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Non-mixité : Océanerosemarie sèche les pleurs des hommes blancs

Les "ouin ouin" ? Ces hommes blancs, si malheureux de ne pas être invités, au festival afroféministe nyansapo, et qui crient au racisme anti-blancs. Pour s'adresser à eux, et tenter de leur expliquer leur infortune, Océanerosemarie leur offre une parabole : le pot de départ de Fatou, femme de ménage noire partant en retraite.

Derniers commentaires

Citons Baudelaire – excusez du peu –, qui écrit dans son Salon de 1846, que la critique, « pour être juste [...] doit être partiale, passionnée, politique, c'est-à-dire faite à un point de vue exclusif, mais au point de vue qui ouvre le plus d'horizons ».

Nous y sommes très exactement. Un immense bravo pour ces chroniques de salut public, que j'attends et savoure avec délectation, même et surtout si ça saigne. Océanerosemarise, vous vous êtes surpassée avec les "Ouin-Ouin", que vous érigez pour ainsi dire en catégorie sociologique, mais oui ! Cela dit, je m'en voudrais de vous mettre la pression ;–)

Avec tous mes remerciements, un du fan club (puisque la preuve est faite qu'il existe des clubs intelligents, bien que Stendhal écrive : "Dans tous les partis, plus un homme a d'esprit, moins il est de son parti.")

B.Vibert

PS : en vertu de ce qui précède, et parce que nous ne sommes pas des gens manichéens, il sera beaucoup pardonné à Baudelaire dans ces propos sur les femmes, etc. J'espère qu' Océanerosemarie le concédera.
Questions : y laisse-t-on rentrer les personnes atteint d'albinissme ? Pour les métisses, à partir de combien de pourcentage d'adn "noir" y accède-t-on? Je peux mettre mon ébènomètre à disposition si besoin.
Chaque intervention d' Océanerosemarie me place devant cette cuisante interrogation : comment se fait-ce que les militants de gauche ont si rarement son sens de l'humour qui pourtant devrait les définir ?
Pardon, je ne savais pas que j'étais dominante - en tant que blanche cisgenre, quelle indécence mon dieu ! - et que par conséquent je n'ai plus le droit que de fermer ma gueule, me flageller jusqu'à la fin de ma vie en demandant pardon pour mes privilèges indus, verser des réparations aux descendants d'esclaves sur douze mille générations et me rouler dans le caca pour montrer à quel point j'ai conscience de la honte qui devrait m'accabler.

Pathétique chronique, sous les atours d'un pseudo intellectualisme auto satisfait.

De tonnes de femmes de toutes couleurs et conditions sont également fort agacées, pour ne pas dire ahuries, par la dimension strictement communautaire de certaines des réunions de Nyansapo. D'autres sont également estomaquées par ce ridicule miroir aux alouettes que constitue la notion même d'"afroféminisme", dont il y aurait beaucoup à dire, ou comment essentialiser tout en prétendant lutter contre l'essentialisation.

Mais les militants de la domination ne sont pas à une contradiction prêt n'est-ce pas.

Bon sinon c'est toujours aussi pas drôle du tout, et toujours absurdement moralisateur. Un petit côté curé pasteur très casse couilles quoi.
Chère Rosemarie, votre vidéo est interdite sous Android. Racisme ?
Manifestement Oceanerosemarie n'a pas assisté ni écouté le débat entre Pulvar et Delphy.
Ce qui sera intéressant à suivre c'est si c'est efficace.

Efficace c'est à dire, si la com de leur action marche : nous sommes dominé(e)s, allons dans la capitale au cœur de la domination, proclamons nous dominé(e)s et proclamons notre besoin d'espace sans dominant et les dominants ne pourront pas nous empêcher.

Surprise il y a des réactions. Ça fait de la reprise dans les médias et du buzz. Est ce que ça va aider les dominé(e)s à être moins dominé(e)s ? je l'espère, on verra.

Ce que je trouve intéressant, c'est la dissonance cognitive : Les dominants en échec de contrôler la parole des dominé(e)s qui déclarent faire comment ils/elles l'entendent publiquement en tant que dominé(e)s.

