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Le Monde, et ses rois mages

C'est un conte de Noël en été, qu'est en train de vivre Le Monde.

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FREE : INTERNET "À DEUX VITESSES" ? (LIBÉ)
Par Gilles Klein le 06/07/2010


Etonnant que vous ne mentionnez pas que la guerre Libé/ Le monde a déjà recommencé, avec pour cible Free et le nouvel actionnaire du Monde. C'est ce que j'y vois en premier pourtant.


contrairement aux offres tout-en-un du câble, dans lesquelles TV et Internet sont séparés
Ce n'est pas forcément l'explication, c'est surtout du au fait que la cable est une réseau de fibres optiques principalement et qu'on peut y faire passer beaucoup de choses beaucoup plus rapidement.

En ce qui ce qui concerne la neutralité du net, un jour on aura un gouvernement qui s'en chargera c'est certain, une fois que NKM aura fini de décorer.
En attendant faut aller voir sur le site de la maison blanche et du Department of Homeland Security
Très intéressant aussi la décision toute récente du régulateur canadien Canada: Yes, same traffic-shaping rules apply to mobile data, à l'inverse de tout ce qui se fait chez nous...

On a pas de pétrole, mais on a plus d'idée non plus.ca va pas être facile!!
Tout le monde s'en fout du MONDE...

Il y a des excuses !

***
Bon et pendant ce temps, les petits journaux suisses romands se font racheter par les gros français, logique de la chaîne alimentaire...

http://www.tsr.ch/info/suisse/2187165-hersant-actionnaire-majoritaire-du-nouvelliste.html
(Je ne crois pas que la dame (dont le pseudo est clomani, saviez-vous) se fondait seulement sur une lecture sporadique du monde pour parler de son évolution. Je ne crois pas plus qu'elle souhaitait faire part d'autre chose que d'une anecdote professionnelle, sans entrer dans des analyses poussées).

(Par contre vous pouvez vous moquer de la rhétorique fonctionnicide de Patrice Guyot sans problèmes, du moins sans m'en causer à moi ;-))

Je crois que la mauvaise tenue du site du Monde, exploité comme une filiale quelconque et non comme une vitrine, souvent truffé de fautes et aux articles à la teneur informative parfois très faible, n'est pas anodine. Je ne sais pas combien de lecteurs du monde.fr n'ont plus tenu un exemplaire papier entre leurs mains depuis longtemps, mais leur nombre doit être assez élevé parmi les jeunes lecteurs ; or le site seul ne permet pas de rendre compte de la supériorité voire de l'excellence de ce titre comparativement à d'autres. Tous les sites de journaux se valent et sont bardés de publicité... difficile, dans ce contexte, d'inciter un lectorat volage à s'abonner !
Et si un tournant à la Murdoch était pris, avec la fin de la gratuité, le lecteur du monde.fr aurait-il seulement la certitude d'y trouver une information dépassant clairement en qualité ET en originalité celle qu'il peut trouver gratuitement sur Internet ?
Au delà de l'article suinte une sorte de mépris pour ce journal baptisé "Le Monde".

Ne parlons pas de la dame, qui ne le lisant que rarement n'en diagnostique pas moins son passage de la référence à la révérence. Mais révérence pour qui ?
Plus sérieux celui qui affirme qu'il faut être étudiant à Sciences Po pour "avoir le temps" de lire Le Monde ?

On est dans une sorte de buzz (prononcer "bouse") dans l'air du temps : le lecteur de télérama est un décadent bobo, même s'il habite au fin fond du bas-Poitou, le Nel Obs est l'organe pourri du social-libéralisme, Libé ne vaut guère mieux... et Le Monde, mon pôvre M'sieu, ce n'est plus comme du temps de Beuve-Méry (ceci étant écrit par des gens qui n'ont pas lu une ligne de Sirius ou des billets d'Escarpit).

De fait - et de mon point de vue, mais je suis prêt à le partager - Le Monde a failli sombrer sous Colombani, Minc, Plenel, le journalisme d'investigations n'étant évoqué que pour justifier des "scoops" livrés parfois sans recoupements et surtout sans analyse (j'ai encore souvenance d'un article d'un certain Gattegno qui, ayant découvert sur les plans d'une villa, construite par un promoteur un peu véreux, une pièce nommée "chambre du président" en avait déduit qu'elle était destinée à Mitterrand, sans plus d'éléments palpables). Cette êre est aussi celle où Le Monde, déjà endetté jusqu'à la moelle, va faire néanmoins main basse sur un groupe de presse d'origine catho (Télérama, La Vie ex-catholique, etc.) lui bénéficiaire. Miracle du capitalisme à la Minc.

