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Villageois tué au Mali : France 24 mise en cause

La famille de Sadou Yehia, villageois malien assassiné, le 8 février, par des terroristes au Mali, accuse France 24 d'être responsable de sa mort. La victime était apparue un mois plus tôt, à visage découvert, dans un reportage diffusé par la chaîne. La direction de France 24 se défend de tout lien de causalité entre ce reportage et cet assassinat. ASI a enquêté et recueilli notamment le témoignage d'un membre de la famille du défunt.

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Il aurait été judicieux d'anonymiser non seulement les personnes, mais le village tout entier. Voire de se passer complètement d'images pour se contenter de citer les paroles. Ça aurait suffi pour nous informer. Oui, mais ça aurait été tellement moin(...)

Bel article, bravo !

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J'ai toujours été très critique de ces reportages faits avec les armées occidentales dans des pays souvent en guerre, ou très instables... On ne peut pas sentir une situation si on est avec des types armés jusqu'aux dents, surtout si on n'est que de "passage" comme c'est souvent le cas.  Je me souviens d'un édito de Marcel Trillat à France 2 (où je bossais à l'époque de la Guerre du Golfe 1), fait d'un toit d'hôtel de Ryiad où tous les journalistes étaient "retenus". Trillat donc, excédé  par l'armée US qui décidait de tout et couvrait les événements "choisis" avec un "pool" de reporters  d'où les Français étaient exclus. A l'époque, quelques envoyés spéciaux en Arabie Saoudite réfractaires à ce genre de "boulot" avaient d'ailleurs créé un pins "FTP" : "fuck the pool" que les contestataires portaient sur place. Après, ce journalisme "otage de troupes militaires" s'est beaucoup trop répandu. On a pu en voir les conséquences désastreuses en Afghanistan où tout homme collaborant avec les armées ont dû quitter le pays de peur des représailles. Je trouve l'explication de la direction de France 24 bien "légère"... J'ai toujours trouvé très irresponsable le traitement qui était fait des populations locales par les dirctions de l'info de toutes chaînes occidentales. Les équipes débarquent avec leurs gros souliers, mettent leur nez partout... quelquefois, elles se font balader... souvent, avec l'armée, elles prennent l'info par le biais du conseiller CIRPA ou du porte-parole de la force Barkhane sur place... sans se soucier des conséquences de son passage. Alors on fait croire que les équipes prennent des risques... mais sur leur passage, on ne soucie guère de la suite. 

Et pour rejoindre Polos, je dis "vivement une émission" sur cette opération Barkhane qui va en pourrisant toute la région... s'éloignant du but (prétexté) de départ. Barkhane protège quels intérêts français au Sahel ? Qui sont ces groupes ? Pourquoi les Peulhs contre les Dogons, ou l'inverse... Que deviennent les populations touareg ? (Je parraine avec qqs personnes un demandeur d'asile touareg du Mali, à qui l'OFPRA a refusé de prendre en compte son statut de touareg et j'ai un autre son de cloche que l'officiel mais je connais mal tous les tenants et les aboutissants de l'affaire).

J'ai souvenir que les journalistes au nom de la démocratie, sont allés au tout début, soutenir les rebelles en Irak en leur disant que "l'occident" était avec eux. Quelques gouvernements occidentaux ont fourni des armes en sous main pour compléter la déstabilisation du régime sanguinaire de Assad. Mais avant tout cela, les journalistes avaient couvert la visite d'état de Assad (6 déc. 2010) en France sans boycott ni vocifération. et après que le régime de Assad est passé à la répression violente, sans que les occidentaux ne réagissent directement sur place en envoyant la troupe et que les journalistes ont commencé à craindre pour leur vie, et bien l'information est devenue plus rare.


Je n'ai pas souvenir d'avoir entendu un journaliste occidental venir nous expliquer, qu'ils avaient probablement fait une bêtise de débutant  dogmatique


La morale de cette histoire, comme celle du Mali, c'est que les journalistes s’imaginent investis de la mission "divine" de porter "la démocratie aux peuples opprimés" (le syndrome de la statut de la Liberté éclairant le monde). La première chose  que devrait faire les journalistes (je sais que c'est compliqué) serait de recueillir honnêtement (sans choisir son camp à priori) les avis des deux parties. Cela n'est que très très rarement fait à l'international comme en interne en France. 


Dans le cas du Mali, un Président de la République revendique d'avoir commandé des assassinats par drone,

Mais, cela ne perturbe pas plus que cela l'éthique. Est-ce que vous imaginez (ne serait-ce que un instant) ce que doivent penser et conclure les "terroristes" concernant les vertus de la démocratie occidentale  et l'état de droit ? 


Trop compliqué , d'expliquer les raisons économiques et sociales sur place pour des lecteurs et auditeurs qui globalement n'en ont rien à faire et en plus cela amènerait à conclure que la France n'a rien à faire à cet endroit et que le parlement français n'a toujours pas voté pour maintenir notre présence au Mali.  On peut toujours donner des leçons de démocratie embedded.

"Nous avons des procédures de contrôle/validation internes strictes qui permettent de veiller à la sécurité des personnes et au respect de leur dignité, notamment dans les zones de crise que nous couvrons quotidiennement"

 ...la preuve que non , même si c'est "indirectement" lié comme prétendu par F24...

« Pour Oumar [le prénom a été modifié à la demande de notre témoin, qui craint les représailles.], un membre de la famille interrogé par ASI, "il ne fait aucun doute" que ce reportage où SON ONCLE apparaît à visage découvert »

Espérons pour "Oumar" que la victime Sadou Yehia n'avait pas qu'un seul neveu...

Quel amateurisme criminel, c'est affligeant !!!

Il aurait été judicieux d'anonymiser non seulement les personnes, mais le village tout entier. Voire de se passer complètement d'images pour se contenter de citer les paroles. Ça aurait suffi pour nous informer. Oui, mais ça aurait été tellement moins photogénique...

"Compte tenu du contexte sécuritaire particulier de cette région du nord Mali, la question de l’anonymisation des témoins ne se pose pas, tant l’imbrication des terroristes dans la population locale dont ils sont eux-mêmes issus, leur connaissance des faits et gestes de chacun, rendraient cette précaution artificielle" 


comme se sont des morts en sursis on va pas perdre de temps à les flouter.... quand bien même c'est la réalité parfois il vaut mieux se taire. 

quand l'incompétence devient dangereuse...

alors ok, on ne sait pas avec certitude, si c'est bien la faute de ces guignols de macronie24, mais s'il avait été flouté(et/ou autres précautions) on se poserait même pas la question...

bref des animateurs de grande surface qui jouent aux journalistes de terrain... :/

pfff, tout un village forcé à l'exil, y aurait du pétrole, ça fait longtemps que la région serait bouclée, mais comme ce ne sont que des terres désolées, sans richesse en dessous, peuvent toujours attendre de l'aide... :/

Bel article, bravo !

Merci pour cet article. A quand une émission sur le traitement médiatique (national et international, en particulier en Afrique) de l'opération Barkhane? 

Ça nous changerait des pitreries de Trump et de Pélosi; plus de 80 commentaires pour la chronique de Schneidermann. Il va falloir penser à se sevrer.

Tragédie

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