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Polémiques sur Charlie dans la presse anglo-saxonne

Le New York Times a-t-il été lâche ? Le Guardian a-t-il eu raison de flouter les caricatures de Charlie Hebdo dans sa couverture de l'attaque qui a fait 12 morts mercredi ? Depuis hier, les journaux anglo-saxons s'interrogent ou se justifient sur le traitement à réserver aux dessins les plus polémiques du magazine français.

Derniers commentaires

(mal placé)
C'est vrai qu'on les sent tiraillés... Soutenir, et subventionner, tout en disant que la ligne éditoriale équivaut à de l'insulte, voire à du racisme, c'est schizophrène !
Si on considère que la liberté d'expression a été atteinte, c'est que l'on considère que ce journal luttait en faveur de cette liberté et de cette tolérance.
Franchement, je pense que la même chose arrive à la rédaction de Minute, et ce serait très très très différent....
(je précise que je n'associe pas du tout du tout du tout du tout Minute et Charlie, c'était pour citer un "truc" qui publie des choses que je n'aurai peut-être pas repris ; et encore, quand ils font des unes hallucinantes, pour informer le public, on les montre....)
Je ne lisais plus charlie hebdo depuis un bail. Trop lourdingues à mon goût, pas assez marrant, des caricatures qui étaient de plus en plus sur les mêmes cibles. Bref.
Est-ce que je suis furax contre les salauds qui ont flingué ces journalistes? Oui.
Parce que, mine de rien, l'action de ces salauds, c'est appliquer la peine de mort pour caricatures. Or en démocratie, même en supposant que Charlie ait fait des caricatures illégales, du genre appelant à la haine et au meurtre, leur sentance aurait été de leur faire un procès et de les mettre au besoin au trou.
Est-ce que si, par exemple, Minute avait été victime d'un attentat je me dirais solidaire de Minute? Oui. Est-ce que je publierais des dessins de Minute pour expliquer ce qui a valu cet attentat? Oui, à des fins d'illustration.
Je conchie le contenu de Minute. La plupart de leurs articles me donnent la nausée. Mais je ne pense pas que leurs journalistes méritent la peine de mort pour autant. Un procès quand ils passent les bornes, la prison si c'est vraiment très très grave, mais c'est tout. Nous sommes dans une démocratie.
Et de toute façon, je suis libre de ne pas acheter et de ne pas lire Minute.

En même temps, je peux comprendre le malaise des journalistes étrangers. Nous avons une liberté d'expression en France, en particulier en matière de religion, qui n'existe pas vraiment dans les pays anglo-saxons. Se dire athé aux USA est souvent mal vu, par exemple.
Ne pas montrer, ne serait-ce que des exemples, des caricatures dans un contexte pareil, c'est une faute professionnelle à mon sens.