Mais, [large]avec Fottorino, Le Monde a retrouvé son honneur.[/large]
Il n'a fait preuve d'aucune révérence envers celui qui fait président. Il s'est même débarrassé du cheval de Troie dans la place (Minc)..
Il subit - malheureusement - les mêmes difficultés que l'ensemble des quotidiens nationaux.
Il mérite d'être soutenu au lieu d'être arbitrairement décrié !
On trouvera les biographies édifiantes de deux des "rois mages" sur... Wikipedia. ça promet...
Des sarcasmes faciles, et que voulez-vous qu'elle fasse la presse écrite, sinon trouver du fric. Peu de français lisent encore un journal, sauf de temps en temps, alors, que devaient-ils faire?
D'habitude, ce ne sont pas les mages, ce sont les fées qui se penchent sur les berceaux.
Bon ! Ils n'ont pas trop le look....

Mais puisque l'une a accordé l'argent, l'autre l'indépendance, et le troisième toutes les vertus de l'information, je me demande si la vilaine sorcière Sarkozy ne pas pas tuer la belle, ou que cette belle ne va pas s'endormir pour un bon bout de temps pour se réveiller lorsque la bonne fée avenir lui donnera le baiser de la vie.

Cela dépendra de sa marraine la bonne fée démocratie, et des pouvoirs qui lui restent de mettre à bas le pouvoir de la méchante sorcière.

Il ne reste plus qu'à attendre.
"Remerciements, honneurs, influence : ils ne demandent rien aujourd'hui. Ils n'exigeront rien demain.".
De deux choses l'une, ou bien les forumeurs qui s'expriment ici à propos du journal Le Monde n'en sont pas ou plus lecteurs depuis un certain temps et on peut donc douter de l'actualité et de la réalité des critiques émises, ou bien ils le lisent toujours régulièrement et alors j'y vois comme une contradiction...

Dans les deux cas, je me permets de douter de la justesse de leurs points de vue... sur Le Monde (dont je reste, moi, un lecteur et un défenseur).
La fin de votre billet est très belle Daniel...

Ce serait un peu comme retrouver la jeunesse. Opération dont on dit qu'elle est difficile, voire risquée !

Pour ceux qui connaissent mal le brave Pierre Bergé je conseille ce résumé saisissant...

Et je confie ici que je ne suis pas optimiste sur l'avenir du Monde !

***

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

bravo DS ................ le monde n'est plus depuis un temps certain !
Ils ont acheté le groupe le monde pour les pépites qu'il détient ( j'aimerai me tromper ) .
Bravo Daniel... En fait de rois mages, j'ai vu à leur tronche trois bourgeois louis-philippards tels que Daumier les a peints... et même trois pignoufs de la Belle Epoque tels que Steinlen les a identifiés. Si vous voulez me faire dire que c'est aussi Bouvard et Pécuchet, l'en manque un. De toutes manières, ce Monde-là n'est plus le mien depuis au moins le départ de Jacques Amalric... (sinon du vôtre). Alorsse, je m'en fous. Reste Libé... En attendant la "presse clandestine" que représentent finalement les blogs. Merci à @SI d'exister.
Daniel,

S'il fallait en bon financier ventiler la valeur donnée par l'opération en cours à la marque "Le Monde" il faudrait probablement aller chercher dans des rubriques peu utilisées dans les bilans (ex : Satisfaction personnelle de Mr Bergé : 5 m euros ; respectabilité pour Mr Niel : 10 m euros ...).

Je comprends votre espoir : "les intentions de départ peuvent être présumées désintéressées."
Mais il faut à mon avis y apporter un bémol. Faut-il un actionnaire ou un mécène ?
J'avais trouvé les propos de Mr Perdriel intéressants lors de la défense de son dossier, lorsqu'il appelait la rédaction du Monde à faire preuve d'un peu de réalisme.
Un actionnaire trop désintéressé, c'est un actionnaire qui laisse gentiment son journal dépenser plus qu'il ne rapporte. Sympa ! Oui mais temporaire surtout quand on parle de sommes importantes comme pour Le Monde.

