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"Les Parisiennes bronzant sur la Seine en 42, c'est une info !"

Des Parisiens attablés aux terrasses de cafés entre 1940 et 1944, bronzant en pleine occupation dans les jardins du Luxembourg ou sur les quais de Seine...

Derniers commentaires

C'est dingue! Les gens de l'époque, sous occupation allemande, pourraient sembler beaucoup plus joyeux que nous aujourd'hui!
Il n'y a qu'à prendre le métro actuellement, ou se balader dans Paris, pour voir les tristes mines fermées des passants.
Quelle peut bien être la différence entre ces 2 époques?
Eh, que croyez-vous, que nous ne sommes pas capables d'apprécier des photos (superbes), sans que les antinazillons version 2008, nous abreuvent d'avertissements en tout genre. Nous connaissons l'histoire et n'avons pas besoin de ces conseillers en moralité. J'ai retenu 2 photos, ; cette femme juive avec son étoile, et et père transportant ses biens, enfants , dans une voiture à bras
Bien qu'ayant vu l'émission, je n'étais pas intervenu sur ce forum. Mais je vois qu'elle "buzze" déjà: un éminent blogueur (André Gunthert) est plutôt critique vis-à-vis de M Korkos...

Personnellement, j'avais bien aimé l'émission, mais n'ayant pas grand chose à ajouter, je n'étais pas intervenu. En tous cas le débat est relancé...

Hurluberlu
Je vais un peu trancher sur les bonnes opinions précédentes, j'ai trouvé cette émission un peu molle et pas bien structurée. Je m'explique...

Pour une fois, la problématique est cristalline et offre peu de places à la contradiction. L'expo se justifiait, si seulement le commissaire chargée de son organisation avait fait le minimum du boulot pour lequel il est payé : contextualiser, expliquer, mettre en perspective. Prendre un peu le visiteur par la main pour lui donner des repères quoi. Quand on a énoncé cette évidence on a tout dit. Et ce plateau prend 37 minutes pour dire ça ? Ça délaye...

A part les parallèles Doisneau/Zucca et les analyses toujours plaisantes de M. Korkos (quoiqu'ici mal amené dans le déroulé de l'émission, elles arrivent un peu de nulle part), l'historienne répète ce que dit DS qui est lui-même repris par AK. Ca tourne un poil en rond au bout d'un moment.

Mais le plateau est bien quand même parce qu'on a un résumé complet des péripéties de l'expo, une remise en contexte historique et des analyses d'image. Que demande le peuple ?
L'expo va concerner 10 000 personnes au maximum et embolise le site ASI. Le truc est d'un goût douteux mais je préférerais plus d'actu de 2008. Au hasard le traitement médiatique des vraix-faux sans papiers soutenus par la CGT et leurs patrons. Ou celui des vieux chômeurs qui risquent de devoir chercher un emploi qu'ils ne trouveront pas.
Ce qui m'a le plus marquée dans tout ça, c'est le décalage entre le titre choisi pour l'exposition et la réalité historique, telle que nous la connaissons.
"Les Parisiens sous l'occupation". Voilà un titre qui veut dire quelque chose. Toutes nos représentations concernant la deuxième guerre émanent avec cet unique énoncé : le régime Vichy, la collaboration, la souffrance due à l’occupation, les rafles, la résistance... Cependant, qu'est-ce que l'on voit dans l'expo ? Des Parisiens heureux, profitant de leur bonheur de vivre.
Les images exposées représentent une partie seulement de la réalité, l’une des facettes de l’histoire de l’occupation. Bien sûr que la vie continuait, bien sûr qu’il y avait du soleil et que les gens pouvaient profiter de la Seine. Cette facette de la réalité ne doit pas être cachée, censurée (elle est d’ailleurs porteuse d’informations), mais je pense qu'elle n’est pas la seule à devoir être montrée.
En tant qu’étrangère, je plaide vivement pour une contextualisation des images exposées. Il s’agit là non seulement d’un devoir pédagogique (connaître le photographe et son statut dans le régime en place est une donnée essentielle pour notre propre analyse des images), mais aussi d’un devoir envers l’histoire.
Merci pour cette émission !
Très intéressante émission qui permet d'aller plus loin que l'avalanche d'articles sur le sujet dont nous avons été abreuvés depuis le début de la polémique et qui se répétaient ad nauseam. @si s'affirme comme un espace à part, où l'on prend le temps d'approfondir et de nuancer. Décidément, j'adorais la version TV, mais votre version web est encore meilleure. Merci, merci, mille fois merci ! Ne changez rien, ou au moins ne changez pas cela !

Un abonné ravi.
En fait, je me demande quand même si crier au scandale (à raison sans doute) ne permet pas d'éviter de parler de ce qui est vraiment scandaleux : que l'homme puisse pactiser, accepter l'inacceptable et profiter de moments dans le contexte de l'Occupation.
Contextualisons d'accord, bien sûr et d'abord. Et ensuite parlons vraiment : qu'est-ce qui dans ces images n'est pas politiquement correct pour nous choquer autant ? A un très moindre degré, ce que je vois des images me fait penser aux Bienveilantes et sa triste réflexion sur la capacitée d'adaptation de l'homme au pire. Pourquoi ne pas aborder le vrai sujet qui fait mal ? Qui sont ces gens aux terrasses des cafés ? Les mêmes qui demain iront faire la file avec leur tcket de rationnement et qui ont eu envie tout â coup d'un plaisir. Des profiteurs ? Les méchants ? nous ?

Cécile
l'histoire du cheval tombé à terre symbolisant la france qui souffre m'a fait pensé à la photo d'une mule qui a patinazada en la calle de barbara de braganza a madrid anos 50. je ne connais pas le nom du photographe, l'agence s'appelait ou s'appelle encore EFE.
même perspective de rue déserte à l'arrière plan.
la mule bloque le passage d'un tramway.
ce sont les années franquistes.
doit y avoir un symbole là-dessous.
Curieux comme réaction pour des spécialistes de l'image.
D'abord il est exact que ces photos manquent de contextualisation. En particulier la date, vraissemblablement, l' été 1942.
1er constat: Ces photos sont des instantanés de la vie de certains quartiers parisiens à ce moment là et non pas en 1943 ou 1944 comme beaucoup de clichés de Doineau.
2ème constat: un des premisses fondamentaux de la communication étant qu'il est impossible de ne pas communiquer, chacun y va de son ressenti en "voyeur" de 2008!
3ème constat: La France, en particulier à ce moment prècis, sa capitale et ses habitants n'étaient pas tous des "résistants" loin s'en faut et la vie continuait. Les jeunes gens s'amusaient, les adolescents révaient, les vieux occupaient leur temps...
Ces photos sont là, et elles nous gènent, elles ne sont pas plus des photos de propagande que celles de Doineau dont la plupart sont des photos "construites"
Elles montrent bien ce qu'elles montrent, tel jour d'été de 1942, à telle heure à tel endroit et ce qui se passait devant l'objectif, avant l'obturation.
On était bien sous l'occupation et il s'agissait bien de "Parisiens".
Pas de quoi en faire un fromage à moins que ce ne soit pas le vrai sujet que l'on cherche a développer... ou alors de continuer de pleurer quand un certain jeune homme du nom de Guy Moquet face à la mort évoque l'amour de ses parents et le "souvenir" de son premier baiser.
Des images de la vie parisienne en cet hiver 2007-2008 ( Champs élysées "éclairés" de mille feux, la foule devant et dans les magasins etc..) pourront choqués quelques "voyeurs" d'une expo dans 60 ans qui regardera ces images, alors qu'au dessous d'elles on pourra lire: La France à cette époque comptait près de 1 ménage sur Deux en dessous du "seuil de pauvreté"
que les "resto du coeur" depuis 1985 distribuent des millions de repas aux "français", que dans le monde près dune personne sur cinq subissaient de graves dommages à cause de la" mal nutrition" et qu'il mourrait, un enfant toutes les 5 secondes, de faim, dans le monde à ce moment là.
Devrions nous "boycotter" cet expo de 2070?
Qui disait " cachait se sein que je ne saurais voir..."
Ah Daniel, je vous adore lorsque vous vous faites avocat du diable, c'était magnifique et je le dis sans ironie. Prendre le rôle du défenseur de l'exposition lorsque les intervenants directement concernés vous "envoient paitre" selon vos propres termes (si ma mémoire de piaf ne me trahit pas) et refusent l'invitation au débat, c'est tout bonnement chevaleresque et en même temps, c'est exactement l'angle qui aurait pu manquer au plateau. Je vous remercie d'avoir pris ce risque, à la fois animateur du débat et partie prenante d'un point de vue absent et nécessaire. C'était extrêmement bien fait.

