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Commentaires

Pénibilité, handicapés, pesticides : apparences et détails

Sus aux normes et aux contrôles ! On les entend (pour l'instant) moins que les intermittents

Derniers commentaires

@Guy Nicolas: Bien d'accord.
Mes beaux parents ont du adapter leur maison aux normes handicapées suite à un accident de vie de mon beau-père. Sur le coup, ça a couté cher, mais lorsqu'ils ont été plus vieux, il s'est avéré que les couloirs assez larges pour faire passer un fauteuil roulant, la douche à l'italienne et l'accès en pente douce à la maison étaient très très très utiles.
A une époque où nous vivons très vieux mais pas en bonne santé, il faut bien se dire qu'un jour ou un autre, nous le serons tous, handicapés.
Il faudra qu'on m'explique comment ont fait pour mettre sur le même plan de réflexion 3 thèmes aussi différents.

Ce n'est pas parce que je suis handicapé que je suis un pesticide, mais la pénibilité me concerne.

On peut limiter l'usage des pesticides et la pénibilté, mais pas forcément les handicapés.

La France à mon sens crève d'un trop plein de lois (antédéluviennes ou opportunistes), et de normes stupides (pareil). Mais il faudrait ne pas se tromper quant au choix des sujets de mécontentement et M Juppé a je trouve assez mal choisit son thème.
Quand on se laisse submerger de politiciens et de fonctionnaires on obtient ce qu'on mérite : tous ces gens-là veulent inscrire leur nom dans l'histoire de France (ou au moins justifier leur salaire) et pondent lois, règlements, décrets, instructions à la vitesse des mitrailleuses les plus performantes !

Bien fait pour nous : il ne fallait pas leur laisser le pouvoir !

En matière d'agriculture et d'élevage les malheureux qui n'ont pas encore renoncé à leur métier sont soumis à plus de 4.000 règles en France, record du monde de très loin : le numéro 2 en est à 700 (Source C' Dans L'Air cette semaine)

Finalement quand on est mou et laxiste il y a un moment où ça retombe sur les pieds, et ça fait très mal.

En réalité c'est bien fait (autrefois on appelait ça la "justice immanente"

L'ennui c'est que la France est en état de décomposition avancé, le point de non retour est franchi depuis longtemps même si beaucoup se bercent d'illusions (regarder la vérité en face, comme le soleil ou la mort c'est difficile !)

Pourquoi croyez-vous que je me sois installé en Asie... Réfléchissez un peu, la réponse est à la portée de vos capacités cognitives que je sais grandes !

PG
Donnons-nous les moyens (humains, financiers) d’appliquer les normes existantes avant d’en donner l’idée qu’on en en fait plus et mieux.

Le gamin qui sera protégé dans sa cours d’école des épandages voisins aura tout loisir de rattraper son quota de contamination dans le jardin de ses parents mon soumis à cette protection.
[quote= des petits patrons ron ron ron]nous suggérons la création d’une application informatique spécifique, type celle d’Apple Store pour les intermittents, pour permettre à chacun d’optimiser ses points de pénibilité en fonction de cette masse de critères?! Kafka n’est pas loin…

Ils ont tout à fait raison: il faut une app de ce genre. Là où c'est stupéfiant, c'est qu'ils sont ironiques : pour eux c'est plus fatiguant d'installer une telle app que de rendre compte des efforts physiques d'une tapée de personne à qui ils donnent des ordres. Moi je propose qu'ils se tapent tout le boulot physique jusqu'à ce qu'ils sortent, "ok, on va prendre l'appli iPhone".

(qui va évidemment exister en deux temps trois mouvements).
Toute la question des normes est que c'est ceux la même qui pestent contre qui les rendent nécessaires: un patron n'est pas capable de comprendre qu'il ne doit pas exploiter son employé à mort et le jeter pour en prendre un plus jeune; Un patron ne comprend pas qu'il faut pas épandre des pesticides (ils sont toxiques!), à coté d'une école ou même d'une habitation...

Pour supprimer la norme, il faut supprimer le capitalisme. Rien de plus et rien de moins. Car c'est bien les entreprises capitalistes qui refusent toute limite (le capitalisme est d'ailleurs un refus de limite dans l'accumulation) et à qui la société civile est contrainte d'imposer des normes, qui pour la plupart relèvent du BON SENS.
A lire et entendre toutes ces incessantes plaintes, j' ai les jambes coupées, les bras m'en tombent et j'en perds la tête, mon compte pénébilité de citoyen est plein.
Ouais, bof!..je n'ai qu'une réponse.

