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Nabe et l'arrêt de l'écriture, d@ns le texte

C'est l'histoire d'un homme qui arrêta d'écrire.

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Après avoir lu dans Le Monde que Nabe met en scène -je ne dirai pas en écriture!- DSK en pygama de déporté se livrant à des prouesses érotiques et que Daniel Shneiderman commente d'un "il a parfaitement le droit de flirter avec l'antisémitisme" et intitule son papier "Il faut bosser AMI Nabe" je décide de m'en tenir là pour ASI.
En effet, c'est un plaisir de voir cette anguille d’Édouard épuiser cette loutre aussi charmante que tenace de Judith Bernard !
Dingue cette émission ! Merci infiniment à Judith Bernard pour son travail, qui est vraiment énorme.

Je ne pense pas beaucoup me tromper en disant :
1/ ce monsieur devrait voir un psychiatre

2/ François Rose a du encore déployer tous ses talents pour adapter le décor pour réussir à faire entrer et sortir ce monsieur, vu la grosseur de la tête (ça sent la scie et la colle à bois).

3/ Il parait que le génie, c'est quand la folie s'incarne dans un égo immense.
39 pages format word d'interview de Nabe, plus style "tapons la discute" que "t'es sur la sellette", à lire sur le site de David Abiker.
Nabe défend notamment ici la posture de l'agissant non-écrivant, dont il est néanmoins nécessaire de décrire les actes, même si ce n'est pas d'écriture qu'il s'agit. Nabe pose plus précisément qu'afin de restituer dans son intégrité la confrontation au réel, il était indispensable d'évacuer toute velléité de texte "littéraire", c'est-à-dire travaillé et enrichi au plan stylistique, du moins durant le temps du dialogue, apparemment très important dans cette oeuvre. En d'autres termes, afin de parler justement d'un personnage confronté im-médiatement au réel, il faudrait réduire le travail de narration à une imitation parfaite de la parole spontanée contemporaine.

Ce postulat semble dresser une barrière infranchissable entre la parole comme outil d'interaction sociale (instrument d'investigation du réel) et le discours littéraire comme approfondissement esthétique du réel. Tout se passe finalement comme si la parole spontanée était dépouillée par essence de toute poésie ou richesse stylistique. Mais cette parole contemporaine peut-elle être stéréotypée? Il arrive encore de rencontrer des personnes qui s'expriment spontanément avec élégance et qui ne se plient pas à des codes de langages de plus en plus fonctionnels et utilitaires. Il est vrai qu'elles sont rares.

En adoptant cette vision un peu dichotomique d'un monde du logos partagé entre l'utile et le beau, ne risque-t-on pas de confiner le beau dans les oeuvres d'art, et de ne plus le rechercher ailleurs dans la langue?
Emission Dans le texte

Je suis fan de cette émission et c'est même la seule qui m'intéresse dans arrêt sur image.

Je suis donc frustré par la durée très longue entre deux émissions.

Je souhaiterai une programmation beaucoup plus importante, sinon je pense me désabonner.
(...)
Je vomis toute ma merde, constipée à rebours exprès pour vs et pour l'occasion, dans vos gueules d'hypocrites déjà déformées par vos perfidies, incessants reflets de vos caractères siliconés. Ne cherchez pas d’échappatoires, le professeur Lantieri ne peut rien pour ce genre de visages… ; Païens que vous êtes, vs voilà vautrés ds vos canapés, aveuglés par la télé, à tel point que même « le zapping » vs cracherait à la gueule, lama du œil pr œil.

Ainsi, déshonorant les vaillants de Magnitogorsk vous vous êtes rendus ineptes à la mémoire et donc à la révolution pourtant bien légitime : les premiers Bolcheviques auraient préféré la condamnation de Sisyphe, et Marie aurait décidé de vous avorter, sans hésitation aucune ; et Iblis aurait pu avoir raison, c’est dire...
(...)

à M.E.N.

PS : En ces fêtes de fin d'année, je vous souhaite d'offrir et de vous faire offrir, malgré tout, que de beaux cadeaux, empoisonnés à transmettre tel le SIDA, à volonté dans le backroom ebay, bande d’homoncule ratés.

PPS : LOL (Pour ceux qui n'auraient pas compris, c'est à dire, les faux dèrches, toujours les mêmes ; et la boucle est bouclée.).
Judith est l'invité des "Nouveaux chemins de la connaissance" de Raphaël Enthoven sur France Culture, dans son propre établissement où elle exerce en dehors d'asi pour discourir sur De l'amour : Marivaux en Seine Saint-Denis : "L'esquive" d'Abdellatif Kechiche.

Dans le cadre de la journée 24h en Seine Saint-Denis : une émission spéciale en direct du lycée Surger de Saint-Denis. Avec Judith Bernard et des élèves.

Écoutez, je repasserai donner le lieu une fois l'émission terminée.

yG
Bravo pour ce débat passionnant !
Merci Judith
Encore!! c'était une superbe émission!!! Merci d'avoir reçu Nabe
Excellent entretien ; beaucoup de vivacité de part et d' autre .
Nabe est souvent trés brillant .
Émission peu intéressante au niveau du contenu. Nabe ne m'a pas donné envie de lire son livre.
Je l'ai trouvé pédant avec son look d'inspecteur de l'éducation nationale du primaire....
Alors en fait je n'ai vu qu'une seule chose......les cheveux mouillés de Judith Bernard.....et mon imagination a galopé.
Pourquoi ? Une douche avant l'émission ? elle revenait de la piscine ? une douche après avoir quitté des bras aimés.
Bref je l'ai trouvée d'un érotisme torride.
En tout bien tout honneur.
Judith me séduit à fond.
Presque comme Marie Colmant.
Que cela soit chiant pour moi car pas intéressé j'ai malgré tout aimé ces échanges vifs et qui sont tout sauf de la brosse à reluire.


PS : je suis gay et vieux donc n'ayez pas peur ;-)
Deux heures auraient été plus appropriées. Un peu formel.
Le rock, emprunt raciste dès le début par des petits blancs aux bluesmen noirs ?
Et Chuck Berry ? Little Richard ? Enfin, les rockers noirs, pré-Elvis ?
"On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui", est-ce qu'on peut discuter de n'importe quel livre avec n'importe quel auteur ? Auriez-vous eu envie de discuter courtoisement littérature avec Céline après qu'il eu écrit ses pamphlets anti-sémites ? Pour ma part non, je n'aurais pas eu l'idée d'offrir une tribune à un type aussi puant, même pour parler d'autre chose que de ses idées politiques.
Pour ceux qui ne connaissent pas, voir son premier bouquin "Au régal des vermines", ou son journal "La vérité" http://m.e.nabe.free.fr/Verite/n2.pdf , site dont il ne se vante pas trop et dans lequel on peut lire entre autre les discours de l'écrivain fasciste Ezra Pound lorsqu'il était à Rome pendant la guerre, j'en passe et des bien pire...
Pour ceux qui connaissent, j'ai lu le forum assez vite, personne ne parle de cet aspect du personnage, ca ne choque personne ? On pourrait inviter Leni Riefenstal pour discuter cinéma, ca serait sympa non ?
wouaw quelle émission j'ai adoré !
vivante, animée... quel personnage ce Nabe !
je me suis énormément amusée !
en fait, j'adore ce genre de personnes qui ont autant de recul sur eux et se laissent "titiller" sans ciller.....

c'est vrai que le choix, assumé, de Dans le Texte c'est plutôt de ressortir ce qui éventuellement pourra faire polémique, comme si des échanges plus sereins, dire ce que l'on a aimé, lire des passages que l'on a apprécié, ne pouvaient pas, ou plus, faire une bonne émission ?? je ne sais pas....

en tous les cas un bon moment, et qui m'a fait penser à deux acteurs qui se donnaient la réplique, chacun dans son rôle : Judith parfaite dans son rôle de polémiste, et Nabe.... ah Nabe...... tout un poème ! peut-être en grand frère qui veut faire comprendre à ceux qui ne les côtoient pas que les bobos évoluent dans un monde vain, que le rock and roll est une arnaque et que lui peut écrire même mort.......
j'adore !

nb : je partage son avis quant à l'amertume que pourrait encore ressentir un Schneidermann suite à son éviction de France 5, et d'ailleurs elle serait toute légitime ; si on lui posait la question, je suis sûre que la réponse ne serait pas tendre vis à vis des acteurs de cette époque et pour cet évènement là !
......ce qui n'empêche pas qu'il a rebondi..... la preuve : nous, les asinautes :)
Il y a du génie dans votre façon de caresser à rebrousse poil ce Nabe qui me fait penser à un gros chat mélancolique, qui réclame constamment une grosse part d'attention, un vaste espace de monologue et même des preuves d'amour tout en peignant les autres en gris, à moins qu'ils ne le cajolent.

Je ne lirai peut-être pas Nabe, mais la patiente attention que vous lui consacrez m'a aidé à surmonter un premier mouvement de recul (il faut se tenir l'estomac pour entendre le passage initial sur le Renaudot et Virginie Despentes), et à m'intéresser à son univers.

Merci
Whoua!

J'ai beaucoup aimé merci.

Quel homme ce Nabe. Il assume sa vision et notamment sur lui.
Quelle bouffée d'air, quelle intégrité, ne pas avoir peur d'assumer son amour de soi, et la reconnaissance inconditionnelle de soi et notamment de ses qualités (que certain critique car pédante) j'adore!

Je ne le connaissais pas mais j'ai une folle envie de le lire!!

Vous avez des bouquins à me conseiller d'ailleurs?
Intéressant aussi à visionner, les 45 mn de Nabe seul face à Taddéï en mars dernier, vidéo découpée en 3 tranches :

partie 1

partie 2

partie 3

Intéressant la comparaison de cet entretien avec les 1H20 face à Judith. Taddéï prend une posture à la Pivot : il s'agit de mettre en valeur l'écrivain, de le mettre à l'aise pour qu'il s'exprime en confiance. Cela semble a priori la bonne tactique. Or on se rend compte que l'entretien mené par Judith Bernard est comparativement nettement plus intense, réactif, plus "flamenco" certainement, bref plus vivant : et au final c'est cet entretien qui donne envie d'aller voir de quoi il retourne, d'aller renifler le bouquin, davantage que l'entretien "classique" mené par Taddéï (pourtant c'est le même Nabe en face).

