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Macho man n'est pas mort...

Il y a des mots qui sont des nourrissons à l’échelle de la langue française mais des antiquités à l’échelle de la chroniqueuse. Aussi, quand le mot macho a fait la Une des journaux cette semaine, j’ai senti le méchant coup de vieux.

Derniers commentaires

Devinette : qui est capable de dire un jour :
« Elles ont bien raison ces femmes parlementaires de se révolter aujourd’hui contre le machisme politique »
et deux semaines plus tard :
« Tout enfant qui ne rêve pas d’être pilote de chasse, toute jeune fille qui ne rêve pas d’être poupée célèbre ou starlette de cinéma se trompe sur son destin. Il faut évidemment rêver, rêver haut pour essayer d’avoir un destin […] »
réponse : http://www.acrimed.org/article3619.html
Chère Anne-Sophie,

Vous rédigez un article passionnant sans insister, il me semble, sur l'essentiel: parler de machisme au lieu de sexisme, c'est une manière de minimiser le problème, et dire qu'en fait, c'est pas bien grave tout ça, ah, ces machos de français, on les changera pas, hein ?

Titrer "Marre des machos", à la une de Libé, c'est un comble ! Journal de gauche, officiellement porté à dénoncer les discriminations et les inégalités, il est le premier à ringardiser la lutte pour l'égalité hommes-femmes. Cela rejoint ce que dénonçait Mademoiselle S. au sujet du "un peu" de Benoît Hamon. Les politiques français ne sont pas sexistes, ils sont machos. Ils ne perpétuent pas l'oppression des femmes en transformant leur infériorité supposée en infériorité salariale, ils lancent de petites blagues inoffensives, leur font une petite tape sur la joue pour les féliciter, rien de plus. Rien de plus ? Mais si ! Le machisme, c'est le sexisme mou, sans gravité, sans conséquences. Sauf que c'est en commençant par tolérer les blagues machistes, en entreprise ou ailleurs, que l'on laisse l'air de rien se renforcer le sexisme, qui confine la femme aux fonctions subalternes et nourrit le cliché ancestral de sa faiblesse supposée.
voilà l'emission dont je parle sur certains fils :

http://tele.premiere.fr/News-Tele/Le-Monde-en-face-Serge-Moati-s-interesse-aux-trans-2686537

parait qu'on peut le voir sur dailymotion
Vous avez remarquez ? Avec toutes ces histoires, on parle des hommes machos, misogynes... On ne parle pas du tout des femmes machos ou misogynes !

Alors qu'autour de moi, j'entends souvent des femmes juger les autres femmes, par exemple, sur leur façon de s'habiller : "regarde cette salope, quelle allumeuse"... J'entends aussi des considérations féminines sur les femmes qui obtiennent par exemple une promotion, un poste à responsabilité, sur le fait qu'elle a dû "faire ce qu'il faut" pour en arriver là. Combien de fois j'ai entendu des femmes dire qu'elles préfèrent travailler avec un responsable, un patron, homme, plutôt qu'une femme !

En politique, principalement lors de la candidature de Royal, j'oserais à peine écrire ce que j'ai entendu dans la bouche de certaines femmes à son sujet !

Dans la vie plus intime, plus personnelle, j'ai souvent entendu des femmes me dire qu'elles aimaient les hommes virils, un rien dominateurs, qui prennent les choses en main... Et combien de fois ai-je entendu des femmes dire qu'en matière de séduction, c'est à l'homme d'agir, de conquérir, de faire "le premier pas"...

Beaucoup de femmes recherche chez l'homme une certaine virilité qui confine au machisme.
En fait ce débat lancé par l'affaire DSK part dans tous les sens à mon sens.
On commence par confondre viol et drague, ensuite on confond sexisme et drague audacieuse. Je m'explique.

D'abord évidemment ce qui est potentiellement reproché à DSK ou Tron à travers les plaintes, va à mon sens au-delà du sexisme, il s'agirait là de crimes. En ce sens quelque part on confond tout. Il ne me semble pas que quelqu'un qui use de violence (c'est le cas du viol présumé chez DSK) le fasse seulement par un manque de considération de telle ou telle catégorie de personne, il y a aussi un certain goût de la violence, d'user du pouvoir sur autrui, de faire du mal, de posséder, je pense que ça va au-delà du sexisme, le violeur serait homosexuel, le problème serait identique. Donc ici la composante essentielle n'est pas le sexisme.

