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Commentaires

Le coup du doux Poutou

J'ai beau tenter de prendre quelques vacances de matinaute

Derniers commentaires

Purin!!!
Je n'avais pas vu l'émission de Ruquier. J'imaginais pas ça.
Si demain je croise Ruquier, minimum je lui vomis à la tronche. On n'insulte pas un être humain comme ça.
Et si Poutou passait, je vote pour que le camarade ruquier soit préposé à la vidange des fosses à purin.
Article de Médiapart:Un Blitzkrieg nommé Fillon:
https://blogs.mediapart.fr/kaze-tachinu/blog/241116/un-blitzkrieg-nomme-fillon

Extraits: le Blitzkrieg, cette technique de combat mise au point par l’état-major allemand au début de la seconde guerre mondiale,

Nonobstant ce tragique épisode de notre histoire récente, c’est cette métaphore du Blitzkrieg qui vient benoîtement aux lèvres de François Fillon, vainqueur à 44 % du premier tour de la droite (et du centre : sic) pour décrire et imager sa prise en mains du pouvoir d’Etat après son élection en mai 2017 à la présidence de la République française (si elle advenait... )


Cette métaphore lui est spontanément venue à l'esprit devant les membres du Medef.

Sur la vidéo que du beau monde bien sapé.
Ah, l' aimable Poutou, du NPA...Par delà le temps, on pourrait y voir comme une revanche du camarade Trotski, sur la NEP du social-traitre Lénine, nan!?
Trotski...En voilà un autre de bien aimable: massacreur de la Makhnovchtchina, et des insurgés de Kronstadt, regagnant, chez les crédules, un soupçon de rédemption par le biais d' un coup de piolet bien ajusté, par plus malfaisant que lui...Vrai, encore un aimable candidat pour une bonne et vraie démocrassie!
Alors, que vais-je faire...Voter Marine, pour m' épargner Fillon!? Voter Fillon pour éviter Macron...Ooh zut, c' est ballot: j' ai oublié de m' inscrire!
Carpe diem...Et votez utile, hein!?
Je commente ici le vite-dit concernant le Poutou "irrespectueux". J'aurais choisi un autre qualificatif désignant ce candidat choisi par la chroniqueuse. "Irrespectueux" peut être entendu comme purement descriptif et même un compliment mais elle en a choisi un autre, répété plusieurs fois: indigne, manque de dignité … Pourquoi ? Parcqu'il ne porte pas de cravate et omet de dire "Monsieur, Madame".

Et bien là, pour vous dire mon sentiment, on tombe dans l'abject. Que ceux ou celles qui mettent en cause la dignité des autres songent à l'effet miroir, surtout quand ils n'ont aucune légitimité démocratique.

J'y penserai dans l'isoloir.
Petite piqûre de rappel
https://goo.gl/sLJFz7
Le "strike" de NKM désignant tour à tour N. Sarkozy comme un représentant de la revanche,
A. Juppé de la nostalgie, et F. Fillon endossant le bel habit du déprimé de service
lors du troisième débat des primaires de la Droite et du Centre.
J'ai énormément apprécié cette chronique. Doit-on croire que les vacances vous font du bien ? Que les vacances sont légitimes tant qu'on y est ? Bref, j'ai aimé le ton et la vérité. Merci.
Je vais aussi aborder la question du look.

Bien sûr, le côté Marie-Chantal qui s'indigne sur BFM du look de Poutou est risible.

Mais pourtant on pourrait aussi le critiquer "à gauche".

Car tous les employés modestes, de base, possède dans leur armoire 1 ou 2 vestes et quelques chemises, pour les moments importants ou un peu solennels, faut pas déconner.

L'ouvrier toujours débraillé, même dans un moment un peu spécial, c'est une sacrée caricature. C'est un peu comme le "survêt / casquette" pou représenter le "jeune de banlieue".

Poutou accepte de jouer médiatiquement une caricature de l'"ouvrier" pour un groupuscule (NPA/LCR) qui n'a jamais compté dans ses rangs et dans son électorat beaucoup de prolétaire. C'est quand même un peu l'image de l'ouvrier vue par le prof d'extrême-gauche (y en a pas mal dans la bande à Krivine).

Il ne serait jamais venu à l'idée de Georges Marchais, à la tête d'un vrai parti ouvrier de masse, d'arriver à un débat télévisé face à Elkabach et Duhamel dans cette tenue.

Faut donc admettre que c'est aussi une technique de com' pensée, et discutable si on y réfléchit un peu.
Bravo, Mr Poutou a dit à Mme Lepen, ce que tout le monde pense. Et alors? cela fait-il avancer le débat sur les programmes, sur le choix d'une société? un débat est-il utile si les participants règlent leur compte,ou est-il fait pour que les gens qui les écoutent puissent comparer les idées des uns et des autres sur le futur de notre société. Moi je suis déçue que Mr Schneidermann n'ait retenu que l'intervention de Mr Poutou, comme l'ont fait toutes les chaines de radio et de télé dont il dit se démarquer.
Ruquier !

Depuis quelque temps, je découvre un Ruquier caché, un qui n'a encore jamais fait son "coming-out-politique"...Le Ruquier qui casse la gauche avec la suffisance de la droite la plus puante...
Tout en se prétendant "de gauche"...

Beurk!.
Intervention grotesque de MLP sur les crèches; j'ai d'abord cru ( comme d'autres sans doute, dont JL Mélenchon) qu'elle parlait du nombre de places pour les enfants dans les crèches; d'où une certaine incompréhension de ses propos. Mais il ne s'agissait pas de cela; il s'agissait de racoler son électorat sur les crèches de Noël.
Finalement tous les candidats ont-ils eu le même temps de parole? Je n'ai pas vu le bilan final.

