"parler mal" : les journalistes qui "lissent", et les autres
Comment retranscrire le "parler vrai" d'un président qui truffe son discours d'incorrections et de fautes de français ? C'est le dilemme auquel font face, presque chaque jour, les journalistes qui suivent Nicolas Sarkozy dans ses incessants déplacements. Dans notre émission de la semaine, nous nous sommes intéressés au statut et aux enjeux du "parler mal" sarkozien. Restait à s'interroger, à l'invitation de Guillemette Faure, de Rue89 : les médias doivent-ils corriger les fautes de Nicolas Sarkozy ?
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Derniers commentaires
A noter également cette petite référence footballistique bien placée: on en change pas de stratégie "ou de système de jeu pour prendre l'image du foot"... C'est vrai que la comparaison était nécessaire pour que ces incultes de travailleurs puissent saisir le sens du discours: "stratégie", c'est un mot un peu compliqué quand même. Chez les populos, il faut passer par le foot pour parler politique, c'est bien connu.
Tout est calculé. La faute même du "qu'est-ce que j'm'aperçois" est trop grosse, trop flagrante: Sarko copie grossièrement un parler populaire qu'il imagine plus qu'il ne connait.
C'est une faute professionnelle car, par définition, les guillemets sont utilisés pour indiquer une citation verbatim.
Lorsque Quatremer recevra une photo de Sarkozy l'air fatigué et les traits tirés, il la passera par Photoshop pour la "lisser"?
Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française. Si je suis élu, je mettrai la francophonie au rang des priorités diplomatiques de la France. Je renforcerai tout à la fois le dispositif de l’action culturelle de la France à l’étranger et l’aide à la création, parce que c’est par la création que le Français rayonne.
Je veillerai à ce que dans les entreprises installées sur le territoire français la langue de travail soit le Français dès lors qu’il n’y a aucune nécessité économique ou commerciale qui oblige à s’exprimer dans une autre langue. Je me battrai pour que, dans les instances européennes et à l’ONU, le Français continue d’être employé. Ce sera naturellement une obligation absolue pour tout représentant de la France dans des organisations internationales.
Réponse
Traduction pour le peuple :
Je crois qu't'a l'devoir en tan' qu' présidant de promouvoir la langue Francaise. J'ai pas été élu pour parler comme une vache espagnole – sans vouloir vexé les Espagnoles, hein, hein, haha – Moi j'vous dis, on va parler français partout fissa ou alors ça va jouer grave du karcher !!!
Bon, maintenant, si on revenait aux choses sérieuses. Par exemple, que sont devenus les millions de la caisse noire de l'UIMM et qui a intérêt à ce que personne ne le sache jamais ?
Je comprends alors pourquoi Sarkozy peut se déclarer satisfait "d'avoir la forme"...
Je me demande si je ne devrais pas, moi aussi "en rire"...
Car, à bien y regarder, cette com' semble beaucoup plus maitrisée que ce que vous pensez...
La honte!
Les discours du chef de l'état corrigés commes des devoirs de CM2!
On peut aussi corriger ses raisonnements?
Non!
Zut.
Encore trois ans.
Je préconise que pour qu'il puisse se représenter en 2012 il passe un examen
de français avec comme épreuve obligatoire un commentaire de "La princesse de Clèves".