Par conséquent et malgré peut-être une première apparence (celle de Judith enfonçant à la fin systématiquement le bouquin ce qui d'ailleurs conduit Nabe à recadrer pour le défendre - mais on sait que le Grand Coupable n'est autre que Daniel Schneidermann qui par ses gestes intempestifs à destination de Judith a coupé court au magnifique recadrage que Nabe commençait à opérer), malgré une première apparence il est sans doute souhaitable que Judith persiste dans la démarche qui est la sienne (de toute façon il faut faire comme on a envie de faire et comme on sent). Malgré un côté un peu "tendu" voire "pénible" parfois, l'entretien "judithien" se révèle finalement plus productif que le classique ronronnement à la Taddéï/Pivot. Ceci dit, pour que cela marche, il faut des clients avec de la répartie : si Judith invite un jour Modiano dont elle n'aura pas aimé le dernier bouquin il va se faire massacrer ! A moins que acculé il n'accède soudain et comme par miracle à un usage "normal" de la parole.
Je viens de relire (presque) tous les commentaires. Quelles différences d'apréciation entre les uns et les autres...
Du coup j'ai revisoionné quelques passages....Nabe, je n'aime pas du tout, mais Judith, je suis fan!
J'ai adoré !
Des propos forts de part et d'autres... Des convictions, et surtout, là encore, Judith qui montre qu'elle est d@ns le texte, avec tout les risques d'ennuis, de gêne ou de déception qu'une lecture longue peu contenir !
Pourtant, elle est pro, tellement pro, qu'elle finit par dire ce qu'elle a sur le coeur, sincèrement, franchement et avec ce délice de lectrice entière qu'elle est.
Nabe est envahissant, par le nombre de page, par son concept de non écriture, par sa rhétorique. Mais il en faut plus pour décontenancer Judith et ce qui à mon sens rend captivant encore une fois (comme avec Cespedes), c'est l'immense travail de cette lectrice incroyable ! Elle fait ses fiches, elle sait de quoi elle parle, et nous sommes loin, mais alors très loin des émissions qui servent la soupe !
Ici, d@ns le texte, on est pas là pour aller acheter forcément un livre...
On est là pour réfléchir !
Encore une émission exemplaire !
Quel intérêt d inviter un auteur que l on n aime pas , j espère un jour que Judith aimera quelqu un dans la littérature, c est facile d aimer Lordon
Quel intérêt de débattre dans ce forum pour être repris tous les 5 messages par "le cerbére personnel de Judith " Yannick G
Un motif pour quitter ASI ? heureusement il reste Daniel et Guy
les rockers raciste !?
peut-être dans les états sudiste et jusque dans les années 50-60, est encore des requins de studio et des producteurs qui pillaient les chansons des bluesman sans les payers.
le rock est tellement vaste qu'il ne peut être réduit à une idéologie.
un rocker peut aussi bien écouté iggy pop que James Brown, George Clinton & Parliament ou sun râ
je pense aussi à la "nouvelle vague" new-yorkaise de la factory avec john zorn, don bayron ou jim black....
Très bonne émission. Fatiguante et tendue, mais intellectuellement fructueuse. A un moment j'étais tenté de reprocher à Judith sa méconnaissance de Nabe mais sa maitrise du seul livre lu et sa vivacité sont assez impressionnantes.

Une remarque cependant : il me semble essentiel qu'un critique identifie vite et bien les intentions, le projet que constitue une oeuvre et l'évalue en fonction de ça et seulement de ça. Je vois bien que Judith a des fringales de litterature comme d'autres de disques ou d'autres de bouffe. Dans tous les cas, ce sont des fringuales de choses ciblées. Quand j'avais envie d'un disque agressif et nihiliste, il y avait peu de chance que je puisse apprécier autre chose ce qui ne m'empechait pas de faire des critiques pertinentes dans le négatif. Néanmoins, je passais à coté. Il me semble (mais sans avoir lu Nabe) que Judith fait un peu cette erreur, avec toutefois une grosse circonstance atténuante : elle se présente (à l'insistance de Nabe, d'ailleurs) comme lectrice, non comme critique, un très bon angle d'ailleurs. Du coup à ce titre sa propre subjectivité est assez légitime. Reste que d'un point de vue de spectateur, ça la met très en avant dans le débat ce qui est à double tranchant.

Enfin ici, au final, j'ai trouvé ça bien. Merci donc aux deux.
une très intéressante émission.Les affiches que Nabe avait placardées m'avaient intéressé.Je crois que sa critique des "bobos " des années 1980 tombe un peu à plat. mais il y a peut être quelque chose ( un style ,un souffle ) qui vaut la peine d'être lu
ahurissant !!! quel massacre en règle ...

"livre indigeste, qui donne envie de vomir... je me suis fait chier...."....
Et Nabe qui défend son texte en restant courtois et poli.....

Naulo et zemmour son des bisounours à côté de Judith....

Judith, j'ai vu toutes vos émissions, mais pour la première fois je vous ai trouvé injurieuse. On a l'impression que vous vouliez lui faire payer, très cher, le temps perdu à lire son livre....

En même temps, c'était jouissif de regarder cette émission. Un peu comme dans "shining" : le petit garçon (Nabe) perdu dans le labyrinthe va t-il échapper au tueur psychopate (judith) ?
Oui, il s'en est bien sorti, et sans franchir la ligne jaune.

La prochaine fois essayez d'inviter Francis Lalane... on devrait bien se marrer !

:)
merci Judith, j'ai passé un bon moment et j'ai envie de lire du Nabe que je ne connaissais pas.
Gauguin et Orlan ont été évoqués. Il y aurait peut-être plus que du jaune pour autoriser le rapprochement entre l’Autoportrait au Christ jaune et la Self-Hybridation.
Il faudrait sans doute que je me force à lire un truc de ce mec, pour me faire "un vrai avis et gna-gna-gni..."

Mais non, c'est trop dur.

Survoler quelques-uns de ses tracts m'aura suffit. Je n'irai pas plus loin.

Quelle écriture creuse, pleine d'elle-même, toute occupée à faire valoir son faux brillant et ses sous-entendus...

Par pitié, arrêtons de parler de son "style" : on sait à quoi ça sert, ce truc-là, chez les écrivains de droite (extrême) et puis non, bordel, Nabe n'est ni Dostoïevski ni Céline ni Drieu ni Roger Nimier ni Patrick Besson ni même Eric Zemmour (même s'il se réclame de leur "tradition", comme tant d'autres "iconoclastes").

Céline, derrière les mots, on sent l'homme, son sang, ses "entrailles" (beau comme du Cantona, ça...).

Nabe, derrière les mots, on sent la lymphe, la bile. La jouissance de mettre mal à l'aise.

Un mec à vous donner des frissons (glacés), à vous faire blêmir.... Pauvre Judith, elle qui était si... rose... face à Vincent Cespedes :)


1) Ah, détourner ce support "gauchiste" (quoique apprécié aussi par la droite extrême et la Kommandantur) : attention SUBVERSION! Ah, jouer dans son autopromo avec les mots "Shoah" et "Détail" : attention SUBVERSION !
Je trouve Nabe prétentieux et insupportable. En gros il dit:"si vous n'avez pas aimé mon livre, c'est parceque vous n'avez pas saisi les
subtilités et les références que moi l'auteur ai voulu y mettre. Il semble faire sa propre caricature...
Judith, votre émission est comme toujours , indispensable !
Sur le site de Nabe on peut lire les 20 premières pages de son bouquin (démarche rare, ordinairement sur le net pour lire ne serait-ce qu'une première page on peut se brosser) :
http://www.marcedouardnabe.com/index2.php?option=com_flippingbook&view=book&id=2&page=1&Itemid=27

J'ai lu 1 page ça donne envie de continuer, j'irai sans doute chercher son bouquin à un bar pas loin (où il se trouve miraculeusement à disposition). (1)

(1) Dans le même ordre d'idées, pourquoi les libraires ne profiteraient-ils pas de leur local pour faire connaître tel petit producteur, de vin, de saucisson ou autres, inaccessibles (ou très difficilement) via les réseaux classiques de distribution ?
J'ai visionné cette émission (sur écran TV via clé USB où était copié le fichier *.avi téléchargé sur le site de @si) juste après avoir revu (des années après une première vision) The Bigamist de Ida Lupino (1953, excellent film méconnu aussi attachant et finalement bouleversant que Ida Lupino elle-même) : il se trouve que l'émission tenait magnifiquement la route à côté, on avait pas le sentiment d'une "baisse de niveau" après Ida Lupino. Je pense que je vais garder le fichier vidéo de l'émission (jusqu'ici je les effaçais au fur et à mesure), pour revisionner ça un de ces jours (comme par exemple telle série d'entretiens de Serge Daney peu avant sa mort, interrogé par Debray) : difficile en effet de faire plus stimulant pour l'esprit que cette émission où Nabe eut la bride sur le cou pendant 1H20 (il est vrai que Judith Bernard l'asticotait sans relâche mais finalement ce fut pour Nabe l'occasion de déployer ses exceptionnelles qualités de bagout et de répartie). C'est une connerie que d'avoir coupé l'émission, il fallait laisser durer encore ! Je suis partisan de faire revenir Nabe, et de reprendre là où ça en était (ce sera du gâteau : pour Judith le boulot de lecture et de préparation sera déjà fait, et le temps ayant un peu passé cela permettra de jeter un regard en arrière sur cette présente émission, de revenir sur tel ou tel point, peut-être aussi pour Judith de raconter une scène du bouquin (!), enfin ce sera encore un régal assurément, de plus les deux s'entendent et s'amusent bien : en plus d'être stimulant c'est sympa).

J'ai jamais lu de Nabe (je ne lis que des auteurs morts) mais je l'ai repéré depuis quelque temps comme une des rares personnes qui justifient que l'on allume sa TV (pour autant qu'il y passe) : avec un type comme lui, ces émission de @si où théoriquement "on laisse tourner jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à dire" (dixit D. Schneidermann au lancement du site) prennent vraiment tout leur intérêt, sauf que là Nabe en avait encore largement sous le coude ! Pour une fois que quelqu'un est incontestablement très intéressant, d'une pertinence rare sur nombre de sujets, d'un esprit fin et facétieux, et en plus un type sympa (ce qu'il n'était pas forcément plus jeune) : je trouve criminel, vu en particulier le nombre d'ahuris ou de semi-ahuris qui hantent régulièrement les plateaux (jusque parfois ceux de @si), de ne pas l'avoir laissé parler encore davantage (sa relance après la première conclusion de Judith était un chef-d'oeuvre, c'est une stupidité première que de ne pas l'avoir laissé aller plus avant). Je le répète : il faut le faire revenir et continuer (après une pause de quelques jours) cette émission. A quoi bon inviter quelqu'un d'autre tant que Nabe a encore quelque chose à dire ? Et si pour épuiser le Nabe il faut encore faire 2 ou 3 émissions, qui va s'en plaindre ?

