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M6 filme les pauvres : le bonheur est dans la canette

Des années que je n'avais pas regardé M6. Et pourtant, hier soir, j'y étais. Sur mon canapé, prêt à voir à quoi ressemblait cette fameuse Rue des allocs, que la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale voulait voir supprimée, avant même sa diffusion. M6 qui filme les pauvres, ça donne quoi ? Avis (très) subjectif.

Derniers commentaires

À Al cest : mais nooon c'était pas Jonasz, mais Daniel Guichard :) Profitons du mois d août pour réviser la variété française. Cette chanson m'a déprimé toute ma jeunesse, avec l'autre qui parlait de son père avec son pardessus miteux, à défaut d'avoir marqué l'histoire de la chanson, ce chanteur a dû relancer le chiffre d'affaires des fabricants de Lexomil.
J’ai regardé aussi une grande partie du premier épisode, pas jusqu’à la fin, le site replay de M6 ayant planté.
Je regarderai peut-être la deuxième partie. Même si c’est assez douloureux, la réalité.

Je ne serais pas aussi critique qu’ASI. J’ai souvent écrit sur ces forums que je regrettais que le chômage
ne soit que des chiffres égrenés mensuellement. Alors, le jour où un documentariste décide de montrer
cette réalité, ça m’intéresse.

(Stéphane Munka : « Ce qui m’intéressait, c’était de voir ce qu’il y avait derrière les chiffres du chômage. (…)
De manière générale, on le voit par le prisme de l’entreprise, jamais par le prisme de la personne »)

Le nom de cette émission m’avait fait fuir en courant, mais j’ai écouté le conseil de Charlie Brooker, cité dans votre article du 17/08 :

"Ce titre est le seul truc que la moitié des lecteurs semble retenir (...) Benefits Street est un titre choisi de façon cynique,
pour repousser les limites, et le stratagème a fonctionné. Il s'accroche à l'émission, comme un pet au début d'une chanson folk,
changeant la tonalité de tout ce qui suit (...) Ouvrez vos fenêtres. Laissez l'air frais rentrer.
Alors, peut-être, pourrons-nous regarder cette émission correctement".


On y montre de l’alcool, certes, mais la France est un pays où l’on consomme beaucoup d’alcool :
http://www.parismatch.com/Actu/Sante/La-France-a-t-elle-un-probleme-avec-l-alcool
Il y a l’alcool chez les pauvres, chez les classes moyennes et chez les riches qui prendront drink sur drink.
Et il y a toutes les autres drogues.

Mais j’ai vu de la solidarité, chez nos habitants de Saint-Leu. De la dignité, de l’humour, de la tendresse.
Mais, putain, il y a des scènes qui font mal.

Le gros défaut, oui, c’est que les causes de ces pauvretés ne sont pas données.
Et oui, je pense qu’M6 sait mieux filmer les riches que les pauvres.
Mais, en regardant l’émission, j’ai un peu pensé au livre d’Eddy Bellegueule.

Manifestement, après diffusion, les protagonistes de l’émission sont satisfaits du reportage :
C'est la réalité de notre quotidien à Saint-Leu.

Plusieurs journalistes, politiques, etc. sont mécontents, d’accord. Mais j’apprends aussi par le Courrier Picard
que certains ont quelques raisons de vouloir cacher cette réalité que nous ne voudrions voir :
http://www.courrier-picard.fr/region/amiens-la-rue-des-allocs-ce-qu-ils-ont-oublie-de-dire-ia167b0n834500
Philippe a été expulsé.

C’est certain qu’il eut été préférable de montrer Saint-Leu sous son plus beau jour :
magnifique quartier vivant et touristique avec ses belles maisons colorées le long des canaux.

Pour dire vrai, je me demande à quel point certains ne voudraient pas voir une certaine réalité.
Pourtant, je côtoie plein de gens qui sont à mille lieues de connaître ne serait-ce qu’un pauvre,
à part celui qu’ils croisent sur un trottoir. Et j’aimerais bien qu’ils apprennent des choses.
Parce qu’ils ne discutent jamais avec des personnes défavorisés.
J'ai raté quelque chose ou vous êtes promu chroniqueur?

Édit: je n'ai pas encore lu la chronique.
"Des années que je n'avais pas regardé M6. Et pourtant, hier soir, j'y étais."

... alors que TF1 diffusait la 7e Compagnie : M. Andraca, votre manager est impitoyable !
Un seul adjectif pour ce programme : putassier
2008 vs Goodyear ?

C'est un peu court. Cela fait 40 ans que la région est frappée par la désindustrialisation. Des emplois mal payés mais stables ont été remplacés par des emplois précaires et très mal payés... pour les plus chanceux.

Les enfants des écoles, sont aujourd'hui fils (ou filles) de chômeurs, petits fils (ou filles) de chômeurs...

