91
Commentaires

"Les caméras cachées, c'est un peu l'arme nucléaire"

Est-il nécessaire et légitime de tourner des reportages avec des caméras cachées ? Le débat a rebondi ces derniers jours, avec l'annonce d'une nouvelle émission de France 2, Les infiltrés, produite par l'agence Capa et animée par David Pujadas. Le premier opus des Infiltrés, qui sera diffusé le 22 octobre, s'est penché sur les maisons de retraite. Un sujet déjà abordé dans un reportage diffusé la semaine dernière sur France 3, comportant lui aussi de nombreuses scènes tournées en caméra cachée,

Derniers commentaires

Est-ce quelqu'un sait où on peut visionner le film d'arte sur le JT de France 2 dont il est fait mention ici?

Merci
Suite sur http://www.marianne2.fr/Les-Infiltres-infiltres-!_a93439.html
Il doit bien y en avoir sur les Champs-Elysées , des caméras à peine cachées : on peut sûrement y voir des deux côtés..
Je suis un peu déçue par votre émission au titre aguicheur et qui se limite à l'exemple de l'émission sur les maisons de retraite, au lieu de discuter sur la nécessité et la légitimité de la caméra cachée.
Urbidan traite vraiment le sujet dans son commentaire.

Comme c'est la première fois que je commente, je ne veux pas rester sur cette note négative : continuez d'exister, vous nous permettez de garder le cerveau en activité.
J'ai montré votre « émission » "Les caméras cachées, c'est un peu l'arme nucléaire" à plusieurs familles dont des conjoints, parents ou amis sont dans des maisons de retraites en France, la plupart dans des conditions désastreuses.

Je l'ai aussi montré à des aides-soignants(tes) qui travaillent depuis longtemps en milieu gériatrique.

Nous sommes tous consternés.

Il faut que vous sachiez qu’en France, les prisons, les centres de rétentions, et .... les maisons de retraite sont la honte de l'Europe.

Ces lieux s'apparentent à un Enfer, et on ne peut pas faire un reportage dans un Enfer à visage découvert.

Croyez-vous que vous pourrez faire un reportage de vérité à visage découvert à Guantanamo . . .; chez Wall-Mart, dans les entreprises textiles du quart-monde , en y entrant avec votre carte magique de journaliste ?

A moins que vous ne soyez fous, vous allez bien me répondre que non, bien sur.

Le portrait des maisons de retraite en France diffusé mercredi soir par France2 est admirable.

Nous n'avons jamais approché les dures réalités avec autant de vérité.

Alors de grâce, si vous faites une émission sur ce sujet, invitez des gens qui veulent vraiment mettre les cartes sur la table et qui ont qq ; choses à dire, votre émission était minable.

Quand à discuter de l’emballage, la discussion sur faut’il ou n’ faut’il pas de caméra cachée, c’est grotesque dans le contexte de la gravité des problèmes de société abordés.
Caméras cachées, oui mais pour les autres, les méchants, pas pour moi!

Concernant la première des infiltrés hier soir, j'ai zappé en milieu d'émission mais je n'ai pas pu en voir plus de 5 minutes. C'était affreux, terriblement réaliste.
Une équipe venait de voir une vieille dame avec toute une jambe presque nécrosée. Une personne a laissé échapper un "hé ben elle va pas faire long feu la..." avant de se raviser et de ne pas finir sa phrase.
C'est terriblement réaliste en effet... le personnel soignant a peut-être des bonnes idées mais au bout d'un moment il ne traite plus trop les personnes comme telles, mais comme des "cas". J'en connais plusieurs: ils font de grands discours, mais savent bien qu'en pratique ils font autrement, plus par manque de temps que méchanceté d'ailleurs, aussi parce qu'on leur rajoute toujours plus de tâches administratives et toujours plus de protocoles opératoires.

Finalement ce genre d'émission ou de concept me révulse: je me dis et si c'était moi qu'on filmait? Et si on pouvait croire que je fais quelque chose de mauvais hors contexte ou suivant les commentaires?
Les services de l'Etat ont identifié la maison de retraite qui a fait l'objet d'un reportage sur le thème de la maltraitance des personnes âgées hier soir dans le cadre de l'émission "Les infiltrés" (France 2), a annoncé la secrétaire d'Etat à la Solidarité Valérie Létard dans un communiqué repris par lefigaro.fr.
Comme pour l'émission de France 3 citée dans cette émission, la maison de retraite a été reconnue. Quoi qu'ils puissent argumenter, les journalistes qui utilisent le procédé de la caméra cachée jouent donc le rôle de flics, une fois de plus. Ignoble
- Il y a des caméras cachées pour dévoiler des atteintes aux droits humains au même titre qu’une journaliste se fait passer pour un travailleur turc.... c’est donc tout à fait respectable
- Il y a des caméras cachées dont l’utilisation tourne au voyeurisme et vole les mots échangés entre personnes qui se connaissent ou non... cela n’apporte rien... sinon que telle personne a dit ceci ou cela hors caméra ce qui n’est pour autant pas forcément sa pensée profonde...
- Il y a aussi sur cette liste de discussion beaucoup de gens qui parlent de caméras cachées en cachant leur propre nom...
Jean
Il a fallu attendre la 56 ièm minute pour avoir "la parole"
du vrai problème de fond .
Que fait notre société , notre "civilisation" de nos ainés ???
Parqués dans des maisons de retraites , abandonnés de leurs
proches , loin de la vision idylique de TF1 (Pernaut le "non" journaliste) !!
D'autres civilisation , dites de pays "emergeants" traitent leurs anciens
avec amour et dignité .
Les anciens sont notre histoire , notre mémoire et notre avenir aussi .
Il faut penser à l'avenir car le phénomène ira crescendo .
Pourquoi ne pas salarier un membre de la famille pour s'occuper d'un
ainé puisque on dit que dans notre mode de vie on a jamais le temps ??
Une vraie question qui réclame une vrai solution d'avenir .
La question de la légitimité des caméras cachées est arrivée en Suisse devant la plus haute instance judiciaire.

(article sur www.letemps.ch - http://www.letemps.ch/template/societe.asp?page=8&article=241978)


Les pièges de la caméra cachée

TRIBUNAL FEDERAL. Les juges confirment la culpabilité de journalistes de l'émission «Kassensturz» de la TV alémanique.

Denis Masmejan
Vendredi 17 octobre 2008


L'usage de caméras cachées ne devrait pas se généraliser sur les chaînes suisses de télévision. Le Tribunal fédéral a estimé cette pratique contraire au Code pénal, sauf circonstances très particulières.