PS. Je confirme que le rock des origines ("rockabilly") n'était rien d'autre qu'un pur et simple vol, pillage du blues (en l'état où il était arrivé à la fin des années 40 : rapide et électrifié ("rythm and blues")).
Une scène au cinéma rend magnifiquement compte de ce passage, de ce rapt : dans Bird de Eastwood (1988), la scène où Charlie Parker revient d'un long séjour à l'hosto, et débarque dans une grande salle de spectacle où un de ses anciens copains saxophonistes s'est reconverti dans le "rock" (avec balancements répétitifs et standardisés sur scène, et jeunes blancs au comble de l'enthousiasme dans la salle). Bird avance hébété le long d'une travée ne comprenant pas ce qui se passe, après le concert il demande au saxo : "tu fais dans le rythm & blues maintenant?" De ce film génial qu'il faut impérativement voir au cinéma (si possible dans une salle équipée de façon à mettre correctement en valeur la bande son), c'est peut-être la scène la plus marquante (en tous cas pour ceux qui savent un peu de quoi il retourne).
Lorsque le rock des origines se lançait à l'assaut du jeune public blanc au fort pouvoir d'achat, nombre de bluesmans crevaient oubliés à l'hôpital : pour tel enregistrement bientôt mythique ils n'avaient touché 20 ou 25 ans plus tôt que quelques dollars, aucun droit d'auteur ensuite bien sûr - sans parler du pillage général de leur musique pour finir.

Le passage où Nabe parle de l'expression "être rock" est intéressant, sa culture musicale est celle du jazz, s'il y a une expression du genre qui a de la pertinence et qui veut vraiment dire quelque chose, c'est "être flamenco" ! (ou "flamenca", a fortiori). Un type comme Nabe devrait s'intéresser au flamenco (évidemment pour y accrocher il faut le bol de tomber sur des spectacles où véritablement il se passe quelque chose - en disque par définition ça ne sert à rien, ce n'est pas prioritairement par l'oreille que les choses se passent).

Nabe sur @si, la suite bientôt merci !

PS. Dans le film The Bigamist de Lupino, courte mais marquante scène musicale (un chanteur dans un night club), exactement comme plus tard dans nombre de films de Eastwood (ou comme déjà, à foison, dans La femme aux cigarettes de Jean Négulesco (1948) : Ida Lupino déjà inoubliable y gagnait sa vie comme chanteuse de bar).
Je confirme que le rock des origines ("rockabilly") n'était rien d'autre qu'un pur et simple vol, pillage du blues (en l'état où il était arrivé à la fin des années 40 : rapide et électrifié ("rythm and blues")).


Mais vous confirmez quoi au juste, une analyse qui n'a rien de novatrice et encore moins de pertinente. Que cela soit un vol, un pillage, un emprunt, un héritage, tout ce vocable dénote déjà une méconnaissance de ce qui fait "art", à savoir la circulation sans limite de ce genre de capital qui n'appartient en propre à personne et donc à aucune communauté.

Rappeler que le rock a sa naissance avait des petits blancs de la middle class comme supporter est aussi stupide que de souligner que la philosophie est naît dans une Grèce, qui toute démocratique qu'elle se clamait, avait encore des esclaves...

C'est quoi cet essentialisme à deux balles.

A écouter ce pseudo argumentaire de Nabe sur la soit-disant culture rock, j'ai l'impression de voir un étudiant de philo qui vient de lire "La naissance de la tragédie" et tente bêtement de calquer le modèle de la dialectique Apollinien/Dionysiaque à d'autres domaines, à de nouveaux objets...

Vous pensez vraiment que le fait qu'un responsable de Canal + joue dans un groupe de rock soit le moins du monde significatif à titre de symbole de notre époque ? Vous estimez réellement que s'il jouait dans un groupe de jazz, ce qu'il produirait serait différent...

Quel foutage de gueule, tout juste bon à impressionner des adolescents en mal de repaires/repères.
D'ailleurs n'est-ce pas le public dont il se vante d'avoir gagné la reconnaissance... Pitoyable, cela en dit long, car, il est facile de jouer le vieux beau, le séducteur comme le souligne Judith, vis-à-vis de la jeunesse, c'est un classique de tout temps, c'est juste un abus de pouvoir avec lequel, nous autre adultes, ne devons pas être le moins du monde complaisant.

yG
"la philosophie est naît": yG

Oups, oui, JREM, c'est est nez ou ainée, voire est née...
@ yannick G


"Mais vous confirmez quoi au juste, une analyse qui n'a rien de novatrice et encore moins de pertinente."

Je confirme non pas une "analyse", mais une vérité historique précise, et en particulier une vérité musicale y compris dans ses aspects les plus techniques (ceci peut être explicité en détail mais il suffit pour une oreille même peu exercée d'écouter et comparer les premiers "rockabilly" et les "rythm & blues" préexistant), bref, ce que l'on appelle : la réalité des faits.

Le rockabilly procéda de bien autre chose que d'un simple "emprunt" ou "héritage" (seul un esprit ignorant de la réalité des faits peut avancer de tels mots dans le cas qui nous occupe) : le rockabilly fut une sorte de décalcomanie du rythm & blues, et j'ajoute une décalcomanie grotesque (un peu comme si des musiciens héritiers d'une longue histoire en particulier musicale, s'étaient soudain transformés en toons). De plus, ce phénomène de rapt ne s'étant accompagné d'aucune rétribution ni reconnaissance d'aucune sorte (1) envers les véritables auteurs et créateurs (ceci dans un pays encore profondément raciste faut-il le rappeler), et au moment où de vieux bluesmans non encore "redécouverts" crevaient ignorés à l'hôpital, les mots "vol" et "pillage" doivent s'imposer naturellement.

(1) c'est d'Europe et en particulier d'Angleterre que vinrent plus tard les hommages
"Je confirme non pas une "analyse", mais une vérité historique précise, et en particulier une vérité musicale [...] bref, ce que l'on appelle : la réalité des faits.": antennerelais.

Mais la réalité des faits, cela n'existe pas, c'est toujours au travers du prisme d'une théorie que les faits ont une pertinence ou non. Or, ici, vous retissez un lien historique qui n'a pas lieu d'être en dehors d'un cours de musicologie, et encore.

Car, in fine, pas plus que d'écouter ou pratiquer du Wagner ne fait de vous un antisémite, écouter ou pratiquer du rock ne fait de vous un raciste. Voilà le genre de connerie qu'alimente Nabe au travers de son rappel de simples faits, comme vous aimez à le croire.
De la part d'un admirateur de Céline comme Nabe, je trouve un peu fort de café de pouvoir critiquer un mouvement culturel au nom de son origine historique. Voilà le genre d'association criminelle, c'est le cas de le dire, qu'il organise à sa guise et qui ne mérite aucun égard.

yG
@ yannick G
"Mais la réalité des faits, cela n'existe pas, c'est toujours au travers du prisme d'une théorie que les faits ont une pertinence ou non."

Vous parlez en l'air, il faut s'intéresser davantage à la réalité, il faut étudier son sujet, il faut connaître ce dont on parle. Par exemple la façon dont est construite une grille de blues (par laquelle se définit précisément le blues), est ce qu'on appelle un fait, incontestable : c'est de ces choses dont il est question, dans l'affaire du rapt opéré par le rock des origines. Certes au cinéma, le remake est admis (jusqu'à copier plan par plan tel Hitchcock comme fit Gus Van Sant) : toutefois non sans référence annoncée, non sans hommage pour l'original (non sans culte on pourrait dire) - l'original en l'occurence n'étant pas maintenu à la marge (oubliettes de l'histoire ou/et misère pécunière), tandis que le simple copieur amasserait à lui reconnaissance et kopeks. (1)

(1) On peut ajouter que Hitchcock ne faisait pas partie d'une minorité ethnique sévèrement discriminée en son pays
"Vous parlez en l'air, il faut s'intéresser davantage à la réalité, il faut étudier son sujet, il faut connaître ce dont on parle. Par exemple la façon dont est construite une grille de blues (par laquelle se définit précisément le blues), est ce qu'on appelle un fait, incontestable": antennerelais

Vu d'ici, c'est vous qui êtes totalement hors sujet. Peu importe les hommages aux anciens, ce retour à la source, au crime premier, le fleuve de la culture lui continue de couler et de grossir en charriant tout ce qui passe à sa portée que cela y soit déposée avec délicatesse ou arraché à la berge par pan entier.

Le propos de Nabe n'est pas de rappeler un éventuel fait historique, l'esclavage des noirs, le blues, le jazz, le racisme anti-noir US et le rock comme vous vous entêtez à le répéter et à le croire visiblement.

Nabe associe une culture, un style musicale en l'occurence, à son origine historique, voilà le crime qu'il commet et peu importe que factuellement on puisse lui donner raison, on s'en contrefiche lorsqu'on constate ce qu'il en découle de son rappel, une condamnation des enfants (du rock) au nom de leurs pères ou arrières grand-pères. Libre à vous de vous laisser abuser par le factuel, d'autres n'ont pas cette faiblesse.

yG
Je me suis précédemment exprimé sur un fait précis : le rapt opéré par le rock des origines (dont Judith n'avait pas tellement conscience apparemment, ce qui a occasionné un début de rectification de la part de Nabe).

Pour le reste, je commencerai à m'y intéresser en lisant le bouquin de Nabe. Ce qu'il a raconté durant l'émission, sur tel ou tel point, ne forme visiblement qu'une petite partie émergée de tout ce qu'il pourrait raconter : on s'en rend parfaitement compte lorsqu'il est question en passant de ce rapt opéré par le premier rock, là-dessus Nabe aurait sans doute pu causer très longtemps, en tous cas l'auditeur informé s'est rendu compte que ses quelques phrases sur le sujet s'appuyaient sur une connaissance authentique. Ceci est de nature à donner confiance à l'auteur sur d'autres sujets. (1)

(1) Il faut toujours lire un auteur en lui accordant sa confiance, avec de bonnes dispositions, en "participant" à sa pensée et à son esprit si on peut dire : non avec l'esprit grincheux ou revanchard d'un enfant difficile attendant d'être désennuyé (dans ce cas mieux vaut lire autre chose ou rien du tout).
"l'auditeur informé s'est rendu compte que ses quelques phrases sur le sujet s'appuyaient sur une connaissance authentique. Ceci est de nature à donner confiance à l'auteur sur d'autres sujets.": antennerelais

L'auditeur expérimenté sait pour sa part qu'il ne faut pas prendre les faits pour argent comptant, surtout lorsqu'ils servent à alimenter des thèses aussi peu probantes que celles énoncées par Nabe dans l'émission.

Nabe a constamment joué de son indéniable érudition sur nombre de sujets pour soutenir des points de vue fort discutables pour ne pas dire complétement délirants.

C'est cela que permet justement l'argument d'autorité dont il use abondamment (ses 27 livres), ce type de transfert indu d'une connaissance légitime, et donc d'une reconnaissance experte, à toutes sortes d'affabulations.

C'est de ce genre de tour de passe passe dont nous devons nous méfier plus que tout, surtout ici, en ce lieu.
C'est d'ailleurs à cela que sert un arrêt sur image.

