconnu du Nord-Express
Psychose
Le Crime était presque parfait
Fenêtre sur cour
Le jour se lève
Le Quai des brumes
Pépé le Moko
L'Atalante
A bout de souffle
Boulevard du crépuscule
Sur les quais
La fureur de vivre
M le Maudit
Casablanca
French Connection
Pour une poignée de dollars
Les Contes de la lune vague après la pluie
La Ruée vers l'or
Les Temps modernes
Les Lumières de la ville
Assurance sur la mort
Docteur Folamour
Les Sentiers de la gloire
Rashomon
Annie Hall
Manhattan
The Truman Show
Le Voleur de bicyclette
Le Roi et l'oiseau
Valse avec Bachir
La Soif du mal
Le Troisième homme
Chantons sous la pluie
In the Mood for Love
Les Quatre cents coups
Les Tontons flingueurs


Cette liste n'est évidemment pas exhaustive.
Ouaip, tu oublies certains films de C+, American booty, Ball street, Blacks et d'équerre, In Diana Jones, L'aine ou la cuisse, l'Étroit mousquetaire, La salle heure de la paire, Robocok.
Faudrait voir à ne pas oublier des documentaires qui, comme sur les autres chaines, passent assez tard :)
C'est drôle de prendre deux adaptations de livres (romans et comics) comme exemple de la révolution des séries TV.

Certains ont déjà répondu pour la question de la durée, mais j'ai aussi du mal à voir ce que la série The Walking dead apporte d'intéressant.
La série est pour moi l'exemple type d'une adaptation foireuse de BD. Autant je comprends qu'on apporte quelques changements à l'histoire avec le changement de support, autant j'ai du mal à comprendre qu'on transforme complètement l'histoire et les personnages. L'adaptation pose de vrais problème de valeurs, en plus de la qualité (par exemple en maintenant Shane en vie pour mettre en avant l'intrigue amoureuse avec Lori et Rick, alors que le BD traite très rapidement la question et ne cherche pas du tout à faire durer la question). Le traitement des personnages féminins est en particulier très critiqué, à juste titre : les femmes font la lessive et les hommes dirigent. Apparemment, la série a aussi complètement transformé le personnage du Gouverneur, en le rendant presque attachant, ce qui est juste un non-sens complet par rapport à la BD.
Autant je trouve que les comics sont intéressants et assez novateurs avec une approche du genre influencée par Romero, autant j'ai du mal à voir ce que la série révolutionne... en tout cas, certainement pas les stéréotypes de genre. Personnellement, j'ai vite laissé tomber la série tellement je me suis ennuyée.

Pour ce qui est de GOT, je suis davantage d'accord. Ll'adaptation est beaucoup plus réussie et la série pourrait changer les choses pour l'héroïc fantasy. Les chaînes seront peut être moins frileuses pour produire des séries du genre et avec des budgets corrects (pour éviter les effets spéciaux et scénarios ridicules comme les téléfilms qui passaient sur M6 l'après midi il y a une dizaine d'années). La série permet de montrer que l'héroïc fantasy peut être intelligente, politique et subtile. Ce qui est aussi intéressant dans cette série, c'est la qualité et la complexité des personnages féminins, malgré l'inspiration du moyen âge européen pour l'univers, ce qui montre bien que l'excuse de l'époque utilisées pour plein de films afin de justifier l'exclusion des femmes ne tient pas la route. Bien qu'il s'agisse d'héroïc fantasy, la série compte aussi un personnage important qui est un nain, mais pas dans le stéréotype du nain guerrier (ex Gimli du Seigneur des anneaux).
L'adaptation n'est quand même pas sans défaut, et notamment, la dernière saison a réduit au silence et minimisé l'importance de Catelyn Stark, par exemple. Surtout, l'ajout systématique de scènes de cul et de femmes à poil est lourd et très souvent parfaitement inutile. Ça ne sert à rien si ce n'est attirer des spectateurs masculins considérés comme de simple beaufs (oui, c'est insultant). Il y a aussi beaucoup à dire sur un certain racisme dans la série GOT (notamment avec le dernier épisode de la saison 3, mais je vais éviter les spoilers).
Globalement d'accord avec vous concernant les deux adaptations.
Je nuancerais les accusations de racisme à propos de GOT cependant. C'est vrai qu'au simple visionnage du dernier épisode de la saison 3, la question se pose! (j'ai trouvé que la réalisation de la scène en question n'était pas très réussie d'ailleurs puisqu'elle entretient totalement cette ambiguité). Cependant je pense qu'il serait intéressant d'attendre les prochaines saisons pour voir si les clichés racistes persistent ou s'ils sont présentés ainsi uniquement pour être déconstruits par la suite. On sait tous que l'auteur G. Martin n'aime pas les clichés, il n'y a qu'à voir la façon dont il utilise puis retourne complètement les codes du genre médiéval fantastique. Donc en tant que lectrice des livres, je pense qu'il faut faire confiance à l'auteur et aux créateurs de la série. Conclusion : est-ce que la scène en question semble raciste ? oui. Est-ce que la série ou les livres entretiennent des clichés racistes en général ? non (de mon point de vue du moins).
J'avoue ne pas bien comprendre cette accusation de racisme en fait. Il faut que je revois l'épisode, mais on parle ici bien de la toute dernière scène ?