Je me demande si ce n'est pas ce paradoxe qui génère le plus de réactions.
Très bonne chronique sur les ouin-ouins. C'est une majorité dont personne ne parle et qui pourtant souffre.
car absolument contre productive.

Moi ca me fait rire (pour de vrai), car je suis blanc, mâle et de plus en plus conservateur (et assez cynique aussi).

Mais ca me fait un peu de peine que l'"excellence" française se vautre, en retard (au moins 10 ans), dans ce qui a produit ailleurs, en association avec la paupérisation massive de la classe moyenne, un phénomène comme Trump.

Quand à Océane, petite Solanas de pacotille, vous avez un fort joli petit nez en trompette. C'est plaisant. Continuez.
Un des mérites, et pas des moindres, de cette chronique, est de faire sortir les ouin ouin du bois. Je suis un peu effarée par leur nombre et leurs arguments. Et leur... dominance, assumée et niée à la fois.

Sur la question de la dominance: il ne suffit pas de se revendiquer, de se sentir, de se proclamer non-dominant pour ne pas l'être. La qualité de dominant peut fort bien t'être attribuée de l'extérieur, sans même que tu t'en doutes. Exemple: tu présentes un dossier pour louer un appart. Il est retenu. Tu ne sauras jamais combien d'autres dossiers moins blancs, moins friqués, moins dominants que le tien ont été refoulés pour te laisser le champ libre. Idem pour une candidature. Autre exemple: tu n'es jamais contrôlé par la police, pourquoi le serais-tu, tu ne fais rien de mal, tu n'as pas "l'air" d'un délinquant. Tu ne sauras jamais (et même tu refuses de croire, mais là tu es déjà un peu complice de la chose) qu'un môme de 15 ans peut être plusieurs fois contrôlé, retenu, moqué -brutalisé?- qu'il peut partir en courant juste pour avoir voulu éviter ça, et du coup avoir les pires ennuis. Or, ce qu'on vit prime sur ce qu'on "sait", même avec un grand souci de rester informé et attentif. Voir quelqu'un se faire tabasser fait mal (si on a un minimum d'humanité), mais incomparablement moins mal que d'être tabassé soi-même.

Arrêtons de faire la morale à ceux et celles qui essaient de réfléchir ensemble pour changer leur "destin" et ne considérons pas comme symétriques les deux situations, un blanc qui se fait traiter de sale blanc vit quelque chose de désagréable, certes, mais nettement moins humiliant que ce que vit un nègre qui se fait traiter de sale nègre.
"Cette video n est pas visible sur androïd"
Pourquoi ? Avant ca marchait ! Ou ca me proposait de voir sur daylimotion. Que faire ?
Merci pour l'émission.
Il me semble que si on rappelle deux principes simples, c'est à dire la liberté d'association (et donc de se réunir avec qui on veut et dire ce qu'on veut dans l'espace privé) et la non discrimination dans l'espace public, on s'épargne a peu près 90% de cette polémique, non ? A part l'ambiguïté du concept de "festival" incluant des "ateliers non mixtes"; qui autorise des postures divergentes (mais siiiii c'est "public" puisque c'est dans un festival /mais nooooon c'est "privé" puisque ce sont des séquences identifiées et balisées) et permet à chacun de mettre son huile sur le feu : les organisateurs qui ne sont pas nés de la dernière pluie et qui se sont fait une pub génialement efficace à peu de frais, et les néo-réacs zemmouriens et apparentés qui vont en tartiner les pages de leur prochain recueil de chroniques.
Je ne les mets évidemment pas sur le même plan sur le fond (du fait de ma détestation des seconds), mais pour une raison ponctuelle qui cristallise mon amertume : au final, le seul devant lequel tout ce petit monde se prosterne de bon coeur, et dont tout ce petit monde cherche la caisse de résonance, c'est le Spectacle. Plus fort que le capitalisme, plus fort que le patriarcat, c'est toujours lui qui gagne et perso c'est cela qui m'écoeure.
Je ne comprends pas du tout comment on en arrive à de telles discussions, et à voir des gens invoquer des motifs qui me paraissent complètement disproportionnés ( la laïcité, la république...) : des groupes de lutte ou de parole réservés à certaines catégories de population, il y en a partout tout le temps.

