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Lycée Arago : un photographe retenu trois jours par la police

Au moins un journaliste du collectif La Meute a été retenu trois jours par la police après avoir couvert la tentative d'occupation du lycée Arago le 22 mai. Considéré comme un manifestant par la police et la justice, le jeune photoreporter fait valoir son métier de journaliste et la liberté de la presse.

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"On était 66 dans un bus, raconte-t-il. On est restés dedans 5h30, dans le noir, avec peu d’air frais, pas d’eau, pas de nourriture, à crever de chaud, sans nouvelles [...] Nos droits nous ont été notifiés très tardivement." 


On voit que la soft (...)

Certains ci dessous trouvent la comparaison avec la rafle du Vel d'Hiv déplacée. Ils ont raison au vu du résultat final (la déportation dans un cas, la liberté dans l'autre). Mais ils ont tort quand au processus en cours qui semble s'installer à trav(...)

Êtes-vous sûr qu'il s'agit bien d'un gouvernement qui laisse faire, et non d'un état débordé par sa police ?  


Quand on rassemble tous les signes, couverture systématique des bavures avant procès, pendant et après, soutiens quasi systématique de (...)

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Définitions de "rafle" : 

"Opération de police qui consiste à cerner un endroit et à appréhender tous ceux qui s’y trouvent. "

"Arrestation massive opérée à l'improviste par la police. "

A méditer.

On peut aussi remonter à 1962, et plus loin encore évidemment. 


Pour ma part, la lecture du bouquin de Dewerpe intitulé "Charonne, 8 février 1962"  et sous titré "Anthropologie historique d'un massacre d'État" m'avait très bien éclairée sur le mécanisme de ces prétendus "dérapages", "accidents", "bavures" et autres euphémisations menteuses. Derrière ces abus, il n'y a pas une indulgence, une tolérance, mais au contraire un encouragement, une mission, une organisation


Dewerpe, historien et fils de Fanny Dewerpe, morte à Charonne, fait là une démonstration implacable, appuyée sur une impressionnante variété d'archives, du caractère délibéré de la mise en oeuvre d'une violence potentiellement mortelle. 

On assiste à ça en ce moment. 


Et ceux qui ricanent en s'appyant sur la disproportion entre une nuit de garde à vue et la torture nazie sont des idiots (ou pire) qui ne savent pas qu'un chêne est un chêne, même quand il mesure dix centimètres et n'a que deux feuilles. À ce stade, on peut encore l'arracher. Plus tard....

 

   

Certains ci dessous trouvent la comparaison avec la rafle du Vel d'Hiv déplacée. Ils ont raison au vu du résultat final (la déportation dans un cas, la liberté dans l'autre). Mais ils ont tort quand au processus en cours qui semble s'installer à travers certaines interventions policières de plus en plus "lourdes". La question est la suivante: les forces de police ne se permettent-elles pas (et surtout le gouvernement ne leur permet-elle pas) des comportements de plus en plus déplacés (on se souvient de ces policiers entrant dans un bureau de poste je crois où les salariés se réunissaient sur leur lieu de travail pour discuter de leur conditions de travail) ou disproportionnés (comme lorsqu'on course des jeunes des cités affolés qui se réfugient dans un transformateur EDF et y laisseront leur vie, ou qu'on balance des grenades dont on sait qu'elles sont dangereuses sur des manifestants). Bref, il me semble que d''évidence les forces de police se permettent (ou on leur permet) des comportements en force déplacés, sans parler comme le dit Frédéric Lordon dans l'introduction à son livre 'impérium" quand elles protègent en force des réunions privée de l'oligarchie organisant  la lutte des classes en privé aux dîners du siècle, alors que quiconque qui habite dans un quartier populaire comme moi sait bien que la police est aux abonnés absents (ou trop tardifs) lorsqu'on a besoin d'elle en urgence. On est entré dans une forme de dictature "douce", avec des citoyens de première et de seconde zone, et en général la dictature "douce" amène un jour ou l'autre la dictature ferme, car insensiblement les cerveaux s'accoutument à la toute puissance du policier et à l'arbitraire. Cette période (qu'on pense aussi à l'accoutumance de la vue de SDF errant dans nos rues, réussite éclatante de la victoire des idées libérales) nous fait comprendre comment on s'accoutume à l'inacceptable insensiblement... pour aller où? 

"On était 66 dans un bus, raconte-t-il. On est restés dedans 5h30, dans le noir, avec peu d’air frais, pas d’eau, pas de nourriture, à crever de chaud, sans nouvelles [...] Nos droits nous ont été notifiés très tardivement." 


On voit que la soft dictature s'est souvenu des méthodes de la police d'antan. Bien sûr, ce ne sont pas les mêmes motifs que pour la rafle, mais les conditions le rappellent. Sauf qu'au Vel d'hiv, il y avait aussi des adultes embarqués. Là les CRS déchaînés n'embarquent que des élèves

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