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New French Wave ?

Projections et débats dans les clubs branchés de New York à Tokyo, informations régulières sur les sites spécialisés anglo-saxons, dossiers critiques admiratifs. Vu de l’étranger, le cinéma français connaîtrait depuis dix ans une «nouvelle nouvelle vague» faite d’œuvres jeunes, radicales, dérangeantes, contestataires. Pourtant, la majorité du public français n’a jamais entendu parler ni de ces films ni de leurs auteurs.

Derniers commentaires

Pour cotoyer pas mal d'étrangers, j'ai l'impression que pour la plupart, il y a le même étonnement que pour la majorité des Français quand on leur explique que par exemple, Daft punk ou Phoenix sont des Français.
le parallèle qui est fait entre la french horror touch et le pacte des loups c'est cette volonté de revenir au genre qui a fait les marques de noblesse du cinéma français depuis son invention (par nous rappelons le quand même :) Méliès tout ça, c'est nous, c'est personne d'autre, un peu triste de voir que le cinéma français n'est devenu que du film d'auteur 3pièceikéa ou de la comédie Kolossal.
Je suis assez étonnée par le fait de mettre en parallèle Le Pacte des loups avec cette vague de "French Horror". Il me semble que, tant du point de vue du budget que de la réalisation, le premier est nettement plus hollywoodien... et a eu un assez grand succès en salles, y compris dans les multiplexes.
L'absence de succès grand public pour les autres films cités me semble plus ou moins inévitable. Pour des spectateurs non habitués au gore, les films comme Saw font partie d'un format Hollywood dont ils ont l'habitude, et semblent plus faciles à regarder et moins dérangeants, d'une certaine façon, que ces films. Cela dit, je me souviens avoir vu Haute tension à sa sortie, dans un UGC, un jour de fête du cinéma, et la salle entière applaudissait les scènes finales...
Enfin, c'est un lieu commun, mais les chiffres de spectateurs en salles ne reflètent pas vraiment le nombre réel de spectateurs français qui ont vu ces films. Leur très faible diffusion en salles, et le type de public visé, les condamnent plus ou moins au téléchargement illégal. J'ai beaucoup entendu parler de La Horde (que je n'ai toujours pas vu), mais par bouche à oreille, à un moment où il n'était visible dans aucune salle à Paris et pas encore disponible en dvd - la plupart de ceux qui m'en parlaient l'avaient donc téléchargé.
Sur la critique, et la tendance à l'appliquer via une idéologie, voir cet entretien avec houellebecq (attention c'est long), vachement interressant.

http://www.dailymotion.com/video/xept62_entretien-de-michel-houellebecq-rin_creation?start=445#from=embed
J'ai vu le docu Viande d'origine française et il est à la fois passionnant et très équilibré. D'un côté il met en avant la ségrégation dont est victime le film de genre en général et le film d'horreur en particulier, de l'autre il n'oublie pas de faire la critique de la qualité de certaines productions et de souligner que l'herbe n'est pas forcément si verte que ça chez le voisin.
Néanmoins on voit bien que le système de financement français actuel ferme la porte à quasi tout ce qui sort de la case 20h30 de TF1 (j'adore quand le mec de Wild Side dit qu'en France on produit des super téléfilms pour le cinéma). Et c'est un vrai problème pour la diversité du cinoche français : on croirait qu'on a jamais eu de Melville, de Delon, de Bébel... Sans parler de films d'horreur, on a même plus de polars d'action tout simples, à part les quelques films d'Olivier Marchal. A une époque y'avait un Delon ou un Bébel en superflics par moi ! Un prophète était tellement une exception que tout le monde s'est extasié dessus : y'a une part de qualité du film, c'est sûr, mais je suis persuadé que ça vient aussi d'un manque chronique dans le style qui permet à la moindre réussite de sortir encore plus du lot.

Et y'a aussi certainement la faute d'un public français pas réceptif à tout ça tout simplement. Un public qui accepte très facilement la suspension d'incrédulité dès que ça vient des USA, de Corée voire d'Espagne, mais qui refuse obstinément de se laisser embarquer dans des trucs franco-français. Y'a qu'à entendre les critiques sur les polars de Marchal (entre autres) : ouah c'est pas crédible les flics y roulent en merco et les fusillades lol, alors que Al Pacino qui habite dans une maison d'architecte à 10 millions dans Heat et qui roule en je sais plus quelle caisse de luxe, ça passe, pas de blème. Les Français sont des veaux !
Du coup jme suis revu Frontière(s) hier... et ce soir c'est Martyrs.
C'est juste que le public Français s'insurge dès qu'une faute de frappe est faite, dès que quelque chose "semble" trop évident et n'est pas traité à travers dix milles couches d'interprétation.
Le cinéma doit impérativement véhiculer un message fort, comme Inception par exemple où l'on passe deux heures à écouter des gens parler de leur rêve comme si ils étaient perdus dans un supermarché.
Preuve en est dans ce Thread où, quand la discussion devient constructive quelqu'un débarque pour demander si le signe * qui traine négligemment après un mot est un message codé cynique, une attaque larvée contre l'interlocuteur coment ça une faute de frappe? Mais non je suis sur que l'étoile est un symbole crypto-fasciste dissimulé dans le message pour me faire perdre ma convenance.

Et quand un interlocuteur s'avoue à court d'argument (on en serait à moins quand on voit la véhémence et la mauvaise foi absolue dont certaines personnes font preuve) et bien il faut encore lui courir derrière comme homme qui voudrait finir le débat avec les mains.

"Viens te battre si t'es un homme"

En fait, le public français va au cinéma non pas pour voir des films, mais pour débattre de la nécessité d'aller voir des films.

Nous sommes dans pays où tout est tellement étiqueté lustré, rangé archivé qu'on ne peut pas aimer la série Z, les films de Guy Maddin, le Free Fight et la physique quantique etc...

Sinon on est un espion, où un menteur. Il faut à tout prix se ranger derrière un camp, le camp de celui qui gueulera le plus fort et qui sortira la phrase la plus 20ème degré possible.

Mais en fait, la pensée unique reste de la pensée unique quand on persiste à haïr tout ce qui ne ressemble pas à la norma.

Et comme la norme évolue selon l'importance des divers camps, et bien nous avons là un beau serpent qui se mord la queue.
Hello,
histoire de trouver une piste quand au pourquoi les films français B, Z etc ne marchent pas ou peu en France, Je dirais, en voyant le succès des Chtis, ou du Pacte des Loups ( l'exception), c'est que le public français cherche de l'authenticité culturelle, ses racines, du terroir d' abord pour ensuite s'enfoncer dans une histoire originale... à voir.
Seb
Allez, une petite chronique sur Martyrs. Attention, spoilers inside.
Et une vidéo interview du réalisateur, Pascal Laugier.

Un homme intelligent parlant intelligemment du cinéma de genre, et qui réalise de bons films. Que demander de plus?
Article très intéressant, je me considère moi-même comme cinéphile et force est de constater que si j'avais déjà entendu parler de ces films je n'en ai vu aucun.
Un petit mot sur le coté "cheap" comme explication possible de leur echec, il ne tient pas la route face aux saw qui effectivement marche très bien alors qu'ils sont abjects et nul, avec une photo dégeu, des cadreurs débutants, un montage chaotique et des acteurs en carton.