C'était la première fois que le plus haut tribunal du pays se prononçait sur la question. Dans une décision écrite rendue publique jeudi, les juges fédéraux ont confirmé la culpabilité de quatre journalistes de la TV alémanique SF DRS, dont le rédacteur en chef Ueli Haldimann. L'enregistrement à son insu d'un conseiller en assurances pour les besoins de l'émission Kassensturz, l'équivalent d'A bon entendeur en Suisse alémanique, par des journalistes qui avaient dissimulé leur qualité, enfreint les dispositions du Code pénal qui interdisent d'enregistrer une conversation sans l'accord des participants, ont conclu les juges.

Le Tribunal fédéral n'a donné raison aux journalistes que sur un point, pour des raisons de procédure uniquement. L'inculpation pour usage abusif d'un appareil de prise de vues ne leur ayant pas été signifiée avec assez de clarté durant la procédure, les journalistes ne peuvent être condamnés que pour l'enregistrement illégal de la conversation qu'ils ont eue avec le vendeur d'assurances, non pour les images qu'ils ont réalisées simultanément.

Dans ses considérants, le Tribunal fédéral examine en détail si la liberté des médias devait profiter en l'occurrence aux journalistes et pouvait du même coup effacer l'illégalité de leur comportement. La réponse est négative, mais elle ne vaut, soulignent les juges, que pour le cas particulier. Le Tribunal fédéral n'exclut donc pas complètement que des journalistes puissent être en droit de recourir au procédé de la caméra cachée si la sauvegarde «d'intérêts prépondérants» l'exigeait.

Mais il faudrait pour cela, juge le Tribunal fédéral, que l'utilisation de moyens d'enregistrement dissimulés soit le seul et unique moyen de révéler une information d'une portée considérable.

Pour les juges de Mon-Repos, ces conditions n'étaient pas réunies dans le cas qui leur était soumis. Sans doute, la dénonciation d'abus de toutes sortes fait-elle indiscutablement partie du travail des médias. Mais il existait d'autres moyens de documenter les manquements que l'équipe de Kassensturz estimait devoir mettre en évidence chez certains conseillers en assurances.

Les journalistes avaient confronté les propos de l'assureur enregistrés clandestinement aux critiques d'un expert pour démontrer la piètre qualité des conseils offerts par certains professionnels. Aux yeux du Tribunal fédéral, le magazine aurait pu par exemple interroger l'ombudsman des assurances privées ou divers experts de la branche.

A supposer qu'un test ait paru nécessaire pour documenter leur émission, les journalistes auraient pu y procéder sans enregistrer et sans prendre des notes non plus pour ne pas éveiller la méfiance de leur interlocuteur, considère le Tribunal fédéral, qui se garde pourtant de cautionner une telle démarche. Les juges sont donc restés insensibles à la nécessité pour un média audiovisuel d'étayer ses enquêtes par du matériel exploitable à l'antenne, en particulier dans des émissions de consommation.

L'impossibilité d'obtenir les mêmes informations autrement est également le critère à l'aide duquel opère la déontologie des journalistes. Celle-ci exige en particulier que les éléments obtenus ne puissent l'être d'une autre manière et que leur diffusion réponde à un intérêt public prépondérant. Tout le problème demeure de déterminer les critères d'équivalence, car la force d'impact d'une information obtenue par une caméra cachée - comme d'ailleurs, dans la presse écrite, par un journaliste qui dissimule sa qualité - est rarement la même.

Arrêt 6B_225/2008 du 7 octobre 2008.



Les microcaméras des «Infiltrés»
Luc Debraine
Miniaturisation des outils numériques aidant, le recours à la caméra cachée tente de plus en plus les télévisions européennes. France 2 proposera dès la semaine prochaine un nouveau magazine de société au nom explicite: Les Infiltrés. Equipés de microcaméras, des journalistes ont enquêté sur des sujets «chauds» comme la maltraitance en maison de retraite, le travail illégal ou les dérives sectaires. Sans toutefois, précise France 2, «s'attaquer personnellement à des individus, ni porter atteinte à leur intimité». Depuis l'annonce du lancement de l'émission, le malaise est palpable dans les médias français. Des journalistes comme Jean-Michel Apathie (RTL et Canal+) rappellent que la charte professionnelle de France 2 stipule qu'«un journaliste digne de ce nom [...] s'interdit d'évoquer un titre ou une qualité imaginaires, d'user de moyens déloyaux pour obtenir des informations ou surprendre la bonne foi de quiconque». Le chroniqueur des médias Daniel Schneidermann pose pour sa part la question: «L'impératif d'information est-il supérieur à l'impératif de loyauté?».


«Ce jugement est strict et sévère»
Luc Debraine
Réactions à la Télévision suisse romande après l'annonce du jugement du Tribunal fédéral

Le Temps: Comment réagissez-vous au jugement du TF?

Blaise Rostan, adjoint à la direction de la TSR pour les affaires juridiques: «A première vue, ce jugement m'apparaît comme strict et sévère. Les critères de lecture du Tribunal fédéral sur les motifs de justification de la caméra cachée sont très restrictifs. C'est d'autant plus préoccupant que le recours au procédé de la caméra cachée est chez nous exceptionnel. Comme le précise la charte d'éthique de la TSR, l'utilisation de cette méthode n'est autorisée que s'il existe un intérêt public prépondérant. Elle doit au préalable obtenir l'accord d'un producteur responsable ou d'un chef de département. Mais voilà: le journalisme d'investigation nécessite parfois des méthodes qui sont à la limite de la loi. Il arrive que la caméra cachée soit le seul moyen pour obtenir des preuves ou vérifier des rumeurs. Cette jurisprudence va restreindre encore plus la marge de manœuvre des journalistes. Nous allons devoir en discuter à l'interne pour bien en mesurer les conséquences.»

- Le recours à la caméra cachée est-il parfois contesté à la TSR, à l'interne comme à l'externe?

B.R.: Nous avons eu une contestation en rapport avec un reportage de la télévision suédoise sur la scientologie. Après le témoignage de deux témoins, qu'elle avait filmé normalement, l'équipe de reportage avait utilisé une caméra cachée pour interroger les dirigeants de l'Eglise. Notre médiateur avait reçu une réclamation. Mais ce n'était pas allé plus loin.

- Le procédé de la caméra cachée semble tenter de plus en plus les télévisions européennes. Qu'en pensez-vous?

Gilles Pache, directeur des programmes d'information et des magazines à la TSR: «Je pense qu'il vaut mieux ne pas chercher à piéger les gens. Ce type de procédé ne cadre pas et n'a jamais cadré avec nos codes de déontologie. Nous n'y recourons que dans des situations exceptionnelles, lorsque nous ne pouvons pas procéder autrement. De plus, banaliser l'usage de la caméra cachée reviendrait selon moi à instaurer un climat de méfiance généralisée. Il n'est dans l'intérêt de personne d'y recourir trop souvent. Cela dit, il est toujours préférable de pouvoir fixer soi-même les règles que de se les voir imposer par un législateur.»
Je n'ai pas encore regardé l'émission, mais je signale simplement que @si et DS sont largement cités à ce sujet dans un article d'aujourd'hui sur lemonde.fr :
Caméra cachée : la fin justifie-t-elle les moyens ?