Dans le cas du viol présumé de G. Tron, l'agression ne serait pas physique mais psychologique, l'abus d'une position de pouvoir, pétrifiant les victimes présumées, et se laissant faire. Là c'est l'abus de pouvoir, le fait de considérer que la position et le statut permet tout. Ici encore je ne suis pas sur que le sexisme soit la composante essentielle. Néanmoins cela entraîne tout un tas de témoignages sur le comportement pour le moins cavalier des politiciens et c'est là que notre débat commence.

Or concernant ce sujet je me pose des questions tout à fait différentes de celles qui sont en général abordées.
En l'occurrence il semblerait que les milieux de pouvoirs, considèrent les femmes comme des objets, et ont tendance à se permettre des choses et des réflexions qui ne reconnaissent pas la volonté des femmes concernées. En d'autres termes ils imposent leur volonté, et ne se soucient pas de la volonté de leurs "interlocutrices".

Or de mon expérience d'homme, la question de la séduction me semble être tout à fait compliquée. Il me semble que l'audace est une composante essentielle pour l'homme, afin de réussir à attirer vers soi (séduire). Et que cette audace implique de savoir lire (voire deviner) correctement les réactions des femmes, jusqu'à parfois se tromper. Et qu'entre la drague ou séduction réussie, et la drague gros lourd, à la limite du sexisme, il n'y a souvent que la non-réciprocité de l'attirance chez la femme, ou une erreur de jugement chez l'homme.

Alors s'il est clair qu'il y a des comportements qui sont terriblement sexistes et goujât, il y en qui me semblent très ambigu, et qui peuvent s'avérer tout à fait bienvenus (une certaine audace) parfois, (dans le cas ou la femme est séduite), et tout à fait désagréable et mal vécus d'autre fois (dans le cas ou la femme n'est pas séduite).
Les questions que cela pose, sont sur la nature dans nos sociétés du rapport de séduction entre hommes et femmes. Et la question que je voudrais poser aux femmes sur ce forum (et aux féministes) : où s'arrête la drague et où commence le sexisme?
Ou même : la drague n'est-elle pas elle-même sexiste par définition?
Et si tel est le cas, alors que beaucoup de femmes encore, attendent drague et audace, que faire?
Sexe signifie séparation. Entre hommes et femmes il n'y a ainsi pas davantage inégalité qu'égalité, pas davantage subordination que complémentation. Ils* doivent exister, chacun, non malgré mais dans cette séparation qui les définit hors tout rapport, mais évidemment pas hors toute relation. L'énoncé de Lacan selon lequel "il n'y a pas de rapport sexuel" ne veut pas dire qu'hommes et femmes n'ont aucune relation sexuelle: au contraire, il n'y a que cela, n' a-t-il pas manqué de préciser. Mais cela ne constitue jamais un rapport dont on puisse rendre (ou imposer) raison. Le sexisme se résume ainsi, à l'opposé, en ce contresens consistant à ériger en entités définies par des propriétés ce qui n'est en réalité qu'incomparabilité. Certes le machisme en est l'expression aujourd'hui dominante mais il est permis de se demander si le féminisme et les "gender studies" n'en partagent pas la détermination de fond: à savoir, qu'il existerait positivement quelque chose comme une sexualité dont, se contentent-ils d'ajouter, la plasticité serait susceptible des options les plus variées: ce qui permettrait de remédier à ses actuelles défectuosités. À quoi on peut opposer que l'essence de la sexualité consiste en sa négativité - qui se révèle possibilité d'invention en matière de civilisation. D'où la nécessité de se demander si la découverte freudienne, renouvelée par Lacan, ne réside pas, paradoxalement, dans la mise en évidence de l'insexualité constitutive de l'humanité.

* Pour n'être que deux en français, les genres grammaticaux n'y sont pas pour autant sexualisés: il, un, le (par exemple: le féminin), sont aussi bien du neutre que du masculin. Neutre qui pourrait bien être le genre originel: ce dont, au symbolique, pourrait témoigner le mythe biblique.
Bon ben je suis bien contente de tout ça. Merci Anne-Sophie!!

J'ai lu IT, rien à ajouter...

