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"Les Arabes" : aux origines de la couverture du Point

Les Arabes. L'histoire méconnue d'une civilisation • Aux origines de la tragédie d'aujourd'hui. Avec cette couverture, chef-d'oeuvre incontesté digne de Je suis partout, Le Point se hisse au sommet de son art.

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Le 7 février 2017 : D.S et A.K au palais de justice de Nanterre pour cet article (plainte du Point)

https://twitter.com/d_schneidermann/status/828942441013248002
Merci encore pour votre article, Alain. Je m'étonnais de ces unes qui pointaient à répétition l'Islam comme danger pour la France. Et Le Point n'est pas le seul: L'Express nous a donné quelques unes du même ordre. Ces événements me rappellent votre belle chronique sur Face2Face, où une exposition de photographies nous montrait à quel point Juifs et Musulmans étaient frères.

Pour ce qui est de "Je Suis Partout" et de ses horreurs antisémites, auxquelles ressemblent, hélas, ces "dossiers" du Point, il reste le cinéma.
L'occasion de réécouter le premier single de Cure https://www.youtube.com/watch?v=ZMqPlQgHww8 qui a fait polémique en son temps, qui était pourtant juste une référence au roman de Camus, l'étranger.
Bienvenu au royaume des trolls... Comparer cette couverture à celles de Je suis partout, c'est desespérant de lire ça ici...

Votre lecture de l'image est biaisée par ce que vous voulez y voir: "avachis, inactifs", mais où voyez-vous ça? "impavide guerrier casqué", oui, comme dans la moitié des peintures du XIXème, il y a un élément militaire... Quand même M.Korkos, un peu d'auto-critique ou au moins une relecture d'un œil extérieur...

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[mal placé ...]
Cher Alain Korkos,

Où sommes-nous, où en sommes-nous, pour que vous puissiez écrire, relire et finalement publier une telle chronique ? C’est la question triste et lancinante qui me vient en vous lisant.
Vous écrivez que cette une du Point est digne de Je suis partout, journal antisémite et collaborationniste, et vous comparez explicitement dans toute cette chronique la situation des musulmans de France à celle des juifs des années 1930.

Au delà du fait que ces comparaisons et en particulier les réductions ad hitlerum sont intellectuellement toujours très périlleuses, je suis étonné que d’autres comparaisons ou qu’un simple décompte macabre ne vous viennent pas à l’esprit.
Car le journal Je suis partout a publié ses écrits antisémites après l’accession d’Hitler à la chancellerie, alors que l’Allemagne a déjà endoctriné sa jeunesse et il a poursuivi ses publications après la nuit de cristal et la mort de milliers de personnes (le 17 février 1939 est postérieur de quelques mois à la nuit de cristal, au cours de laquelle les nazis ont saccagé des magasins, synagogues et tout lieu estampillé « juif ». Ce pogrom couta la vie à 2000 ou 3000 personnes). Le journal a d’ailleurs continué ses publications jusqu’à se « nazifier » totalement pendant la guerre.

Alors je m’interroge : Hollande n’est certes pas Hitler. Mais où sont les jeunesses hitlériennes de notre temps ? Où sont les massacres de musulmans en Europe ? Où sont les morts ?

Et quand je tente d’être factuel et de compter les morts je dénombre bien des juifs (Affaire Ilan Halimi, affaire Merah, affaire Nemmouche, Hypercasher), des journalistes (certains sont musulmans mais tués en tant que journalistes, affaire Charlie Hebdo), des policiers (certains là aussi sont musulmans mais tués en tant que policiers, affaire Charlie Hebdo), des militaires (encore une fois certains là aussi sont musulmans mais tués en tant que militaires, affaire Merah) mais je ne retrouve pas la trace de musulmans tués parce que musulmans dans nos vieux pays d’Europe.

Les musulmans que je côtoie tous les jours ne paraissent pas inquiets et ils ne sont bien évidemment pas responsables de ces tueries abominables.
En revanche, un de mes amis est préoccupé. Il a inscrit sa petite fille dans une école maternelle juive à la rentrée prochaine. L’école est un bunker défendu par des militaires FAMAS au poing, il y a des chicanes pour empêcher les voitures béliers.
Un autre ami, journaliste, doit rassurer sa fille de huit ans qui a peur que son papa ne soit tué au cours de son travail par une rafale de fusil mitrailleur. Et quand je vois des policiers dans la rue, dans les gares (on dénombre tout de même quelques attaques au couteau), je me dis qu’ils sont courageux car ils sont depuis longtemps désignés comme des cibles.