Ca fait plaisir :)
Pourquoi ne pas dire dans les présentations que Jean-Baptiste Rivoire est déjà venu à ASI?
C'était d'ailleurs dans un même genre de débat où le journaliste était face à des gens du sérail ( la presse féminine) qui défendaient leur milieu...Dans les deux cas, ses interventions sont intéressantes et prennent de la hauteur...mais c'est l'invité remplaçant?
Du fait des invités, quand le débat s'élargit au-delà des maisons de retraite, Rivoire se retrouve effectivement un peu seul.

Daniel,soit vous enlevez la chronique d'Alain, soit vous le laissez affiner sa pensée, parce que là ( comme parfois pour d'autres chroniques en début d'émission) on en reste au descriptif et à la comparaison d'images:
"regardez cette image....regardez cette photo...incroyable,non? ah oui, ça ressemble !...là, il y a des différences..."
Mais pourquoi vous ne demandez pas à Alain pourquoi le photographe fait ce choix et pas un autre? Vous faites un arrêt sur image et zappez aussitôt...dommage !
Comme chaque aéronef, chaque individu avait, cette année là, été muni d'une "boite noire" comportant contrôle des pressions et températures, du rythme cardiaque et ... caméra (cachée).
Ce dispositif avait été relié à EDVIGE.
De cette manière, plus aucun criminel, pédophile, sadique ... et j'en passe n'avait plus pu agir sans être immédiatement arrêté.
Arrêté, pour quoi faire? Avait on alors fait remarquer.
Il avait suffi d'incorporer un "autoTAZER " au dispositif et notre surveillant, un certain RG, avait pu, désormais, nous empêcher instantanément de mal agir.

Ainsi, tout homme était devenu bon.
Hey, vous devriez inviter Michel Onfray, ça devient urgent...
, décidément. Pierre Bourdieu avait totalement raison.. peut être même trop, trop raison. C'est bien la tragédie de l'intellectuel.
Merci pour ce sujet, qui je l'avoue m'a agréablement surpris. Je n'étais pas enthousiaste à l'idée de voir des soignants se faire étriper devant des journaliste. Au final, mission accomplie pour arrêt sur image, car le débat est resté, la plupart du temps, sur le problème essentiel qui est comment traiter dans un média des actions qui sont supposées être dans la sphère privée. Sans vouloir défendre ni blâmer les aides soignantes, car ça n'a pas d'intérêt, une caméra cachée ne peut en réalité que témoigner de l'état de la relation privée entre des personnes. Imaginons que les même scènes fassent parties d'une fiction. La scène seule n'aurait aucune sorte d'intérêt, car détaché de l'émotion (puisque l'on sait que la personne n'est pas mal traitée), et elle ne serait intéressante que si un contexte antérieur était expliqué: Une action particulier de la vieille dame, ou l'identification de la vieille dame à un groupe antagoniste aux soignants, voir la violence systématique d'une des aides soignante qui entraine les autres,. Bref la fiction nous aurait donné un indice sur la transformation des personnages en monstre. Or là la caméra cachée juge et juge aveuglement puisque les personnes qui vivent les évènements connaissent le contexte de la scène, pire les protagonistes peuvent estimer que toutes les personnes qui assistent à l'action ont les éléments pour juger les actes. Or la caméra cachée va extraire cette réalité connues de peu pour la mettre en sans perspective devant nos cerveaux prompte à s'auto-amnistier puisqu'il y a pire que nous.
La remarque d'Annie de Vivie (qui regrette que les journalistes ne s'intéressent pas aux établissement qui marchent) peut paraitre naïve, elle est en faite essentielle En effet imaginons que le même groupe de soignant soit montré tantôt abusif avec des personnes, tantôt plaisant avec d'autres, on pourrait se dire que les personnes ont un problème avec certains, et nos cerveaux d'humains feraient leurs boulot en nous faisant poser la question "qu'est ce qui peut les amener à détester certains". Ou bien a l'opposé on nous montre un comportement assez systématique qui prouverait alors de l'aspect arbitraire de ces comportements. Ces deux exemples pour faire une analogie maladroite entre la question des cameras cachées et le domaine que je connais mieux des statistiques: Pour connaitre l'état d'un système, on ne test pas 1 élément du système 1 ou 2 fois, mais on établie un échantillonnage des objets, du temps, des lieux ... Une fois établie on évalue en testant au hasard (le contraire de la dénonciation). Enfin on donne les résultats de l'ensemble de l'échantillon (et non le pire). Conclusion, les cameras cachées ne peuvent pas prétendre témoigner de la vérité, mais elle peuvent être tiliser comme des illustrations de l'opinion résultante de l'investigation du journaliste.
Bonsoir à tous,

Je voulais juste apporter un témoignage sur une maison de retraite. Mon arrière grand-père se trouve très bien dans l'une d'elle. Depuis qu'il est devenu aveugle, il ne pouvait plus rester chez lui, ayant perdu tous ses repères. Il est très bien dans cette maison, où des animations sont organisées régulièrement. Les repas sont bons, l'encadrement est suffisant et compétent. Alors bien sur, il existe des mauvaises maisons mais c'est comme dans toute profession. Les moutons noirs existent mais ils ne sont pas la majorité.

Concernant les caméras cachées, elles sont indispensable pour rendre compte de certaines pratiques.
Une chips qui croque sous la dent, pour alimenter( miam miam) le débat...
Voici les liens :

http://www.liberation.fr/medias/0101123935-des-cameras-cachees-oui-mais-partout

Attention celui-ci fait mal aux dents, (tonitruent?), penser à la prévention : bien se les brosser :

http://blogs.rtl.fr/aphatie/

Que pensez-vous, mon cher Daniel Schneidermann, de la riposte de Jean-Michel Aphatie, je suis impatient de recevoir votre réponse... au delà, évidemment du "oeil pour oeil dent pour dent " ...LOL

Merci.
J'aime bien Justine qui était privée de plateau cette semaine, qui est quand même venu pendant le générique taper la discute avec Alain : les cheveux en broussaille, se rongeant tranquillou les ongles. Son petit numéro.
Je reste perplexe devant la chronique de Gilles Klein, où seul les lèvres bougent : tout le reste est immobile : un modèle écologique de non gaspi d'énergie. A notre au même moment le bide complet de la pseudo vanne de DS sur les journeaux de la planète Mars.
Oui laissons parler Korkos : un groupe sur Fess'Bouc?
Le fonctionnement des structures est souvent problématique : mes retours de stage vont dans le sens de ce que dit le journaliste, les jeunes auxiliaires de vie sociale rentrent indignées de ce qu'elles ont vu, dans pas moins de 50% (et c'est mesuré) des structures de région parisienne par exemple, je considère que ces maisons maltraitent à un moment ou à un autre.

