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Les bleus, le blé, le blâme

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absurde, injustifiable, immorale, cette grève de l’entraînement était superbe d’audace et de noirceur


Imaginons une situation fictive : pour un événement ponctuel qui se veut une grande fête populaire, disons la fête de la crêpe au sucre de Pouillebon-sur-Puc, on embauche des serveuses intérimaires. La plupart sont pauvres et d'origine immigrée (comme les serveuses intérimaires le sont souvent). Les relations avec leur hiérarchie sont loin d'être idéales, et cela se ressent dans la qualité de leur service. Au cours d'une pause de midi, c'est le drame : une d'entre elles, déjà connue pour être une forte tête, se laisse aller à insulter le chef d'équipe - en marmonnant de manière pas complètement intelligible, certes, mais, quoi qu'il en soit, des mots inadmissibles. Cela cause un énorme scandale : le public du festival, qui a été informé de cet incident et était déjà très critique sur l'équipe à cause de la qualité du service, est absolument choqué. Le maire lui-même s'exprime sur le sujet,... On demande à la serveuse des excuses, elle les fait, on lui demande des excuses publiques, elle les refuse, elle est virée. Le lendemain, le reste de l'équipe décide, contrairement à la tradition de la fête de la crêpe au sucre, de ne pas préparer la pâte à crêpe en public, mais uniquement en cuisine, en signe de solidarité avec leur camarade. Le scandale atteint alors des proportions inimaginables : tout le monde y va de son commentaire sur cette équipe de serveuses incompétentes, qui semblent n'avoir aucun respect pour la crêpe au sucre ni pour Pouillebon-sur-Puc.

Dans ces conditions, Judith, utiliseriez-vous ces mêmes mots : une grêve "absurde, injustifiable, immorale" ?

D'abord je ne vois pas comment il pourrait être absurde de vouloir soutenir un camarade. Pour le reste, c'est une question de point de vue, et il est difficile d'avoir un point de vue informé et objectif sur ces événements.

Surtout, vous déclarez vous réjouir de voir cette explosion, ce grand déballage, cette purge. Hé bien les joueurs, lorsqu'ils ont initié leur grêve, avaient probablement, consciemment ou non, exactement cette intention. Ils ont tout simplement refusé que le scandale ne touche que Nicolas Anelka, ils ont manifesté avec affront leur solidarité avec lui, pour que la purge soit totale. Et, quoi que veuille en dire la presse, ils continuent, depuis, de faire globalement preuve d'une grande solidarité, surtout compte tenu des circonstances.

Moi je trouve que cette grêve est la plus belle chose que ces joueurs ont fait avec leur maillot.
C'est quoi le blème? j'm'en occupe! (Sarko pas cossard)
j'aurais appris aujourd'hui que l'on peut traiter ses co-forumeurs de larve chez @si...
Souhaitons que le "peuple" se souvienne en 2012...mais la dependance des medias se fait de plus en plus grande.
Sinon la revolution ?
Dans le peu d'enthousiasme des Parisiens pour aller au casse-pipe en 1851 ne pas oublier la manière dont le peuple s'était fait avoir en 1830, quand, au lieu de la "république sociale", le tour de passe-passe d'une bourgeoisie effrayée lui avait refilé Louis-Philippe, sans compter quelques petits massacres de prolos, desquels le jeune Hugo ne fut pas totalement absent. Voir le rappel de tout ça dans l' Invention de Paris d'Eric Hazan
Tu es née, chère Judith, deux ans avant ma fille aînée.

Une façon de dire que tu pourrais être ma fille (chronologiquement)

Et que je me situe, à l'évidence, dans un autre espace temporel. J'ai été triqué d'importance par les CRS ("sécurité" est trop drôle en l'occurrence) en mai 1968. Avec des traces visibles un mois plus tard, ils n'y allaient pas avec le dos de la cuiller les bougres (je n'ignore pas que cela signifie "sodomites", et alors, existe-t-il un mot adapté davantage ?)

Tout ceci pour dire combien je serais fier d'avoir une fille telle que toi !

Aussi subtile que révoltée, aussi délicate que brutale, aussi violente que tendre...

Tu es une sorte de miracle et tu rends le monde moins sombre,

C'est un véritable exploit en ce moment !

Comment te remercier ?

Edit : la balle au pied était le sujet ? Et le complément d'objet, où est-il ?

***
@Judith

Je ne savais pas trop comment vous exprimer ma gratitude pour cette chronique, alors...

