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Mathilde Larrère ressuscite trois femmes de sciences invisibilisées

Dans tous les domaines (politiques, arts, littérature, sciences) des femmes remarquables ont été invisibilisées par la postérité. Mathilde Larrère en commence ici le recensement, avec trois scientifiques, Rosalind Franklin et Marthe Gautier, victimes de "l'effet Matilda" et l'actrice Hedy Lamarr, victime de...son physique.

Commentaires préférés des abonnés

Très bonne chronique, salutaire ! Merci.

Mais pourquoi  appeler ces scientifiques par leur prénom, Rosalind et Marthe (pour Hedy Lamar ce n'est pas le cas, peut-être parce qu'il il s'agit d'un pseudo) ? Les hommes scientifiques sont eux cités par(...)

C'est instructif mais je trouve que le ton de ML est agaçant et contre productif pour la lutte féministe. Trop de raccourcis, une façon de présenter la domination masculine comme le résultat d'une soumission active (fais ceci, pas cela, tais-toi, don(...)

Merci pour cette chronique. 


Aux responsables du site : 5 jours qu'ils vous a été signalé que ce n'est pas Rosalin mais RosalinD Franklin, et 5 jours que ce n'est pas toujours corrigé dans la présentation. Est-ce que vous vous rendez compte de l'(...)

Derniers commentaires

Merci pour ces chroniques et pour votre merveilleux travail! J’ai regardé ces chroniques plusieurs fois depuis que vous les avez publiées. C’est aussi grâce à vous que j’ai découvert le collectif Georgette Sand et leur délicieux ouvrage “Ni vues, ni connues” que je me suis empressée d’acheter puis de dévorer ensuite. 
Je travaille actuellement en Espagne. Je suis professeure de français à mon compte et j’enseigne principalement auprès d’adultes et de grands ados. 

Chaque année, à l’occasion de la journée des Femmes, je prépare une semaine destinée à des débats et des petites actions de revisibilisations des Femmes (à mon échelle, avec mes ressources). J’ai d’ailleurs utilisé vos chroniques sur le sujet comme base de débat en cours. Ce fut extrêmement intéressant et vous en remercie encore.

Cette année, j’ai souhaité mettre à l’honneur quelques femmes espagnole, mais à mon grand regret, je n’ai trouvé aucune mention sur ce sujet dans vos chroniques (normal, la sélection était de 3 par chronique) mais dans le livre Ni vue, ni connue non plus. Pas même dans le livre destiné aux enfants “Histoires du soir pour fiilles rebelles” qui retrace le destin de 100 femmes. Là encore, parmi ces 100 portraits de tous les pays et continents, aucune femme espagnole. 
Mon sentiment, peut-être erroné, en tout cas, je l’espère, est qu l’Espagne est bien souvent la grande oubliée de l’Histoire de l’Europe, mis à part les références à la colonisation, à l’évangélisation et au franquisme.

Nous avions acheté un petit jeu (style Qui est-ce) le “Similo” version Histoire. Et il est tristement vrai que parmi les personnages présentés (incluant autant de Femmes que d’Hommes, toutes cultures et continents confondus) pas une seule référence à un.e personnage célèbre espagnol.e. 


Je m’adresse alors aujourd’hui à vous, je ne sais pas bien ce que vous pourrez faire de cette constatation, ni si elle vous semblera pertinente, car il faut bien évidemment faire un tri, mais je voulais vous transmettre cette évidence que les Femmes espagnoles comptent encore bien trop peu. Serait-il possible de leur redonner une petite place dans notre société ? Une chronique similaire aux autres à leur sujet ? J’ai pris le soin de constituer une liste non exhaustive de Femmes espagnoles qui m’ont semblé intéressant de nommer, je ne citerai ici que de trois peintres : Rosario de Velasco, Angeles Santos Torrolella ou Maruja Mallo, sans parler des militantes et avocates : Victoria Kent, Clara Campoamor et Ana María Pérez del Campo.