Et qu'Apathie trouve qu'une maison de retraite n'est pas Beyrouth est tout simplement insensé. Les simples images de cette femme treuillée et moquée sont violentes, attentatoires à la vie de cette personne, et dans ce genre de maisons on voit couramment les personnes âgées aller de plus en plus mal dès leur intégration.

http://anthropia.blogg.org
Contrairement à Daniel je suis totalement d'accord avec Jean-Michel Aphatie. Et cette émission lui donne raison à 100% à mon avis. Je suis abasourdi que le fait que les caméras cachées du reportage de FR3 aient servi à identifier les coupables et à les punir ne choque pas plus que ça. Qu'il le veuille ou non, le reporter joue le rôle de flic dans cette histoire. J'espère au moins qu'il a mauvaise conscience!
xubero
Que les journalistes utilisent les caméras cachées tant qu'ils veulent, ça m'est égal, mais qu'ils m'utilisent, comme voyeur scandalisé des images, non merci. Pourquoi montrer ces images? Ou est l'efficacité pour remédier au problème?
Qu'ils les tournent si ils le veulent, et les gardent si quelqu'un venait à douter de leur témoignage. En quoi nous les montrer est utile? Passionner le débat le rend plus pertinent?

Personnellement je pense qu'il suffit d'avoir du vécu personnel et d'être rentré dans une maison de retraite (ou certains services d'hospitalisation longue de personnes plus jeunes dépendantes, car c'est souvent l'aspect dépendance et non la vieillesse qui crée ces rapports anormaux) et d'écouter des témoignages pour savoir ... Nul besoin de se cacher.
Chercher le pourquoi du comment, la part de responsabilité de chacun, analyser ne semble pas intéresser les auteurs de caméras cachées. Seul le sensationnalisme les intéresse, et ils pourraient largement s'en passer pour nous informer mieux.

Et quand le personnel dénonce lui-même des insuffisances, n'est-ce pas aussi intéressant? N'est-ce pas aussi important de le relayer?
Moi en tant que vieillard, la soignante qui me parle mal, je l'emmerde par avance, elle me dédouane de mon embarras à lui imposer la tache dégradante de me changer mes couches...
Mais avoir des escarres jusqu'à ma mort parce qu'il n'y a qu'un matelas anti-escarre dans le service, désolé il est utilisé... ou bien, désolé again, on s'est pas trop inquiété de vous on manque de personnel la nuit, et on croyait que vous étiez fichu, qu'est-ce qui vous a pris de survivre? Vous êtes resté debout trois heures accroché à votre pied de lit incapable de vous remettre dedans et après vous n'avez jamais plus remarcher, désolé, manque de personnel...

Quand il y a de quoi dire : motus.
Quand il y a de quoi faire jaser à vide : bingo.
Je tente un message pour la première fois, mais je ne sais où il s'inscrit.....

Je n'hésite pourtant pas à vous faire part de mon expérience douloureuse au sujet des maisons de retraite. Je ne vous raconterai pas dans le détail les tribulations angoissantes que nous avons vécues ma mère et moi dans ces temples de "purge de la vieillesse" où elle a fini par trouver la mort en 2005, à la suite de la délégation rituelle des pouvoirs médicau(x) inadaptée aux personnels, peu nombreux et débordés . Vous avez omis de parler des intérêts des fonds de pension Américains (et autres) qui financent la plupart des maisons de retraite du territoire, hormis celles qui sont gérées par les conseils généraux ou les associations. Les premières se doivent de faire un chiffre d'affaire conséquent où les intérêts premiers des actionnaires est justement premier. L'argent manque alors pour le bien être des occupants de ces "résidences" et l'artifice du luxe apparent ne suffit pas à convaincre sur le management -comme ils disent- je préfère dire sur l'orientation (ou le projet humaniste) du lieu. Derrière le clinquant sommeille l'horreur: j'ai vu deux personnes mourir de froid, un grand hiver, parce qu'une des portes du réfectoire -qui donnait sur les garages en sous-sol- laissait passer l'air gelé sans que cela mobilise le moindre intérêt. Oui la vieillesse est l'antichambre de la mort mais dans notre pays la HONTE dans le traitement du dernier voyage est à son apogée. L'Omerta existe, la FRANCE a peur de mourir et elle maltraite ses vieux parce qu'elle a choisi depuis plusieurs décennies de les confier aux faiseurs d'argent et que, même dans le public, tout n'est que FRIC. Résultat, très peu de personnels et en plus NON FORMéS. Des aides-soignants traumatisés par le boulot qu'ils (qu'elles) font. Si vous voulez savoir la VERITE, il suffirait d'en interroger quelques-uns en caméra ouverte et cela suffirait. j'ai d'ailleurs vu une DOC là dessus avec des personnels désemparés.

Sur ce sujet je suis réconfortée d'avoir vu ces images signe, comme le dit Jean-Baptiste Rivoire, que quelque chose de pire sommeille au cœur de cette histoire . J'ai eu pourtant des convictions contradictoires. J'avais vu le reportage sur le centre d'enfants en Russie et avais jugé opportune, à ce moment là, cette caméra cachée qui montrait l'innommable. Maintenant la question se pose de cette arme à double tranchant qui peut devenir l'oeil de "1984" qui voit TOUT. Ce procédé me semble en fait tout aussi dangereux que le fichage des citoyens par le fichier EDVIGE. C'est scandaleux que les seuls "coupables" épinglés soient ces aides-soignantes habituées à "se débrouiller" seules, sans secours ni formation. Non pas que je les disculpe mais je déteste faire "haro sur le baudet" et malheureusement cette méthode Sarkozienne est de plus en plus à la mode!

Mettre la "caméra cachée" entre les mains de personnes respectueuses est peut-être souhaitable dans certains cas extrêmes, et comme le dit APHATIE exceptionnellement, mais qui garantit quels sont les gardes-fous contre cette bombe? AUCUN.
Je n'apprécie pas l'orientation de PUJADAS.

