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"Le Parisien" poursuivi pour avoir détaillé des plaintes pour viols

Deux journalistes du "Parisien" ont été mis en examen pour avoir publié des détails sur le contenu des plaintes pour viol de plusieurs musiciennes. Elles sont six à avoir accusé Loïc le Cotillec, ex-meneur des sonneurs de Bretagne. L'avocat des parties civiles dénonce notamment la "quête de sensationnalisme" des articles publiés par le quotidien. Quitte à revoir à la baisse les limites du droit de la presse.

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C'est fou comme bien souvent la position de journaliste m'apparaît comme "gagnant à tout coup".  Bien sûr que le sensassionalisme (orthographe?) paye ! Du temps des violences sur les actrices ou autres, les journalistes fermaient les yeux. maint(...)

On peut parfaitement travailler sur les violences sexuelles sans donner de détails sordides. Voir à cet égard le travail de Mediapart.

Le seul résultat du travail de ces pseudo journalistes est de donner prétexte au pouvoir pour limiter la liberté de (...)

Il y a deux problèmes, dans la publication des détails des affaires de plaintes d'ordre sexuel. 

Le premier est le déballage de l'intimité du vécu des victimes, avec la sensation pour elles que toutes les personnes qu'elles croisent et croiseront(...)

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Il y a deux problèmes, dans la publication des détails des affaires de plaintes d'ordre sexuel. 

Le premier est le déballage de l'intimité du vécu des victimes, avec la sensation pour elles que toutes les personnes qu'elles croisent et croiseront voient et jugent son vécu intime, et pas par leur propre décision de le partager. Le travail pour surmonter cette deuxième violation de son intimité ne doit pas être de la tarte.

Le deuxième problème est l'aspect exhibitionniste, voyeur, complaisant envers l'auteur de ces violences sexuelles. Comme si on voulait en faire profiter tout le monde. Il y a un cadre pour montrer, dire, lever les tabous, les secrets, et un article de journal est hors de ce cadre. Ses mots doivent être mesurés, pesés, respectueux du lecteur. 


Le Parisien, c'est bien ce quotidien qui n'a jamais publié une Une sur le massacre de Gaza pendant plusieurs mois ?

Ce qui veut dire que Le Parisien a une ligne directe avec un informateur très très haut placé au Ministère de l'Intérieur : les faits-divers dont tous les détails sordides sont exposés sont écrits pour faire peur au lecteur, amplifier chez lui le sentiment que la France est un pays très très dangeureux, accroître son sentiment d'insécurité... pour au final le faire se radicaliser... à droite.

On est donc là face à du journalisme d'opinion, voulu et organisé pour avoir cet impact là.
Sciemment, on détaille le sordide, on favorisme à la fois le voyeurisme du lecteur, tout en lui renvoyant l'image d'un monde peu sûr où les prédateurs guettent à chaque coin de rue.
Ca me rappelle "Detective" et ces autres torchons de droite ! "Merci Bernard", tu parles !!!

La liberté d’expression n’est pas absolue selon les droits humains. Elle est limitée par le respect de la dignité dûe à la personne. ce que Le Parisien et son service police-justice, qui devrait censément connaître le droit pour en chroniquer sa mise en oeuvre, paraît négliger, soit par mauvaise foi, soit par incompétence pour la matière que ce service prétend traiter. L’actualité judiciaire a montré le peu d’intérêt que porte l’actionnaire principal au droit (affaire Squarcini et Arnault).


Le détail chirurgical des faits n’apporte rien sinon de flatter les instincts les plus bas. Ce qui favorise les ventes et les profits de l’actionnaire.


A contrario, actuellement, et depuis des mois, cette dignité est bafouée a Gaza et la liberté de la presse ne s’est pas beaucoup usée à en dénoncer les atteintes. Ce qui contribuerait à élever le débat et maintenir un degré élevé d’exigence démocratique. L’absence de mobilisation de la presse sur ce point paraît donc confirmer que le respect de la dignité n’est pas un souci prioritaire chez elle. Ni chez l’actionnaire.


Le contraste signale une certaine paresse et lâcheté intellectuelle à s’abandonner dans la facilité plutôt que le courage à dénoncer la violence et les rapports de forces qui dominent. Ce à quoi, en revanche, s’applique à faire A@I. Merci.

Et, qu'en pensent les victimes? On pourrait peut-être, demander leur avis,plutôt que de parler en leurs noms!

Quand deux "totem" s'entrechoquent : la liberté de la presse et la parole des victimes. Ma réflexion c'est que la liberté, ça s'apprend. Si je me souviens bien, le Parisien n'en est pas a son 1er dérapage (affaire Ersilia Soudais). Le procès en sensationnalisme me semble justifié. Mais un journal n'est pas sanctionnable pour sa ligne éditorial, aussi douteuse soit elle.

La liberté de la presse est bien défini juridiquement (même si en ce moment on cherche de plus en plus les failles). Reste a trouver un cadre juridique pour  protéger la parole des victimes.

On peut parfaitement travailler sur les violences sexuelles sans donner de détails sordides. Voir à cet égard le travail de Mediapart.

Le seul résultat du travail de ces pseudo journalistes est de donner prétexte au pouvoir pour limiter la liberté de la presse.

On notera également que ce journalisme là, qui dépend totalement des informations fournies par la police est indissociable du "journalisme de préfecture" dont Le Parisien est justement un grand spécialiste.

Coquille :


> La Cour de cassation s'inscrit aussi cette mouvance


C'est fou comme bien souvent la position de journaliste m'apparaît comme "gagnant à tout coup".  Bien sûr que le sensassionalisme (orthographe?) paye ! Du temps des violences sur les actrices ou autres, les journalistes fermaient les yeux. maintenant,  certains se permettent au nom de la lutte contre les violences contre les femmes, de mettre leurs yeux au plus pré des violences, dans l'intimité du viol. Je  suis certain, pour parler de toute autre chose, mais ce serait  le même retournement moral, que s'il advenait que Israël et son armée soit condamnée dans le futur pour crime de guerre ou plus, les mêmes qui ont qualifié d'antisémite Mélanchon et d'autres, feront la chasse aux vidéos montrant les atrocités de celle-ci. Une des rares professions ou l'amnésie et le retournement de veste avec le temps passe comme une lettre à la  poste. Qui se souviencra alors de l'absence de couverture du Parisien sur  les massacres de Gaza ? Qui inculpera les médias qui ont fabriqué la légalité de l'inhumanité dans les têtes? Pas  l'arcom incapable d'une position morale ferme. Il faudrait la force d'un Karl Kraus pour inventer des instruments faisant exploser la mauvaise foi journalistique.

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