Dans la "Chanson des sardinières" de Prévert, les petites filles jouaient en tournant "autour des fabriques" - c'était les Trente Glorieuses -, aujourd'hui elles tournent autour de Pôle Emploi.
on ne parlera pas de la condamnation a de la prison ferme par Taubira des syndicalistes de goodyear, et meme a @si ce n est pas dit ... C est beau la descente du syndicalisme, et la mont? inexorable de la pseudo information ou les excactions des bougeois de goche , comme Taubira, sont gomm?. .
Un réconfort : cette émission est regardée par 1,8 million de personnes qui autrement auraient battu leurs femmes, leurs hommes, leurs enfants, ou envoyé des dénonciations anonymes ou des menaces de mort

Un autre réconfort : ce genre de télévision n'est plus regardé que par des personnes âgées fanées flétries, l'âme aux oubliettes, la rancœur comme énergie

Cette émission se trouve à la rubrique Info & Société sur le site de M6, ce qui est la traduction de l'anglais Trash

Sur le site de Channel 4 je n'ai pas réussi à trouver dans quelle catégorie se trouve "Benefits Street" l'émission modèle mais j'ai trouvé quelques émissions que M6 copiera bientôt comme celle-ci dans la rubrique Factual. Au bas de la page "Show more" permet de développer à l'infini le catalogue de l'indécence.

La différence entre Channel 4 et M6, la première se distingue de temps en temps par des émissions de qualité

Ce qui a été dit de plus juste l'a été par Pierre 38330 ailleurs, "Le libéralisme est capable de tout. Même de vendre sa merde.... "
Oui mais si avec cette émission on ne se rend pas compte que si on supprime les allocs la paie sociale pourra en prendre un coup, je ne vois comment on peut faire ???

On parle bien du ministère de la cohésion sociale. Ce dit bien ce que ça veut dire. On achète la paie sociale pour éviter vols, règlements de compte, meurtres etc...
le nouveau programme polémique de M6, s'est vautré, réunissant à peine 1,8 millions de personnes

Le problème, avec ce genre de documentaire sur les pauvres, c'est que ça ne fait pas trop rêver.
Ni même trop rigoler.

Les gens en quête d'explications pertinentes sur la question de la pauvreté savent que ce n'est pas ici
qu'ils vont les trouver.

Il reste quoi ?
Les voyeurs, qui pourront se satisfaire de constater qu'il y a pire que ce qu'ils connaissent eux-mêmes ?
Qui d'autre ? Les curieux occasionnels ?

Pas évident que cela suffise à fournir une audience sur le long terme...
C'est divertissant Un dîner presque parfait ?
J'attends l'émission de M6: "la rue de la défiscalisation et des niches fiscales, des aides européennes et françaises"... En souvenir de Léonard (de V...) qui vient de faire une excellente affaire: toucher des tas d'aides pour des autoroutes payantes...
On peut comprendre M6 : il ne sait filmer que les riches. Les dimanche soir où les pauvres pouvaient s'extasier sur les intérieurs goudchiottes des yachts de milliardaires buvant leur champ entourés de pétasses botoxées, ça les changeait de leur deux-pièces cuisine sur lino et canapé made in la décharge...
Si ils ont du linoléum c'est la grande classe déjà
Marrant le deux pièces cuisine sur lino: c'est toute mon enfance, ça.
A quatre dans le deux pièces.
Avec chiottes sur le palier.
Et avec le canapé que le père il avait rafistolé, en fabricant des accoudoirs pour améliorer le produit qui venait effectivement de la benne.
Par contre, comme on avait pas la télé, on pouvait pas s'extasier sur les goûts des riches. Juste on les voyait, un peu, à Palavas où on on bouffait des glaces à l'eau comme le chantait l'autre, là, je sais plus son nom...
Enfin, on croyait que c'était des riches, vu qu'ils avaient des bateaux à moteur.
Comme quoi, quand on a été pauvre, pour de vrai, ça fait quand même des souvenirs.
Des souvenirs de pauvres, mais des souvenirs quand même.
Juste on les voyait, un peu, à Palavas où on on bouffait des glaces à l'eau comme le chantait l'autre, là, je sais plus son nom...

Michel Jonas.

La pauvreté, j'ai connu (lits à deux occupants tête-bêche, glace à l'intérieur des carreaux en hiver etc.). Mais comme pas de télé, pas de frustration. Pas de déprime : dans une ferme, il y avait toujours à faire et à plusieurs.
Si je puis me permettre Michel Jonasz
Oui, Jonas, c'est celui qui a eu la médaille d'or à l'épreuve de toison aux JO.
Non, c'est Jason, le fils d'Eson.
Vous l'aviez dans le désordre.
Non, Jonas c'est l'anachorète qui squattait la baleine que les japonais voulaient tuer et que greenpeace a zodiaqué...
Ah oui, comme disait Midas, j'ai pas de pot : dès que je touche à la mythologie, je perds des points dès Sisyphe.
Divertissant, un dîner presque parfait ? Vous n'êtes pas difficile.
Pour le peu que j'en ai entrevu, des convives jugeant la qualité d'un repas préparé par leur hôte, donnant des notes à la décoration de la table, à la présentation des plats, à la saveur des mets...
Des gastronomes amateurs, aux critiques souvent aussi aigres-douces que les sauces. Une sorte de téléréalité culinaire sans le moindre intérêt.
M6...
Comme quoi un seul "Merci Patron" vaut mille "La rue des allocs".
Les pauvres commencent à nous gonfler. Quand on voit comment un riche, grâce à un seul héritage, parvient à les laisser sur place, on se dit que Darwin a bien raison.

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