salutations
Violette Consonetti
serait-il possible de laisser Alain Korkos développer sa pensée, à son rythme, sans lui faire signe d'abréger ou de se magner ????? Y'en a marre !!!!
Merci.
Finalement, Daniel Schneidermann a fini par être d'accord avec le fait qu'on ne peut pas être juge et parti. C'est assez frappant de voir que sur une heure sur un tel sujet, tandis qu'on est joyeusement d'accord pour dire qu'il faut que les milieux journalistiques soient eux aussi "infiltrés", à aucun moment on évoque (on ne frôle même pas) des sujets évoqués plus haut par Glob et Guyzmo. Pas évoqué, pas vu, pas pris. Il ne faudrait pas que des documents qui remettent en question Arrêt sur image ou Daniel Schneidermann sortent du lot confidentiel. D'autant qu'on peut aisément penser que la majorité des asinautes ne connaissent pas tout cela. Je me demande même des fois si les différents collaborateurs d'ASI connaissent!
Biensur que nous rentrons dans une société Big Brother nous sommes fliqués de partout rien qu'en écoutant ou écrivant sur internet;carte navigo;portable;carte bleue etc...(je ne vais pas tout citer) !ON peut trouver que c'est bien de dénoncer des attitudes aussi inhumaines,mais personne n'est à l'abri d'un dérapage,bien que là ça ne semblait pas l'etre.Ceux qui agissent ainsi n'aimeraient pas qu'on leur en face autant!ON nous montre la maison de retraite des reves et celle de l'enfer mais ça pourrait etre la meme l'un n'empeche pas l'autre
Important de préciser que l'émission under cover de la BBC ne "floute" pas les visages. Les répercussions sont donc différentes. Pour exemple le suicide dans notre région d'un ressortissant anglais qui avait eu les honneurs de cette émission consacrée à des pédophiles. Etait-il coupable ? Sont suicide est-il la conséquence de sa notorité via under cover ?

La legislation française protège tout de même mieux les citoyens de ce genre de pratique.
Bonjour,

Je dois dire que ce reportage m'a un peu géné. Je voudrais savoir, vu les positions très "monsieur propre" de Daniel S., ce qu'il pense des caméras placées partout dans les rues de Londres pour débusquer les fauteurs de troubles ou les jeteurs de papiers gras. Est-ce un déni des libertés individuelles ? ou une attitude normale d'une société policée qui veut se défendre ? Big brother n'est pas loin. Bonjour Orwell !
Bonne émission façon ASI sur F5. Sur un sujet pas forcément porteur . Mais qui montre très bien le dispositif : l'institution qui se défend fort bien par l'intermédiaire de vos deux invitées qui sont sans aucun doute sincères, le journaliste qui se défend fort bien , et Daniel Schneidermann qui arrive à rester neutre et faire entendre toutes les parties , et surtout leur faire prendre corps. On sort grâce à lui de la stigmatisation d'une catégorie socio-professionnelle .
Problème : les journalistes qui utilisent la caméra cachée font une sorte de contre pouvoir aux dépends de leur "victimes" . Il ne faut compter que sur leur déontologie pour que ce contre pouvoir n'aboutisse pas à de l'abus de pouvoir. Je pense que c'est un peu faible , et qu'il leur faudrait aussi une caméra cachée pour "stimuler" leur déontologie ! Tout comme il le font aux autres.
Il faut malheureusement des caméras cachées, ne serait-ce pour tenir les personnes dans la crainte d'être filmés. C'est un peu comme les gendarmes, si un comportement citoyen s'imposait à tous, le Monde serait meilleur !

La police inutile, tous contrôles superflus, toutes lois futiles, nos politiques élus à vie puisque parfaits ! Que de temps gagné, de papier économisé, de discours évités.

Hélas ! ceci serait le paradis sur terre, il ne nous est promis que pour plus tard, en attendant contentons nous des moyens du bord, et puis pourquoi doit-on employer des tels moyens ? il suffirait comme dit au cours de l'émission d'effectuer des contrôles sans préavis, que les personnes choquées par de tels agissement puissent le signaler sans crainte.

Et tout est possible comme l'on dit. Voyez le nabot, qui aurait penser, qu'il annulerait un discours, serait-ce auprès des jeunes apprentis, lui, l'éminence grise de la droite la plus bête du Monde insultant l'avenir de nos Nations, étonnant non ?
Il est curieux que ces reportages en caméra cachée fassent scandale seulement aujourd'hui. Y aurait-il campagne contre Pujadas? Dans ce cas je ne le défendrai pas, il est parfaitement capable de le faire tout seul.
Revenons aux reportages. Personne ne s'indignait de tels procédés pour des reportages sur... au choix : Iran, Afghanistan, Tibet, Colombie... dont certains étaient même portés aux nues?Mais là, cela touche à nos indignités, lesquelles ne nous émeuvent guère en temps normal. Pour les plus jeunes, optimistes, heureusement, : il y a depuis belle lurette des problèmes dans ces maisons, qu'on appelait des mouroirs(gros scandales, il y a une vingtaine d'années et pas seulement dans les maisons de pauvres). Il y a sans doute des progrès, mais qui se bat vraiment contre ces situations indignes?
Entre nos intérêts et une vision sottement rousseauïste, on devrait pouvoir penser réellement la dignité humaine.
En plus, grâce à certaines caméras, peut-on voir que les missiles ne sont pas équipés d'ailes. Ou alors on appelle ça des avions.
Comme dirait un humoriste français, "tous les spécialistes de la terre sont d'accord là-dessus".

'suis en forme ce matin
Emission interessante à la base, mais j'ai trouvé aussi que le débat a pas mal dérivé au bout d'un moment sur les maisons de retraite avec ces 2 intervenantes qui comme convenu étaient surtout là pour défendre leur paroisse.

Pour la langue de bois, autant elles s'offusquent lorsqu'elles sont confrontées à des séquences vidéos uniquement à charge, mais par contre elles ne réagissent pas de la même manière devant les reportages "promo" de TF1. En gros quand on montre du mal il faut rééquilibrer avec du bien, mais quand les gens ne montrent que du rose on rééquilibre avec quoi? D'après la logique de cette représentante Pernault aurait dû à côté de son reportage tout rose montrer également l'envers du décor.
Cela dit Rivoire en a fait autant pour CAPA avec sa pirouette pseudo-innocente à propos de l'enquête sur Closer. (c'est vrai qu'@si est bien placé pour savoir qu'enquêter sur la presse et les médias n'est pas bien vue ici lol )

Certes il y en a qui se font manipuler par des images mais combien de personne manipulent ces dernières également à leur avantage?

J'avais vu une partie du reportage sur France 3, et je dois dire que ce qui y est montré n'a rien d'exceptionnel dans la mesure où il ne s'agissait que d'un secret de polichinelle. Après il ne s'agit là comme dans la plupart des domaines que le pâle reflet de la noirceur humaine. Certains artistes préfèrent s'attarder sur les représentations de l'enfer (Dante) et d'autres préfèreront sublimer le paradis (Michel-Ange), on ne peut blâmer ni l'un ou l'autre chacun décrivant les 2 faces d'une même pièce. En effet, il est absurde, quand on voit l'ampleur de ces oeuvres d'exiger la responsabilité de ces auteurs de dépeindre ces 2 faces en même tant à chaque fois qu'ils lèvent leur stylo ou pinceau! Cela dit j'aurais tendance à croire que de nos jours il est toujours plus facile d'admirer la pièce du bon côté (bling-bling ?), alors que l'envers nécessite davantage de courage et d'honnêteté pour être accepté.

