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"Pourquoi le Canard a toujours cru au suicide ? Mystère..."

Suicide ou assassinat ? Le 30 octobre 1979,le ministre Robert Boulin est retrouvé mort dans un étang de la forêt de Rambouillet. Très vite, l'enquête de police conclut à un suicide. Mais depuis 1983, la famille Boulin clame qu'il a été la victime d'un assassinat politique. Hypothèse rejetée par la justice en 1991.

Derniers commentaires

il me semble qu'une lettre d'un homme qui va se suicider n'est pas une lettre habituelle. Les annotations manuscrites tres banales semblent étranges et peu vraissemblables...
Les vidéos n'apparaissent pas : à la place, j'ai des cadres blancs, désespérément blancs.
Etrange lettre,
il me semble qu'une lettre d'un homme qui va se suicider n'est pas une lettre habituelle. Les annotations manuscrites tres banales semblent étranges et peu vraissemblables... signer "tres con-fraternellement" à un ami est pour le moins suspect. Pourquoi pas " A la prochaine"...

il me semble qu'un expert psychologue ayant l'habitude pourrait déceler la détresse d'un homme qui va accomplir un tel acte. Y a t il eu cette analyse? Quid aussi d'une lettre destinée à ses proches ou j'imagine que le fond de la lettre ne serait pas le meme... A ses enfants, la même lettre? Meme pas une lettre manuscrite à sa femme? Plutot que de signer une lettre a tous ses amis et à l'AFP, je me serais concentré à faire une belle lettre à ma famillle...

Pour @si, vous menez votre enquête sur le fond même, c'est tres bien, une fois n'est pas coutume. En sortant de votre role habituel d'analyse de la presse, vous tombez me semble t il dans le panneau d'essayer de vous faire une opinion en oubliant presque l'objet, l'obsession du Canard dans cette affaire. Pour répondre au dernier chroniqueur je pense au contraire que la seule position du canard était celle la à tenir pour eux car défendre l'assassinat peut sembler être une issue facile pour se dégager de toutes critiques. Le Canard en toute objectivité aurait pu vouloir clore l'affaire et ne plus vouloir traiter ni de l'assassinat ni du suicide et ne rien dire sur cette partie, pour le bien du journalisme. .
Après vérification ( http://www.mediapart.fr/club/blog/fabrice-arfi/221008/le-journaliste-et-la-realite-du-gris-0 ) c'est bien un scoop sur l'affaire de Broglie qui a fait la notoriété de Georges Marion. Pour ma part, j'ai toujours été intrigué par l'affaire Boulin. J'avais 10 ans et je commençais à lire la presse et écouter la radio. Quelques jours après d'ailleurs, c'était l'exécution de Mesrine. Intuitivement, cela paraissait bizarre de se suicider dans quelques centimètres d'eau.
Le journaliste du canard déclare ne pas s'être trop intéressé à l'affaire Boulin parcequ'il a travaillé quelques mois plus tard sur l'affaire de Broglie. Or celle-ci date de 1976. Ne s'agit-il pas plutôt de l'affaire Fontanet en 1980 ? En tout cas, cela fait trois morts mystérieuses de ministres sous Giscard !
T r o l l
dernière phase

Je ne suivrai pas l’invitation chaleureuse de Dominique Godin et n’irai surement pas voir ailleurs.

Je remercie F Christophe de sa réponse à ma question.

Ca ne me fait pas changer d’avis, bien au contraire : le forum est devenu une tribune, et c’est le moment de ne pas abandonner le terrain.

Je signale que F Christophe vient sur cette tribune pour développer ses thèses et faire partager ses idées, ce qui est parfaitement légitime, mais qu’il est bizarre de prendre ça pour de la gentillesse. En fait c’est comme les membres des organisations politiques qui viennent tirer les sonnettes au moment des élections, sans parler des mormons : on prend de temps en temps pour gentils ceux qui sont d’accord avec vous et on envoie les autres au diable.

Je ne vais pas me substituer à Georges Marion, mais je vais essayer de décrire pourquoi il m’a convaincu et pourquoi, malgré la masse de faits qu’il avance, F Christophe ne me convainc pas et même, ne m’intéresse pas.

D’abord, Marion a parlé sans affect et en méprisant la psychologie de Bazard, ce qui dans une affaire où il y a eu la mort suspecte d’un homme, qui plus est un ministre, me semble la moindre des choses si on veut faire un travail d’enquête digne de ce nom
Il a aussi simplement ajouté à la fin qu’un homme qui se suicide après envoyé un certain de nombre de lettres à ses proches reste de toute façon la seule hypothèse crédible, avec en addition : sauf à le forcer à ingérer du valium, en plus de tous les maquillages qu’il faudrait avoir commis pour commettre un meurtre (je n’ai pas revu l’émission, je fais un raccourci de mémoire). C'est peu, mais il n'y a en fait rien à dire de plus.

Je vais essayer de développer à partir de ce point.

J’avais laissé un post sur l’hyper criticisme. C’est une technique qui s’est en particulier développée en Histoire. Elle peut se résumer en une phrase : « there are more things », et ça a servi à dézinguer toutes les explications historiques « définitives » de l’histoire positiviste en montrant qu’il y avait, par construction, davantage de choses que le discours et le modèle n’en prenaient en compte. En conséquence de quoi, le modèle n’était pas valide.

Depuis, les historiens ont renoncé au positivisme et certains écrivent aussi de vrais romans, en les faisant passer pour une vision légitime de l’Histoire.

