Les Echos balaient la couverture "anti-fainéants" du Point
Sus aux fainéants! Cette semaine, Le Point consacre sa Une et son cahier central aux "resquilleurs" de l'emploi. Dans son viseur : le contrôle des demandeurs d'emploi, qu'il faudrait renforcer pour lutter contre les chômeurs partant en vacances avec leurs allocs'. Sauf que, le lendemain, Les Echos publiaient les premiers résultats du dispositif de contrôle de la recherche d'emploi des chômeurs. Et sur les contrôles menés, seuls 14% des chômeurs auraient été radiés, dont la moitié environ seulement seraient indemnisés.
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Derniers commentaires
Je signale juste que cette semaine lors d'un "débat", France Info à déjà posé les premiers jalons de cette idée en faisant parler des "experts" unanimes qui "analysaient" que la fiscalité sur la rente, les bénéfices et les grandes sociétés mais aussi le "coût" du travail posaient problème dans de nombreux pays comme la France par exemple.
Ce qui me désole le plus c'est l'atonie de la population pourtant appelée à manifester à plusieurs reprises. Alors soit elle ne bouge pas, laisse faire et alors elle ferme sa gueule quand les coups vont lui tomber dessus (ça sera ultra violent) ou alors elle bouge son cul en répondant à ces appels et soutient tous ceux qui continuent à se battre au lieu de rester les bras ballants ou pire de leur cracher à la gueule.
Trois donc. Un jeune au RSA qui découvrait, ahuri, un monde étonnant. Un vieil ouvrier (chaudronnier je crois) qui en effet, depuis son licenciement à 55 ans, était un peu en roue libre. Une femme, virée elle aussi, à deux ans de la retraite, pas très motivée en effet. Le formateur s'est permis d'essayer de les culpabiliser pour leur manque d'enthousiasme à [s]retrouver[/s] chercher du travail. Je mets chercher à la place de retrouver, car, bien sûr, il n'est pas question, dans ces conditions, de "trouver" ce qu'on cherche. Les deux savaient bien n'avoir aucune [s]chance[/s] probabilité.
Je ne sais si ces deux-là auront été radiés, mais j'imagine que dans les 14% de radiés, il en est quelques-uns de cet acabit. Par ailleurs, je m'interroge sur le pourcentage, dans ces 14, de gens non indemnisés. Peuvent pas leur foutre la paix, franchement, à ceux qui ne sont même pas indemnisés, au lieu de dépenser du fric simplement pour les compter?
(Merci Lycaste, c'est exactement ça)
Merci pour ce salutaire rappel, qui sera peut être, pour certains, une découverte. 1849, hein, ça fait rêver.
"M. Thiers, dans le sein de la commission sur l’instruction primaire de 1849, disait : « Je veux rendre toute puissante l’influence du clergé, parce que je compte sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend à l’homme qu’il est ici pour souffrir et non cette autre philosophie qui dit au contraire à l’homme : jouis. » — M. Thiers formulait la morale de la classe bourgeoise, dont il incarna l’égoïsme féroce et l’intelligence étroite.
(...)
Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite les misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion furibonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture. Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes, ont sacro-sanctifié le travail. Hommes aveugles et bornés, ils ont voulu être plus sages que leur Dieu ; hommes faibles et méprisables, ils ont voulu réhabiliter ce que leur Dieu avait maudit. Moi, qui ne professe d’être chrétien, économe et moral, j’en appelle de leur jugement à celui de leur Dieu ; des prédications de leur morale religieuse, économique, libre-penseuse, aux épouvantables conséquences du travail dans la société capitaliste."
J'aime bien le : "Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes, ont sacro-sanctifié le travail."
Les prêtres, les économistes, les moralistes...
Il vous montre des graphiques dont les échelles ne partent pas de zéro ainsi quand il illustre une différence de 30 millions (860 et 890 par exemple) la base de son graphique sera à 850 les mauvais jours et à 800 les bons. Du coup la différence qui n'est que minime (même si ce sont des millions) aura l'air significative.
C'est son truc çà à LENGET : choisir de regarder au microscope des monticules sur le sommet des montagnes plutôt que de donner une vue d'ensemble des chaines montagneuses.
2° Par ailleurs ne peut-on être radié pour différentes raisons parfois injustes, sans être fainéant?