A titre perso : en raison d'une pathologie, j'ai fait partie de groupes de rencontres où nous n'étions qu'entre personnes porteuses de cette pathologie, et de ces rencontres est née une association dont aucun membre ne peut ne pas être porteur de la pathologie, et les groupes de parole ou les ateliers ne sont pas ouverts. Et dans les revendications de cette association il y a des revendications de certains droits qui ne pourront être acquis que par la modification de certains articles de loi. Je n'ai jamais entendu personne trouver cela scandaleux, et moi-même je trouve ça normal.

Côté boulot : dans nos réunions syndicales, nos supérieurs hiérarchiques ne sont ni conviés ni bienvenus. Je n'ai jamais vu un seul tenter de venir, mais je ne crois pas une seconde qu'on le laisserait assister à nos discussions.

Mes parents, lorsqu'ils étaient en activité ( y'a longtemps, certes) faisaient partie du "mouvement des cadres chrétiens" : et bein figurez-vous que ce n'est que pour les cadres et que pour les chrétiens. Un ouvrier bouddhiste, un artisan athée, un pdg musulman n'avaient pas leur place. Faut interdire ça aussi ?
En tête des blancs dominants, il y a notre président et ses plaisanteries douteuses. Comment a-t-il osé ?
Y'a des commentaires vraiment ouin-ouin !
"Les blancs sont tous des dominants, et si j'ai bien suivi votre chronique, ils sont tous PDG, ont des yachts, et se payent des parachutes dorés. Et les noirs, arabes ou asiatiques sont tous des dominés, ouvriers ou femme de ménage! "

C'est quand même énorme d'écrire ça alors que la chroniqueuse prend bien le soin de préciser que non, justement, ce n'est pas ce qu'elle dit :
"Les femmes de ménage sont toutes noires, mais les noires ne sont pas toutes femmes de ménage" et de citer ses amies profs qui se font prendre pour des femmes de ménage quand elles vont dans des colloques.