Quand à Apathie, sur son raisonnement il pourrait défendre au nom de la liberté et la démocratie le principe de l'omerta !
A mon avis, la grosse différence entre la maison de retraite montrée dans le sujet du JT de JP Pernaut et de nombreux autres établissements, c'est le loyer que paient les résidents et leurs familles. La première injustice je la vois là : un riche retraité dont les enfants gagnent bien leur vie aura plus de chance de se retrouver dans ce joli établissement où il pourra garder son chien et bénéficier d'un coiffeur à domicile, alors qu'une vieille dame impotente quasi sans ressource et n'ayant pas de famille, elle, risque plutôt d'aller se faire maltraiter dans un mouroir, où personne ne viendra la défendre. Vieux, soyez riches et bien entourés par de nombreux proches aimants !
Dommage que cette question n'ait pas été abordée dans la partie de l'émission qui traitait du sujet des maisons de retraite.
Bonjour

Si je peux me permettre d'en remettre une couche : la plupart des maisons de retraite sont a buts lucratifs !!!!!!!!!!! Si vous avez moins de personnels, vous faites plus de bénéfices. Les tarifs vont de 30€ à 130€ la journée pour l'île de France.
Qui paye les maisons de retraite?? : le patient si il a les moyens, ensuite le conseil général avec les enfants (et les petits enfants selon les départements) sont mis à contribution selon leur revenu fiscal de référence. Voilà déjà la première réponse : quand on leur demande de choisir dans une liste de maison de retraite et que c'est à eux de prendre en charge une partie, ils vont pas se ruer sur les maisons à 130 euros par jour qui du coup sont moins remplies que les autres. Alors dans les maisons chères, évidement, il ya du personnel, les chambres sont spacieuses et il y a de nombreuses activités, c'est le principe du 5*****. Dans les autres, on va au plus pressé. Vous n'aurez pas le même comportement quand vous êtes aide soignante, du moins on peut le supposer si vous avez 30 toilettes à faire dans la matinée, ou 5. Je maintiens que les comportements vus sont parfaitement inacceptable mais c'est la même aberration que de dire que la crise financière est du aux seuls spéculateurs.
Il existe très peu de maisons spécialisés pour Alzheimer : c'est toujours le même problème. Cela demande des installations spéciales, des systèmes de sécurité beaucoup plus important et un personnel formé et plus nombreux. Donc quand les patients atteint de ce syndrome démentiel (ou tous les autres) se retrouvent dans une structure peu adapté, c'est le bazar et oui, ils peuvent se retrouver tout nu au milieu des gens, et plusieurs fois par jour.

Vous trouverez la même chose à l'hôpital : en service de gériatrie il y a là ou je travaille, que deux deuls patients(parmi les non valides) sur les 30 qui peuvent avoir une douche quotidienne faute de personnel, le reste aura une toilette au lit. Il n'y a qu'une seule aide soignante le matin entre 6h et 9h aux urgences pédiatriques (0 infirmière). Embaucher? l'hopital croule sous le déficit comme 70% des hopitaux français. Des intérimaires?, le résultat est souvent pire (personnel volant donc non impliqué, souvent moins compétent).

Le problème est un problème encore et avant tout de moyens et de profits.

La polymédication : phénomène très bien connu dans le milieu médical. Nombreuses publications ont été faites sur leurs effets pendant la canicule, pas besoin d'enquête très poussée. La moyenne de nombre de médicament par patient agé est de 8 (sans compter ceux qui se prennent plusieurs fois par jour) . C'est un réel problème : mais ils ont beaucoup de maladies en même temps, il n'est donc pas trivial d'en supprimer la moitié. Et ceux qui ne servent à rien et qui sont prescrits quand meme sont les seuls que le patient insiste pour prendre : un cp pour dormir, un cp contre les jambes lourdes, un cp pour le transit.... et la liste est longue.
Bonne journée quand meme.
Petite question longuette......

Cher D S ;pourquoi n'avez vous pas pensé à demander les tarifs pratiqués dans la maison de retraite (ou les avions ont un certain retard à l'attérissage)......et la m d r ou les pensionnaires
sont chouchoutés ?
Encore une fois, on a affaire à un sacré conditionnement.
Séquence émotion: la vision d'horreurs nous révolte.
Réflexe, vite une solution sécuritaire : des caméras cachées.
On a déjà vu ça quelquepart, non?
C'est facile de s'infiltrer dans une Maison de Retraite et sans danger. Certes cela permet de dénoncer des maltraitances inacceptables. Mais c'est moins facile de s'infiltrer dans les lieux de pouvoir. Dommage! Cela permettrait de dénoncer d'autres abus.
Par exemple à propos des choses révélées insidieusement, quand un haut responsable mediatique et politique, un responsable qui a du pouvoir dit : "Ce que je vend c'est du temps disponible pour Coca cola" ce sont aussi des choses cachées qu'une camera, un micro, un autre média nous dévoile. Nous avons conscience de cette réalité et comment réagissons nous ??? RIEN ON LAISSE FAIRE Les caméras cachées nous dévoilent des réalités qui nous crèvent les yeux et nous nous posons des questions sur la forme... Et l'exemple que j'ai pris n'est qu'un microbe par rapport à tout ce qu'on enrtend, qui nous révolte et qui nous laisse..... Inactif.........?.
Le problème me semble toujours être du "lieu" de la responsabilité. Si, dès lors qu'on est dans un groupe, on y occupe sa position de "spécialiste", c'est à dire on se concentre sur les taches précises pour lesquelles on est employé en se délestant de sa responsabilité individuelle pour tout ce qui est de l'éthique, le risque est de déraper dans des pratiques qui s'inscrivent avant même qu'on les identifie. Alors, la caméra cachée, j'y reviens et insiste, peut renvoyer tout un chacun à "je suis là à part entière, et pas seulement pour cette compétence précise qui justifie ma place, et comme chacun sait, qui ne dit mot consent".
Je reprends ici le propos que j'avais commencé à émettre dans un précédent forum consacré aux mêmes images: je trouve que le choix de la caméra cachée, avant d'être posée en termes "journalistiques" voire "esthétiques" (=en tant que choix de réalisation) doit être étudiée en termes économiques: il est plus rentable financièrement (et bankable télévisuellement) de faire le choix de la caméra cachée que de montrer à caméra découverte les dysfonctionnements d'une institution,. Or il est également possible de montrer avec une caméra visible les dérapages des institutions, comme le prouvent nombre d'œuvres documentaires, à commencer par celles de [s]Dieu[/s] Frederick Wiseman (mais ce n'est pas le seul).