Mais bon comprendre le public français, à l'impossible nul n'est tenu comme on dit.
Y'a surtout des vrais problèmes de copinage et de "fils/filles de" qui bloquent la création de certains films. On se rend pas compte de la mafia du bon goût et du trafic d'influence que peut constituer le CNC. Le filtre c'est :
- le porteur du projet est-il un ami/famille de ?
- le sujet est-il culturellement correct ? (le traingle amoureux entre bobos rive gauche ou la crise existentielle d'un(e) quadra parisien(ne) étant des thèmes phares)

Si on fait pas partie du sérail et qu'on a un sujet un peu audacieux, c'est quasi fichu (quasi parce que y'a des exceptions : le récent Djinns en est une). Le système d'avance sur recettes n'est pas fondamentalement mauvais, mais il étouffe effectivement la diversité potentielle du cinéma français, couplé qu'il est à des producteurs très frileux qui ne financent que des projets ultra calibrés (la comédie franchouillarde ou le drame sentimental à la française pour aller vite).
Ça serait intéressant de voir comment le cinéma Coréen fait : il a explosé à l'internationale en partant de pas grand chose (comparé à la France), et livre des films dans TOUS les styles.
Rafik :
LPR :
"Haute tension, La Horde, A l’intérieur, Frontière(s), Martyrs. [...] (que nos collègues américains appellent le «lesbian chic»)"
ah bon ?

Oui, je sais. Au début, ça m'a surpris également.
Et puis en réfléchissant un peu :
l'héroïne de Haute tension est effectivement une lesbienne refoulée; c'est même explicité (scène de la masturbation)
A l'intérieur gravite entièrement autour du combat très "charnel" de deux femmes. l'enjeu est la possession du corps de l'autre.
Frontière(s) contient une scène extrêmement troublante où l'héroïne se fait tondre "délicatement" par une autre femme; puis elle affronte une autre femme tout en portant une robe de mariée ensanglantée.
Les héroïnes de Martyrs vivent ensemble, dorment ensemble, tuent ensemble - et je ne parle pas de la scène de bain, finalement sensuelle, avec l'espèce de femme mutante qui arrive en milieu de métrage.

Nos amis américains ne sont donc peut-être pas complètement à côté de la plaque.


En reponse : les films d'horreur jouant beaucoup sur toutes sortes de fantasmes nottament tous raprochements entre sexualite, violence et morbidite, le fantasme tres masculain du lesbiansime est effectivement presque toujours present dans ces films.
Mais une ou deux sequance dans un film ne suffit pas a qualifier un film dans un genre.
La phrase de la chronique laisse penser que nos amis americains classent ces 5 films cites dans le genre "lesbian chic", or ca n'est pas du tout le cas.

Autrement, je suis quand meme assez trouble par l'ensemble de l'article.

Qu'il y ait une "mode" ou un renouveau du cinema d'horreur parmis les realisateur francais et qu'on s'interesse a ce phenomene, soit.

Mais de la a dire : "La nouvelle nouvelle vague que l'étranger adore, et que les Français ignorent", je ne suis pas du tout d'accord.

A part "Haute tension" qui est sorti officielement en salle aux USA, "La Horde", "A l’intérieur", "Frontière(s)" et "Martyrs" n'ont ete presentes aux USA que lors de festivals ( Martyrs sorti dans quelques salles a NYC et L.Al. ), ou le public est forcement deja conquis et loin de representer le grand public, et/ou sont sortis directement en DVDs.

Ces film sont egalement, sortis directement en DVD dans la plupart des pays non francophones : Ils n'ont ete presentes en salles qu'en France, ou ils ont fait la tres grande majorite de leur box office, ce qui implique que c'est en France que le public est le plus large et le plus ouvert a ces films cites.

Je suis heureux de voir les mentions du succes en Italie pour un des films, et au Japon pour un autre, mais c'a m'a l'air d'etre des cas tres isoles, ne justifiant pas, a mon avis le sous-titrage d''"adoration" de tout le monde sauf les francais pour ces films.
Et dans le genre "tentative d'explication d'un phénomène inexplicable", il faut revenir sur la guéguerre Cinéma de genre vs Cinéma d'auteur. Si elle a ffectivement bien eu lieu jusqu'au début des années 2000 dans les revues citées (Starfix, Cinéphage, Mad...), il faut bien se rendre à l'évidence : elle n'a plus lieu aujourd'hui. Quand Aja est interviewé dans Première ou que Martyrs a de bonnes critiques dans Télérama; on se dit que tout ça, c'est du passé. Or, une revue comme Mad Movies (que je ne peux même plus feuilleter tellement c'est bourré de mauvaise fio et de réflexes intellectuels d'ados attardés) continue d'alimenter cette "guerre", de deux façons : 1/ en défendant aveuglément le cinéma de genre contre le reste du monde, comme si le cinéma "pas de genre" n'avait pas depuis longtemps assimilé le sexe, le gore et la violence, 2/ en continuant de cracher sur le cinéma d'auteur, régulièrement voué au gémonies à coup de comparaisons foireuses ("mieux vaut se taper la Horde qu'un Pialat chiant").
C'est peut-être aussi ce genre d'attitude, "moi contre le reste du monde", qui handicape la plupart des réalisateurs de cinéma de genre français dès la base de leurs projets. Et bloque ensuite tout le processus de commercialisation des films.
Merci Rafik, encore une fois pour ce papier. Je suis de plus en plus impressionnée par le travail d'Alexandre Aja ! Piranha 3D, mais quelle claque de mauvais goût et de réjouissance ! Incroyable d'imaginer ce genre de films en 2010.
Pour la Horde, je vais être de mauvaise foi, car j'avais pu jouer a la figurante dans ce film, ou je me fait dégommer au fusil d'assaut dans les 10 dernières minutes. Un peu déçue par le syndrome 'Banlieue 13' qui a légèrement affecté le film, mais bon, un film de zombie français de qualité, ca se fait rare. (dit-elle en pensant a Jean Rollin et au Lac des Morts-vivants :)
Excellent article, comme d'hab' - n'en déplaise aux Asinautes qui, article après article, vont continuer de reprocher inlassablement à Rafik de parler de films qu'ils estiment sans intérêt (mais bon, le jour où ils auront compris que c'est le principe de la rubrique, hein...).

Néanmoins, il me semble qu'on n'aborde jamais (ou peu) ce qui me semble être le vrai problème de l'insuccès de ces films : c'est qu'ils sont mauvais, pour la plupart !
Perso, je fais partie des 80000 spectateurs en moyenne de ces films, parce que je ressens ça comme une sorte d'acte militant, et parce que j'espère toujours tomber sur une (nouvelle) pépite. Mais je dois avouer que c'est une sacerdoce et que je me force souvent à y aller à reculons. Et en le regrettant en sortant de la salle.
Et dans ces conditions, je sauve 3 films de cette nouvelle vague : Haute Tension, Maléfique, et Martyrs (énorme, celui-là; et à la liimte Saint Ange était déjà très bien, dans son genre) + Le pacte des loups, mais bon, c'est un autre domaine. Mais pour le reste, il semblerait justement que les réalisateurs hésitent tout le temps entre faire plaisir à la fanbase de films d'horreur (A l'intérieur, La Horde...) et faire un "vrai" film avec un propos et des ambitions artistique (Frontières...). Résultat, en ne sachant sur quel pied danser, ils passent à côté des deux publics.
Dans tous les cas, même en ce qui concerne les films "réussis", les réalisateurs élevés à Mad et Starfix sont toujours trop conscient de faire un cinéma référentiel pour que ça parle au maximum de gens. Tout en voulant faire un cinéma universel, et donc en cachant leurs références. Ce qui les coupe de tous les publics.

Mais bon, j'irai encore voir La Meute, en espérant la naissance d'un nouvel Alexandre Aja ou un nouveau Laugier, tout en sachant très bien que ça sera juste un nouveau film sur lequel Mad se paluchera parce que c'est fait par un pote; mais que ça vaudra pas un pet de lapin.
Je l'ouvre pas souvent sur le forum, mais franchement je trouve que dans les chroniques de Rafik la plupart des commentaires sont réellement affligeants de mauvaise foi ou totalement hors sujet. Le pompon étant le très insultant "rendez nous alain", d'un bon gout certains. Rafik propose des visions intéressantes et étayées sur des genres ou des oeuvres le plus souvent dénigrées, et ça devrait mériter un minimum de respect, à défaut de susciter l'adhésion de tous. Les chroniques de Rafik peuvent et doivent lancer des débats, pas la sodomie des drosophiles.
Honnêtement, Rafik, c'est une histoire de SF, que vous nous racontez.
JE N'AI JAMAIS ENTENDU PARLER D'AUCUN DE CES FILMS !!!