Il y a quand même des tas de bonnes raisons d'estimer que cette scène n'est pas raciste, et de justifier le comportement des protagonistes sans allusion à une supériorité raciale…

Si l'on veut chercher des clichés racistes absolument, les dothrakis me paraissent un exemple plus évident. Mais là encore, c'est aussi la volonté de l'auteur de faire un parallèle avec des peuples de cavaliers des steppes ayant existé. Et malgré tout le respect et l'admiration que j'ai pour Georges Martin et l'originalité de son œuvre, celle-ci n'a clairement pas pour but de lutter contre les clichés historiques habituels lorsqu'on évoque la période du moyen-âge ou de la renaissance… Et je pense que si les dothrakis passent pour des bourrins sans éducation, c'est plus à cause de ça qu'à cause d'un racisme envers les différentes peuplades qui ont pu parcourir des steppes à cheval…
life of crime, top of the lake, the wire, the killing, borgen, black mirror, the fall, breaking bad, etc. heureusement qu'il y a le streaming, parce que ce que vous proposent les chaînes de téloche, et au compte-gouttes encore... c'est bien plus que des passe-temps, encore un peu et il y aura des chefs-d'oeuvre !
beaucoup à creuser dans la forme mini-séries : 50' ou 60', 3 épisodes en général.
korkos là-dessous nous fait la liste des films incontournables, on a toutses une liste en tête, dans la mienne il y a comme dans la sienne la nuit du chasseur en 1er, la nuit de l'iguane pas loin aussi, mais beaucoup moins de films français, plus d'italiens et surtout plus de japonais. et j'ajoute le sacrifice et ivan le terrible
et en énorme, en délirant, en terrifiant, hors concours, requiem pour un massacre (idi i smotri, klimov), avec la bande son la plus hallucinée que j'aie jamais entendu

mais de films récents ? des incontrounables vraiment ?
je dois avouer que j'aime campion, et j'ai trouvé infiniment gratifiant d'en avoir toute une série, et pas "juste" un film : ça se voit qu'elle prend son pied à en dire plus que sur le format 90' ou même 120. il y a un potentiel pour les réalisateurs de se lâcher qui est très prometteur.
le seul hic que je vois, c'est pour les acteurs : je suis pas sûre que ce type d'engagement sur le long terme (rha, je pense à battlestar galactica) soit très satisfaisant pour eux... mais bon, quand on voit à quel point laurie colle à house et réciproquement, on imagine que des fois, c'est quand même assez jouissif, même pour les acteurs !
CIGALE ZOZE : Ma liste de bobines incontournables ne concerne que celles durant entre 1h30 et 2 heures. Ma liste sans limite de temps contient d'autres chédeuvres plus longs, genre Les sept Samouraï, Apocalypse Now, 2001 l'Odyssée de l'espace, Le Parrain I et II, Les Enfants du paradis, Certains l'aiment chaud, etc. Ou plus courts comme Le Mécano de la General, le Kid, etc.
haaaaaaaaaa. capito.
note, j'aime les oeuvres longues. en passant par wagner, même ! les romans à 1000 pages, ça me va bien. c'est peut-être pour ça que j'aime la forme série.
doux djézusse, le trip des sept samouraïs... en 2013, qui prendrait le risque - de le tourner, de le financer, de le distribuer ? ou dodeskaden ? 144' dodessss-kaden-dodesssss-kaden-dodeskaden-dodeskadendodeskaden...
idi i smotri = 140' (1985), tu en sors hébété. bouleversé.
mais de la fournée 2002-2012, qui t'a laissé sur le cul ?
CIGALE ZOZO : J'ai vu Dodes Kaden à sa sortie ! Un film qui donne une autre idée du tramway… dodessss-kaden-dodesssss-kaden-dodeskaden-dodeskadendodeskaden...
Le tramway va bien aux films: Un tramway nommé désir (2h02)
dodes kaden : du tram et surtout du japon !
mais tu vois, tu dis rien sur la décennie écoulée.

il faut dire que la plupart de ces films incontournables ont souvent comme arrière-plan un livre incontournable lui aussi. ou un auteur majeur. y compris les films japonais (en particulier la mythologie). tennessee williams, pour le tramway et la nuit de l'iguane -excusez du peu !!. même la nuit du chasseur, pourtant relativement atypique pour la réalisation, c'est tiré d'un roman de grubb - peu traduit en français (flo, un coeur à prendre !!)

pour en revenir aux séries : les nordiques sont très très forts. wallander, tiré des polars de mankell par exemple.
(et en plus c'est délicieusement exotique. par exemple, remarquez comme les portes d'entrée des maisons s'ouvrent à l'extérieur, et pas à l'intérieur, et comme tout ce qui est horaires de vie et de boulot est complètement dingue, effet secondaire je suppose des looongues nuits loooongs jours là haut, au septentrion !)

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