De l'art de ne regarder que les deux première minutes d'une chronique, (ou de ne rien comprendre, ou enfin d'être d'une mauvais foi sans nom), et d'en conclure que la gauche est morte.
Hé bien, si la gauche c'est des gens qui pensent comme vous, Cher Ouin ouin en chef, sachez que je ne verserai pas de larmes sur sa mort ;-) et attends avec impatience sa renaissance avec plus de femmes, plus de noirs, et plus de gens qui ne confondent pas réflexion et amour-propre, dedans.
Pour info il y a eu il y a quelques mois un très bon numéro de la revue Silence qui parlait de ces questions délicates de domination à l'intérieur des luttes sociales. Ou comment même sans le vouloir souvent les hommes prennent la place de dominants dans les groupes féministes, de même les blancs dans les groupes de lutte anti-raciste ... et montrait toute la difficulté qu'il y a à tenir une position juste, avec différentes tentatives, dont celle de faire des réunions féministes interdites aux hommes, tout en sachant que cela risque d'attirer les hurlements des mâles vexés ...
La question est particulièrement délicate, et mérite de réfléchir à deux fois, de se documenter, de confronter différents points de vue, de lire ou d'écouter les témoignages de personnes discriminées, avant de traiter ces femmes noires de racistes anti-blanc tout en se proclamant de gauche ...
Comme mon orgueil n'aime pas se faire dire que je ne comprend rien ou que je suis d'une mauvaise fois totale, je reprend l'argumentation. Et comme je crois en la démocratie, c'est-à-dire en l'échange raisonné d'arguments et non pas dans l'invective, comme on peut en lire un peu trop sur les forums et sur internet en général, je vais tenter d'expliciter mon point de vu avec le plus de retenue possible. Car après tout mon point de vue n'est certes qu'un point de vue, mais ce n'est pas parce qu'on exprime une opinion contraire à celle d'une gauche essentialiste dans laquelle je ne me reconnais pas (et qui n'a pas percé si on se réfère aux résultats Hamoniens de la dernière présidentielle ) qu'il faut tout de suite me classer dans les suppôts de Satan. De grâce, un peu de nuance!!!
C'est vrai, Oceanerosemarie ne dit pas que toutes les femmes noires sont femmes de ménages et qu'elle a des copines qui sont également prof. Ca tombe bien, c'est aussi mon cas. Par contre elle dit bien "toutes les femmes de ménage sont noires", comme s'il y avait une volonté "des blancs", pris comme un ensemble, d'enfermer les noirs dans une position subalterne socialement et de leur réserver les postes les plus dévalorisées socialement. Comme à dire donc que la question sociale est une question raciale, ce qui est à la fois à mes yeux une faute morale et une erreur tragique.
Car la réalité est SOCIALE, et ensuite des entrepreneurs IDENTITAIRES tentent de capter à eux ce social en l'ethnicisant, pour se créer une place sociale. On est donc dans le domaine discursif, et qui est performatif: à force de dire que la société se construit sur des critères raciaux, ce que l'extrême droite ne contesterait pas soit dit au passage, on peut finir par retrancher en effet les gens sur ce type de critères et aboutir au cauchemar d'un monde où les membres d'une société seraient sommer de se définir à un groupe ethnique. Et c'est une horreur.
La réalité est sociale. Dans le collège où je travaille, les femmes de ménages qui sont objectivement dans une position subalterne, qui commencent à 6heures du matin alors que les enseignants commencent au pire à 8h30 ne sont pas toutes noires, loin de là. Et avant d'écouter cette chronique et d'écrire sur ce forum, je ne m'étais même pas posé la question. JE ne vais même pas dire combien il y a "de blanches", de "noires" ou "d'arabes" parmi elles, parce que je ne les ai jamais vues ainsi, et pour les connaître bien je crois pouvoir dire qu'elles ne se définiraient pas d'abord par ce critère. Ce sont du "personnel de service", dont les problématiques sont communes, malgré la différence de pigmentation. Et si elles souhaitent se réunir entre elles, pour parler de leurs problèmes en commun de travail, comme les femmes de ménages qu'imagine Océanerosemarie qui veulent parler des problèmes de détergeant, de poids des sacs à porter etc, il n'y a aucun problème, car elles se réunissent sur une problématique sociale qui leur est commune, et qui effectivement n'est pas la mienne. Qu'elles ne me convient pas n'est pas choquant. Mais si certaines d'entre elles, qui ont les mêmes conditions de travail, se réunissent pour dire que "seules les noires", ou "seules les arabes" ou "seules les blanches" sont appelées à discuter des problèmes qu'elles rencontrent, alors là oui, ça devient excessivement choquant, parce que, comme disait Sartre, "quand j'agis, je choisis l'humanité", et l'humanité qui serait choisie sur des critères de couleur, en niant du coup le social, même chez des dominés, légitime une vision du monde racialisée et essentialisée qu'on prétend pourtant combattre. Non en fait ce qu'il y a de pire, ce ne serait pas que des groupes dominés en se trompant choisissent des modes d'actions que je trouve dommageable. Ce que je trouve inexcusable, c'est que des personnes éclairées, instruites etc légitiment ce type de vision folle du monde.
Et moi qui suis, par mes origines personnelles, par ma famille , tant du côté de mes parents que de celle que j'ai construite avec mon épouse, relié aux deux côtés de la Méditerranée et reliés à des gens qui ne faisaient pas partis des dominants, bien que blanc pour une partie d'entre eux et arabes pour l'autre, je me sens perdu quand je lis ou entend le type de propos proposés par Océane. Car la majorité des gens en position socialement inférieure sont souvent des immigrés, quelque soit leur couleur, et du coup il y a objectivement plus de personnes de couleurs dans leurs rangs, mais ce n'est pas liés à une volonté ethniciste.
Et le grand mérite du parti communiste dans ses heures glorieuses était précisément de voir dans ces ouvriers immigrés des ouvriers, et non des noirs ou des arabes ou des asiatiques ou des italiens ou que sais-je, et contribuant du coup à les faire se sentir français.
Et oui, cette gauche est morte chez certains, et la gauche multiculturelle, en parcellisant par l'ethnique le social le divise, faisant le jeu des vrais dominants! C'est beau
Brillante Océane sur cette émission. Cependant, très peu d'hommes blancs à part quelques militants ou journalistes seraient venus à ce festival s'ils avaient été admis mais il n'était pas utile d'afficher formellement une interdiction. Car cette position formelle devient alors symbolique et réveille à contre-emploi la part raciste et mysogine de beaucoup d'hommes blancs qui n'attendent que ça pour hurler en meute.
Quel est le bénéfice pour la cause afro-feministe à lancer ce type d'interdiction sauf un buzz négatif ?
Il me semble qu'elle se renforcerait en n'imitant pas les pratiques identitaires du camp des dominants blancs.