Les ficelles qu'utilisent Nabe étaient trop grosses à mes yeux, il a perdu toute crédibilité, pour peu qu'il en ai jamais eu. La confiance ne s'accorde pas en dépit de tout, nous sommes ici pour développer notre esprit critique, pas pour succomber aux charmes d'un "bon" parleur.

yG
@ yannick G
"Les ficelles qu'utilisent Nabe étaient trop grosses à mes yeux,"

C'est la faute de Daniel Schneidermann qui a fait arrêter l'émission par de grands gestes à destination de Judith alors que celle-ci était tout à fait disposée à continuer encore voyant que Nabe était reparti pour un tour. J'en conclus que Nabe doit revenir pour approfondir voire justifier ce qu'il a raconté sur tel ou tel point (et aussi pour que Judith raconte enfin une scène du bouquin :-) ).
Il faut, il faut, ... Rien du tout.
Le lecteur ne s'engage à rien et l'auteur ne part pas gagnant dès le départ. Et jusqu'à l'arrivée, rien n'est joué.

"Ce n'est rien. Je suis là. Je ne vous laisserai pas tomber. Continuez votre lecture.
Souvenez-vous encore une fois, de votre entrée dans le domaine de la lutte.

Les pages qui vont suivre constituent un roman;"


En voilà un auteur qui sait de quoi il retourne... Il est gentil avec son lecteur. Je l'aime bien pour ça, et il me fait rire aussi. Mais c'est pas Nabe, hein..

Et puis faire critique façon Judith Bernard ou faire lecteur, c'est différent.
Je ne comprends pas l'enjeu de savoir si Nabe a raison à propos du rock. Il a simplement le droit d'exposer une vision non standardisée et je soupçonne qu'il pense que la littérature c'est le lieu où l'on s'attaque aux standards d'une société, au minimum, où au moins on les révèle et montre leur arbitraire. Au maximum on les démolit. Un coup est porté au rock. Mais ça ressemble trop à un refrain célèbre toute la musique que j'aime elle vient de là elle vient du blues pour qu'on s'imagine qu'à cause de ça, le rock c'est rien. Et qu'il est besoin qu'on sorte convaincu pour qu'on aime son roman.
On lit pour s'élargir son horizon, pas pour se le rétrécir par la même occasion, deux en un.
Rock = courant ou genre musical. Pas un "mouvement culturel".
Les chambres à gaz ont existé. Ce sont des faits et c'est la réalité. La réalité des faits, ça existe.

Incroyable ce que la mauvaise foi peut vous faire dire.
"Les chambres à gaz ont existé. Ce sont des faits et c'est la réalité. La réalité des faits, ça existe.
Incroyable ce que la mauvaise foi peut vous faire dire.":
vincentvega

Oui, les chambres à gaz ont existé, mais voilà, se chauffer au gaz aujourd'hui ne constitue pas un soutien à la politique aryenne pour autant, voilà la genre de raccourci fallacieux qu'opère Nabe avec le rock en associant un fait historique à un mouvement culturel (et si, contrairement à ce que vous dites, il critique bel et bien un mouvement culturel, car, l'esprit de révolte qu'il conspue ne se trouve pas dans un instrument ou une formation guitare-basse-batterie, où alors ce qu'il dit est encore plus con que ce qu'on peut en comprendre.).

Quant à la réalité des faits qui existerait seul, en tant que tel, je vous signale que vous êtes sur un forum d'arrêt sur image, or, votre assertion est démentie régulièrement par DS et son équipe depuis une bonne quinzaine d'année maintenant, si je ne me trompe. Toutefois, c'est pour une autre raison que votre analogie avec les chambres à gaz est bien mauvaise, car elle sert finalement ceux qu'avec moi, j'imagine, vous critiquez par là.

Comme l'écrivain et prix Nobel de littérature Imre Kertész le souligne dans "Être sans destin" (p.332-p.333) de l'édition 10/18) narrant "son" retour de Buchenwald à la fin de la guerre, alors qu'il rencontrait des passants hongrois et tchèque dans une ville sur son chemin :

"Vous avez entendu parler des chambres à gaz", et je lui dis: "Bien sûr."
"Cependant", poursuit-il, toujours avec la même expression figée, comme s'il mettait de l'ordre, de la clarté dans les choses,"vous n'avez pas pu vous en assurer personnellement, de vos propres yeux"; et je dus l'admettre: "Non." Sur quoi, il se contenta de dire: "Soit", et s'en alla après un bref salut de la tête, et j'avais l'impression qu'il était plutôt satisfait, si je ne m'abusais."

Ce que ce passage révèle, c'est que ceux qui s'en tiennent aux faits, trouveront toujours un fait ultime pour se mentir à bon compte, se cacher de la réalité, la démentir. C'est parce que ceux qui ont vu les chambres à gaz en service n'en sont pas revenu, évidemment, que les connards de négationnistes prospèrent encore en dépit des milliers de témoignages indirects, comme ceux de Kertész ou Primo Levi. Ne soyons pas otage des faits, sachons entendre ce qui se dit au delà et en dépit d'eux.

Maintenant, avant de m'accuser de mauvaise foi, assurez-vous d'avoir argumenté un minimum auparavant.

yG
Douuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuucement, on se calme.
C'est de ma faute aussi, je choisis l'exemple qui fait disjoncter presque tout le monde. Zou, on y retourne.

On a marché sur la lune. C'est un fait. Ca a été filmé. Personne ne peut le nier. (Excepté quelques ahuris, dont j'espère que mon contradicteur ne fait pas partie, qui pensent que c'est un coup monté de la CIA). C'est donc une réalité et c'est un fait, il me semble.

Maintenant revenons à la phrase litigieuse : "la réalité des faits, cela n'existe pas". Donc la réalité du fait qu'on a marché sur la lune, cela n'existe pas. Donc on n'a pas marché sur la lune ! CQFD.

Ce qui est le plus drôle, c'est que vous citez Daniel Schneidermann qui n'a rien demandé et qui ne pense certainement pas que "la réalité des faits n'existe pas". Un journaliste qui ne croirait pas à des faits, donc qu'il y ait des vérités incontestables, ce ne serait plus un journaliste. Tiens, par exemple, Julian Assange a été arrêté. On en parle sur le site d'Arrêts sur images, je crois. On relate les faits. Ils existent. Pas besoin du "prisme d'une théorie" ou je ne sais quoi.

Je suis donc désolé de rappeler une évidence, mais les faits existent. Si les faits disent quelque chose qui ne vous arrange pas et que vous répondez "mais la réalité des faits n'existe pas", alors c'est de la mauvaise foi. Si on n'est pas d'accord, on doit argumenter et non pas botter en touche en disant "les faits n'existent pas". Et je ne rentre pas dans le débat sur le "racisme du rock" ou sur quoi que ce soit.

D'autre part... Je pense qu'on peut parler du "mouvement punk" ou du "mouvement skinhead", parce qu'il y a derrière une idéologie véritable (anarchisme ou communisme pour une partie du mouvement skinhead) mais "mouvement rock" me semble un peu vide de sens. Il me semble qu'on doit plutôt parler de courant musical, mais la rigueur sur le plan linguistique ne semble pas être votre fort (à voir vos fautes de français). Cela dit, je vous laisse votre façon de vous exprimer.

D'ailleurs, il y a des phrases que je ne comprends absolument pas, comme celle-ci : "Oui, les chambres à gaz ont existé, mais se chauffer au gaz ne constitue pas un soutien à la politique aryenne pour autant". J'ai beau essayer de chercher ce qu'elle veut dire, j'ai l'impression qu'elle n'a de sens que dans l'esprit embrouillé de son auteur.

Quand aux témoignages des déportés sur les chambres à gaz, ils existent, notamment ceux des Sonderkommando, comme Shlomo Venezia.
"Il me semble qu'on doit plutôt parler de courant musical, mais la rigueur sur le plan linguistique ne semble pas être votre fort (à voir vos fautes de français). Cela dit, je vous laisse votre façon de vous exprimer.
D'ailleurs, il y a des phrases que je ne comprends absolument pas, comme celle-ci : "Oui, les chambres à gaz ont existé, mais se chauffer au gaz ne constitue pas un soutien à la politique aryenne pour autant". J'ai beau essayer de chercher ce qu'elle veut dire, j'ai l'impression qu'elle n'a de sens que dans l'esprit embrouillé de son auteur."


Commençons par ce point, vous êtes visiblement pointilleux sur l'orthographe, comme l'un de vos précédents posts en atteste, c'est votre droit, mais cela ne vous donne pas le début d'un argument recevable pour autant contre les miens. Par exemple, concernant la phrase que vous ne comprenez pas, ce que j'y démontre n'est pas difficile à saisir pour celui qui a perçu l'analogie déployée par Nabe dans l'émission, à savoir, le rock est née d'une appropriation sans rémunération par les blancs d'une musique noire à l'origine, soit un fait historique, c'est donc un courant raciste, telle est la conclusion totalement inepte qu'il en tire. Une fois compris cela, l'analogie que j'opère à partir de votre propre analogie concernant les chambres à gaz se comprend elle-même, enfin, j'espère pour vous. Le rock pourrait être née d'un acte raciste, écouter du rock ne fait pas de vous un supporter du racisme, telle est pourtant le lien et la connerie sans nom que défend Nabe sur le plateau.

"Un journaliste qui ne croirait pas à des faits, donc qu'il y ait des vérités incontestables, ce ne serait plus un journaliste. Tiens, par exemple, Julian Assange a été arrêté. On en parle sur le site d'Arrêts sur images, je crois. On relate les faits. Ils existent. Pas besoin du "prisme d'une théorie" ou je ne sais quoi."

Je vous répondrai qu'un journaliste qui prendrait les faits pour incontestables tels quels ne serait pas un journaliste non plus.

Pour Assange qu'il soit arrêté constitue un fait, une réalité, si vous voulez, mais elle ne dit rien des raisons de cette arrestation, il n'est pas nécessairement coupable pour autant des "faits" qui lui sont reprochés. Rapporter des faits s'inscrit toujours dans une théorie, pourquoi rapporter ce fait-là plutôt qu'un autre, parce qu'il est significatif, mais de quoi, du fait qu'un citoyen connu n'est pas au-dessus de la loi et qu'un viol reste un viol ? du fait que tous les moyens sont bons pour entraver l'action de wikileaks ? Le fait ne dit rien en lui-même, le rapporter n'est pas innocent, cela participe d'un discours, mais lequel ?

"Je suis donc désolé de rappeler une évidence, mais les faits existent."

Votre évidence est tellement creuse qu'elle n'apporte rien au moulin, car, personne ne nie l'existence des faits, pas même moi, désolé si vous avez pu le croire naïvement et que vous vous sentiez le devoir de partir en croisade pour rétablir l'existence des faits, vous vous fatiguez pour rien. Je ne lutte que contre l'assertion selon laquelle les faits existeraient seuls, en dehors de toute interprétation, lecture, déchiffrage, théorie.

"D'autre part... Je pense qu'on peut parler du "mouvement punk" ou du "mouvement skinhead", parce qu'il y a derrière une idéologie véritable (anarchisme ou communisme pour une partie du mouvement skinhead) mais "mouvement rock" me semble un peu vide de sens."