Laissons la science historique à ses problèmes. En ce qui concerne les enquêtes journalistiques, il y a toujours des zones d’ombre qui ne sont pas expliquées par le discours sensé être la vérité du moment. On peut toujours faire trébucher ce discours en exploitant la seule existence de ces trous.
Le but de l’enquête est de parvenir à une solution des zones d’ombre pour faire une réinterprétation du réel, mais pas nécessairement : le discours de l’enquêteur peut dans certains cas ne chercher aucune issue et se suffire à lui-même.

Avant d’en arriver là essayons d’être plus positifs.

Considérons un dossier comme un ensemble de feuillets épars, espacés les uns des autres, qu’il faut relier par une interprétation du réel que nous assimilerons à une ficelle.

Moins vous utilisez de ficelle pour empaqueter votre dossier, plus votre interprétation tirée des faits est crédible. Plus vous tirez sur la pelote pour ficeler, moins votre point de vue tient debout.

Nous prenons le point de vue officiel, auquel Marion a adhéré : « Robert Boulin a décidé de se suicider, avant de le faire il a posté un certain nombre de lettres qu’il a signées, puis il est allé auprès de l’étang rompu, a avalé une forte dose de valium et, afin d’être sur d’en finir, il est entré dans l’eau où il s’est noyé sans perdre pied », et de l’autre, qu’avons-nous ?

D’abord, si j’avais voulu assassiner R Boulin et maquiller la mort en suicide, je n’aurais pas pris la peine de monter quelque chose d’aussi compliqué, qui porte tant à question. J’ai peut être l’esprit trop pratique, et on peut trouver des tueurs poètes, même dans les cercles du pouvoir.

Maintenant, s’il s’agit d’un meurtre, il doit falloir a minima agréger les choses suivantes :

- Avoir la complicité active de l’entourage de la victime qui soit capable de fabriquer de fausses lettres avec la machine du ministre et de contrefaire son écriture et sa signature
- Organiser un commando de tueurs qui l’enlèvent (ça c’est le plus simple) sans causer trop de violences (car on ne fera pas croire que les ecchymoses sur son corps suffisent à prouver la violence)
- Lui faire avaler une forte dose de valium (personne n’a pour l’instant dit comment)
- Le jeter à l’eau
Si on se limite aux faits, c’est compliqué, ça ne repose sur rien, mais ce n’est pas invraisemblable. C’est quand on passe à la suite que ça devient croquignolet.

Car en plus de la complicité de l’entourage du mort, il faut :

- L’aide active du policier chargé de l’enquête (pour arriver à contredire son enquête, parler d’incompétence ne suffit pas) et de sa hiérarchie
- La complicité active de la haute magistrature qui nomme des bleus incompétents et influençables pour faire foirer les recherches, recherches évidemment manipulées par les tueurs vers des impasses.
Et tout ceci sans que personne ne moufte.

Un énorme complot d’état, dont le premier bénéficiaire potentiel, Sanguinetti, patron du SAC, est le seul homme public à avoir réellement mis en cause la thèse du suicide.

Un énorme complot d’état, aux motivations en forme de point d’interrogation, dans lequel le Président de la République et le Premier Ministre ne seraient pas des éléments actifs, mais des potiches.

Avec des trucs pareils, à coté de la France, la République de Djbouti est une Terre où règnent la Justice et le Droit

On arrive toujours à fabriquer de la ficelle : relier les faits entre eux par une hypothèse, mais je vous laisse mesurer la taille de ficelle nécessaire pour enrober un paquet pareil.

Et pour cela je préfère l’hypothèse officielle.

Mais ce n’est pas tout. Je ne suis pas sur que F Christophe soit intéressé par tirer de la ficelle, en fait je pense que l’enquête se suffit à elle-même. Et c’est en soit une pure forme d’hyper criticisme : détruire le discours officiel, et ne rien mette à la place, que de la méfiance stérile, ce qui permet de faire de nouvelles enquêtes.

Voila, je n’ai été pas trop long et je suis resté à peu près poli. Si d’aucuns veulent continuer par d’autres moyens, à leur gré.
JE ne connais pas vos ages mais vous n êtes qu' une bande de simple amateurs .Journalistes y ccompris.
Sans doute, je trouve même ça plaisant, et vous, vous faites quoi, et surtout, qu'avez vous à dire?
Vous n'êtes pas très honnête dans votre présentation. Rien que le fait de résumer en trois lignes la version officielle et d'étaler sur trois paragraphes la version de l'assassinat en la compliquant à loisir c'est un peu partial.

La version officiel est un peu plus longue que celle que vous présentez.

Robert Boulin a décidé de se suicider, avant de le faire il a posté un certain nombre de lettres qu’il a photocopiées puis signées en détruisant l'original, puis il est allé auprès de l’étang rompu, a avalé une forte dose de valium et, afin d’être sur d’en finir, il s'est couché dans 60cm d'eau où il s’est noyé. Son fils a découvert le brouillon de sa lettre de suicide et a alerté les autorités qui sont parties à la recherche du ministre. Après la découverte du corps les policiers ont heurté son visage sur des pierres et l'enquête présentant une extrême simplicité une autopsie approfondie ne s'est pas révélée nécessaire. Une décision d'embaumement du corps a donc été prise sans en référer aux autorités concernées.

Le meurtre,

Un groupe de personnes a enlevé le ministre, l'a ligoté, frappé, l'a forcé à ingérer du valium puis a déposé le corps dans l'étang. Une fausse lettre de suicide a été fabriqué a partir d'un document probablement déjà aux mains des commanditaires de l'assassinat. Après la récupération du corps l'un des gendarmes présent sur les lieux a été convaincu de présenter les lésions constatés sur le cadavre comme résultant d'une mauvaise manipulation lors de la récupération du mort. Le juge en charge de l'affaire a été "orienté" afin de conclure au suicide et le corps a été embaumé sans en référer aux autorités concernées.