Et puis je me dis que vos comparaisons sont douteuses, peut-être obscènes.

Monsieur Korkos, savez-vous compter les morts ?
Apparemment, les détournements vont bon train ce soir sur le net ( si j'en crois un article paru sur le site du Huffington post)
Et puis y'a aussi en haut à droite : "Le dernier spartiate. Michel Onfray".
Bientôt les Thermopyles ?
Là, vous exagérez. Qui ne reconnaît les "topos" de l'orientalisme dont chacun peut par ailleurs s'informer? Un peu de culture fait de cette "une" un clin d'oeil, pas plus. Je n'ai pas lu le papier. Il lui suffit, au-delà de son contenu que j'ignore, d'une bibliographie honnête pour n'être pas l'abomination décrite ci-dessus. La comparaison avec "Je suis partout" est à l'évidence un raccourci peu pertinent, voire stupide. A force de vouloir défendre les Musulmans et leur image présente en associant une représentation précisément datée, on sait quand le tableau a été peint, à celle des Juifs victimes de la "Shoa" dans un journal collaborationniste des années quarante du XXe siècle, on en arrive à dire n'importe quoi. Tel me paraît être le cas en cette occurrence. L'Orient arabe, grande civilisation (on ne compte plus les bouquins sur le sujet), mérite que justice lui soit rendue. Mais aujourd'hui en France, on ne peut plus en parler directement ou indirectement sans tomber sous des condamnations brutales, comme si certains avaient peur que l'"islamophobie" ne nous submerge de ses noirs dessins. Ce tableau fait partie de l'histoire, notamment celle de l'Art, en dépit des sarcasmes de l'auteur, et doit être décrypté comme tel. Quand il a été peint, qui se souciait des Nazis et de leurs laquais? Qui se révoltait contre une immigration maghrébine qui n'existait pas? Anachronisme, mauvaise foi, brouillon intellectuel, on est mal barré! Visiter l'histoire avec un regard contemporain est le plus sûr chemin pour sortir de la route d'une réflexion sereine et vertueuse. "Le Point" n'est pas ma tasse de thé, mais faisons lui les procès qu'il mérite. Et demandons à nos défenseurs des "droits de l'homme" un peu de jugeotte, ce qui est peu, et apparemment beaucoup. Et à ce site une intelligence qui est si souvent sa marque.
Ils font flipper avec leur racisme , on va finir avec des camps et une guerre , comme ça plus de crise ; ça fait peur ...
En voyant le plan de Giscard pour sauver l'Europe j'ai cru que c'était une couverture d'archive...

lawl
Maître Korkos, votre chronique semble avoir séduit un grand-quotidien-du-soir-qui-fait1-référence.
Je vous laisse trouver tout seul.

1 faisait serait plus convenable
Bientôt au Point un numéro spécial, avec en couverture le tableau "Jeunes Grecs faisant battre des coqs" de Gérôme, et en titre : "La Grèce : une culture aux sources de la crise européenne".
A noter que les Ottomans ne sont jamais allés au Maroc et que les Janissaires étaient (exclusivement ? ) des caucasiens ou d' esclaves chretiens (islamisés)
Bon, et bien nous y voilà: Le Point, le premier, tombe le masque, et le racisme anti-arabe, pur et dur (mais argumenté, attention, au Point on est sérieux) se montre tranquille Emile et à l'aise Blaise, sur tous les kiosques français.
Le Point doit diffuser à environ 400 000, mais ce sont plusieurs millions de français (et aussi "d'arabes") qui vont pouvoir s'émouvoir: putain, les Origines de la Tragédie d'Aujourd'hui, c'est les Arabes et leur civilisation! Bon sang, mais c'est bien sûr!
Et se vérifie la thèse selon laquelle l'islamophobie est bien le faux nez du racisme anti-arabe, comme l'antisionisme est celui de l'antisémitisme.
Et à ce titre le parallèle impeccable d'AK entre Le Point et Je suis partout, apparemment exagéré, mais en réalité, hélas, pertinent, rejoint tout à fait l'analyse de Todd, lorsqu'il dit que les deux phénomènes, racisme anti-arabe et antisémitisme, sont les deux faces d'une même pièce.
Pièce avec laquelle d'aucuns jouent à pile ou face avec une feinte indignation de la fille, et une colère feinte du père.
En synthèse: "je ne sais pas où on va mais on y va" (Fournier).
Je viens de télécharger leur numéro.
Sans vouloir défendre Le Point, je croive que le contenu est très intéressant. Pas lu pour l’instant, mais il s’agit d’Henry Laurens qui raconte l’histoire.

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