J'ai beaucoup aimé ce plateau et la qualité des interventions, très complémentaires. Une fois encore vous nous renvoyez à notre libre arbitre, nous donnant quelques armes pour comprendre et décider d'aller voir ou pas, avec sous le bras un regard analytique et une ouverture bien constructive.
Sujet très intéressant, traité avec mesure par l'équipe d'@si ; trois remarques toutefois :
1/ Dans tout contexte historique, si douloureux soit-il, les gens essaient de vivre aussi normalement que possible : on pourrait trouver des photos tout aussi lénifiantes prises dans n'importe quel conflit, sans que cela signifie, ni que les gens montrés en train de se divertir soient des insensibles indifférents, ni même des nantis à l'abri du besoin ou du danger ; rien n'interdit de penser que certains des baigneurs insouciants que l'on voit sur ces clichés aient pu être raflés, déportés ou assassinés peu après cet instant. Les souvenirs de guerre de mes parents et grands parents, sont eux aussi d'étranges patchworks de moments d'insouciance, de moments de terreur, d'actes de bravoure -voire d'inconscience- et d'attitudes prudentes, selon les circonstances, sur une toile de fond d'angoisse oppressante quotidienne dont aucun document photographique ne saurait rendre compte. Souvent leur survie n'a été due qu'à la chance et ils gardent pourtant aussi le souvenir de vécus festifs y compris dans des actes de résistance aux risques mal mesurés qui ont bien failli leur couter la vie. J'imagine que nombre de français de ma génération -celle qui n'a pas connu cette époque- le savent parfaitement. Que leur image ait été utilisée à fins de propagande ne leur est pas nécessairement imputable.
2/ Je partage en grande partie l'analyse d'Alain Korkos sauf sur un point : on sait aujourd'hui que Doineau, lui aussi n'hésitait pas à mettre en scène ses photos ; cela n'enlève rien à ses qualités d'artiste, mais on ne peut pas strictement l'opposer sur ce point précis aux autres photographes de l'époque.
3/ Quant aux intentions du conservateur qui a organisé l'exposition, dont vous suggérez très subtilement qu'elles semblent louches, le parti pris de laisser le regardeur seul face à l'image brute ne me semble pas si inintéressant ; un appareil critique par trop didactique n'aurait-il pas risqué d'écraser le choc produit par l'exposition ? Je me demande si du fin fond de ma province, j'aurais eu vent de cet affaire, et assisté à cette émission fort édifiante, si l'exposition en question avait était conçue manifestement comme un mémorial de plus aux martyrs de l'occupation ?
Mais pour qu'elle ait le retentissement qu'elle mérite il y fallait aussi des critiques attentifs et intransigeants tels que vous, soyez-en remerciés.
Pourquoi s'étonner de voir des parisiens passer des moments agréables à la faveur d'un rayon de soleil pendant la guerre? J'ai des photos de ma grand-mère souriante sous l'Occupation (elle a eu 20 ans pendant la guerre) , coiffée à la mode de l'époque, dois-je en déduire que cette période fut globalement agréable pour elle ? Non. Je sais qu'elle a souffert du rationnement, qu'elle a dû quitter sa région (la Lorraine) au début de la guerre dans des conditions difficiles, et surtout que son frère a été fusillé en 44. Une photo d'une personne souriante à un instant i n'est pas forcément révélatrice...
Très bonne émission et encore une magnifique prestation de Alain Korkos. J'ai tout particulièrement apprécié les nuances apportées par Daniel.

Même si j'estime que le titre originel de l'exposition est mal choisi, je pense en revanche que les mises en garde ne sont pas nécessaires. Qui, aujourd'hui en France, n'a jamais entendu parler des rafles, du rationnement, etc...
J'aimerai juste que l'on arrête de s'indigner et de s'emporter trop rapidement sur de tels sujets. Ces photos ont une valeur inestimable ! Outre le fait qu'elles soient en couleur, elles nous montrent ce qu'était le Paris sous l'occupation pour certains Parisiens (très certainement aisés).
Je suis historien, et voir de tels témoignages historiques montrés du doigt me fait un peu froid dans le dos. Certes, il s'agit d'une vision très partielle et idyllique, mais ça me semble tout à fait logique à partir du moment où l'on sait que le photographe travaille pour la propagande nazie ! Ce n'est pas une raison pour vouloir bannir l'exposition et enfermée ces photos à double tour.
Même s'il y a une part de mise en scène sur certains clichés, ils représentent malgré tout une partie du quotidien de certains français, un quotidien dont on ne nous parle jamais.

Les Français n'étaient pas tous des résistants, on le sait tous; alors pourquoi refuser de montrer des collabos ? Ils ont existé, ils doivent être montrés. Ce n'est pas à nous de choisir quelles photos conserver, et quelles photos occulter.

On dit souvent que l'Histoire est écrite par les vainqueurs. Et bien c'est encore trop souvent le cas, alors ne tombons pas dans cet écueil. Mettons de côté notre dégout naturel et nos sentiments deux secondes pour considérer ces clichés pour ce qu'ils sont : des oeuvres d'arts, outils de propagande politique, et témoignages précieux pour tout historien (et tout Français désirant aller voir un peu plus loin que le bout de son nez).

