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Pourquoi Jacques Sapir ne doit jamais être invité au JT de France 2

Alors, cette crise de l’euro ? Est-ce le début de la fin ou la fin du début ? Est-on parti pour l’implosion de la zone ou pour un fédéralisme accru ? Une poignée d'économistes penche clairement pour la première solution. Après plusieurs jours passés en économie, formidable continent à géographie luxuriante, il m'est impossible de ne pas les entendre. Autant aller voir le plus convaincu d'entre eux, Jacques Sapir. Attention : il est très pessimiste.

Derniers commentaires

En fait, Jacques Sapir était ce matin sur France Culture.
Est-ce grave, Docteur ?
Et ne parlons pas de Christian Estrosi qui a déclaré à l'émission "mots croisés" que la dévaluation de la monnaie entraînerait des délocalisations.

Jacques Sapir et le directeur de l’institut de haute finance Philippe Dessertine en resteront bouche bée.

En général une dévaluation a pour effet de favoriser le commerce extérieur et au contraire d’attirer les entreprises puisque les coûts salariaux se retrouvent en baisse par rapport au reste du monde.
Emmaüs se dit intéressé.
qui voudra de sarko après 2012?
Un de mes moments de gloire de la semaine. Je lis un article qui traite d'économie...et je comprends tout ! Anne-Sophie, vous êtes une magicienne...
Est-ce que, à un moment donné, @si compte parler du traitement médiatique (ou plutôt de l'absence de traitement) du mouvement #occupywallstreet ?
Belle illustration de la manière dont les journalistes peuvent orienter l'opinion des lecteurs, sans leur laisser la liberté d'en avoir une autre, par le simple choix des questions qu'ils posent et des sous-entendus.

Sous-entendu : sauver l'euro est une finalité

Question posée : croyez-vous que l'euro pourra survivre ?

Et pourtant, poursuivons-nous d'autres finalités que la prospérité, le plein emploi, l'équité de la répartition des richesses, la démocratie, et une union des peuples européens ?

Et l'euro est-il alors la meilleure manière de poursuivre ces finalités ? Quels sont ses effets sur la prospérité, l'emploi, la répartition de la richesse, la démocratie, et même, sur l'entente entre les peuples européens ?

Avant donc de se demander s'il pourra être sauvé : est-il souhaitable qu'il soit sauvé ?

Je ne suis pas sur que Sapir aurait répondu "oui", si la question lui avait été posée.

Et je trouve que ce serait bien si les JTs et les autres journaux, l'invitaient pour lui poser la question.

Même si je ne crois pas des masses que ça arrivera.
Pourquoi alors dire que les 5-6% italiens de ce jour sont un signe de catastrophe imminente? Cela mérite au moins une explication complémentaire, surtout quant on en conclut que cela conduira quasi automatiquement à l'attribution des pleins pouvoirs à notre président bien aimé.

Très simple, à ce niveau de taux d'intérêt, les banques ont vu leur marge sévèremment rabotées! Le meilleur moyen pour ces banques de redevenir rentable sur les dettes souveraines est que les taux remontent, et pour ce faire aucune tactique n'est à négliger!
Secouer l'épouventail de l'explosion de la zone Euro, ou indiquer cela comme solution, c'est très bien pour elles. Elles n'ont pas le pouvoir contre une grande banque centrale comme la BCE, mais en retournant à des monnaies et économies nationales elles retrouveraient toute leur splendeur d'antan.
Il faut donc pousser pour elles aux limites de la catastrophe, seules à même de pouvoir faire changer cette politique de taux bas. On peut réfléchir dans tous les sens à des solutions, tant que les acteurs principaux, les banques auront des intérêts divergents des Etats, rien ne fonctionnera. Il faut reprendre le contrôle et la direction des politiques monétaires des grandes banques. C'est l'unique solution unverselle à tous nos maux.
Puisque le but de est d'essayer de prendre de la distance vis-à-vis des discours des uns et des autres, voici un élément qui pourrait apporter un peu de distance (ou au moins une question) vis-à-vis de la logique fatidique déroulée par la thèse de M. Sapir.

Un des éléments apparemment fondamentaux de cette théorie (et que l'on retrouve dans toute la presse d'ailleurs) est que les taux d’intérêt italiens ou espagnols atteignent des niveaux catastrophiques, qui mettent en danger les finances de ces gouvernements. On cite "4,5% cet été (contre 5,2% en Espagne) [et] aujourd’hui à 5,7% (contre 5,5% en Espagne toujours)". Dans les 5-6% donc.

