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Netflix, Amazon et Spotify, ou l'algorithme comme argument de com'
La "recommandation personnalisée", avenir de la culture ? Sur Internet, il n’y a plus seulement les Gafa, acronyme qui regroupe les géants Google, Apple, Facebook et Amazon. Place désormais aux ASNS : Amazon, toujours là, mais aussi Spotify (streaming musical), Netflix (streaming films et séries), et Steam (plateforme de distribution de jeux vidéo). Leur point commun ? "Les données sont au cœur des modèles économiques" avance la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL). À la différence de Facebook, bien en peine lorsqu’il s’agit de parler de son algorithme, ou des initiatives de fichage qui avancent masquées, les ASNS font de leurs algorithmes un argument de communication et donc de vente. Troisième volet de notre série sur les algorithmes.
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Derniers commentaires
Netflix présenterait donc ses produits aux consommateurs selon des règles mystérieuses, qualifiés ici d' "algorithmes".
Quel scoop !
Netflix ne fait rien d'autre que ce que fait n'importe quel supermarché qui présente ses produits en rayon : appliquer des règles, qui ne doivent rien au hasard.
Des règles qui font que tel produit est placé à tel ou tel endroit, en tête de gondole ou pas, à telle hauteur de rayon, avec de la promo ou pas, avec telle ou telle couleur, tel ou tel graphisme, tel ou tel prix, le tout étant psycho-sociologiquement étudié pour favoriser au mieux l'écoulement du stock.
Des règles de marketing tout aussi mystérieuses, sauf qu'on ne les qualifie pas d' "algorithmes".
Quel scoop !
Netflix ne fait rien d'autre que ce que fait n'importe quel supermarché qui présente ses produits en rayon : appliquer des règles, qui ne doivent rien au hasard.
Des règles qui font que tel produit est placé à tel ou tel endroit, en tête de gondole ou pas, à telle hauteur de rayon, avec de la promo ou pas, avec telle ou telle couleur, tel ou tel graphisme, tel ou tel prix, le tout étant psycho-sociologiquement étudié pour favoriser au mieux l'écoulement du stock.
Des règles de marketing tout aussi mystérieuses, sauf qu'on ne les qualifie pas d' "algorithmes".
À noter que Netflix à diminuer de moitié son catalogue pour réduire les droits, bien sûr il a sucré les films et séries peu regardés !
Sans doute un mauvais choix de se séparer des cinéphiles exigeants car l'audience du site est en chute depuis cet été !
Autrement IMDb propriété d'Amazon fait lui aussi de la proposition ciblé mais légère je trouve.
Le site Senscritique est intéressant car sans obligation d'inscription et avec des listes de proposition des internautes qui se croisent.
Comme quoi on peut faire mieux et sans algorithme !
Sans doute un mauvais choix de se séparer des cinéphiles exigeants car l'audience du site est en chute depuis cet été !
Autrement IMDb propriété d'Amazon fait lui aussi de la proposition ciblé mais légère je trouve.
Le site Senscritique est intéressant car sans obligation d'inscription et avec des listes de proposition des internautes qui se croisent.
Comme quoi on peut faire mieux et sans algorithme !
Concernant Amazon et AMT en particulier (la boîte bleue), pas mal de chercheurs se sont penchés et se penchent sur les conséquences d'un tel se(r)vice. Il y a eu notamment un article de vulgarisation en français il n'y a pas si longtemps : https://lejournal.cnrs.fr/billets/miracles-et-mirages-du-crowdsourcing
Et sinon, l'article original (je pense) de l'auteure sur le sujet (et complètement centré sur AMT) : http://www.mitpressjournals.org/doi/pdf/10.1162/COLI_a_00057
Cet article est en anglais et n'a donc eu malheureusement que très peu d'échos auprès du grand public francophone (sans compter que ça reste un article de recherche… qui reste cantonné à une petite communauté de chercheurs).
Et sinon, l'article original (je pense) de l'auteure sur le sujet (et complètement centré sur AMT) : http://www.mitpressjournals.org/doi/pdf/10.1162/COLI_a_00057
Cet article est en anglais et n'a donc eu malheureusement que très peu d'échos auprès du grand public francophone (sans compter que ça reste un article de recherche… qui reste cantonné à une petite communauté de chercheurs).
Je trouve ce genre d'article très intéressants, car il permet de bien prendre conscience du fonctionnement des fournisseurs de contenu ou des revendeurs comme Amazon, et de garder en tête les mécaniques existantes derrière les suggestions servies sur un plateau.