Bien à vous

Mathieu, apprenti-historien
Merci pour la qualité de cette émission, et son originalité dans le paysage médiathique.
Il est quand même surprenant de constater l'absence de supports pédagogiques pour cette expo. Elle n'a pas lieu dans la salle des fêtes de "knock la fouillade" ( pour ne vexer personne ) et on aurait pu attendre un peu mieux d'une bibliothèque historique. Peut être manquent ils de financement et de personnel ?
Tient, une idée de titre pour la prochaine fois :-) : "Expo Zucca : une certaine image de Paris sous l'occupation" .

cordialement,

Anthony [Blog à part]
Rhalala Daniel, c'est fou comme tu as parfois des réactions de journaliste, toutes en clichés !
Evidemment les hypodromes, les terrasses, les baignades, entre 42 et 45 ! (Et sans doute meme parmis eux, des resistants !)
Dans les pires dictatures du monde, des gens se marient, jouent de la musique, vont au marché, ou au travail. Dans la misère la plus crasse, les enfants jouent et rient.
Meme les invasions barbares étaient en fait constituées d'une immense majorité de jours de normalité.
Il ne faut pas confondre l'evenement episodique focalisant tout humain en présence, ou la lecture historique disséquant l'essentiel, avec la vie, qui reprend _forcément_ ses droits quand une situation s'installe durablement.
Ca ne veut pas forcément dire complaisance, ou oubli, ou lacheté. Le reel est constitué de la conjonction d'enormement de choses au meme moment, dont une montagne d'insignifiantes, ou du moins suivant leur fil propre. Il peut se passer des choses sémantiquement importantes sans que cela entraine la mobilisation exclusive et permanente de tous les humains presents pendant toute sa duree.

Les photos de ce monsieur montrent une portion de realité. Celles de Doisneau en montre une autre. En quoi Doisneau est plus conforme au réel parce qu'il montre les files d'attente quand Zucca montre les terrasses ? En quoi les rues vides du premier sont plus representatives et moins travaillees que les jardins pleins de l'autre ? Les deux existaient.
Doisneau fait des photos a messages, et le message est certes recevable. Mais qui dit message dit construction ! Zucca montre Paris sous le jour de la normalité, et en le faisant ne triche pas. (Meme s'il s'avere que sa selection est possiblement un message, vu ses autres activités. On peut meme eventuellement s'interroger sur une eventuelle mise en scene de l'abondance/ Mais tout ceci est a prouver).
Bref, tous ces elements composaient le reel, comme l'a dit Daniel. Ensuite, pour se figurer objectivement leurs importances respectives, on pourrait essayer de minuter le temps de vie passée pour les parisiens dans une modalité ou dans l'autre. Ou plus dur, le pourcentage d'occupation d'esprit. Gare aux clichés, quant a prédire ce qu'on découvrirait ! Une remarque cependant: vous dites "le Paris joyeux de Zucca". Mais c'est votre construction, et non l'image ! que savez vous de ce qu'ont dans la tete les protagonistes au moment de la photos ? Ou bien, de ce qu'ils cherchent a compenser par un peu de bon temps ?

J'étais vraiment en phase avec Françoise Denoyelle, et vraiment pas avec Alain Korkos, qui fait lui aussi dans la pensee cliché manichenne (meme si la deconstruction de la photo du parc etait fort bien vue). La question de mettre ou non des légendes me semble complexe à trancher, d'autant que ca depend completement du contexte, que j'ignore.
Est-il permis d'imaginer qu'on puisse traiter d'un sujet s'etant passé dans les annees 40 sans necessairement y imposer un couplet sur la guerre ? Est-ce collabo de ne pas le faire ? Il y aurait donc des sujets obligatoires meme quand on en traite d'un autre ?

En toute cas à l'énoncéj'ai du mal a voir le scandale dénoncé, sauf au titre de pensée cliché manicheenne, automatique et consensuelle.
Je concède qu'il y a tout de meme quelques elements incitant ici a la prudence: les activités "actives" de Zucca, la presence de l'expo dans un musée d'Histoire (si j'ai bien compris), le fait que le terme "sous l'occupation" peut etre compris par "relativement a l'occupation" et non comme une période, plus l'enorme maladresse de la généralisation "Les Parisiens", laissant entendre que les victimes du meme moments n'etaient, qqpart, pas bien Francaises ni Parisiennes. Plus l'eventualité de quelques mises en scene. Mais il faut prouver et non juste douter.
L'imaginaire collectif, c'est exactement ça (dont parle l'historienne invitée). Cette exposition semble avoir le mérite d'aller au-delà de la propagande nazie (car ces photos n'ont pas été utilisées par Signal) et au-delà de l'imaginaire collectif de "tous les français sont des résistants". Et bien non, la majorité des français vivaient en attendant.... simplement.

Et j'ai du mal à comprendre cet acharnement, cette volonté de dénigrer l'apport de ces photos, de cette exposition.

Ainsi, ce serait intéressant d'@SI aille à Nüremberg, foyer du nazisme, visiter quelques musées sur le nazisme. Les allemands ont su prendre du recul et adopter un regard critique sur l'Histoire que nous ne semblons pas capable de réaliser. C'est quand même incroyable !!!

C'est comme si on voulait rester dans nos clichés, dans nos idées reçues.
TRES BON PLATEAU, CALME, DIDACTIQUE, CLAIR, COMME QUOI ON PEUT AUSSI FAIRE DU BON DECRIPTAGE DIMMAGE SANS POURTANT SENTRETUER A TABLE (COMME AU PLATEAU DE REPORTERS SANS FRONTIERS LA SEMAINE DERNIERE)
Il faut quand même rappeler que le fameux baiser de l'hôtel de ville n'a été publié qu'en 1950, c'est une photo beaucoup plus tardive, qui date aussi d'une période où l'œuvre de Doisneau, qui fait de plus en plus recours aux mises en scène d'alleirs, devient moins forte, bien que plus célèbre.


Quand est-ce qu'Alain Korkos dit que c'est le noir et blanc qui donne une distance critique a l'œuvre de Doisneau? Il dit plutôt si je me souviens bien, que d'abord le noir et blanc est bien plus fréquent, et que c'est plutôt l'utilisation (rare) de la couleur qui donne un caractère plus proche à la photo de Zucca, comme le démontre le comparatif avec les photos amateur. D'ailleurs par la suite il y a même un rejet de la couleur par la plupart des photographes d'art, parce que dans les années 40-50 on croît a la nature "humaniste" de la photographie en noir et blanc, celle que Cartier-Bresson va codifier, comme les oeuvres de Doisneau, Ronis, Dieuzaide le montrent, et c'est justement dans les années 1970 que cette notion est rejeté par des nouveaux photographes de la génération suivante aux Etats Unis et en Italie.

Il oppose un travail de commande qui s'affiche comme vérité à l'œuvre d'un photographe qui prend plus de risques et qui assume totalement sa vision personnelle.
Ici il s'agit de faire la distinction entre la photographie d'art, la photo amateur et le photojournalisme, distinction qui est parfois très ténue.

"C'est un argument léger pour une sentence aussi lourde que de décreter que la représentation des Parisiens en 42 ne doit pas faire partie de l'Histoire."

Personne sur ce plateau ne dit ça, depuis le début tout le monde est d'accord pour dire que ces photographies sont des documents majeurs qui méritent d'être montrés (et non pas des œuvres d'art contrairement à ce qu'en dit le conservateur). D'autant plus que les photos de Doisneau ont été faites pour être exposées et présentées dans des galeries, comme le dit très bien Alain Korkos, ce qui n'est pas le cas de celles du Zucca, enfin vraisemblablement. Les photos de presse et d'illustration ne sont pas faites pour être agrandies et présentées comme des tableaux au mur. Le souci est un souci de médiation et de présentation, notamment, et tout le monde ici semble d'accord, sur le titre de l'expo.
J'ai trouvé ce plateau plutôt décevant. A part le conservateur, personne, vraiment, n'était disponible pour défendre l'expo ? DS a fait son maximum mais avec un tel manque de conviction que ça n'a fait que déséquilibrer davantage la discussion (je n'ose pas écrire "débat"...). Dommage. Sa partialité dès le début de l'enregistrement se devine dans la façon qu'il a d'interrompre l'historienne. Celle-ci qui donnait des informations intéressantes sur Zucca, sur son parcours et ceux des autres photographes. J'aurais aimé qu'il la laisse finir sa démonstration distanciée et scientifique. Au lieu de cela, il a préféré donner la parole à AK pour qu'il redise la chronique que toutes les personnes sachant lire peuvent voir sur le site. Dommage bis.

