50
Commentaires

Lycées : silence aux dissidents de Turgot

Le proviseur du lycée Turgot ne tiendra pas de chronique dans

Derniers commentaires

Fermetures de collèges: elles sont très nombreuses, dans toute la France.

https://www.google.fr/search?q=fermetures+de+coll%C3%A8ges&ie=utf-8&oe=utf-8&client=firefox-b&gfe_rd=cr&ei=A332V7jtCZHu8weQv5SwCg

Que vont devenir ces bâtiments inoccupés? A suivre: en Angleterre c'est ainsi que de nombreux établissements sont passés du public au privé; après avoir été fermés et inoccupés deux ou trois ans, ils étaient vendus et transformés en écoles, collèges ou lycées privés. Est-ce la même politique sournoise qui est en train de se mettre en place?
En tapant sur mon clavier "lycée Turgot" j'ai obtenu le classement de cet établissement (13 ème sur 110 dans le département,42 ème sur la France entière),des 100 % de reçus,de brillants palmarès pour les classes prépas...Le discours de rentrée du proviseur fait état des 83% de nouveaux boursiers (90% avec les redoublants) .Les résultats expliquent une forte demande et,de ce fait,je peine à comprendre pourquoi on parle de "bug".Les parents d'élèves boursiers doivent être heureux de voir leur progéniture sur les mêmes chaises que André Malraux ou Jean Sarkozy par exemple.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Victime de la connerie et de la méchanceté ordinaires de lycéens.
A vomir.
Des enseignants irresponsables ? Indifférents ? L'enquête le dira peut-être.
Sa mort sur leur conscience, sur celle des harceleurs.
Dans la vie réelle, et plus encore dans l'anonymat des réseaux sociaux, les lâches se défoulent.
Et ce n'est pas le suicide d'une malheureuse gamine qui changera quoi que ce soit à ces comportements.
Libé a une conception très approximative de la discrimination sociale dans les quartiers parisiens. Le lycée Turgot n'est pas comparable à un établissement situé à Belleville ou au métro Jean Jaurès, ne serait-ce qu'au plan du prix du mètre carré des logements dans ce périmètre du Marais. Les lycéens boursiers sont bien immergés dans un environnement favorisé, contrairement au reste de "l'Est parisien" :
"comment se fait-il que cet établissement accueille 83 % d’élèves boursiers alors que d’autres, dans le même secteur géographique (l’est de Paris)..." (Marie Piquemal).
La "mixité sociale" est réalisée par un effet de contexte géographique, sachant que les lycéens sont en âge de se déplacer dans le quartier et dans les transports en dehors des cours.
Quoi ? L'éducation nationale aurait mis seulement deux heures à réagir à quelque chose ?
Alors là, c'est tellement improbable que ça détruit d'avance tout votre article.

Ah ah ah ah ! Je n'y crois pas une seconde. Soit on les a clonés et remplacés par de nouveaux, soit c'est impossible !
:-)
Sans aller jusqu'au fact checking systématique, cette chronique appelle quand même un certain nombre de remarques:

1. Tout d'abord sur la confusion entre 'censure' et 'devoir de réserve': DanetteOchoc rappelle, ici-même, avec pertinence, un certain nombre de principes juridiques sur lesquels je ne reviendrai pas, mais qu'il était bon de mentionner.

2. Par contre il faut, je crois, revenir sur la réalité de la 'censure': "Le proviseur dissident [serait] interdit de parole". Le proviseur en question n'a pourtant pas été interdit de parole sur le site même de l'Académie de Paris, où il ne se prive pas de dire tout le mal qu'il pense de ce "mouvement de ghettoïsation " dont est victime son lycée.