La lecture agrandit l'âme, et un ami éclairé la console. - Voltaire
Plutôt intéressant, ce que Vikash Dhorassoo (ex "bleu") écrit sur son blog :

L’heure du bilan pour une équipe Black-Blanc-Beur aussi vantée qu’imaginaire. C’était donc le moment de montrer au monde entier qu’une bande de “banlieusards”, de “caillera”, de mecs du ghetto pouvait tout éclater en Afrique du Sud. Le problème, c’est qu’en dehors de la Coupe Du Monde, ces mecs là, on leur promet le kärcher et une répression sans pitié. Il n’y aurait pas un petit lézard ? Le foot français est un foot de ghetto, aussi clivé que le reste de la société. Les banlieusards sur le terrain, les énarques et les chefs d’entreprise aux commandes. Et les vaches sont bien gardées. Vous nous avez offert un spectacle pitoyable mais prévisible, tant le champ était miné. Votre échec pointe du doigt, de façon implacable, ce qu’est le foot d’aujourd’hui en France, c’est-à-dire un foot de quartier, de banlieue, abandonné aux petits caïds du coin et aux guerres de clans et de gang.


http://dhorasoo.blog.lemonde.fr/2010/06/21/cest-la-lutte-finale-2/
Que dire à part qu'il est bon de voir écrit ce qu'on aimerait écrire soi même si on en avait le talent ?
Si seulement Judith, si seulement.
Pour ma part je suis beaucoup plus pessimiste.
Les gens oublient vite.
Très vite.

Cet après-midi encore, au sujet "qu'est-ce qui n'a pas de prix", l'étudiant interrogé a répondu : "Rien", "Tout a un prix."
Ah bon.
J'ai donc appris que j'étais potentiellement à vendre, comme on se payerait un fer à repasser, ou une nouvelle paire de pompes.
Ce soir la déprime m'assaille donc encore plus fort qu'à l'accoutumée.
Pour ce qui est de leurs revenus, désolé de vous le dire mais vous êtes à l'Ouest Judith :

cela n'a rien à voir avec les patrons 'voyous' dont les énormes salaires sont autant d'argent que les salariés ne touchent pas :

les joueurs sont les acteurs d'un spectacle qui génère des milliards d'euros rien qu'en droits télé (et je vous passe l'argent des sponsors...), et donc il est normal qu'ils en touchent une partie...c'est exactement la même chose que les acteurs d'Hollywood, sauf que les joueurs s'entraînent tous les jours, et pas 2 mois par an...et s'ils sont mauvais, leurs contrats, (qui sont toujours des CDD) ne sont pas renouvelés...

Par ailleurs, ils sont salariés d'entreprises privées.
Soyons honnêtes : si une boîte privée me propose des millions d'euros pour faire mon métier, je vais probablement accepter...et vous aussi Judith...

On n'a jamais vu un joueur mettre un flingue sur la tempe d'un dirigeant de club pour signer un contrat mirobolant...

En conclusion, sur ce coup-là, vous êtes dans ce que j'appellerais de la 'démagogie obscurantiste'.
News de l'assemblée nationale

Deux commissions d'enquêtes demandées par l'UMP:
une sur la rémunération des joueurs, entraineurs et sélectionneurs.. Vous voila proche de l'UMP Judith...
une sur l'organisation de la participation de la fédération à la coupe de monde.

Une troisième obtenue à la demande de l'opposition, sur les mécanismes spéculatifs ayant tenté de déstabiliser la zone Euro.. obtenue à l'unanimité, art.140. (tiens y aurait d'autres personnes que moi qui penseraient que la spéculation est au centre de cette affaire...)
Belle chronique, comme toujours merci.

Deux petits points parmi d'autres qui m'ont fait réfléchir. Tragédie et catharsis. Ok, même si j'ai rarement autant ri ! Parce que, il me semble, la pitié manque à l'appel. Ces joueurs ne font pas pitié. Pas ceux dont on a parlé ; quelques autres, discrets, peuvent passer pour des victimes et nous apitoyer.
Les autres sont justes risibles ; pas d'horreur ni de pitié.

Et puis ils n'ont pas la noblesse des héros tragiques ; ce sont de petits devenus grands grâce à un talent particulier, grâce au hasard/à la chance. Ca les rend très humains tout ça. Je ne suis pas d'accord quand vous dites que le rêve des jeunes aujourd'hui n'est fondé que sur les filles et le fric amassé.
Le foot est un sport populaire, proche du peuple : c'est cette dimension qui font de ces grands héros des héros populaires qui font rêver. Les petits pensent d'abord au plaisir du jeu, qu'ils ont en partage avec ces "grands". Un héros admiré est un héros qui a des défauts (Héraklès était un peu con, Ulysse, Oedipe, super orgueilleux, Achille hyper têtu, c'est le sujet de l'Iliade). D'où Zidane, et la grandeur de sa timidité et de ses "coups de tête".
Je ne crois pas que l'argent a déjà tout pourri. Les rêves peuvent encore exister, et peut-être encore grâce à ces sportifs, qui sont peut-être les derniers sur lesquels on puisse compter pour faire rêver (on est un peu pauvre en héros politique en ce moment....).
Bravo Judith ! Toujours au top !
Sarkozy réunit des "pros" pour courir au secours du foot français.
Ceci est tout simplement interdit. La politique n'a pas à se mêler de foot. C'est dans les règles internationales
Voici ce qu'on pouvait lire sur la 2ème chaîne allemande cet après-midi

"Sarkozy (Photo) veut faire le ménage chez "Les Bleus"

Le Président Sarkozy donne une priorité absolue au blamage de l'Equipe tricolore et convoque pour octobre les états généraux du football français, ajoutant "les responsables devront tirer les conséquences de ce désastre".
La secrétaire d'Etat Rama Yade a même annoncé "un big-bang du foot-ball français".

