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Nos vies numériques - 5

Dans sa dernière chronique parue dans Libération, Luc Le Vaillant fait le récit amer et drôle des ravages causés par le numérique dans les métiers de la presse écrite, et bientôt, promet-il, dans ceux de l'Education : "bienvenue dans le monde merveilleux de la destruction numérique de valeurs. Valeurs que cette nouvelle société recréera certainement... Oui, mais lesquelles ?", s'inquiète-t-il. Peut-être que l'une de ces valeurs consiste dans une certaine réappropration du temps, et du libre-arbitre, dans l'expérience culturelle ; qui, si elle passe massivement par les écrans, ne nous enferme plus dans la dictature de la lucarne...

Derniers commentaires

Je ne connaissais que My name is Hamilton Bohannon.
Bon. En v’là un deuxième.
Bonjour,

j'ai aussi cette perception de libération par rapport à la lucarne.
La possibilité de voir des conférences (Chouart, Guillemin, Lepage, Lordon (merci à ASI pour ces 4 là), Michel Collon) à la maison permet de réaliser que c'est principalement un outil de propagande, de divertissement mais peu d'information.
Mais Judith, que fais-tu de nos heures perdues,
Accrochés aux cordons d'écrans ombilicaux,
A cliquer, à cliquer, en singuliers échos,
Cigales jours et nuits dans nos vies suspendues ?

Tweets, sites, blogs, fora, études survendues,
Bavardages divers au milieu des logos,
Nous traînons dans les boues chaudes des marigots
Le sable de nos ans, et leurs bougies fondues,

Poursuivant la pépite, à défaut de l'étoile !
Car, prêtresse du web, vestale de la toile,
N'oublie jamais dans l'or de tes précieux papiers

Que le Dieu Internet, machiavélique maître,
S'ingénie, pour le prix de sa gloire, à nous mettre
Des ailes dans le dos, et des chaînes aux pieds.
Ah, mais j'oubliais: en 2011 il ne clignotait plus du gif mais il pratiquait l'art délicat de la maujuscule:
"Mais TOUS LES RACISTES NE SONT PAS DES FANATIQUES. Si l'on veut pacifier le monde, il me semble important de garder son sens du DISCERNEMENT et éviter de diaboliser tout le monde : la plupart des racistes, des antisémites, des phallocrates, des homophobes, etc. le sont modérément et peuvent encore changer d'avis, si on prend le temps de parler, d'argumenter, de démontrer (au lieu d'agresser et d'insulter)." (typographie garantie d'origine - source)
Un artiste, vous dis-je, un artiste. Sur la forme. Par contre le fond de l'air effraie un peu, mais bon. En même temps force m'est de reconnaître que je suis modérément anti-chouard.
Chouard... Etienne Chouard... c'était pas ce noniste qui, en 2005, avait une page perso façon 90's, avec des gifs animés, et des couleurs qui piquent les yeux?... Ah, voilà, c'est bien ça... Mais les gifs ne bougent plus maintenant. Il a du perdre du code en route. Dommage. Je me souviens que l'arc-en-ciel clignotant nous faisait bien rire. Ah! Chouard!... Merci Judith d'avoir fait remonter ainsi de si bons souvenirs. Et merci Mr Patella d'avoir mentionné ici un certain nombre de chouardises récentes: le bougre pique encore les yeux, mais là, c'est limite supportable.
A voté.

Merci pour cette "Danse contre Powerpoint", boulversante.
Judith, (pardon pour le changement de pseudo, je suis DanetteOchoc) merci d'avoir attiré mon attention sur la critique de Michéa par Lordon.
Lordon critique le concept de Common decency, accuse son caractère vague, et pointe avec raison les faiblesses intellectuelles et les problèmes politiques qui en découlent.

Je ne peux cependant souscrire entièrement à l'argument : l'incertitude quant au contenu du concept en disqualifierait les usages politiques, sinon l'existence même. Lordon réagit ici en posivitiste : toute échange ne pourrait reposer que sur une définition exacte, précise, des notions discutées. Il rejoue là un débat mille fois rebattu, entre les positivistes et les autres.
D'un côté Moritz Schlick, de l'autre Canguilem, d'un côté Wittgenstein de l'autre Kant, la comédie se rejoue à l'infini.
Cela me fait penser à un passage du Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes, fable consacrée à la "qualité" comme élément premier du monde, par opposition à la "quantité" (morale/raison ; discontinuité/continuité etc.). Il y reconnaît que la qualité est indéfinissable, qu'il est impossible d'en donner une définition précise. Pourtant chacun sait qu'elle existe, chacun la reconnaît.

Un professeur corrigeant une copie pourra inventer tous les barèmes du monde, il peinera toujours, in fine, à expliquer pourquoi, entre deux copies remplissant les critères requis, une est meilleure que l'autre. L'impression, l'intuition, la sensibilité, quelque chose nous échappe, mais discrimine le bon du meilleur, le juste du moins juste. Bien sûr c'est conceptuellement faible. Certains, comme Rutherford, argueraient que "qualitative is nothing but poor qualitative". J'ajouterais simplement que le monde ne peut se découper en tranches et nous partageons tous des intuitions morales. D'où viennent elles ? de quoi sont-elles le produit ? Faut-il dire qu'elles n'existent pas parce qu'il est impossible de les mesurer, qu'elles sont ineffables ?