Bien sûr, une troisième hypothèse est possible.

On retrouve le cadavre assassiné d'un ministre de la république impliqué dans une affaire judiciaire. Le premier ministre de l'époque en est informé et décide, devant les conséquences désastreuses que cela implique pour le pouvoir, de maquiller cet assassinat en suicide. On transporte le corps en un lieu connu de la victime et on l'y dépose après avoir fabriqué une lettre de suicide à partir d'écrits récupérés à son domicile. L'un des gendarmes et le juge sont "contrôlé" afin de rendre les avis que l'on attend d'eux dans l'intérêt de l'état. Le cadavre est ensuite embaumé sans en référer aux autorités concernées.

Il est possible aussi qu'une tentative d'intimidation ait mal tourné ou qu'une ingestion forcé d'une trop grande dose de valium pour assommer la personne enlevée puis transportée ait provoqué une mort accidentelle. Panique, retour à l'hypothèse deux ou trois.

Pour ma part, je ne sais pas. Les indices avancés par les partisans de l'assassinat ne sont pas dénués d'intérêt mais pourraient tout aussi bien s'expliquer par la panique de ceux qui se retrouvent mêlés a une affaire pareil. Je vous raconte pas comment ça a du s'agiter à la gendarmerie du coin, puis au ministère de l'intérieur et au palais de justice. Les galops dans les couloirs, les claquements de portes, les gouttes de sueur s'écoulant sur les tempes et les réunions de crise. Et ce qui va avec, les mouvements de bras de tous les intervenants pour tenter d'esquiver le moindre début d'une quelconque décision ou responsabilité à prendre. Nous avons tous les ingrédients pour une belle succession de conneries plus stupides les unes que les autres. Sortez les poupées russes, d'autres conneries pour tenter de camoufler les premières avec une belle chape de plomb à l'arrivée pour recouvrir tout ce bordel.

Maintenant PH3, il faut revenir au contexte. Et quand je me replonge dans mes souvenirs de cette époque et de ce que j'en sais, l'hypothèse de l'assassinat est tout a fait possible, y compris avec les complicités et l'omerta que vous mentionnez. L'amateurisme des tueurs ne me surprendrait même pas quand on connait l'affaire Auriol.
Ben..

En fait je me suis fait ma bafouille d'après le forum, en plus de mes souvenirs, et un peu sur internet.

Et, en termes de représentativité la taille de la version officielle vaut trois lignes et celle du meurtre plusieurs pages.

Il ne s'agit pas de ma part d'un effet littéraire (ou pour le coup, involontaire)

Sinon il y a 75 (si j'ai bonne mémoire) points défaillants dans l'enquête, plus l'opinion de Sanguinetti, (reprise par Charbonnel, puis par... etc... , ce qui ne fait toujours qu'une opinion.)

Ca laisse de la place au doute, évidemment, mais je reste sur mon point: quelle longueur de ficelle faut il pour fabriquer une hypothèse convenable?
Tout dépend du nombre d'éléments dans le paquet que vous désirez ficeler.
Si l'on s'en réfère à Conan Doyle la vérité a le mérite d'expliquer tous les faits même les plus saugrenus. Alors quand on ne veut pas se contenter d'une théorie bancale il n'est pas possible d'écarter un seul élément.

Sinon, pour répondre à M.Pierron je ne suis effectivement qu'un simple amateur, et en tant que petit scarabée je suis prêt à écouter la voie de la sagesse sur laquelle ses arguments pertinents ne manqueront pas de me diriger. Tout âgé qu'il soit je lui dirais que jusqu'à présent : c'est un peu court jeune homme ! Un qui balance entre deux age pourrait peut-être nous réconcilier.
@Francis CLEMENT

En relisant, je m'aperçois de la trop grande rapidité de ma réponse, qui me dévalue de façon injustifiée. Je n'ai pas fait une "juste proportion" entre la thèse officielle et celle du meurtre, j'ai essayé de tirer la ficelle au plus court dans l'un et l'autre cas, et je ne pense pas compliquer à loisir la thèse du complot: il faut au moins ça pour que ça marche.

Si ça amuse quelqu'un, ça serait un bon exercice de me contrarier, en rétrécissant encore la ficelle nécessaire pour empaqueter l'idée du complot
[quote=PH3]Si ça amuse quelqu'un, ça serait un bon exercice de me contrarier, en rétrécissant encore la ficelle nécessaire pour empaqueter l'idée du complot

> non merci.
Et c’est sans doute très dommage mon cher Mollows (1) (2).

En fait il n’y a pas d’acrimonie dans mon propos. Très sincèrement, raccourcir la ficelle de la théorie du complot, est la seule façon de la rendre crédible. Et si quelques uns ont des hypothèses faisant appel à moins d’éléments que la mienne pour justifier le complot, ça me rendra ce point de vue moins halluciné.

(1) Ou ma chère, mais comme on est dans du Conan Doyle, je resterai sur le masculin
(2) au fait, question (candide) de débutant : Mollows est il un internaute comme les autres ou un modérateur ? Et accessoirement, si un bréviaire des règles du forum est écrit quelque part merci de me donner l’adresse, ou de m’envoyer le factum
(3) je ne pensais pas faire si court pour ce post, et c’est pour ça que j’avais commencé avec des notes de bas de page, elles sont très bien à leur place, sauf à faire plus long
Pour ma part, je ne sais pas. Les indices avancés par les partisans de l'assassinat ne sont pas dénués d'intérêt mais pourraient tout aussi bien s'expliquer par la panique de ceux qui se retrouvent mêlés a une affaire pareil. Je vous raconte pas comment ça a du s'agiter à la gendarmerie du coin, puis au ministère de l'intérieur et au palais de justice.