Une faute car une caricature est une information, qui plus est essentielle à la compréhension de ce qui se passe et le contexte était des crayons contre des kalashnikov. La liberté éditoriale n'a rien à voir ici car c'est un choix à long terme.
J'ai été mise très mal à l'aise par la réaction de Joe Sacco que j'admire beaucoup. Je pense que tous les gens (moi compris: http://www.forum.lu/2015/01/08/pourquoi-ont-ils-tue-cabu.html) qui ont voulu se déclarer spontanément solidaires avec Charlie Hebdo n'étaient pas toujours d'accord avec la façon de faire de Charlie. Personne n'oblige les journaux à publier les caricatures de Charlie s'ils estiment que cela constitue un danger pour leurs salariés (ou pourrait provoquer des désabonnements...). Mais alors, qu'ils ne les publient pas du tout. Car si c'est pour illustrer de quoi on parle, le floutage anéantit cette intention ET montre qu'on s'incline devant les intégristes!
On me dit que Charlie "blessait" ou "insultait" des musulmans. Mais outre qu'ils se moquaient en effet de toutes les religions et qu'ils s'attaquaient surtout aux extrêmistes, je pense que beaucoup de Français avaient aussi été choqués à l'époque par la Une "Bal tragique à Colombey: un mort". On a certes censuré le journal mais personne n'a été exécuté! Pour moi, la civilisation, c'était cela: régler ses différences d'opinion par la parole, l'art et la loi, pas par la kalachnikov et la guillotine! Et l'esprit de Charlie, c'était: un journal bête et méchant qui mettait le doigt là où ça fait mal, de façon outrancière et, oui, parfois blessante. Mais moi, je me sens beaucoup plus insultée par des intégristes religieux de tout poil qui considèrent les femmes comme des moins que rien, des impures et leur propriété personnelle. Alors non, je n'étais pas toujours d'accord avec Charlie, je pensais parfois qu'ils allaient trop loin et même je n'avais plus acheté le journal depuis un certain temps, mais je ne veux pas vivre dans une société dans laquelle une publication comme Charlie Hebdo n'a pas le droit exister! Et c'est pour cela que je répète "Je suis Charlie".
Pour desamorcer tout ça, pourqoui ne pas publier plutôt des dessins qui montrent que ces dessinateurs se battaient aussi contre le racisme et l' islamophobie .
A vos archives les Charlies !
Depuis 2008 quand Charlie Hebdo a gagné (difficilement) son procès en France pour avoir caricaturé le prophète, les médias et les politiques français l'ont abandonné, lui reprochant son islamophobie, le désignant comme cible aux islamistes. Les mêmes médias et politiques ont beaucoup de mal à faire leur auto-critique maintenant. Tous ont préféré depuis longtemps s'écarter voir désigner les cibles potentielles, juifs, blasphèmateurs, et grand satan capitaliste. Mais tous ont aussi laissé les islamistes éduquer les jeunes générations. Cà tombait bien, l'islam répond bien aux inquiétudes que fait naître la liberté de penser et aux excès du système capitaliste. Maintenant, depuis 2 jours, après 17 morts dont nos meilleurs journalistes, nos policiers républicains et des juifs français, notre classe politico-médiatique peut sans risque prendre la "roue" du peuple français. En deux jours j'ai vu "à la télé" plus de musulmans qui savent de quoi ils parlent que depuis 10 ans. Si quasiment aucun journaliste en France n'arrive encore à citer l'islam salafiste au cours d'heures entières de commentaires, les rédactions ont eu la sagesse d'inviter des musulmans qui eux osent le faire, de laisser parler les jeunes musulmans qui traitent leurs coreligionnaires meurtriers de "bigots", de faire entrer les caméras dans les mosquées pour montrer autre chose que des barbes et des burquas. Reste à expliquer pourquoi çà n'arrive que maintenant après la "décapitation" de Charlie Hebdo. Depuis l'impulsion donnée par Jospin, la France a confié aux salafistes le soin de faire la police et d'éduquer les cités, plus recemment la gauche est allé défiler avec le Hamas à Paris, les députés français se sont empressés toutes autres affaires cessantes de reconnaître l'Etat Palestinien, depuis au moins le dernier quinquennat les élites françaises font la danse du ventre au Quatar qui finance le terrorisme islamique. Il faut 17 morts symboliques de nos valeurs pour que tout le petit monde parisien rallie "Je suis Charlie". C'est bien d'aller chercher ailleurs les explications de cette curieuse "lâcheté" collective, mais ce sont les médias et les politiques français qui en sont les acteurs. A eux maintenant de mettre en oeuvre ce qu'Hollande a rêvé hier. Quite à perdre de leur pouvoir et de leurs fonds de commerce. On peut juste aller défiler Dimanche, eux peuvent faire très vite passer aux oubliettes nos "martyrs" à nous.
Dites @si, c'est normal que le dessin de Sacco soit coupé dans l'article ?