Si j'admire le caractère opératoire de la démarche positiviste je suis chaque fois attristée de voir qu'il en résulte un monde où seul le rapport utilitaire (=quantifiable) a sa place. Je suis certaine que Lordon n'assumerait pas l'héritage que je lui prête. Un raisonnement conséquentialiste l'impose pourtant. Enfin je crois.
Dieudonné, Soral, Chouard, les extraterrestres, les néo-conservateurs américains déguisés en antifas français... On n'arrête pas le progrès sur les forums d'@si. Vive internet. Vive l'autodidaxie conquérante. Et les théoriciens virtuels de l'inframonde.
Heureusement qu'il y a la vraie vie, au moins on y traite pas Taubira de gueunon. Ah si ?
Tout va bien.
Merci de m'avoir fait découvrir Guillemin. Un vrai passioné d'histoire qui prend parti!
Le numérique n'est que la capacité d'accélérer la ventilation des signes, des textes, et l'autre texte, ou livre permettant cela (celui de la technique elle même) évolue par ailleurs beaucoup moins vite qu'on le dit souvent.
Relire Mallarmé peut-être (entre autres).
http://iiscn.wordpress.com/about/
Merci d'avoir écrit ce texte bouleversant,
Ca nous a remonté quelque peu le moral.
Mais on voulait une ode à Thierry Meyssant
Ou alors quelque amitié à Alain Soral.

Ce qui me semble fascinant chez certains intellectuels de gauche* (notamment à tendance populiste), c'est le hiatus qui existe entre le degré d'exigence et d'intolérance à la médiocrité qu'ils ont du s'auto-infliger pour devenir des intellectuels d'une part, et la tolérance molle envers la médiocrité qu'ils dispensent à longueur de prestation démagogique d'autre part. En dehors des papiers de Judith Bernard qui malheureusement deviennent chaque jour plus caricaturaux, on pourrait se pencher de nouveau sur la fin de carrière de Pierre Bourdieu, et en particulier sur cette pantalonnade qui prit place dans une salle du Val-Fourré et dont nous devons l'immortalisation à Pierre Carles.

Petit pot pourri concernant le nouvel ami de Judith:

"Thierry Meyssan dit là des choses que je trouve intéressantes et qu'on ne lit pourtant presque jamais."

"J'ai moi-même rencontré Thierry Meyssan (cet été) et nous avons parlé quelques heures.
Je confirme que c'est un homme charmant, calme et cultivé, rigoureux dans ses analyses, très convaincant sur une série de sujets qu'il connaît parfaitement."


"quand même on peut pas nier que Soral est un patriote et qu'il est tout sauf d'extrême-droite" (article Ruffin)

"Fakir : Vas-y, Kamel, raconte-lui ta rencontre avec Alain Soral.
Kamel : L'an dernier, tu sais, Soral est venu à Marseille. Comme il attire vachement de jeunes dans les quartiers,
comme mon petit frère était sous son charme, je suis allé l'écouter. Y avait plein de mecs avec des djellabas, des
barbes, les filles avec le voile, et là Soral leur dit en gros : « Si vous êtes dans la merde, c'est à cause d'un banquier
sioniste à New-York. » Moi j'ai pris la parole, après, et je lui ai demandé pourquoi il indique « sioniste » ? pourquoi il
dit pas un « capitaliste », un « oligarque » ? Et là, il m'a répondu qu'il fallait appeler un chat un chat.
Étienne Chouard : C'est pas raciste. Il ne dit pas « Juif », il dit « sioniste ».
Fakir : Est-ce qu'il a précisé, dans son exposé, qu'il ne fallait surtout surtout surtout pas confondre « juif » et «
sioniste » ?
Kamel : Non, il n'a rien précisé.
Fakir : Mais Étienne, comment tu penses que c'est reçu, dans la salle ? Tu penses qu'ils donnent dans la nuance,
les mecs ? Moi, pendant que je faisais mon bouquin Quartier nord, à Amiens, y a plein de gars qui me prenaient pour
un juif à cause de mon gros pif, et c'était pas amical crois-moi.
Étienne Chouard se tait, frappé" (Article Ruffin)

son profil inclassable, indomptable, et vaguement incorrect.
Il me semble que sa méthodologie de """"travail"""" n'est pas en reste par rapport à son profil, en ce qui concerne l'incorrection!!!!