Mais je me souviens que le cinéma allemand alternatif, dans les années 70, était pratiquement ignoré en Allemagne et faisait des cartons dans certains pays d'Europe.

Et d'une discussion que j'ai eue avec des amis italiens à propos de Dario Argento :
Haw, ces morts qui reviennent zombies et qui ne pensent qu'à retrouver le centre commercial et leurs caddies de consommateurs bovins, c'est d'un symbolisme... Magnifique !
Hey ! Yanne! Réveille-toi, Argento c'est de la daube capitaliste en boîte ! Aucun intérêt !!!

Heureusement que vous nous en parlez, ça augmente mes chances de ne pas mourir idiote.....
Il est dommage que cet article fasse l'impasse sur le meilleur film d'horreur de tous les temps, que ce soit en terme d'interprétation, de décors, de façon de filmer, de budget, d'originalité et d'effets spéciaux.
Pourtant c'est bien un film que l'on peut considérer comme étant un classique du genre.

J'ai nommé: Bad Taste.

Trop la honte.
Cela s’est produit respectivement dans les films Haute tension, La Horde, A l’intérieur, Frontière(s), Martyrs. Et, sauf erreur, vous êtes moins de 80 000 personnes en France à avoir souhaité découvrir ces délices (que nos collègues américains appellent le «lesbian chic») sur un grand écran.

Pas de commentaires, juste des faits.

D'abord les sources : Comme au Cinéma, Cinefeed, qui prennent eux-mêmes leurs chiffres chez CBO-boxoffice.com, site sur abonnement réservé dirons-nous aux professionnels (à 9500 roros HT l'année, il faut en avoir l'utilité...)

Ensuite :

Martyrs

Cumul IDF : 23 461 entrées
Cumul France : 89 968 entrées

Haute Tension
110 000 spectateurs cumulés France
(pas de résultats plus précis la plupart des sites de compilation de données ne prennent en compte que les années les plus récentes)


La horde
119 copies

Cumul Paris: 20 000 spectateurs
Cumul France: 59 000 spectateurs

A l'intérieur

108 copies

Cumul Paris: 24 000 spectateurs
Cumul France: 71 000 spectateurs

Frontière(s)

92 copies

Cumul Paris: 26 000 spectateurs
Cumul France: 100 000 spectateurs

Total : 429 968 spectateurs pour l'ensemble des films.

Et même si dans le papier, il est dit, un peu plus loin (c'est ce qui m'a fait tiquer, l'opposition entre les deux) :

(la plupart de ces films n’ont pas dépassé les 100 000 entrées)

Pourquoi donc ce chiffre de 80 000 ? Ce n'est pas une erreur de virgule...
C'est étrange, je dois faire partie des 80000 : j'ai vu tous les films cités dans cet chronique avec un plaisir coupable toujours renouvelé. Merci Rafik, je me sens moins seul !
Un autre exemple : Enter the Void de Gaspard Noé, même pas entendu parlé ici et pourtant salué outre atlantique ici par exemple
je peux dire un truc...?
et puis non !
pour être voyant, je me suis fait voyou.
serai-je donc aveugle et sourd..?
sécheresse des afficionados, psychologie à toutes les sauces, technologie et technique pour art, sensibilité ténue
tout ça manque un peu de poésie pour défendre son bout de gras...
... alors, muet derechef...
J'en ai assez qu'à Arrêt sur images, on ne voie le cinéma qu'à travers le prisme du genre (science-fiction, comédie américaine, cinéma bis, film d'horreur, pour citer les genres évoqués par Rafik Djoumi sur le site). Il existe aussi un cinéma qui fait éclater les règles des genres préétablis ou s'écarte de tout genre défini. Souvenons nous de la leçon de Renoir qui prônait le mélange du drame et de la comédie dans La Règle du Jeu.
Les citations au début de l'article (Benjamen Rocher, Xavier Gens) sortent d'où? Interviews faites par Rafik Djoumi? Et la citation qui commence par "mais il est clair pour eux.../...", qui s'exprime? Pourquoi les guillemets, l'italique?

La notoriété à l'étranger peut nous ouvrir les yeux sur un talent incompris de l'intérieur, mais cela peut aussi être un baratin de "technique de com", ou bien un phénomène dû à des préjugés caricaturaux (je ne sais plus quel chanteur français, sans aucune carrière ni tentative de carrière hexagonal, est une vedette au Japon). Patricia Kaas plait aux pays de l'est. Moustaki au Brésil.. C'est comme ça, grand bien leur fasse, on ne va pas se mortifier pour autant sur nos goûts propres.

Les circuits du cinéma ne me plaisent pas. Ce qui sort ne me semble jamais à mon goût. Je n'arrive pas à trouver un critique sur qui me caler pour choisir sans risque. Et je m'aperçois trois ans après en empruntant à la médiathèque qu'il y a de bons films qui m'échappent. Donc il y a à redire car je ne dois pas être la seule insatisfaite à propos du cinéma et pareil pour la chanson, le théâtre, les livres, mais la démonstration de Rafik Djoumi nous entraine dans des contrées lointaines où on le suit à tâtons.
Un article intéressant sur les difficultés de production de films d'horreur (fantastiques) en Chine.

Pour les non-anglophones et les fainéants, la censure impose une explication rationnelle aux films, alors que les oeuvres littéraires desquels ils sont parfois adaptés sont souvent plus ambigües. D'où souvent une explication finale très bateau, du type "c'était juste un rêve", qui dénature et gâche le film.

http://www.danwei.org/film/yang_jian_horror_films.php
Superbe !

La dernière phrase "Mais..." mériterait d'être encadrée et envoyée au ministère de la culture. In fine ce qui s'exporte le mieux c'est la culture geek ? Ah Ah ! (/Nelson/).
Houa, un énorme merci pour ce papier, Rafik, je fais partie du public de ce "genre", il y a un certain nombre de films que j'ai volontairement laissé passer ces dernieres années, Frontires, Martyrs en particulier, en me basant de fait sut la critique presse et sprectateurs glannée sur le net, et je trouve cet approche par l'internationnale tres interressante. Je pense que ce qui caractérise aussi des réalisateurs comme Aja, c'est que tout simplement ils ne résonnent pas pour un public spécifiquement français. Je suis loin d'etre convaincu par "Haute tention", je trouve le "twist final" totalement foireux, en revanche sa reprise de "la coline a des yeux", c'était brillant.
Content d'entendre parler de Maléfique, que j'avais été voir en salle un peu au pif, avec un grand plaisir.

Je ne suis pas sur de lire le reste du forum par contre, j'ai comme l'impression qu'on va y revoir les même messages que sous chaque texte de Rafik ...
Rafik je vous aime !!!
Merci pour cette chronique Rafik !
Rafik : la différence qu'il y a, je le pense à titre personnel, entre le cinéma de genre et le cinéma traditionnel français et qui fait que les étrangers considèrent cette vague comme une vague d'auteur, c'est que le premier possède à la fois un scénario et une thématique quand le second fait de sa thématique son scénario.

Un exemple tout con qui me vient à l'esprit :

Pour parler de l'adolescence, on nous sortira LOL avec sophie marceau.
Pour parler de l'adolescence, Otomo a fait Akira.

Mais au final on nous parle de la même chose : la rébellion contre l'autorité, l'irresponsabilité parentale, le corps qui change/mute, la sexualité, les rêves inasouvis, les parents qui font porter leurs rêves sur les épaules de leurs enfants, etc..

Les amateurs du premier film trouveront ça très bien que tout soit au premier plan, que l'histoire soit bateau, du moment qu'on la comprend et qu'elle est simple et agréable. Ils trouveront Akira violent, dénué de sens, et ne verront pas les thématiques cachées derrière le scénario.