http://www.theguardian.com/world/ng-interactive/2015/jan/09/joe-sacco-on-satire-a-response-to-the-attacks?CMP=share_btn_tw
Charlie avait et a evidemment le droit à la liberté d'expression. Mais a contrarion les autres journaux on le droit d'usé ou de ne pas usé de ce "droit" à la liberté d'expression. Si on suis le raisonnement j'usqu'au bout en obligeant les journaux qui ne souhaite pas publier des "unes" qui ne sont pas dans leurs pratiquent; on pourrait allez j'usqu'a demander que toutes les mosqués mette un dessein de Charlie en devanture de leurs mosqués en "solidarité" ?
La dénnonciation de ces actes ignobles, la communion et la solidarité ne doivent pas être des injonctions à agir de tel manière. Le journaliste du Guardian à totalement raison en disant que faire ce si c'est donner limite raison à ces assassins ! L'union oui, mais dans les différences de chacun
Un curieux article du Guardian raconte comment la BBC a été amenée à réviser ses règles : http://www.theguardian.com/media/2015/jan/09/bbc-revises-muhammad-ban-bbc1-news-bulletin-features-charlie-hebdo-cover petit résumé pour ceux qui ne lisent pas la langue de Salman Rushdie (j’aurais pu dire la langue de Shakespeare, mais Rushdie et Charb figuraient sur la même liste d’ennemis d’Al Quaida au Yémen...) :
Jeudi soir, le journal de la chaîne publique BBC 1 a montré la couverture représentant Mahomet disant « 100 coups de fouet si vous n’êtes pas mort de rire ». Sauf que... une telle image est en contradiction avec les propres Lignes directives éditoriales de la BBC.
Il se trouve que le journal du jeudi est immédiatement suivi de l’émission ‘question time’, dans laquelle le public pose des questions à un panel de personnalités sur l’actualité, et que ce soir là, le présentateur, David Dimbleby a jugé bon de préciser : « je ne ferais pas mon devoir si je ne vous lisais pas un extrait des Lignes directives éditoriales de la BBC ». Lecture instructive : « Toutes les précautions devront être prises quant à l’utilisation de symboles et d’images religieux pouvant causer offense » et « le Prophète Mahomet ne doit être représenté sous aucune forme que ce soit », avec, XXIe siècle oblige, un Tweet vers le texte en question sur le site de la BBC.
Réaction de la BBC le lendemain : « ces conseils sont anciens, obsolètes et ne reflètent pas la position de longue date de la BBC, qui consiste à laisser les concepteurs des programmes libres d’exercer leur jugement éditorial, tout en ayant à leur disposition l’équipe en charge de la politique éditoriale pour les fournir des conseils au cas par cas sur les sujets sensibles », et d’ajouter « ces directives sont en cours de révision ». Et en effet, depuis l’émission en question, la page contenant les directives citées n’est plus disponible.
Charlie Hebdo entraînant une modification de la politique éditoriale de la BBC. Qui l’eut cru il y a encore une semaine??
Ben, je ne l'ai pas trouvée antisémite, moi la caricature de la marionnette d'Intercept, elle est rigolote, et c'est le but de la caricature, non?
Je suis absolument atterée devant toutes ces danses du ventre! Les caricatures de Charlie Hebdo étaient islamophobes? En quoi? Elles moquaient les intégristes et les terroristes! Depuis quand rire des bigots fanatiques et des égorgeurs/poseurs de bombes est-il islamophobe? Ou est-ce à dire que cette minorité islamiste représente l'ensemble des musulmans?

C'est en tout cas ce que laissent entendre toutes voix soi-disant compatissantes qui prétendent que Charlie Hebdo était parti en guerre contre l'islam et serait allé trop loin dans sa satire. C'est tout juste s'ils n'estiment pas que les caricaturistes sont co-responsables de ce qui leur est arrivé. Oui, ça me rappelle ces arguments à l'égard des femmes qui se font agressées sexuellement: est-ce qu'elles n'auraient pas provoqué leurs agresseurs, par hasard?

Et si c'est l'islamophobie qui est à blâmer, quelqu'un peut-il nous expliquer pourquoi des islamophobes avérés et parfois revendiqués, comme Elisabeth Lévy, Eric Zemmour, Anne-Marie Delcambre, Guy Milière, ou les responsables de sites comme Riposte Laïque ou Valeurs Actuels, ou des mouvements comme les Identitaires qui passent leur temps à cracher non pas sur les intégristes, mais tous les musulmans sans distinction (et ne se gênent pas pour faire des opérations coup de poing), ne sont jamais visés par ce genre d'attaque? Comment se fait-il que ce soit des gens qui font pourtant clairement la différence entre croyant lambda et fanatique et qui ne considèrent pas chaque musulman comme une grenade au repos attendant d'être dégoupillée, tels que Caroline Fourest, Fiammetta Venner, les journalistes de Charlie Hebdo, etc., qui se font menacés, agressés ou même simplement massivement lynchés sur le Web? Islamophobie, vraiment?