Nathalie Arthaud a rappelé: Carlos Ghosn +30% pour les actionnaires +0,6% pour les ouvriers.
Le fond de l’air était un peu plus frais ce matin. C’était d’autant plus appréciable que tout le monde sait que cela ne devrait pas durer jusqu’au 7 mai. Mais quelle soirée du 4 avril ! Il était bien tard quand Philippe Poutou a procédé à une sortie inoubliable. C’était un vrai régal : une revanche personnelle sur les humiliations dont l’accablent régulièrement quelques petits marquis médiatiques ; une revanche aussi pour les oubliés de la République qui survivent plus qu’ils ne vivent. Un « petit » candidat a enfin osé dire ce que les autres, par calcul, se contentent de suggérer tant il ne faut surtout pas commettre de faute. Talleyrand affirmait que « tout ce qui est excessif est insignifiant ». Les propos de Philippe Poutou ont sans doute été excessifs. Ils resteront pourtant comme un moment privilégié d’expression de la démocratie.
Il fait profession de "philosophe", il fut un piètre ministre de l'éducation, le "très chic" luc Ferry reproche à Poutou d'être venu en marcel...Il dévoile son choix: Il trouve Fillon fantastique, habillé comme il faut. On a la cristina Cordula de la politique, ça y est.
J'avais..dans un temps révolu une certaine considération pour Ruquier....mais voilà Poutou est passé par là.....et que je m'aperçoige.... que ce brave Ruquier aux idéaux (anciens)...a tout renié .....quel veulerie ..de bas étage ....le traitement infligé à poutou est absolument immonde lui et ses acolytes.....je ne peux même pas dire journalistes.....se sont conduits avec un mépris extrême .....quelle déception ....merci à vous arrêts sur image.....de sauver ce qui peut l'être ....dans ce monde ..qui marche sur la tête .....ce Poutou en a une belle paire......bravo.
Poutou, quand on est de ce côté là, on ne peut qu'être aux anges quand il envoie dans les cordes une MLP et ses idées pourries et pour les mêmes raisons et d'autres on est révolté contre la bande à Ruquier qui ose l'irrespect et la morgue ( Y. Moix : " attention tu parles à un futur président" ). Maintenant que reste-il au bout du bout de sa prestation si ce n'est d'avoir existé pendant la durée. Ce qui est, il est vrai, déjà pas mal. Mais pour la classe sociale dont il est l'avocat, un plaisir sans lendemain. Autre chose : il avait derrière lui 2 personnes dont une qui me semble être Julien Salingue d'Acrimed qui lui servaienr d'anti-sèche. N'est-ce pas une autre version du portable de Fillon ?
Sans blague, l'immunité ouvrière qui existe pour les ouvriers délégués et qui peut être levé comme pour les parlementaires. Le parallèle est parfait mais c'est pas grave, il est tellement mignon poutou et ses ancêtres ont tellement bien réussit qu'on lui pardonnera tout.

Il est vrai aussi que d'avoir une opposition en prison permet d'organiser des éléctions bien plus tranquillement, comme dans toutes les bonnes républiques communistes et pas que, islamique, militaire & co.

Ah, c'est pas facile d'être pris entre le marteau du capitalisme d'état de poutou et l'enclume du capitalisme de connivence.

Et bien sûr, selon Poutou et Athaud, c'est la révolution ouvrière mondiale sinon rien ... c'est dingue d'être tellement prisonnier d'une idéologie qu'on préfère ne rien faire plutôt que de commencer à emprunter le chemin.

D'ailleurs, personne ne les empêche de créer des entreprises qui fonctionnent selon leurs principes communautaires. Le système capitaliste le permet parfaitement. Seulement, il va falloir arrêter de revendiquer et produire des services et des marchandises que les autres veulent acheter et là c'est un petit peu plus compliqué.

Tous les jours en France et ailleurs, il y a des particuliers qui se lance et ils sont loin d'avoir la puissance d'une structure comme LO ou le NPA.

Allez-y les gars, lancez vos entreprises solidaires plutôt que de faire les esclaves pour Ford (Poutou), LaPoste (Besancenot), l'éduc nat (Arthaud), c'est possible d'autres l'ont fait et c'est très facile de ne distribuer aucun dividende et de convertir ça en prime pour les travailleurs.
Est-ce qu'un Alain Korkos - dont j'adore les chroniques - ne pourrait pas nous faire une chronique sur les photos de politiques avec les personnes qui l'ont boycotté, à cause de personnalités fascistes.

J'ai été étonné que certaines personnes comme Mélenchon accepte alors qui considère Le Pen comme une fasciste. Ce genre de photos et surtout d'attitude participe à l'intégration du FN comme parti démocratique dans le débat. Lui qui aurait voulu interdire ce parti...

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Je reviens sur cet article et je le relis et je regarde cette-fois la vidéo qui reprend ce que j'ai entendu en boucle à la radio ce matin, à mon grand plaisir, et au grand plaisir de notre monsieur Hulot pas tout à fait en vacances :)

Et je vois deux choses que la radio m'empêcher de voir :
- la mine déconfite du notaire de la Sarthe qui balance de la tête avec l'air sous-entendu de "pôv' mec" comme son mentor passé 0mn48s) et encaisse encaisse et lâche tout à coup une menace "on accuse pas comme ça" (1mn00s), car il ose menacer de poursuite cette espèce de notable, comme si aussi il fallait accuser dans les formes celui qui est pris la main dans le plat et réponds "Et alors?"... et Poutou a bien compris la menace et le dit clairement en abordant le cas de la consœur en vilenie du notaire
- la mine de la fille du cyclope qui encaisse en se mordant les lèvres et tout à coup sûre de son bon coup vient vous sortir un smash (1mn32s) "ce coup-là vous êtes pour la police" qui lui revient en pleine tronche sous la forme de la réplique qui tourne en rond et dont on félicite Poutou à juste titre.
- l'interruption de la journalèche (0mn15s) "y a beaucoup de noms qui sont donnés" alors que Poutou n'en avait donné qu'une seul alors, celui de Dassault. C'est que la journalèche tentait de taire le nom du patron du Figaro, et l'autre journalèche qui veut clore le sujet avec un "d'accord" (suivi d'un "on a compris" sous-entendu 0mn30s)

Un petit moment hélas illusoire où les miroirs sont inversés et renvoient la vraie image de ces gens qui se sont hissés si haut par la force du mensonge et de la corruption, et de leurs serviteurs zélés

Reste à voter de façon à finir le ménage commencé par Poutou
Ouiiii, bon, c'est vrai, le scud était sympa et rafraîchissant. Mais il y avait peut-être plus à dire de cette émission, non ? Ou alors l'analyse est en cours de rédaction ?
Et si, en plus d'admirer comme moi Poutou on est intelligent, on vote Mélenchon !
Bravo monsieur Poutou, qui êtes venu sans costard-cravate de chez Machin car vous n'avez pas droit aux cadeaux .Bravo, mille bravos pour votre courage, votre à-propos, vos formules ravageuses. Vous avez défrisé Le PEN, remis Fillon à sa place de truqueur minable, emporté la bataille de l'intelligence et de l'honnêteté. Et même si les bulletins ne suivront pas, vous êtes sorti grandi du pugilat orchestré pas les deux miss du jour.
Oh la la oui merci Poutou!!!
Qu'est ce que ça a fait du bien de sortir les oeillères cinq minutes! De faire rentrer un peu de vie, et donc un peu de désordre, un peu de respect (car l'irrespect véritable on l'a tout au long de l'année avec cette pensée univoque médiatique qui bétonne nos connexions neuronales!) , un peu de démocratie directe, quoi!... Et ce malgré les consignes de verticalité, de recentrage, sous la houlette des chiennes de garde (ferrari el krief) tentant de donner des directions, de refaire rentrer dans les moules, les vieux schémas de la pensée et items dominants!