3. Sur les faits, maintenant: la presse dans son ensemble, du Parisien à Libération jusqu'à...@si, a évoqué ce scandaleux chiffre de 83% de boursiers à Turgot à cause d'Affelnet, voire même de sa manipulation. Or qu'apprenons-nous, de la bouche même du protal en question: il s'agit de... 83% des élèves entrant en seconde. Soit très exactement 83% de 245 élèves, soit très exactement 203,35 élèves (comme quoi à Turgot on n'hésite pas à prendre des morceaux d'élèves). Ce qui sur les quelques 1500 élèves que compte le lycée (y compris les prépas) nous amène à un pourcentage d'environ 13%, ce qui relativise le côté 'ghetto' de la chose...

4. Mais sur le côté 'ghetto', justement, venons-y: en quoi des élèves boursiers du nord-est de Paris seraient-il plus 'ghettoisés' à Turgot qu'à Voltaire ou Hélène Boucher? Et en quoi "cela est porteur de révolte de la part des élèves et des familles d’élèves non boursiers qui, malgré des moyennes excellentes, n’ont pu accéder à leur premier vœu de seconde pour le lycée Turgot"? Les pauvres seraient-ils une menace pour les futurs excellents résultats ailleurs qu'à Turgot des élèves qui ont des moyennes excellentes? Ou alors les boursiers seraient des gros nez de bœufs tout moisis qui vont faire chuter la cote de Turgot ("des résultats au baccalauréat de 98 % de réussite, [...] remarqué par la presse nationale")?

5. Alors que s'est-il passé, à Turgot? Juste "le mouvement des familles d’enfants boursiers, qui osent, avec raison, demander des établissements parisiens qui leur paraissaient inaccessibles", comme le reconnait finalement le protal rebelle. Bref des pauvres qui ont voulu péter plus haut que leur résultats.

Et du coup on se dit que le seul bug qu'il y a eu dans cette histoire, c'est encore et toujours celui de la presse prompte à s'émouvoir de trains qui ne sont pas partis, ni à l'heure, ni en retard, puisqu’il n'y avait ni gare ni trains. Juste des riches que ça fait chier de voir les pauvres prendre leur place. Mais qu'on se rassure, c'est provisoire: le bug de la ghettoïsation sera, n'en doutons pas, réglé l'an prochain. Grâce à la courageuse croisade du protal rebelle, de Libération, du Parisien et... d'@si.

Quand même sans aller jusqu'au fact checking systématique, cette chronique appelait un certain nombre de remarques
Entre la prof qui apprend a TOUT ces élèves de 4 ans a lire en banlieue, a qui ont demande de remettre de la hiérarchie, des bons (enfants de classe moyenne) et mauvais (enfants de prolo, magrebhins, ou filles) ... Ca commence a se voir meme pour les journalistes dont les enfants eux vont dans de bons collages/lycée. Si les bobo voient peu être que nos enfants vont en profiter, dans le 75019 ça fait 20 ans que c'est le bordel dans les écoles ou top de discipline qui tue l'envie d'apprendre .

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

le soupçon vaguement complotiste ...
Merci Monsieur Schneidermann, ça, c'est du journalisme!
La république a gardé pour ses lycées, amplifié depuis quelques années par les méthodes de management à la Darcos, Chatel, etc. un fonctionnement très hiérarchique et opaque. Cet épisode le confirme.

On rapporte qu'au collège Hélène Boucher à Paris dans le 20e (cité scolaire) une seule classe de 6ème sur 4 rassemble comme par hasard la quasi-totalité des élèves perturbateurs. Il faudrait y faire une enquête mais au-delà du choix de la langue vivante (souvent le fruit d'un déterminisme social) il semble bien qu'on ait regroupé les problèmes dans une classe pour éviter la fuite d'autres élèves de quartiers plus aisés (aux CSP++) vers le privé. Technique des classes de niveau qui ne disent pas leur nom.
Bonjour,