Quant au New York Times, son excuse est particulièrement pathétique: refuser de publier ces caricature pour éviter de heurter la sensibilité de ses lecteurs musulmans consiste en fait à les infantiliser en leur attribuant une susceptibilité à fleur de peau et une incapacité à supporter la moindre satire, même et surtout quand elle ne les concerne pas directement! En gros, c'est le bon blanc qui veut préserver les nerfs du pauvre petit musulman incapable du moindre recul critique!

M. Greenwald est encore pire et fait preuve d'une indigence intellectuelle absolument affligeante. Pour lui, critiquer l'intégrisme revient au même que de faire dans l'antisémitisme! S'il y a bien une situation ou comparaison n'est pas raison, mais complète déraison, c'est celle-là! Ce n'est pas parce que des vannes sont susceptibles de vexer des personnes qu'elles se valent. Je suis désolée, mais si M. Greenwald n'est pas fichu de voir la différence entre égratigner l'amour-propre d'un fanatique religieux ou d'un terroriste et renvoyer de grossiers préjugés éculés à la figure de gens appartenant à une minorité qui a subit des persécutions inimaginables et subit encore souvent des discriminations bien réelles, alors, je suis désolée, mais je crois qu'on ne peut rien pour lui! C'est une cause perdue!

Olivier Cyran reprend la même pathétique confusion entre islamiste et musulman, faisant alors semblant de ne pas voir que Charlie Hebdo ne vise pas les musulmans lambda. Mais, en cela, il reprend une perspective qui se perpétue chez une certaine gauche tiers-mondiste qui considère que l'on ne saurait toucher d'aucune manière à l'islam, parce qu'il s'agirait d'une religion de dominés et d'opprimés par l'Occident (même si tous les musulmans sont loin d'avoir été tous dominés et opprimés par l'Occident, je pense notamment aux Turques) et que la moindre critique à son égard constituerait une nouvelle manifestation de cet impérialisme. D'ailleurs, certains intellectuels vont jusqu'à faire des islamistes des "résistants" à ce qu'ils considèrent comme l'universalisme impérialiste occidental, et tant pis si cela signifie que des populations entières risquent de se retrouver pris sous une chape de plomb complètement bigote! Leur émancipation ne doit surtout pas avoir quoi que ce soit à voir avec cet Occident honni!

De fait, ce débat va au-delà de la simple problématique de la limite à la liberté d'expression posée par la sensibilité d'une "communauté" (qui n'existe même pas), comme le résume assez bien ce journaliste canadien. En effet, ce qui est en jeu, c'est la liberté de blasphémer.

Depuis l’attentat, les journalistes sont unanimes à considérer l’évènement comme une attaque contre la liberté de presse. C’en est effectivement une.

Mais les terroristes ne s’en sont pas pris à un syndicat de journalistes ni à un organisme régulant la liberté de presse. Ils ont attaqué un journal qui a publié des caricatures de Mahomet. Il s’agit donc d’abord et avant tout d’une attaque contre le droit de critiquer les religions. De façon plus précise encore, contre le droit de critiquer l’islam, un objectif mené au niveau international par l’Organisation de coopération islamique.

Ainsi, en refusant de republier ces caricatures, toutes ces fausses bonnes âmes médiatiques ne font qu'accorder la victoire à ces islamistes et aux terroristes qui posent en seuls garants de l'islam et de la dignité des musulmans! Et en cela, elles se retrouve, probablement à leur corps défendant, à donner raison aux néoconservateurs et penseurs d'extrême-droite qui estiment que musulmans et fanatiques/terroristes, c'est kif-kif! Bravo!

Et moi, oui, je suis Charlie et plutôt deux fois qu'une!
Bizarre impression d'un malentendu.
L'unanimité qui se manifeste s'énonce extérieurement comme défense de la «liberté d'expression».
Mais on comprend souvent que certains entendent par là «liberté de la presse» ce qui n'est pas la même chose.
D'autres semblent être surtout attachés à la « liberté des humoristes» ce qui est encore autre chose.
Le temps ne manquera pas de faire exploser à nouveau cette unanimité.
(écrit mercredi )

Aujourd'hui je fais miennes les textes du Guardian et de Glenn Greenwald', explicitement  :
Greenwald regrette que certains ne comprennent pas que défendre le principe de liberté d'expression, ne veut pas dire qu'on soutient les idées défendues.