Enfin un peu d'air! J'ai adoré aussi quand Poutou a expliqué ce qu'était "le travail" à Macron!!! Sa façon de parler à la vitesse de la lumière pour combler ces années lumières justement où il n'a pas été invité, n'est pas invité, ne le sera plus jamais ! ( enfin si on reste dans cet espace-temps désormais ringard !)

Mais il aura manqué la discussion sur le TAFTA, sur LA CASSE DU BIEN COMMUN, sur l'ARTIFICIALISATION FORCENÉE du territoire, sur la JEUNESSE si mal traitée par ces visions du Futur faites pour les retraités, sur les GPII et l'organisation du territoire, sur l'idéologie du TRANSHUMANISME, sur une autre définition du TRAVAIL, sur la DÉCROISSANCE, etc.

Car "travailleurs, travailleuses!!", oui j'aime bien les petits candidats mais ce discours d'Arthaud semble décidément décalé et HS désormais!!

Il faudrait dire chômeurs, chômeuses, précaires, précaires, intermittents, intermittentes, stagiaires, stagiaires etc.. et s'adresser aussi à tous ceux celles qui ont bien compris que le travail-tripalium, c'est fini, comme la croissance, c'est fini! Il reste à inventer un autre travail, celui qui redonne du sens, qui rend heureux, qui aide à l'autonomie et à la création! Les êtres humains aujourd'hui pourraient presque se passer de travailler en tout cas, 8 h par jour! Le chômage de certains sert juste à nous tenir tous! En tout cas, c'est fini les jeunes l'ont compris, les surdiplômés et précaires "ne veulent plus vivre comme des esclaves" et surtout travailler pour une société et un système qui les traitent si mal, pillent la planète et détruisent la beauté du monde et la joie de vivre partout où ils ont incrusté leurs tentacules mortifères et cupides! Il n'y a qu'à voir la gueule qu'ont déjà nos villes moyennes détruites par l'idéologie du capital: tout le charme, la joie de vivre y ont été détruits! Et oui la poésie de "la grande surface" ça fait des dégâts collatéraux et celle du "parking" itou! Sans parler de la poésie des GM qui quadrillent partout le pays nous habituant ainsi à la présence de l'armée un peu partout .. au cas où, on ne sait jamais, on voudrait "broncher"! Au cas où, on ne sait jamais, on voudrait, comme hier soir dans ce débat enfin!, exprimer notre merveilleuse diversité!!

N'ayons pas peur, tout est encore possible!
Pas mieux ! Tout est juste Daniel. Bonnes vacances !
C'est vrai que valoriser Poutou (qui le mérite) n'est pas dangereux pour #lautredroite, Poutou ne sera pas élu, du coup 'ça fait bien' de le porter aux nues, surtout que ça dévalorise celui qui fait peur aux zelites ; JLM. C'est comme quand ils étaient ado et qu'ils adhéraient au PC ou chez les Troskiste, ça fait bien, ça fait gauche, mais ça n'en a pas les valeurs, ni l'idéologie, ni le boulot, ni surtout le compte en banque, avec un apport a Paris et unemaison de campagne, ça peut pas comprendre celles qui bossent et on pauvres. C'est cool qu'un ouvrier remballe la droite, s'il l'avait fait avec Votre #autredroite hamon/macron, ça aurais eu moins de charme , non ?
J'ai applaudi Philippe Poutou devant mon écran ! Bien joué, camarade !!!

J'ai ressenti un léger malaise lors l'échange Fillon Poutou :
- ils nous expliquent qu'il faut la rigueur, et eux-mêmes ils piquent dans les caisses publiques…
-M. Poutou, on n'accuse pas comme ça.
- Oui bon d'accord. Allez. …………………heu…………donc bon c'est c'que j'ai dit, je l'ai dit …

La remarque du gros au petit : j'ai des avocats.
Il le fera pas, mais une petite menace en passant ça calme les ardeurs.
Ruquier a bien changé depuis ses débuts à France-Inter avec sa rafraichissante et insolente émission "Rien à cirer", avec un certain Didier Porte en fer de lance.
Depuis il est devenu omniprésent, sans relief et multi-millionnaire, ceci expliquant cela.
DS, qualifier Ruquier d'amuseur ?!
...

Vous devriez prendre des vacances ...
;)
Oui c'était fort de la part de Poutou.

Il a les idées claires, aussi, sur certains sujets où d'autres à gauche sont complètement aveuglés par leur anti-américanisme, la Syrie par exemple.
Comment? vous n'avez pas remarqué que parmi les gagnants, il y a aussi... Emmanuel Macron. Si, si, c'est un analyse très inspirée de cNews qui nous le dit : Macron est un "vainqueur sans éclat , certes mais vainqueur tout de même, tout simplement parce qu'il n'a pas perdu (...) il ne fallait pas qu'il se fasse remarquer et en cela il a gagné". À mon avis, c'est pas le matinaute qui a besoin de vacances.
Poutou était en forme et plutôt efficace, sa vulgarité lui donne une certaine fraîcheur.... la stature présidentielle il s'en cogne.

[quote=L'éternel "mais pourquoi ne nous aiment-ils pas ?" des dominants, quand un accident de la vie les place face aux dominés.]
Sinon


Ruquier et sa bande...... juste des bouffons qui nous abrutissent l'esprit avec leur mise en scène insupportable. La télé s'hanounise de jour en jour et n’épargne malheureusement pas le service public. pas sur qu'ils soient des dominants.... plutôt une espèce en voie de disparition avec l’arrivée des services de Streaming.
Et ce pour notre plus grand bonheur a tous.
Il y en aurait des choses a dire sur ce debat. Une profusion de petites phrases. Des coupures incessantes et plus ou moins intempestives selon le candidat (qui a compté le temps perdu par chaque candidat a cause de ces rappels incessants - "terminez, concluez, vous n'avez plus le temps, mais si, mais non, je suis en retard, mais non, mais si, etc")* . Des idées très à gauche, très souvent, par la plupart des candidats (sauf fillon et macron). Melenchon en position "centrale" ideologiquement (synthetique et équilibrée) par la présence des "petits candidats" qui finalement lui donnent raison. Lepen, macron et fillon assez minables somme toute. Des idées qui fusent dans tous les sens. Il y aurait un boulot immense des journalistes pour decortiquer tout ça.

Mais pas le temps, ni les moyens de faire des analyses poussées sur tout ça. Alors on s'arrete sur UNE petite phrase, certes jouissive, mais tellement reductrice par rapport a tout ce qui s'est dit, et les enjeux immenses de cette election.


*A ce propos, j'etais mort de rire quand une des journalistes a profite de la diction de Arthaud, pour lui signifier pendant qu'elle parlait mais entre chacun de ces mots, qu'il fallait qu'elle arrete. Du grand art!
Beau moment c'est vrai, mais qui, hélas, ne changera rien au fait que la grande majorité des ouvriers qui votent choisissent Le Pen.