Cela n'explique en rien pourquoi 4 ans plus tard, les frigos de l'Institut medico-légal de Paris ont été fracturés (ils sont soigneusement cadenassés) pour y dérober tous les prélèvements effectués sur le corps de Robert Boulin lors de l'autopsie de 1979, et ceux-là seulement. Un juge d'instruction venait de réclamer que les analyses élémentaires soient enfin effectuées

Ce type d'anomalies ne relève ni de la négligence, ni de la panique à chaud. Dans le dossier Boulin, elles foisonnent . Quant à la version officielle, elle ne répond à aucune de ces anomalies. Il s'agit de l'ordonnance de non-lieu rendue en 8 jours par la débutante juge Laurence Vichniewsky, le copier-coller intégral des réquisitions du parquet. Cette ordonnance, une caricature du genre, doit bien être quelque part sur la toile...
Après lecture des différentes interventions des assidus d'A.S.I , il me semble important de préciser certains points.

Le Canard a reçu en 1979, comme d'autres publications, un dossier bien ficelé concernant un achat possiblement frauduleux d'un terrain à Ramatuelle par R.Boulin.
Ils ont fait du re-writing sans véritablement enquêter ; s'ils l'avaient fait, ils auraient vite compris que ce dossier ne tenait pas. Preuve en a été apportée après la mort du Ministre, et la famille Boulin possède toujours aujourd'hui une maison sur ce terrain légalement acheté.

En réalité, le canard a collé à la version officielle du suicide car elle validait de fait une enquête que l'hebdo satirique n'avait pas menée.
En 30 ans, les journalistes du Canard n'ont pas travaillé sur ce dossier, sinon pour se réveiller 22 ans plus tard en critiquant notre documentaire diffusé sur Canal + en 2001...sans l'avoir vu.
Au téléphone, LM Horeau m'avait promis de visionner ce doc. et de refaire un papier dans la foulée. J'attends encore.

Pour faire référence à l'article de Dan Israel, l'argument concernant les lividités cadavériques avancé par Horeau ne tient pas la route. Tous les manuels de médecine légale sont formels et l'eau n'a rien à voir avec la formation de ces lividités. Tous les légistes que nous avons croisés estiment que ce seul fait détruit la thèse du suicide, et parlent "d'un corps déplacé" après avoir passé des heures sur le dos.
Un homme mort ne se déplace pas seul!


Les journalistes du canard auraient pu se demander pourquoi par exemple, alors que le corps de R.Boulin est encore sur les bords de l'étang Rompu, Antenne 2 par la voix de Danièle Breem annonce "un suicide par noyade après absorbtion de barbituriques"; or, aucune expertise toxicologique n'avait eu lieu à cette heure là.
Voilà une bonne question à se poser non?
Qui a livré cette information aux journalistes?

C'est cette même question qui m'a amené à enquêter en 1998 sur l'affaire Borrel, du nom de ce magistrat français assassiné à Djibouti en 1995. Là encore, on a livré une thèse du suicide "clé en main" aux journalistes. 6 ans plus tard, l'assassinat était démontré.
Ces deux dossiers sont étrangement ressemblants, je les connais bien.

Mieux en tout cas, je pense, sans forfanterie, que M.Moreas, dont j'ai visité le blog.
Est-ce par corporatisme pour ne pas porter de regard critique sur le travail des policiers du SRPJ de Versailles, toujours est-il que ses arguments ne sont pas sérieux face aux nombreux dysfonctionnements (euphémisme) de cette enquête.

Quoiqu'il soit dit ou écrit, nous poursuivrons notre travail, car l'affaire Boulin est un dossier emblématique de la Vè République ; il est évident que si l'enquête et les instructions judiciaires avaient été menées normalement, le visage de notre République en 1979 en aurait été bouleversé. Ceci explique l'étouffement et l'enfumage d'une opinion publique qui n'est heureusement plus dupe.

Bernard Nicolas
Journaliste
Je ne connais pas et j'avoue que j'ai pas bien tout compris ...
Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de police judiciaire qui sortant un cadavre d'une mare de cinquante centimètres de profondeur, qui plus est celui d'un ministre, cognerait (frapperait ?) son visage contre je ne sais quel rocher ? De tels coups post-mortem peuvent-ils produire des hématomes ? Tous ça ne tient pas debout !
bonjour,

Prestation assez peu convaincante, globalement de George Marion.
J'observe que Francis Christophe intervient sur cette page. Pourrait-il donner un peu plus de précision sur l'attitude des personnalités du Canard lors de son entretien avec eux ?

Merci.
Comme très souvent, il y a sur votre plateau un invité dominateur, qui par des techniques d'intimidation parvient à monopoliser la parole, même s'il est celui des deux qui a le moins à dire. Fasciné par sa mauvaise foi, vous, Daniel Schneidermann, vous êtes alors entêté à la sonder encore et encore, oubliant votre autre invité - celui qui avait des choses sérieuses à dire.

Une dernière question qui n'a rien à voir : pourquoi présenter deux fois (DS + DI) la revue Golias comme "la revue catholique Golias" ? La revue Golias n'a pas le droit de s'appeler la revue Golias ? Donc à l'avenir, quand on parlera du Monde, il faudra dire : le quotidien du soir fondé pour défendre la doctrine sociale de l'Eglise Le Monde ?
Quand on prend le temps d'étudier le dossier, force est de constater que c'est le suicide qui relève de la croyance, reposant sur un dogme intangible. L'assassinat découle, lu,i de l'examen des faits, sans en écarter aucun quand ils sont vérifiés. Les tenants du suicide sont toujours amenés à ignorer -ou nier- des faits avérés.