Les amateurs du second film le trouveront génial qu'on se divertisse avec une histoire mais qu'on oublie pas de parler de choses essentielles, humanistes et universelles. Mais ils trouveront LOL trop premier degrès, moralisateur, partisant d'une idéologie normative et clichée, et surtout prévisible scénaristiquement.

Le jour où nos élites qui décident ou non de nous financer le cinéma comprendront qu'on est pas obligé de se faire chier et de décalquer le réel pour s'instruire, peut-être qu'on verra un peu plus de diversité. Ayant été sur des tournages cet été pour des films très "genre" justement, je fus surpris que tous les réalisateurs me sortent les arguments du CNC pour le refus de financement : "scénario lourd et inintéressant", "Malsain et sans intérêt" reviennent souvent.
Je dois être bizarre, j'ai vu tous les films cités par Rafik dans l'article, et je les ai aimés en plus !
Pourtant ils sont d'un malsain (à part la Horde qui est vraiment drole) !
Why not évoquer ce type de cinématographie, mais le problème est que 70% de l'article est consacré à l'étude du nombre d'entrées, des ventes de dvd ainsi que des recettes. Quelques lignes sur les influences communes de ces réals c'est très peu. Est ce que Xavier Gens est aussi influencé que Argento par Hoper je ne sais pas. Est ce que tout ces réals ont envie de faire avancer le cinéma dans un même élan pas sure.
Après reste qu'il est toujours intéressant de garder un oeil ouvert aux aux ovnis! Quentin Dupieux en est le meilleur exemple!
70% de l'article est consacré à l'étude du nombre d'entrées, des ventes de dvd ainsi que des recettes

Il me semble que pour parler de cinéma populaire, il est toujours pertinent de savoir comment et dans quelles conditions sont réceptionnées ces oeuvres chez les spectateurs (les lieux de visionnage, ce qui a motivé ou pas l'acte de visionnage, comment évolue le bouche à oreille, qui se répercute ensuite sur la vie de l'objet après son exploitation en salles, etc.). Savoir si l'artiste s'inspire de Hoper n'aurait dans tous les cas aucunement plaidé en faveur de l'article, les habituels contempteurs de R. Djoumi y auraient ricané comme ils ont ricané suite à l'analyse du scénario de Avatar. Et vu que beaucoup ont déjà du mal avec des faits objectifs tels les volumes de vente ou la fenêtre de popularité d'un film... ("Baaaaah, les sales paramètres capitalo-matérialistes qui font rien qu'à montrer qu'il existe d'autres individus sur MA planète". Puis on sait d'avance : gros volume = commercial, petit volume = bien fait pour cette merde).

L'article n'est donc pas une étude analytique et qualitative d'un courant, mais pourquoi personne ne parle de ce courant (Rafik Djoumi le confirme d'ailleurs dans un message puisqu'il dit y avoir mis ses goûts de côté).

On comprend de fait pourquoi personne n'en parle à voir certaines réactions ici (de membres qui n'ont d'ailleurs sûrement pas lu l'article sans quoi ils n'évoqueraient pas aussi stupidement le porno et autres raccourcis d'un autre temps).


Toutefois j'avoue que j'aimerai volontiers passer quelques heures dans l'esprit de ces gens pour qui les films d'horreur ne servent à rien si ce n'est prouver la démence de ceux qui les font et les regardent, que tout ce qui touche de près ou de loin au porno ne mérite que de finir au fond du Styx, que toutes ces oeuvres audiovisuelles populaires et vulgaires (mais qu'on ne connaît pas !) ne méritent même pas qu'on les traite sur un site de vulgarisation du langage de l'image, que ces films comiques, ces films de science-fiction, ces films d'horreur purement commerciaux à destination des moutons que sont "les autres gens" méritent d'autant moins d'occuper leur espace culturel qu'ils les font réagir exactement comme l'exige le prosélytisme de l'art convenable et formaté, et révèlent donc leur propre conditionnement.

Non, vraiment, avoir une vision si simple et binaire des affects humains, mon dieu que cela doit être reposant (et déprimant).


Mais ce qui est définitivement ironique, c'est que ces films violents déclenchent nettement moins de violence chez ceux qui les voient que chez ceux qui ne le voient pas.
Si vous faites référence à moi (je dis ça parce que vous m'avez répondu), sachez que j'ai lu l'article avec intérêt et que je ne réagissais que sur le genre cinématographique dont il est question.

Vous pouvez vous rassurez, vous avez la "normalité" dans votre camps, personne ne cherchera jamais à interdire un film d'horreur, aussi monstrueux soit-il, car tout le monde s'accorde (dont moi), que la légitimité de l'expression va au delà de la censure, et que c'est de toute façon normal d'aimer ça.

Lisez mes autres post, vous verrez justement que mon analyse est très loin d'une vision binaire de l'esprit et de l’affect humain, et que c'est justement parce que je tiens compte que son entière complexité que je me permet d'avoir ce jugement. De plus relisez, je cherche justement à éditer des contenus pour adultes que l'on m'interdit de publier sous des prétextes moraux qui sont le fruit de la "normalité" (cette même "normalité" qui accepte sans trop de difficulté la production et l'exploitation, ainsi que la diffusion auprès des mineurs de l'horreur mis en scène, quand le porno lui se voit targuer de double cryptage sur les décodeurs et de peine de prison pour ceux qui laisserait traîner ses dvd).

Tout est loin d'être binaire, et pour le coup c'est vous que je trouve assez binaire dans votre raisonnement.
Pour avoir vu Rubber, je ne dirais pas que Quentin Dupieux est un exemple de d'Ovnis cinématographique, je dirais plutôt que c'est un petit malin, d'ailleurs Rubber est un film de petit malin :)
Il me semble que pour parler de cinéma populaire, il est toujours pertinent de savoir comment et dans quelles conditions sont réceptionnées ces oeuvres chez les spectateurs (les lieux de visionnage, ce qui a motivé ou pas l'acte de visionnage, comment évolue le bouche à oreille, qui se répercute ensuite sur la vie de l'objet après son exploitation en salles, etc.). Savoir si l'artiste s'inspire de Hoper n'aurait dans tous les cas aucunement plaidé en faveur de l'article, les habituels contempteurs de R. Djoumi y auraient ricané comme ils ont ricané suite à l'analyse du scénario de Avatar. Et vu que beaucoup ont déjà du mal avec des faits objectifs tels les volumes de vente ou la fenêtre de popularité d'un film... ("Baaaaah, les sales paramètres capitalo-matérialistes qui font rien qu'à montrer qu'il existe d'autres individus sur MA planète". Puis on sait d'avance : gros volume = commercial, petit volume = bien fait pour cette merde).
Au moins nous tombons d'accord sur un point il n'est jamais question de cinéma ici. A la rigueur de cinémas et d'exploitation... L'avis d'un économiste aurait été dans ce cas peut être plus pertinent. Rapprochement des producteurs qui misent sur ces films...
Mais à quoi bon faire un article qui titre sur une "nouvelle vague française". Est ce qu'on se préoccupe de savoir combien Pierrot le fou à fait d'entrées pour définir la nouvelle vague?
Moi qui suis assez novice dans cette branche cinématographique (j'ai seulement vu vu Hitman,Martyrs et la colline à des yeux à mes dépents... ) j'aurais aimé avoir un avis éclairé sur la possibilité d'un courant. Y a t il des points communs entre ces réalisateurs (autres que faire peu d'entrées en France et puis se casser faire des daubes à Hollywood), ont ils des références communnes, y a til un point de départ à cette french new wave? Des leaders, des esthétiques?...