Mais l'intervention des politiques a un "hic". La FIFA interdit formellement toute ingérence des institutions politiques dans la politique de la fédération et a déjà suspendu de nombreux pays pour de telles infractions."


Assez inimaginable, comment Sarkozy gratte des voix à n'importe quel prix.

Un chef d'Etat de bas étage, la risée du monde entier qui se met au niveau des dictateurs se mêlant de sport. Les antécédents de ces pratiques sont connus.

Les Africains font d'ailleurs pas mal de blagues à ce sujet. Enfin, ils ont vu la France non pas comme le pays qui leur donne des leçons mais comme celui qu'il est possible de battre. Les blagues fusent au Sénégal.
apres l'histoire du traitre, voici le re-traite !
La solution du cluedo: c'était le maitre d'hotel avec le dictaphone dans la chambre.
Cette chronique, c'est de la balle! Que je sache.
Un sujet qui me paraît intéressant dans ce rapport à l'argent: Le rapport temps de couverture dans les médias entre le procès Kerviel et celui de Messier! Du Kerviel dans tous les sens, J2M, et les sommes qui en retournaient beaucoup moins.

Alors que le parquet demande l'acquittement de j2m, le même jour, la SG demande 4,9 Mds€ à Kerviel!!! (oubliant que les 4,9MDs€ de perte lui ont permis une jolie ristourne fiscale de quelques 1,5Mds €....)
Le foot, le foot................. A quand des états généraux de la pétanque ? il y a urgence Mr Sarkozy !
C'est certainement très bien vu dans le champ médiatique. C'est-à-dire si on accepte que les joueurs ont tout foiré et que c'est de leur faute.

Mais personnellement, je crois que le scandale est bien en amont.

Ce qui m'a toujours frappé dans le sport, jusqu'ici, c'est le chauvinisme.
Et tout ce nationalisme exacerbé aboutissait au bouquet final : Thierry Roland faisant des blagues limite racistes contre les adversaires de l'équipe de France, et même parfois carrément. Je me souviens d'avoir zappé une fois où il parlait des macaronis ou des spaghettis en parlant des Italiens. En gros, l'équipe de France était la meilleure et tous les autres étaient des cons et des étrangers, mot ayant une signification très péjorative dans la bouche de certains commentateurs.
Lors de la coupe du monde 98, les Français étaient des spécialistes du taclage, ce qui fait que les autres joueurs craignant pour leurs chevilles les approchaient peu. Mais personne jamais ne s'en est officiellement offusqué, sauf si l'autre équipe le faisait. Il faut dire que le taclage était très à la mode.
J'ignore si ça a un rapport, mais l'équipe black blanc beur avait pour capitaine Deschamp et quand même était très mélangée mais globalement plus blanche que foncée.
Tout ce que faisait l'équipe de France était inconditionnellement admis comme juste quelles que soient les circonstances. Voir le coup de boule de Zidane quelques années plus tard.

Cette fois-ci, nous avons un scénario exactement inverse : quoi que fasse l'EDF, ça ne va jamais.
Elle réussit à se qualifier in extremis, alors qu'en 1998, elle avait été qualifiée sans se fouler puisqu'elle était le pays organisateur. Et à cause d'une main d'Henry, le capitaine métis de l'équipe, tout le monde leur tombe dessus, c'est une curée sans nom.

Le soir de la qualification pour la coupe du monde, les Algériens de France font la fête aux Champs Elysées, et personne parmi les Français ne se félicite officiellement ni parmi les officiels, les médias, ni même les supporters habituels.
Et là, ce n'est que le commencement, parce qu'on ne leur laissera rien passer. Rien. Tout va toujours de travers, le sélectionneur, les joueurs, les cadres de la fédération.... Anelka s'énerve dans le feu de l'action, il profère des insultes même pas en face, et il est viré. Rappelez-vous que Zidane avait donné un coup de tête à Materazzi et que tout le monde l'avait excusé, et presque félicité, alors même qu'il avait oblitéré en faisant cela toutes les chances de l'équipe de France, mais le voyou, c'est Anelka. Tout le monde y passe.