55 minutes de débat sur la mort de Boulin, c'est une première, toute à l'honneur d'@SI.


C'est pourquoi on aurait (j'aurais) aimé que le tenant de la thèse de l'assassinat soit plus sollicité par DS.
Cela fait plusieurs émissions d'affilée (ou presque) que celui, parmi les invités, dont l'asinaute aimerait connaître les arguments
est le moins interrogé. Ou du moins est-ce mon impression, peut-être provoquée par une certaine frustration. Mais dans ce cas d'où vient-elle?

Je viens de regarder Revu et corrigé sur France 5 qui a, entre autres, traité de l'affaire Boulin. Quelle que soit la qualité d'une émission, impossible de se faire un avis assuré de cette façon, bien évidemment.
Mais une chose était sûre pour moi en la regardant: le journaliste du Canard, qui ne connaissait le dossier que de très loin (sa confiance dans les conclusions de la police est pour le moins sidérante), n'aurait pas fait le poids face à la fille de Robert Boulin, qui s'en tenait aux faits et non pas à des lamentations filiales comme on aurait pu le craindre. Faits, vrais ou interprétés, que le tenant de la thèse de l'assassinat a à peine eu loisir d'esquisser sur votre plateau. Dommage.
@ la redaction

Mais le travail de ces journalistes est loin de faire l'unanimité parmi leurs confrères : pour la majorité des médias, il n'y a pas d'"affaire Boulin"

Cette affirmation était indiscutable jusqu'en 2007. Il faut désormais prendre en compte l'impact du remarquable travail d'enquête de Benoit Collombat, dans son livre l'homme à abattre, contre-enquête sur la mort de Robert Boulin (fayard) . Ce livre a radicalement modifié la vision que de nombreux journalistes et responsables politiques ont de la mort de Boulin. Un exemple parmi d'autres, et de taille : Le 20 h de TF1, le 10 mai 2007, présenté par PPDA, diffuse un reportage de 7 minutes accréditant l'assassinat. Jusque là TF1 se cantonnait au suicide.

Il semble qu'à part le Canard, comme G. Marion l'a expliqué, le seul à s'en tenir actuellement au Suicide, est le quotidien Sud-Ouest. Problème: il s'appuie, le 28/10/2009 sur une déclaration de Max Delsol, l'ancien garde du corps de Boulin, qui est connu pour être l'un des imitateurs de l'écriture et de la griffe de Robert Boulin... Et surtout, M. Delsol affirme avoir reçu une lettre posthume. Il s'agit soit d'un scoop, et il faudra expliquer pourquoi il lui a fallu attendre 30 ans pour qu'il en fasse état, ou c'est une confusion, manifestement destinée à soutenir artificiellement la thése suicide.

Quand on prend le temps d'étudier le dossier, force est de constater que c'est le suicide qui relève de la croyance, reposant sur un dogme intangible. L'assassinat découle, lu,i de l'examen des faits, sans en écarter aucun quand ils sont vérifiés. Les tenants du suicide sont toujours amenés à ignorer -ou nier- des faits avérés.

55 minutes de débat sur la mort de Boulin, c'est une première, toute à l'honneur d'@SI.
Il me semble que dans les années 80’ est sorti un film qui s’inspirait (avec beaucoup de liberté) de cette affaire.
Un @sinaute a-t-il plus de mémoire que moi ?
Une autre affaire d’assassinat par l’extrême droite.
super patrice is back !!!!
Bravo à toi .
Cette plaisanterie (pas pour tout le monde) a 30 ans. Il se trouve que je n’étais pas un petit garçon en ce temps là.

Personne, à l’époque, parmi les gens un peu évolués, et surtout parmi ceux qui connaissaient quelques politiques et journalistes, n’a cru un seul instant à la thèse du suicide.

D’ailleurs un bon sens élémentaire, voire rustique, permet de se faire une idée assez précise du déroulement des faits : Boulin s’est copieusement boxé lui-même (self boxing), s’est attaché les poignets puis s’est jeté dans l’eau dans l’espoir de mettre fin à ses jours par noyade. Il a cependant oublié de s’attacher une gueuse de fonte autour du cou, ce qui est non seulement la tradition mais en plus un gage d’efficacité. Surtout s’il y a plus de 60 cm d’eau ! Et si on ne parvient pas à couler 1 m3 de béton autour de ses pieds avant de sauter allégrement à la baille...

Trêve de plaisanterie, il est mort de quoi Boulin ? De coups de poing dans la poire, de noyade… De quoi exactement ?

D’autre part, est-il indispensable d’avertir qu’on va se suicider ? À quoi bon ? Une lettre de ce style (assez visiblement bricolée par des amateurs) est bien plus utile aux assassins, pour entraîner l’opinion vers la thèse du suicide…

J’aimerais beaucoup avoir un scan des trois feuillets : que disait exactement Boulin entre l’ajout tardif des premières lignes et la création ex-nihilo du troisième feuillet ? Quelle est la cohérence entre le corpus initial et les ajouts des probables assassins ?

Le hasard veut que je sois un spécialiste des photocopies (métier que j’exerçais à titre alimentaire pendant mes études) et qu’habitant non loin de Rambouillet - à cette époque - je sois allé voir de près l’étang rompu… Qui ne comporte aucune pierre !

De plus tout le monde sait que les blessures ante et post mortem sont très différentes...

Venons-en donc aux bonnes questions : qui a tué Robert Boulin ?