Mais un petit coup d'oeil aux taux des dettes souveraines dans le passé montre que les taux italiens ont été dans ces eaux (entre 5 et 6%) au début des années 2000, et que, dans la fin des années 90, les taux y étaient largement supérieurs: jusqu'à 14%. Itou pour l'Espagne (jusqu'à 12%). La France elle-même était dans les 5-6% en 2000, et à 8% dans les années 1990. Pareil pour l'Allemagne(!)
(voir ce site très instructif: http://www.tradingeconomics.com/italy/government-bond-yield, on peut jouer avec les dates. Je pars du principe que les informations qu'il contient sont exactes)

Pourquoi alors dire que les 5-6% italiens de ce jour sont un signe de catastrophe imminente? Cela mérite au moins une explication complémentaire, surtout quant on en conclut que cela conduira quasi automatiquement à l'attribution des pleins pouvoirs à notre président bien aimé.
C'est dommage que même sous les regards bienveillants de Putin et Medvedev, ne vous soit pas venu l'idée d'une 'tite question sur le kezako de la guerre économique...
Ohhhhhh mais non Jer, nous ne sommes pas en guerre, nous pacifions, nous démocratisons....
Ha oui autant pour moi, je confonds toujours!!
Beau comme un camion cet article !
Donc Jacques Sapir souffre du même syndrôme dont les nonnistes ont souffert à l'époque du référendum sur le traité de Lisbonne...
A l'époque, nous étions tous (les nonistes) de pauvres cons partisans du F.N. qui n'avaient rien compris, qui étaient anti-Europe, etc.

En ce moment, ce qui se passe tendrait à prouver que nous avions raison, et voilà que maintenant, le serpent se mord la queue.

Merci en tout cas à Anne-Sophie d'avoir éclairé (en nous faisant sourire... jaune) un peu le gloubi-boulga européano-criso-paroxystique vendu par lémédia.
75% de la population allemande était contre le vote par le bundestag sur les statuts du FESF.
En fait, seuls les politiques portent à bout de bras une europe malade, contre leur peuple.
Qu'ils s'étouffent avec tout leurs milliards !
bah ! Même après la catastrophe finale, Ils ne l'inviteront pas, ce serait reconnaître leur incompétence ou à tout le moins, leur manque de clairvoyance.
Dormez, bonnes gens, tout va bien.
Une petite video sur la dette publique... à ne pas manquer
http://www.youtube.com/watch?v=ZE8xBzcLYRs&feature=player_embedded
même s'il y a quelques imprécision du fait de la concision.
C'est n'importe quoi cet article, Christine Lagarde a dit que la Grèce ne fera pas faillite (rires).
Et en pratique, c'est simple d'ouvrir un compte en Suisse?
&§%^$*+@ comment vous faites pour me faire marrer avec des sujets aussi dramatiques?

Merci. Beaucoup.
A lire les commentaires, cet article sur le ton humoristique est le bienvenu et bien plus pédagogique que tout ce qui s'écrit ailleurs. Avouons que lorsqu'on écoute nos hommes politiques y compris les candidats à la primaire PS on est loin d'un discours limpide et rien ne semble laisser penser qu'ils se préoccupent de la situation. En fait ils essaient de bien masquer l'ampleur du problème. On continue à nous proposer des rustines pour réparer un pneu qui crève à chaque virage au lieu d'en changer. Il serait urgent de les interpeller sérieusement sur le sujet. Malheureusement la majorité de la gente journalistique ne s'y frotte guère soit par incompétence soit par complicité. Seul un candidat jure qu'il faut en priorité encadrer le système financier (sans doute a t il raison) sans toutefois aller au fond et décrire le dramatique de la situation.
Pauvre de nous !Comme l'a écrit sur son blog Paul Jorion (anthropologue, sociologue et ancien trader,un des rares à avoir annoncé la crise) l'espèce humaine a cette particularité qu'elle croit toujours que la solution miraculeuse n'est pas loin. Buvons les paroles de ceux qui nous rassurent avant de voir la purge s'abattre irrémédiablement sur les pauvres citoyens qui n'y sont pour rien.
Alors : merci pour cet article qui pour une fois donne un point de vue qui permettrait, s'il était repris dans les grands média, un vrai débat contradictoire.
Merci pour l'article...
Si j'ai donc bien compris les banques pourraient sauter ?
Les banques n'ont pas les sommes pour payer les CDS donc explosent en vol ...
La Gréce..l'Italie...le fonction publique....austérité...crise...
L'austérité ne resoud pas le probléme mais l'accentue..
Ce que je voudrai juste comprendre, c'est ensuite...qu'est ce qui se passe ?
Une fois que le systéme financier craque un peu plus ...que peut il se passer ?
Est ce que quelqu'un peut m'eclairer ? est ce que cela passe par la fermeture des bourses ? fin de la spéculation sur les monnaies ? nationalisation des banques...?
Je dois être très naif...l'économie n'est pas un domaine quim'est familier...du tout....je veux juste comprendre...si vous avez une idée ..merci d'avance !

