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L'Unicef et l'eau polluée

L'Unicef vient de lancer une campagne de publicité internationale à propos de la dépollution des fleuves et rivières, dont voici les images :

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Le public visé est celui qui doit agir, les dirigeants , qui sont des vieux donc doivent connaitre ce visuel. Y'en a marre aussi qu'a chaque fois qu'ont soupçonne une référence a l'holocaustes , il y ai débat, c'est pour sauver des gosses qui vont en mourir sinon. Quand Arte depuis toujours nous diffuse at nauseum des films sur cet horreur, personne ne trouve ça délirant , de nous abreuver d'image de mort, sans jamais , jamais dire qu'en France , les Français ont aider a sauver 75% des juif Français, aucun autre pays n'a réussit cela , et c'est important aussi de la dire, non ? D'un coté on est charlie, et d'un autre tout est sanctuarisé, dans l 'idée que les blancs sont des gros raciste, au point que les gens ne savent même plus ce qui est licite ou pas, ce qui disible ou pas, et la je parle pas des racistes qui veulent dire leur horreur sans tabou.
« Cette photo a été développée de manière traditionnelle, mais avec de l'eau provenant de fleuves pollués. Si cela a un tel effet sur une photo, imaginez ce que cela fait sur nos enfants. »
Très... sot.
Il est évident que les méthodes utilisées pour développer une photo n'ont rien à voir avec la biochimie du vivant, et réciproquement. Que je sache, on ne développe pas une photo à l'urine ou au sang.
Et les sels d'argents qui sont la base de la photographie argentique n'ont que très peu d'intérêt dans le vivant (gène la croissance bactérienne sur escarres et plaies ouvertes).
Bref, on fait pleurer Madelon avec des analogies à la c...n.
"Mais quand l'Unicef, dont on ne peut soupçonner l'inculture historique, choisit des visuels alliant photos altérées et cartouches d'identification, quel est son but ?"

Il est à craindre que le but à atteindre se résume à un un mot: la culpabilisation. Le simple (d'esprit) consommateur est renvoyé par son (simple) acte de consommation à la culpabilité des génocides du siècle passé, ce qui n'est pas sans fondement, le prix de produits que nous achetons décident in fine du travail des enfants et du sort de la planète mais le procédé est tout de même limité et peut-être contreproductif car un être humain normalement constitué ne peut assumer toutes les souffrances de la planète. Du coup, … ben rien, comme dirait l'autre.


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Moi je ne crois pas que ce soit du n'importe quoi . Je trouve qu' Alain Korkos a le mérite de montrer l'ambiguïté de certains choix photographiques.
C'est un peu du n'importe quoi cette chronique. Mais bon, ça peut arriver à tout le monde.
Tout se passe comme si, quel que soit le message, la publicité dégradait tout.
Le rapprochement est quand même difficile à faire :
- c'est cadré différemment,
- il y a de la couleur,
- il y a un fond différent pour chaque portrait,
- le cartouche n'est pas sur l'image elle-même mais à côté,
- l'enfant est nommé par son nom et non par un matricule,
- une légende accompagne l'image.

Disons que si l'intention était d'évoquer explicitement et irréfutablement pour tout spectateur les portraits des internés d'Auschwitz, alors c'est complètement raté.
Sur ce même site, il y a deux traitements du droit à l'image : l'un sur un article montrant un enfant d'un mafieux sur les genoux de son père, et le visage est remplacé fort heureusement par un ovale grisé. Le fils de Capone ne tirera guère de gloire de son père, et on peut lui épargner le rapprochement iconographique.

Et il y a ces enfants du VietNam dont les visages restent encore visibles malgré l'atteinte chimique sur la photographie mais qui laisse prévoir celle au dedans de leur corps.

Eux n'ont pas droit à l'image, ils resteront connus désormais comme cette petite fille brûlée par le napalm.

Et c'est cela qui me gêne le plus, bien que je trouve l'idée du développement avec l'eau polluée pertinente et percutante.
D'après ces infos, la campagne a été faite par l'agence Happiness, Saigon, Vietnam.
Vous pourriez peut-être poser directement la question de l'inspiration aux directeurs de la création (Twitter de Geoffrey Hantson, Facebook de Paul Busschau) mais il ne serait pas étonnant qu'ils aient, par exemple, plus en tête les brûlures du napalm comme sur cette photo que les photos d'Auschwitz.
Un peu tiré par les cheveux le parallèle entre ce cartouche et le systeme d'identification d'Auschwitz.
Ce cartouche se rapproche plutot de cartouches d'indexation des images dans les banques d'images. On peut aussi le rapprocher des cartouches présents au dos des DVD/blu-ray. Le but recherché étant ici de donner l'impression que l'information est factuelle et "officielle".

Pour revenir au systeme d'Auschwitz, il n'est pas non plus spécifique. C'est un système "classique" policier.

cf. Bowie Mug Shot


Quant à comparer l'effet "film abîmé" aux accidents de développement des photos d'Auschwitz, ça devient vraiment de la malhonnêteté intellectuel.
Cet effet est là pour illustret de manière efficace la dégradation d'une situation et rien d'autre. On passe de la gauche/factuelle à la droite/sensible.


Franchement, réussir à convoquer Polt Pot et la Shoah pour critiquer une campagne de sensibilisation à la qualité de l'eau, me parait indécent. Ce n'est vraiment pas un service à rendre à ces vies tragiques.
Vous auriez pu faire aussi une chronique en rapprochant cette campagne du design minimaliste anglais des années 90/00 et des films de Derek Jarman utilisant la pellicule comme matière.
Vous ressemblez à ces intégristes qui voient des bites partout, c'est dommage parce que vous pouvez être sacrément intéressant quand vous n'essayez pas de chercher le mal là où il n'est pas.


Ça me rappelle la glorieuse chronique sur les Danette Vanille / Chocolat...
A quand la chronique sur le logo Darty qui, quoi qu'on en dise, reste quand même un choix étrange au niveau créatif - ça ressemble bcp aux panneaux du code de la route, non ?
Ce rapprochement iconographique, cet écho, gênera sans doute certaines personnes. D'autres - plus jeunes, probablement - objecteront qu'il serait grand temps d'oublier ces vieilles histoires de génocides et de vivre dans le présent. Admettons (quoique). Mais quand l'Unicef, dont on ne peut soupçonner l'inculture historique, choisit des visuels alliant photos altérées et cartouches d'identification, quel est son but ? Quel public vise-t-elle ?

D'autres se diront aussi que ce rapprochement volontaire nous rappelle que les Alliés n'ont rien fait pour empêcher le génocide des juifs et des tsiganes, tout comme nous ne faisons rien pour empêcher cette pollution des fleuves du tiers monde. Le but de l'Unicef est de choquer le grand public, et ce n'est pas forcément une mauvaise chose.

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