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J'ai encore la nausée de la médiocrité de cette vidéo "humoristique". Pour justifier l'injustifiable, on désigne les militants laïcs comme des pleureurs jaloux. Mais qui est la bobo blanche parisienne qui ne voit la vie que sous le prisme de la race et de sa capitale? Il n'y a que des prolos noirs en France? Il y a un complot blanc pour maintenir les "racisés" dans leur situation? Une lecture sociale plutôt que raciale de la situation fait de nous d'affreux racistes?
Oui je pleure aujourd'hui, je fais mon ouin ouin mais pas pour ces réunions antiracistes racistes. Je pleure de la bêtise d'une partie de plus en plus importante de la gauche qui justifie par tous les moyens le replis communautaire et la fracturation de notre République. Quand vous et le PIR auront remporter cette bataille idéologique, plus rien ne pourra repousser. Plus aucun mouvement social ou progrès humain universel ne pourra être accompli puisqu'il sera toujours supposé être au service d'une prétendue race. La stratégie du chaos.
Ce genre d’éditorial humoristique hors plateau sans nuance et sans contradiction me fait me poser la question de mon réabonnement à ASI...
Elle est cool ta chronique Océane. Écoute pas les ouin-ouin.

Se sentir obligé d'écrire un tel message de soutien sur @si, putain y'a encore du boulot.
6 minutes de défense des travailleuses racisées par une membre de la bourgeoisie blanche : dites-moi, le whiterrupting néocolonial a la super pêche, ici #reductioadabsurdum
Désolé Océanerosemarie, mais je trouve la position de Axelle Jah Njiké bien plus ouverte et sage que la vôtre. Répondre au racisme et à l'ostracisme par les mêmes maux ne me semble pas être la preuve d'une grande souplesse intellectuelle.

À lire sur Causette :
Causette s'en mêle
Merci Océanerosemarie.
Mais je crois que les ouin-ouin ne peuvent pas comprendre qu'ils sont des ouin-ouin.
Les hommes blancs ne peuvent pas non plus comprendre ce que vivent spécifiquement les femmes noires.
Ils ne sont pas équipés pour ça : il faut être capable d'empathie.
Oui je généralise abusivement, et je n'ai même pas honte.
J'ai pris mon courage à deux mains et je suis allé jusqu'au bout de la chronique d'Océanerosemarie et je n'ai pas été déçu. C'est lamentable et affligeant mais pas du tout surprenant de la part d'une personnalité qui a défilé en 2015 aux côtés du Parti des Indigènes de la République (PIR) et trouve très sympathique le CCIF, vitrine respectable des Frères Musulmans. Océanerosemarie est en réalité l'archétype de cette frange d'extrême gauche qui, au nom de l'antiracisme, en est arrivée à tourner le dos aux combats universalistes, républicains et laïques, qui ne sont, à leurs yeux, que des outils d'oppression de la classe dominante. En résumé, la diversité plutôt que l'égalité, le multiculturalisme plutôt que la République laïque et le communautarisme plutôt que l'universalisme. Exactement les arguments que nous assènent les bien-pensants de l'antiracisme à dimension variable, qui fustigent les signes d'oppression religieuse, patriarcale et sexiste dans les beaux quartiers mais les trouvent finalement très acceptables quand ils s'abattent sur les pauvres "racisés" et les femmes des quartiers populaires, notamment celles qui se font traiter de salopes si elles ont le malheur de porter une jupe trop courte ou refusent de se soumettre aux pressions des grands frères. Les mêmes qui estiment in petto que les Charlie ils l'ont quand même bien cherché, non ?