Le discours "il faut abolir les frontières et régulariser les sans papiers" ne passe pas dans l'électorat populaire.
C'est pour ça que le NPA est à 2 % et le FN à 25%.
Oui ! Parce que ces classes préfèrent penser que c'est la faute des autres plutôt que la faute de leurs élites incompétentes et à la limite permanente de la corruption, ceux pour qui ils votent.

Il est difficile de reconnaître ses propres erreurs !!!
heu, pas confondre droites -droite et fausse gauche-, et extrême droite siouplait...
Ou bien, c'est qu'avec la fin du communisme est morte la conscience politique de classe et qu'ils ne voient plus que leurs élites à eux (de classe) sont Poutou ou Arthaud, l'un disant hier qu'il n'y a pas d'immunité ouvrière contrairement à l'immunité parlementaire, l'autre disant qu'elle ne veut pas rassembler parce que son adversaire est aussi français.
Forcément, quand on accepte que son groupe d'intérêt est national, on se met à voir son élite comme la dite "élite de la nation", ceux qui "réussissent" dans les termes du capitalisme d'Etat ou de l'Etat capitaliste, à avoir du capital, des salariés sous contrat de subordination, des fonctionnaires aux ordres, réussissent à se faire accepter comme dominant par des dominés qui intègrent les mêmes objectifs qu'eux.
Gagner de l'argent, devenir patron, réussir l'ENA, être "star" de télé-réalité etc., et se présenter ensuite comme plein de bon sentiment envers... les ratés, puisqu'on a défini la réussite comme ça. Dommage pour l'aide-soignante en EHPAD, parait que c'est elle la ratée, que c'est Fillon qui a "réussi dans la vie".

Quitte à accepter ces hiérarchies et s'y choisir des maîtres, il est finalement assez compréhensible que des "ratés" soient tentés par qui leur propose un carnaval, le même système mais inversé, revanche des esclaves se faisant maîtres. Et dans ce cadre, rien n'empêche qu'en tête du cortège il y ait un milliardaire américain ou une bourgeoise de Montretout, des parvenus en marge de la cour officielle. Les changements de dynastie se font souvent par des révolutions de palais, branche cadette remplaçant l'ainée, aristocratie d'Empire remplaçant celle d'Ancien Régime etc.

Peut-être un jour reviendra l'idée que la première corruption est déjà celle touchant l'idéal démocratique, celle qui a remplacé les ordres d'Ancien Régime par les ordres bourgeois, y compris dans un prolétariat rêvant d'être bourgeois, pensant que c'est ça "réussir dans la vie" puisque c'est ça la vie des dominants, la légion d'honneur de la dite "méritocratie".
On peut débattre autant qu'on veut sur un plan moral ou philosophique, le fait est qu'une partie importante du peuple est effrayé par l'immigration et par la mondialisation libérale. Oui, un ouvrier français préfère se battre avec un patron français en France, établir un rapport de force à l'échelle nationale, avec un Etat fort qui fixe les règles et les contraintes, protège les frontières aussi bien face à l'importation de main d'oeuvre étrangère concurrente que face aux délocalisations.

C'est cette façon de penser qui explique les scores du FN.

Mélenchon l'a bien compris d'ailleurs. C'est pour ça qu'il s'est mis à parler plus fort de souverainisme et de protectionnisme depuis quelques années. Mais c'est sans doute déjà trop tard.
une partie importante du peuple est effrayé par l'immigration
Et l'incapacité de "nos" gouvernants à faire face dignement et humainement augmente, bien entendu, ces peurs. Laisser ces gens à la rue, et les traquer de squatt en squatt alimente la crainte de dérives pour ceux qui n'ont pas toutes les données. De là à penser que c'est volontaire...
Tout est philosophique mais c'est plutôt politique et économique que moral, savoir quels sont les rapports de force actuel et ceux désirés.
Le FN a gauchisé son programme économique, Mélenchon a "nationalisé" le sien, mais si on veut changer l'existant, il vaudra mieux des gouvernements du côté des luttes sociales qu'un FN qui a un historique conflictuel avec, et parle de crèches dans les mairies pour faire du lien.

Et j'imagine plus Dassault, Bolloré, Niel etc., se faire les oligarques d'un gouvernement Le Pen qui sera parfait pour maintenir l'ordre (policier) que devenir soudain les défenseurs de l'ouvrier.
Les ouvriers seront en bas, les milliardaires en haut avec Le Pen, rien de choquant pour le FN, c'est leur conception de l'ordre des choses et merci à l'U.E. pour les salaires des militants en attendant de trouver d'autres financements publics.

Se battre avec un patron français en France, c'est un peu de la blague, le patron se bat pour la rentabilité et dans l'industrie, là où il y a encore des ouvriers, ça ne se passe plus vraiment au national. Poutou est ouvrier chez Ford, des étatsuniens, et vaut mieux compter sur du contrôle public que sur les patrons ou les actionnaires. Au niveau TPE-PME, ce sera de toute manière compliqué d'éviter la fraude sociale (comme le fiscal, je crois que c'est dans les 80 milliards de fraude aux cotisations patronales) si on veut maintenir un taux correct de cotisation sociale.

Il faut une volonté politique pour réduire les inégalités, il en faut une aussi pour faire du national, et ce ne sont pas les acteurs économiques en tant que tels, patronaux ou salariés, qui se soucient de ça.
Qui politise l'économie aujourd'hui ? Y a-t-il vraiment une politisation telle qu'un patron préfèrera abandonner un marché que de faire sous-traiter à l'étranger ou qu'un salarié préfèrera rester en France qu'avoir un boulot bien payé à l'étranger ? Qui réussirait à faire passer une contrainte à des acteurs économiques ne se souciant pas de politique ?

Et le FN serait de quel côté dans les négociations des dits "partenaires sociaux" gérant par exemple l'assurance chômage ?

Tiens, paraît qu'il y a eu un accord la semaine dernière (sauf avec la CGT...) et sans doute parce qu'il y a des menaces sur le système avec les présidentielles, qu'il y a des politiques qui voudraient régler les choses par l'Etat, plutôt que la négociation collective.
"Se battre avec un patron français en France, c'est un peu de la blague, le patron se bat pour la rentabilité et dans l'industrie, là où il y a encore des ouvriers, ça ne se passe plus vraiment au national."

C'est bien ça le problème. Tout est là.
Pour être plus précis parce qu'à la relecture ce n'est pas clair : ce que je veux dire c'est que sans politisation de l'économie, c'est le marché concurrentiel qui décide, le patron français n'a que le carnet de commande en vue, les cotisations sont de fait des charges, le sens même du système n'apparaît plus. Et pour politiser, il faut être du côté des syndicats face à l'actionnariat mondialisé et réussir à politiser au moins le patronat qui est dans l'économie locale, qui donne sens au compromis social de 1945 et à la gestion paritaire.