C’est un coup de barbouzes, à l’évidence… De barbouzes qui étaient menacées de révélations sur leur financement africain. Le SAC par exemple, création du bon Charles Pasqua (dit “l’homme aux casseroles”, condamné à un an ferme cette semaine) avec la complicité de l’ineffable Alexandre Sanguinetti, autre Corse très féroce et bien placé pour susurrer : “Je pense que c’est un assassinat !”


Voici la fiche Wikipédia d’Alexandre Sanguinetti, ancien de l’Action Française et membre du SAC

Et un extrait de l'article qui lui est consacré :

Sanguinetti démissionne du RPR en décembre 1978 et se déclare en faveur d'une candidature de Michel Debré pour l'élection présidentielle de 1981. Quinze jours après la mort mystérieuse du ministre Robert Boulin le 30 octobre 1979, il déclare à Jean Charbonnel qu'il s'agit d'un « assassinat ». En 2009, ce dernier déclare que Sanguinetti lui aurait alors cité « deux noms de personnalités politiques toujours vivantes » qui pouvaient, d’après lui, être « impliqués dans cette affaire » et le nom « d’une organisation » pour qui « Robert Boulin constituait une menace, une gêne, une inquiétude. » Selon sa fille, Laetitia Sanguinetti, qui fut l'attachée parlementaire de son père, Robert Boulin, « d’une intégrité totale », était devenu « une cible » car il disposait d’informations sur un « réseau de fausses factures » et « de financement occulte » des partis politiques, dont le RPR.

Alexandre Sanguinetti meurt d'un infarctus le 9 octobre 1980. Peu de temps après, le domicile de Laetitia Sanguinetti a été cambriolé à plusieurs reprises, tandis que des « barbouzes » sont, selon elle, venus l'interroger pour savoir si elle détenait des « preuves écrites de l'assassinat » de Robert Boulin.


Bon ! Pasqua au trou, Villepin au trou, Chirac au trou… Parfait, on va pouvoir rouvrir Cayenne (Guyane Française), endroit sympathique ou les prédécesseurs de ces aimables donneurs de leçons fourraient de prétendus coupables (comme Dreyfus).
L’avantage c’est que cette fois on aura de vrais coupables !

Tous les @sinautes auront noté que Chirac risque 10 ans de prison, et qu’il est le troisième chef d’état à passer devant un tribunal, après Louis XVI et Pétain.

Quizz : Quel rapport entre Robert Boulin, Pierre Bérégovoy, et Diana Spencer. Le premier qui me donne la bonne réponse par MP a droit à une balle entre les deux yeux.

Ou même deux, au diable l'avarice et les avaricieux, on dira que c’est un suicide acharné !

***
J'ai bien aimé l'émission, je me suis sentie comme au temps d'Arrêt sur Images à la télé. Au spectateur de se faire son idée, chaque intervenant pouvant s'exprimer librement et longuement.

J'ai bien aimé l'exposé écrit de Dan, très bien fait (comme d'habitude) qui a précédé l'émission pour nous remémorer ou nous signaler l'affaire selon notre âge. La compréhension en a été facilitée. De plus, il y avait tant d'affaires à cette époque que j'avais un peu confondu l'affaire Boulin et l'affaire De Broglie. Alors cette remise en mémoire m'a été précieuse.

Contrairement à d'autres intervenants du forum, la petite intervention de Pierre Henri Moreau au début m'a bien plu. Personnellement, j'attends le grandébat avec impatience, parce que la droite met le doigt dans le laminoir avec la plus parfaite stupidité. Et la façon dont ça avance m'intéresse au plus haut point, avant le sketch final. L'Identité française, accrochez-vous !

Et je trouve que PHM est de plus en plus à l'aise pour s'exprimer devant la caméra.

Quant à l'interrogation sur le suicide ou l'assassinat, je suis sortie sceptique sur l'idée de l'assassinat.

Pour la raison que dit Dan en fin d'émission, que le Canard Enchaîné, s'il y avait un doute, se serait précipité sur l'information pour se dédouaner de l'accusation d'avoir provoqué le suicide.

D'autre part, je me mets à la place de Raymond Barre, qui n'était pas un imbécile à ma connaissance, qui reçoit un coup de fil à 3 heures du matin pour lui annoncer la mort d'un de ses ministres, Et qui apprend par la suite que le corps n'a été trouvé qu'à neuf heures.
Ou il est complice, et alors, il se garde bien d'en parler.
Ou il ne l'est pas, et il prend peur, y compris pour lui-même, et intervient pour qu'on fasse une enquête.
Ou il comprend qu'on a différé l'appel à la police judiciaire pour rendre tout plus présentable.

G. Marion oublie de relater une époque (avant 1981) que nous avons connue et qui était quand même assez trouble, où il fallait beaucoup respecter les apparences dans les milieux politiques....
Et qu'un suicide, dans ces milieux proches de la religion, était presque aussi embêtant qu'un assassinat....
Alors chaque anomalie peut s'expliquer indépendamment....

Franchement, F Christophe ne m'a pas convaincue.