Toutefois j'avoue que j'aimerai volontiers passer quelques heures dans l'esprit de ces gens pour qui les films d'horreur ne servent à rien si ce n'est prouver la démence de ceux qui les font et les regardent, que tout ce qui touche de près ou de loin au porno ne mérite que de finir au fond du Styx, que toutes ces oeuvres audiovisuelles populaires et vulgaires (mais qu'on ne connaît pas !) ne méritent même pas qu'on les traite sur un site de vulgarisation du langage de l'image, que ces films comiques, ces films de science-fiction, ces films d'horreur purement commerciaux à destination des moutons que sont "les autres gens" méritent d'autant moins d'occuper leur espace culturel qu'ils les font réagir exactement comme l'exige le prosélytisme de l'art convenable et formaté, et révèlent donc leur propre conditionnement. Par ailleurs je pense que vous avez raison sur ce point, il est possible de trouver de vraies choses cachées au tréfonds de ces cinématographies! Voire Suzuki, Nakata, Joon-ho Bong, M.Mann, Cronnenberg, Wachowski bros et consorts et l'exigence artistique qu'ils dégagent peu faire palir la majorité des réals auteurisants c'est sure!


Pour avoir vu Rubber, je ne dirais pas que Quentin Dupieux est un exemple de d'Ovnis cinématographique, je dirais plutôt que c'est un petit malin, d'ailleurs Rubber est un film de petit malin :)
j'ai aussi vu rubber au forum et c'est vrai que c'est un petit malin! Mais je cherchais plus à voire du côté de steak dans l'analyse. ET les fait d'être un petit malin n'enlève absolument rien. Tout ces types sont des petits malin! Pour Suzuki, Mann et cie, faire ces films c'est d'abord l'occasion de pouvoir tourner. C'est là que se situe pour moi une différence entre ces type et les frenchies. Touts ces types ont commencés à faire cinéma de genre (pour certains du porno) pour qu'on leurs foutent la paix parcequ'ils s'agissait de cinéma de niches et qu'ils puissent tourner leurs films! En France ils se battent pour faire ces films.
[quote=Théodore Sanchez]Au moins nous tombons d'accord sur un point il n'est jamais question de cinéma ici.

Ha mais nous ne sommes pas d'accord : il est ici totalement question de cinéma. La réception du public dit bien quelque chose sur le film, ou du moins le genre ou courant auquel il appartient (ainsi que sur l'époque, les moeurs, etc.). Car jusqu'à preuve du contraire, les films sont destinés au public, non pas aux critiques ou aux thésards.

Il faudrait en finir avec cette école qui consiste à parler d'oeuvres et de spectacles en les coupant de tout contexte pour ne les ramener qu'à la subjectivité de quelques docteurs ès Art.

Et si précisément on s'était préoccupé des entrées de Pierrot Le Fou, on n'aurait pas attendu 40 ans avant que quelques articles osent révéler que La Nouvelle Vague époque Godard and co était l'une des "marques" les plus vendeuses dans les 60's, les producteurs l'accolant à la moindre bobine improvisée produite sans le sou à destination de la jeunesse.
Est ce qu'on se préoccupe de savoir combien Pierrot le fou à fait d'entrées pour définir la nouvelle vague?

Pierrot le fou non, vu qu'à cette époque les aides du CNC permettaient à ses producteurs de rentrer dans leurs frais quelque soit le succès du film. Godard s'est d'ailleurs souvent targué d'en avoir rien à battre du potentiel commercial de ses films et même souhaiter que ces films se plantent, vu qu'il avait la chance d'être entièrement subventionné (sympa pour ceux qui ne le sont pas et qui doivent se surpasser pour éviter le couperet du bide, non ?). Quand on sait ça, on comprend mieux pourquoi 99% des films d'auteurs français subventionnés sont tournés par des gens sans une once de talent, d'expérience ni de professionalisme.

Par contre, vous semblez oublier que l'aura internationale de la Nouvelle Vague doit pratiquement tout au succès consécutifs (et international) des 400 coups et d'A bout de souffle. Deux films qui furent financés par des fonds privés (des vendeurs de fringues du Marais, me semble-t-il.)

Sans ces liasses de billets, la Nouvelle Vague n'aurait pas eu lieu.

On ne dit pas ce genre de chose trop haut parce que c'est une réalité qui va à l'encontre des idéaux situationnistes (la "société du spectacle" étant pour eux l'incarnation du Diable, on ne les entend pas souvent vanter le succès incroyable des deux premiers films de la Nouvelle Vague, et encore moins les répercussions de ces succès) de ceux qui portent encore aujourd'hui ce pan de notre culture en étendard. Comme si c'était le seul qui méritait de l'être.
Car jusqu'à preuve du contraire, les films sont destinés au public, non pas aux critiques ou aux thésards.

Les films sont avant tout destinés aux spectateurs. La seule vision d'un film ne prouve que très peu de choses. L'impact est une notion beaucoup plus difficile à estimer. Cela ne se compte pas en nombre de dollars.
Scorsese à vu un paquet de films pourquoi va t il être tant marqué par "A bout de souffle"? Surement pas parce que c'est un succès au box office.


Quand on sait ça, on comprend mieux pourquoi 99% des films d'auteurs français subventionnés sont tournés par des gens sans une once de talent, d'expérience ni de professionalisme.

Vous devez assez mal connaitre le cinéma français, sans ça vous sauriez que le cinéma d'auteur français est mis en œuvre par les plus grands professionnels du cinéma mondial. Je parle ici notamment des chef op et des ingé son. Concernant les réalisateurs c'est une question de subjectivité, pour ma part je trouve que nous avons une cinématographie en pointe.


Par contre, vous semblez oublier que l'aura internationale de la Nouvelle Vague doit pratiquement tout au succès consécutifs (et international) des 400 coups et d'A bout de souffle.Deux films qui furent financés par des fonds privés (des vendeurs de fringues du Marais, me semble-t-il.)

Sans ces liasses de billets, la Nouvelle Vague n'aurait pas eu lieu.

Beaucoup de films ont eu d'avantage de succès sans pour autant révolutionner l'esthétique mondiale. De plus ces réalisateurs étaient tout à coup soumis à une pression économique moins importante que les autres par un concours de circonstance. Le cout des tournages qui chute grace notamment à Beauviala; des aides nationales, et le fait que les membres de la nouvelle vague n'étaient pas particulièrement déshérités.

Alors, ce n'est pas le "public de masse déferlant dans les salle pour voire A bout de souffle" qui fit la nouvelle vague, mais beaucoup plus le fameux "travelling de Kapo" de Rivette.

Concernant votre fantasme situationniste il est fort drôle je penserais à le ressortir en société.
Vous sauriez que le cinéma d'auteur français est mis en œuvre par les plus grands professionnels du cinéma mondial. Je parle ici notamment des chef op et des ingé son.
Alors là, je ne demande qu'à les connaître. Pouvez-vous m'en citer quelques uns ?


Alors, ce n'est pas le "public de masse déferlant dans les salle pour voire A bout de souffle" qui fit la nouvelle vague, mais beaucoup plus le fameux "travelling de Kapo" de Rivette.
La leçon de morale (ridicule et absolument pas "plus fameuse") du "travelling de Kapo" date de 61, soit deux ans après les deux succès cinématographiques qui lancèrent la Nouvelle Vague, et sa théorisation (ai-je besoin de rappeller qu'avant ça, Godard, Truffaut, Rivette et les autres passaient leur articles à louer les films-de-genre-commerciaux-américains ?). Que vous le vouliez ou non, sans l'argent pour produire ces films, et sans les succès qu'ils furent, vous ne seriez pas en train d'en parler aujourd'hui.


Concernant votre fantasme situationniste
Pouvez-vous développer un peu plus, m'expliquer en quoi relier Godard, Debord et le situationnisme tiendrait du fantasme parce que je ne comprends pas bien ?
[quote=Théodore Sanchez]Vous devez assez mal connaitre le cinéma français, sans ça vous sauriez que le cinéma d'auteur français est mis en œuvre par les plus grands professionnels du cinéma mondial. Je parle ici notamment des chef op et des ingé son. Concernant les réalisateurs c'est une question de subjectivité, pour ma part je trouve que nous avons une cinématographie en pointe.

