Plenel, aux risques du journalisme
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Pour rappel
Pas un mot dans cette gentille (voire complaisante) présentation sur le rôle que Plenel a joué, avec ses complices Minc et Colombani, pour faire du Monde, journal de référence, un journal de déférence avec les puissants du moment. Acrimed a largement(...)
Autre rappel :
Edwy Plenel à propos de Julien Assange
« Il y a plein de raisons légitimes d’être indifférent au sort de Julian Assange, arrêté le jeudi 11 avril par la police britannique dans l’ambassade d’Équateur où il s’était réfugi(...)
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Eh bien moi j'ai adoré cette conversation entre 2 très grands du journalisme français.
Vous imaginez, s'ils n'avaient pas existé ???
On a droit à quelques erreurs ou errements... et on ne tire pas toujours toutes les leçons...
Mais on ne crée pas de telles aventures collectives sans tâtonnements, choix, revirements...
Et sans se salir les mains, parfois, hélas...
Comme dirait l'autre, "faites mieux"... ces deux-là ont choisi de transmettre au lieu de s'acharner... quelle leçon !
On y vient, le génocide au Rwanda, évoqué par Plenel, un drame, que seuls, l'Humanité et le Figaro (grâce uniquement à son correspondant, Patrick de St Exupéry, viré ensuite), en France et Le Soir en Belgique, ont correctement couvert... Le reste des médias ayant été d'une complicité ou d'une indifférence crasse.
C'est en avril 1994 que j'ai cessé de lire Le Monde, écœuré par le mitterrandisme aveuglément pro-génocidaires, les rebelles du FPR (front patriotique rwandais) étaient même surnommés les "khmers noirs" dans les milieux mitterrandolâtres...
Après l'horreur, c'est le "devoir d'inventaire", bienvenu, de Lionel Jospin, mais avant, ce sont la phrase terrible de Mitterrand, "un génocide en Afrique passera inaperçu" et l'invention de la fable d'un "deuxième génocide", D.S. doit vraiment se renseigner sur le sujet. En effet, les criminels contre l'humanité furent exfiltrés du Rwanda en RDC (à l'époque encore le Zaïre) par l'opération Turquoise de juin 1994, cela contribuera, jusqu'à nos jours, à déstabiliser la région congolaise. L'Opération Turquoise fut rendue possible par cette invention d'un second génocide (qui risquait de frapper les génocidaires du Hutu power suite à leur défaite face au FPR), et qui a surtout servi à nettoyer la scène du crime... Sait-on que des armes, dont les machettes, furent livrées au cours du génocide, que Boutros-Ghali, responsable de l'ONU, différa la nomination du crime en "génocide" à la demande de son ami Mitterrand, que Clinton reconnait, dans ses mémoires, s'être "trompé" (ou avoir été trompé) sur la réalité de ce qui se passait, qu'un général Canadien, commandant les Casques bleus, attendit désespérément des "ordres clairs" pour protéger les Tutsis.
Donc, à l'exception de deux titres situés aux antipodes (l'Humanité et le Figaro), la presse française et l'ensemble des médias, ont traversé la période dans la négation la plus totale de ce qui se passait. Quelques voix, comme celle de Daniel Mermet ou de l'association Survie, un documentaire, plus tardif, "Tuez les tous" de David Hazan et R. Gluskmann, toujours l'Humanité et le PCF, quelques livres et témoins, ont tenté de réveiller l'opinion, mais en vain, car les deux camps de la cohabitation étaient en lutte, nous étions dans la tragédie bosniaque ou le bonheur de la paix d'Oslo, de la fin de l'apartheid et la fièvre de la mondialisation captivait le reste des esprits, bref, pas de temps à consacrer au Rwanda.
Ce génocide est un marqueur du double standard, (comme le sont le Soudan et, dans une moindre mesure, Gaza actuellement), c'est devenu, pour certaines et certains, le moyen de différencier, trier, entre les gens de gauche, par exemple, Mélenchon se trouve, sur ce point, du mauvais côté, car il n'a jamais désavoué son mentor Mitterrand dont il faudrait, pour le Rwanda surtout, mais aussi pour sa position au cours de la guerre d'Algérie ou de la première guerre d'Irak, son jeu, dangereux, avec le FN, déboulonner les statues et renverser sa place de figure tutélaire de la gauche.
Serait-il possible d'avoir des fichiers qui fonctionne sur les freebox... ça commence à être gonflant d'avoir à demander cela 3 fois par an...
pareil pour l'autre émission de la journée...
Merci d'avance.
