14
Commentaires

Matchs de tennis truqués : le "data journalisme" est-il une preuve ?

Que prouve le data-journalisme ? Alors qu'un journaliste de Buzzfeed vient de passer 15 mois à analyser les données de 26 000 matchs de tennis pour déterminer si, oui ou non, certains avaient été truqués, la question reste entière. Bien qu'une quinzaine de joueurs de haut niveau présentent des statistiques "inhabituelles", le journaliste refuse de publier leurs noms, assurant ne pas considérer ces données comme des preuves.

Derniers commentaires

Pour la mise en contexte, dans un autre sport, étudié de façon similaire:
https://en.wikipedia.org/wiki/Match-fixing_in_professional_sumo

Pour les feignants, c'est aussi développé dans le film tiré du livre Freakonomics.

PF
Attention avec les statistiques: parfois, certains bons scientifiques se font planter avec la probabilité de certains évènements: ça rrive et c'est très contre-intuitif.
Affaire à suivre.
Le problème est que lorsqu'on fait une étude sur un grand nombre de joueurs on ne peut pas seulement se fier à l'ampleur d'une anormalité (dans ce cas les 15/16 matchs suspects perdus) mais il faut la mettre en balance avec la probabilité que, en l'absence de matchs truqués nous trouvions au moins un joueur ayant des résultats aussi "anormaux". Il est possible que cette probabilité soit faible mais probablement supérieur à 1/7500. Ainsi, même si il faudrait y regarder de plus près, on peut dire avec quasi-certitude que des matchs ont été truquées, mais dire qu'un joueur en particulier est impliqué dans ces trucages est plus hasardeux. Ainsi dire qu'on à la preuve du trucage de matchs et ne pas donner les noms peut être totalement justifiable.
On peut ironiser sur le sujet (quelle surprise il y aurait des matchs arrangés dans un sport individuel ultra facile à truquer) mais la question du titre n'est pas forcement si anecdotique sur l'intérêt de la statistique / de l'approche big data comme preuve ou au moins fort élément de présomption (qui peut certainement être appliquée à des contextes bien plus importants).
Pour prendre un exemple, examiner chez les très riches / grandes entreprises les fortunes dont la croissance est anormalement faible par rapport à la norme de leur secteur / leur moyenne des années précédentes, pour chercher qui fait de l'évasion fiscale, semble pertinent. Après sans découvrir plus d'éléments sur le mécanisme exactement utilisé peut on considérer la statistique comme preuve ? La réponse serait naturellement non. Mais au minimum l'approche big data devrait permettre de déterminer bien plus efficacement sur qui enquêter.
"Les autorités du tennis rejettent toute allégation selon laquelle des preuves de trucage de matchs auraient été cachées ou ne feraient pas l'objet d'une enquête approfondie...." Comme de juste. Athlétisme, cyclisme, hand-ball, football, on ne va pas faire une liste, il faudrait y mettre tous les sports professionnels sans exception : dopage, trucages, corruption, chantages, petits arrangements. Et pourtant, toujours le même enthousiasme des foules, excités par les commentateurs sportifs qui alimentent la combustion des pipes d'opium. Le sport est devenu un spectacle comme un autre : les scénarios sont écrits à l'avance, mais le public reste pris par le suspense, et croit toujours à la réalité d'une incertitude, d'un dénouement inattendu. Et qui se produit parfois, à la faveur d'une partie truquée. En somme, le sport, c'est comme la religion : la foi soulève les montagnes, et permet aux plus malins de ramasser l'oseille planquée dessous.
La coupe est pleine
J'au des vices, quelques vis mais plus un boulon.
Même jouer au tennis-barbe* n'est plus possible aujourd'hui. Y-a trop de barbus dans les rues..

* Pour les ceusses qui n'ont pas connu ces temps merveilleux où la jeunesse se distrayait en comptant les barbus ou les plaques minéralogiques des départements étrangers.(J'étais dans le 76)
Tout s'effondre. On peut pus croire en rien. Chienne de vie.

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Offre spéciale
3 mois pour 3 € puis 5 € par mois

ou 50 € par an (avec 3 mois offerts la première année)

Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.