Quand je vois Marion Maréchal-LePen s'indigner du blocage de raffineries dire "ces syndicalistes, ultimes adeptes d’une lutte des classes périmée" et "investisseurs étrangers sont spectateurs de scènes affligeantes qui ne les incitent pas à investir dans notre pays", c'est pour moi le cas exemplaire d'une politique qui n'est pas capable de porter la lutte dans le clivage entre les forts (multinationales) et les faibles (salariés et TPE-PME).
Idem avec Philippot embarrassé par les grèves : "Si Florian Philippot est mal à l'aise, c'est que son électorat soutient, dans son écrasante majorité, le mouvement social contre la loi Travail."

C'est contre-nature pour eux, tous ces trucs de gauchistes. Leur "union sacrée" ne reconnaît pas les clivages économiques ni les mouvements autonomes de la base. L'autorité vient d'en haut pour eux, ils ne veulent surtout pas d'acteurs sociaux politisés, d'intermédiaires.
Leur vision de la gestion paritaire de la Sécu en 2012 :
"En 1945, dans le grand bradage d’une partie de nos rouages d’état aux communistes, a été créée la gestion paritaire : gestion bipartite patronat et représentant syndicaux, tous résistants cela va sans dire. Les professionnels de santé en sont toujours exclus. Philosophiquement, il nous a été vendu – en partie à juste titre – la justice sociale et l’Etat providence. Mais au prix d’un mécanisme pervers : un prélèvement à la source au motif d’une cotisation assurance, alors que sa proportionnalité aux revenus en faisait, dans la réalité, un impôt progressif : faisons payer les riches. Hollande ne dit rien d’autre.".
Horreur, des communistes et faisons payer les riches...

A défaut d'anti-capitalisme radical, si on veut relocaliser l'économie, il faut un écosystème où l'Etat maîtrise les fuites des multinationales et redonne au partenariat social sa force politique, celle qui fera qu'on n'accepte pas 6 millions d'inscrits à Pôle-emploi comme variable d'ajustement.

C'est bien un problème politique et pas juste de gestion économique. Pour rester dans l'esprit "national" de Mélenchon : c'est retrouver au moins l'esprit de la république sociale, seul moyen de faire que ne domine pas la logique de marché vendue depuis les années 80, le renvoi de chacun à son carnet de commande et son pouvoir d'achat dans l'oubli de l'intérêt général. Pour faire ça, il ne faut certainement pas s'indigner des luttes de la CGT, des inconvénients de Nuit Debout pour le tourisme, il faut plutôt les voir comme les attentes d'une politique qu'ils soutiendront si elle est menée.

Il y a pour moi dans tout ça un problème d'amnésie ou d'aveuglement volontaire d'une partie de l'électorat du FN : un électorat qui soutenait le mouvement social de l'an dernier et un FN dont l'idéologie ne pouvait pas l'accepter, un électorat qui préfère l'oublier parce qu'il ne veut plus entendre parler de droite/gauche à cause de 25 ans de non-politique LR/PS, de simple gestion. Pourtant, ce clivage qui a été détruit a un sens, et ce qui sera difficile pour le "national" de gauche de Mélenchon, sera impossible pour celui du FN, incapable d'accepter les luttes sociales pourtant nécessaires contre les pouvoirs du capital mondialisé, ce qui n'est pour eux que désordre.

La citation tronquée de Mélenchon, "le seul parti qui réhabilite la politique, aujourd'hui, c'est le Front National" a un vrai sens, celui de quelqu'un qui voulait aussi la réhabiliter, rétablir le sens des clivages.
Le malheur, c'est qu'après des décennies de non-politique, les médias ne sont même plus capable d'en parler, traduisant peut-être ainsi l'état de la population. Et même les dits "partenaires sociaux" semblent oublier qu'ils doivent incarner une citoyenneté sociale, une démocratie de fait par le pouvoir de corps intermédiaires au plus près de la population, une responsabilité vis-à-vis d'elle dans son ensemble et pas juste de comptables pour "les investisseurs étrangers" comme dit Le Pen (petite-)nièce ou pour gagner les prochaines élections syndicales.

Si on veut revivifier tout ça, ce ne sera certainement pas avec ceux pour qui "nation" est lié à des crèches dans les mairies.

Et ce qui vaut pour le national vaut pour l'international : Mélenchon parlant de "protectionnisme solidaire" en Afrique ou en Amérique du Sud, ça aura plus de sens que le protectionnisme des héritiers de l'OAS.
sans politisation de l'économie, c'est le marché concurrentiel qui décide

Vous êtes sûr que laisser décider le "marché concurrentiel" (soigneusement et discrètement faussé par ailleurs) n'est pas une politisation de l'économie?
C'est là toute la force et toute l'ambiguïté du libéralisme économique, Janus idéologique : Simple habillage des intérêts de la classe dominante, vus comme identiques à l'intérêt général, d'une part. Mais aussi tentative philosophique désespérée de museler le " plus froid des monstres froids" ( l'Etat selon Nietzsche) en lui inventant des substituts pseudo-rationnels comme la " main invisible" censée muer apolitiquement l'égoïsme en altruïsme.
Difficile de trouver les mots : politisation dans le sens de repolitiser l'économie, ne pas croire qu'elle est apolitique, distincte de l'organisation de la Cité, comme nous le répètent ceux qui séparent "le monde de l'économie", "le monde politique", la "société civile", les pouvoirs publics.
C'est un peu de là qu'on part depuis que certains ont déclaré la mort des idéologies, la fin de l'histoire en même temps que le new world order post-soviétique.
En fait, c'est compliqué de trouver les mots parce qu'on essaie d'éviter le mot "classe sociale", non?
Le marché concurrentiel a pour effet (très "politique") de favoriser une classe sociale, tandis que "repolitiser l'économie" donne le droit à une autre classe sociale de faire entendre sa voix et son opposition.
Oui, c'est un truc auquel je réfléchis en ce moment, la recomposition des identités de classe avec la modification de l'appareil productif et les décennies de néolibéralisme.

Quand Poutou parle des patrons, il est obligé de rajouter les grands patrons parce que les statuts sociaux ne correspondent plus aux conditions de pression capitaliste. La franche division salarié/patron renvoyant à prolétaire/bourgeois qui a structuré le partenariat social au sortir de la guerre s'est brouillée.
Le clivage autour de l'exploitation capitaliste serait aujourd'hui moins dans l'opposition salarié/patron que travailleur/rentier avec des travailleurs étant aussi sous statut indépendant, "patronal", ou mouvant : les très petites entreprises, auto-entrepreneurs, nombre de PME en sous-traitance, les précaires, les chômeurs, les "ubérisés", tout ça est exclu de structures syndicales qui sont du même côté de lutte par rapport à la financiarisation et la mondialisation du capital.