Grossière erreur! J'ai dit ne plus pouvoir me déconnecter le bouton (1 clic) ayant disparu. J'ai pu le faire moyennant 3 clics (vive le progrès !). Les autres, je vous laisse chercher.



 Ce que dit Wikipedia en anglais des travaux de Hedy Lamrr dans l'article https://en.wikipedia.org/wiki/Spread_spectrum


"During World War II, Golden Age of Hollywood actress Hedy Lamarr and avant-garde composer George Antheil developed an intended jamming-resistant radio guidance system for use in Allied torpedoes, patenting the device under US Patent 2,292,387 on August 11, 1942. Their approach was unique in that frequency coordination was done with paper player piano rolls - a novel approach which was never put into practice.[5] Elle a donc inventé, une façon (assez ésotérique de faire du signal spreading mais non le spectrum spre


J'en profite pour signaler, mais sans croire à votre capacité de corriger rapidement, que je ne peux pas , à l'heure actuelle, me déconnecter du site..

Attention aux mots employés.

"Le cœur du manuel, ça reste l'histoire, entendez l'histoire des hommes, entendez l'histoire des mâles".

L'utilisation du terme "mâle" me paraît discutable (pourquoi renvoyer les hommes à leur animalité ?) et à l'encontre de l'objectif visé par cette chronique.

Comment ne pas penser, après l'avoir entendu, qu'à l'approche historique s'est substitué un point de vue subjectif et revanchard ? Si vous aviez raconté sur un ton plus neutre les spoliations subies par ces femmes, je ne me serais pas surpris à vérifier sur wikipedia leur degré de véracité.

Merci de constater que les femmes sont capables d'êtres aussi viriles, c'est à dire connes, que les hommes.

merci pour cette chronique qui fait œuvre citoyenne !

Merci pour cette chronique. 


Aux responsables du site : 5 jours qu'ils vous a été signalé que ce n'est pas Rosalin mais RosalinD Franklin, et 5 jours que ce n'est pas toujours corrigé dans la présentation. Est-ce que vous vous rendez compte de l'ironie mordante : une chronique sur les femmes scientifiques invisibilisées, accompagnée de votre indifférence à les nommer correctement ?


A moins que cela traduise votre intérêt limité pour le "forum", même quand il relève des erreurs ponctuelles qui font tâche, ce qui est assez ingrat....Oui, je sais, vous êtes débordés,  désolé de la mauvaise humeur, mais ça va faire un mois et ça devient usant, ce site géré à vau l'eau.

la dernière histoire me fait penser à ce qui est arrivé Naomi Wu recemment, une figure du mouvement DiY/makers chinoise, accusée d'être une actrice par le redac chef de la revue "make" parce qu'elle ne correspondait pas à l'image qu'on attendait d'un-e bidouilleur/euse:

http://www.makery.info/2017/11/14/sexy-cyborg-versus-make-je-nentre-pas-dans-leur-vision-du-monde/

Quel dommage... je ne peux plus télécharger les chroniques. Et avec ma connexion pourrie impossible de streamer. J'espère que cette possibilité sera de nouveau accessible par la suite ; sinon mon abonnement me sera inutile...

Mathilde j'apprécie beaucoup ce que vous dites et la façon dont vous le dites, sans censure  BCBG... Continuez, c'est fort bien pour moi, surtout cette série, pour ne plus nier que la moitié des vivants sont des femmes. Sont nos grand- mères, nos mères, nos tantes, nos soeurs et puis un beau jour nos amours et un autre jours nos filles

Gros bisous

Christian

Merci Mathilde, votre travail est nécessaire. Vous êtes une empêcheuse de tourner en rond. Merci mille fois!