Allez-vous en plaindre à Nabe, ce n'est pas moi qui fait du rock un mouvement, c'est ce triste sir. Je ne fais que contester sa démarche associant la condamnation d'une origine historique, factuelle, avec celle de sa descendance.

"Quand aux témoignages des déportés sur les chambres à gaz, ils existent, notamment ceux des Sonderkommando, comme Shlomo Venezia."

Vous n'avez visiblement rien compris à la démonstration que j'ai faite et sombrez encore dans le même obscurantisme. Tant pis pour vous, vous êtes malgré vous le garant de l'existence du négationnisme, ceci, sans même le noter, voilà qui est encore plus pathétique.

Pour prendre une analogie tirée d'une expérience encore plus lointaine que celle que vous me soumettez, vous me rappelez ces créationnistes qui nient l'existence des dinosaures, car après tout, on n'en a jamais vu de vivant et qui réclament des faits, alors même que depuis Darwin, d'aucuns ne cessent d'en produire de ces faits, toujours noyés dans une théorie, à savoir la théorie de l'évolution, plus englobante que toutes celles qui lui sont opposées. Ici aussi, les faits ne parlent pas d'eux-mêmes, sans parler de cet autre domaine plein de certitude sur les faits, je parle de la cosmologie, après tout, tout le monde constate bien, jour après jour, que le soleil tourne autour de la terre... N'est-ce pas ?

Quant à votre nouvelle analogie avec la lune, je ne considère que c'est un fait, l'alunissage, que parce que les contres-faits ne sont pas eux probants. Ni plus, ni moins.

Same player, try again.

yG
Devant des faits qui ne cadraient pas avec ce que vous pensez, vous avez écrit : "la réalité des faits, cela n'existe pas", ce qui s'appelle nier l'existence de faits, ou de la mauvaise foi. Mais que vous vous enfonciez dans la mauvaise foi n'est pas surprenant.

J'ai juste relevé une contre-vérité dans votre message, à savoir qu'il n'y aurait pas de témoignage direct des chambres à gaz, ce qui est faux. Ce qui fait que, pour vous, je "sombre dans l'obscurantisme". En relevant une erreur dans ce que vous avez écrit ! J'aimerais comprendre comment, en vous apportant des exemples de témoignages, je serais dans l'obscurantisme. Je rappelle que l'obscurantisme prône une attitude de négation du savoir. Il me semble plutôt que c'est vous qui êtes dans l'obscurantisme.

Mieux encore, je serais "comme les créationnistes". Parce que je vous ai rappelé qu'on ne peut pas nier des faits avérés quand ils ne nous arrangent pas, ce qui est de la mauvaise foi. Je n'ai jamais écrit, d'une manière ou d'une autre, que je ne croyais que ce que je voyais.

Et voilà pourquoi je vous ai asticoté sur votre mauvais usage du français : parce, pour prendre un exemple, quand je dis qu'un journaliste se base sur des faits, des vérités incontestables, vous remplacez "des faits" par "les faits". Comme si un journaliste ne faisait pas d'enquêtes afin de démêler le vrai du faux. Mais, visiblement, vous n'avez pas envie de débattre, seulement de manier l'invective envers ceux qui vous contredisent.
"J'ai juste relevé une contre-vérité dans votre message, à savoir qu'il n'y aurait pas de témoignage direct des chambres à gaz, ce qui est faux. "

Non, ce n'est pas mon propos, ce qui démontre que vous n'avez, une fois encore, rien compris au fond du problème.
Il n'y aurait eu aucun témoin direct des chambres à gaz que leur réalité ne pourrait être remise en cause pour autant.

En vous appuyant "bêtement" sur les quelques témoignages directs que vous pouvez trouver, vous ne faites que cautionner l'exigence de tels témoignages pour assurer cette triste réalité, exigence que les négationnistes réclament sans cesse pour mieux invalider celle-ci. Tout ce qu'attendent ces enfoirés, c'est que le dernier témoin direct disparaisse (ce qui est déjà le cas probablement) pour mieux nier et invalider son témoignage.

Ce qu'ils ne peuvent, a contrario, décemment faire avec les milliers de témoignages indirects et faisceaux d'éléments concordants prouvant l'existence de ces mêmes chambres. Voilà en quoi, les preuves directes ne valent pas tripettes dans le combat contre l'obscurantisme, car elles ne sont jamais que des faits, des témoignages isolés qui disparaissent avec leurs hôtes.

C'est ce que démontre Imre Kertész dans le passage que j'ai cité, à savoir, que les négationnistes ne recherchent pas des preuves, mais le moyen d'y échapper. Par conséquent, jouer la carte de la preuve directe n'est donc pas un moyen de gagner contre eux, ce n'est que jouer leur jeux. Ce que vous faites le plus naïvement du monde, sans le noter.


"Je n'ai jamais écrit, d'une manière ou d'une autre, que je ne croyais que ce que je voyais. "


Vous n'avez pas besoin de l'écrire noir sur blanc, toute votre rhétorique sur la force du fait ne fait que confirmer ce point, hélas, pour vous. Car, justement, ce qui vous permet d'échapper et de discriminer entre tels ou tels faits, ce n'est pas un autre fait, c'est une théorie plus englobante que celle proposée avec les mêmes faits.


"quand je dis qu'un journaliste se base sur des faits, des vérités incontestables, vous remplacez "des faits" par "les faits". Comme si un journaliste ne faisait pas d'enquêtes afin de démêler le vrai du faux."


Bullshit ! Le vrai du faux ne se trouve pas dans les faits, mais dans la manière de les interpréter. Un même fait, un même fossile ou le même mouvement apparents des astres s'interprète différemment en fonction, non pas des faits, mais des théories dont vous vous servez pour leurs donner sens, ce qu'ils ne peuvent jamais faire par eux-mêmes.


"visiblement, vous n'avez pas envie de débattre, seulement de manier l'invective envers ceux qui vous contredisent."


Venant de vous, je n'ai d'autres choix que de sourire à la lecture de votre dernière assertion.

yG
Pour en revenir à l'origine de cette discussion, le propos de Nabe n'a rien d'un rappel factuel, comme certains ici s'échinent à vouloir l'entendre, c'est une théorie qu'il nous formule par ce biais, à savoir, le rock, c'est de la merde, car, c'est née d'un acte raciste, contrairement au jazz... Sans cette théorie, son rappel est encore plus abscons qu'avec, ce qui n'est pas peu dire. Et de cela, personne, ou presque, ne s'indigne. Voilà ce que votre focalisation sur les faits ne vous permet pas de voir, de comprendre et donc de réagir, vous ne faites vincentvega* qu'en revenir aux faits, comme si, ils pouvaient vous tenir lieu de discours à eux-seuls...

yG

* Cela sent le fan de Tarantino, ce pseudo...
En résumé :

- je n'ai pas besoin d'écrire noir sur blanc ce que vous pensez ce que je pense, ce qui est bien pratique pour me faire dire n'importe quoi. Bonjour la malhonnêteté intellectuelle ;

- on ne peut pas vous dire que vous avez écrit une contre-vérité, car on n'a "rien compris" car "ce n'est pas [votre] sujet". Bonjour la mauvaise foi.

Je laisse tomber.
"Je laisse tomber.": vincentvega

Oui, c'est plus sage, car, votre message n'apporte rien.

Quant à ma mauvaise foi... elle doit bien valoir la vôtre.

bye.

yG

Quant à ma mauvaise foi... elle doit bien valoir la vôtre.


C'est celui qui dit qui y est, c'est ça ?
Vous avez quel âge mental, pour penser comme un enfant de maternelle ?
"Mais vous confirmez quoi au juste, une analyse qui n'a rien de novatrice et encore moins de pertinente."


Je confirme non pas une "analyse", mais une vérité historique précise, et en particulier une vérité musicale y compris dans ses aspects les plus techniques (ceci peut être explicité en détail mais il suffit pour une oreille même peu exercée d'écouter et comparer les premiers "rockabilly" et les "rythm & blues" préexistant), bref, ce que l'on appelle : la réalité des faits.

Le rockabilly procéda de bien autre chose que d'un simple "emprunt" ou "héritage" (seul un esprit ignorant de la réalité des faits peut avancer de tels mots dans le cas qui nous occupe) : le rockabilly fut une sorte de décalcomanie du rythm & blues, et j'ajoute une décalcomanie grotesque (un peu comme si des musiciens héritiers d'une longue histoire en particulier musicale, s'étaient soudain transformés en toons). De plus, ce phénomène de rapt ne s'étant accompagné d'aucune rétribution ni reconnaissance d'aucune sorte (1) envers les véritables auteurs et créateurs (ceci dans un pays encore profondément raciste faut-il le rappeler), et au moment où de vieux bluesmans non encore "redécouverts" crevaient ignorés à l'hôpital, les mots "vol" et "pillage" doivent s'imposer naturellement.

(1) c'est d'Europe et en particulier d'Angleterre que vinrent plus tard les hommages

BREF: pour parler clair, Les blancs ont piqué la recette- on commercialisé,et s'en sont mis plein les poches/ et les blacks créateur sont morts dans le ruisseau- historique !
Excellent!
Je ne connaissais pas cet auteur, j'ai acheté son livre suite à cette émission.
Point culminant me semble-t-il de cette dernière, vers la fin : le moment où Nabe explique à Judith qu'elle ne sait pas raconter une histoire, et qu'elle isole par là même les discours des scènes qui les surdéterminent.
Fine remarque, puisqu'en faisant cela Judith reproduit ainsi une erreur systémique, puisqu'elle reconduit précisément ce que le système dissocie : elle ouvre l'abîme entre les scènes et les discours, elle laisse entendre (involontairement certainement) que ces derniers s'écrivent en dehors de toutes les mythologies qui entourent les discours, elle fait l'impasse de tout ce qu'il faut construire autour d'un discours pour rendre celui-ci possible, attrayant, ou répulsif.
Le mythe c'est avant tout un savant agencement entre les structures, les affects, et les discours. Dissociées les unes des autres, isolées, ces parties reconduisent la mythologie dominante, celle que Nabe essaie de détruire?
Pffffouuuuu...

Aucune envie de lire la prose de ce monsieur... Chiant et pontifiant... Le petit monde germano-pratin qui se regarde le nombril et se branle en se regardant dans le miroir. Comme dit Françoise plus haut : moi moi moi...

Bref, c'est pas Victor Hugo. Je me demande même comment notre Juju a trouvé des trucs à lui demander.

Je vais relire Jean-Claude Izzo, tiens, au moins lui, il causait des vrais gens.