Pour ce qui est du parallèle avec les photos de Doisneau, je trouve plutôt malhonnête de dire "d'un côté c'est le mensonge, la mise en scène et de l'autre la réalité" sans plus d'arguments. Doisneau selon Alain Korkos ne mettait pas en scène donc il serait plus réaliste. Ensuite les Parisiens "se reconnaissaient plus dans ses photos" dit il. Premièrement, Doisneau mettait aussi ses photos en scène, une de ses plus célèbres d'ailleurs (plus célèbre que le cheval écroulé que moi non plus je n'avais jamais vu), le Baiser, est une mise en scène. Le "degré de spontanéité" ne me semble pas un critère pour évaluer la véracité d'un cliché puisque le photographe par la luminosité, le cadrage, la sélection tout simplement peut toujours faire dire ce qu'il veut à une photo avant ou après l'avoir prise. Il n'y a pas de photo neutre. Alors je ne vois pas au nom de quoi le cliché de Doisneau est plus "vrai".

Deuxièmement AK a complètement occulté (et l'historienne aussi ça m'a surpris) l'évolution de la mentalité des Français de 40 à 45. Les photos de l'un ou de l'autre ne pouvant être une représentation de la Réalité, ne sont que les représentations subjectives influencées par le camp dominant au moment où elles sont prises. Le Paris de Doisneau de 44 est celui du ras le bol de l'Occupation, ras le bol alors généralisé. Je crois donc que la subjectivité qui transparait dans la photo des amoureux derrière les chevaux de frise reflète à peu près, non pas la Réalité comme le dit AK, mais le sentiment des Parisiens en 44. Mais qu'en aurait il été en 40, 41 ou 42 c'est à dire avant l'invasion de tout le territoire et l'accentuation de la répression et des privations ? La représentation m'aurait semblée mensongère parce qu'avant novembre 1942 ceux qui n'étaient pas dans le colimateur des Allemands ne se plaignaient pas. Ils faisaient profil bas en se disant que c'était une mauvaise passe. Certes la Résistance existait dès 1940 mais dans quelle proportion ? De même la représentation du Paris de Zucca en 42 me semble correspondre à ce que pensait les Parisiens de leur sort "on fait comme si on allait bien en attendant que ça passe". La même photo de boucher se promenant avec ses grosses pièces en 44 ou même en 43, on n'aurait même pas eu à se poser la question de sa véracité tant elle aurait semblée absurde.

En un mot c'est un flagrant parti pris de la part d'AK de décreter que Doisneau montre la vérité et Zucca le mensonge de l'Occupation. Je pense que le premier montre l'idée qu'ont la plupart des Français en 44, celle d'un pays qui suffoque et le second montre l'idée de la plupart des Français en 42, celle qu'il ne faut pas faire la gueule, la situation va s'améliorer. Entre les deux il y a eu l'énorme désillusion. Sur cette si courte période le changement d'état d'esprit a été si net qu'on ne peut pas comparer ses deux clichés.

Pour AK, Doisneau a sa place dans les livres d'Histoire parce qu'il est artiste et qu'il a une distance critique. La distance critique, selon AK tient dans l'usage du noir et blanc. C'est un argument léger pour une sentence aussi lourde que de décreter que la représentation des Parisiens en 42 ne doit pas faire partie de l'Histoire. Une des photos les plus vues sur les bouquins d'Histoire, c'est celle de la fillette vietnamienne qui court nue et terrorisée de Nick Ut. C'est une photo qui symbolise à elle seule le rejet par la population étatsunienne de la guerre du Viet Nam. Elle est en noir et blanc. Je trouve grave de vouloir éloigner un cliché juste parce qu'il est en couleur et partial pour un autre également partial, car la photo des amoureux derrière les chevaux de frise l'est aussi. Quitte à radoter il n'y a pas de photo neutre. Les livres d'Histoire sont bien assez larges pour accueillir les deux.

Quant à la dimension esthétique qu'AK avance comme argument antiZucca avant de se contredire en disant que "les photos sont très belles" (avis que je ne partage pas sauf pour celle des baigneuses au bord de Seine), je pense qu'elle ne doit pas peser dans l'approche de l'historien qui veut déméler le vrai du faux. Pire, la dimension esthétique peut troubler et influencer son enquête, ce qui serait humain. Donc une photo très plate sans beauté me semble un meilleur matériau. Car ce n'est toujours qu'un matériau, un des éléments du puzzle et non pas la version condensée de la Réalité.
J'ai bien du mal à croire que cette photo de " Paris-plage" date bien de 1942.
Le sous-titre de ce cliché est :"Les parisiennes ...". On n'y voit quasiment que des hommes. Les quelques femmes qu'on y voit portent un "deux-pièces". Or, il semblerait que Louis Réard inventa le bikini et le présenta pour la première fois à Paris le 5 juillet 1946 à la piscine Molitor, porté par Micheline Bernardini, une célèbre danseuse nue du Casino de Paris. Et c'était là une réelle audace. Dans mes photos d'enfant privilégié qui passait ses vacances au bord de la mer, je ne vois des "deux-pièces" qu'à la fin des années 50.
Il y a aussi un anachronisme dans le cliché des enfants au bassin des Tuileries. En 1942, il n'y avait que des bateaux à voile, que l'on poussait avec un bâton, comme dans les années 50 quand je fréquentais cet endroit.

Ces clichés, certes anciens, ne peuvent, à mon sens, pas dater de 1942.
Merci de me contredire.
Bernard Rabaud.
C'est "chouette" de sauter du coq à l'âne, de passer de Ménard à Denoyelles; Merci bien!
Moi aussi j'apprends des choses mais pour mon cas c'est facile parce que je ne connais rien!

J'ai adoré le téléphone qui sonne au milieu de l'émission avec DS qui tique sur sa gauche.
Bref bon week end
Merci aux trois protagonistes de l'émission.

Zucca peut être traité de "collabo" parce qu'il travaillait pour le magazine "Signal", il n'en reste pas moins un photographe dont les clichés font découvrir un autre Paris sous l'Occupation allemande.

Si j'ai bien écouté l'émission, les photographies de Zucca présentées à l'exposition de la BHVP ne furent pas publiées dans le magazine allemand "Signal", je peux donc considérer qu'elles n'ont pas servi la propagande allemande.

Pourquoi doit-on absolument préciser une légende sur une photographie ? En tant que photographe amateur, je précise toujours le contexte, le lieu et la date de l'album photos. Je n'attribue pas de légende aux photos pour permettre au spectateur de comprendre ce qu'il veut à travers ce qu'il voit. Et de se faire une idée du regard que j'ai porté lorsque j'ai pris la photo.
Emission très intéressante, merci à tous.
Je trouve aussi très bien que les chroniqueurs, Alain dans ce cas précis, participent au forum. Cela permet de reprendre des points trop vite abordés dans l'émission et enrichit encore le sujet.

