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marché du travail, la non-saga

Immuable Rocard. De sa voix de plus en plus trainante

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Lisant régulièrement ici ou là des références au système de négociations allemand, voici dans les grandes lignes comment cela fonctionne :
En premier lieu, il existe un syndicat par branche.Si vous travaillez dans l'industrie métallurgique (électronique, automobile, etc. y compris textile) et que vous voulez vous syndiquer, vous n'avez pas le choix, vous devez vous syndiquer à IGMetall. Si vous travaillez dans une banque, un hôpital, c'est Verdi.
La négociation tarifaire se passe tous les XX mois, durée définie par le précédent accord tarifaire. Elle se fait par régions (un ou plusieurs Länder) et non pour le pays entier. Tous les syndicats d'une même région ne négocient pas en même temps non plus. Chacun à son rythme et en fonction de sa capacité de revendication (c'est à dire de ce qu'il a pu obtenir à la négociation précédente).
Le droit de grève en Allemagne est limité : on peut faire grève entre la fin de la période couverte par la négociation tarifaire précédente et le début de la nouvelle.
Exemple concret : dans le Land du Baden-Württemberg, le précédent accord tarifaire d'IGMetall pour la métallurgie se terminait fin avril 2012. Un nouvel accord aurait dû être signé fin avril 2012 pour prendre la suite de l'accord précédent. Comme IGMetall demandait une augmentation de 6,5 % et que le patronat ne voulait accorder que 1,5 %, il n'y a pas eu d'accord signé avant fin avril 2012. A partir du 1er mai IGMetall a donc appelé à la grève. En fait le syndicat ne déclare pas une grève générale, il montre ses muscles dans les entreprises les plus importantes et où il est le mieux représenté. Tous les jours une ou plusieurs équipes dans différentes entreprises se mettent en grève. Cela dure quelques jours puis les négociations reprennent. Si elles n'aboutissent pas, on recommence les grèves, jusqu'à arriver à un accord. Bien sûr, si les grèves sont très suivies et les syndiqués très présents, la pression est beaucoup plus importante que dans le cas inverse. L'accord tarifaire obtenu en avril 2012 par IGMetall dans le Land du Baden-Württemberg comprend 4,3 % d'augmentation, le paiement des intérimaires aux conditions des employés (même travail, même salaire) et l'embauche des apprentis en CDI. Il a une durée de vie de 13 mois, c'est à dire que cet accord cesse en mai 2013 et que d'autres négociations salariales devront avoir lieu en mai.

Pendant les années Schröder (SPD), les centrales syndicales étaient peu combatives et ont accepté des accords tarifaires très bas. Depuis la tendance s'est inversé et les grèves sont devenues très importantes (à l'exception de 2009/2010 pour cause de crise).
Les centrales syndicales ont dû redevenir combatives car il y allait de leur crédibilité. En effet, si les travailleurs d'un secteur spécifique ne sont pas satisfaits des résultats de la négociation menée par leur centrale, ils peuvent créer leur propre syndicat de branche. Cela est déjà arrivé plusieurs fois. En particulier, il y a quelques années, les conducteurs de train, dont les négociations tarifaires s'effectuaient au sein d'une centrale syndicale dans le cadre de négociations couvrant tous les travailleurs du rail, ont estimé que cette centrale ne défendait pas suffisamment leur spécificité de conducteurs de train. Ils ont donc créé un nouveau syndicat pour les conducteurs de train. Cela a donné lieu à des grèves très importantes et très suivies dans le transport ferroviaire. Au final, le nouveau syndicat a obtenu un nouvel accord tarifaire spécifique pour ses membres. Cela a provoqué un choc au niveau des centrales syndicales qui se sont alors apercues qu'elles pouvaient être menacées sur leur terrain.

Une information non négligeable : un accord salarial s'applique à toutes les entreprises de la branche qui veulent bien suivre cet accord. Il n'a pas de caractère obligatoire. Si les salariés d'une entreprise ne sont pas trop revendicatifs et pas trop syndiqués, cette entreprise peut décider de ne pas appliquer l'accord salarial signé entre syndicat et patronat. Dans la pratique, une entreprise d'une branche donnée a quand même intérêt à appliquer un accord tarifaire à peu près équivalent avec ses employés pour éviter qu'ils ne deviennent trop revendicatifs. Néanmoins elle n'y est pas obligée. Seule la force de revendication de ses travailleurs l'y contraint.

Comme il n'existe pas de salaire minimum en Allemagne et que tout - y compris les congés et le nombre d'heures travaillées par semaine - est négocié entre syndicat et patronat, si les travailleurs se syndiquent et revendiquent (métallurgie), ils obtiennent beaucoup. Si ce n'est pas le cas, ils n'obtiennent rien ou très peu. Dans le domaine de la santé, comprenant beaucoup de personnel féminin, peu revendicatif jusqu'à il y a peu, les conditions de travail sont déplorables : les salaires y sont très bas et le personnel soignant d'un hôpital peut travailler jusqu'à 12 jours d'affilée sans interruption.