Croire que la caméra cachée est le seul moyen de montrer les errances d'un système est un choix de facilité qui ne se peut expliquer que par de basses raisons de pognon (passke c'est bien plus cher de financer un long documentaire, si bon puisse-t-il être, qu'un court reportage tv, fût-il pourri). Si on décide d'y passer le temps nécessaire (et le fric conséquent), on peut montrer de façon plus exhaustive, et à caméra découverte, quels sont les dysfonctionnements d'une institution. Avec une conscience de la réalisation et un sens de la mise en scène bien plus convaincant que la putassière caméra cachée, et son inquiétant floutage des visages intégré.

Bref, je trouve dommage que cette émission n'ait pas cherché à savoir pourquoi la télévision avait abandonné les choix explorés par le documentaire cinématographique, lequel requiert sans doute des moyens pécuniaires plus lourds que ce qu'implique la préalable acceptation d'une caméra cachée, mais offre une qualité majeure que nombres d'oubliables œuvrettes destinées au petit écran.
une seule caméra cachée, sur une seule personne, sur une seule structure, de tout un système ne justifie, ni par la logique, ni par la raison, de remettre en question ce système dans son ensemble; que le système fonctionne plutôt bien, ou fonctionne plutôt mal.

Le but du jeu, avec les maisons de retraite, c'est de savoir si véritablement un champ de coquelicot est rouge, ou s'il est bleu. Or braquer les projecteurs sur une et une seule pervenche, dans un champ de coquelicot, ne donne aucune indication sur la couleur du champ. Dans ce cas, si le reportage n'est pas soutenu par une enquête, dans n'importe quel milieu où les occurrences de la structure "infiltrée" sont nombreuses, un reportage en caméra cachée ne peut avoir d'autre utilité qu'un simple contrôle de la DGCCRF, de l'inspection du travail, du fisc, etc... C'est à dire de faire tomber des têtes, ou, au mieux, de faire tomber des têtes et d'illustrer une enquête.

A l'inverse, si les occurrences de la structure infiltrée sont peu nombreuses, voire uniques, alors l'infiltration par caméra cachée est en soi une enquête d'investigation. C'est toute la différence entre présenter un reportage sur "les maisons de retraite", ou présenter un reportage sur le Vieux Château du 91. C'est toute la différence entre présenter un reportage sur "le journalisme", et un reportage sur la rédaction d'Europe 1... Et là, il ne s'agit pas, comme voudrait nous le faire croire Rivoire, de déontologie, de morale ou d'éthique... mais de rigueur professionnelle. En d'autres mots, il s'agit de savoir si Rivoire est carré.

Pour conclure, je dirais que la caméra cachée pose exactement les 2 mêmes questions que le sondage. Et ces deux questions s'illustrent d'un côté par la méthodologie de l'inventaire, et d'un autre côté par l'allégorie du Principe d'Incertitude de Heisenberg (ou plus simplement par le chat de Schrödinger).
Je suis pour les caméras cachées, et pas du tout convaincue, comme ça a été dit plus haut qu'il est rare de trouver ce qu'on n'a pas eu l'idée de chercher. Un reportage se fait par étapes successives, depuis le projet initial jusqu'au choix des déclinaisons du thème abordé. Je ne pense pas être la seule à avoir été très heureuse de savoir que j'allais travailler dans un service dont j'avais de l'extérieur une très haute opinion, et à avoir déchanté.

Pourquoi nier qu'on est dans un monde de l'image ? Que nombre d'images véhiculées sont surfaites, et que la seule idée que ce qu'on met tant d'énergie à masquer soit dévoilé met très mal à l'aise (et pas qu'Apathie) ?

J'ai hésité à répondre au texte lu dans la semaine à ce sujet. Ca me posait plein de questions, et je trouve que l'émission permet de les explorer clairement, ce qui est intéressant, notamment par rapport au recadrage auquel Rivoire revient régulièrement : c'est le système dans lequel les dysfonctionnements se produisent qui est à revoir. Une chose m'a intéressée, qui n'a pas été reprise : dans les deux situations dans lesquelles une personne âgée était mise au lit, il y avait 2 ou 3 membres de l'équipe, donc un langage commun, ce qui est très différent d'une personne seule qui maltraite. Ca renvoie à la qualité du lien qui existe dans les différents groupes, et aux mécanismes de défense qui s'installent. J'ai travaillé avec des personnes âgées, dans un service réputé. Je me souviens de ce que je pouvais être abasourdie des mots employés pour seulement désigner. Un chef de service, enseignant, ne savait parler des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer qu'en termes de "starbé, voire très starbé", selon le degré d'évolution. Ca peut paraître anodin, à mes yeux, ça ne l'est pas du tout. Ca rejoint les poses que prend un groupe, par lesquelles il se soude en rigidifiant son rapport à ce qui l'effraie, en l'espèce le déclin. En ce sens, l'éventualité de caméra cachée, dès lors qu'on en connait la pratique et donc que l'on sait que ça peut arriver, pourrait permettre une vigilance et amoindrir la responsabilité collective pour renforcer les responsabilités individuelles, ce qui ne serait pas un mal. En tout cas, ça introduit un questionnement qui me semble pouvoir être fécond, à condition évidemment que des règles déontologiques précises soient posées et respectées.
Mais pourquoi avoir coupé le débat qui était vraiment enrichissant !!!!!!!!!
La dernière remarque de M. Rivoire (l'addiction aux médocs) ramenait vraiment à l'utilité des caméras-cachées (et non pas juste le coté voyeur des caméras-cachées). Je suis resté un peu sur ma faim cette semaine car le débat était vraiment enrichissant mais trop vite abrégé :(