Ces photos de Zucca me semblent contenir une vraie information et une part de vérité historique si on les regarde à la lumière de tout ce qui a été dit dans l'émission.
Elles m'ont évoqué le sentiment que j'avais eu après avoir vu "la traversée de Paris", un malaise face à la réalité: nombre de français ont eu une attitude "passive" voire pire à cette époque.
Un malaise également et surtout face à l'idée que peut être mois aussi serais resté passif si j'avais vécu ces moments.

Je crois que nous sommes toujours plus prompts à défendre l'idée de français combattant l'occupant que s'en accomodant. Cettte expo semble enrichissante, ceci dit je suis d'accord sur l'essentiel, il aurait fallu la présenter de façon différente et cela a été très bien expliqué par les différents intervenants du plateau.
Émission passionnante... Ce qui m'a pourtant surpris chez ces trois spécialiste de l'image c'est une sorte d'étonnement devant le fait que les images de Zucca soient souriantes, rassurantes, exactement comme s'il ne se passait rien de grave en ces années-là... Tandis que celles de Doisneau, en noir et blanc, ne montrent pas la même chose !

Incroyable de ne pas tout à fait savoir qu'une photo en dit plus sur celui qui l'a prise que sur ce qu'elle fait mine de montrer, que la plupart des photos sont duplices... Parce qu'une photo c'est le REGARD du photographe, et que dans la plupart des cas celui-ci veut montrer quelque chose... D'ailleurs il ne peut montrer que CE QU'IL VOIT, et on on ne voit que ce qu'on veut bien voir, ce qu'on est capable de voir !

Ce qui est extraordinaire aussi c'est de passer sur le côté lénifiant de l'information, à travers deux canaux : la voix et l'image... Et de rater les parallèles qui s'imposent !

Qui a écouté PPDA, Claire Chazal (même combat et fils commun) Jean-Pierre Pernaut, savent ce que c'est qu'une voix hypnotique ou une voix pleine d'entrain (dans un cas c'est : "dormez bonnes gens, tout va bien", dans l'autre "tout ne va pas très bien mais on s'en occupe" - Mais non, je n'ai rien contre TF1, il arrive (rarement) qu'ils passent un bon film !

Les images c'est le même combat (c'est d'ailleurs évoqué dans l'émission) : il s'agit de démontrer quelque chose, d'anesthésier les futures victimes...

De faire en sorte que l'ordre règne, enfin ce que ce genre de gens appelle l'ordre.

A titre de démonstration voici quelques images que j'ai faites au Vietnam l'année dernière... Et qui ne montrent pas toutes la même réalité (puisque ce forum ne permet pas les photos je vous envoie chez moi !) :

http://le-pg-express.xooit.fr/t197-Le-site-definitif-d-Arret-Sur-Images.htm#p4286

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J'aime ces sujets, qui rendent plus intelligent : on apprend des tas de trucs, on a l'esprit rempli d'images et de comparaisons, merci à tous.

L'impression que ça donne, c'est que ce n'est pas un deux pièces, le maillot de bain, c'est simplement, des filles qui ont sorti leur soutien-gorge et leur slip, parce qu'elles n'avaient rien d'autre à se mettre.

Cela ressemble tellement à des dessous.

http://anthropia.blogg.org
Vous aimez les chroniques, analyses, interventions d'Alain Korkos ?
Ce message est pour vous !

Alain Korkos fait des conférences. Je suis allée à la dernière, sur les films d'animations.
C'était très instructif, drôle et riche !
N'hésitez plus ! Allez aux conférences d'Alain Korkos© ! Les conférences qu'il vous faut !


En bonus, vous aurez droit au "comment lire ses fiches dans le noir".
[large]Permettez que je sois sceptique sur la date de cette photo.

Le maillot deux pièces devait probablement exister, mais certainement pas le deux pièces minimum, tel qu'on le voit sur cette photo.
En effet celui-ci fut appelé « bikini » en référence à l'explosion atomique qui était censé tout en,lever sauf le minimum.

Si sur cette photo, présentée comme datant de 1941/42 on aurait pu voir des maillots deux pièces, ils auraient été plus « enveloppants ».

[/large]

Avec les photos, il y a toujours un risque. Par exemple, on nous montre souvent les Juifs parqués suite à la rafle de juillet 1942, alors qu'il s'agit des collabos arrêtés en 1944, en attente de passer devant des juges.

Pour être vraiment crédibles les photos qu'on peut dater avec précision, sont celles qui font apparaître dans leur cadre un élément qui fixe précisément la datation.
mais elle est géniale cette expo ! en fait, tu l'appelles "Zucca, un photographe à Paris sous l'Occupation", et le tour est joué !
je crois vraiment qu'on peut juste reprocher aux commissaires d'expo leur incompétence (si je peux me permettre), ou leur fainéantise, ou (peut-être) leur crédulité (ouh la la, mon expo elle va mieux marcher si je fais ça - ce dont je doute d'ailleurs).
ils se sont dit : les Parisiens vont adorer voir des photos de Paris il y a 60 ans. et ils ont raison ! comme dans les tableaux du XIXè, où on reconnaît les grands boulevards, ou les photos anciennes, du XIXè aussi, qu'on prenait pour resterer les quartiers ensuite... c'est le genre de photos que je regarde une première fois pour reconnaître la rue, et ensuite je joue mon intello et je fais l'analyse du cadre, blablabla ..
et là, ne mentez pas, on fait tous pareil ! on regarde d'abord si on reconnaît (ah oui ! tu vois, c'est là où on s'est baladé la semaine derrière !), et ensuite on écoute religieusement l'analyse brillante d'Alain !
alors les commissaires d'expo ont juste choisi la facilité : regardez ! on vous montre paris, marrant hein ? plutôt que de nous expliquer qui est Zucca, les choix que les photographes avaient à faire après 1940, une autre facette de Paris (eh oui Daniel, les Parisiens n'ont pas arrêté de vivre sous l'occupation ! ma grand-mère avait 5-6 ans alors, elle habite à Rouen, et elle n'a pas de souvenirs atroces de cette époque ; c'était la vie, avec plus de rutabagas... - je crois que c'est ça le mot, mais pas sûre)

bon, désolée, j'avais envie de dire tout ça, alors j'ai pas encore lu tous les coms, je suis sûre que vous avez déjà dit tout cela, mais vous ne m'en voudrez pas d'avoir voulu m'exprimer ;-)
Qui a dit il y a peu que l'occupation en France n'avait pas été si terrible ? Réponse : Monsieur Le Pen ! Cette expo veut, semble-t-il, en apporter la démonstration. Rien n'est jamais innocent.
BG.
Voilà ce pourquoi je me suis abonné à ce site et j’aime la photo.

Le rappel à l’écriture photographique par Alain Korkos est plus que salutaire et toujours aussi précieuse.

On est toujours touché de voir Paris sous le soleil même photographié par un collabo en des temps très difficiles donnés à voir faciles.

Il y a un rappel : Dans les périodes difficiles, pour une minorité de héros et de résistants il y a toujours une masse docile et des privilégiés « au bon beurre ».