Ce qui garanti réellement l'indépendance du Canard par exemple, c'est tout autant son actionnariat que ses résultats financiers excellents.
ASI a bénéficié dés le départ d'un afflux d'abonnés qui vous a permis de démarrer avec un capital faible. Les revenus et donc les abonnés ont de ce fait un poids prépondérant ce qui vous permet d'affirmer justement votre indépendance. Le fait que l'actionnaire actuel de ASI défende un peu son intérêt me semble un bon moyen d'éviter que vous soyez dépendant du bon vouloir de financiers d'ici quelques temps (bon avec vous l'exemple n'est pas parfait car je vous suspecte d'être à la fois actionnaire, directeur de la rédaction, pigiste, DRH, ...; bref un cumul presque à la Boutin mais sans le salaire qui va avec :)).

J'espère donc que dans la transparence de relations franches avec les autres intervenants (société des rédacteurs, autre personnels, ...) les nouveaux actionnaires défendront un peu leur intérêt et que nous n'aurons pas dans cinq ans un besoin de financement qui rendra le groupe Le Monde dépendant du bon vouloir de nouveaux mécènes.

Sinon ne tirez pas trop sur le potentiel du Monde à long terme. Je pense que la marque bien après l'arrivée du successeur de l'Ipad aura encore sa place. Ce ne sera pas le cas de beaucoup de journaux mais s'ils savent jouer, notamment dans l'édition, face aux nouveaux médias sur l'aspect "référence en matière de connaissances liées à l'actualité et à l'histoire récente", je ne me fais pas trop de souci pour eux.

Bref j'ai plein d'idées pour eux, mais il me manquait quelques dizaines de millions pour déposer un dossier :)
Moi j'attends avec impatience la playmate du jour en pleine page couleur dans Le Monde. ben quoi, y a bien l'homme du peep show non dans les repreneurs ?
Rarement lu Le Monde... désolée. Les journalistes qui m'entouraient se jetaient avec trop d'avidité dessus pour me donner l'envie de le lire. Je lisais quelques articles, de temps à autre. Mais d'un autre côté, les mêmes journalistes tombaient à bras raccourcis sur Match livré en service de presse le ouikende... et passaient beaucoup de temps, aux tout débuts de l'informatique, sur les sites genre groslolos.com ;o)).
Donc, de référence, Le monde passe à révérence... comme une majorité de la presse et du système de l'information.
Une seule chose: état des lieux du Monde à suivre.
Déjà Sarkozy, dans sa grande tradition "j'achète les médias" n'a pas réussi à mettre la main directement dessus via ses habituels pantins.

Dans une démocratie normale, cette anecdote ne mériterait même pas de relais.

En Sarkoland, c'est un événement national, preuve du déclin de l'empire de Nagy-Bocsaz, celui du chanoine de la petite noblesse parvenu au pouvoir dans la grande tradition de la séparation de l'église et de l'état. Les gens de droite ont une certaine nostalgie de ce qu'il n'ont (heureusement) pas connu, d'où leurs votes visant à briser cette séparation. Au-delà du simple vote con.

Il devrait logiquement se fâcher tout rouge dans les jours qui vont venir, comme le gamin qu'il est et auquel on a refusé de manière assez inhabituelle, un jouet d'une certain calibre, dont il se serait foutu en temps ordinaire, qui va du coup l'obséder nuit et jour en tant qu'échec personnel.

Voyons voir comment cela va se traduire...
Un bel exemple d'endogamie. Ces trois personnes sont persuadées que Le Monde a du pouvoir parce qu'ils lisent Le Monde et que leurs amis lisent Le Monde. Ils sont juste les derniers....

Le Monde n'a plus de pouvoir Pigasse et Niel devraient le savoir, si ils l'ignorent, ils ne méritent pas les tonnes d'éloges qu'ils reçoivent depuis quelques mois.

Seul Bergé est logique, il se paie une nouvelle danseuse (après Têtu, après Globe, après bien d'autres), celle la est un peu plus chère mais cela fait toujours plaisir de se dire que le journal que l'on reçoit l'après midi est son journal.
Les journalistes du Monde sont justes naïfs si ils imaginent que Mr Bergé sera neutre vis à vis de la rédaction, il ne faut jamais avoir lu Têtu pour penser que de temps en temps il faudra pas faire un article gentil à la gloire d'une des marottes de l'actionnaire.

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