*Il va sans dire que le terme d'intellectuel ne se réfère pas à Chouard.
Voilà très exactement toute la phraséologie (et les exemples, toujours les mêmes) des Antifas, dont vous devez vous sentir très proches (savez-vous qu'ils considèrent aussi Lordon comme très suspect, et tant d'autres...).
J'ai passé, à parler avec Etienne, des dizaines et des dizaines d'heures. J'ai fouillé maintes fois dans les zones qu'on dit suspectes de sa pensée ou de ses territoires de recherches. Je maintiens que c'est un homme honnête, intéressant, stimulant, même s'il dérange.
Je maintiens que c'est un homme honnête, intéressant, stimulant, même s'il dérange.

Je n'ai pas dit qu'il était malhonnête, méchant ou je ne sais quoi.
Tout ce que je dis (et qui semble conforme à l'avis que s'est forgé Ruffin), c'est qu'il n'a pas de méthodologie. Et qu'il fonde au moins la moitié de ses """analyses""" sur du feeling.

exemple:
-Guillemin a l'air sympa même si aucun historien digne de ce nom ne cautionne sa méthodologie. Donc Chouard va l'aimer.
-Jean-Pierre Petit (ex-physicien reconverti dans l'UFOlogie) a déja fait des déclarations qui laissent dubitatif sur sa santé mentale. Ca n'est pas grave, il a l'air sympa, Chouard va l'écouter.
-Alain Soral lui semble être un humaniste victime de la meute. Même s'il raisonne avec ses pieds, il va le croire (idem pour Meyssan).
-Eustace Mullins est un escroc gravitant dans les cercles néonazis de l'american free press, qui a écrit "Adolf Hitler an appreciation". Qu'à cela ne tienne, il a écrit les secrets de la fed qui dénoncent les vilains banquiers, il doit faire partie des gentils, donc Chouard va conseiller la lecture de son livre.

Quand j'expose tout cela, je voudrais qu'il soit bien clair que je ne suis pas "dérangé" par tant de "politiquement incorrect" mais que je suis affligé devant autant de médiocrité et d'erreurs de raisonnement.
Pour ceux qui ne verraient pas en quoi "l'antisémitisme est le socialisme des imbéciles", Chouard est un cas clinique d'école.
En vous voyant soutenir Chouard, j'ai le douloureux sentiment de vous voir brader votre rigueur pour assouvir je ne sais quel besoin névrotique.
Vous avez vu l'émission avec Maja dans laquelle il explique que comme il a trop de livres, il a décidé arbitrairement de ne lire que l'introduction, la conclusion et le chapitre du milieu? Vous faisiez pareil en Khâgne?

Merci d'avoir pris le temps de me répondre (et aussi pour la conférence de Stiegler).

PS: Les antifas sont au moins aussi bêtes que les conspirationnistes, donc il est clair que votre comparaison ne me fait pas plaisir. Lisez l'article de Ruffin si vous en avez le temps (ou si cela n'est déjà fait).

PS2: Je précise que je me suis précisément forgé mon avis en allant discuter avec Chouard sur son forum il y a un peu plus d'un an de cela. Je n'ai pas été déçu du voyage...

PS3: Vous qui connaissez Lordon, vous ne lui avez jamais demandé ce qu'il pense vraiment de Chouard? J'ai du mal à croire qu'il démonte la rhétorique Michéa et qu'il soit dupe de Chouard (en supposant qu'il ait déjà lu quoi que ce soit sur son blog qui est effectivement un foutoir qui ne doit pas être très éloigné de l'organisation de ses raisonnements...)
Je viens de me rendre compte du fait que j'ai oublié de faire pointer un lien vers l'article de Francois Ruffin intitulé L'air du soupçon, paru dans Fakir. Dans cet article, Ruffin règle successivement ses comptes avec les antifas, puis avec Chouard.

Si cela peut avoir le mérite de vous montrer que l'on peut être anti-Chouard sans être un idiot d'antifa, ce sera déjà une bonne chose...
Je n'ignorais rien, ni du papier de Rufin, que j'ai lu (et que Chouard trouve bien, honnête - le papier, le gars aussi d'ailleurs) ni des sentiments de Lordon vis à vis de Chouard. Figurez-vous que je suis assez proche de ces deux-là pour avoir des opinions relativement bien informées sur la question.
Judith, s'il vous plaît, n'essayez pas de gommer les inimitiés mystérieuses qui contribuent au charme de ce forum. Certains œcuménismes rejoignent le sectarisme. Et puis, sans brouille, point de réconciliation.
Vous savez Judith, je me souviens d'un temps pas si lointain où vous écriviez sur le docu « Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde » de Jérôme Fritel et Marc Roche

"Chroniqueur financier au journal Le Monde, auteur d'abord d'un livre sur la question, je crédite Marc Roche d'avoir beaucoup enquêté, avec sang froid et méthode. Mais je le soupçonne de s'être laissé embarquer dans le grand fantasme télévisuel, au moment de la transformation de son bouquin en film : les hommes d'images qui l'ont épaulé dans la réalisation ont fait leur métier - produire de l'image, du spectacle, de l'émotion. Selon les règles de la télévision - hystérie des effets, dramaturgie moralisante. Avec les effets produits par le langage télévisuel : disparition des causes au profit des effets, ignorance des structures au profit des personnages, et pour finir, comme toujours : dépolitisation, du sujet traité, comme du sujet percevant (le téléspectateur).
En la matière, ce n'est pas seulement insuffisant ; c'est irresponsable."