Bonjour Mathilde Larrère,


Merci pour votre chronique. J'aimerais porter à votre connaissance la synthèse de 30 années de travail de la professeuse et chercheuse en psychologie sociale à l'université de Stanford: Carol Dweck. Cette synthèse titre "Is Math a Gift ? Beliefs That Put Females at Risk" (La mathématique est-elle un don ? Croyances qui portent préjudices aux femmes). J'ai commis une traduction perfectible que je tiens à votre disposition.


"Why aren’t more of our brightest females pursuing careers in math and science?" (pourquoi n'y a t'il pas plus de nos plus brillantes femmes qui poursuivent des carrières en mathématique et en science ?) est donc la question à laquelle Carol Dweck apporte des pistes de réflexion et des réponses intéressantes. Il s'agit d'une synthèse très accessible. Pour autant, c'est une synthèse de recherches scientifiques. Je ne pourrais donc en restituer ici toute l'élégance et la finesse, mais je vais m'employer à vous résumer ce que j'en retiens malgré tout.


Il y a évidemment la croyance stéréotypée selon laquelle les filles et les femmes ne sont pas faites pour les maths et les sciences. Lorsque ce préjugé est largement partagé dans un groupe d'élèves et d'étudiants, alors les filles et les jeunes femmes réussissent moins bien que les garçons et les jeunes hommes. Tandis que dans un autre groupe, si les élèves et les étudiants ne croient pas à ce préjugé stéréotypé, alors les filles et les jeunes femmes réussissent aussi bien, voire un peu mieux, que les garçons et les jeunes hommes. Il est donc impératif de lutter contre ce préjugé stéréotypé afin que les filles, les jeunes femmes, et les femmes ne soient pas découragées, contrairement à leurs homologues masculins encouragés par cette croyance. Et c'est ce à quoi votre chronique participe en présentant des femmes scientifiques brillantes.


Mais Carol Dweck va plus loin. Et c'est là que ça devient très intéressant. Comment faire pour lutter contre ces stéréotypes qui grèvent et entament les efforts, le travail, et les espoirs des femmes ? Intuitivement, naïvement, on pourrait être tenter de dire que "les femmes sont aussi douées que les hommes pour la mathématique". Ou encore, quand une élève ou une étudiante obtient de bons et de très bons résultats dire "tu es faites pour la mathématique". Grossière erreur contre-productive !


En fait, les recherches de Carol Dweck montrent que la croyance selon laquelle il faudrait être "doué" pour réussir dans la mathématique entre en résonance avec le préjugé stéréotypé sexiste. Le don pour les maths, la bosse des maths, le sens inné mathématique, relèveraient autant du mythe que la croyance selon laquelle les femmes ne seraient pas de bonnes mathématiciennes par nature. Et pour lutter contre le préjugé du don inné en maths, il est alors nécessaire d'apprendre et de comprendre que pour réussir en mathématique et en science il faut surtout travailler.


La chercheuse insiste sur la plasticité du cerveau, les vertus du travail, de l'effort, et de la persévérance. En ce sens, elle a procédé à des expérimentations sur deux groupes d'élèves. A chacun des deux groupes sont présentés de grands scientifiques comme Albert Einstein, Isaac Newton, ou Antoine Lavoisier par exemple; en préambule des leçons normales. Au premier groupe, on a insisté sur le "génie" de ces personnes, leur clairvoyance, et leur intelligence exceptionnelle. Au second groupe, on a insisté sur leurs éventuels échecs, leur persévérance, et leur travail acharné. Il en résulte que le deuxième groupe est plus résilient face aux échecs, qu'il se décourage moins, et les filles et les étudiantes réussissent alors aussi bien que les garçons et les étudiants. Tandis que dans le premier groupe, des filles et des jeunes femmes pourtant exceptionnellement brillantes se sont découragées face au premières mauvaises notes: "finalement, je ne suis peut-être pas aussi douée que je le pensais".