Il m'a toujours semblé qu'il était une évidence qu'on soutenait son équipe, et qu'on la critiquait et qu'on faisait les réorganisations nécessaires après la défaite. En attendant, on soutient son équipe, quoi qu'il advienne. On évite de la critiquer, surtout si il faut qu'elle fasse un carton énorme contre une équipe à sa portée comme l'Afrique du Sud. Les choses les plus incroyables ont été dites sur les membres de l'équipe, que c'était des gars de banlieue qui de ce fait étaient des voyous par essence, j'ai même lu que Gourcuff était homo et que Ribery et Anelka étaient homophobes.... Tout et n'importe quoi.... Il y a peut-être là de la vérité, mais qu'est-ce que ça vient faire là-dedans, on a tous des raisons de ne pas s'entendre avec nos proches.

Les assertions les plus folles sans que personne ne sache rien, puisqu'ils étaient bouclés dans leur hôtel et devaient se taire, avec en toile de fond la concurrence entre l'Equipe et le Parisien qui se disputaient les scoops, quittes à dire n'importe quoi en grossissant les faits les plus insignifiants.

N'importe quelle personne avec un peu de psychologie, et même les supporters, savent que si on veut que son équipe gagne, il faut l'encourager. Sinon il n'y aurait aucun besoin de clubs de supporters.
Mais on s'est ingénié depuis le début à disqualifier cette équipe, à la critiquer, à la détruire, puisque forcément, l'image qu'on a d'une collectivité à l'intérieur se joue à travers le regard des autres qui tournent autour. On reste soudés et on est une vraie équipe si le regard des autres est positif sur vous individuellement et collectivement.
La défaite était courue d'avance, et ça a beau être des millionnaires en maillot, ils sont comme tout le monde, ils réagissent à des affects et des stimuli élémentaires. Et ils ont fait n'importe quoi, de façon tout-à-fait logique vue la façon dont ils ont été traités...

Entendons-nous bien, je ne demande pas à ce qu'on leur passe n'importe quoi comme auparavant, je demande une juste mesure pour eux : qu'on les félicite quand ils gagnent, qu'on les encourage, et qu'on ne les lynche pas quand la défaite vient, il y a forcément des perdants, et surtout qu'on ne les traite pas de tous les noms lorsqu'ils doivent jouer un dernier match qui permettrait encore la qualification. Ils ont TV5 (ou la chaîne qui lui a succédé) dans les hôtels de luxe en Afrique du Sud comme partout dans le monde..

Pourquoi ce retournement, je m'interroge, et j'ai plusieurs hypothèses sans décider laquelle vraiment, mais elles peuvent se superposer...

La première est que c'était une équipe avant tout black, avec un capitaine métis, et ça a eu une résonnance sur l'attitude des regardants.

La seconde est que pour soutenir une équipe structurée et collectivisée, il faut être soi-même structuré et avec de forts liens sociaux. Elle s'appelle Equipe de France, on ne rajoute jamais de football, et ce n'est pas par hasard, les mots ont un sens. Elle est la projection de notre propre collectivité nationale qui est en train de se délitter à une vitesse grand V.

Notre collectivité souffre et le projette sur son équipe. Ces joueurs ne sont que le reflet de notre discorde, les pauvres contre les riches, les noirs contre les blancs, les banlieues contre la bonne société française et franchouille....... Cette sorte de grand mouvement centrifuge qui nous anime et qui, si nous n'y mettons pas un terme, va nous tuer. Je ne nie pas qu'il y ait des intérêts et des cultures différentes, dans le sens le plus large du mot, ce que je dis, c'est que dans n'importe quelle collectivité, il faut s'accorder. Il faut être ouvert à l'autre et à ses problèmes, sinon ça ne peut pas le faire.Toute la société, comme l'équipe de France, est paralysée.

C'est un long chemin que nous avons à faire. Et je ne vois pas les choses s'arranger...
Ce phénomène d'atomisation a été le ferment du sarkozysme et il concourt à l'aggraver. Et les symptômes sont de plus en plus patents. Et cette attitude par rapport à l'équipe de France en est un des principaux.



.
Toujours sur le thème de la probité de nos représentants, voir un article de Maitre Eolas : Et si pendant la coupe du monde, on légalisait le financement occulte des partis politiques.

C'est tout frais. Cette proposition de loi a dû être examinée ce matin au sénat.
perso j'ai trouvé leurs scènes tragi-comiques particulièrement shakespeariennes !!