Pour vous donner une idée du chemin parcouru, voici une citation [s]un tantinet[/s] populiste issue du site de Chouard. N'utilise-t-il pas les mêmes rouages (déployés au centuple) que les auteurs de ce documentaire?

"La passivité des gens qu'on viole chaque jour avec leur assentiment, dans l'indifférence générale"

"Pendant que le monde s'écroule, pendant que ces gredins de patrons continuent à se goinfrer après nous avoir tous ruinés, pendant que les serpillères gouvernementales nous font les poches en beuglant leur vertu et en couvrant de centaines de milliards les barons voleurs au lieu de les jeter en prison, de confisquer leurs biens et de nationaliser la finance tout entière"

"pendant que les pires ravages s’approchent, pendant que les journalistes salariés des (subordonnés aux) banques nous préparent déjà à la nécessité de nouvelles guerres"


Et enfin vient la conclusion (pseudo)christique du sauveur de l'humanité: "Si l'humanité n'adopte pas MON idée, vous allez tous crever et ce sera bien fait pour vous!!!)

"J'en ai donc vraiment marre, en fait, et derrière mon front, commencent à s'afficher les mots BIEN FAIT POUR VOUS"

Continuez à vous chouardiser, cela ne me pose pas de problème, mais sachez que j'ai commencé à faire mon deuil de votre subtilité.

Bonne soirée
Oui, bon, c'est un jour (de 2008) où il était manifestement très très énervé. Vous avez soigneusement retiré le contenu de sa proposition dans ce fragment tronqué (reprendre la constitution, seule solution), et malicieusement ajouté une phrase apocryphe ("si l'humanité n'adopte pas mon idée, vous allez tous crever") ; je suis gentille de parler de malice. Je pourrais dire, par exemple, que ce n'est ni méthodique, ni rigoureux. Mais j'aurais l'impression de vous plagier.
Allez,
bonne soirée !
"Je n'ignorais rien [...] des sentiments de Lordon vis à vis de Chouard."

Vous très certainement, Judith, mais nous, si.

Pour l'heure, il ne nous reste que cette question, pourquoi Lordon ne s'exprime-t-il pas sur Chouard comme il l'a fait sur cette baudruche de Michéa, comme je la nomme depuis longtemps, dans l'article que vous avez mis en lien (notamment en dénonçant, comme je l'ai déjà fait également, son appel à une notion aussi creuse et pathétique que celle de "Common Decency") ?

yG
vous avez dit creux et pathétique ?
Pour la "Common decency", oui, Albert-Yves, je n'aurai jamais de mots assez durs pour elles et ceux qui utilisent encore ce concept. Heureusement pour Orwell, il existe bien d'autres raisons de se souvenir favorablement de lui.
Dans le même ordre d'idée, et peu ou prou avec les mêmes arguments, qu'on retrouve exposé dans l'article de Lordon d'ailleurs, je m'opposerai à la notion de "dignité", dont de nos jours, d'aucuns raffolent.

yG
Je vous trouve tout simplement trop exigeant. Acceptez-vous qu'on puisse arriver aux mêmes conclusions que vous par des moyens que vous rejetez ? Michéa n'est pas Dieu le père, auquel je ne crois pas plus que vous. Mais c'est un type sincère et cultivé, préoccupé de faire bénéficier ses contemporains de réflexions généralement - et malheureusement- hors de leur portée. Vous êtes un puritain, Yannick ! et vous le savez ! Vous savez aussi l'essence profondément religieuse de tout puritanisme. Soyez béni !
"Acceptez-vous qu'on puisse arriver aux mêmes conclusions que vous par des moyens que vous rejetez ? Michéa n'est pas Dieu le père, auquel je ne crois pas plus que vous. Mais c'est un type sincère et cultivé, préoccupé de faire bénéficier ses contemporains de réflexions généralement - et malheureusement- hors de leur portée."

Il faudrait déjà, Albert-Yves, que Michéa et moi ayons les mêmes fins, ce dont je doute fortement. Pour le reste, il y a suffisamment d'intellectuels talentueux pour ne pas s'embarrasser de ce genre de coqueluche médiatique (internet est un média, dois-je le rappeler...).