Désolé, mais c'est l'inverse : il faut bien mal connaître le cinéma français, ses oeuvres produites, ses systèmes de productions, ses écoles et les méthodes du secteur pour avancer qu'il est "en pointe" (hormis les secteurs techniques, qui d'ailleurs sont récupérés à l'étranger tant les meilleurs éléments ne trouvent pas de projet sur lesquels s'exprimer...).

Je pourrai passer l'après-midi à développer et lister des exemples, mais je vais me contenter de signaler que si le cinéma français était "en pointe", le groupe des 13 n'aurait jamais produit son fameux rapport sur les dérives financières et artistiques du secteur.

Rapport, qui, comme la "New French Wave", n'a connu que très peu d'écho. Est-ce si étonnant...?
La liste de l'AFC me parait amplement suffisante.
Que ce soit Gautier, Khondji, Abrogast, Cape ou Arvanistis ils sont à la pointe mondiale. Nous n'allons pas établir une débauche de noms pour le fun, cela ne servirait en rien le débat.
Le CNC est un organe dont le monde nous envie, les écoles de cinéma restent éternellement décriées mais inlassablement envahies de candidature (je pense qu'il y a beaucoup de jalousie de la part des candidats malheureux) et le nombre d'écoles proposant des films de fin d'étude en relief se compte sur les doigts d'une main dans ce bas monde.

D'un autre côté la France est un des rares pays à avoir une cinématographie aussi active: nombre de films; pourcentage de fréquentation des films nationaux, créativité, pluralité...
Tout le problème est d'arriver, d'une part à faire exister ces fameux films du milieu (pourquoi les films d'auteurs n'ont pas assez de moyens, et qu'une grosse partie des capitaux va à quelques gros films), mais surtout d'autre part de faire perdurer cette réussite française, car si nous sommes en pointe, pas dit que nous le resterons. Le combat autour du statut est un des pans de la lutte ce n'est pas le seul!

Enfin, pour ceux qui vénèrent les chiffres, le bilan comptable des films français à l'étranger et notamment aux USA est assez satisfaisant. Besson (qu'on peut critiquer sur bien des points n'y est ici pas pour rien) et europacorp ont monté un empire qui fait du chiffre: Cf les recettes des Minimoys et de taken par exemple.
"Vous devez assez mal connaitre le cinéma français, sans ça vous sauriez que le cinéma d'auteur français est mis en œuvre par les plus grands professionnels du cinéma mondial. Je parle ici notamment des chef op et des ingé son. Concernant les réalisateurs c'est une question de subjectivité, pour ma part je trouve que nous avons une cinématographie en pointe".

"La liste de l'AFC me parait amplement suffisante.
Que ce soit Gautier, Khondji, Abrogast, Cape ou Arvanistis ils sont à la pointe mondiale. Nous n'allons pas établir une débauche de noms pour le fun, cela ne servirait en rien le débat".

Don't act, pratiquement aucun des noms cités ne bosse régulièrement pour le cinéma d'auteur. Ya qu'à voir les films des Frères Dardenne, regarde l'absence de travail lumière et tu verras que Arbogast ou Khondji le génie n'y sont pas :)

Je peux avoir une petite liste des réalisateurs qui constituent à tes yeux "la cinématographie de pointe" ?
Don't act, pratiquement aucun des noms cités ne bosse régulièrement pour le cinéma d'auteur.


Je n'ai pas mis en relation, ces chefs op avec le cinéma d'auteur, mais c'était simplement pour montrer que les francais étaient en pointe...

Reste que:

Je me sert du site de l'Afc (je n'y était jamais allé, mais alors quelle laideur visuelle! l'etrenelle histoire des cordonniers mal chaussés!):

eric gautier: 2010 Roses à Crédit - réalisé par Amos Gitaï
2009 Les Herbes Folles- réalisé par Alain Resnais
2008 Un conte de Noël- réalisé par Arnaud Desplechin

Yves cape: 2008 Persécution - réalisé par Patrice Chéreau
2008 Hadewijch- réalisé par Bruno Dumont
2007 White Material - réalisé par Claire Denis

Ensuite pour les Dardenne c'est subjectif mais je connais plus d'une personne qui rirait aussi de comparer la lumière de l'Arnacoeur avec celle de l'Enfant. Pour Khondji je pense qu'il y a consensus ;)

Enfin, au niveau des réal, il n'y a pas d'exhaustivité dans ce domaine si vaste. La notion de pointe est un peu complexe, mais il me semble que des types comme Dumont, Desplechin, Despallières ou même dans d'autres genres gaspar noé et Dupieux (pour lui je sais déjà que tu le vois en petit malin héhé mais bon!) sont vraiment intéressant.
Après il nous reste toujours quelques grosses machines qui semblent fonctionner comme Audiard!
C'est pas parce que je trouve que Rubber est un film de petit malin que je l'ai trouvé mauvais pour autant ou que Quentin Dupieux n'est pas un réalisateur doué, ça n'a rien à voir.

Par contre Dumont c'est bien ce que je craignais, quand à la photographie de l'Enfant, eeerrk.
PS: pour le situationnisme c'était plus l'amalgame: Godard finance ses film avec des "liasses de billets de vendeurs de fringues du marais" (Hoouuu des juifs en plus!) et puis l'obscurantisme qui règnerait autour de cela sous prétexte situationniste!
Un vrai polar digne de Dan Brown dis-donc!
PS: pour le situationnisme c'était plus l'amalgame: Godard finance ses film avec des "liasses de billets de vendeurs de fringues du marais" (Hoouuu des juifs en plus!) et puis l'obscurantisme qui règnerait autour de cela sous prétexte situationniste!
Un vrai polar digne de Dan Brown dis-donc!

Je pense que vous avez mal compris l'évocation de Bernard Macfly et prenez le problème à l'envers.
Car franchement, qui, à l'exception de quelques cinéphiles de pointe, a déjà entendu parler des frères Hakim? Juifs nés en Egypte, devenus producteurs en France, puis forcés à l'exil vers Hollywood durant la montée du nazisme, et qui ont joué un rôle évident dans les deux principales grandes vagues du Cinéma français (le réalisme poétique des années 30 - la Nouvelle vague des années 50-60) ?

La Cinémathèque française leur a rendu hommage en 2007....
en 2007 !

Il est des acteurs, beaucoup moins importants, de ces deux mouvements culturels français qui ont été largement plus médiatisés que ça. Alors pourquoi le nom des frères Hakim ne trône-t-il pas fièrement dans les encyclopédies du Cinéma français ?
Il n'est pas difficile d'imaginer que leur statut d'hommes d'affaires, l'image de "vendeurs de chiffons" associée à leur origine, a justement joué un rôle dans la non-évocation trop régulière de leur nom. Comme si on ne voulait pas "salir" la noblesse de ces deux mouvements artistiques français en rappelant qu'il y avait de l'argent et des bénéfices de rastaquouère pour alimenter cette machine.

Encore aujourd'hui, il est plus facile de trouver des informations à leur sujet aux Etats-Unis plutôt qu'en langue française.
Mais il est vrai que les Etats-Unis n'ont pas du tout la même histoire que nous, vis-à-vis de l'argent comme vis-à-vis de la communauté juive.
c'était plus l'amalgame: Godard finance ses film avec des "liasses de billets de vendeurs de fringues du marais" (Hoouuu des juifs en plus!) et puis l'obscurantisme qui règnerait autour de cela sous prétexte situationniste!

Donc d'après ce que vous avez lu de mes interventions, je fais des amalgames, je suis limite antisémite et en plus je répends des théories du complot (bizarre moi qui croyait simplement parler des oeillères spécifiques et nécéssaires à certaines idéologies...)

Ravi d'apprendre tout ça. Mais du coup une question me taraude : qui se cache derrière l'avatar "théodore sanchez" ? Yann Moix ou BHL ?
AFC?
Anti-Fluoro-Carbonés.
Quoi, le contexte ?

La liste de l'AFC me parait amplement suffisante.