J'ai lu le coup de la ménopause... juste pour ajouter aux remarques qui ont suivies que c'est donc considérer que la pratique de l'acte sexuel détermine les rapports entre individus...

j'ai lu quelques uns qui pensent que les féministes veulent émasculer tout les hommes qui trouvent les femmes "sexy". C'est un gros classique qui contribue à la ridiculisation des combats féministes (allant jusqu'à les considérer castratrices, mal baisées et non plus égalitariste. Je ne dit pas que c'est ce que disent toutes les personnes de ce forum).
Mais c'est ce qui fait l'inertie des rapports de domination. Le refus de remettre en question ses pratiques du quotidien, d'avoir un retour sur ce qu'on est, ce qu'on considère comme l'identité idéal d'un homme, d'une femme etc... C'est pas très confortable mais c'est important.
Le tout quand vous dites complimenter l'aspect attirant d'un individu, c'est de voir si le contexte permet de le faire sans la rendre à l'état d'objet. Il vous faut questionner sur les éléments qui sous-tendent la relation. Quand on vous siffle dans la rue et qu'on vous dit "beau p'tit cul" je vous assure que c'est agressif et inconfortable pour de nombreuses personnes... Impossible de se sentir valoriser, c'est une petite agression sexuelle vocale car on vous renvoie à votre corps, à votre intimité, à ce que vous ne voulez pas forcément rendre publique. C'est pourtant courant.

Les femmes et les hommes sont aussi responsables les uns que les autres de l'actualisation d'un système sexiste. Les hommes ne sont pas "les gros méchants". Il s'agit de prendre du recule sur toute les formes, plus ou moins explicites, de la domination masculine (masculine ne veut pas dire "par les hommes"... je parle là du genre, par du sexe... ).
Attention donc Rémy et Pat de St-Rémy à ne pas rentrer dans un délire de persécution. Les choses ne sont pas bien comme ça dans les rapports hommes/femmes. Des choses doivent changer sans pour autant interdire les jeux de séductions! C'est fin, et complexe.
Il faut se rendre compte que les petites choses du quotidien sont dans le même processus qui fait que les instances de pouvoir politique sont sexistes.

Les gender studies ne "militent" pas pour une une déconstruction des genres, une unification des comportements sexuels etc... Elle ne sont pas dans le dénie d'identité. Mais pour la prise en compte des rapports de pouvoir que sous-tends cette différenciation féminin /masculin, qui se répercutent sur les individus biologiquement sexués dans leur construction identitaire et leur relations sociales. Donc pour l'égalité.
Rillons tant que nous voulons, c'est pas le tout, mais le temps passe...
Bah la chronique est déjà « contenu d'utilité publique ».
Pas la peine de voter.
Oh, puis si ! :)
macho, show man, mot chat, chameau !...

Le Chameau et les Bâtons flottants

Le premier qui vit un Chameau
S'enfuit à cet objet nouveau ;
Le second approcha ; le troisième osa faire
Un licou pour le Dromadaire.
L'accoutumance ainsi nous rend tout familier.
Ce qui nous paraissait terrible et singulier
S'apprivoise avec notre vue,

Quand ce vient à la continue.
Et puisque nous voici tombés sur ce sujet,
On avait mis des gens au guet,
Qui voyant sur les eaux de loin certain objet,
Ne purent s'empêcher de dire
Que c'était un puissant navire.
Quelques moments après, l'objet devient brûlot,
Et puis nacelle, et puis ballot,
Enfin bâtons flottants sur l'onde.
J'en sais beaucoup de par le monde
A qui ceci conviendrait bien :
De loin c'est quelque chose, et de près ce n'est rien.

J. de La Fontaine
Si, si Macho Man Randy Savage le catcheur est mort : http://fr.wikipedia.org/wiki/Randy_Savage

Bon je vais me coucher.
pffffff macho ne veut pas dire violeur...

Pfffff; les genres? bof il y a deux sexes pas des genres. Genre de quoi, genre encore de la vaseline en perspective...

C'est beau un phallus, c'est beau une vulve et un clitoris.

Les femmes meilleures que les hommes? Egales je dirais...

Je suis pour l'égalité style salaire et autres. Je suis contre l'avortement mais j'estime que ce n'est pas à moi de décider car ce n'est pas mon corps...