Revenu Inconditionnel pour tous (voir l'émission d'ASI sur le sujet avec Baptiste Mylondo)

Arrêt de tous ses boulots à la "con" que l'on invente pour subvenir à des besoins qui n'en sont pas.
Arrêt du productivisme forcené (bio compris, car certains commencent à intensifier les productions bio)
Adoption du bien vivre en lieu et place du mieux vivre...
Définir le "qu'est-ce que travailler?", "pourquoi?"

Je m'arrête là.
Et si nous listions...
Il y a quelques annees, on m'a enseigne la chose suivante :
La loi c'est ce qui protege les plus faibles contre les envies des plus forts.
Bonjour
Hier au journal régional, un promoteur est venu se plaindre que les ventes de logement faiblissaient parce que leur prix d'achat était trop élevé. Et s'ils étaient trop chers ce (n'est pas à cause des marges bénéficiaires maintenues ou augmentées, NDLR) mais parce qu'on leur imposait d'installer plus de prises de courant qu'avant !!!
En effet, apparence de bon sens. Étant concerné par le handicap, je peux dire qu’il s’agit d’une bêtise car plus tout dans la société est aux normes d’accessibilité des personnes avec handicap, plus vous les rendez autonome et plus vous leur permettez une surface d’évolution plus large. Accessoirement, les valides s’y retrouvent soit parce que des accidents réduisent momentanément l’autonomie, par exemple se retrouver plâtré d’un jambe et devoir se déplacer avec des béquilles, soit parce que des moments de vie, avoir des enfants en bas âge avec landaus et poucettes à charrier ou à l’autre bout, le vieillissement qui réduit considérablement l’agilité.
Un petit exemple personnel : je commence à envisager un déménagement car je sais très bien que la présence du handicap combiné à la perte gestuelle par le vieillissement ne vont pas encore longtemps me permettre le couchage en mezzanine car risques d’accident à la montée ou descente.
Bref, pour une intégration pleine et entière des personnes avec handicap ou des moments de vie avec réduction de l’habileté, il est important de tout construire et organiser avec les normes d’adaptation.
Je sais, c’est chiant, ça coute cher mais handicap ne veut pas dire vie au rabais ou réduite obligatoires.
Bonjour

Loin d'être un spécialiste de l'organisation du travail, je ne vois pas en quoi le "document offficiel" cité par la tribune anonyme des Echos est ridicule, malgré les efforts de(s) l'auteur(s) pour lui donner cette apparence. Tirer et porter des charges lourdes, continûment, est destructeur des corps, et cela mérite bien d'être encadré précisément, même si cela nous parait baroque dans la description. On parle ici, en filigrane, rien moins que de réduction d'espérance de vie due à l'activité professionnelle. Convoquer Kafka ici me semble extrêmement condescendant, on sent bien que celui qui a écrit cette tribune n'a pas du porter beaucoup de cartons dans sa vie. On ne peut pas avoir un consensus sur la nécessité de prendre en compte la pénibilité au travail, et tourner en dérision les initiatives concrètes pour la quantifier. Il y a peut-être d'autres méthodes, mais rien ne justifie de disqualifier celle-là.
On nous gave à longueur de journée de "Big Data" de "capteurs", d'"ergonomie" : il devrait bien être possible, à terme et en s'organisant, de quantifier combien de cartons porte un salarié et sur combien de mètres il tire des charges lourdes. A ma connaissance, les ordinateurs savent faire des règles de trois.
Cordialement
Thomas
Je ne suis pas sûr que l'exemple de la manutention soit forcément bien choisi ici. Il illustre nettement plus la capacité du législateur à faire compliqué lorsqu'on peut faire simple. On se souvient du débat sur l'utilisation des escabeaux par des mineurs chez les maraîchers, dont on avait accusé l'UE alors qu'il s'agissait d'un choix purement français. C'est il me semble, ici, bien plus le caractère abscons du texte qui est critiqué.

Effectivement, les délires Juppéesque (Juppé, un expert ?) ou les agriculteurs sont nettement plus symboliques du lobbyisme à la française le plus classique

Sur la question de l'accessibilité des handicapés, un texte intéressant : http://wheelcome.net/pourquoi-la-france-ne-sera-jamais-accessible/ .
L'absence de normes est encore une norme, la pire, la plus barbare.
Beaucoup de ces patrons sont contre les règles qu'on veut leur imposer, mais pour les règles qu'ils veulent imposer

Hein mon Gagattaz ?

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