Conclusion : même en Allemagne, il faut se syndiquer pour être entendu, camarades !
Je n'apprécie pas outre mesure Gérard Filoche pour son postionnement "il n'y a que le PS qui compte" et "Hors du PS point de salut" mais toutefois lorsqu'il parle de travail et en l'occurence de cet ANI (qui d'ailleurs n'a été signé que par trois représentants de syndicats et n'atteignent pas le quorum nécéssaire pour le valider - qui sont toujours les mêmes à signer avec le MEDEF : CFDT, CFTC & CGE-CGC), fait cela avec beaucoup de rigueur et analyse point par point dans un article assez long (la pédagogie demande du temps) quels peuvent être les conséquences plys que néfastes pour TOUS les travailleurs.
Alors, chers ami(e)s journalistes et citoyens : http://www.filoche.net/
Vous ne pourrez dire que vous ne saviez pas !
Mais là, cela demande un peu plus de travail, il ne faut trop en demander. Le métier de journaliste ne sera plus un jour qu'un vague souvenir, remplacé par les agences communicantes. Saluons au passage les rares qui font encore des efforts.

Merci.
La façon dont dans sa majorité la presse relate des évènements en cours laisse perplexe et conduit à s'en détourner. Belle réussite d'une négociation disent-ils. Quid de l'écho parut ici ou là sur une réunion secrète entre M Sapin et Laurence Parisot le week-end précédent. Les partenaires sociaux français (entendez les syndicats de salariés) ne sont pas dans la culture de la négociation. Et le syndical patronal l'est-il plus ? Cette façon de répéter en boucle des lieux communs ou le contenu de dossiers de presse devient lassante et l'on s'étonne de la perte de vitesse des organes d'information traditionnels. Ils feraient mieux de décortiquer l'accord et à cette occasion de faire un historique des pertes successives de protection sociale depuis 30 ans sans pour autant voir le chômage s'améliorer. Mais là, cela demande un peu plus de travail, il ne faut trop en demander. Le métier de journaliste ne sera plus un jour qu'un vague souvenir, remplacé par les agences communicantes. Saluons au passage les rares qui font encore des efforts.
"[…] Mais pour en revenir aux journalistes, mon petit, vous voulez savoir pourquoi je les soigne, pourquoi je les embobeline, pourquoi je les encourage, le mot me fit rire, il en rajouta. Pourquoi je les empapouille? Vous les empapouillez ? Je riais. Pourquoi je les empapouille et les emberlificote ? Il me faisait moins peur. Parce que, voyez-vous, mon petit, les journalistes travaillent pour nous sans le savoir, c’est ça qui est wonderful, ils veillent sans le savoir à la défense de nos biens, c’est une belle et grande chose. Comment mon petit ? En dénonçant comme ils le font la vénalité de quelques uns, ils laissent accroire ainsi que tous les autres sont nickel, vous saisissez ? En accusant un mauvais libéralisme, ils laissent accroire qu’il existe un bon, vous saisissez ? Vous saisissez pourquoi il nous faut les bichonner et leur donner du grain à moudre, un petit scandale de temps à autre, un petit délit d’initié, une petite manipulation des cours, une petite émission de faux, une affaire Ron Ronald, ou n’importe quelle autre, bien noire et crapuleuse, du moment que ça les fait jaser ? Joséphine ne faites pas attendre mon cher ami Jack, introduisez-le, please.
Mon cher Jack, quelle joie, dit-il en ouvrant grand les bras au journaliste tout chose. Quel bon vent vous amène ? "

Portrait de l'écrivain en animal domestique
Lydie Salvayre
Voila l'exemple d'une fausse bonne idée.
Chaque travailleur aura sa complémentaire santé (obligatoire).
50% employeur, 50%employé qui seront payé aux assurance grosses assurances privés.
Naïvement, je postule que si assurance privé se positionne sur ce "marché" (marché = différence entre le remboursement de la sécu et prix de l'acte médical), c'est que celui-ci est rentable.
Question: Si c'est rentable pourquoi l'état, donc la sécu ne se positionne pas?
Réponse: parce que plus de remboursant demande plus de cotisations
La somme allouée a la complémentaire santé n'est elle pas une cotisation?

Comme je suis un peu paranoïaque, j'imagine que bientôt, via, un accord d'entreprise, celle-ci pourra choisir si elle cotise a la sécu ou chez axa.
…le totem d'une démocratie scandinave, où l'on discuterait tranquillement entre gens de bonne volonté et de bonne compagnie.

