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Pourquoi la loi Alimentation a "oublié" l'étiquetage le plus lisible

Alors que le ministre de l'Agriculture et de l'alimentation présentait ce mercredi 31 janvier un projet de loi alimentation, censé notamment rééquilibrer les rapports de force entre distribution et producteurs, la bataille pour généraliser le système d'étiquetage nutritionnel Nutri-Score, validé par le gouvernement et rejeté par une partie de l'industrie agroalimentaire, continue.

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"En 2010, les lobbies de l’industrie ont dépensé 1 milliard d’euros pour empêcher la validation d’un logo à l’échelle européenne." On se demande dans les poches de qui est allée cette manne.

Si l'on en croit les deux commentaires ci-dessous, il vaudra(...)

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Cet indicateur est loin d'être si "sot". 

Vous savez lire un étiquetage à la perfection ? Vous faites le marché le samedi matin ? Vous avez votre propre potager ? Vous mangez sainement, comme vous l'ont appris vos parents, grand-parents et arrièr(...)

Sinon, pour avoir la note nutritionnelle de plus de 54 000 produits (parmis les 200 000 référencés, France uniquement), il y a OpenFoodFacts (curieux que cette initiative ne soit pas mentionnée dans l'article, soit dit en passant...).

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Sinon, pour avoir la note nutritionnelle de plus de 54 000 produits (parmis les 200 000 référencés, France uniquement), il y a OpenFoodFacts (curieux que cette initiative ne soit pas mentionnée dans l'article, soit dit en passant...).

On oublie souvent un truc très simple : plein de gens mangent de la mr.de. en toute connaissance de cause. Un peu comme le fumeur qui sait pertinemment que fumer le tue à petit feu. Plus qu'une éducation "scientifique" à la bonne bouffe mieux vaudrait peut être éduquer au goût... au goût qui te permet d’apprécier autre chose que le sucre ou le sel ajouté.



Plutôt que d'indiquer que tel ou tel aliment est mauvais parce qu'avec une tonne de sel ajouté (par exemple) : mieux vaudrait peut être interdire aux boites d'ajouter autant de sel. On sait en plus que sel et sucre sont ajouté pour faire passer le goût de la mr.de.

"L'Europe qui protège"...

Nous faut-il vraiment des symboles simplistes et colorés pour choisir ce que nous mangeons? Qui plus est avec l'aval, forcément vicieux, de ceux qui nous empoisonnent? Ce combat me semble absurde. 

Il y a déjà tellement de gribouillis à décoder sur les emballages, que c'est est une farce. Un gribouillis de plus, même gentiment coloré... me semble pas une révolution. 

En 72, après l'affaire du talc Morhange, des petis groupe de militants allaient poser des étiquettes dans les magasins. Bien sûr, ils se faisaient coffrer immédiatement, alors que les responsables de ce massacre n'ont été jugés que dix ans plus tard et condamnés à pas grand chose. On pourrait rééditer le truc? Dérisoire, certes, mais pas autant que cette bataille d'étiquettes, perdue d'avance.

"En 2010, les lobbies de l’industrie ont dépensé 1 milliard d’euros pour empêcher la validation d’un logo à l’échelle européenne." On se demande dans les poches de qui est allée cette manne.

Si l'on en croit les deux commentaires ci-dessous, il vaudrait d'ailleurs mieux se passer de tout système de "marquage", puisque il y aurait déjà assez d'informations sur les emballages, et qu'un système trop "simple" risquerait de biaiser la consommation. Tout serait dans l'éducation (Encore un coup. Les gens n'ont qu'à être intelligents et savoir s'informer, les paresseux...). Il faudrait regarder du côté du Japon (il y a toujours un pays modèle, quelque soit le thème, vous avez remarqué ? Le Japon pour l'éducation à la bonne bouffe, le Royaume-Uni - ah ! les pays "anglo-saxons" ! - pour le codage rouge jaune vert). Je ne suis pourtant pas sûr que les Japonais mangent toujours "tout comme il faut" et en connaissance de cause.

Pourtant, si les multinationales de la bouffe dépensent autant pour éviter cette histoire de codage, c'est bien pour pouvoir continuer à nous faire manger de la chose à des prix surélevés. Le codage aurait au moins un avantage : les obliger à plus de retenue.

Quant au "potager", ça c’est une bonne idée. On se demande pourquoi tout le monde n’a pas encore son potager personnel !

Je plussoie Yoann Kerbrat et j'en rajoute!


Il faut  penser aux conséquences de ce genre d'étiquetage:


- Quel est le poids et la lourdeur que ça fait peser sur les petits producteurs?

- Qu'en est-il des produits dont la composition varie d'une unité à l'autre?

- Faut-il encourager une course au score?

- Comment tient-on compte des autres éléments: élevage, culture, bio, empreinte carbone, etc.

- Est-ce que cela peut empirer les effets de seuil qui favorisent la grande industrie par rapport aux méthodes artisanales.

- Y'a des produits ou ça peut être très pertinent, comme le score de -200 sur la valeur nutritive du kilo de sel  ou du bouillon de légumes.

- Etc.


Compte tenu de tout cela, l’intérêt du système semble peu pertinent, car il n'agit qu'à la marge: Il y a tout ceux qui achètent leur Nutella 1.42 parce que c'est pas cher et non parce que c'est sain. Ceux qui achètent leur machin-cola parce qu'ils aiment ça, pas parce qu'ils aiment sa valeur nutritive. À l'opposé il y a tout ceux qui sont attentifs sur ce qu'ils achètent, et trouvent des information plus pertinentes. Le «nutri-super-label» ça sert à qui? À ceux qui ne sont pas contre acheter quelque chose de «sain» mais pour qui réfléchir c'est trop pénible?

"un étiquetage complexe qui se matérialise avec un tableau incompréhensible au dos des emballages"

Il aurait été bien sot de penser que la nutrition soit simple. Voilà aussi l'une des raisons de l'échec de ce score particulièrement mauvais. Étiqueter un produit "rouge" le condamne, quant bien même une consommation modérée n'aurait pas été néfaste.

Manger bien ? Attaquons le problème à la source : bien manger demande du temps et des connaissances. La malbouff au sens large (le "mal manger" peut importe si le produit est transformé, industriel, ou non) se génère la ou le temps est limitant, et se propage à la génération suivante il persiste la ou la culture de la cuisine a disparu.


Une révolution nutritionnel ce n'est pas un score derrière la boite (il y a déjà des indicateurs très utiles au dos des boites !), c'est inclure la cuisine dans l'éducation (et le potager dans la foulé). Comme le Japon.

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