Que ce soit Gautier, Khondji, Abrogast, Cape ou Arvanistis ils sont à la pointe mondiale. Nous n'allons pas établir une débauche de noms pour le fun, cela ne servirait en rien le débat.

Le CNC est un organe dont le monde nous envie, les écoles de cinéma restent éternellement décriées mais inlassablement envahies de candidature (je pense qu'il y a beaucoup de jalousie de la part des candidats malheureux) et le nombre d'écoles proposant des films de fin d'étude en relief se compte sur les doigts d'une main dans ce bas monde.

D'un autre côté la France est un des rares pays à avoir une cinématographie aussi active: nombre de films; pourcentage de fréquentation des films nationaux, créativité, pluralité...


Mon dieu, on croirait lire un tract du Ministère de la Culture...


Que des affirmations sans aucun fondement, la répétition d'un discours répété ad nauseum dans tous les médias fréquentables.

Puisque vous semblez y croire si fortement, je ne vois pas bien en quoi serait utile d'approfondir, mais sachez juste que l'école vitrine du cinéma français, la FEMIS, a vu ses étudiants faire grêve et manifester il y a quelques semaines, lassés et découragés par l'enseignement jugé déplorable et archaïque. Quelques articles en ont parlé par ci par là, je vous laisse chercher, vous semblez savoir où trouver les bonnes informations.

Et si tout le monde s'y presse, dans ces écoles, c'est que dans ce si beau système de production que vous nous vendez, elles sont quasiment le seul moyen de parvenir à se faire des contacts dans "la grande famille du 7ème art".


Sur ce, je vous laisse rédiger le prochain discours de l'Académie pour les Césars.
Et bien comme quoi! On en apprends des belles en parcourant les forums!
Merci de me tenir au courant de ce qui se passe à la Femis! Au lieu de balancer tout ça sans le savoir vous feriez mieux de vous rendre sur place pour savoir vraiment ce qu'il en est.

Ensuite, la Femis est certes un très bon moyen d'appartenir a la grande famille du 7ème art, mais bon il y a tout un tas d'autres moyens! Vous faites l'aveugle, vous oubliez être un fils de célébrité ou de vendeurs de fingues du marais! Les trois assurant un succès immédiat!


bien à vous,

Frederic Mitterand
[quote=Bernard Macfly]Par contre, vous semblez oublier que l'aura internationale de la Nouvelle Vague doit pratiquement tout au succès consécutifs (et international) des 400 coups et d'A bout de souffle. Deux films qui furent financés par des fonds privés (des vendeurs de fringues du Marais, me semble-t-il.)

Cette information ne me parait pas exacte.
Je ne sais pas comment a été financé A bout de souffle. En revanche, Les 400 coups a été produit de façon classique par une société de production classique dirigée par un producteur classique, Ignace Morgenstern.
Ignace Morgenstern était le père d' Isabelle Morgenstern qui n'était autre que.. . l'épouse de François Truffaut.
Les 400 coups a donc été financé - en grande partie - par la société de production du beau-père de François Truffaut. Cette histoire est d'ailleurs bien connue et elle a bien fait rigoler le microcosme du cinéma, car Ignace Morgenstern était le producteur de bons nombres de films que François Truffaut démolissait lorsqu'il était critique...
Pour la petite histoire, Claude Chabrol a financé son premier film grâce à un héritage dont a bénéficié sa femme...

Je ne sais pas où vous êtes allé chercher cette histoire de vendeurs de fringues du Marais.
[quote=Rafik Djoumi]e pense que vous avez mal compris l'évocation de Bernard Macfly et prenez le problème à l'envers.
J'aurais aimé savoir où je prenais le problème à l'envers. Suivez vous le débat Rafik Djoumi?

Bernard McFly soutient qu' "On ne dit pas ce genre de chose trop haut parce que c'est une réalité qui va à l'encontre des idéaux situationnistes"
Ca me faisait sourire d'imaginer une visio conférence par ipad entre Guy Debord et Godard visant à occulter le noms de ces "Marchands de fringues du marais" des tablettes de production des 400 coups et d'A bout de souffle!

En tout cas j'ai été ravis d'apprendre que le cinéma pouvait aussi rapporter de l'argent!


PS: Julot Idlezias = une victime de plus du complot situationniste! Ouvre les yeux, l'héritage de chabrol et la femme de truffaut sont des écrans...
De mon côté, je vous parlais de la France d'il y a cinquante ans, et pas de théodore sanchez du forum @si.
J'ai du quelque part perdre le fil du débat, effectivement.
Merci pour ces précisions!
J'ai d'ailleurs croisé Raoul Vaneigem l'autre jours, et il aime bien les frères Hakim.
Article instructif mais franchement je n'aime pas du tout ce genre de film.
Tiens, mon post élogieux a disparu, sûrement parce que je répondais à un gros troll.

Donc, je persiste : oui, cet article m'a plu et intéressé. Non seulement cela ajoute un peu d'épaisseur à ma maigre culture cinématographique, mais c'est un véritable plaisir à lire.

Maintenant, je reste franchement pantois devant les interventions de certains du type "rendez-nous Alain" (non seulement ce n'est pas le propos, mais vu que ça ne le fera pas revenir, on comprend plutôt "virez Rafik" et, pour résumer ce qui a déjà été écrit, pourquoi tant de haine ?) ou, plus nombreux, du type "les films d'horreur, moi, personnellement, j'aime pas ça" parce que, ne le prenez pas mal, mais qu'est ce qu'on peut bien en avoir à foutre de ce type d'interventions à moins de cultiver le goût fadasse du hors-sujet ?
Merci en tout cas à ceux qui sont restés dans la ligne du propos et ont apporté de vrais éléments de réflexion.
Je résume ma sensation au sortir de l'article : merci beaucoup, il était nécessaire de faire le point là-dessus.

J'ai appris quelque chose aujourd'hui, et ce n'est pas peu de choses.
Merci pour cette chronique super intéressante. Si je comprends bien, à la vue rapide de certains commentaires, rien d'étonnant à ce que ces films et plus généralement cette culture ne marchent pas en France, patrie toujours un peu réac'.
Amateur (entres autres) des "films de genre", je n'avais pas été particulièrement convaincu par ces réalisateurs français jusque... Martyrs! Un très grand film, dérangeant et envoûtant comme un Pasolini, un Lynch ou un Haneke.

Merci Rafik pour ce papier très instructif!
Pour ma part je suis très agréablement surpris de voir un article traitant du cinéma extrême français sur @si ; merci Rafik !

J'espère sincèrement que les commentaires de quelques asinautes ayant une idée très arrêtée de là ou commence et ou s'arrête la culture ne freinerons pas ce genre d'initiatives...
mauvaise ambiance sur ce forum...
pas moyen de s'engueuler gentiment ?
J'ai vu "A l'intérieur" avec Béatrice Dalle au Cinéma . La projection de ce film
était proposé exclusivement à partir de 22h . Il faut admettre que dans ce huit
clos , le gore est à son paroxisme ! C'est réellement dérangeant mais il faut noter
quand même la réussite de ce film qui bouscule pas mal les lignes . J'ai raté "Frontières"
dont j'avais vu la bande annonce qui avait l'air très prometteur dans ce style .
Il faut reconnaitre le mérite de ces réalisateurs qui osent réaliser ces films . Je ne vois
pas pourquoi la France serait privé de ces talents et que ce genre de film serait uniquement
le fait des américains (Saw - Hellraiser , ect..) ou des japonais (The Grudge - The Ring , ect..)
Je pense que c'est une fois plus l'oeuvre de ces critiques francais intello du cinéma considérant
ce style de film uniquement comme un divertissement pour ado prépubères en mal d'émotions fortes !!
Ces mêmes critiques qui sont souvent des pseudos acteurs de 3ièm zone frustré et revanchard
qui vomissent sur les films qu'ils considèrent ne pas faire partie de leur microcosme de critique parisien
nombriliste .
Bref vive le cinéma gore (ou appeler ca comme vous voulez) francais et qu'on laisse ces réalisateurs
s'exprimer normalement . Les étrangers reconnaissent nos films gores , eux .....
Je n'ai pas lu l'article...
... mais rien que les affiches présentées ça ne m'emballe pas. Mais alors pas du tout.
Maintenant je vais lire l'article.
Petit message destiné au modérateur de ce forum :

- que vous supprimiez les messages insultants est une chose

- que vous caviardiez en même temps les messages de gens qui ne font que donner un avis (randal) me paraît quelque peu exagéré...
Certes son avis était critique sur la présente chronique, mais ne contenait pas, que je sache, de grossièretés.