Qu'un homme ait un regard concupiscent, si je puis dire, en voyant une femme penchée vers un objet ou autre, est-ce une attitude macho,

Si oui c'est la même qui permet à Monsieur d'honorer Madame le soir quand la lumière ...baisse.

J'en ai marre des femmes qui parlent des hommes...
Serena, Tiphaine.. ne vous emm... pas à répondre à Pat, c'est vraiment inutile.

françou, delphes, sans doute d'autres....justement, ce que relève en liminaire Mademoiselle S c'est qu'au final, et aussi c'est pour cela qu'il perdure, il se trouvera toujours des gens (dont des femmes) pour parler d'humour dès lors qu'il s'agit de sexisme, comme s'il y avait du sexisme acceptable et du pas acceptable, tout le pbme étant alors de définir la frontière.
Faisons simple: dans ce genre de discours, remplacez 'femme' par 'noir' ou 'juif', et cherchez la frontière.

Allons, redonnons la célébrissime phrase de R.West:
""je n'ai jamais réussi à définir le féminisme [en 1913, bon elle est excusable], tout ce que je sais, c'est qu'on me traite de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson."
Si on demande "qu'est-ce qu'une femme sait faire mais pas un homme?", la bonne réponse est: un bébé (ceux qui ont dit le repassage, la vaisselle et le ménage, doivent passer l'aspirateur deux à trois fois par semaine pendant deux mois).

Si on demande "qu'est-ce que sait faire un homme mais pas une femme?", euh.

Alors imaginez tout ce que doit déployer un homme, le pauvre, pour compenser.
Bon, il faut que je fasse mon comming out : voilà, j'ai honte mais... il m'arrive de me laisser à aller, et dire à une femme que je la trouve sexy, même au boulot, quand elle arrive en jupe et hauts talons, par exemple... Des vêtements qu'elle a choisi totalement au hasard, sans la moindre idée de mise en valeur, encore moins de séduction... Mais moi, pauvre sagouin obsédé primaire, je salis tout en lui disant sans vergogne que je la trouve jolie...

Je suis un monstre...

Quand je me laisse aller à complimenter une jolie collègue, ou à offrir un verre à une femme que je connais à peine, dans l'espoir ignoble, oui, je l'avoue, de faire l'amour avec elle, je vois quel horrible individu je suis... Parfois, je vais même jusqu'à leur demander leur numéro de téléphone... afin de les rappeler... pour les revoir !! J'ai honte... Pardon... Pardon... Il arrive même qu'elles me le donnent (trop rarement à mon goût, mais je suis un malade, il faut me comprendre), sans doute terrorisées et humiliées par ma brutalité...

Attendez, ce n'est pas tout... Je vais très loin dans l'abjection... Parfois, avec des copains, on regarde passer les filles... Et on s'amuse à murmurer des commentaires sur leur physique, et on rigole, honteusement... Oh, ne m'accablez pas... Je sais qu'on est des ordures, des violeurs en puissance... J'en ai pris totalement conscience réellement en lisant l'article, parce que l'anecdote sur ce salaud de Hamon m'a fait sourire... Je suis une merde... Irrécupérable !

Que dois-je faire pour expier ?
il existe un avant et un après ménopause!!
avant la libido puissante parasite les relations humaines
après les relations hommes femmes sont plus désintéressées mais tout aussi inégalitaires dans leur rapport au pouvoir;
le gender studies est la tentative d'introduire une chimère dans la représentation que nous avons des différences sexuelles
Anne-Sophie, concernant les gender studies en France, il y a quand même eu Monique Wittig, grande figure du lesbianisme radical et de la pensée Queer, dont l'influence est grande aux Etats-Unis (où elle a finit sa vie), y compris chez Judith Butler.
Oui. Au rayon champignons, avec l'amanite phalloïde mortelle, vous avez aussi le phallus impudicus http://fr.wikipedia.org/wiki/Satyre_puant , ou satyre puant en français, qu'est pas mal non plus... Et qui pue, je le confirme, y'en a un qui s'érige chaque année dans le jardin de mes parents.

[quote=Du coup, seul un mot ringard vient à l'esprit pour décrire les pratiques ancestrales révélées par le déballage post-DSK]

Voilà.
La France, une des grandes patries du machisme ordinaire (et qui s'en flatte), toujours à la traine pour tout, mais qui s'autorise encore à se croire au-dessus de tout le monde.

