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Les agences "dans le viseur" : sous les gros titres...

Il parait que l'Europe va interdire aux agences de notation de noter les dettes souveraines de certains pays.

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Deux petites remarques :

1) "Enfin, la responsabilité civile des agences est limitée aux seules erreurs intentionnelles". Cela déroge à l'article 1382 du code civil :
"«Tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer.»
Remarquons que la responsabilité est engagée que la faute soit intentionnelle ou non.
2) En conséquence, cette disposition (qui rappelle les privilèges de l'Ancien Régime) est contraire à la Constitution qui énonce le principe d'égalité devant la loi.
Et aucun grand média, aucun constitutionnaliste n'a réagi. Drôle d'époque.
A.Einstein déclarai : " il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre " en conséquence : U E , quasi ensemble du personnel politique (droite et gauche ) , Médias , Journaleux à la solde , Experts en tout donc en rien , etc ....ceux qui nous ont abreuvé des vertues du néoliberalisme issu d' HAYECK et FRIDMAN inspirateurs de la Banque Mondiale et du F.M.I , PEUVENT - ILS résoudre les problémes du monde ? Leur refus obstiné de s' attaquer aux causes véritables ( FMI , OMC ) dont le role est capital dans la démolition des possibilités d'interventions des états : dépenses publiques ,libéralisation financieres et des échanges,privatisations , appauvrissement organisé des états en empruntant sur les marchés ( dette publique accentuée par l'érosion des recettes fiscales: niches ,cadeaux aux entreprises sans contreparties etc ) Qui peut croire que la locomotive de l U.E ( MERKEL (n'en déplaise à Guetta ) sarko ) est crédible ?
On pouvait aussi trouver dans l'article de Quatremer la phrase suivante :

"une avalanche de directives s’est donc abattue sur les agences afin de les contrôler, et surtout de soustraire leurs notes à toute réglementation."

Ce qui est amusant, c'est qu'on a l'impression que Quatremer l'oublie aussitôt pour pouvoir continuer à vivre dans son rêve d'une commission européenne bienfaisante.

Son rêve qui s'exprime aussi dans la façon dont il parle de Barnier : "Michel Barnier [...] a dû en rabattre" comme si il n'était pas libre de résister ou non à la pression des lobbyistes.

Toujours à déresponsabiliser le système, Quatremer dédouane aussi les agences elles-mêmes malgré les quelques critiques qu'il leur porte et qui sont à mon avis à côté de la plaque. Ainsi, il dit, au début de l'article : "les agences pratiquaient le conflit d’intérêts comme monsieur Jourdain la prose", c'est-à-dire, sans le savoir. Qui peut croire à une telle naïveté ?

Pourquoi sa critique est merdique, à mon avis ? Car il reproche aux agences de se tromper dans leur notes et de ne pas bien anticiper les crises. Alors que, primo, il est tout simplement impossible de faire de telles prédictions (c'est le caractère chaotique de l'économie qui le veut) et que au contraire, ce qu'on peut reprocher aux agences c'est de souvent créer elles-mêmes les crises qu'elles prétendent prédire. Ce qu'on peut reprocher aux agences de notations, c'est donc d'être trop souvent instrumentalisées à des fins politiciennes ou idéologiques (au mieux parce qu'au pire, elles pourraient non seulement être instrumentalisées mais aussi participer sciemment aux campagnes médiatiques d'affolement, Cf. les multiples "erreurs involontaires" et fuites dont elles sont coupables (contre la France récemment, contre Obama, précédemment).
Le problème du système, c'est le caractère auto-réalisateur des prophéties qu'il émet. C'est son incapacité à voir à quel point l'instrument de mesure fausse la mesure (le principe d'incertitude en Physique est apparemment aussi valable parfois en économie). Et c'est consubstantiel au capitalisme financiarisé. Ce n'est pas la vertu qui sauvera le monde.
c'est bien l'Allemagne qui a perdu la guerre dites moi!!alors pourquoi sommes nous à genoux!!
qu'elle ait grandi en RDA n'y change rien. C'est de sa politique qu'on parle.
Merkel est une grosse tête,c'est indéniable. C'est aussi une ultra libérale sans états d'âme. Demandez donc au peuple allemand ce qu'il pense de sa politique sociale .On ne parle jamais de la précarité en Allemagne... En outre elle risque de dégager aux prochaines élections.
L'espoir est permis d'imaginer une autre politique du "couple" franco-allemand dans un avenir proche.
Oui c est ça !on a le sauveur de l univers ;et maintenant Merkel la wonderwoman de la galaxie qui connait bien le peuple de la planete degoldman sachs. Car c est eux qui dirigent aujourd'hui la Grèce , l Italie et la commission europeenne.Cest l Europe qui a donné tout ce pouvoir aux agences de notation,en refusant de s' ingérer dans leurs méthodes et maintenant ils s indignent les pôovres.C est du foutage de gueule. Melenchon depuis le debut de cette crise n'arrete pas de le dire avec juste raison.
Je suis assez troublée par cet acharnement de l'allemagne à vouloir "gouverner" l' Europe.Ce n'est pas ce que j'avais choisi en votant pour Maastricht.
Nos amis du front de gauche sont bien peu bavards ce matin...
Sans doute attendent t ils les éléments du chef sur ce sujet..
Pas question pour eux d'aprouver ou de désaprouver sans l'opinion du chef sur son blog... Imaginez qu'un partisan se permette au coin d'une phrase de dire du bien d'un plan européen!! lancé par les boshs... Et la cdu/csu...