Peut-être qu'une réelle CGT, confédération générale des travailleurs, devrait être indifférente aux statuts et réunir d’abord ceux qui défendent une pratique productive et une politique de partage opposées à la rente capitaliste, à la subordination pour cause d’absence de capital etc.
Même si il y a eu des progrès dans les formes d’entreprise accessibles (SCOP p.e.), le néolibéralisme a poussé à ce qu’un projet productif vous fasse "patron", du côté du Medef et ses grands argentiers, tous macronisés.

Et ce pourrait être l'inverse dans l'agriculture : historiquement, les paysans étaient plutôt de droite du fait de la question de la propriété privé, leur terre, et entre industrialisation, crédit bancaire, quasi-fonctionnariat par la PAC, il y a une bonne part prolétarisée susceptible de passer à gauche. Ils sont peu nombreux mais essentiels pour l'économie et les luttes sociales (le purin sur les préfectures, on respecte...).

Mais avec un clivage travailleur/rentier, on a le problème délicat des rentes générationnelles et statutaires, tout le différentiel entre ceux ayant eu une carrière normale en périodes de croissance et ceux n’ayant connu que les aléas professionnels et les crises. Ce sont aujourd’hui les retraités qui font les élections par leur poids démographique et une partie d’entre-eux ne doit pas voir où est le problème : ils ont bossé, produit de la richesse, ils sont petits propriétaires, petits capitalistes, placent leur argent, et ne voient pas pourquoi les générations suivantes ne feraient pas pareil. Cf le débat qu'il y avait eu sur @si avec Filoche qui ne semblait pas saisir ce qu'expliquait un jeune ou ce que montre le cas de Mélenchon, 65 ans, qu’on pourrait rapprocher d’une carrière de cadre de la fonction publique, 900 000 € de capital par simple effet structurel, sans même chercher à s’enrichir.
Faute de conscience politique, une part non négligeable des retraités doit aller dans le sens du cliché : plus on vieillit, plus on se droitise (et l'alcool n'aide pas, cf Renaud...)

En fait, pour moi, Hamon a raison dans sa vision de l’évolution de l’économie et une recomposition de la gauche pourrait se faire par le rapprochement avec Mélenchon qui hérite de la lutte des classes salariat/patronat.
Plutôt que l'identitaire ethnique de Le Pen, il faudrait refaire un identitaire de classe permettant notamment la remise à plat du partenariat et dialogue social en recomposant les clivages sur le rapport (politique) au marché, plutôt que les statuts sociaux. J'ai vu des sous-traitants malmenés par leurs donneurs d'ordre (c'est le terme...), les multinationales s'en servant de variable d'ajustement, qui ne doivent pas pleurer si la CGT fait perdre quelques chemises à leur tortionnaire.
Et quand je dis politique et rapport au marché, c'est moins la situation vécu que celle désirée : le petit commerçant qui veut devenir Carrefour, le start-uper qui pense plus-value de revente, ceux qui ne jurent que par la capitalisation individuelle sont à droite même si ils sont victimes de plus fort qu'eux.

Bon, je ne sais pas trop, difficile de saisir ce qui aujourd'hui est ressenti comme un "nous" de lutte à gauche, ce qu'est la lutte des classes aujourd'hui, quelque chose permettant de faire majorité ou au moins minorité conséquente.

Mélenchon a bien saisi que les partis de gauche ne définissaient plus des identités politiques réelles, qu'il fallait remettre à plat PS, PC, Radicaux etc. mais je crois qu'il y a encore du boulot pour que "Parti de gauche" corresponde réellement à une identité commune de gauche.

P.S. : je parle là de gauche restant inscrite dans les institutions, pas trop exigeante envers nos chers concitoyens, ne demandant pas la révolution.
"Ce sont aujourd’hui les retraités qui font les élections par leur poids démographique et une partie d’entre-eux ne doit pas voir où est le problème : ils ont bossé, produit de la richesse, ils sont petits propriétaires, petits capitalistes, placent leur argent, et ne voient pas pourquoi les générations suivantes ne feraient pas pareil. "

Voilà peut-être le seul sujet qui aujourd'hui m'intéresse, quel que soit ma pseudo adhésion au principe de l'intérêt commun ou général. Car quel qu'ait été mon inclination politique durant 45 ans d'existence, je suis aujourd'hui confronté directement aux réalités d'une société qui n'a jamais complètement (!) épousé mes petites aspirations. Ainsi, quand bien même la retraite par répartition m'a semblé être le seul et vrai choix de société humainement défendable, les options libérales prises années année année en Suisse depuis l'acceptation populaire de l'AVS (Assurance vieillesse et survivants, notre sécu vieillesse par cotisation votée en 1947, premier "pilier") ont toujours tendu à établir un deuxième pilier de prévoyance obligatoire (puis un troisième) par capitalisation. Ainsi, l'AVS a été conçue pour couvrir par principe quelque chose comme un 40% d'un salaire médian. Dès lors, les assureurs privés ont tout fait, avec la connivence du gouvernement qui par principe ne veut pas avoir d'indigents à charge, pour rendre obligatoire un autre 40% de couverture des derniers salaires (10 ans, 20 ans ?) par principe de capitalisation. On parle ici du monde des salariés, les indépendants étant censés s e créer une retraite dorée de leur propre initiative capitalisatrice.

Dès lors, ayant été salarié jusqu'à l'âge de 44 ans puis mis hors jeu du monde du travail, j'ai été contraint de "capitaliser" durant ma vie active, du fait d'une obligation légale, dans le contexte d'une prévoyance vieillesse de base absolument misérable. Personne ne peut vivre en Suisse avec la seule rente AVS dite premier pilier, et je ne sais pas qui peut espérer capitaliser convenablement durant une vie professionnelle qui finit légalement pour l'heure à 65 ans, compte tenu des difficultés du "marché" du travail, des discriminations diverses et des aléas de l'existence.

Ceci pour dire que je n'aime pas la charge idéologique menée par les tenants de l'intérêt humain commun... contre les rentiers. Il se trouve que nombreux sont ceux-là qui auraient bien choisi un autre modèle de société mais qui, terriblement minoritaire, n'ont eu d'autre règle que de se conformer aux choix majoritaires d'une société obnubilée par le culte du fric et de la croissance.
Mon guide sur les questions d'appartenance sociale est moins théorique, plus intuitif. Prenez une famille "populaire" d'autrefois: vous y trouviez mélangés des ouvriers, des artisans, des domestiques, des paysans souvent sans terre ou avec peu, des crève la faim qui faisaient la honte de la famille (car le travail, ya que ça de vrai), parfois un ou deux qui avaient réussi, montant leur petite entreprise qui était, par chance, devenue grande, et d'autres qui étaient "montés" grâce à l'instruction, devenant petit fonctionnaire, parfois un peu plus.

Le marxisme a focalisé sur la "classe ouvrière" parce que, vu ses conditions de travail dans de grandes industries, elle était plus à même de fournir des troupes nombreuses et faciles à unifier (je me trompe, historiquement?), mais la classe ouvrière, si elle a un temps absorbé beaucoup de ces "petites gens", n'est plus aussi hégémonique.