Cela dit, je trouve quand même qu'on vit une drôle d'époque : la littérature comme reflet du monde actuel. Pas très réjouissant.
Je n'ai jamais lu Nabe, je le connais seulement de "réputation". Je vous remercie Judith Bernard car cette émission me donne vraiment envie d'acheter son livre et je vais le faire non-pas sur internet mais chez le fleuriste... Merci pour cette émission, c'est aussi pour ce genre "d'entretien" que je suis abonné...
PM
Très bonne émission que j'ai visionné deux fois.
Depuis qu'@si auto-édite Crise au Sarkozistan je me disais que ce serait pas mal d'avoir un d@ns le texte avec Nabe. Mon souhait a été exhaussé. Merci. Le fait que Bernard s'enferme un peu dans sa grille de lecture ne m'a pas gêné en fin de compte car il a eu tout le temps de s'exprimer.

Concernant ses contradictions réelles ou supposées, pour moi cela fait partie du charme du personnage.
Mon ressenti par rapport au livre est en quelque sorte contraire à celui de Bernard. C'est le récit de la dernière journée qui m'a un peu déstabilisé, les dernières pages donc.

Une des conséquences de ce livre que j'apprécie beaucoup c'est que les complotistes le rejètent maintenant alors qu'avant une partie d'entre eux l'estimaient pour son anti-système. Nabe a pourtant depuis toujours que je sache rejeté leurs visions paranoïaques du monde. Je trouvais cela assez paradoxale. Cela devait être ce même genre de malentendu qui faisait que des personnes d'extrême droite le soutenaient à ses débuts. Plus les années passent et plus ce publique se détourne de lui, à raison. Il est tout à fait normal maintenant qu'il soit surtout salué par des lecteurs de gauche comme il le dit lui même dans L'Homme qui arrêta d'écrire.
Débat intense et passionnant. Un vrai plaisir. Je doute que les bouchers de ma province diffusent le bouquin. Vive internet !

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Je n'avais jamais vu Nabe aussi mal interviewé...
1 h 20 d'émission et il n'en sort rien, Miss Bernard remet ses cheveux et coupe sans arrêt le pauvre Nabe qui est partagé entre agacement et sourire devant tant d'inculture et de mauvaise compréhension du livre.
Le seul moment où il peut parler, c'est quand Madame Bernard trie ses fiches cuisines avec questions écrites en gras. Quel dommage, quel raté.
Quelqu'un peut-il m'expliquer ce que fait François Hollande dans une émission littéraire ?
Très bel échange, très bonne émission et comme presque à chaque fois, je viens de commander le livre. Comme quoi on peut ne pas avoir aimé et donner envie de lire.
Plus de 5000 exemplaires juste par affichage dans les quartiers et un site internet ?
Faites gaffe, hein, si un jour DS s'amène avec une pile d'affichettes sur le Sarkositan, je serai vous je m'eclipserai vite fait invoquant un impératif familial ou autre ... fait quand même un froid de canard chez vous en ce moment !
Je viens de voir l'émission, que j'ai bien aimée, et même que j'en ai des observations ultra-pertinentes à formuler.
Au préalable, j'aimerais bien, à l'instar d'autres @sinautes dont Sleepless et Bruno ci-dessus, un décryptage sur la phrase de Daniel au sujet du rock.
Simplement à titre d'information. Merci d'avance si ce souhait est exaucé.


Ensuite je parlerai entre autres de la victime de l'effet Dunning-Kruger qu'est Nabe. Truc dont j'ai déjà causé ici entre autres endroits.

Comment que j' fais la promo de mon futur commentaire.

EDIT - Il me semblait avoir survolé plus de commentaires depuis hier, mais j'ai dû me tromper de forum. C'est tout moi.
"Encore un mot: il y est question (fort bien) de la nullité de la culture rock. DS."

Si j'avais voulu lire ce genre d'âneries bien-pensantes, c'est au Figaro Magazine que je me serais abonné, pas à ASI.
pfffiou ! quelle tchatche, ça m'a donné soif tiens http://www.youtube.com/watch?v=bnqmzPj8Cvc
:-)
Première emission de dans le texte que je regarde sans m'ennuyer, bonne emission, équilibré, petit match sympatique entre les acteurs, et Nabe bien evidement, qui, même si il est parfois parfaitement agaçant, n'en n'est pas moins entier et cohérent (et surtout difficile a coincer)

Allez vous lire d'autres livre de Nabe Judith ??

Merci encore.
Bonjour Judith,

Merci, merci pour cette émission. Un gros reproche toutefois: elle est très frustrante pour l'auditeur, on aurait vraiment envie d'intervenir dans cette conversation...
Comme j'imagine que c'est ton objectif dans ton émission, je voulais te faire plaisir en te disant que votre dialogue m'a donné envie de me référer au même texte que vous, de lire ce livre, et même d'en lire un premier de lui avant... puis de revoir l'émission.

J'aime le sentiment d'assister à une controverse de qualité, où le désaccord le plus vivace ne verse ni dans l'agressivité ni dans le bloquage. Ceci est rendu possible par les premières minutes de l'émission où tu arrives à créer un climat de "bonne volonté générale", en convainquant l'écrivain que son propos a été lu, vraiment lu, et que son texte n'a été ni méprisé ni insulté. Merci aussi pour ça!
Nabe, je ne connaissais pas, car je vis à l'abri de la TV et autres médias peu ragoûtants... J'aime le travail, la réflexion, la construction, la culture et le courage de dire qu'on n'aime pas la culture rock. Chapeau pour la distribution du livre hors librairie ! On dirait du terrorrisme poétique, cher à Hakim Bey. Mais je ne l'achèterai pas, histoire de rester à l'abri de tous ces endroits où je n'ai aucune envie d'aller en écoutant des bons vieux rocks, blues...
Très intéressant, mais fatiguant. On ne verra jamais ça à la télé c'est évident.
Du reste je n'ai pas compris l'intérêt de la non écriture de Nabe, ce qui me rend quelque peu curieux de le lire.
J'ai bien aimé cette émission, plus que d'habitude (que j’apprécie en général). Pour une fois l'auteur défend vraiment bien son travail. Non pas pour des objectifs mercantiles, mais pour expliquer la démarche artistique qu'il y a derrière.

J'ai l'impression que Judith est passée complément a coté. Ou qu'elle en attendait autre chose. Apres l'auteur a peut-être juste raté ce qu'il tentait de faire. Mais au moins je trouve toutes les explications passionnantes et valables. Il y a du vrai travail derrière. J'ai plus l'impression qu'il cherche a décrire l’époque par ses travers. De ce qu'on pourra en dire dans le futur. C'est sur que pour nous, dans le présent, c'est toutes les choses qu'on connait.

Question: est-ce que Judith aurait bien précisé qu'il s'agit avant tout d'une histoire si l'auteur n'avait pas insisté pour le faire ?
Je ne connais pas 24 h chrono, ni "chez Colette".
Je ne suis pas "branché" et je n'ai pas l'intention de le devenir.
Le conflit Jazz vs Rock'n'roll me laisse indifférent.

Quel intérêt aurais-je à acheter et à lire ce livre ?
Critiquer la télé réalité, certaines séries télé, voire une certaine branchitude médiatique, Judith l'a déjà fait dans le cadre d'asi-net, télé ou sur le big bang blog. Nous pourrions croire qu'il y a là, l'une des raisons pour laquelle Daniel (et non Judith qui prend simplement commande du capitaine) a invité Nabe qui traite notamment de ces mêmes sujets médiatiques dans son dernier ouvrage.

Nous aurions pu croire alors que Nabe et Judith se seraient retrouvé dans cette dénonciation, mais voilà, la rencontre n'a pas eu lieu.
Pourquoi ?

Est-ce à dire que la littérature pour Judith est un territoire qui mérite mieux que cela ? On pourrait le penser lorsqu'elle laisse entendre qu'elle n'a pas besoin d'y revenir (sur la télé réalité notamment) dans un ouvrage romanesque, puisque, comme nous pouvons l'imaginer, elle l'a elle-même ou l'équipe d'asi déjà traité dans diverses émissions et que la cause est désormais entendu.

Pour ma part, je pense qu'il s'agit plus d'une question de forme et de fond que de thématique, car, Judith laisse entendre que le traitement déjà plat par le style adopté ici par Nabe n'est qu'une succession de généralité, pour ne pas dire de poncifs, sur ces questions, rien d'aussi pointilleux que ce que l'équipe asidienne, dont elle fait partie, a l'habitude de produire.

Est-ce la raison de cette non rencontre...
c'est à Judith de nous éclairer sur ce point, si elle en trouve le temps et le désir évidemment.

yG
Pas véritablement lecteur, je me suis régalé avec cette émission.

Nabe semble vouloir, par cette autobiographie, instaurer un rapport intime avec son lecteur, qui doit d'abord venir le chercher, dans des lieu banals, des lieux de rencontre. J'ai beaucoup aimé son discours sur l'abandon de soi-même pour comprendre ce que dit l'auteur, il se rapproche en cela partiellement de la démarche historienne. Il y a des choses en trop dans son livre, dites vous, parce qu'il y a liberté : personne ne l'a limité. Ce faisant, il y a aussi un réalisme de l'excès et de l'inutilité, comme dans la vie. Il y a dans sa démarche une véritable poésie, une sincérité, un dévoilement un peu dépressif (si j'ai bien compris votre commentaire de l'oeuvre), je le ressens en tout cas ainsi. Et pour le coup, j'ai trouvé que Judith était dans une autre démarche et n'a pas vraiment tenté de saisir toute la subjectivité d'un auteur qui livre ici, semble-t-il, une véritable autobiographie.

En tout cas, mes neurones vous remercient !
ça alors Nabe dans le texte, même si je n'approuve pas tjrs ce qu'il dit, il a le don de me toucher,en bien ou en mal. bilan après visionnage si nécessaire,en tout cas : MERCI BEAUCOUP ! dès à present
Alors là, une belle surprise...Je pensais, au vu du commentaire de DS, assister à une non émission, et je me suis retrouvé aspiré à la fois dans la démarche artistique d'un auteur que je ne connaissais pas, et remplis d'un sentiment d'une émission à tiroirs.
Comme si, de poupées russes en poupées russes, j'avais pu extraire de l'émission, la substantifique moelle.
La confrontation de 2 mondes différents apparament, qui, apparament ne parlent pas la même langue, s'opposent, mais en fait, sont du même monde, parlent la même langue et se rejoignent.
En ce sens, l'émission a fait écho en moi, de la dimension universelle de l'humanité dans la quête de l'humain de soi-même.
Ce besoin de repères, de codes, de différentes natures suivant les individus, et qui en final, amène à cette unique question: Qui suis-je?
Suis-je le produit de ces différents codes et repères, construits ou subis au fil du temps, forcément en opposition avec celui, imposé, de l'arrivée sur cette terre, notre premier pas inconscient dans la réalité?
D'ou cette notion de poupées russes, ou de couches de peaux successives, qu'il faudrait enlever pour toucher à son essence (naissance?). Pour être capables de s'ouvrir aux autres, pourquoi se ferme-t-on à soi même? Pourquoi ce besoin de repères extérieurs?
J'ai vu dans cette émission, Judith incapable de s'extraire d'elle même, de ses propres codes et repères, et finalement se retrouver destabilisée, devant un auteur, qui ne fait pas appel à l'affect, mais qui va au delà des évidences. DS, lui même, en venant à se poser la question de savoir si tout celà en faisait une émission...Si on dépasse ces intérogations, si par couches successives on retire les évidences, n'en viendrait-on pas à cette question: Que fais-je là?
Donc pour moi, excellente émission, même si ce n'était pas l'objectif visé, l'essentiel pour moi, n'étant pas que celà plaise ou non, mais que celà soit.
Go Judith!
Emission un peu inégale, Nabe s'est beaucoup répété, ce n'est pas un très bon avocat de sa cause.
Je conseille à tous de taper "Marc Edouard Nabe Apostrophes" et de jeter un oeil à sa prestation chez Pivot en 85. C'est gratiné. Il raconte déjà les mêmes conneries sur le rock. Entre autres gracieusetés sur les nègres, les juifs, Rebatet et le fascisme...
À force de se défendre, l'auteur mêne l'entretien. Ça arrive, et si ça se trouve son livre est bon, n'empêche, je l'ai trouvé emmerdant.

