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Commentaires

Les incertaines mésaventures de Zola, blogueur chinois-vedette de Marianne2

Derniers commentaires

Non, malgré l'éventuelel publicité, d''une manière générale, nous sommes limités par le droit de citation. Il faut se limiter à quelques extraits et si vous le souhaitez faire de la pub, il faut mettre un lien vers l'article original. (de plus le site Meidapart est payant),

Gilles
De toute façon l'analyse doit-être très nuancée. Il y a toujours les gouvernements, les gouvernants, les peuples, et les intérêts des autres pays. Pensez un peu à ce qui s'est passé avec les JO D'albertville (orth?).
Les JO renforce l'identité nationale autour d'un projet fédérateur. Pour ma part si je dit je Boycotte Pékin, c'est lesJO que je vise pas les chinois! . En France les installations avait été faites avec du travail au noir! Et j'ai tendance à penser que c'est une grande lessiveuse à argent sale.
De plus dans tous le pays les peuples sont demandeurs avant tout du droit à consommer dans une sorte mimétisme mondial : pourquoi pas moi. Certains gouvernements dont celui de la Chine l'on très bien compris : ouvrez des grands magasins et tous ses faux adultes, tous ses enfants n'ont rassasié n'auront d'yeux que pour ce qu'ils désirent : la possession d'objets qui leur donnera une identité sociale, un rang dans la société..une façon de se différencier...après les idées, les concepts.....regardons l'état de la France.....entre autre face à l'autocensure.
je cite un article de MEDIAPART d'il y a quelques jours que j'ai beaucoup aimé, j'espère qu'ils ne m'en voudront pas, ça leur fait un peu de pub, non ?

si c'est interdit, qu'on me le fasse savoir, je demanderai qu'on le supprime ; mais mediapart est un site super, le bon complément d'@si !


LES VIEILLES ARMES DE LA CENSURE CHINOISE
Thomas Cantaloube, Mediapart, 31 juillet 2008

De l'avis de la plupart des expatriés, des correspondants de presse sur place, et des Chinois qui peuvent parler librement à l'étranger, le vrai problème est moins celui de la censure d'Internet en Chine (à la fois réelle, mais aussi limitée), que le contrôle subtil exercé, de manière classique, par les apparatchiks de Pékin. « Tous les jours, je lis Le Monde et la BBC, aussi bien depuis mon ordinateur à domicile que depuis celui à mon bureau », raconte un graphiste français résidant à Pékin. « J'ai accès à toutes les infos sauf, occasionnellement, quand un article parle de la Chine. Généralement, l'article est indisponible pendant une heure, le temps que les censeurs et leurs traducteurs vérifient si son contenu est « tolérable » ou pas. Dans la plupart des cas, l'accès à l'article est autorisé au bout du compte, mais je suis souvent passé à autre chose et je ne reviens pas le lire. »

Alors qu'il y a quelques années, les ciseaux d'Anastasie s'apparentaient plutôt au hachoir ébréché d'un boucher, les outils développés depuis par le gouvernement chinois, qui a investi pas moins de 700 millions de dollars dans son « Bouclier Doré », sont désormais très précis. Rares sont les sites bloqués dans leur intégralité, seules quelques pages sont désormais filtrées, grâce à la diligence de quelques 30 000 camarades bureaucrates censeurs. « Vous pouvez désormais accéder à l'article sur la place Tienanmen de Wikipedia mais si, de là, vous essayez d'accéder à la notice sur les événements de Tienanmen en 1989, vous obtiendrez une réponse négative », explique un étudiant chinois inscrit dans une école d'architecture française. « Comme une partie de ce tri est effectué ''à la main'', après que des mots-clefs aient été relevés par les ordinateurs, il existe un certain degré d'imprévisibilité quand on surfe depuis la Chine. On ne sait pas toujours ce qui va être autorisé ou non. »

Bien entendu, au fur et à mesure que les dirigeants communistes amélioraient la précision de leur outil, l'autre camp affûtait ses logiciels de contournement de la Grande Muraille de Feu : serveurs proxys, VPN (réseau privé virtuel), utilisation des versions sécurisées de Google mail ou Yahoo mail, et même un dispositif informatique créé par la secte Falun Gong. « Pour moins de cinquante dollars par an, j'utilise un VPN qui me permet d'avoir accès à l'intégralité du net », confie un correspondant de presse britannique free-lance. « Je sais aussi que si je vais dans les cafés Internet autour des universités, des étudiants peuvent ''me bidouiller'' un accès libre moyennant un dollar pour vingt-quatre heures. » Le logiciel de messagerie et de téléphonie Skype, accessible sur la plupart des ordinateurs en Chine, contient aussi un processus de cryptage qui « aveugle » les censeurs. Toutes les entreprises étrangères utilisent ces méthodes, qui sont vitales pour elles car elles n'ont pas envie d'être espionnées par une puissance étrangère, et le gouvernement de Pékin n'y trouve rien à redire. « Tous mes collègues chinois savent très bien comment échapper à la surveillance de Big Brother », ajoute le graphiste français, « mais au quotidien, ils se satisfont très bien de l'accès ordinaire. »