yG
Alors comme on a plus de succès en bâchant Chouard qu'en faisant des compliments sur cette série, je tiens à dire que moi non plus je ne suis pas fan de Chouard ;-)
Je le trouve pas particulièrement stimulant, ni spécialement dérangeant et surtout profondément ennuyeux (mais je vous concède qu'il est sans doute honnête et peut-être même très sympa en personne).
Mais il y a quelque chose dans cet edito de Le Vaillant ; je le lis pas systématiquement mais j'ai l'impression que ce type a le chic pour repérer un sujet puis rester à la surface et brodant autour des petites mises en scènes gentillettes et distrayantes qui n'apporte rien qu'un petit loisir de lecteur aussitôt oublié.
Jean-Pierre Petit n'est pas un "ex-physicien reconverti dans l'ufologie", c'est un physicien dont les travaux pionniers dans la magnétohydrodynamique ont été inspirés par ce qu'il connaissait de "l'ufologie". Il a sans doute dit des conneries comme cela peut arriver à tout le monde (à part vous qui devez en être exempt), mais ça ne disqualifie pas 50 ans de recherches dans la mécanique des fluides, la physique des plasmas, la cosmologie, les mathématiques ou la magnétohydrodynamique d'un claquement de doigts comme le font tous les bien-pensants sûrs d'eux-mêmes.
Il a sans doute dit des conneries comme cela peut arriver à tout le monde (à part vous qui devez en être exempt)

Voyez vous-même... Il est certain que je dis des conneries, mais en général j'essaie quand même de moins donner dans le baroque!!!!

Extrait de sa fiche wikipedia:

"Il soutient que des gouvernements « terrestres » ont des contacts secrets avec des ethnies extraterrestres qui nous visitent, et spécialement une frange secrète du gouvernement américain. Ce qui aurait amené à un transfert de technologie amenant à la possession massive d'antimatière ; dont le crash de la comète SL9 sur Jupiter en juillet 1994 serait un essai camouflé d'une arme « de fin du monde » de millions de mégatonnes. Ainsi que de la possession de petites boules avec détonateur à antimatière, pouvant faire office de « foreuses à antimatière » pouvant perforer des trous étroits, longs de centaines à des milliers de mètres, dans les roches. Il prétend, en outre, que ces contacts auraient mené à l'exploration humaine secrète du système solaire, qui serait en fait déjà achevée."

Source
Ne raillez pas, Mr Patella.
Moi non plus, je ne croyais pas aux extraterrestres, jusqu'à ce que je découvre ce témoignage.
Sketche de Dieudonné dans lequel il nie la Shoah à 1:01 (rires dans la salle)...
Rien de neuf sous le soleil...
C'est possible, d'être à la fois prévisible et drôle? (en dehors du comique de répétition s'entend)
Merci d'avoir pris la peine de visionner ce sketch, qui vous fait sans doute prendre la mesure de ma perversité : vous inciter à visionner un sketch de Dieudonné [large]*[/large]... :o)
Je vais sans doute vous étonner, mais je partage une bonne partie des opinions que vous manifestez sur ce forum et je suis surpris comme vous de l'indulgence de Judith Bernard envers l'étrange Monsieur Chouard ...

[large]*[/large]Il est dommage que vous n'ayez relevé dans son sketch que le fait qu'il nie la Shoah[large]**[/large]. Le jour où vous cesserez de prendre au sérieux ce clown iinconséquent, vous et moi serons d'accord à peu près sur tout.
[large]**[/large] Je ne veux pas paraitre pinailleur, mais il n'y est pas question de la Shoah, mais des chambres à gaz .
Il est dommage que vous n'ayez relevé dans son sketch que le fait qu'il nie la Shoah

"Comique" orienté sur les Juifs ou "les élites"
-Nie les chambres a gaz à 1:01
-Il fait une blague pas drôle sur Villejuif à 2 min 30
-"L'Euro c'est du papier. Si ca se trouve on s'est fait baiser aussi" = chute du sketch...

Comique écrit: L'écriture est indigente.
-->Imaginer que les extraterrestres passent un coup de téléphone (la salle rit)
-->La soucoupe volante qui marche forcément au sans plomb aurait pu me faire sourire si elle n'était pas entourée d'autant d'inepties
-->Comme Raël? Non moi c'est la réalité, c'est pas pour baiser les gonzesses (la salle applaudit)
-->Sur Jupiton ils n'ont qu'un seul testicule, c'est pour ca ils sont très sensibles (la salle rit)
-->Je vais pas payer mes impots en cestrelles (c'est drôle?)


Gimmicks:
Dieudonné fait surtout rire avec des gimmicks (comme beaucoup de comiques de stand-up que les télespectateurs de TF1 affectionnent).
exemples de gimmicks:
-Excés violents d'autorité (déja vu dans la fine équipe du 11 ou dans le chef de chantier (avec Elie). A l'époque je trouvais cela drôle, mais un gag aussi sommaire, au bout de la 250ème fois ...)
-->"ferme là" (qu'il doit répéter à peu près 50 fois en 1h30 (à la 50ème, la salle rit toujours... Ca la regarde!)
-->"calme-toi calme-toi"
-->"t'occupe pas de ca"
-->"ecoute moi ecoute moi"
-->"tu me casses les couilles"
-le "pffffffitttttt disparu" à 2min et à 5'50 (il le replaque de sketche en sketche (cf sourcils du mec en chimiothérapie dans le sketch sur le cancer)
-"là ca l'a pas fait marrer" (il l'a au moins déjà sorti dans le sketch le garagiste il y a plusieurs années)
-idem le bloubloubloubloublou à 3'35, 4'42, 6'40 recasé de sketche en sketche (il aurait tort de se priver, les gens continuent de rire...)