Je me souviens avoir lu dans une biographie de Frank Capra Hollywood Story sur la crise de 1929 :

" Mais en 1932 ils ( les americains ) n'étaient pas confrontés à quelque chose de désagréable, ils étaient confrontés au désastre .Au début de la crise, nombreux furent les gens aux revenus modestes qui avaient considéré le krach comme un bon tour que le sort avait joué aux riches et aux spéculateurs.Ils avaient perdu leurs millions et leurs chateaux - hahahaha ! Mais à présent c'étaient les travailleurs qui perdaient leurs emplois, leurs foyers, leurs fermes et à la vitesse grand V "

Je comprends mieux les CDS ...cela reste tout de même trés ésoterique...mais concrétement ensuite ?
Par exemple une sortie de l'Europe cela se manifeste comment ? une explosion du systéme financier ...comment ?
Merci Anne-Sophie :D ! Super clair ! Interview qui nous apprend plein de choses. Merci. Mais sincèrement ça pourrait être encore pire (si si !) :

- un missile nucléaire sur Paris,
- Fesseinheim ou Chinon qui déconne,
- une sécheresse de tarés,
- une marée noire en Arctique
- etc, etc, etc...

Bon, je ne voudrai pas passer pour un oiseau de malheur, mais malheureusement tous ces scénarios sont aussi possibles, bien que moins probables qu'un 29 bis, certes. Ce qu'il y a retenir c'est qu'après tout, manger des pâtes et vivre à la "scout" ça n'a rien de si catastrophique. Surtout si cela engendre une révolution... Ca me semble même souhaitable dans l'état actuel des choses... Surtout que les déclassés, les jeunes, les prolos et les basanés ça fait bien longtemps qu'ils mangent des pâtes eux ! lol :D !
merci, très bon article....
mais ya quelque chose que je ne comprends pas.... si ces fameux CDS vont bientôt coûter cher a la banque-assurance , ceux qui en possèdent cherchent sûrement a les vendre a bon prix (marché oblige).
Pourquoi les banques ne les rachètent pas ou tt simplement pourquoi ne disent elles pas "et bien je paye pas"

il y a bien quelque chose de pourri au royaume du Danemark
Ah, je commence à comprendre des trucs ! Mais pas tout, loin de là.

ça peut paraître "voyeur", mais moi j'aimerais bien savoir QUI orchestre ça concrètement. "les banques", "les gouvernements", "les assureurs" ... y'a un moment où ça devient Monsieur ou Madame Machin ( plus souvent monsieur que madame, à ce que je lis) qui concrètement signe un truc quelque part avec quelqu'un d'autre ...
J'adorerais voir sur @si un être humain qui viendrait nous expliquer pourquoi et comment tous les matins il se lève et va à son bureau négocier des CDS. Pas pour le lyncher ( pas dans un premier temps en tout cas), pour voir s'il y a quelque chose à comprendre ... Même s'il cache son visage et camoufle sa voix.
Ou même s'il ne veut pas venir sur le plateau, il pourrait accepter qu'Anne-Sophie vienne le voir travailler et nous raconte ...
Cordes, qui veut des cordes ?
En temps de crise, il n'y a pas de petits bénéfices....
2 observations (pas forcément optimistes) :
- Le mystère des CDS : qui peut bien en émettre sur la dette grecque? Après l'épisode AIG, on a du mal à imaginer un assureur assez fou pour cela.
- Même si la Grèce était "sauvée" par une restructuration de la dette (ou toute autre solution), on ne serait toujours pas sortis de l'auberge : les conditions de création de la dette sont toujours là, en particulier la concurrence "libre et non faussée", en vérité totalement déloyale imposée par le traité de Lisbonne et les règles de l'Euro. La Grèce rechuterait illico, comme tomberont inéluctablement l'Espagne, l'Italie, la France. Sauf à remettre en cause rapidement les dogmes qui commandent actuellement le fonctionnement de l'Union Européenne. Démondialiser devient urgent!.
Je pensais justement cet après-midi à aller faire un petit tour à Fatima !

Merci Anne-Sophie, c'est clair, j'ai appris plein de choses.

En échange et pour vous remercier, je vous tricote un bas de laine ?

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