Est-ce qu'un juriste qui passerait par là pourrait-il nous en dire plus sur cette fameuse obligation/devoir de réserve des fonctionnaires?
J'ai l'impression très nette que c'est une lecture abusive de cette obligation qui est faite.
Le secret ne vaut, selon moi, que pour les dossiers personnels, en effet, on imaginerait mal qu'un fonctionnaire aille divulguer que untel a fait tel dossier de demande d'aide sociale, etc.
Je ne vois pas au nom de quoi un fonctionnaire devrait taire les dysfonctionnements de son établissement (sauf dans la défense et la sécurité intérieure peut-être, pour des raisons évidentes)
Par ailleurs, il y a régulièrement un certain nombre de hauts-fonctionnaires, chez qui bizarrement ce "devoir de réserve" ne s'applique pas, lorsqu'ils prennent la parole à des fins politiques orientées "dans le bon sens".
Bonjour
Il y avait ceux qui encensaient la main invisible du marché.
Maintenant nous pourrons parler de la même main invisible des algorithmes intégrés dans des logiciels de gestion.
L'une et l'autre ne sont bien évidemment guère innocente et neutre !!!
L'administration fait taire un proviseur quand il s'interroge sur les dysfonctionnements d'une procédure administrative (en effet, plus personne ne croit à "c'est la faute de l'ordinateur"). Par contre ce matin, et à deux jours d'un préavis de grève pour alerter sur la probable disparition des Zep, un rapport incendiaire tourne en boucle sur la radio publique. Car bien qu'elles fassent elles aussi partie de l’organisation de l'éducation nationale, les Zep sont dans le collimateur, essentiellement pour des raisons comptables, on peut donc communiquer à loisir sur leur défaillance.

Accuser les Zep d'être à l'origine de la ségrégation sociale dans les quartiers, du manque de mixité sociale, c'est confondre volontairement corrélation et relation de cause à effet. Pour les moyens, les Zep c'était 30 élèves par classe au lieu de 35 et une prime de 1000€ par an pour les profs. Le rapport du Cnesco cité à la radio souligne d'ailleurs que ces mesures n'étaient pas assez volontaires pour la réduction d'effectif, ni assez incitatives pour que des professeur demandent ces postes. Mais on se garde bien de faire l’exégèse du rapport et on ne parle que de sa conclusion : "30 ans de zep on aggravé les inégalités sociales", "les temps d'apprentissage réduits à cause de l'indiscipline", "des enseignants de moins en moins expérimentés", "des enseignants qui n'ont pas mis en œuvre les démarches pédagogiques adaptées", "des lieux d'indiscipline", "la plupart des pays européens ont abandonné ces systèmes"...

N'en jetez plus, il est clair que les Zep semblent être le repaire de professionnels incompétents et démotivés. Le timing est parfait et l'argumentaire est au point.

C'est tout à fait écœurant, pour tous ceux qui travaillent depuis de longues années dans l'éducation prioritaire et je ne comprend toujours pas l'acharnement que met ce gouvernement à désespérer son électorat.
"...un logiciel qui, par ailleurs, semble-t-il, remplit le moins mal possible son office." Vous risquez de faire rigoler tous ceux qui ont un jour dû utiliser un logiciel mis en service par l'Education Nationale. Car question informatique, cette institution est un cas à part. Un peu ce que la Lada était dans l'univers des automobiles : un tracassin fréquemment en panne.
Quelle différence entre une Lada et le sida ? Aucune, quand on en a impossible de s'en débarasser.

(Pour l'EN et les logiciels : je confirme !)
Trop drôle le coup du sida et de la Lada.
Surtout pour ceux qui ont eu une Lada un jour.
Les autres, en général, ne rigolent plus ... ( l'un d'entre eux , qui malgré tout a gardé le sens de l'humour, vient de me dire qu'il était tenu par son obligation de réserve )
"Les autres, en général, ne rigolent plus".
Oh?! Sans déc'?
Connaissez-vous le problème ? Visiblement , vous n'avez pas plus compris que l'autre ...
Parfois, on a du mal à comprendre dans l'Aveyron ..
Bon, disons qu'on s'est pas compris.
J'aurais du mettre des smileys clin d’œil partout.
Et sachez que j'ai de bonnes raisons aussi de respecter le "devoir de réserve". Avec sens de l'humour également.
Merci ( peur-être que mon sens de l'humour s'était épuisé avec le propriétaire éphémère de Lada ... )
Oh! Pourtant c'est un rigolo de première. La preuve: il a lu tout San Antonio et cite Béru dans le texte.
Alors...
J'en ai eu une, un mois. J'ai mieux compris les ravages du soviétisme (je n'ai pas écrit "communisme") qu'en lisant des tonnes de livres.