Que ce bon Reda prenne l'expression "prendre des vessies pour des lanternes" pour une insulte, c'est compréhensible, en revanche que le surveillant en chef en fasse autant m'inquiète beaucoup ...

Merci de votre attention.
Je ne comprendrais jamais ceux qui trouvent intérêt au cinéma d'horreur.

Pour moi, il s'agit vraiment de la bassesse ultime de l'esprit, ce divertir à voir l'horreur et la souffrance mise en scène, ce sont pour moi les même il y a 2000 ans qui se satisfaisaient du festin des fauves dans les arènes romaines...

Je ne remet pas en question le droit à ces réalisateurs de réaliser ce type de film, c'est leur droit le plus sacré, sauf que je comprends pas pourquoi mon avocat me dit que je ne peux pas éditer mes mangas pour adultes sous prétextes que les filles qui sont dedans ont l'air un peu trop jeunes... alors que ces réalisateurs peuvent éventrer autant d'enfants qu'ils veulent ça ne posera jamais le moindre problème.
C'est quoi ces films de daube ? On avait déjà eut droit aux nanards ricains sans aucun interêt ... c'est quoi la suite ? Le porno ?
Oui Gavroche a bien raison, Alain nous manque déjà.
Pour la modération sauvage, ça aurait été sympa d'y aller plus doucement. J'avais pris mon temps pour écrire un truc m'enfin bon
J'aimerai quand même comprendre d'où vient ce déferlement de haine anti-rafik (et plus largement anti-culture populaire) qui suit chacun des articles de monsieur Djoumi?
Juste un mot pour remercier Rafik Djoumi de ses chroniques iconoclastes et brillantes. Une recrue de choix pour @si! J'adore!
Rafik : en tant que lecteur assidu de Mad Movies depuis 20 ans, on peut développer les raisons de cet embargo français.

La réalité de notre cinéma est malheureusement désormais qu'une très grosse partie est financée par les sociétés de production télévisuelles.
=> il va de soit avec ce postulat qu'il est plus facile de produire une comédie pour un 20h30 sur TF1 qu'un film comme Martyr...

Canal + a pendant des années assurer une partie du financement de certains films de genre, grâce à sa politique d'abonnements et son type de spectateurs qui était plutôt "différent" de celui regardant le JT de JP Pernault.
Mais là encore, la chute de son nombre d'abonnés lui a fait revoir cette politique et Canal+ réoriente désormais plutôt ses crédits vers le financement de "série de genre" (qui sont d'ailleurs également des succès à l'étranger).

Pour produire désormais un film de genre, il faut donc soit tomber sur un cinéphile au nez creux (genre Luc Besson qui a produit avec sa société EuropaCorp le très bon Haute Tension), soit chercher des financements multiples à l'étranger, soit carrément partir à l'étranger (A. Aja, réalisateur de Haute Tension, vient de finir l'excellent Piranha 3D aux States)...

Et pourtant... le cinéma de genre possède des joyaux qui nous interrogent sur nos valeurs, notre vision du monde et nos préjugés (Irréversible de G. Noé par exemple).
Peter Jackson par exemple a pu réaliser le film le plus gore du cinéma avec Braindead et un magnifique film intimiste comme Créatures Célestes. Guillermo de Toro a pu tourner Hellboy 1 & 2 pour nous pondre le tétanisant "Le labyrinthe de Pan".
Un des grands intérêts du cinéma de genre est de ne pas forcément prendre les spectateurs pour des idiots, de pouvoir manier les contres-pieds et de mélanger différents "catégories" jugés en France étanches comme le comique, l'horreur, l'aventure, l'action, le huit clos, le drame ou l'introspection.

Attention cependant à ne pas rêver sur la qualité même de notre cinéma horrifique hexagonale : pour un Haute Tension, combien de navets ?
Si certains films sont injustement oubliés, il est tout de même vrai que certains films manquent clairement de professionnalisme et virent des fois rapidement vers le portnawak...
Citation : " Avez-vous déjà vu Cécile De France réduire en bouillie le crâne d’un camionneur à l’aide d’une batte de baseball surmontée de fil de fer barbelé? Imaginez-vous Claude Perron jeter un frigo pour écraser la colonne vertébrale d’une jeune femme menaçante? Vous plairait-il de voir Béatrice Dalle plonger avec délectation un couteau de boucher dans le ventre d’une femme enceinte? Est-il concevable qu’Estelle Lefébure puisse aider un vieux néo-nazi à sectionner les tendons de cheville d’un jeune de banlieue? Accepterez-vous...... "

Avez-vous déjà vu ... ?
Non, jamais. J'aurais dû ?
"Haute tension, La Horde, A l’intérieur, Frontière(s), Martyrs. [...] (que nos collègues américains appellent le «lesbian chic»)"

ah bon ?

juste celle-ci, parce que c'est peut-etre la plus marrante et surtout ca ne sert a rien de perdre du temps ce week end, que je souhaite tres bon a tout le monde
J'imagine bien Daniel avec une grande cape noire et des dents de vampire.... Brrrr
et pis non, tiens...
J'ai rencontré Jaume Balaguero au festival de Gerardmer 2009 qu'il présidait. Son enthousiasme pour certaines oeuvres récentes m'avait extremement surpris, il avait l'air de penser que cétait l'étendard internationale de l'exception française. Et peut être pas à tort.
Une certaine élite détient et contrôle SA culture et se sert de l'alibi "cartésien" afin de décider que le Français n'aime pas rêver. Le peuple doit penser très intelligemment s'il est de gauche ou rire de bon cœur avec Clavier s'il est de droite. Mais rêver vous n'y penser pas !

Rêver c'est bon pour les enfants. Ces derniers imaginent n'importe quoi, que le monde pourrait être meilleurs, même après un cauchemar peuplé de tronçonneuses.

Allons Rafik, redevenez raisonnable quoi, cessez de nous égarer en digressant sur ces univers enfantins, c'est très justement puéril et anti-économique. Imagine t-on que le pays puisse un jour sortir de la crise avec de telles fadaises pseudo culturelles ? Un cinéaste français pourrait-il un jour vendre quoi que ce soit avec, je sais pas moi, un fille coincé dans un vaisseau spatiale face à un monstre, un couple poursuivit par un poid-lourd fou furieux ? Un romancier français pourrait-il vendre un bouquin racontant l'adolescence difficile d'un apprenti magicien ou d'une société futuriste droguée à la cannelle faisant du rodéo sur des asticots sur-dimensionnés ? Que nos éditeurs/producteurs nous préservent d'une telle déchéance !

Le redressement économique et moral de la France ne saurait passer par là.
Est-ce que le film "de genre" (j'ai du mal avec cette appellation) n'a pas systématiquement plus de succès à l'étranger que localement, d'où qu'il soit ? Est-ce que je me trompe, ou les succès de l'ex-nouvelle vague du cinéma fantastique espagnol, par exemple, ont été plus modestes en Espagne qu'au-delà de ses frontières ?
Juste pour le plaisir, avant les déchirements et le trolling : preums =).
Quant au reste, les films d'horreur me font très peur et je n'aime pas trop, et j'ai tant de classiques à voir, lire, écouter, que désolé Rafik.
Y'a des films sur les retraites ? Sur les présidents de l'Assemblée puschistes ?

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