Daniel Schneidermann aurait été beaucoup plus mordant s'ils s'étaient retrouvés en tête à tête ; mais là c'était une journée anniversaire, il y avait du public, c'eut été extrêmement malpoli d'être plus virulent.
Ceci pour dire que c'est compréhensible mais aussi que cet entretien un peu tiède est pas mal frustrant
Une génération qui a connu la télé et la presse papier. Une contestation qui pouvait légitimement croire à sa propre efficacité dans la transformation du monde. "A quoi avons-nous servi ?" Sûrement à nourrir des gens déjà acquis à une certaine idée de la pensée, de l'importance de la dimension historique et de son souvenir, de l'importance de la consolidation de l'information pour en faire des faits. Ça m'a quand même ému ce chant du cygne.
Comme Davesne, je suis assez consterné par la façon dont Plenel contemple son oeuvre avec satisfaction, et sans la moindre auto-critique, sauf celle qui consiste à opiner quand D. S. lui reproche (sans lui en vouloir) de l'avoir froidement limogé. Ses multiples errements politiques, ou ses latences, Plenel les justifie toujours par la nécessaire rigueur intellectuelle qui attribue du temps à l'analyse et à la connaissance, là où souvent j'ai lu chez lui de l'attentisme.
Plenel se contemple.
Oui Plenel a préféré Macron à l'espoir de la gauche. Comme à chaque éléction il faut faire barrage au FN quitte à pousser celui qui met en oeuvre l'idéologie du Fn. J'amais ces gens là ne misent sur l'enthousisme et la dynamique, des batus d'avance. Pitoyables.
Plenel éternel donneur de leçons aux politiques est absolument incapable d'auto critique
Il a toujours raison, même d'avoir servi la campagne de Macron
Obsédé par la FI, il réussit à ne RIEN dire de positif sur ce mouvement,ni sur son combat contre l'islamophobie ni sur Gaza, ni sur Betharam ni sur l'opposition à Macron. Même dans ce court entretien, il a trouvé le temps de la critiquer en laissant entendre que la FI s'est opposée à la condamnation de Le Pen à l'inéligibilité ce qui est fauxIl a fondé un grand média. Il a raison d'en être fier
Mais Plenel peut se tromper, Mediapart aussi
On a le droit de le dire
Merci, j'ai adoré cet échange !:-)
Indépendamment des détails (ou faits importants ?), moi je suis abonnée aux deux : ASI et Mediapart et en gros je leur fais confiance. En détails, à chaque fois, j'essaie de vérifier au mieux la fiabilité de leurs propos et mon bilan global reste celui-ci : je leur fais confiance !
Ici, C'est clair que Mediapart était sur le grill. Pourquoi ? Ca aurait été chouette, le même plateau mais les deux sur le gril : tant Mediapart que ASI...
N'empêche, Bravo à Schinderman, fidèle à lui-même, pour ses questions à la fois émicales et sans concessions !:-)
A part tout ça, le truc que j'ai adoré, c'est qu'ils choisissent de vivre 'Ensemble' ce moment, où le 'Ensemble' est le + important, et où les questions piège spnt des gages d'échange vrai, de refus des tabous (et surtout pas des prétextes à engueulades sans issue comme sur certains medias mainstream). Perso, j'éprouve la même chose au moment du 'Nouveau front populaire'" et certaines autres occasions, c à d quand on ne nie as nos différences mais où on CHOISIT de faire cause commune.
Merci beaucoup pour ce plateau, qui fait partie de ceux (ares) qui donnent de l'espoir !!! :-)
le seul truc un peu intéressant et actuel, la réception de Macron par Mediapart en 2017 en des termes élogieux, prend 5min à la fin. tout le reste, c'est du ressassage d'histoires d'anciens combattants déjà revues 1000 fois.
Plenel qui critique le bouquin de Péan, mort il y a plusieurs années et donc plus là pour répondre.
Plenel a viré DS il y a 30 ans. Plenel a regretté. OK on sait, peut-on passer à autre chose?
Je regarde @arretsurimage depuis ses débuts en ligne. J'ai apprécié le passage de relai de Daniel Schneidermann à la nouvelle équipe. Mais là, j'ai le sentiment que le "retraité" est plus présent que jamais et pas toujours à son avantage, ni en face de Judith Bernhard, ni en donneur de leçon devant Nassira, ni ici face à Plenel. PostPop et Sur la planche seraient peut-être suffisants comme occupation....
Tout comme Wauquiez, Plenel est soupçonné d'insincérité dans ce forum. Tout comme Sarkozy ! Pas trop flatteur comme miroir ...