Très drôle, vu la goulaguisation de Varlinalah !

On voit Chérèque derrière une bande (jaune, quel symbole)

Ce type est devenu, paraît-il, boss du tank à tinquer appelé Terra Nova, un truc qui conchie les ouvriers car ils votent le Pen et de toute façon, y en a pu.

Evolution logique, non ?

La profession compte davantage d'éditocrates partisans du compromis, que de la lutte des classes.

Surtout quand ce compromis relève du pâté d’alouette : moitié de cheval pour moi Parizot, moitié d’alouette pour toi crétin frisé de salarié !
Faut pas d'accord, une loi c'est mieux, à l'assemblée il n'y a ni ouvrier, ni employé, c'est bien mieux pour eux...on est en france, pas en allemagne..
Une bonne loi antisociale, quel pied!!
[quote=ils déplorent la culture sociale française de l'affrontement, que symbolisent grèves et manifs, et invoquent le totem d'une démocratie scandinave, où l'on discuterait tranquillement entre gens de bonne volonté et de bonne compagnie]

C'est drôle ça me rappelle un lieu, et des méthodes, où les fortes têtes, ceux qui sortent un peu trop du rang, sont bannis du lieu de discussion sur des critères flous et à la tête de l'abonné.
Comme quoi, on peut sincèrement critiquer les confrères, pointer leurs manies, sans s'apercevoir que, quelque part, on fait un peu comme eux l'air de rien.
Bonjour
Une phrase de Susan Georges à méditer: "le jour où on rétablira l'esclavage, la CFDT (et quelques autres) négociera le poids des chaines"
C'est difficile d'avoir des infos sûres sur la guerre au Mali, mais dans ta chronique, c'est pas évident d'apprendre que les principaux syndicats ont dit non.
En Allemagne ce sont les gros syndicats qui négocient et qui signent les compromis.
En France, sur ce coup là comme sur beaucoup d'autres, les principaux syndicats représentant les ouvriers et les employés (55% des actifs dans notre pays) n'ont pas signé avec le Medef. Il s'agit de la CGT et de FO.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Pour ceux que cela intéresse voici l'avis de Gérard Filoche sur son blog.
Suffit de savoir lire et en plus ça m'étonnerait que les intéressés refusent d'être plagiés :

http://www.filoche.net/2013/01/12/rien-contre-le-chomage-le-medef-a-bloque-tout-avancee-pour-les-salaries-dans-cet-accord-axa-signe-par-une-minorite-syndicale/
http://www.filoche.net/2013/01/11/cfdt-en-danger-ne-signez-pas-ce-que-le-medef-vous-propose-respectez-la-democratie-unite/
http://www.filoche.net/2013/01/09/communique-du-saf-syndicat-des-avocats-de-france-le-medef-revendique-l’immunité-judiciaire-pour-les-entreprises/
http://www.filoche.net/2013/01/07/forcing-au-«-sommet-social-»-le-medef-exige-de-pouvoir-licencier-sans-motif-il-veut-des-salaries-kleenex
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/01/14/donne-moi-ta-montre-je-te-donnerai-lheure/

Si moi une pauvre andouille arrive à trouver des explications ... Mon avis sur tout et surtout mon avis : La paresse est morte de soif avec de l'eau jusqu'aux genoux.
On pourrait aussi exhumer les éditoriaux qui soulignaient en chœur « le tournant social-démocrate de la CGT » quand celle-ci a signé l'accord sur la représentativité des syndicats. Mais depuis lors, force est de constater que l'organisation n'a pas signé davantage d'accords avec le patronat.
Il est né le divin accord,jouez hautbois résonnez trompeèèèttes....Pardon,je suis influencée par les concerts intégristes entendus dimanche...Et là aussi il y aurait beaucoup à redire sur le traitement médiatique de "l'évènement" après lequel l'église retrouverait" son pouvoir d'avant" comme disait un participant. Dieu nous en garde!
La droite prend une énorme leçon de communication, ha ça c'est sûr.. La gauche est gentille avec le peuple quand elle lui parle... Mais c'est super pernicieux car sur le fond... Ha ça c'est sûr que ils sont plus agréables à écouter, mais pour le reste, ils veulent, comme la droite, que le capital réussisse, le bon peuple ne mérite aucun progrès social, pis, un peu de régression même est une bonne chose pour la bourgeoisie et la noblesse...
Mais quand même, quelle leçon de communication...
Ne rêvez pas trop cher Daniel ! Tenez si par étouderie ! car il sera toujours possible de revoter "rappelons nous le NON au traité europen" nos députés socialistes, amis du Peuple, refusaient de parapher cet accord historique, je m'abonne à vie à ASI ! ...
Voté !
traînante, Daniel, traînante !

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