Mais ouvrez donc les yeux, le festival afroféministe et ses pratiques douteuses n'est que la continuité de ce discours prétendument anti-raciste du PIR et de sa passionaria Houria Bouteldja qui, dans son dernier brulot essentialise le blanc comme ontologiquement dominateur et raciste et nous explique sans sourciller que dans la culture "indigène" (en gros les Français de tradition musulmane avec une couleur de peau un peu plus foncée que la moyenne), les homosexuels n'ont pas droit de cité, que les hommes ont le devoir d'être virils et que les violences faites aux femmes entre "indigènes" les regardent et sont normales. Sans parler de son antisémitisme ripoliné en anti-sionnisme (le même que celui Dieudonné et Soral) et de son mépris pour les mariages mixtes. Bref tous les ingrédients du racisme le plus abominable : homophobie, sexisme, oppression patriarcale et communautarisme. Pour ceux qui penseraient que je délire, allez lire sans quelques pages du vomitif les Blancs, les Juifs et nous.

Le fait est que nous vivons une période extrêmement trouble, une crise au sens gramscien du terme, "cet inter-règne où apparaissent les phénomènes morbides les plus divers" : le PIR, le CCIF, le Front National, Egalité et Reconciliation, Riposte laïque... Et où une partie de la gauche antiraciste, au nom d'une culpabilité post-coloniale, en arrive à défendre des formes de racisme tout aussi insupportable et deviennent les alliés utiles des groupes religieux, souvent financés par les très tolérantes Monarchies du Golfe, qui prospèrent sur l'abandon des quartiers populaires par les pouvoirs publics pour créer un choc des communautés réelles ou supposées. Et qui font pression pour que l'on cède sur les revendications communautaristes, que ce soit à l'école ou dans la cité. Sans parler du sort réservé aux filles un peu trop libres ou des homosexuels. Mais surtout, sans comprendre qu'ils participent pour bonne part à la montée ininterrompue du Front National et autres groupes identitaires, bien blancs et cathos pour le coup.

Oui, le racisme, la discrimination au faciès et à l'embauche existent dans notre pays et c'est absolument insupportable. Les afro féministes ou "indigènes" du PIR n'ont cependant absolument pas le monopole de l'immigration et du racisme vécu. La France a connu un flot continu de vagues d'immigrations avec leur lot d'humiliations, de difficultés d'intégration et de discriminations. Toutefois notre pays disposait jusqu'à peu d'un extraordinaire joyau : la République et son antienne Liberté, Egalité, Fraternité. Cette République qui faisait de l'école laïque un sanctuaire républicain porté vers l'émancipation idéologique et l'accession à la pleine citoyenneté et où on se battait pour s'élever culturellement et socialement et non pour porter le voile ou la kippa. Pour ma mère, la "macaroni" sicilienne qui ne parlait pa un mot de français et vivait dans la misère sociale et culturelle, la République lui est apparue avec Melle K., son institutrice de CM1 qui a été la première personne qui a su voir en elle autre chose que la sauvage du ghetto rital de sa ville de Moselle et faire d'elle une citoyenne émancipée, rebelle et militante qui a pu s'opposer au modèle sexiste, rétrograde et patriarcal de sa famille affreusement catholique. Non sans se prendre des coups par ailleurs. Des histoires comme celles-ci il en existe des milliers et c'est l'histoire de notre pays. Et son quotidien, c'était moins du racisme parce que sa couleur de peau était blanche ?

Ce n'est donc pas un hasard si j'aime ma patrie républicaine et que je suis devenu un militant laïque. La laïcité, ce n'est pas le rejet de la religion, c'est au contraire la liberté de toutes les consciences, le droit de croire ou de ne pas croire et de vivre dans un société qui ne soit pas morcelée en communautés étanches dans lesquelles le poids des traditions s'imposerait aux individus en fonction de leur naissance. Non, la laïcité ce n'est pas l'interdiction du voile dans la rue. Mais c'est aussi défendre une fille qui souhaiterait pouvoir le retirer sans craindre pour son intégrité physique et morale. Et c'est surtout refuser d'assigner un individu en fonction de sa couleur de peau, sa religion prétendue, et son sexe.