"Well heaven forgive him and forgive us all !
Some rise by sin and some by virtue fall :
Some run from brakes of ice, and answer none,
And some condemned for a fault alone. "
Measure for measure

(faut dire que rise by sin avec toutes ces pépètes à la clef c'est fort tentant !!!!)

excellente chronique Judith (et bonne nouvelle avec ce prochain Dans le texte en compagnie de Victor Hugo....et donc forcément des naboléons !..)

nb : le titre "Bleus, Blé, Blâme" c'était pour rappeler le "Black, Blancs, Beurs" de 98 ??
Judith, ou comment ramener les bras cassés de 2010 à leur niveau en 3 tous petits mots, bravo :)
Bien belle chronique Judith...
Elle va me porter jusqu'à République pour montrer qu'il est encore possible de montrer son mécontentement devant tant de cynisme politique !
il y a donc une «morale», qui a emporté alors une victoire



Ah bon ?
Il est bizarre, ce "donc". Et je ne comprend pas la signification de ces guillemets autour de morale. Au fait, laquelle, de morale ?

Celle qui, d'un doigt vengeur, condamne l'humanité souffrante à "gagner son pain à la sueur de son front", comme dit la bible ?
Pourquoi voulez-vous voire de la morale, sans préciser laquelle ni expliciter ce "donc" là où il n'y a à voire que la lutte ?

Je vous invite à lire deux textes qui se téléscopent. Celui, hilarant de Vikash Dhorasoo (un membre de lesbleu de 2006). Et il dit
[quote=VD]Le foot, ce n’est que du foot, et rien d’autre. Oui, les joueurs de foot sont indispensables au football, mais tout le reste n’est indispensable qu’à l’économie du football.
en invitant les joueurs à renoncer à leur prime de match et leur salaire mirobolants. C'est vrai, cet argent en moins pour eux, c'est de l'argent en plus que les annonceurs publicitaires et les chaines de télévision ne payeront pas. Hé bien justement, c'est de ces sortes de personnes que Dhorasssoo aimerait voire les footballeurs s'émanciper.

Bien sûr, il rêve tout haut, Vikash. Mais au moins il pose une chose essentielle. Tout cela n'est pas de la morale. C'est du rapport de force. Y compris chez les millionnaires.



Eh puis ensuite, vous pourriez parcoure celui-ci

[quote=LT]Les moralistes souhaitent par dessus tout que l'histoire les laisse en paix avec leurs bouquins, leurs petites revues, leurs abonnés, leur bon sens et leurs règles. Mais l'histoire ne les laisse pas en paix. Tantôt de gauche, tantôt de droite, elle leur bourre les côtes.

C'est de Léon Trotsky. Si si.
Je suis pas Trotskyste. Pas du tout. Mais ce texte a au moins le mérite de rappeler où on doit laisser la morale : à la maison.
Judith, c'est toujours un plaisir de vous lire.
Du bon français, ce qui est si rare dans les médias, et un texte qui se tient dans ses arguments.
Tout simplement merci.
Je crains de ne pas être d'accord sur l'ensemble et le principe, celui de la critique de l'argent facile.

Votre démonstration de l'argent qui pourrit le sport ne tiens pas. Vous avez fait une démonstration franco française. Les joueurs de l'équipe victorieuse ne sortiront pas miraculeusement du lot, ce n'est pas la coupe de France avec le district qui bat la nationale 1, il y a de fortes chances que ce soit une grosse équipe avec des joueurs payés à l'équivalent français. Prenez les espagnols et leurs clubs en têt de la course au fric, ils ont été impressionnants. Donc l'argument du fric pourrit le sport ne tient pas.

Je le trouve qui plus est extrêmement dangereux dans le contexte de politisation du sujet, où seulement après deux jours sur ce thème, on en a déjà entendu des vertes et des pas mûres, sur les caids UMP ou l'assimilation du FN. Dézinguer ces joueurs avec l'argent, c'est ouvrir la porte en grand à l'étape suivante la stigmatisation sociale qu'on entend déjà avec force. ou bien encore sur ce nationalisme purulent, du non respect du maillot France!!! (pour un gouvernement qui s'attache à faire respecter les symboles nationaux, le maillot compte plus que les hommes qu'on pourra eux jeter en patture, bien qu'ils n'aient rien fait de répréhensible, sauf peut être ne pas avoir voté UMP!)

Et puis je n'ai rien contre l'argent facile non plus, tant qu'il est honnêtement gagné, qu'il ne foule pas les principes moraux établis, et non ceux qu'on se hâte de construire pour mieux vilipender. Ce ne sont pas les contribuables qui payent, ils ne gagnent pas de l'argent en faisant travailler des centaines d'enfants chinois au fond d'une glauque usine. CE ne sont peut être pas de grands intellectuels, mais ils n'ont rien à se reprocher sur leurs gains qui est quand même le fruit de 15/20 ans d'entrainement quotidien, de sacrifice de vie dans le sens unique de la réussite sportive.

Et finalement l'argument que des salaires moins élevés serait un atout pour répondre à l'argument "regarder les salaires des footeux", est un peu faible. Il y en a quantité d'autres pour contredire le cumul de fonctions, le versement de salaires en provenance de la poche du contribuable ou je ne sais quoi.