On trouve aujourd'hui, dans les familles populaires, des artisans... et des auto-entrepreneurs, peu de domestiques... mais des "aides à la personne", du personnel hospitalier de différents niveaux (autrefois, c'étaient les nonnes... issues de familles pauvres), des petits employés vu que ce secteur a gonflé démesurément, peu de paysans mais beaucoup de "double-actifs", qui cumulent un emploi et quelques terres. Pas mal de RSA qui vivotent de leurs allocs et de soutien familial ou amical. Quelques nantis qui ont tiré leur épingle du jeu par l'instruction ou la petite entreprise à succès.

Finalement, le changement est-il si grand? Le peuple, ceux qui en font partie savent assez bien le définir: par le fait d'être "à l'aise"... ou pas avec quelqu'un. Ce qui explique pourquoi certains (journalistes) ont pu oser qualifier d'indignité l'attitude de Poutou, alors que pour d'autres, elle a un petit goût réjouissant... de "madeleine de Proust", parce qu'ils y reconnaissent quelque chose qui leur est familier, avec en plus le plaisir de faire chier le "bourgeois".

Bien sûr, tout cela n'est pas très scientifique, hein?
J'oublie ceux qui avaient voulu réussir en pétant plus haut que leur cul et avaient raté leur coup: Antoine Berthet, modèle de Julien Sorel... mort sur l'échafaud pour avoir tiré dans une église, et baisé une femme de bourgeois.
Et ceux qui étaient partis pour les colonies, et y étaient devenus des "gros messieurs" ou des épaves, ou même rien du tout comme ces deux femmes de ma famille parties sur un bateau et jamais arrivées.
voté. Pour une sociologie Cultivée.
Pour faire "scientifique", bourdieusien, il y a les habitus populaires mais ça ne suffit pas à définir un clivage politique : le "populisme" peut être de droite comme de gauche. Un Caron disant qu'au quotidien il ne porte pas de veste, sera juste considéré comme un "bobo" par l'électorat populaire de droite et d'une partie de la gauche qui ne peut pas manquer la différence concrète des modes de vie, des intérêts pratiques.
[quote=Faab]le "populisme" peut être de droite comme de gauche
Je n'aime pas (et je n'emploie jamais) ce mot de "populisme". Il est porteur de beaucoup d'ambiguïté, voire de confusion volontaire.
Notez que tous les dérivés du mot peuple finissent mal: vulgarité, démagogie, et maintenant populisme. Par hasard? Ou par mépris du peuple? Aujourd'hui, quand on parle de populisme, on désigne aussi bien des régimes ou des familles politiques allant vers le fascisme, que des familles politiques souhaitant faire entendre la voix du peuple. Une MLP entretient à plaisir cette confusion qui fait passer abusivement son programme pour "populaire".
Votre idée d'un populisme qui pourrait être aussi bien de droite que de gauche va, malheureusement, dans le même sens.
Oui, le terme est d'usage compliqué et c'était une référence implicite à des réflexions à gauche, cf cet échange : Chantal Mouffe et Mélenchon : l'heure du peuple.
"Populisme de gauche", ce serait justement répondre à celui de droite, celui comme le FN prétendant être le seul à s'adresser vraiment au "peuple" contre les "élites". Bon, je ne sais pas trop si ça peut marcher. La simple distinction peuple/élite va à l'encontre de l'égalité citoyenne, il est plus facile pour la droite de l'entériner vu que ça fait partie de sa vision hiérarchique de la société.
Ce que ce mot est risible en soit... à gauche, comme à droite... mais Serge H. qui en parle le mieux... (j'espère que ça vous donnera à réfléchir, ainsi qu'à d'autres...)
cdt
Il est risible dans les médias, il l'est moins quand on se demande ce que peut signifier d'en appeler au peuple, ce que les uns et les autres entendent par là, ce qu'est leur peuple et comment ils se situent par rapport à lui. Immunité parlementaire ou ouvrière ?
Revenez aux fondamentaux... "la définition" (concept, pas si inintéressant que ça... en soit... juste s'en tenir à ce que cela veut dire... ne cherchez pas à "réutiliser/biaiser" le mot/la définition... merci pour vous et les autres...)
Je le remets, c'est intéressant : Chantal Mouffe et Mélenchon : l'heure du peuple.
Quand on a des usages où "quartier populaire" veut dire quartier pauvre, qu'on utilise "populisme" comme disqualification, que l'important dans un débat est de savoir si il faut une cravate ou pas, qu'il y a toute cette construction divisant le peuple en tant que citoyen (gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple) en "peuple" et "élite", ça vaut le coup de réfléchir à nos mots et représentations.
En fait, les représentations actuelles pourraient coller à plèbe et notables avec parfois des notables comme proches de la plèbe, celle-ci les désignant elle-même comme ceux notables parmi elle, et plus généralement comme aristocratie, caste, statut par héritage.

Et pour changer de cibles de mépris de classe, j'ai découvert ce doc pas mal : Fils de berger, fils d'ouvrier.

On y suit Jean Lassalle et André Chassaigne (communiste) dans leurs circonscriptions rurales et peut-être que ça ressemblait à ça le consensus d'après-guerre entre droite et gauche du peuple.
Si Poutou représente le monde ouvrier, Lassalle aurait pu représenter la même chose pour ce monde paysan prolétarisé, celui dont on détruit les équilibres ruraux anciens. Je crains qu'il ait raté sa campagne et n'ait été renvoyé qu'à un rôle d'hurluberlu. Peut-être la faute à sa foi républicaine, l'idée de ne vouloir être que citoyen alors que le théâtre médiatico-politique demande des rôles, des segments de marché. On aurait moins ri de lui sur les plateaux si il avait parlé de la destruction des services publics, paysans ruinés ou transformés en fonctionnaires de la PAC, humiliations économique et administrative jusqu'aux suicides.
Il y a un passage dans le doc où on voit un éleveur donner le lait de ses vaches aux cochons parce qu'on ne le lui achètera pas (quotas ?), qu'au moins ça nourrisse les bêtes à défaut des hommes. Dommage qu'on n'ait pas beaucoup entendu parler de ça dans la campagne.
Oui, votre réaction est la raison pour laquelle je dis que le clivage travailleur/rentier est délicat par rapport aux retraités.
Et à y réfléchir, erreur de communication : il ne vaut mieux pas personnaliser sur le mode travailleur/rentier mais, pour autant que le clivage ait un intérêt, en rester à la structure travail/capital, rente du capital.

Quand je dis rentier, ça ne veut pas forcément dire riche mais avec tout ou partie de revenus liés au marché, un attachement volontaire ou forcé à lui, avec ce que ça implique politiquement. Cf la menace classique faite aux retraités : attention à votre épargne si on sort de l'Euro !