Et quand reverra-t-on Antoine Guiral (Libé) sur le plateau pour la suite de ses infos sur Sarko ?
Avec la crise actuelle, j'aimerais bien avoir son point de vue.... (de l'intérieur)
un bon sujet, deux bons invités sur trois (enfin deux qui ont réfléchi aux problèmes posés et qui en parlent avec compétence); Un interviewé extérieur qui a une opinion toute faite (pas besoin de le filmer en caméra cachée, il serait le même!) comme probablement beaucoup d'entre nous. Au total une bonne émission.
Le débat a dérivé. Il ne s'agissait plus de la caméra cachée ou si peu mais de la maltraitance des vieux; Ceci faut de participants adéquats. Il était évident qu'en y faisant participer deux représentantes des problèmes concernant la vieillesse, il ne pouvait en être autrement. Du coup, à part les interventions de l'ex de Capa rien n'a été vraiment dit sur le sujet.`
A mon avis la caméra cachée ne peut se justifier que dans le cadre d'un enquête, genre journalistique disparu faute de donner du temps aux journalistes et surtout faute de volonté des directions de rédaction. une enquête, c'est dangereux si on ne décide pas à l'avance ce qu'on "veut" trouver. CE qui est souvent le cas. Si c'est pour aboutir comme dans le cas exposé à l'éviction de deux ^aides-soignantes" sans mettre en cause le reponsable de la maison de retraite, c'est vraiment faire payer les lampistes. Quid du recrutement de ces soignantes? Le patron en est responsable de même que c'est à lui de surveiller ses troupes et de leur donner les moyens et la formation nécessaires à leur emploi.
Ce serait bien qu@si maîtrise davantage ce qui est le coeur de son rôle. Un peu de fatigue, peut-être ou la volonté d'échapper au tsunami des avis sur la crise financière?
Faut mettre des talonnettes avec la caméra cachée! Il permet des trucs jusqu'à présent impossibles
Tout dépend, en fin de compte, des déterminations et de l'intelligence du gaillard, des gaillardes qui la manipulent. Dénoncer des injustices, qui s'en plaindrait, Mettre des gens dans la merde par amateurisme, souci du scoop, ou tout autre connerie du même tonneau est insupportable.
C'est pas un Sinéphile qui refuserait aux journalheureux, la capacité de se démerder avec le bébé; surtout si le bébé a une sale gueule.
Je suis en désaccord avec Alain Korkos et sa chronique :
Contrairement à ce que vous affirmez, monsieur Korkos, Sarkozy est debout.
Bonsoir @si.
Il est évidant que si les caméras sont vues par ceux qui sont filmés, il n'y aura que de belles images et non pas ces horreurs, alors d'accord pour les caméras cachées mais ensuite porter assistance à personnes en danger ou maltraitées par le biais de la loi si l'on ne peut pas intervenir dans l'immédiat et de "sortir" le reportage après les tribunaux.
C'est simpliste peut-être.
On peut aussi demander l'instalation de caméras d'ordinateurs ou l'on peu voire comment vivent ces personnes vunérables (nos parents et nous dans des années) dans ces maisons de retraite quelque soit l'endroit ou elles sont.
Une crêche avait posé ces caméras pour que les parents puissent savoir ce qu'il se passait durant la journée, suite à un reportage sur de mauvais traitements infligés à des enfants en bas age.
Et bien sur en espérant que les enfants regardent leur parents dans ces maisons de retraite durant la semaine s'ils ont un ordinateur à la maison et aillent les voire durant le week-end ce qui est logique non?
Bonne nuit et qu'@si continue.
Quand ces images en caméra cachée dénoncent des pratiques révoltantes,
nous leur trouvons une qualité, indéniablement.
C'est bien le coeur d'un problème déontologique qui est loin d'être simple.
Cette dénonciation télévisuelle trouve ensuite son prolongement naturel
avec une enquête de la justice.
La télé devient t'elle ce justicier qui semble tant faire défaut
dans ces établissements mis en cause ?
Oeuvre t'elle pour son profit d'audience, pour mettre en lumière
des secrets de polichinelle, pour être un auxiliaire de justice ou
pour nous montrer en preuve une réalité infamante et cachée ?

Le vrai problème est de situer la limite de ce regard oeuvrant en secret.
Comme toujours il est à craindre que ces limites s'échappent vers un horizon élastique
et que nous puissions trouver un intérêt à écouter le cynisme
de journalistes ou d'hommes politiques discutant hors micro,
à regarder le laxisme d'employés en train de flemmarder, ou
surprendre une sommité X se soulager en lâchant des pets.

On sait toujours quand ça commence, mais jamais quand ça s'arrête.
Le secret de nos vies, comporte pour chacun de nous une part d'ombre,
que ce soit dans nos propos ou nos attitudes quotidiennes.
Si nous acceptons cette caméra cachée comme un instrument de vérité,
il faudra bien se résoudre à l'accepter pour soi-même.

Certains pervers utilisent ce type de caméra pour filmer le dessous des jupes des filles,
mais je ne vois au final pas de différences avec ces nouvelles pratiques télévisuelles,
car comme le pervers, nous connaissons déjà le dessous de ces images,
ne nous manque que les preuves, ce tangible prêt à nous faire réagir.

D'ailleurs il est rare de trouver ce que l'on a jamais eu l'idée de chercher

Si ces pratiques et ces enquêtes deviennent des machines à "preuves"
autant qu'elles annoncent sans ambiguité ce nouveau statut.

Vivement que nous soyons tous sur écoute....
Dans le reportage diffusé chez Pernaut, on voit le directeur de la maison de retraite serrer la main d'un pensionnaire en disant : "Comme d'habitude, je fais mon petit tour."

Questions :
1° A qui s'adresse ce "comme d'habitude" ?
2° En conséquence, est-ce un reportage ou un clip de comm ?
Bonjour,

Je viens apporter une petite correction à la chronique de Gilles Klein (dont les papiers sont toujours passionnants !). Après vérification, il est excessif de dire que la presse française n'a "pas dit un mot" des déclarations du Gal. Carleton-Smith. Outre des mentions sur des sites web de journaux (JDD, Le point, Le Monde, Nouvel Obs, etc.), il y a eu des reprises de la citation de l'officier britannique dans Libé (6/10), Le Figaro (7/10), à nouveau le Figaro dans un papier plus développé (8/10), Le Nouvel Obs et le Point hier, Le Monde et l'Huma ce matin même...

La question est aussi de savoir ce qu'apporte vraiment la déclaration pessimiste de ce militaire... que la guerre s'enlise en Afghanistan n'est pas une information très nouvelle... aussi, je me demande si elle méritait même un tel nombre de reprises dans la presse...

A propos de l'Afghanistan j'aurais préféré que les médias s'interrogent davantage sur les récentes déclarations de Kouchner, qui souhaite "dialoguer" (sic) avec les talibans, plutôt que sur un british officer en mal de publicité.

Bon week-end,

fxa
Mais Gilles Klein est-il aussi réfractaire à la lecture du Canard et des articles de Claude Angeli... Il y a eu plusieurs remarques faites sur le forum qui n'ont visiblement pas été prises en compte dans vore "remake". Décevant!
dans l'absolu j'aurais été contre il y a quelques temps
mais avec notre médiacratie actuelle le pouvoir des journalistes est considérable et donc s'ils pouvaient se sentir moins sereins, moi je le serais un peu plus (serein)
étant donné que nous sommes tous filmés à notre insu pour notre "sécurité", je trouve tout à fait normal que des journalistes puissent utiliser des procédés de caméras cachées pour nous informer.
Tous les moyens qui permettent aux journalistes d'échapper au contrôle du pouvoir sont légitimes. Et si Aphatie trouve ça mauvais, c'est que ça ne l'est pas tout à fait , lui qui déclare que sont d'extrême droite ceux qui oseraient dire que le Guide Suprême de la Rupture n'aime pas le France.
Rivoire aurait pu citer ses sources ...(joke)
Cela dit, ça pue vraiment cette histoire de caméra cachée...
Tout ça me rappelle un film de Pierre Carle : Pas vu pas pris ...
Je ne sais pas pourquoi.

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.