Et les fans répètent en boucle que ce mec fait de la qualité?? Une histoire de gogos, à mon avis...
Sans compter qu'il est quand même difficile de ne pas prendre au sérieux un des outils d'approvisionnements de la fachosphère... Le circuit c'est Dieudo (IamDieudo)--> Soral (e&r) --> Edouard Drumont et autres joyeusetés (kontrekulture... Pour ceux qui savent lire).
Ouh! Là!
Je crains que nous ne nous éloignions un peu du sujet ...
Pour le coup, je vous dirais qu'outre Dieudonné, c'est à présent Julot Iglézias que vous prenez trop au au sérieux.
Mon allusion au sketch de Dieudo sur les Ovni était juste une taquinerie de ma part. Outre la fonction asticotatoire, il me paraissait opportun parce qu'il ridiculise les partisans de l'existence des extra-terrestres.
Il y a beaucoup de vrai dans votre analyse de ce sketch plein de gimmicks et de facilités. Mais ne peut-on pas en dire autant de la plupart des sketches de la plupart des humoristes, y compris ceux qu'on place habituellement dans la catégorie supérieure ?
Vous allez me donner des remords de vous avoir fait perdre votre temps, que vous auriez pu mieux utiliser, par exemple en analysant les âneries proférées par ce brave Etienne Chouard [large]*[/large](attention, ce n'est pas une injonction, même pas une suggestion. Ne me prenez pas au mot...)

[large]*[/large] Le parallèle peut paraitre osé, mais Dieudonné et Etienne Chouard ont en commun de devoir leur existence médiatique au fait qu'un certain public a besoin de rêver et de se trouver des héros qui leur disent ce qu'ils ont envie d'entendre.. De ces deux clowns, Chouard me parait le plus dangereux parce qu'il se prend réellement au sérieux.
Il y a beaucoup de vrai dans votre analyse de ce sketch plein de gimmicks et de facilités. Mais ne peut-on pas en dire autant de la plupart des sketches de la plupart des humoristes, y compris ceux qu'on place habituellement dans la catégorie supérieure ?

Bien sûr que si! Mais doit-on vraiment perdre son temps à les regarder?

Vous allez me donner des remords de vous avoir fait perdre votre temps

Si j'ai pris le temps de le faire, c'est que j'ai pu le faire rapidement sur ce sketche de 9 minutes et quelques, et aussi que j'ai jugé intéressant de décortiquer les processus à l'oeuvre dans ce sketch que j'ai jugé assez représentatif de l'humour dieudonnesque dans sa globalité. D'autant que le discours "Dieudonné est techniquement le meilleur humoriste de France" est assez présent chez nombre d'esprits égarés, qui ne se rendent pas compte qu'il sont juste en train de regarder une sorte de Mimie Mathy underground!

que vous auriez pu mieux utiliser, par exemple en analysant les âneries proférées par ce brave Etienne Chouard *(attention, ce n'est pas une injonction, même pas une suggestion. Ne me prenez pas au mot...)

Je l'ai déja fait ici il y a un peu plus d'un an. Quand je relis cela, je rougis en réalisant la connerie de certains propos que j'ai tenus (j'adhérais encore un peu trop à l'idéologie chouardienne au moment où je l'ai fait, mais j'estime que les critiques méthodologiques que j'ai faites à EC restent valides)

Le parallèle peut paraitre osé, mais Dieudonné et Etienne Chouard ont en commun de devoir leur existence médiatique au fait qu'un certain public a besoin de rêver et de se trouver des héros qui leur disent ce qu'ils ont envie d'entendre.. De ces deux clowns, Chouard me parait le plus dangereux parce qu'il se prend réellement au sérieux.

Le parallèle que vous faites ne me parait pas du tout exagéré. Pour moi, il est clair qu'il existe une filiation entre les rhétoriques conspirationnistes (chouardo-soraliennes), certaines rhétoriques d'ultra-gauche neuneu (je ne considère pas encore complètement que c'est un pléonasme mais cela pourrait arriver bientôt...). C'est la rhétorique (notamment michéenne) du "Nous" contre "Ils", des "Gentils" contre les "Méchants", des "pauvres petites gens qui ont la common decency et qui se font baiser" par "les banquiers (+/-sionistes voire juifs) qui exploitent le troupeau en fumant leurs gros cigares". Je ne suis pas du tout en train de dire qu'il n'est pas licite d'oeuvrer pour une amélioration du niveau de vie des classes les plus défavorisées de la population, mais ca n'est pas en agitant de façon catastrophiste le chiffon rouge devant des personnes qui n'ont pas les moyens méthodologiques et intellectuels. d'avoir une représentation élaborée de la réalité qu'on oeuvrera pour le bienfait de la société, à mon avis...