Je reconnais volontiers, comme Carol Dweck, que la part de l'inné reste un grand mystère sur lequel on continuera de conjecturer de nombreuses années. Mais ses conclusions fonctionnent et s'imposent: pour promouvoir et encourager les jeunes filles et les jeunes femmes à embrasser de brillantes carrières, et en particulier dans la mathématique et dans la science, il est primordial de faire savoir que les grandes et les grands scientifiques sont avant tout des besogneux acharnés, qu'on se remet d'une mauvaise note en fournissant d'avantage d'efforts, que le cerveau est plastique, qu'il s'adapte et se transforme, et qu'on s'améliore en travaillant. Aussi, présenter Rosalin Franklin, Marthe Gautier, et Hedy Lamarr est évidemment une entreprise salutaire. Pour autant, et idéalement, il serait encore mieux de présenter les immenses efforts, et l'incommensurable travail qu'elles ont abattu pour réussir.


"The Polgar family produced three of the most successful female chess players ever. It was not that they showed exceptional aptitude at an early age. Rather, their father decided to work with them. Says one of the sisters, “My father believes that innate talent is nothing, that [success] is 99% hard work. I agree with him.” The youngest daughter is now considered the best female chess player of all time, but she was not the one they considered the most talented: “Judit was a slow starter, but very hardworking.” " (La famille Polgar a produit trois des meilleurs joueuses d'échecs au monde. Ce n'est pas tant qu'elles ont montré une aptitude exceptionnelle dans leur jeune âge. Mais plutôt que leur père a décider de travailler avec elle. Une des soeurs dit: "mon père croit que le talent inné n'est rien, et que le succès tient pour 99% à du travail acharné. Je suis d'accord avec lui". La plus jeune soeur est maintenant considérée comme la plus grande joueuse d'échecs de tous les temps, mais ce n'était pas elle qui était considérée comme la plus douée: Judit a commencé doucement, mais a vraiment énormément travaillé.)


En résumé, remercions, félicitons, et louons Rosalin Franklin, Marthe Gautier, et Hedy Lamarr pour leur travail acharné, et moins pour leur "intelligence" (personne ne sait d'ailleurs ce que c'est !). En espérant que mon message puisse vous être utile et vous ouvre des pistes de réflexion, comme le font pour moi, vos chroniques :-)

C'est instructif mais je trouve que le ton de ML est agaçant et contre productif pour la lutte féministe. Trop de raccourcis, une façon de présenter la domination masculine comme le résultat d'une soumission active (fais ceci, pas cela, tais-toi, donne-moi ça, etc.), et enfin comme si elle était l'explication de tout mal (il y a d'autres dominations dans ce monde: culturelle, financière, raciale, etc.). La domination masculine, c'est aussi et souvent une intériorisation des rôles. Une reproduction éducative, véhiculée par les adultes des deux genres, conduit à ce que nos goûts, nos envies, nos horizons soient aussi genrés. L'envie de pouvoir politique ou culturel par exemple est genrée, mais elle a aussi des composantes sociales bien sûr (j'y reviendrai à la fin de ce post). Évidemment, en remontant le temps, les rôles masculin et féminin étaient encore plus caricaturaux qu'aujourd'hui (mais ils le sont encore). 


Avec le cas de Rosalind Franklin, on a affaire à une spoliation scientifique. Est-ce que la malhonnêteté des futurs récipiendaires du prix Nobel de médecine est à mettre sur le compte d'un sexisme? Si Franklin avait été un homme, auraient-ils osé leur vol? Si elle avait été un homme se serait-elle laissé faire?  La question de genre a sûrement joué un rôle mais il est bien difficile de dire, en l'espèce, quels ont été les ressorts. Les spoliations scientifiques, les dominations universitaires ne s'exercent pas seulement des hommes vers les femmes. Tous les cas de figures existent. Pour qu'un pouvoir s'exerce, il suffit qu'une personne, quel que soit le sexe, prenne une position de pouvoir. C'est plus clair pour Gautier par contre.