Pour finir, je ferai remarquer à Oceanerosemarie que quand un PDG blanc licencie des centaines de salariés pour délocaliser son usine en Pologne, Pierre, Mamadou et Mohamed sont traités exactement de la même manière et leur différence de couleur de peau disparaît dans ces moments-là comme par enchantement. Et c'est bien là le nœud du problème. Le multiculturalisme que vous défendez est en réalité un contre-feu érigé par le système capitaliste transnational qui trouve dans ce subterfuge les moyens de détourner les citoyens du seul vrai combat qui mérite d'être mené : le combat social et la résistance contre l'oppression néo-libérale. Visiblement, les vrais oppresseurs ont encore de beaux jours devant eux.
N' étant ni femme, ni de couleur particulière, et raisonnablement macho ( J' ai eu une maman, moi aussi... ), j' avoue n' être pas très intéressé par ce sympathique festival, mais bon, j' espère, chère Océane, que vous avez pu trouver une nouvelle femme de ménage...En ces temps d' assistanat social outrancier, c' est pas gagné, pffft!
Carpe diem...
Je ne comprends pas comment en tant que blanche dominante colonialiste privilégiée, Oceanerosemarie s'autorise à avoir un avis sur la question.
A moins que ce soit le seul avis autorisé, on a le droit d'être blanc et d'avoir son avis à partir du moment où on trouve normal l'exclusion raciale des blancs.
Merci de dire en mieux et en drôle ce que j'avais envie de dire sur ce sujet. J'ajouterai juste la disproportion entre ce petit festival et l'écho médiatique délirant. Écho que nous ne faisons d'ailleurs qu'amplifier, mais les ouin-ouin m'ont bien fait rire!
Bravo !
Bravo Océane Marie!
Grosses bises!
Et merci...
Ps: je replacerai le "ouin ouin" :-)
Ici, un témoignage que j'avais déjà apporté sur un autre fil :

prenez une école maternelle dans la région parisienne
le personnel est majoritairement féminin
si les dames sont blanches, ce sont des enseignantes
si elles sont noires ou arabes ce sont des ATSEM

... au point que le jour où une enseignante remplaçante guadeloupéenne est venue dans une classe, les parents ont demandé le soir pourquoi c'était une ATSEM qui s'était occupée de leurs enfants.
Bonjour Océane,

Votre chronique est excellente, pédagogique, drôle et pertinente.

Merci
N'importe quoi, n'importe quoi, n'importe quoi!!!
Les blancs sont tous des dominants, et si j'ai bien suivi votre chronique, ils sont tous PDG, ont des yachts, et se payent des parachutes dorés. Et les noirs, arabes ou asiatiques sont tous des dominés, ouvriers ou femme de ménage!
Merci de m'ouvrir les yeux, ça m'avait échappé, maintenant je comprend mieux le monde dans lequel on vit.
C'est vrai quoi, tous les blancs dominent la planète. Les ouvriers de whirpool qui vont se faire virer? Des ouvriers, donc forcément des noirs. Les femmes de ménages, les assistantes de vie, toutes des noires? Ils vous arrive d'aller dans le périurbain ou le rural profond???? Les mineurs Polonais, Italiens du siècle dernier? Des dominants, forcément, puisque blanc!!!
Et puisque les noirs et arabes suivant votre logique ne sont que des dominés, le roi d'Arabie Saoudite me fait du coup bien pleurer. Le pauvre homme!
Et puisqu'ils n'y a pas de blancs dominés, le seul moteur de l'histoire, c'est donc la lutte des races.
Mais vous rendez-vous compte de l'absurdité de votre propos pseudo-humoristique qui va dans le sens rêvé d'un certain patronat mondialisé: puisque c'est la couleur qui fait les distinguos dans votre logique et non le social, les dominés socialement ne peuvent s'unir pour lutter collectivement, et du coup les dominés blancs seraient nécessairement du côté des dominants blancs du fait d'une communauté de couleur???
Grâce à de grandes trouvailles comme celle-là, grâce à ce type de vision qui inspire une certaine bonne-conscience de gôche on parcellise encore plus la société, et on surajoute à la fracture sociale une fracture mélaninienne (pardon pour le néologisme), qui contribue à maintenir l'ordre social injuste et on empêche le social d'émerger dans le discours, couvert par le différentialisme.
Un certain anti-racisme est devenu fou et contribue à la longue agonie d'une gauche qui a perdu ses repères.
Chroniques désespérantes, et mon désespoir me fait donc faire oin oin (et puis comme je suis blanc, c'est logique, je suis un dominant, et je ne sais que couiner....)
Très bon, une belle mise au point :-)

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