Un contrôle qui encourage l'autocensure
Beaucoup d'apôtres de la révolution par Internet déduisent des multiples trous dans le Bouclier Doré que le contrôle du Parti Communiste Chinois sur la Toile est voué à l'échec, et que le Grand Jour n'est qu'une question de mois. James Fallows, le correspondant de la revue américaine The Atlantic, n'en est pas si sûr, comme il l'a écrit dans un article récent : « Le but du gouvernement chinois n'est pas de bloquer tout ce qui ne lui plaît pas, mais plutôt de rendre la quête d'informations suffisamment pénible pour décourager les gens. » Si l'on ajoute la lenteur du réseau en Chine (à la fois pour des questions de filtrage gouvernemental, mais aussi d'engorgement, et à cause de l'éloignement des serveurs américains), au caractère parfois fantasque des censeurs, au risque de se faire identifier si l'on ne possède pas tous les outils informatiques ou si l'on utilise des cafés Internet qui jouent les informateurs, beaucoup de Chinois se disent que le jeu n'en vaut pas forcément la chandelle.

« Pourquoi se casser la tête à aller chercher des informations censurées quand il existe de vastes ressources accessibles, alléchantes et nouvelles, si l'on compare à l'accès qu'on avait il y a seulement quelques années ? », interroge l'étudiant en architecture. « Les Français préfèrent acheter Gala que Le Canard Enchaîné... Les Chinois ne sont pas différents. » Toute la subtilité du gouvernement chinois a été de laisser suffisamment d'espaces de liberté à ses citoyens-internautes pour que les domaines interdits paraissent peu tentants au regard des difficultés pour y accéder. C'est la même logique que celle qui a autorisé les Chinois à monter des entreprises, à s'enrichir et à consommer, à la condition de ne pas toucher au système politique. « Un bon exemple est celui des blogs », raconte le journaliste britannique. « Si un blogueur chinois veut être lu en Chine, il doit opérer en Chine et donc s'accomoder de la censure. S'il veut être libre de ce qu'il écrit, il doit opérer depuis l'étranger, mais alors il aura bien moins de lecteurs, car ceux-ci devront faire un effort supplémentaire, celui de contourner les filtres, pour le lire. »

L'an dernier, une équipe d'informaticiens des Universités américaines de Davis en Californie et du Nouveau-Mexique a conduit une analyse poussée des méthodes de censure d'Internet du régime communiste. Leur conclusion : « La Grande Muraille de Feu mise en place par le gouvernement de la République populaire de Chine est moins un pare-feu efficace qu'un panoptique, qui encourage l'autocensure au travers de la perception que les utilisateurs ont d'être observés. » Rappelons qu'un panoptique selon le philosophe Jeremy Bentham, est une prison qui permet à un individu d'observer tous les détenus sans qu'ils se sachent étudiés.

Plutôt que d'interdire en bloc, ce qui est généralement le propre des dictatures, Pékin excise ce qui lui déplaît tout en acceptant un taux de « perte en ligne » acceptable - l'ultra-minorité d'internautes qui savent ce qu'ils cherchent et comment le trouver. La censure d'Internet pour les journalistes occidentaux, durant les Jeux Olympiques, est donc moins l'affaire d'un régime totalitaire tailladant à coups de ciseaux numériques les espaces de liberté qui lui échappent, qu'un mélange subtil de vieilles méthodes de contrôle (pression sociale et censure), et de tolérance contrôlée, appliquée par un régime hautement intelligent.
J'ai reproduit un extrait du site de marianne2.fr. Je ne préjuge pas de lafiabilité du site que vous évoquez.
Bonjour,
Un mot concernant le site "greatfirewallofchina" dont une copie d'écran est présentée, êtes vous sûr de sa fiabilité?
En effet, je l'ai moi même testé en direct il y a quelques mois et j'ai constaté que :
- la plupart des sites annoncés bloqués passaient;
- on obtenait pas toujours le même résultat en essayant plusieurs fois de suite.
De mémoire, il répertoriait plutôt les site étrangers (non chinois) qui semblent beaucoup moins visés par la censure que les site en langue chinoise. Par exemple, le site international de la BBC était accessible, alors que leur site en version chinoise était bloqué (je ne parle pas de la situation présente dont je ne sais rien, mais de mon test "grandeur nature" d'il y a plusieurs mois). De même, des résidents français en Chine ont fait part de leur étonnement face à la "porosité" du web chinois, comparé à ce qui était annoncé sur Greatfirewallofchina. Au final, je me suis dit que Greatfirewallofchina était un canular, avec ses couleurs criardes rouges.
Je suis preneur pour toutes précisions à son sujet car ce site est régulièrement cité...

Edit : j'ai aussi entendu dire que la censure variait entre les différentes régions en Chine , mais cela n'explique pas pourquoi on peut obtenir des résultats différents d'un même test.

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