Je ne trouve pas les critiques qu'il émet à la fin sur Judith Bernard fondées : c'est lui-même qui parasite l'entretien en se braquant et en s'ultra-justifiant. Judith Bernard fait juste ce qu'elle peut pour poser ses questions basés sur son prore ressenti. C'est vrai que parfois je la trouve dure, notamment avec Virginie Despente, qui est apparement pas sure d'elle et qui s'auto-critique déjà pas mal, le débat m'avait paru déséquilibré à l'inverse.

N'empêche que là, si déséquilibre il y a, c'est en faveur de Nabe.

Je ne crois pas que j'aimerai autant dans le texte si il ne s'agissait que de lire des passages d'un roman, en faire la promotion et brosser l'auteur dans le sens du poil.
J'aime la subjectivité de ton assumée par Judith. J'aime bien quand elle dit qu'elle aime pas certains trucs dans le roman. Ça force l'auteur à sortir ses tripes sur la table. Parfois il en ressort des entretiens trés riches et trés beaux. Parfois ça foire, c'est la vie.

Il n'y a pas d'objectivité. Ça serait bien que les débatteurs puissent toujours partir de ce principe pour s'écouter respectueusement les uns les autres, mais parfois on est fatigué, ou parfois il n'y a pas d'atome crochus, ou parfois les tensions font la qualité du débat...
Il n'y a pas de recettes toute faites.

Merci à dans le texte de nous montrer autre chose que de la promotion de livre sous cellophane ; parfois ça frictionne, ça fait partie du jeu.
Je me suis ré-ga-lée !

Premier sujet d'étonnement: que MEN et son ego aient réussi à passer par le chas de la fibre optique relève du prodige.
Je ne connaissais rien de cet écrivain, rien lu, rien vu, à peine percuté les polémiques qui ont jalonné sa carrière, mais il m'a semblé que l'émission lui offrait un espace de parole comme il en a rarement eu.

Je trouve que les D@ns le texte sont toujours excellents quand l'invité a un gros ego (cf. dans un genre bien plus complice, celle avec Lordon). Et regarder ce monsieur Nabe se débattre sous le rayon brûlant de la loupe de Judith est amusant et stimulant. Jusqu'au 2/3 de l'émission, je me disais que jamais je n'ouvrirai ce livre... J'ai eu l'impression de me voir déjà, dans l'océan d'ennui que l'on connait, jeune ou moins jeune, en lisant un roman très descriptif, quand on aperçoit pas le sel de la description. Et finalement, ce qui m'a donné envie d'aller y voir, c'est une critique de Judith: Nabe tape à tort et à travers, il cogne sans raison au gré de son bon vouloir. Ma curiosité est piquée à l'idée d'un grand-guignol...

Cette émission montre explicitement ce qui se passe implicitement quand un auteur reçoit, de face, une critique. En gros la réponse se résume souvent à: vous n'avez pas compris, c'est votre subjectivité à vous... C'est bien naturel que l'écrivain se défende ainsi, mais Nabe porte cette litanie à une dimension supérieure: ce n'est pas seulement que le lecteur n'aime pas à cause de sa subjectivité, c'est qu'il n'est pas un lecteur légitime parce qu'il ne fait pas l'effort de mettre sa subjectivité en sourdine pour aborder l'ouvrage (l' "oeuvre" pense-t-il). C'est un gentil sujet de dissert pour le bac français ! J'ai souvent eu cette discussion avec l'un de mes proches, qui écrit des romans. Quand je lui disais, "on n'y croit pas" (avec des arguments: tel personnage ne peut pas parler comme ça, telle situation n'est pas assez amenée etc), il me répondait: "TU n'y crois pas". On tourne en rond, mais, en tant que lecteur, c'est vraiment intéressant -et épuisant- de chercher des arguments au plus près de l'objectivité, ancrés dans le rationnel. Judith brille dans cet exercice.

A bientôt, j'espère !
Émission passionnante. J'apprécie ce genre de passe d'armes argumentées entre auteur et critique-lecteur.
J'ai lu et aimé le livre de Nabe, mais comme Judith, je n'en n'ai pas lu d'autre, et comme elle, le style un peu "plat" qu'elle décrit, cette succession de scènes décrites presque en temps réel m'avait un peu déroutée. L'explication de Nabe à ce sujet est non seulement brillante mais tout à fait éclairante.

Par contre je suis totalement en désaccord avec Judith quand elle trouve qu'il est inutile, lassant et redondant de taper sur la soi-disant culture contemporaine et d'en dénigrer ses grands prêtres. Je ne pourrais exprimer le plaisir, voire la jouissance que j'ai ressentie quand j'ai lu les pages sur l'art contemporain, ce fut pour moi presque comme une absolution : non ce n'est pas un péché de considérer toutes ces pompeuses et couteuses manifestations comme le pire des enfumages, que bien des oeuvres qu'on nous enjoint à aimer et à respecter ne sont pas de l'art, comme bien des livres ne sont pas de la littérature et des films n'ont rien à voir avec le cinéma.

Judith a le défaut de ses qualités, elle est sincère et entière, mais trop crispée sur ses valeurs et son système de pensée (sa réaction outrée au sujet de la vanne sur le féminisme), ça ne m'étonne pas qu'elle n'ait pas aimé le livre. Quand à Nabe, je l'écouterais pendant des heures. J'aime son immense culture, ses contradictions, sa mauvaise foi pleine de panache, son enthousiasme et ses fulgurances. Merci beaucoup de l'avoir invité.
On voit bien le traquenard de Judith qui invite un auteur de talent pour tenter de placer sa critique au niveau. Tu fais comme ces "supers présentateurs" de télé qui invitent des artistes uniquement pour se mettre en avant. J'ai du m'y reprendre à trois fois pour voir cette émission, sans Nabe j'aurais zappé depuis longtemps. C'est seulement par ce qu'il est rare dans les médias que je suis resté.
Passionnant merci. Continuez ...
merci
je fais partie de cette jeunesse dont Nabe parle, qui cherche à se contruire une réalité autre que celle qui nous a été soumise dès le biberon, une réalité qui s'est révélée être morbide et insipide. Une jeunesse qui essaie, tant bien que mal,dans un contexte de confusion généralisée, de vivre dans l'amour de la vie et de l'art. Toute tentative réelle d'authenticité est noyée dans un océan de connerie, et nos chemins remplis de faux prophètes et de charlatans. Mais l'heure n'est plus au désespoir mais à la vie! à l'amour de la vie !
merci encore Nabe.
Nabe : "Apprends à lire Judith Flaubert !"
ha, une emission sur Nabe, mercimercimerci!!!! Je viens justement de finir "Lucette": c'est magnifiquement écrit.
Passionnant, merci.
Je ne connais que l'aspect polémiste via media interposé de Nabe, ne l'ayant jamais lu.
Maintenant, il va falloir trouver lequel (voire lesquels) lire...

Surpris que personne n'ait cité Bret Easton Ellis.

Une petite question à DS par rapport à ceci :

Encore un mot: il y est question (fort bien) de la nullité de la culture rock. DS.

Votre phrase est-elle à lire au premier degré ? Pensez-vous réellement que la question a fort bien été traitée ?
Ma question est sans aucune malice et demande, selon votre bon vouloir bien entendu, une réponse franche (pas de "et vous ?" sans rien d'autre, svp...).
Excellente émission qui donne absolument envie de non lire ce non livre non écrit.
J'avais déjà été tenté de faire un petit détour par Peperoni pour acquérir
l'objet au moment de sa récupération par le jury Renaudot,
Je vais maintenant céder à cette tentation.
Wouah, Il délire avec le rock'n roll ! Le rock, une musique pauvre ? A-t-il déjà écouté les Pink Floyd, The Nice, Jimi Hendrix, les Beatles ou bien aujourd'hui A silver mt zion ?
Il est assez étrange ce monsieur. Il dénonce l'avènement d'un manichéisme politique ( théorie assez farfelue, les oppositions manichéennes en politique datent pas de 68 ), puis, oppose le rock et le jazz. Il avait raison quand il disait créer ses propre paradoxes.
Il me semble que l'on puisse apprécier Miles Davis, Ornett Coleman, John Coltrane, Screamin' jay hawkins, Cab Calloway, John Zorn, Fred Frith et dans un même temps, aimer Noir Désir, Magma, Bob Dylan, le Velvet, Joy Division ou du Punk oï... Cela ne me parait pas incompatible ou alors je suis l'exception qui confirme la règle... Seulement, je ne suis pas seule.
D'autre part, il faudrait juste faire une différence entre le rockabilly et le rock'n roll. Effectivement, le rockabilly était une musique de ploucs racistes, de là, l'étendre au mouvement rock dans sa globalité, faut pas pousser Mémé !
Et pour info, le mot "jazzy" existe pour décrire une attitude.
Oui, il s'écoute énormément parler quand même ! Sur sa nomination au prix déjà, bon il doit être content que Le Clézio le reconnaisse, et on le comprend, mais faire de Giesbert une menace pour le système éditorial, grolol. Puis parler de la manipulation de Despentes et tout, chelou, presque de l'antiphrase. Insister sur le "je m'en fous de ce prix" idem.
Judith qui glisse discrètement "écrivaillon" en fin de souffle ; et en face MEN qui balance du "démarche esthétique de faire croire... détracteurs..."
Et qu'est-ce qu'il cause le Nabe, même sans questions ; Judith est énervée, parce qu'elle aussi adore s'écouter parler.
C'est con, je n'avais jamais lu de livre de lui en entier, mais des passages de L'Âme de Billie Holiday, de Oui/Non, de son journal, de ses pamphlets, et j'avais trouvé ça souvent bien écrit et assez amusant, pas aussi bêtement parisien et provocateur qu'il peut le sembler dans ses vidéos et ses textes les plus rentre-dedans. Mais le voir là ne donne pas envie.

