Pour lutter contre les sites anti-IVG, le gouvernement étend le délit d'entrave au numérique
Pour lutter contre les sites partisans, souvent masqués, qui véhiculent un message anti-IVG, et sont parfois mieux référencés que le site du ministère de la santé, le gouvernement a peut-être trouvé une solution : les pénaliser (pour mieux les supprimer ?). C'est le sens d'un texte adopté ce 1er décembre à l'Assemblée nationale, qui prévoit d'étendre le délit d'entrave à l'IVG à tout moyen, et notamment au numérique. Une proposition de loi qui a fait bondir la droite, l'extrême droite et... La Quadrature du Net.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Aux USA, elle est totale (Premier amendement de la constitution) et ils ont Trump.
En France elle est très (trop ?) encadrée et nous auront peut-être Le Pen.
Le meilleur moyen de combattre des idées est-il de les interdire ?
C'est donc une loi qui réglemente la liberté d'expression parce que les webmestres institutionnels ne font pas leur boulot de référencement...
Plus d'ailleurs que de la publicité mensongère qui somme toute ne touche les gens que d'un point de vue économique, ces sites portent atteinte aux personnes en trichant avec elles, en les meurtrissant pour tenter de les dissuader alors qu'elles venaient chercher une aide toute autre.
Il s'agit de sites qui profèrent des mensonges, qui trichent, et ce gentil monde se veut défenseur des valeurs de chrétienté !!!
Malagate nous donne à écouter la chronique de Guillaume Meurice. Et on rit à entendre Meurice, et en même temps on reste totalement effaré d'entendre cette conseillère du site anti-IVG au point que, en fait, le sketch de Guillaume Meurice n'est plus risible du tout mais donne à voir l'horreur dans sa réalité inimaginable.
Comment est-ce possible que de tels sites aient pu avoir l'aval de l’Église catholique, le soutien de députés des ReuPeu !!
https://www.franceinter.fr/emissions/le-moment-meurice/le-moment-meurice-12-octobre-2016
Et au final à un premier problème on en rajoute un second sur la liberté d'expression en interdisant toute opinion négative à propos de l'IVG... et ça pourrait aller loin...
Comique de lire ici les réactions de certains de ceux qui déniaient aux caricaturistes de Charlie leur liberté d'expression, mais volent au secours des émules du Pr Lejeune, au nom de cette même liberté d'expression.
Des filles en détresse tombant sur des interlocutrices comme celle dont Aurore Bergé a pu tester la capacité de nuisance ?
Ils s'en cognent. Ce n'est pas leur problème. Pauvres types irresponsables.
Lorsque le Pouvoir, au nom de la Vérité et du Bien, censure, il ne connait plus de limites.
Qui seront les prochaines cibles ?
Et ils nous disent qu'ils seraient un rempart contre la Droite conservatrice et l'Extrême-Droite!
Soyons fous, ç'aurait pu être de donner plus de moyens aux associations locales (PF ou autres) pour faire leur boulot. De mobiliser les pharmacies responsables (il y en a quand même quelques uns) pour conseiller les femmes, c'est bien chez eux qu'on achète les petits machins qui virent au bleu ou au rose quand on est enceinte? Ou, encore plus fou, veiller à ce que les structures médicales et hospitalières locales répondent vraiment (et rapidement) aux demandes des femmes.
Au lieu de ça, on a rallongé le délai (pas pour permettre aux femmes de mieux réfléchir, mais pour leur donner le temps de trouver un endroit qui ne soit pas saturé ou réticent. Je connais un hôpital où, grâce à une organisation correcte, ce délai supplémentaire n'était pas utilisé: tout ce que l'ARS a trouvé, c'est de les suspecter de refuser les "dépassements", alors même que, au contraire, ils acceptaient des femmes venant des territoires voisins, moins efficaces.
La fameuse "clause de conscience", qui permet à un médecin de ne pas pratiquer d'IVG, fort bien, je suis pour le respect de la liberté de conscience. Quand ce même médecin accepte d'avorter la petite amie d'un proche... je me demande quand même... bon, aucune loi ne pénalise l'hypocrisie.
On nous fait toute une tartine à propos d'un "voile", et on ne parle pas des zozos qui récitent le rosaire (le rosaire!!!) devant un hôpital pour faire pression sur les soignants et culpabiliser les femmes, ils sont où, les journalistes, avec leur indignation chiffonnière?
Alors, lancer une polémique brouillonne et fatalement contre-productive à propos de sites ravis de cette pub inattendue... pfffff....