Une excellente émission à renouveler, merci.
En tout cas, plus personne ne se baigne aujourd'hui dans la Seine ou la Marne... Même la piscine Deligny a sombré... Quant à l'utilisation idéologique de la photographie ou du cinéma, elle n'est pas le propre de la propagande hitlérienne, c'est un procédé ordinaire à l'époque. Faut-il interdire, ou cibler d'un commentaire, la diffusion de tel film d'Enseinstein, qui présente la révolution russe de 17, et ce qui s'en suivit, sous des aspects flatteurs? Pour tout un courant de l'expression artistique, le futurisme par exemple, la propagande est revendiquée et s'inscrit dans la modernité même de la démarche... un peu comme aujourd'hui Segala explique que la publicité est créative. Le film de François Truffaut, "le dernier métro", montre autre chose: que les artistes ne sont pas prisonniers de leur temps; c'est même leur rôle d'y échapper, pour que la beauté gagne toujours, quelque soit l'épisode historique en cours... Ainsi Picasso, lequel devait à la fin de la guerre adhérer au parti communiste, avait le goût de peindre plus particulièrment des fleurs et des visages de jeunes filles, ... Sinon, sur la vie à Paris pendant l'occupation, un témoignage de qualité se trouve dans les journaux de guerre de l'officier allemand Ernst Jünger que la Pléiade vient heureusement de publier...
Bonjour,

Merci à Arrêt sur Image pour l'explication de l'expo photo de Zucca car j'ai appris que dans le Paris l'occupation allemande les gens aisés continuaient à vivre complètement décalés.
Peut-être que cette expo (que je n'ai pas vu) a été mal présentée mais il était utile de montrer les photos de Zucca.
Tout d' abord, merci pour votre émission équilibrée et apaisante.
MAINTENANT , le moins agréable: certes l 'expo ne montre qu 'un aspect de paris à cette époque , mais il ne faut pas croire comme voulait le faire la position officielle française après la guerre que la France a fait face en résistant héroïquement à l' ennemi.
DEGAULE était bien seul en 1940 ; pratiquement personne n'a entendu son"appel du 18 Juin".
Les gens aisés continuaient de vivre aisément de manger à leur faim , de se divertir; les gens modestes cherchaient comment ne pas crever de faim.
Beaucoup de médaillés de la résitance sont des résistants de la dernière heure quand les Américains ont débarqué et que la victoire se dessinait à l ' horizon.

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Pour ma mère (pas Parisienne) qui a connue l'exode, les bombardements, la faim (à cette époque) c'est forcément une info et un étonnement!
pour ma part, (48 ans), cela confirme que l'on est capable d'ignorer l'évidence, la réalité et tous les maux de cette terre et ceci même si on est à deux pas de faits graves...
Rien n'a changé, l'être humain est ainsi fait, dominant - dominé ; décideurs - électeurs !
nos arrières-petits enfants verront certainement des clichés de Paris plage 2008 alors qu'a deux pas de là un SDF agonisera dans l’indifférence générale. S’étonneront-ils à la vue de 4x4 en ville, de processions de camions sur les autoroutes, de la déforestation, de la spéculation en bourse sur la nourriture du monde et de la faim dans le monde au 21 ème siècle… j’arrête là pour ne pas vous saper le moral, une petite différence avec l'année 1945, nous, nous savons.
Intéressant de découvrir Paris plage sous l’occupation, tout autant que les fanfares, les femmes en maillots de bain 2pièces.
Oui j’ai vu une France sous l’occupation que je ne connaissais pas…
Mais j’ai 55ans et même si je n’ai pas du tout connu la guerre puisque née dans les années 50, mes parents, l’école et les familiers qui ont vécu cette époque en ont beaucoup parlé et détaillé les difficultés du quotidien. Alors oui cette exposition m’apprend des choses.
Mais aujourd’hui un jeune de 20 et 30ans nés de parents nés eux-mêmes après la guerre, pour qui cette époque n’est pas la sienne, s’il n’a que cette exposition comme témoignage du Paris occupé, qu’elle idée a-t-il de la vie sous l’occupation ?
Que c’est agréable un plateau sans Élisabeth Lévy……
Ça fait tellement de bien?!
Très bonne émission, Alain est décidément remarquable?! Une pensée qui pense, qui s’expose puis se développe…
Prenez-en de la graine Élisabeth?!
— Bon, j’arrête là, mais l’émission de la semaine dernière,m’est vraiment restée en travers de la gorge?!

Bref, excellent plateau?; Alain, remarquable disais-je?; un regret pourtant — mais vous n’y êtes pour rien — que le commissaire d’expo n’ait pas souhaité venir défendre son "bébé". C’est vraiment incroyable?!

À une époque où la moindre croix gammée gribouillée sur le mur d’une cave — je n’approuve pas — provoque les cris d’orfraie de toute la classe politique (et médiatique), nous rappelant tous à notre "devoir de mémoire"?; qu’à cette époque donc, cette exposition puisse s’organiser sans que les organisateurs (public?!) ne se donnent la peine de la réinscrire un minimum dans un contexte historique, est absolument consternant?! Faut-il ne pas avoir de mémoire??
Cela nous montre bien qu'il est utile et indispensable, plus que jamais, de se livrer à un vrai travail d’analyse d’image et donc de mémoire aussi un peu. La mémoire est un travail, mais certainement pas une oriflamme de bonne conscience?!
Ce travail, vous le faites très bien, et Alain, je le redis, est remarquable?!

Merci à toute votre équipe et à Françoise Denoyelle.
La distinction Zucca-Artisan et Doisneau-Artiste m'a un peu choquée... comme si en posant ces mots on donnait une différence de qualité dans le travail de chaque photographe. Une forme d'élitisme en quelque sorte.
Ce n'était pas vraiment bien amené de la part d'Alain Korkos... peut être est ce aussi que je suis passée ces dernières année d'artiste-dessinatrice à artisan-couturière, et que je ne comprends pas cette différence guindée entre les deux mondes?
Si on pense que La Joconde a été peinte parce que ça fait une belle déco accrochée dans le séjour, ou parce que c'est un témoignage sur l'époque, sur comment les femmes s'habillaient et tout ça, on a du mal à comprendre c'est sûr.
L'histoire de l'art nous enfonce le clou pourtant en chassant au loin la virtuosité, entachée (voir les ready-made et autres BD décalquant des photos sur la table lumineuse...) . Autant je n'aime pas ce clou, parce que j'aime tellement la virtuosité libérant l'artiste, autant c'est une évidence au niveau de l'oeuvre réalisée qu'on est obligé de faire le distinguo entre l'oeuvre artisanale et l'oeuvre artistique, même si au niveau de l'individu qui pratique, ça peut paraître schizophrène.

Ce n'est certainement pas guindé, ni un péché d'élitisme que de considérer que si tout deux mettaient des intentions dans leurs photos, celles de Zucca étaient triviales, et celles de Doisneau un peu plus ambitieuses, malgré l'humilité du personnage.
Et en tant qu'ancienne étudiante en histoire de l'Art, je suis d'accord. Néanmoins j'avais aussi envie, et surement besoin, de montrer ma surprise à l'évocation quasi haineuse de cette distinction.
Je ne vois pas de "haine" dans la distinction appliquée par Alain Korkos, surtout en ce qui concerne Zucca: il a raison de replacer ces photos dans leur contexte, et à appeler un chat un chat. Les photos de Zucca sont nullement des œuvres d'art, et dans un registre aussi complexe et ambigu que la photographie c'est important, à mon avis, de faire le distinguo.
HERISSONE : Il serait parfois utile de bien écouter avant de faire en deux mots rapidement écrits un procès d'intention.