: "Depuis quand défendre la liberté d'expression de quelqu'un, c'est aussi publier et s'approprier ses idées ? Cela s'applique dans tous les cas ?"

"Certains insistent que de vrais défenseurs de la liberté d'expression republieraient les caricatures du prophète Mahomet, surtout les plus grossières, et les plus scatologiques. [...] Mais cela repose sur une logique biaisée. Soutenir le droit inaliénable d'un magazine de faire ses propres choix éditoriaux, n'oblige pas de se faire l'écho ou d'amplifier ces choix."
Plantu : "flouter" Mahomet "me semble plus pertinent" (Le Monde, 2 oct. 12)
Greenwald est une star absolue. Nous n'avons personne qui s'en approche ne serait-ce qu'un peu en France.
Enfin les jours passent, le massacre est dans nos mémoires et nous sommes toujours sous le choc.
Mais il est salutaire de remettre les points sur les i, certains des dessins dont on nous bourre le mou sur
la "liberté d'expression" sont juste insultants, d'une mauvaise qualité et d'un autre temps pour certains.
Si les gens ont arrêtés de lire Charlie (dont moi qui l'a lu chaque semaine dans les années 90) c'est qu'il y a des raisons.
L'humour pipi caca ou, pire, la provocation gratuite et qui n'amène rien au débat, n'intéresse pas ou plus.

Merci aux anglos saxon de remettre les choses en contexte, ici nous n'avons pas encore le droit de le dire, l'émotion est trop forte.
Merci d'avoir republié le dessin de Riss, une pièce intéressante à verser au dossier.
le choix éditorial en tant que prétexte à ne pas republier les caricatures de Charlie a un parfum d'hypocrisie bien marqué, on sent l'idée du fric avant tout. Le soutien réel aurait demandé un engagement autre que celui du porte-monnaie comme fait le Guardian. Ce pourquoi les assassins sont aidés dans leur basse besogne, c'est le désengagement des autres médias, les assassins ne trouveraient pas de cible si tous faisaient corps.
Pour préciser encore: la caricature de "The Intercept" montrant un juif marionettiste des puissants de ce monde n'est pas un "blasphème" et ne met pas en cause "une religion et ses croyants". Je trouve cette comparaison et la provocation de the intercept d'une stupidité confondante.
Je ne comprends pas les comparaisons faites par les journalistes interrogés dans l'article.

Non, l'équivalent d'une caricature de Mahomet, ce n'est pas un noir avec une banane, ou un juif qui compte son argent. L'équivalent c'est une caricature de Jesus, ou de Moïse, ce qui n'a jamais tué personne.

Non, la caricature d'un barbu islamiste stupide et méchant, ce n'est pas une "insulte gratuite" à l'ensemble des musulmans. De même que la caricature d'un évêque pédophile n'est pas une insulte contre l'ensemble des chrétiens, ou que la caricature d'un juif à papillotes bigot et stupide n'est pas une caricature antisémite.

Non, les musulmans de France, socialement discriminés, ne sont pas dans la situation des juifs des années 30, à au moins deux titres:
- il n'y a pas de politique de persécution politique systématique et légale contre eux
- aucun caricaturiste antisémite des années 30 ne prenait le risque de représailles d'assassins juifs

Bref, si personne n'est "obligé" de publier les caricatures de CH, ou de valider leur ligne, c'est les tuer une deuxième fois que de parler de "haine gratuite" à leur égard.

Je prends l'exemple de la couverture connue "c'est dur d'être aimé par des cons". Est-ce que la publier est islamophobe? Est-ce que le message de cette affiche est haineux à l'égard des musulmans, ou des cons? La SEULE raison de s'interdire de diffuser ce dessin, c'est l'interdit religieux de représenter Mahomet. Céder sur ce point, ce n'est pas "respecter les musulmans" et leur sensibilité, c'est appliquer la loi islamique, ce qui est quand même tout autre chose.

Bref, plus que jamais ce soit, #jesuischarlie, et d'ailleurs #jemangecacher

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