Ensuite le cas d'Hedy Lamarr: finalement, ML nous explique qu'elle a été victime de son physique. Elle avait embrassé une carrière d'actrice et a finalement été reconnue aussi pour des contributions scientifiques. ML me trouvera des hommes qui ont cette double casquette! C'est pour le moins peu commun... Par ailleurs, à aucun moment, ML ne critique l’œuvre scientifique en question qui ne semble pas éthiquement impeccable (mais c'est une femme incroyable donc ça passe).


De manière générale, ML parle des femmes scientifiques connues (mais pas du grand public). Leur travail est donc de fait reconnu historiquement; combien de scientifiques le sont? En fait, il est même probable que le peu de femmes scientifiques qu'il y a eu dans l'Histoire ait été plus primé en proportion que les hommes: n'ayant pas traditionnellement "droit" à cette "carrière d'homme", il fallait qu'il y ait de bonnes raisons pour qu'elles soient embauchées (leur compétence hors norme). En fait, c'est malheureux à dire, mais le seul fait qui dit tout, c'est le taux anormalement bas de femmes en science. La faible nombre de prix obtenus par des femmes s'explique par une corrélation liée à leur sous-représentation. Du moins ça me semble très probable. Peut-être que ce féminisme par l'histoire des grands (comme on fait de l'Histoire à travers les princes) n'est pas totalement pertinent. Ceci dit, il y a beaucoup à dire sur le sexisme universiatire (qui pourrait sembler, de loin, un milieu trop intellectuel "pour tomber si bas"). UN bon exemple: Maria Göppert-Mayer, prix de Nobel de Physique, a mis un temps fou pour trouver un poste: on préférait embaucher son obscur mari et ne pas lui donner de poste fixe sous prétexte de règles d'embauche évitant le népotisme...



Bref, je reproche à Mathilde Larrère d'utiliser bien trop souvent une rhétorique où les hommes passent vaguement pour un collectif de dominateurs qui s'occuperait, en permanence, de ramener les femmes à une position dominée, de négliger les corrélations et d'essentialiser subrepticement les femmes. Si dans les faits, les femmes sont dominées par les hommes, elles sont pourtant aussi  involontairement productrices de cette situation au sens où elle constitue l'humanité qui éduque les générations suivante, au sens où elles ne cherchent pas massivement un changement du fait de leur perception d'elles-mêmes, de leurs goûts, etc. Bien sûr les hommes sont producteurs de cet état de fait aussi, mais avec une responsabilité plus grande puisqu'ils sont les bénéficiaires de la dissymétrie des genres. Enfin, je pense que Mathilde Larrère, personne de bonne famille, universitaire, a sûrement des velléités, une perception d'elle même qui font d'elle, nécessairement, un être avec un capital culturel et relationnel certains, et un capacité de domination et de pouvoir au moins  potentielle. Elle se rapproche donc de ce qui est inaccessible historiquement aux femmes, et les prérogatives de pouvoir encore bien installées des hommes lui est sûrement très visible et pénible. Je pense néanmoins qu'il faut faire attention à ne pas seulement s'adresser à sa caste sociale. 


Très intéressant ! Merci !

Sauf erreur de ma part, Hedy Lamar a bien déposé un brevet, sur le guidage des torpilles par saut de fréquence, mais c'est bien à tort que la wikipedia française (depuis 2016) et Mathilde Larrère en ce début 2018 lui attribue l'invention de l'étalement de spectre par saut de fréquence qui avait été imaginé avant même que l'électronique ne balbutie avec l'usage de la triode. Voir la wikipedia anglaise, convaincante sur ce point. Pour celles et ceux qui connaissent un peu les développements de radioélectricité pendant la Seconde Guerre mondiale, ce genre d'idées est assez trivial. Quelque soit la beauté et l'intelligence de Hedy Lamarr, il s'agit ici d'un contre effet Matilda qui pousse des ignorants à écrire des post-vérités dans la wikipedia française.

C'est surement parce que c'est une femme qui fait la chronique mais je n'ai eu droit qu'a une image fixe !