Quand je dis que Zucca est un artisan (j'ai même dit : un très bon artisan), je ne critique pas le fait qu'il soit artisan. Je fais une distinction qui me semble pertinente et que je pourrais étayer en faisant appel à l'Histoire de l'art. Souvenez-vous de l'émergence du statut d'artiste, qui se profile dès le XVème siècle.
Ce que je pointe ensuite, c'est le côté trivial de son travail. Je n'ai pas utilisé ce mot qui fut employé par POISSON dans l'un de ses commentaires, mais je le lui emprunte car il est tout à fait juste.

D'autre part, il serait parfois utile de se renseigner avant de faire en deux mots rapidement écrits un procès d'intention.
Quand je dis que Zucca est un artisan (j'ai même dit : un très bon artisan), je ne critique pas le fait qu'il soit artisan et non artiste, pour la simple raison que je suis également un artisan. Un mercenaire parmi tant d'autres, forçat du crayon et du pinceau.

« Evocation quasi haineuse de cette distinction », disiez-vous. Je vous renvoie votre phrase.

Et j'ajouterai - puisqu'il faut sans cesse préciser les choses - qu'une même personne peut être artiste et artisan, tout dépend du moment. Ainsi, Doisneau fut un artisan lorsqu'il travailla pour Renault. Et un artiste quand il photographia ce cheval à terre. Et un artisan lorsqu'il travailla pour la SNCF. Et un artiste quand il photographia Arcueil ou les canaux de Paris. Etc.

Un artiste est souvent amené à se reconvertir en artisan. Pour manger, tout simplement. Rien de répréhensible là-dedans, à condition de bien choisir son client. Travailler pour la Propaganda Staffel n'était peut-être pas une très bonne idée…
J'ai surement utilisé un mot un peu trop fort. Et je m'en excuse. Donc pas de haine, peut être de l'emportement sur un sujet passionnant.
Je vous prie de m'en excuser, d'autant plus que j'adore lire vos chroniques... Regarder les vidéos d'@si tard le soir doit nuire à ma comprenette! Je tenterai de les revoir dans de meilleures conditions!
Un plateau télé pour une simple expo photos sur laquelle il y a déjà eu des artciles alors qu'on attend tellement plus d'éclairage sur des affaires comme la baisse des allocs ... mon premier coup de "gueule" depuis que je suis abonné et premier plateau télé que je ne vais pas regarder tellement j'en ai rien à faire vu que les articles sur ce sujet ont suffit pour éclairer.
A mon sens une erreur de arrêtsurimages.net
MORASSE : oui, et quand DS a épelé le pseudo, j'ai dit "morasse d'imprimerie" (pasqu'ancien correcteur typo je suis, pas dans la presse mais l'édition).
Bon, comme je sers à quelque chose dans ce débat (à propos de Doisneau), en voyant le haut-le-coeur d'Alain à l'énoncé de mon pseudo : "Morasse"
je tiens à repréciser (je l'ai déjà fait au temps de BB), pour ceux qui ne connaissent pas les techniques (anciennes) de la presse - ou qui les ont oubliées -
qu'une "morasse" est une épreuve à la brosse tirée sur une "forme" (les caractères de plomb et les lignes linotypées assemblées)
avant le "BAT" (le "bon à tirer"). Le secrétaire de rédaction ou le rédac'chef vérifiaient ainsi les dernières corrections... Et les
"coquilles" avaient leur dernière chance de passer au travers...
J'ai vu une analogie avec cette "épreuve" dans la façon dont on rédige et expédie nos "post"...
En tout cas bravo pour ce nouveau plateau. Epatant ! comme on disait en ce temps-là.
Avis aux Lyonnais : en ce moment même est présentée une exposition sur la série de photos prises par Doisneau dans le monde des imprimeurs clandestins, et dont a parlé Françoise Denoyelle au cours de l'émission. C'est au Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation, jusqu'au 29 juin. Et ça fera contre-poids à l'exposition parisienne, suspendue ou pas.
Ce que c'est faux-cul de juger le passé avec nos yeux et nos connaissance d'aujourd'hui !
Je ne savais pas déjà que Papon était le seul collabo de la dernière guerre, vivant ces dernières années !!!!

Finalement dans le même chapitre Napoléon Bonaparte était un fiéfé salop :

Et dire que j'ai cru longtemps que la France de la dernière guerre mondiale était Gauliste (parce que mon père l'était) , mais non elle était Pétiniste dans sa grande majorité. Pourquoi les gens d'aujourd'hui prétendent l'inverse ?
Désolé les amis d '@SI, faites nous partager des sujet plus objectifs comme d'hab !

Pour terminer, LA référence de Doisneau, me fait doucement rigoler quand on sait la polémique qu'a suscité le "baiser de l'hôtel de ville", Doisneau est un artiste monteur de photo, comme celle du couple derrière les barbelés. Mais que font les photographes d'aujourd'hui ?
Moi non plus Daniel, je ne connaissais pas l'image et la "réputation" du cheval blanc par terre.

Moi aussi je trouve dommage que cette expo parisienne ait été supprimée.
SVP, évitez pour les prochaines émissions, de tels sujets hypocrites.

Gérard
C'est vrais qu'en voyant les photo j'ai trouve les gens vraiment traumatise par l'occupation allemande...
quand je vois les tronches de cake que les gens tirent dans le metro parisien je me demande quelle occupation nous subissons actuellement ....
Bonjour,
sans aucune équivalence, mais néanmoins dans un esprit similaire - je propose d'organiser pour la prochaine fois, une exposition appelée:
"la France sous la présidence Sarkozy"
on y virait des parisiens et des français vivre tout à fait normalement, pendant que des familles sont détruites, des sans-papiers saute par leur fenêtre et qu'un autre finit noyé dans la Seine
Je ne crois pas que ca empechera l'organisation du prochain paris-plage

Bref, oui merci pour cette émission qui donne à méditer
Zut, j'ai oublié de râler...

J'arrange ça de suite, seulement 37 min avec ze [large]K[/large] en plateau, c'est un crime contre l'humanité de la captation des choses visuelles...
De loin la meilleure émission depuis le début d'@si. Passionnant, instructif, intelligent, d'intérêt général.
c'est dommage cependant que vous n'ayez pas davantage abordé la réalité historique de ce qu'on y voit (une vie normale, en somme)... mais peut-être aurait-il fallu convier d'autres historiens.

"Arrêt sur images" prend tout son sens dans ce type de traitement. A renouveler ! Merci pour cette demie heure culturelle.
Encore une fois, il me semble que Pierre Marcelle aurait été un meilleur contradicteur dans ce débat... (mais je vais le regarder !) http://www.liberation.fr/rebonds/chroniques/smoking/320312.FR.php

Pourquoi ne pas pousser davantage, plutôt que de céder à la mode de l'expo-dont-tout-le-monde-parle-à-Paris (Birenbaum, Korkos, et maintenant Gilles Manceron sur Rue89...), dans la direction du concept de la notion de "couacs" (chronique de Daniel S dans Libération de ce jour) ?
ou encore dans celle, si délaissée par les grands-médias-même-ceux-qui-parlent-des-médias, des perceptions / présentations du mouvement lycéen actuel ?