Tout cela se doublant d'une idéologie visqueuse qui affirme que la démocratie c'est forcément bien parce que le peuple est forcément bon et honnête, d'un relativisme post-moderne qui veut que tous les avis se valent, forcément, et qu'affirmer le contraire c'est le début du fachisme...

Tout cela en surfant sur les pires avatars de la société de consommation, à coup de films d'inspiration hollywoodienne (montages putassiers (cf les montages de vidéos complotistes, cf le culte du "seul contre tous" cher à nos dissidents de la souris et du clavier)), de la loi de l'audimat ("si Dieudonné, Chouard, Soral ou Meyssan font de tels scores YouTube, c'est que ce qu'ils disent est forcément intéressant" (ben voyons! Un peu comme Steevy Boulay dans loft story)

Bref, définitivement une histoire de gogos...
Je n'ai aucune preuve que ce sont des conneries, ce n'est pas juste parce que vous pensez que ufo=foutaises=profond mépris que c'est vrai. J'ai eu deux expériences très rapprochées (- de 20m) de ce genre de phénomènes - en présence d'autres personnes - ce qui me permet de dire que probablement que nous ne connaissons pas vraiment le monde dans lequel nous vivons.

Dans un autre genre "d'illuminé", il y a le commandant Jean-gabriel Greslé, ancien pilote USAF et ancien commandant Air France qui publie un livre de documents déclassifiés des archives présidentielles US, un de ceux-ci est une lettre de Roosevelt à George Marshall qui dit ceci (extrait):

"Je suis d'accord avec la proposition de recommandation avancée par le docteur Bush et le professeur Einstein pour qu'un programme séparé soit mis en oeuvre dès que possible. Je suis aussi d'accord pour que l'application du savoir-faire non-terrestre dans le domaine de l'énergie atomique soit utilisée afin de perfectionner les armes de guerre supérieures qui permettront de réaliser la défaite complète de l'Allemagne et du Japon."

Vous avez aussi ces nombreux témoignages de militaires US devant le National Press Club (c'est pas vraiment une vague officine complotiste) relatant les nombreux survols d'ufo sur des sites nucléaires US: http://www.youtube.com/watch?v=SFs_YOysiD4

En résumé, ce n'est pas parce que vous n'y croyez pas que sa "santé mentale est compromise", respectez ceux qui pensent différemment de vous, merci beaucoup.
"La perte de rigueur des enseignements scientifiques, signalée par nos plus grands mathématiciens, a rendu poreuse la frontière du savoir et du croire. Cette rupture peut faire craindre la naissance de générations en qui l'esprit critique aura été remplacé par une adhésion vague à la "tolérance"

Danièle Sallenave
Voilà. Bien. Sortez votre dictionnaire de citations pour vous donner une contenance si vous voulez, cela ne vous aurorise toujours pas à juger de la santé mentale de quelqu'un sur la base de sujets dont probablement vous ne connaissez rien.

Bonne soirée.
Bonne soirée à vous.

Je ne vous ferai pas l'affront de vous conseiller de recouvrir toutes vos surfaces vitrées de papier aluminium pour éviter tout risque d'enlèvement extraterrestre. J'imagine que vous connaissez déjà toutes les règles élémentaires de sécurité.

Good night and good luck!
Le sarcasme, c'est ce qui reste quand on n'a rien à dire.
Vous n'avez pas tort: Face à quelqu'un qui ne trouve rien à redire à la citation de JPP que j'ai reproduite ici, je suis complètement désarmé.
Désolé...
C'est pas grave, à vrai dire je crois qu'on n'a rien en commun, je comprends que vous sentiez peut-être devoir en faire des tonnes pour faire oublier votre pro-soralisme débridé d'avant, et à vrai dire je ne vous prends pas tellement au sérieux pour cette raison. Désolé aussi.
à vrai dire je ne vous prends pas tellement au sérieux

Vous devriez, car je viens de Pluton
Ne me dites rien: vous êtes venu en girouette spatiale.
Vous parlez de méthodologie, brandissez haut l'étendard de la rigueur, mais vos condamnations reposent sur un argument fallacieux tristement ad hominem : vous discréditez le personnage en entier parce qu'il a exprimé son intérêt pour des positions tenues par des gens qui par ailleurs ont dit des bêtises, sans vous occuper de savoir ce que Chouard trouve intéressant dans ces positions.
De plus, Chouard s'expose beaucoup, parle beaucoup et donc forcément parfois, dit des conneries, comme nous tous. Faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Chouard m'a apporté à moi comme à de nombreux autres ses idées très intéressante sur la constitution, le tirage au sors. J'ai grâce à lui enrichi mon regard sur nos institutions ou les institutions européennes par exemple, comme Guillemin m'a permis d'avoir un autre regard sur certains épisodes de l'histoire, et m'a appris à avoir une approche beaucoup plus sociale et politique de l'histoire en général.
Le caractère passionné de ces deux là les faits verser parfois dans quelques excès. En tant qu'homme, je les prends néanmoins en entier, et dans ce qu'ils disent, je m'arrange, je prends les bouts qui m'intéressent.
Mais bon, j'imagine que pour vous mes propos sont discrédités d'office, puisque j'ai exprimé mon intérêt pour quelqu'un qui a exprimé son intérêt pour quelqu'un qui croit aux extra-terrestres...
S'il vous plaît, Judith, utilisez des guillemets pour évoquer ces supposés "Antifas". Qui, sur bien des points rejoignent les "anticonspirationnistes", eux-mêmes fort proches des "néo-cons" américains. Tellement proches qu'on peut certainement parler d'infiltration ou - au minimum - d'instrumentalisation.
Vous avez raison, Constant. Je tâcherai de les utiliser à l'avenir.
J'aime beaucoup cette série, combien d'épisodes va-t-elle comporter à terme ?
Il y a un plan ou c'est open ?
Je ne suis pas d'accord avec le fait de séparer les conférences d'Henri Guillemin, des moments de communion ou des spectacles.