En fait c'est assez chiant comme émission, deux gros égos qui veulent rivaliser de cynisme et de rodomontades sans s'engueuler.
Et Judith, si un de vos élèves vous répond un jour "ouais m'dame on s'fait chier", faudra pas vous étonner. ("ouais", "l'texte"...)
Dans le texte n'est pas une émission de débat.
Partant de là, je ne comprends pas bien les félicitations et autres "plussoiements" à l'intention de Judith. N'est-elle pas l'instigatrice de cette rencontre ?
Si l'invité (qui se comporte avec courtoisie tout au long de l'émission) en écoeure certains, ne devraient-ils pas se tourner vers celle qui a choisi de l'inviter ?

On peut d'ailleurs se demander ce qui a bien pu motiver cette invitation ? Manifestement pas le goût de Judith pour l'écriture de Nabe !
Alors quoi ?

La critique littéraire en tête à tête avec l'auteur, est un procédé délicat à mettre en oeuvre.
Il est bien sûr flatteur pour l'ego du critique, qui en faisant ainsi la démonstration de son courage se met à l'abri d'un des deux reproches communément adressés à ses camarades: à savoir qu'il est facile de descendre quelqu'un qui n'est pas là pour se défendre. (Le deuxième est exprimé dans le proverbe "la critique est aisée, mais l'art difficile".)
Cependant il oblige à une certaine humilité. Il y a peu de chance que l'auteur invité adopte le point de vue du critique et, sous le coup d'une épiphanie, admette qu'il s'est fourvoyé, qu'il n'est qu'une merde, qu'il aurait mieux fait de se consacrer à la philatélie et remercie à genoux celui ou celle qui vient de lui montrer la lumière !
Il le fera peut-être, mais par hypocrisie, lâcheté ou ennui.

Aussi Nabe me parait tout à fait à la hauteur du traitement qu'il lui est réservé, il reste digne, combatif, et retourne le procédé contre Judith en faisant la critique de la critique ! Un arrêt sur image dans ASI !

Une bonne émission, donc !
A chaque fois ça me fait sourire, quand quelqu'un dit qu'il est modeste.

C'est comme son livre, c'est une antiphrase.

Et pis le rock, c'est pour les sous-cultivés, contrairement au jazz, à son jazz, qui est bien plus digne même s'il prend la peine de démontrer que c'est la même chose puisque le rock lui aurait tout piqué... (je croyais que le rock était issue du blues déjà mais bon je vais pas m'étaler sur la musique)

Et d'ailleurs ce livre n'est pas ennuyeux et n'est pas la dénonciation d'évidences puisqu'il s'adresse à des fashion-victim/ado gothique/rockeur anar'/sous-cultivés complexés divers et varié.

Mais c'est vrai, on ne peut pas lui enlever ça. Quand il s'écoute parler, qu'est-ce qu'on se marre!
Monsieur Schneidermann, "la nullité de la culture rock" ça ne veut rien dire, car la culture rock est aussi variée que la culture jazz, donc c'est aussi stupide que de dire "le pédantisme de la culture jazz" en se basant sur sa dérive bourgeoise-réac-intello-chic à la Nabe.

Yannick je te plussoie entièrement, ça fait plaisir de te lire au milieu de toute cette indulgence honteuse envers cet écrivain puant et inintéressant.
Très chère Judith, Immense respect pour avoir gardé votre sérieux durant cette franche rigolade, j'en ai pleuré de rire, notamment à partir des cinquante minutes. Ha-llu-ci-nant!!! Hahaha!!!!!
Stay rock'n roll ;-)
comment Nabe s'arrange pour intégrer la critique dans son cahier des charges afin de la disqualifier ?

Comme si il suffisait d'admettre ses défauts pour en faire des qualités...

Mais le plus étonnant n'est pas là, c'est de le voir prôner une chose et son contraire en fonction des critiques qui lui sont faites. Ainsi, notamment, ce dernier a interrompu plus d'une fois Judith dans son raisonnement et sa démonstration d'un appel à la vérité factuelle. Untel n'est-il pas comme si ou comme ça ?

Alors que plus tard, il revendique, quand ça l'arrange, le droit à la (science) fiction et donc de dresser des portraits tout à fait fantaisiste d'autres personnes. C'est précisément ce que dénonce Judith à propos, non pas de celui qui est son patron, mais de celui qu'elle connaît le mieux des peoples qui peuplent ce roman, à savoir DS.

On ne peut prôner à la fois la justesse du portrait et le droit à l'invention selon la nature des critiques.
Enfin, si on veut rester conséquent évidemment...


Autre grief, la fameuse tabula rasa avec laquelle il faudrait aborder un texte selon lui. Et pourquoi donc, Monsieur l'Auteur auriez-vous ce privilège de mettre en berne nos attendes, nos espoirs, nos exigences pour y substituer les vôtres ? Non, un auteur, comme tout autre auteur de fiction, cinématographique, théâtrale, n'a pas à réclamer qu'on s'abandonne à lui, sa magie doit opérer sur nous qu'on le veuille ou non, ce n'est pas un cadeau préalable qu'on doit lui faire, c'est une conquête qu'il doit entreprendre, celle du lecteur, du spectateur.
Devant un public conquit d'avance, nulle gloire n'est à revendiquer.

yG
Judith n'aime pas le livre de Nabe (on ne le découvre qu'en fin d'émission) : ce qui ne l'a pas empêché de faire un vrai travail de lectrice.

C'est tout à son honneur.

Il faut continuer d'inviter, non pas des écrivains qui vous racontent des histoires que l'on aime, mais des auteurs qui ont un vrai parcours derrière eux, et qui construisent une oeuvre digne de ce nom ; qu'on les aime ou pas.



_________

Sur Nabe... pour rebondir ou prolonger...

Cliquez Nabe, le no-mén de la littéature
Suis-je le seul a voir apparaitre une coupure pub toutes 5 minutes? History en l'occurence.
C'est surprenant,mais, je ne vois pas pourquoi Judith ne parlerait pas d'un livre qu'elle n'a pas aimé, au contraire, sa franchise apporte de la crédibilité et puis, elle l'a lu avec une grande attention, en donne une critique intelligente, ça donne finalement l'envie de le lire....
Se moquer de la vacuité de certaines sphères, pourquoi pas, c'est tout aussi salutaire, comme mise en garde, que comme acte de combat, mais faut-il encore avoir un projet derrière qui ne se résume pas à la seule exploitation financière de ce vide...

Témoigner de son temps ne revient pas à s'alimenter de son sang.
Où est ici la plus valu, l'apport littéraire ?
Rire du néant ? N'est-ce pas encore perdre son temps et pis encore, lui attribuer une qualité qu'il n'aurait jamais eu sans cela ?

yG
Je n'en reviens pas ! ça c'est de l'entretien ! Plein de fulgurances et d'avis bien tranchés qui fait que chacun tire de l'autre de puissantes vérités intérieures, qui, si ça se trouve, ne sont pas dans le livre.

J'ai adoré ce moment où on parle de DS et où Judith défend son patron, et où Nabe explique comment, en étant éjectés du système tous les deux, ils créent quelque chose de tout-à-fait différent, plus en adéquation avec ce qu'ils sont.
Ce moment où on est en train de parler d'un monde, de quelque chose qui se crée hors de rien, de ce qui semblait ne pas exister, on est dedans. Et nous qui regardons... Cette révolution, ce retournement qui s'opère...

Vous allez dire que je suis étrange, mais ça me rappelle, le Pirate des Caraïbes numéro 3. Un fim étrange, le troisième épisode d'une série de 3 qui n'étaient que de l'action au départ, et soudain ces Américains sont devenus fous et ont commencé un troisième film totalement fou et hors normes, aux limites du conceptuel. Pour vous donner l'atmosphère, ça commence par une pendaison de pirates, et un enfant qui chante la chanson de marins (mais la scène est beaucoup plus complexe que ça), et la caméra commence un travelling sur les futurs pendus, et ça se termine par l'enfant qui chante, et sa chanson ne va s'arrêter, quelques minutes plus tard, que lorsqu'il sera mort par pendaison, tandis que la caméra erre sur d'autres protagonistes qui assistent à la pendaison.
Dans le second film, le personnage interprété par Johnny Depp, Jack Sparrow, pirate à la fois sans foi ni loi mais typique d'un héros de piraterie, était mort. La première partie de l'histoire va consister pour ses amis à comprendre qu'ils doivent mourir pour le rejoindre s'ils veulent le délivrer, qu'ils doivent accepter de passer dans un autre monde.

Et ensuite pour renaître, ils doivent retourner leur bateau en pleine mer, le faire basculer, le mettre à l'envers, faire une révolution.. Car lorsqu'ils seront en-dessous, ils termineront cette révolution en revenant de nouveau en surface, vivants. Et ils renaîtront alors tous.
Et sur le chemin du retour, ils remonteront le styx et croiseront celui qui était homme de bien, mais qui ne s'est pas dressé suffisamment vite contre la dictature. Mais lui ne renaîtra pas, il est mort. Elizabeth aura beau tenter de le sauver, puisqu'il s'agit du gouverneur, son père, lui ne revivra pas.

Vraiment cette discussion m'a rappelé ce moment de ce film. C'est tout simplement jubilatoire, mais c'est une réflexion sur l'art et le monde de demain.
Vaste programme. Mais faisable, chère Judith.
Éreintant, car, il est impossible à écouter son auteur de franchir la barrière du postulat du roman. Tout reproche, toute remise en question est évacuée d'office comme étant en dehors du projet de l'auteur...

Heureusement qu'il reste un moyen à la portée de tous d'y échapper, tout simplement ne pas y souscrire, au propre comme au figuré.

yG
je me réjouis de regarder l'émission, c'est très bien d'inviter aussi les auteurs qu'on n'aime pas !
Cela m'énerve les émissions comme cela, quand Judith Bernard n'a pas aimé le livre.
Judith avait déjà fait cela avec Ravalec il était aimable elle, était désagréable. Quand on a pas aimé le livre autant annuler l'émission.
Il n'y a pas beaucoup d'émissions autant que cela ne soit que sur des livres que l'on défend, pas la peine de passer une heure sur un livre que l'on n'aime pas.
Il vaudrait mieux parler de livres qui viennent de sortir et que vous avez aimé.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

ahah je demandais Nabe y'a quelques mois sur ce forum je devais pas être le seul d'ailleurs et j'en suis très content.
merci de l'avoir invité et de lui donner une tribune
Pas aimé du tout, c'est la première fois que je décroche en cours d'émission ! Aussi creux que prétentieux.
Pincez-moi!
Je rêve!
Alors là ... je vais regarder ça.
Pas encore regardé, mais yes !!!! Nabe d@ns le texte, je n'osais y croire !

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