Dans ce dernier conflit se joue sans doute un véritable choix de société pour notre pays (voir le Canard de cette semaine, p. 8 "Des lycéens plus égaux que d'autres...") ; je ne dis pas ça parce que je suis enseignant gnant, quoi que ?
Du coup, avec cette polémique, cette exposition bénéficie d'une grande promotion médiatique.

Je me pose quelques questions :
Depuis quand un artiste représente-il la Réalité sous toutes ses facettes ?
Chaque artiste à son regard. Point. Cette exposition aurait du s'intituler "André Zucca".
Robert Doisneau avait aussi sa partialité.
À mes yeux, une exposition avec exclusivement des photos "graves" de cette période est tout aussi partiale.
Prévient-on, dans ce cas-là, le visiteur ? Lui dit-on "attention, il y avait aussi des gens qui se baignaient dans la Seine,
des sourires et des oignons". Non.
Par devoir de mémoire, n'occultons pas (non plus) une partie d'une réalité passée.
Dans les moments les plus dramatiques, il y a toujours une force de survie qui nous fait sourire, il y a aussi
toujours le soleil, il y a toujours de la musique.
Ainsi, pendant que nous sourirons, peut-être nous demanderons nous si le grave n'est pas là. Juste à côté.
Mais on ne veut pas le voir.
Un seul regret : vous parlez à un moment d'un nouveau document qui accompagne la visite de cette exposition, en ajoutant même que la formulation est assez particulière...Je trouve dommage que vous n'ayez pas pris le temps de l'examiner de plus près sachant que l'émission est sans durée fixe ou si elle ne valait pas la peine d'être examiner au moins nous en dire un peu plus!

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Excellente émission où chacun a pu exprimer son opinion avec "mesure". Ce débat a je trouve remis les choses à leur place et je remercie particulièrement DS pour ces interventions afin d'apporter nuance et richesse à ce débat.
Merci pour le choix des intervenants : Françoise Denoyelle (je vais d'ailleurs jeté un coup d'oeil au livre de votre intervenante, ça m'a l'air interessant) et à l'analyse de la photo préparé de Mr Korkos très interessant, complétant son article avec talent.

Bon j'arrête les louanges : dommage que les organisateurs de l'expo ne soient pas venu (ils auraient pu nous expliquer les raisons qui les ont ammené à organiser cette expo de cette manière) et la durée... que 37 min c'est trop court !
Bonsoir,

Ce que je retire de ce plateau, c'est qu'il semble admit par l'ensemble des intervenants que sans légende, une photo n'est rien. Et c'est justement ce qui me gêne dans cette "polémique". Arrêtons de prendre les visiteurs de cette expo (et les français en général) pour des abrutis notoires. Laissons aux gens le soin de réfléchir et de discuter de ce qu'ils regardent. Surtout que sur le sujet de Paris sous l'occupation, nous avons tous vu "Paris brule-t-il?", "La traversée de Paris" et autres photos de Doisneau. Justement les photos de cette expo nous présentent la réalité de certains moments ensoleillés ou la vie continuait son cours, comme partout en France. Occupation ou pas, un rayon de soleil et hop, la jeunesse de ce temps là faisait ce que nous avons tous fait et ce que nos enfants feront.

Par contre, la Seine était moins polluée, ils avaient le droit d'y pecher ^^.

Bref, arrêtons de légender des photos quand cela n'est pas absolument nécessaire. Faudra pas venir vous plaindre ensuite que les gens regardent TF1 et vote pour celui qui à le poil le plus soyeux. A force de faciliter le travail de réflexion, on obtient des moutons.
Hello,

Je ne sais pas si j'ai halluciné, mais il me semblait avoir vu l'affiche de l'expo il y a quelques mois à Hôtel de ville, sur le côté rue de Rivoli (encore elle) pour une expo dans un autre lieu que la BHVP... Aucun scandale? Aurais-je un Alzheimer précoce?
Sinon, aujourd'hui, après avoir suivi par le bout de la lorgnette d'@si les maladresses, euphémisme sans doute, du commissaire de cette expo ci, il y a peu de chance que je sois choquée par le côté révisionistme passif.

J'ai particulièrement aimé la leçon de composition d'image d'Alain Korkos dans les comparaisons Zucca/Doisneau, ce sont ces choses là qui nous éduquent l'œil et permettent de prendre du recul par rapport à l'émotion pure qui nous frappe en premier dans l'image. A l'heure où toute info est "émouvante" ou "scandaleuse" ou autre arnaque émotionnelle dont on nous inonde le cortex à longueur de JT, c'est très sain.
Se souvenir du sens du mot "perspective"...
Et Daniel Schneidermann est d'une délicatesse en avocat du diable, c'est surprenant! Quel recul, quel politesse, quelle pondération, un vrai gentlemen...
Sinon, Françoise Denoyelle ce fut très plaisant de l'ecouter.


Deux choses qui me choquent un peu et qui n'ont pas été évoquées sur le plateau, c'est le fait que cette exposition se tienne en plein cœur de ce qui est toujours et malgré le passé, le quartier Juif historique, accessoirement aujourd'hui menacé non plus par les nazis, mais par le prêt à porter de luxe, si, si.
Voilà, la boucle est bouclée.
Le restaurant Goldenberg, archi fameux, est fermé depuis des années, et risque fort d'être remplacé par une boutique Gucciottes ou autre...et si ça se trouve...Zucca ?(sic! C'est une marque de prêt à porter italien, assez classe d'ailleurs). D'autres moins fameux ont déjà passé le cap. Grâce entre autre à l'ouverture du dimanche, exception culturelle, magouille et Cie.
Quelques librairies survivent encore, il y a même une imprimerie qui subsiste, des boutiques d'accessoires religieux, et sinon, les Falllafels, et les fringues chères et vulgos!
Au début de l'année, des associations juives ont protesté contre le business de l'immobilier commercial qui est en train de dénaturer ce quartier "rescapé".

Et last but not least, non seulement il y avait des mail!ots deux-pièces, mais [large]des gens se baignaient dans la seine !!!!! [/large]Et aujourd'hui on n'a plus de prix de gros sur les lunettes... noires à monture blanches.

Années 2000, Paris Plage, le Marais, les Parisiens, etc:
De l'image, de l'image...
alors le pen avait raison de dire que l'occupation allemande n'a pas été si dure !!
Et en 2 pièces,
ça je suis comme Daniel, j'ignorais
sinon, débat trés calme,
ça fait du bien,
j'ai appris beaucoup de choses
merci
gamma
Ce plateau était passionnant, avec un sujet un peu différent qui porte sur le souci de la légende et de la présentation. Je reprends mon commentaire de l'article d'Alain Korkos pour dire que je suis choqué (je vais désormais éviter de dire indigné...) que le commissaire (ou les commissaires, ou chargés de com', ou n'importe qui émanant de la structure) ne se soient pas exprimés du tout. Une exposition ça se prépare sur des mois voire des années, un catalogue il faut l'écrire, ya des scénographes, des chargés de com', et personne n'a jugé utile d'apporter les précisions qui sont, avec un sujet aussi délicat, évidentes. Un peu plus et ils auraient titré l'expo "l'art de vivre à Paris sous l'Occupation" (parce qu'on en est là telle que c'est présenté). En plus si le commissaire ne sait pas se comporter du point de vue civique (d'après ce que vos expressions semblent sous entendre...)

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