Pour ce qui est de la communion, moi qui ai déjà était dans un stade de foot ou de rugby, je m'interroge sur la différence du "niveau" de communion ressenti avec quelques dizaines de milliers de spectateurs par rapport à celle ressentie face à ce vieux monsieur qui parle dans mon ordi un langage qui me touche bien plus. Si communier c'est se sentir proche, faut il pour autant était proche dans l'espace, et dans le temps en l’occurrence.

Pour ce qui est du spectacle, il me semble que les conférences de Guillemin sont pensées pour être plus que des conférences. Le ton, le discours, la conclusion... Je pense que Guillemin ne se contentait pas de lire un discours, mais cherchait aussi à l'habiter et à faire partager une émotion. Je ne vois donc pas la différence que l'on pourrait faire avec un spectacle.
Merci Judith, beau texte, intéressant.
Cependant, deux "critiques" de fond :
- dans le "on", on perçoit plutôt le "je". Il me semble que vous décrivez votre expérience personnelle du numérique, pas un "on" généralisant. Par exemple, quand vous dîtes "Pour tout ce qui est artistique l’écran numérique est une source d’information – pas tellement de consommation", vous passez sous silence les séries, visionnées ("consommées") massivement derrière un écran d'ordi, et qui sont, du moins pour certaines, de véritables "créations" dramatiques (je ne sais pas si on peut parler d'"Art"). Plus généralement encore, le cinéma est aujourd'hui "consommé" massivement via des plateformes de streaming, ce qui met en question la diffusion de cet Art (pour le coup) et sa perception (combien de personnes ne vont plus au "cinéma" et se contentent de cette image cradée ?).
- vous ne répondez pas trop à la question de Luc le Vaillant. Moi ce qui me frappe aujourd'hui, c'est que le "filtre" numérique est individualiste (MON réseau social) et qu'il met en jeu la question du "vivre ensemble", l'existence d'une culture partagée. A la machine à café, on ne parle plus, je crois, de la l'émission de télé vue la veille, mais plutôt de la dernière série téléchargée (mais que l'interlocuteur n'a vu ou ne verra pas forcément, il fera son choix dans la multitude des propositions "personnalisées" qu'il aura sous la main). L'Art "vivant", la rencontre, le rendez-vous autour d'une "scène" sont effectivement des réponses effectives à ce risque de perte du lien. Mais on ne vit pas tous à Paris (je visionne et j'écoute des concerts sur Arte Live Web...) et il me semble qu'une grande part des "pratiques culturelles" sont aujourd'hui réalisées seul, devant son ordi.
J'ai ouvert toutes les portes... personne. Même celles des placards... rien. J'ai cherché dans les moindres recoin de ma pourtant petite maison. Absolument personne... c'est pas possible ! Et pourtant, j'en suis sûr, et j'en ai enfin la preuve puisque je viens de le lire, là, ici, dans ce texte, point par point et preuve à l'appui : Judith habite chez moi. M'en doutais. M'en suis pourtant pas aperçu. Bizarre.
L'art consiste à être pleinement présent. Pas à tweeter tout en actualisant son profil facebook pendant qu'on recoit des SMS, la tv en arrière plan. Le numérique est bien que lorsqu'il est bien utilisé et à bon escient. Twitter et Facebook, ce n'est pas du journalisme, c'est leur plus grand ennemi. l'actualité n'a jamais été que tel ou tel personne a fait telle sortie sur Twitter.

Prendre le temps de vivre. Voila ce que le numérique mal utilisé nous empêche de faire. Parce que si l'on prendre le temps de vivre, on prend le temps de penser. Et de se demander si tout cela fait sens. Et de constater que notre société consommatrice n'a pas de sens. A part celui de nous exploiter tous pour le profit de quelques uns.
Deux thèses, hélas, habitent mon intellect. Celle du numérique comme aventure, au sens du déracinement. Les racines seraient le mal, la Technique apatride le remède libérateur. Et celle de la Technique comme infiniment plus vieille qu'on ne le croit, comme éradication de tout avenir.

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