Finalement malgré que votre réflexion soit assez avancée, elle se plonge dans cette facilité qui ne voit malheureusement pas plus loin qu'elle même. C'est donner la prime à la critique, à la politisation du sport, et l'on risque d'entendre parler d'Anelka & co pendant pas mal de temps mais dans des termes que vous réprouverez vous même. Mais il sera trop tard pour stopper le énième train de la racialisation et du mépris social.

Je serai finalement beaucoup plus enclin à voir dans cette équipe de France, une sorte de résistance héroique comme l'a fait Mike, au détail prêt de Domenech ne serrant pas la pince de l'entraineur de l'AS. Car ne nous trompons pas cette image d'irrespect de l'adversaire, de l'entraineur détenteur en titre de la coupe de monde, est sans doute celle de l'irrespect auquel a répondu Anelka. Mais la proie Anelka était trop belle, et les intérêts trop grands pour ne pas voir la vérité, d'un entraineur tyrant, en faisant des joueurs à leur tour des mauvais français.
Le psychodrame footeux est notre divertissement pascalien, il relègue bien au second plan la réforme des retraites et toutes ses conséquences (mais c'est étudié pour).

Très belle chronique !
Pour mémoire.

Il y a environ dix ans, Trezeguet, goleador fraichement arrivé à la Juventus (qui pouvait au demeurant constituer une pièce de choix dans le shéma tactique proposé par l'EdF lors de cette dernière Coupe du Monde) répondait à la question d'un journaliste :
-"Quelle est la question la plus stupide que l'on vous a posée ?" (de mémoire)

... par un éloquent :
- "Combien gagnez-vous ?", le tout avec le sourire en prime (de matche).
C'est marrant, "héroïsation", ca ressemble à "érotisation"
Très bien !
Voté, lu, relu, et c'est très surprenant : vous nous donnez à penser qu'il y a de l'espoir, peut-être !
Mais votre exemple de Napo3 vs. l'Assemblée est plutôt refroidissant. Cependant, les contextes sont-ils comparables ? (c'est une question, pas de la rhétotique).
Eh bien, moi, je les ai trouvés héroïques, ces Bleus !

Honte, je dis bien honte à tous ceux qui ont affirmé que l'image de la France pouvait transcender ses symboles alors qu'elle est toujours incarnée par des hommes. La France, cela a été de Gaulle, c'est Sarkozy et c'est aujourd'hui les Bleus. Sans ces hommes, ce mot de "France" ne veut rien dire, ne signifie rien, n'a aucune réalité.

Et je suis fier d'une France qui vient répondre "Casse-toi, pauvre con !" à celui qui vient lui dire : "Ne me touche pas, tu va me salir!". Comme j'engage tout jeune à répondre : "Va te faire enculer, sale fils de pute !" à tout individu qui lui manque de respect.

De quoi ? L'argent ? La somme d'argent payée doit tout excuser ? Parce qu'on est bien payé, trop payé, on doit tout subir ? Je vous le demande solennellement : à quel prix, à quel salaire êtes-vous prêts à monnayer votre honneur, votre dignité ? La voilà, la marque du héros, l'honneur n'a pour lui aucun prix, et lorsqu'il sent qu'il est victime de l'injustice d'un système, il ne se tait pas, ne porte pas un chapeau bien trop grand pour lui mais se défend, se rebelle, se rebiffe !

Héroïques, ces Bleus solidaires entre eux et avec Anelka, héroïques, ceux qui ont boycotté cet entrainement, ceux qui ont par là redonné une âme à la France (ou peut-être ceux à qui la France a redonné une âme, cette âme du héros !), ceux qui ont eu le simple courage de traiter de traitre celui qui est venu baver cette remarque d'Anelka à un journal de merde dont la vente ne s'est toujours faite que par les immondes crachats qu'il a toujours lancés sur cette équipe. Honte à celui qui s'est dit appartenir au groupe France et qui n'a pas hésité à le trahir !

Héroïque même, ce Domenech qui refuse la courtoisie et de serrer la main d'un entraîneur de l'équipe sud-africaine parce que ce dernier avait sali l'image de l'équipe de France dans une de ses interviews !

Tous ceux qui pensent que l'héroïsme est lié à une quelconque somme d'argent ou passe après la courtoisie, tous ceux-là sont des larves, des rampants, des nuisibles.