A moins que finalement ils aient compris qu'ils jouaient contre leur camp au bout du compte en reprenant la propagande alarmodepressivorévutionnaire!!
Comment des libéraux "pur sucre" peuvent-ils défendre des agences de notation ? Qu'ils relisent Adam Smith ! En schématisant, lémarchés s'auto-régulent grâce à la "main invisible", c'est-à-dire le jeu de l'offre et de la demande.

De toutes façons pas d'inquiètude, armé de son andouillette AAAAA Mélenchon va terroriser le maudit Moody et les autres.
Sûr qu'il faut clarifier cette situation schizo, notamment la France qui tient à garder à la fois son AAA et ne veut pas de notation dès que ça pourrait flancher...

D'accord avec Laszlo, pas de notation de la dette souveraine d'un Etat = moins de confiance dans ses obligations, donc des taux certainement encore plus élevés pour couvrir ce risque.

Les Allemands ont raison : les critères de convergence s'imposent à tous les pays membres de la zone euro, mais il faut s'en donner les moyens et ne pas faire une "convergence à la carte" où chaque pays continue son clientélisme politique pour se maintenir au pouvoir et louvoyer les contrôles et directives de l'UE. L'appartenance à une monnaie commune oblige à des devoirs plus qu'à des droits.

De toute façon, je ne me fais pas de soucis, c'est celle qui tient le carnet de chèque qui décide, donc on y arrivera...
La preuve, hier soir à "mots croisés" :

Lemaire : "La France a sauvé l'aide UE aux plus démunis"
Y. Calvi rappelle gentillement que les Allemands ont décidé qu'en 2014 c'était fini, chaque Etat fait sa politique sociale
Lemaire : "Heu oui. Ben, c'est toujours ça de pris"

Voilà. Rien à rajouter sur le niveau zéro de la politique de la France dans le moteur de l'UE.
Pour l'instant, dans le viseur, je ne vois guère que François Hollande... Qu'est-ce qu'il ramasse : Copé, Mélenchon, Cohn Bendit... Jacob, Chatel la lumière de nos cerveaux, Morano !!! Sur le sujet du jour, je vois pas ce que fait la France à la traîne dans le club des AAA avec un gros paquet de "paradis fiscaux". Paraît qu'on est 14 seulement et que Sarko est bon dernier (hou, la honte!)
@ Robert : c'est bien de nous dire ce qu'il y a comme bonne lecture dans Libé. Merci Daniel !
Je me méfierai toujours des gens qui prétendent faire tomber la fièvre en cassant le thermomètre.

Si vous voulez continuer à emprunter de l'argent, que vous soyez un particulier, une entreprise ou un
état; le prêteur voudra toujours savoir le risque qu'il prend. S'il n'a pas l'information par une agence de
notation, il essayera de l'avoir autrement, et s'il n'y arrive pas il ne vous prêtera rien ou le fera en
vous appliquant le taux maximum.
Si il faut pousser la comparaison.
Les agences de notation sont peut être des thermomètres, mais des thermomètres utilisant une forte puissance pour mesurer la température. Ce qui peut entrainer un "léger" échauffement du système mesuré.
Disons que c'est plus un thermostat qu'un thermomètre.

Des histoires de prophéties auto réalisatrices et tout ça.
Goldman Sachs mise toujours sur l'insolvabilité de l'emprunteur et encourage les traders à spéculer sur la faillite des etats européens, après la Grèce, l'italie, après l'italie, la France qui est susceptible de perdre son AAA. Viendront ensuite les autres etats européens.




Les dirigeants européens n'ont pas de pouvoir, ils sont sous la férule des marchés...
Rassurez vous, tout s'arretera lorsque la défaite (!) du nabos sera acquise.
Trois coups d'Etats en trois semaines.. Pour renverser trois trublions bornés, incompétents et qu'on ne regrette pas...
La chute du quatrième à la politique inconsistante scellera la fin des pressions internationales sur l'Europe.