Merci pour cette nouvelle chronique ! J'ai appris plein de choses.
Par contre, la mise en image est à revoir... Au lieu d'afficher le nom de Mathilde en GROS  toute au long de la chronique, il vaut mieux afficher des images d'illustration.
Hâte de voir la prochaine chronique. Bien à vous !

Et si jamais, pour aller dans le sens de Mathilde Larrère, voila un édito de la revue Nature en libre accès (ici) qui montrerait (je ne l'ai pas lu complètement) que le succès des demandes de financement (de la recherche) est biaisé/influencé par le genre de celui/celle qui demande. Les femmes partent de loin donc.


"Gender bias goes away when grant reviewers focus on the science"; Nature 554, 14-15 (2018) ...

Bonjour, 

J'ai bien aimé cette vidéo . Ceci dit quelque chose me gêne : cette chronique laisse fortement à penser que ces femmes ont été spoliées de leurs travaux à cause de leur statut de femme, ce qui est peut être vrai... mais il me semble que le monde de la recherche est constitué d'un nombre anormalement élevé de requins aux dents rayant le parquet. Beaucoup d'hommes ont également été spoliés de leurs travaux. Est-ce que ces femmes ont été victimes de leur sexe ou de leur talent lié à un égo normal et non surdimensionné ?

Ancienne chercheuse à  l'INSERM je connaissais bien l'histoire des deux premières spoliées et surtout de Marthe Gautier que la "fondation Lejeune" a aussi empêchée de tenir une conférence à 88 ans. Pour l'anecdote, il y a quelques années des membres de cette "'fondation" ont tenu une conférence "scientifique" dans ma ville, invités par le maire. J'ai préféré ne pas m'y rendre pour ne pas faire un esclandre. Quel scandale! Je ne comprends pas que cette "fondation" ait encore le statut d'utilité publique. C'est le mensonge public!

Attention Arrêt sur Images risque une attaque pour diffamation, ce sont des teigneux ces gens-là.

Bonjour, 

Hedy Lamarr a d'abord travaillé sur le guidage des torpilles, pas des missiles :-)

Mais il est vrai que son invention a été utilisée par la Navy lors de la crise des missiles avec Cuba.

Une anecdote : quand elle a reçu le coup de fil de l'EFF pour son prix, à 86 ans, elle a répondu ‘Well, it’s about time.' :-)

Il y a une faute dans la présentation : Rosalind (Franklin), avec un "d" à la fin.

Sinon, au passage, l'histoire de la physicienne Chien-Shiung Wu est aussi intéressante : elle a développé une expérience cruciale pour la physique théorique mais ce sont les théoriciens Lee et Yang qui ont eu le Nobel en 1957, sans elle. Ce n'est que bien plus tard en 1978 que son travail a vraiment été reconnu et elle a reçu le premier Prix Wolf.

A noter dans la page Wikipedia sur elle, cette phrase : "Wu heard that at Michigan women were not even allowed to use the front entrance". Je n'ai pas cherché si c'était réel mais ça dit quelque chose de la place qu'on pouvait accorder aux femmes dans ces lieux...

Et puis tant que j'y suis, Emilie du Châtelet mériterait d'être plus connue  quand on parle de la période Voltaire, ainsi que la mathématicienne Emmy Noether, auteure d'un théorème fondamental en physique, pour la période Einstein (qui saluait l'importance de ses travaux).

Merci pour votre chronique

J'aimerais connaître les sources qui vous ont permis  de faire votre chronique (notamment le livre qui a ressuscité R. Franklin en 1974). Merci beaucoup.

Dans les femmes scientifiques "effacées", j'aurais bien dit Ada Lovelace (1815-1852), "principalement connue pour avoir réalisé le premier programme informatique".

Je ne connaissais pas le cas de Marthe Gautier.