Pour l'instant la presse fait son mea culpa, "révèle" l'ampleur du phénomène au grand jour parce que c'est d'actualité, un petit pas a déjà été fait en France avec cette "affaire DSK", reste à voir ce qu'il en restera à plus long terme !
N'y a t-il que moi qui trouve Mlle S intégriste à propos de la blague de Hamon? Est-ce que Pierre Desproges était antisémite?
Encore une chronique de génie ! Et d'une drôlerie stupéfiante… C'est une vraie sale manie.

Par contre vous jaspinez vachement mal : macho, putain, queue ! Là je ne vous dis pas bravo : et s'il y a des enfants qui vous lisent ? Vous y avez pensé petite écervelée ?

Bon, le coup des femmes de gauchistes est un pur bonheur et j'avoue que, bien qu'ayant vécu mai 68, je ne connaissais pas celle-là !

Et ces allusions aux phallus… Incroyable !

Au fait phallocrate aujourd'hui ça s'écrit : "oligarque", les temps changent – comme dirait Dylan - et les mots avec eux… Faut vous tenir au courant Anne-So, c'est votre job quand même les mots… S'il faut tout vous expliquer !

Queer (pédé en slang, il faut le savoir… mais c'est encore un dérapage du langage, foutrechaud !)

Je suis un mec, mais sensible, c'est grave doc ? Ah ! Les stéréotypes, j'vous jure !

Mais venons-en au machisme : qui ignore encore que non seulement beaucoup de femmes ont une certaine attirance pour les mecs (un peu, faut pas déconner) – on en parle quand de ce mot-là, Anne-So, parce qu'il n'est pas mal non plus ! – machos, et que beaucoup sont revenues des serviles crétins qui se coltinaient l'essentiel des corvées ménagères, laissant dans les piles de linge à repasser l'essentiel de leur charme et de leur prestige viril ?

Le féminisme c'est un secret de Polichinelle (mais pas dans le tiroir celui-là) est, en partie au moins, le fait de lesbiennes qui ne se sont pas les meilleures spécialistes des mâles…

Et la "vraie" erreur du féminisme est de prétendre à l'égalité, au lieu de revendiquer la différence et d'organiser le partage. Il est vrai que quand on a peu de cervelle on peut défiler en tant que femme pour réclamer une queue, ou comme homme pour réclamer des nichons… Notre époque redoute peu le ridicule, d'innombrables exemples sont disponibles sur simple demande !

Les “avancées américaines ou canadiennes” alors là je pouffe, des pays dans lesquels les médecins ou les professeurs sont obligés de faire venir un tiers pour recevoir une femme, ou au moins d'ouvrir la porte… Non seulement ce ne sont pas des avancées mais tout au contraire un incroyable recul du fait d'un stupide puritanisme mal digéré (sans compter que cela signifie à l'évidence que tout mâle est un violeur en puissance, une sorte de culpabilité présupposée en somme)

Tout ceci n'empêche pas, naturellement, que cette chronique soit un régal pour fins gourmets !
sisi il est mort: http://fr.wikipedia.org/wiki/Randy_Savage
"macho" revient car, comme vous le dites, il n'a pas la même portée, le même sens que "sexiste".
Etre sexiste, c'est politique : on envisage tout de suite les luttes pour l'égalité des droits, des salaires, la liberté financière, politique, etc.
"macho" ne parle que du comportement, de la façon d'être dans la vie de tous les jours... j'adore d'ailleurs les filles qui pensent que mettre une main au cul, c'est machiste, mais payer au resto, et ramener une fille chez elle, c'est juste poli et courtois.

et pour la "blague sexiste" relevée par Benoît Hamon... Faudrait arrêter parfois, deux minutes, d'être féministe pour tout et n'importe quoi, ça va. Je peux vous en faire des tonnes du même type sur les mecs.
Est-ce que l'égalité, ce ne serait pas parfois aussi devenir "machiste" à notre tour ? Pour ma part, je connais autant de mecs à qui on a mis des mains au cul, que de filles... La société évolue. Et peut-être que tout n'est pas crime ou expression criante de l'inégalité hommes/femmes.
petite faute de frappe: "Aujourd’hui les étymologistes reconnaissent ..."

sans machisme aucun bien évidemment!! :-)
Entièrement d'accord avec vous, Anne-Sophie, sur toute la partie concernant le mot "macho", je trouve aussi qu'il est vieillot, qu'il ne dit pas la conséquence du sexisme pour les femmes.