C'est eux et uniquement eux qui démontrent que la dignité humaine n'existe pas mais que la dignité du héros est éternelle !
Judith : ben ... juste merci.
Puissiez- vous dire vrai! En ce moment,la débandade est dans le sport et la politique.Tragique et ridicule. Pourtant l'espoir que cela change la donne est bien mince :.L'argent et le pouvoir,le pouvoir et l'argent.une alliance ancienne et qui semble indéboulonnable.Je voudrais espérer avec vous. Merci pour votre beau texte.
"Roselyne Bachelot, qui sera venue répondre à cette grave question : que pense-t-elle du salaire du nouveau sélectionneur Laurent Blanc (100 000 euros par mois) ? Ce qu'elle en pense ? "C'est ce qu'il était en droit d'attendre". On a trop besoin de sa très haute compétence. Il gagnerait bien davantage à l'étranger, et tous ces arguments inusables. Donc, tout continue, ou va tenter de continuer. Pas touche au foot-fric. Et Judith est peut-être bien optimiste, quand elle estime, dans son excellente chronique, que le psychodrame sud-africain aura au moins eu le mérite de faire exploser le pervers "modèle" de réussite, offert aux "gosses des banlieues". La voyouterie, incrustée au coeur de l'Etat (cumuls, cigares, conflits d'intérêt en tous genres) comme au coeur du foot (insultes, refus de poignées de mains, etc), ne se laissera pas désincruster si facilement." dites-vous Daniel Schneidermann dans votre chronique du jour.

Je suis d'accord avec vous, Daniel, à ceci près que je ne pense pas que Judith soit aussi naïve que cela (bien qu'elle nous ai déjà avoué aisément et régulièrement l'être), je ressens son billet comme un appel, militant, au combat, un rêve qu'il ne tient qu'à nous de concrétiser, mais pas une chimère pour autant.

Je suis avec elle dans cette lutte.

yG
Je suis indignée révoltée, une fois encore une fois de trop !
France 3 hier au soir a dépassé largement les bornes. En pleine affaire Woerth, la vieille d'une manifestation sur les retraites, après l'annonce du renvoi des humoristes sur France Inter alors que les sujets brulants ne manquent pas. Il fallait d'urgence dépêcher des reporters de guerre à Massy, où un enfant avait été refusé dans son école avec un maillot du Portugal. Heureusement c'était le Portugal, s'il s'était agit d'un pays sensible on frôlait un conflit interplanétaire. Que cette actualité qui aurait dû se régler avec la Directrice et éventuellement l'IEN de celle-ci arrive aux oreilles de F3, c'est déjà très étonnant. (Une copine d'un journaliste, peut-être), Le motif "peut-être" légitime en était que les bagarres entre enfants se multiplient durant la coupe du monde et que le maillot peut-être considéré comme un signe ostentatoire . Bien entendu cela n'a pas été dit comme ça, trop compliqué pour la clientèle. On a interrogé le petit traumatisé et la mère indignée devant l'école..Ils devaient être restés là le temps que les journalistes arrivent ! Il paraitrait que la Directrice aurait dit qu'elle voudrait bien revenir aux blouses grises.
Bref du vrai professionnalisme : Entièrement à charge. A la guillotine la Directrice et ses conflits de cour de récréation, lapidons les enseignants ! Ne parlons pas des sujets qui n'ont rien à voir, comme la violence de plus en plus importante dans les cours de maternelle, les propos de certains enfants qui choqueraient (Porte et Guillon), les classes surchargées, la misère sociale des parents. Bref le stress des Directeurs d'école qui doivent multiplier les équipes éducatives pour aider enfants et parents, puis soutenir leurs collègues à bout, et régler les petits ou les gros problèmes avec des parents vindicatifs et de plus en plus procéduriers. En cette fin d'année où la plus motivée d'entre-nous se sent à bout, c'est un chiffon rouge agité à nos naseaux. Assez Assez ASSEZ !
Bonjour,
Bravo Judith, vous avez presque tout dit.
J'ajoute un petit épisode qui vous a échappé. Je suis tombé par hasard sur le C dans l'Air consacré à l'épisode. Il fallait voir l'état de Calvi lorsqu'il s'exclamait : "Comment ont-ils osé faire grève !!! Quelle honte !!!" On ne se refait pas.
He he he! En pleine forme Judith! J'ai ressenti exactement cette même jubilation (absolument non-coupable) à suivre cet Ersatz "Sophocléen" (amis du néologisme bonsoir...). En revanche, j'aurais une vision probablement plus sombre quant à votre conclusion, mais c'est une autre histoire...
Merci pour cette chronique!
Ce qui est écrit j'aurais pu l'écrire!!!emais c'est mieux écrit!!!
Ceci dit , jamais le foot ne m'avait autant interessée!!
ILS cherchent des raisons, je peux les leur donner rapidement, le fric, le fric,le fric...
...
Merci Judith Bernard,
Le dévoilement s'est opéré, dans un ultime acte tragi-comique.
Le rien s'est cristallisé gaiement dans un quasi-non-événement, sublunaire à souhait...
Lefoute n'est qu'un jeu. Lébleus des humains, trop humains.