Comme chez beaucoup l'égo l'emporte sur l'honnêteté intellectuelle et les analyses intéressantes en sont dégradées.
Je n'oublierai jamais la ligne pro-israélienne de Mediapart lors du génocide à Gaza.
Pour une analyse détaillée, lisez la lettre ouverte signée par de très nombreux lecteurs, détaillant les biais du journal, et qui n'a reçu qu'un accueil méprisant :
https://blogs.mediapart.fr/jean-pascal-medurio/blog/271123/lettre-ouverte-mediapart
Et pour un bon résumé du personnage, sachez que lorsque le régime d'apartheid a bombardé l'hôpital Al Ahli de Gaza, Mediapart ainsi que Plenel, sur twitter, ont repris le bobard de propagande selon lequel c'était une roquette du Hamas.
On a la mémoire courte, comme dirait Jean Cassou. On a peur des vieilles rancœurs, on efface tout. Ça fait peur, on ne devient jamais l'homme averti qui en vaut deux.
À propos en février 2024, dans le forum du "je vous ai laissé parler" d'Ariel Alimi, vous aviez posté un message à propos d'un "visuel" de golem (qu'on aurait envie de mettre, sous le nez d'un dans une émission un an après) :
Remarque au passage :
Les gens de Golem, qui voient des sous-entendus antisémites dans la moindre référence aux capitalistes ou aux banquiers ont choisi ce logo :
Or voici celui de ....... l'OAS :
Quand l'inconscient parle....
(je mets un lien refus d'insérer..) https://deltas-collines.org/galerie/AFFICHES/OAS_VEILLE
On va s'en dépêtrer un jour?
émission pour initiés et pour vieux de la vieille. si on a moins de 50 ans ou si on n'est pas un fin connaisseur du journalisme et du monde politique des années 90, certaines choses sont difficiles à suivre.
Certains auraient préféré que Daniel bouscule un peu plus le moustachu qui se refait une beauté intellectuel au moindre faux pas qu'on lui fait remarqué.
J'en fais partie.
Cet homme est en partie responsable de l'état de la France aujourd'hui.
Il a fait de Macron son poulain.
Il nous ressert la même soupe avec De Villepin depuis janvier.
Il réécrit son engagement, ou plutôt, il essaie de cacher son manque d'engagement contre le génocide depuis 4 semaines.
Cet homme est ridicule. Il y a bien longtemps qu'il n'a pas été journaliste.
Cependant, sa couleur politique transpire dans les pages de Médiapart.
Un journal salutaire pour ses enquêtes.
Un autre Le Monde pour le reste.
On a servi à quoi ? les digues, les vents contraires, tout ça ... un bon journal, c'est d'éviter de se faire tuer par le grand capital, pour qu'il vous laisse juste un peu d'espace pour que la cocote-minute "démocratie" n'explose pas à la figure des possédants. Lever des lièvres, oui, hum ... mais appeler un chat, un chat ... hola hola ... basta cosi ! en 2022, Plenel a bien appelé en personne à faire seulement barrage au RN au dernier moment avant le deuxième tour, oui certes ! on voit bien le résultat aujourd'hui, quelle clairvoyance sous sa plume !
Tout sauf Mélenchon ... et oui ... ils sont bien d'accord tous les deux sur ce point. De toutes les manières, il est certain aujourd'hui qu'il ne sera jamais président, car après 10 ans de RN, Le Jean-Luc sera vraiment trop vieux (humour)
Plenel rappelle que l'indépendance journalistique c'est aussi savoir bousculer ou déplaire a son lectorat.
On peut effectivement considérer sans ironie que de ce point de vue @si et Mediapart sont hautement indépendants ! Le Monde sans doute un peu moins du temps ou Plenel était aux commandes.
Merci en tout cas pour cet entretien, où l’on n’aura pas été encombré par un excès de modestie y compris chez DS qui se présente lui et Plenel seuls face a la corruption du monde "toi et moi a quoi avons nous servi ?". Je dis ca en toute affection, c'est sans doute parce que leurs créateurs ont des personnalités qui passent difficilement les portes que @si et Mediapart existent.
Seule déception de cet entretien j'y découvre avec un certain malaise que DS prête crédit à la thèse des 2 génocides au Rwanda qui pour moi relève d'un révisionnisme historique bien accommodant pour les autorités françaises.
En tout cas ravi d'apprendre que nous n'aurons pas a attendre le 40ème anniversaire pour d'autres soirées meet up de ce genre. peut être faudrait il y ajouter une séance de questions/réponses formelle ou informelle avec les @asinautes ?