L'europe dans le viseur, la france au centre de la cible...
http://www.boursier.com/dispatch/economie-la-france-montree-du-doigt-l-euro-rechute-news-458822.htm

Lisez jusqu'à la phrase finale... Faut pas croire qu'un black homme le plus puissant du monde soit dupe d'un moulinet à épaules sur talonettes!!
Serrons les dents, laissons calmement passer l'orage, que l'opposition de prépare, l'aide est là, et l'UMP va morfler sur son bilan économique qui est depuis longtemps le centre des campagnes US, et trops souvent esquivés ici...
Pas question pour les Hu, Putin, Obama, Merkel de se taper 5 années de plus avec un fou furieux capable de tant de versatilités dangereuses et même de campagnes militaires uniquement pour sa côte de popularité.

Je me méfierai toujours des gens qui prétendent faire tomber la fièvre en cassant le thermomètre.


Et vous avez bien raison ; cependant quand il s'agit d'un thermomètre qui vous dit que votre température est entre 30 et 45°C, il est légitime de discuter de la possibilité de s'en passer. Pour savoir si le patient est mort ou vivant il y a d'autres moyens que prendre sa température à + ou - 10°.
Un des problèmes avec ce recours à ces agences c'est que c'est un système qui élimine la responsabilité de tous les acteurs financiers : votre fournisseur d'assurance-vie gavé de dette souveraine (ou vos SICAV de tréso pour votre entreprise, etc) s'engage par contrat à garder un max de AAA dans son portefeuille et à vendre ceux qui sortent ; si le AAA est pourri, c'est plus de sa faute, c'est l'agence. L'agence n'est responsable de rien elle fait que mettre des lettres sur un bout de papier, etc.
Les subprimes, même combat, les agences ont blanchi en AAA du risque élevé, c'est pas de leur faute les vendeurs des banques falsifiaient les déclarations de revenus des emprunteurs ...
Au final le système se casse la gueule, et tous ces braves gens aux blanches mains qui sont au coeur du fonctionnement de l'industrie financière n'ont plus aucune responsabilité. Il vous reste à attraper deux trois fraudeurs à petit pied et à responsibilité microscopique qui ont fait une poignée de fausse déclarations. Les acteurs haut dessus, assis sur leur procédures de contrôle bidon, leur dilettantisme AAA et leur prévisions au doigt mouillé, s'en sortent tout propres.

En premier lieu, il y a aucune raison pour que l'analyse soit uniquement assurée par des acteurs privés. Si il y a quinze ans on avait décidé de faire un équivalent GAO - Court des comptes européenne chargé d'exposer les limites et les anomalies de la gestion budgétaires des pays de la zone, on en serait pas à discuter de la note de la Grèce.
Ensuite cette activité doit être par nature fortement reglementée : protection contre les conflits d'intérêt, responsabilité sur la fiabilité de l'information délivrée etc. Quand un commissaire aux comptes certifie des comptes bidons, il peut s'attendre à avoir des problèmes. Rappelez vous Enron : sabordage d'Arthur Andersen. Quand une agence de notation certifie des subprimes ou la dette souveraine grecque en AA quelque chose, ou se trompe de touche sur son ordinateur-qui-distribue-les-A-zet-les-B, elle fait "oups, désolé" ; et voilà.

La question aujourd'hui devrait plutôt être comment fabriquer un bon thermomètre. Et si les allemands commencent, entre autres sujets, à se la poser sérieusement, c'est pas plus mal (et il était plus que temps).
L'histoire du thermomètre est une simplification abusive, voire un élément de langage libéral.
Que penser d'un thermomètre qui prend peur et monte parce que la météo annonce du froid? (Ou plutôt ici parce que la clinique a besoin d'argent.)

D'autre part, si le prêteur est une banque centrale ou les "acteurs résidents" comme au Japon, non, le taux ne grimpe pas. Rappelons que ces prêts de la Banque de France à l'Etat ont été interdits par Valéry Giscard d'Estaing ministre des finances de Georges Pompidou en 1974, juste après le premier choc pétrolier.
Déjà les libéraux géraient les crises avec clairvoyance...
Merci encore de lire "Libération" pour nous.
Du point de vue de l'investisseur, l'absence de notation est une note tout à fait significative. Je parie que cette "non note" aura des effets significatifs sur les taux des dettes concernées. Ce type d'action reste toutefois symbolique, chacun se rend bien compte de la stérilité de cette mesure, qui ne change rien au paradigme actuel.

Pour le reste, on est heureux d'apprendre que l'Allemagne a des projets européens. Leur vision peut être discutée, mais elle a l'avantage d'exister et de se faire connaitre. Si la France a des projets, elle est loin de l'avoir fait savoir. Faute d'avoir des idées, le pays pourrait faire preuve de courage et initier la réappropriation des fraudes fiscales institutionnalisées ? On peut toujours rêver.

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