C'est peut-être faire trop d'honneur au néant que d'invoquer les Hugo, les Napoléon, légrecs anciens, lenietzsche.
L'exercice auquel vous vous risquez est perilleux : mettre en perspective la platitude totale et totalitaire.
Que peut il s'en détacher ? Une ligne de fuite ?
Il n'y a guère d'autre relief dans cet épisode de lefoute, que le déchainement de passions stériles, circulaires, auto-référentielles.
Bref, du sport support médiatique, version début du "siècle de Judith".
Il nous reste 90 ans pour infléchir la tendance !
La chute approche, la rupture est "àvenir".

Merci aussi pour votre écriture.

JP
"Mais l’exemple, s’est-on écrié partout? Pour la jeunesse en quête de repères, pour les petits footeux réclamant des modèles, pour les gosses de banlieue se cherchant une conduite et un avenir, quel épouvantable spectacle! Allons bon: ne fait-il pas meilleure école, ce spectacle, que la vaste hypocrisie par laquelle on prétend leur offrir avec le football un noble idéal quand il n’est que miroir aux alouettes? Cela fait longtemps que ce répertoire de mauvais gestes et cette tribu de mauvais garçons ne font «rêver» que pour d’assez viles raisons (le flouze et les gonzesses), dans cette sorte de concupiscence qui n’est pas forcément le meilleur appétit à éveiller chez nos pré-ados égarés. Le fiasco ultime de l’équipe de France a ce mérite de couper court à l’héroïsation abusive de ces sportifs dont les talents objectifs ne justifiaient pas le dixième de leurs émoluments.
A moi, les fortunes qu’on verse aux «grands» joueurs, de France ou d’ailleurs, d’ailleurs, ont toujours paru parfaitement obscènes. Quels que soient les talents – il en est dans d’autres métiers, qui ne sont pas si bien rétribués – elles ne se «justifient», in extremis, qu’en vertu de la loi du marché dans sa plus délirante démesure ce qui, de mon point de vue ne saurait se confondre avec quoi que ce soit de «juste». Elles servent trop facilement les politiques et les grands patrons, quand il s’agit de relativiser les colossales rémunérations qu’ils s’autorisent - «mais c’est moins que certains joueurs de foot!» répétaient-ils à l’envi - lesquels patrons et politiques savaient jusqu’ici pouvoir compter sur l’indulgence qu’inspirent les fabuleux joueurs et leurs fabuleux salaires pour désamorcer les querelles d’argent qu’on eût été tentés de leur chercher. "


Merci Judith.

Hélas, j'ai peur que cette leçon, malgré votre louable effort, ne soit jamais entendu.
Elle ne le fût pas du temps du Heysel (1985, 39 morts, 600 blessés), alors... Ils vont encore chercher des boucs-émissaires ici et là et prier pour que l'homme providentiel dont il rêve nettoie tout cela et redonne l'éclat sans lequel ils ne sauraient se vautrer dans pareil fange.

Il y a moins d'une quinzaine, dans Libération, une critique d'un ouvrage d'un architecte spécialiste des Stades, Marc Perelman m'avait particulièrement plu, car, l'homme bien que fin connaisseur de cette chose architecturale ne la dénonçait pas moins, et s'attaquer avec force à ce mythe de la communion par le sport et son réceptacle, le stade.

yG
Bonjour,

La bulle a éclaté, vraiment? Celle des Bleus, peut être, et encore pour un temps. Ils vont fort confortablement retrouver leurs clubs respectifs, et leurs non moins confortables émoluments. Quant aux autres équipes, Italie, Allemagne, Espagne, les joueurs sont ils payés au SMIC? Le système est toujours vaillant, et je ne vois pas pourquoi ça changerait. Accuser les joueurs est bien pratique, ça permet de ne pas remettre en cause tout le reste, la course au fric, dont ils sont certes, en partie, les bénéficiaires, (ils sont loin d'être les seuls), mais certainement pas les initiateurs...
Entendu hier: "ils avaient une obligation de résultat". Ah bon? Depuis quand, au foot, on gagne à tous les coup? Il en faut bien qui perdent, non? et la glorieuse incertitude du sport? Hu hu hu, je me marre....Tout est tellement affligeant dans cette histoire. (sauf la grève...la lutte finale en pleine coupe du monde, il fallait oser!)
Bon, fini de rire, la patrie est en danger, Heureusement, Nico (pas Anelka, hein, l'autre...) a pris le dossier en main. Je suggère que notre Kim Jong Il national se charge de la prochaine sélection, et que Roselyne s'occupe de l'intendance (c'est une femme, non?) : réservation des hôtels, etc, etc.
Dommage que le ridicule s'obstine à ne tuer personne...
Bon, c'est pas tout ça, j'ai ma retraite à payer, moi.
Bonne journée.
Comme d'habitude, j'ai dévoré votre article. Merci

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