Je rajouterai quelques noms (et liens wikipedia) de scientifiques disons peu connues du grand public et qui pourtant n'ont pas démérité:

Hypatie d'Alexandrie

Emmy Noether

Grace hopper

Vera Rubin


A noter que le plus grand chimiste de tout les temps est ... Marie Curie. La méthodologie est quelque peu discutable, mais tout le monde ne peut qu'adhérer à la conclusion de cet article:


"Marie Curie. A scientist who, like Albert Einstein or Stephen Hawking, is a household name. A chemist whose achievements (coining ‘radioactivity’, discovering two elements, winning two Nobel prizes, saving thousands in the first world war with mobile x-ray machines, having an element named after her) are unquestionably great. A mother who created a scientific legacy that saw her daughter win the Nobel prize. And a woman who fought through barriers of sexism and prejudice to become recognised, even in her own time, as one of the most brilliant stars in the scientific heavens.

By every measure I, or anyone else, could come up with for a winner, Marie Curie met the criteria. Perhaps defining the greatest chemist of all time isn’t such a tricky proposition after all…"


Et Bonjour, et grand merci pour vos chroniques régulièrement passionnantes parce qu’engagées et compétentes (comme vous-même l’avez rappelé dans l’Humanité, la tendance universitaire actuelle tend à discréditer les chercheur.euse.s affichant un engagement humaniste - des militant.e.s, on appelle ça). Donc merci et bravo pour votre travail.

J’ai néanmoins une petite réserve aujourd’hui : pourquoi ne pas signaler en préambule que le plagiat et la spoliation de données et d’analyses sont des pratiques ultra-courantes à l’université, j’ai Malheureusement de nombreux exemples de collègues autour de moi qui en ont été victimes et le sont encore régulièrement.

Or si j’en crois mes observations, Ces pratiques ne sont pas exactement genrées, mais plutôt construites dans des rapports de domination plus larges (directeur.trice.s de thèse versus Doctorantes.e.s, professeur.e.s versus mcf, etc). Plus intéressant serait peut-être de mener une enquête pour vérifier qu’il s’agit de pratiques plutôt masculines (c’est mon hypothèse) touchant indifféremment des hommes et des femmes, et plutôt de jeunes chercheur.euse.s.

Simple réflexion spontanée... Encore bravo et merci.

Je viens d'illustrer sans le vouloir cette très bonne rubrique en publiant mon commentaire 09:49:10

J'ignorai que Hedy Lamarr dont je connaissais le nom en tant qu'actrice était une brillante scientiste


Hélas je ne peux pas supprimer ce commentaire à l'instar de l'éditeur Laffont pour les blogs négatifs sur Idriss Aberkane :)

les petits logos de partage FB et Twitter en plein milieu de l'écran sont fort dérangeants.

Je visionnerai la vidéo plus tard mais une remarque concernant le préambule "Mathilde Larrère en commence ici le recensement, avec trois scientifiques, Rosalin Franklin et Marthe Gautier, victimes de "l'effet Matilda" et l'actrice Hedy Lamarr, victime de...son physique."

Ne serai-ce pas "deux scientifiques"

Très bonne chronique, salutaire ! Merci.

Mais pourquoi  appeler ces scientifiques par leur prénom, Rosalind et Marthe (pour Hedy Lamar ce n'est pas le cas, peut-être parce qu'il il s'agit d'un pseudo) ? Les hommes scientifiques sont eux cités par le nom de famille, éventuellement leur nom et prénom. Mais il ne viendrait à l'idée de quasiment personne (sauf à en parler ironiquement) de les appeler James et Francis. Il y a une seule une occurence de Maurice dans la chronique.

Ce n'est pas très grave... ou peut-être si ? Les femmes apparaissent ainsi "infantilisée", on en parle de manière familière, en tout cas c'est l'impression que j'en retire. Le problème n'est pas celui de la chronique, bon nombre d'ouvrages sur les femmes scientifiques comportent cette manière d'écrire. 



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