Mais s'il y avait vraiment un assassinat, vue la chute actuelle de la Maison Pasqua, SAC, et Chiraquie, ça devrait ressortir assez rapidement.
Il y a quand meme une chose qui me gène, tout en n'ayant pas d'avis définitif sur l'Affaire Boulin.
C'est que Georges Marion n'insiste pas sur un fait , pourtant assez objectif.Que ce soient par assassinats ou suicides réels ou supposés, on meurt beaucoup dans les sphères du pouvoir , ces années là....
Etonnant donc, qu'il dise qu'il ne pouvait pas s'occuper de l'affaire Boulin, puisqu'il s'occupait de l'affaire de Broglie.A moins que ce ne soit celle de Fontanet, de Michel d'ornano.etc..
Donc on meurt beaucoup, voili, voilou, et circulez y a rien à voir.....
Très bonne question : pourquoi le canard a toujours défendu la thèse du suicide... On pourrait même poser la question de manière encore plus pertinente: pourquoi le canard a toujours réfuté la thèse de l'assassinat. Oui c'est peut-être le début d'un fil de pelote. cette mauvaise foi du représentant du canard est assez flagrante avec parfois même choquante voire contradictoire...
Ici prétendant que la mort de boulin ne lui fait ni chaud ni froid - et cela fait froid dans le dos!!!- pour justifier que ce qui intéresse c'est le fonctionnement de la justice avec son lot d'anomalies qui sont pour lui tout à fait banales, ailleurs expliquant que la mort de boulin aurait mis mal à l'aise le canard aux lendemains du fameux suicide pour jusfier qu'on y évite d'enquêter..
Il ne sait rien mais il affirme avec condescendance. Reprend des arguments fallacieux comme la réputée intransigeance de la juge V alors que la discussion fait aussitôt apparaître qu'elle a bouclé le dossier en 8 jours... J'ai été frappée que deux protoganistes de l'enquête au moins sont des "novices" donc sans aucune expérience ni aucun poids hierarchique, à savoir la juge V mais aussi le commissaire chargé de l'autopsie, ce qui est plutôt curieux s'agissant d'enquêter sur la mort d'un ministre de la république. Il suffit de comparer avec les moyens mobilisés pour enquêter sur la mort du prefet de Corse et l'on comprend immédiatement le malaise que suscitent et le représentant du canard sur ce plateau et l'ensemble de cette affaire.
Cette idée qu'il est vraiment inutile de rechercher une vérité ou des coupables quand du temps a passé est vraiment scandaleuse: dans cette cas-là on ne fait plus d'enquête historique ni de recherche historiques, on ne fait même plus d'enquête tout court puisqu'il suffit d'attendre gentiment que le temps passe au service des vérités officielles.
L'autre question qu'on peut, que l'on devrait poser absolument lorsqu'on est un enquêteur sérieux (c'est à dire à charge comme à décharge) et que Schneiderman pose est : pour quel motif aurait-on assassiné Boulin? Question à laquelle on peut adjoindre une question connexe qui est un autre versant de la question initiale : se pourrait-il que le canard ait été manipulé dans l'affaire de Ramatuelle par les commanditaires de l'assassinat de boulin? Car ce que ne dit pas le représentant du canard, c'est que la thèse du suicide valide et justifie rétroactivement les dénonciation du canard sur les terrains : car si Boulin se suicide c'est a priori parce qu'il est coupable d'escroquerie (ou autre), qu'il est percé à jour et que ne supportant pas le scandale, il préfère se donner la mort. Et voila comment la boucle est bouclée. Circulez il n'y a rien à voir. On a du mal à imaginer un ancient résistant se donner la mort quand dans le même temps il est attesté (la teneur des courriers en fait foi d'ailleurs) qu'il se bat, et se débat contre "ses calomniateurs" ; or se suicider c'est le meilleur moyen d'accréditer la thèse des "calomniateurs" et d'entâcher irrémédiablement l'honneur de sa propre famille. Il n'y a rien qui tient debout dans ce suicide et dans cette affaire à commencer par le comportement des protagonistes... au nombre desquels le canard (que pourtant j'aime bien par ailleurs). Je pense que le canard s'est fait piéger et qu'il n'est pas disposé à dire qu'il l'a été parce qu'il lui faudrait alors en justice révéler ses sources de l'affaire de ramatuelle... La nature humaine est vraiment peu de choses... Vanité vanité, sentiment gonflé de sa propre importance...
Pour trouver un cohérence dans la position du Canard, une hypothèse:
L'affaire du terrain de Ramatuelle est un montage véreux destiné à destabilisé Boulin qui en est la victime. Le journal, informé par la bande, tient son scoop avec le scandale dénonçant un grand politique aux mains sales: il fonce.
Comment s'en sortir après la mort du ministre, et la découverte de la manipulation, sans avouer s'être fait avoir en diffusant une intox? En s'accrochant à la thèse officielle du suicide, qui valide le mouillage de l'homme dans une sale affaire, cette vraie-fausse affaire de Ramatuelle qui ne devra jamais être éclaircie.

(D'accord pour dire que PH Moreau a fait bien maigrichon en nous servant une pâle resucée de l'excellente chronique de Yann Barthès)
Des limites de la fonction d’information, et de sa proximité avec le commerce.

Parallèle plein de sens :

Il y a longtemps, deux littérateurs nommés Alain Decaux et André Castelot ont bien tenu le crachoir télévisuel en parlant dans la lucarne de l’Affaire du Courrier de Lyon, une sombre affaire d’attaque de diligence sous le Directoire, où deux postillons avaient trouvé la mort et où la paie de l’armée d’Italie s’était envolée. Les coupables avaient été retrouvés assez vite, mais des témoignages contradictoires sur l’un des accusés laissent penser à une erreur judiciaire.

Nos compères Decaux et Castelot n’avaient aucun élément nouveau à apporter, mais le fait de ressasser les doutes et le coté croustillant de l’affaire leur assurait un fonds de clientèle parmi ceux qui se piquaient d’une culture historique associée au bon vieux temps où la charmante Marie Antoinette jouait à la bergère.
Nos deux lascars ont fait la même chose avec la survie fantomatique de l’enfant du Temple et sur bien d’autres sujets. Ils ont ainsi apporté à la télévision une certaine clientèle et se sont assurés une notoriété qui dépasse le cadre strictement littéraire où ils exerçaient jusqu’alors et, fruit d’un bon marketing, ils ont mieux vendu leurs bouquins, et Decaux est même devenu ministre.