Très interessant, mais tout de même DS ...avec son "acceptation sociale de la corruption" citant Balkany, y va un peu vite. L'acceptation sociale dans son exemple est liée au fait que Balkany a attiré des riches et enrichi ces riches. Un propriétaire à Levallois est assuré de revendre son bien beaucoup, beaucoup plus cher qu'il ne l'a acheté. Balkany disposait donc d'un socle de citoyens qui étaient également des clients.
L'acceptation sociale de la corruption n'a pas fonctionné à Henin-Beaumont... et c'est pas trop difficile de comprendre pourquoi.
Wow, et revoilà à la minute 20:50 la théorie du double génocide au Rwanda resservie par DS. Pour re-rappel:
"La qualification de génocide des Hutu n'a jamais été reconnue par la communauté internationale. Le rapport de la commission des droits de l'homme de l'ONU, dit « rapport mapping » a évoqué cette question sans pouvoir établir ce génocide. Les exactions examinées et commises par l'armée rwandaise contre des Hutu regroupés au Congo ne présentent pas le critère prépondérant d'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe selon les termes de la Convention du 9 décembre 1948 sur le génocide. Les autorités rwandaises, les rescapés du génocide (Ibuka), Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Fillon, des journalistes comme Patrick de Saint-Exupéry (Le Figaro), Jean Chatain (L'Humanité), Colette Braeckman (Le Soir), des ONG internationales telles que la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), Human Rights Watch, Amnesty International ou françaises comme la LDH, le CCFD, et Survie, estiment que si des crimes sont à reprocher au FPR, ils ne peuvent être qualifiés de génocide et ne peuvent être opposés "en miroir" au crime de génocide du Hutu Power en 1994." (CC wikipedia)
Et pendant que en 1994 on discutait au Monde de ce "double génocide" pour expliquer "que les choses sont plus compliquées" comme dit DS, la France a maintenu son soutien au gouvernement rwandais génocidaire malgré l'embargo imposé par l’ONU ... sur les armes. Notre histoire ne cesse de bégayer. Peut être que l'on peut trouver ici une explication au pourquoi "est ce que la classe politique française continue de se déshonorer de manière décomplexée en soutenant un génocide annoncé, proclamé et internationalement toléré : celui des Palestinien-nes". Question re-posée par l'association Survie. Finalement, ce n'était pas qu'un problème d'indépendance de la presse, mais d'une culture bien plus largement partagée et visiblement bien difficile à déconstruire. Heureusement, la relève est là, joyeux anniversaire à @SI, j'apprécie beaucoup TOUTES vos récentes émissions SANS DS et tout particulièrement sur la Palestine. Peut être que cette fois ci nous parviendrons à stopper cette mécanique infernale.
Autre rappel :
Edwy Plenel à propos de Julien Assange
« Il y a plein de raisons légitimes d’être indifférent au sort de Julian Assange, arrêté le jeudi 11 avril par la police britannique dans l’ambassade d’Équateur où il s’était réfugié depuis près de sept ans : les accusations de violences sexuelles qui le visent en Suède ; son aventurisme égocentrique dans la gestion de WikiLeaks qui a fait le vide autour de lui ; sa dérive déontologique vers la diffusion brute de documents, sans travail de vérification ni de contextualisation ; son obscure complaisance, à tout le moins, pour le pouvoir russe et son jeu géopolitique. »
https://www.monde-diplomatique.fr/2024/08/DAURE/67286
Le plus gros bobard de la fin du XXe siècle ( Le diplo avril 2019)
Pas un mot dans cette gentille (voire complaisante) présentation sur le rôle que Plenel a joué, avec ses complices Minc et Colombani, pour faire du Monde, journal de référence, un journal de déférence avec les puissants du moment. Acrimed a largement documenté cette période où Plenel voulait livrer le Monde aux requins en l'introduisant en bourse. Je n'y reviendrais pas. Pas un mot non plus sur les baronnies que Plenel a confortés, comme Le Monde des livres, dirigé par Josyane Savigneau, où BHL et ses amis avaient leur rond de serviette. J'ai découvert récemment que Josyane Savigneau, toujours prête à défendre le pédocriminel Matzneff, sévissait toujours au Monde.
Pour rappel
"enfin en alliés objectifs de l'aventure numérique et de la presse indépendante, nous nous côtoyons et -je parle pour moi- Edwy Plenel n'en finit pas de m'épater (et de m'agacer ?)"
Copains alors?
Triste sur le principe dans sa globalité.
Montre moi tes amis, et je te dirais qui tu es.