Par contre il transparait toujours dans ce type d'article des reproches vis-à-vis de ces fournisseurs, sous-entendu que les "algorithmes" aliènent le consommateur, que ce sont de grands méchants manipulateurs des foules, en gros. Je crois que c'est illégitime en partie. Que ça aide à vendre, je n'ai aucun doute là dessus. Mais je veux dire que la façon de consommer ce contenu est de la responsabilité, avant tout, du consommateur ! On n'est pas obligé d'être un troupeau de moutons non plus ! Si amazon met en avant un produit plus cher, c'est bien le consommateur qui valide la commande au final, à sa charge d'avoir étudier la question pour économiser les 2,90€ ou de s'en moquer car il considère qu'il n'a pas le temps de chercher par lui même ! Est-ce une arnaque ? Pas vraiment, le même produit est vendu plus ou moins chez selon le revendeur, c'est vrai aussi IRL : on peut acheter un produit à la fnac 20% plus cher que sur Internet par pur choix : rapidité, facilité,... La fnac ne présente pas en tête de gondole les produits des concurrents si ils sont moins chers ! Pareil pour Netflix : l'abonnement donne l'accès à tout le catalogue, quelle que soit l'interface qui permet d'y accéder, il est toujours possible de voir une série ou un film hors suggestion.
Je trouve personnellement le système de suggestion parfois intéressant : j'ai découvert des artistes sur des sites de musique, des jeux sur Steam que j'ai adoré ou des séries que je ne connaissais pas sur Netflix. Mais je ne me sens pas enfermer ou manipuler pour autant, c'est une façon d'accéder au contenu, en plus du bouche à oreille des connaissances ou de la recherche manuelle.
Les algorithmes de suggestion sont une fonctionnalité. Au consommateur d'être responsable et de l'utiliser intelligemment pour servir son intérêt et non celui du fournisseur de contenu ou du revendeur. C'est vrai pour tout, même hors Internet. D'où l'intérêt de rester vigilant et de lire ASI, même au delà des billets mis en évidence sur la page d'accueil ou dans le bandeau "l'essentiel des derniers jours" :-)
Par contre il transparait toujours dans ce type d'article des reproches vis-à-vis de ces fournisseurs, sous-entendu que les "algorithmes" aliènent le consommateur, que ce sont de grands méchants manipulateurs des foules, en gros. Je crois que c'est illégitime en partie. Que ça aide à vendre, je n'ai aucun doute là dessus. Mais je veux dire que la façon de consommer ce contenu est de la responsabilité, avant tout, du consommateur ! On n'est pas obligé d'être un troupeau de moutons non plus ! Si amazon met en avant un produit plus cher, c'est bien le consommateur qui valide la commande au final, à sa charge d'avoir étudier la question pour économiser les 2,90€ ou de s'en moquer car il considère qu'il n'a pas le temps de chercher par lui même ! Est-ce une arnaque ? Pas vraiment, le même produit est vendu plus ou moins chez selon le revendeur, c'est vrai aussi IRL : on peut acheter un produit à la fnac 20% plus cher que sur Internet par pur choix : rapidité, facilité,... La fnac ne présente pas en tête de gondole les produits des concurrents si ils sont moins chers ! Pareil pour Netflix : l'abonnement donne l'accès à tout le catalogue, quelle que soit l'interface qui permet d'y accéder, il est toujours possible de voir une série ou un film hors suggestion.
Je trouve personnellement le système de suggestion parfois intéressant : j'ai découvert des artistes sur des sites de musique, des jeux sur Steam que j'ai adoré ou des séries que je ne connaissais pas sur Netflix. Mais je ne me sens pas enfermer ou manipuler pour autant, c'est une façon d'accéder au contenu, en plus du bouche à oreille des connaissances ou de la recherche manuelle.
Les algorithmes de suggestion sont une fonctionnalité. Au consommateur d'être responsable et de l'utiliser intelligemment pour servir son intérêt et non celui du fournisseur de contenu ou du revendeur. C'est vrai pour tout, même hors Internet. D'où l'intérêt de rester vigilant et de lire ASI, même au delà des billets mis en évidence sur la page d'accueil ou dans le bandeau "l'essentiel des derniers jours" :-)
Je pressens la prochaine intervention d'un lecteur pour dire que le terme algorithme est ici mal employé. ;)