Du moins, ces deux là avaient du talent. D’autres, littérateurs ou journalistes, ont vendu une quantité impressionnante de torche cul sur la fausse Anastasia, prétendue fille du tsar rescapée de la tuerie d’Ekaterinbourg.

Les progrès de la génétique et la chute de l’URSS ont permis de rendre la Grande Duchesse Anastasia à sa tombe et le petit Dauphin à Marie Antoinette. Mais sur ce dernier point je connais personnellement des gens qui doutent toujours…

Fin du parallèle.

Concernant l’affaire Boulin, j’ai apprécié le coté froid et parfaitement dénué d’affect de Georges Marion ainsi que son analyse logique des faits. Je n’ai pas été impressionné par l’accumulation de zones d’ombres à laquelle s’est livré Francis Christophe.

Il y a une démarche stérilisante qu’on appelle l’hyper criticisme, et qui consiste à disqualifier n’importe quelle thèse en mettant en avant un détail qui cloche dans la production des faits, en particulier les enquêtes judiciaires, comme le fait Christophe.

S’il y avait quelque chose qui remplace la thèse, ça pourrait passer pour sérieux, mais il n’avance rien, sauf à trouver mystérieux qu’on n’adhère pas à son fatras.

Comme il y a 75 points de procédure douteux dans l’enquête sans parler des propos de Charbonnel ou de Sanguinetti qui n’engagent qu’eux, il y a encore beaucoup de pistes à explorer, d’images à produire, de livres à vendre et de notoriétés à faire mousser.

Et Georges Marion, qui est encore l’un des journalistes d’investigation les plus sérieux et qui tient un discours sensé dans cette histoire, passe pour un salaud pour un public qui a envie d’être diverti par ces fadaises, et qui achètera les bouquins, les images, puis gémira sur le fait d’être trompé, et que, décidément, on l’amuse avec des faits divers.
[quote=Discours aux agriculteurs]Toutes les famille de France ont des parents ou grands parents qui à un moment donné ont travaillé la terre...

Le père d'un de mes amis est parti jeune d'Italie et a fait la guerre contre les allemands. Au passage son frère ainé, lui aussi de la partie, y mourut.
Il ont toujours été ouvriers ; jamais touché à la terre, ni possédé un lopin. Sont-ils éligibles aux "Grandes familles de France" ?
Cette lettre ressemble à une « lettre de démission » transformée en « lettre de suicide ».

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Putain un homicide sur deux qui reste dans le flou, ça fait pas sérieux, alors, j ai appelé Peter Falk un peu gêné, il en raz le bol de l' amateurisme hexagonal, il m' a répondu :
- Vous ne trouvez pas l' original, cherche le ruban mon vieux, seul les écrivains fauchés utilisent plusieurs fois le ruban d ' encre, un ministre en France devait avoir du ruban à volonté, vous voulez faire de la génétique alors que vous ne maîtrisez même pas les empruntes au carbone.
et puis il a ajouté :
- Vous faîtes chier, rangez le avec Lady Die ! Le jour ou vous saurez faire la différence entre gouvernement et association de malfaiteur, le Rainbow Warrior pourra flotter.

Il a raccroché avant que j' ai eu le temps de lui parler des fractures, je vais pas le rappeler tout de suite.
c'est celui du canard qu'a pas de position sur l'affaire qu'aurait dû venir car Marion représente très mal pour le coup.

il me fait penser à un journaliste de valeurs actuelles.

bon, je ne suis pas abonné au canard, mais je continuerais à l'acheter tous les mercredi accompagné de mon siné hebdo et maintenant de

mon bakchich hebdo. et oui 5€20 de presse hebdomadaire, de nos jours il faut bien çà.

merci @si et les @sinautes.
Très curieuse, l'attitude de Pierre Marion. J'aime beaucoup le canard, auquel je suis abonné, mais il faut reconnaître que parfois, il préfère ne pas s'aventurer dans certaines affaires (compte de Chirac au Japon), sans qu'on sache vraiment pourquoi. Troublant.
Non l'émission ne répond pas à la question principale ???
Suicide ou assassinat ? On avance pas et pourtant ca rappel
l'affaire Pierre Beregovoy car là aussi Suicide ou assassinat ??
Est ce l'accordéon à VGE le coupable ??
D'accord avec Vincent plus haut qui met en doute l'interêt de la
chronique de PH Moreau . Je le trouve assez coincé le petit nouveau
et le ton de son texte qui se voudrait cool , sonne faux !!
Désolé je dit ce que je pense et ceux malgré la censure sauvage !!
Mystère oui...et qui reste intacte à la fin de l'émission (excellente sinon).
M.Marion ici me fait penser à M.Bau devant l'affaire Karachi dans la ligne j@une...
J'avoue que l'intérêt de la chronique "apéritive" de Pierre-Henri Moreau m'échappe. A quoi bon paraphraser (en lui ôtant toute saveur) une séquence du Petit Journal de Canal +, vue à la télé et qui circule déjà abondamment sur le net ?
Les tuméfactions viennent d'hémorragies , sans circulation de sang, pas de bleus. Une tuméfaction post-mortem ? Possible ?
Pour aller plus loin :
Un site intéressant qui analyse l’affaire «Robert BOULIN »
Première partie
Deuxième partie, avec la lettre de 4 pages en PDF :
« J’ai décidé de mettre fin à mes jours. »
Bizarrement cette lettre n’est pas daté.
Mystère éclaircie :
Parce qu'il n’a pas été canardé

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