C'étaient des voitures flatteuses d'aspect et d'équipement, mais d'une fiabilité catastrophique. Construites par des gens qui reprenaient à leur compte la blague tchécoslovaque : ils font mine de nous payer, faisons mine de travailler.
Merde, je pensais être gempisé!
Excusez de l'insolence, si j'avais su, je m'aurais pas permis, comme dirait Béru.
Pardon Maître Al, pardon (en référence à votre passé de prof).

Sinon, le blogounet, ça marchotte ?

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

A strictement parler, APB n'est pas un logiciel de l'EN, mais du Ministère de l'Enseignement supérieur
Il s'agit ici d'Affelnet et non d'APB.
Quand ou vous chasse par la porte, il faut rentrer par la fenêtre. Confier ce blogue au chien de la concierge (celui de Mitterrand écrivait des livres).

Le rectorat de Paris, en tout cas, confirme en creux qu'il y avait bien magouille pour remplir une poubelle à cassoces. Pas question de mélanger les torchons sales et les serviettes propres de nos enfants. Protégeons-les de la concurrence des sans-dents. L'ascenseur pour eux, l'escalier de service pour les autres.

Cela me rappelle une histoire déjà ancienne : celle d'un petit russo-tchétchène* vivant dans la clandestinité, qui s'était défenestré pour échapper à la police. Arrivé depuis deux ans avec sa famille sans connaître un mot de français, il était devenu tête de classe. Trop dangereux pour la chair de notre chair, élevée dans le coton et les meilleurs écoles ! Donc, à éliminer. Il y a des animaux comme ça, où les dominants détruisent les petits des dominés pour mieux assurer la survie des leurs.

(*On aimerait savoir ce qu'il est devenu. Avec le semaines de coma qu'il a vécues, il est hélas possible qu'il n'ait plus jamais pu être tête de classe.)

http://misentrop2.canalblog.com
Que peut-il dire alors qu'il est tenu :

- au devoir de réserve,
- au devoir d'obéissance hiérarchique,
- au devoir de loyauté vis-à-vis de sa hiérarchie ?

Il ne peut rien dire, il le sait, il est fonctionnaire depuis des lustres, à l'heure où il va prendra sa retraite.

Difficile dans ces conditions de parler de censure.

L'administration pour sa part parlera "d'intérêt du service", de comportement faisant encourir audit proviseur une "sanction disciplinaire" (sans blague). Dans ces affaires, on ne peut même pas arguer d'une nécessaire "conciliation" entre la liberté de parole du proviseur et la protection de l'intérêt du service. Ce dernier prime en tous points ou presque dans les litiges opposant les fonctionnaires à l'administration. Je ne dis pas que c'est bien, on aimerait d'ailleurs entendre davantage de fonctionnaires discuter de leurs conditions de travail de plus en plus merdiques et de comment les gouvernements successifs font tout leur possible pour casser ce qui fonctionnait bien jusque là, ou pas loin. Mais croire qu'il aurait pu tenir sa chronique dans Libé... quelle naïveté de sa part.
"La démocratie, c'est chiant, ça nous fait perdre notre temps." Nouveau mantra des pouvoirs en France.

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Offre spéciale
3 mois pour 3 € puis 5 € par mois

ou 50 € par an (avec 3 mois offerts la première année)

Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.