Pour autant, ne lancez pas trop la pierre à Sylvain Bourmeau, franchement ne tapons pas sur les alliés objectifs. Dans mon expérience, je connais des types qui sont largement sortis des clichés, qui font la cuisine (sans laisser trente-six casseroles à laver), qui repassent sans se prendre pour des Dieux sur terre, qui changent les gamins, qui apprécient un débat avec une femme sur le même pied qu'un débat avec un homme, qui font de la recherche avec des femmes qui sont leurs patrons de labo. Il y en a ...

Mais juste pour rire jaune, je regardais la très bonne émission hier soir rappelant que la France était au 116ème range (oui, 116) pour l'égalité des salaires hommes/femmes. Après l'Azerbaïdjan, ou je ne sais quoi, on est vraiment chtarbés quand-même, c'est vraiment une question, pourquoi les hommes français ont-ils tant de mal à reconnaître les compétences professionnelles des femmes, qu'est-ce qui résistent en eux, qu'y aurait-il de plus archaïque chez eux que chez les hommes de la plupart des pays du monde, c'est vraiment une énigme.

Peut-être après tout qu'ils sont restés "machos" !

http://anthropia.blogg.org
A la croisée de ces notions, la dernière affaire politico-sexuelle, que les tabloids appellent déjà le Weinergate: le député démocrate Weiner et la photo d'une partie de son anatomie (son "wiener" justement) qu'un plaisantin a semble-t-il introduit, enfin, mis, dans un twit soi-disant envoyé par le député à une jeune admiratrice.
Que penser alors du Satyre puant nommé aussi Phallus impudique.
Sans oublier que notre amanite phalloïde a son pendant, si j'ose dire, vaginé. Appelée encore coucoumelle ou grisette. Vaginée parce que sa volve, j'ai bien écrit sa volve, est en forme de fourreau, vagina en latin.
Et si le retour dans les titres des articles du mot " macho " ne signifiait pas le retour sur le devant de la scène intellectuel du mot, mais plus simplement tenait au fait que le titre est choisi par Monsieur le Rédac Chef ?
Et que d'une part, il ignore les combats féministes, que sa pensée sur le sujet est restée coincée aux année 70 et que d'autre part, ça ne lui fait pas mal d'écrire "macho" qui sent la virilité voyante et ridicule, transpirante avec chaine en or, torse velu et Renault Fuego.
Lui le Redac Chef (qui mate le cul des stagiaires et aime les blagues salaces mais boit du thé et écoute du Schopenhauer), ne se sent pas concerné, ni visé.

Je ne suis pas machiste, j'adore les femmes (la preuve : j'en ai une dans la cuisine à la maison).
http://www.youtube.com/watch?v=7NPmBJvZshw
La France est en retard sur le sujet, et pas qu'au plan universitaire, c'est vrai. A l'Université de Genève, il y a carrément une filière transversale d'"Etudes Genre" depuis 1995.

http://www.unige.ch/etudes-genre/index.html
Hello Anne So, dans la foulée, je vous propose d'aller lire le paragraphe intitulé Genre dans la kro de watrelot:
http://philippe-watrelot.blogspot.com/2011/06/revue-de-presse-du-jeudi-2-juin-2011.html
[quote=ASJ]Ces deux genres se sont construits culturellement.
Si les gender studies ont questionné l'essentialité supposée de la construction des genres, certain-e-s de ses penseurs et penseuses en sont même à nier le biologique, et d'autres (comme Butler) sont revenu-e-s de cette ineptie. Comment en effet imaginer que le fait d'avoir une biologie complexe (pour un humain, notamment, avoir donc de l'ADN, un corps, des organes, des hormones,etc.) puisse ne pas avoir de conséquences sur la construction de notre genre?
Comment penser la raison pure en faisant abstraction de ce qui la sous-tend, à savoir la biologie?...

Bref, Anne-Sophie, si LES gender studies ont questionné les rôles de la culture et de la nature dans la construction du genre, LES différentes pensées ne s'accordent pas pour dire que les "genres sont construits culturellement", mais seulement sur l'évidence que la culture joue sur la construction du genre.

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