Même les générations qui ont mis en place la retraite par répartition n'y croyaient que partiellement : nous restons dans une société capitaliste et ceux qui peuvent épargner le font, notamment en prévision d'une perte de niveau de vie lors du passage à la retraite sans parler de l'affectif familial, le rapport à l'héritage.
Mélenchon a beau défendre la retraite par répartition, il fait (presque) comme tout le monde, il devient propriétaire, doit avoir son plan d'épargne populaire etc., il ne va pas vivre dans un logement social et redistribuer son surplus au monde du travail.
Les retraites par capitalisation institutionnalisées ne sont que l'affirmation accentuée de cette acceptation du capitalisme.

C'est pour ça que je défends le revenu universel comme réaffirmation du principe de partage, de redistribution sans considération pour le statut (salarié privé, fonctionnaire, indépendant, agriculteur etc.), l'âge mais aussi le sexe qui joue sur les carrières : le taux d'emploi des femmes depuis les années 60 se rapproche des hommes mais le différentiel d'origine fait qu'on a je ne sais combien de femmes retraitées seules avec le minimum vieillesse, héritage d'une société où elles dépendaient du mari.

Donc, en fait, si on veut dire que à gauche, "l'ennemi c'est la finance", ça ne peut concerner que ceux qui n'en dépendent pas, et les retraités étant par définition hors du travail dans le système actuel, ils ne peuvent que penser au marché pour du revenu, c'est tout le principe des plans épargne retraite, des assurances-vie comme placement financier, de la retraite par capitalisation qui fait qu'on se retrouve, qu'on le veuille ou pas, lié au Capital.

Les fonds de pension qui recherchent de la rentabilité en pressurant des entreprises ne sont rien d'autre que les agents au service des retraités et du pourcentage pris au passage sur la masse des flux. Il n'est pas question là de culpabiliser les retraités eux-mêmes en leur disant qu'ils exploitent les travailleurs mais de poser concrètement la question de l'origine du capital exploiteur, de comment fait la finance pour imposer sa loi.

Votre réaction est aussi celle que j'observe avec des retraités de mon entourage : ils se considèrent du côté des travailleurs puisqu'ils ont eu une vie de travail, et il est délicat de leur parler de ce que le système actuel implique comme dépendance au marché, ils se sentent accusés.
En fait, peut-être que Friot avec son salaire universel est utile sur cette question : "salaire" pour qu'on puisse rester associé au monde du travail, que retraite ou chômage ne signifie pas "assisté", "rentier", "charge" contrairement aux plus-value d'exploitation du capital.
Vous ne pensez pas qu'on doit faire la même distinction entre "retraités" et "retraités" qu'entre grosses entreprises et petits artisans?
Posséder son propre logement, et peut être même une résidence secondaire et quelques livrets d'épargne ne vous met pas dans la même situation que celui qui a quitté l'entreprise avec une retraite chapeau et un parachute en or massif. La différence n'est pas seulement quantitative: votre petite épargne, si elle vous assure une autonomie personnelle, de quoi payer peut être un jour une maison de retraite médicalisée et hors de prix, ne vous donne aucun pouvoir sur la vie des autres. Même si votre épargne est placée dans des fonds de pension... ce n'est pas vous qui les gérez et qui décidez de liquider telle entreprise pour en investir une autre plus juteuse.
Il y a toujours la différence entre les faibles et les forts mais il s'agirait de savoir pourquoi les retraités votent plus à droite que le reste de la population et si on peut parler d'un programme de gauche ambitieuse sans que ça bloque.
Qui veut encore croire à la retraite par répartition plutôt qu'aux placements d'épargne ?

C'est ça pour moi le sujet politique, savoir si on peut encore avoir le soutien de la population sur l'idée d'un modèle social par répartition, ce qu'on doit penser de ce genre d'articles qui parle de 4-5% de rendement quand on a une croissance à 1-2%, est-ce qu'on peut poser la question des 1500 milliards d'euros placés en assurance-vie etc.

Si concrètement les gens ont dans l'idée que la répartition c'est très bien dans l'idéal mais que dans les faits, il faut faire sans y croire, eh bien on risque d'avoir du scepticisme sur les programmes de gauche reparlant de tout ça.

D'un point de vue de gauche, il s'agit moins d'avoir de quoi se payer des maisons de retraite médicalisées par ses finances propre que d'avoir des maisons de retraite médicalisées accessibles à tous en sécurité sociale garantie par la collectivité. Mais pour ça, il faut choisir entre les placements pour soi, et les contributions généralisées, accepter peut-être que le taux d'épargne puisse baisser pour socialiser des services.
Taux d'épargne encore à 15,5% en 2015, 15,5% des revenus allant dans les banques et assurances plutôt qu'en contribution sociale.

Il est certes plus simple de juste parler des "excès du capitalisme", des retraites chapeau et parachutes dorés, mais il est censé y avoir une différence structurelle d'approche entre gauche/droite, socialisation/privatisation.
Mais peut-être est-on dans un entre-deux qui satisfait la majorité, la ligne Macron-Bayrou-Merkel, sociale libérale : un peu de social pour le minimum, beaucoup de pauvres, et chacun se démerde dans son coin pour avoir plus que ça.
Je ne cesse de m'étonner que le caractère pléonastique de l'expression " retraite par répartition" échappe encore à la plupart. Tout système de retraite est " par répartition", puisque ce sont toujours les actifs qui financent les inactifs. Dans le système dit " par capitalisation", l'intermédiation financière et l'habillage individualiste ajoutent à cette répartition une accentuation des injustices, sans compter la vulnérabilité aux aléas du marché. Je n'aimerais pas être à la place d'un journaliste économique qui, confronté à cette évidence, s'apercevrait qu'il a raconté toute sa vie des conneries...
Il y a aussi une question de rentabilité : ce peut-être l'ouvrier aux antipodes qui paie la retraite de l'Européen dès lors que les fonds de pension vont chercher les zones en croissance forte. Chine, Amérique du Sud, Inde, qui est le plus "attractif pour les investisseurs" ?
C'est du pur capitalisme de masse, des pays consommateurs en croissance faible, des pays producteurs en croissance forte, et les seconds chargés de maintenir le niveau de vie des premiers. Pourquoi payer des cotisations si les placements ont la rentabilité attendue ?
Je crois, vraiment, que çà ne les gêne nullement ; c'est leur fonds de commerce ...
Tout à fait d'accord. En plus, les retraités paient très cher l'intermédiation financière, ce qui explique pourquoi ce marché attise tant de convoitises.

Par exemple, dans le Telegraph (difficilement qualifiable de journal de gauche) :

Pension charges
Quelqu'un (vous?) a-t-il analysé le système que compte instaurer Macron (cotisation versée sur un compte "virtuel" individuel avec calcul de la pension au moment du départ) en particulier du point de vue de ce qui reste de solidarité intergénérationnelle dans le système général actuel.
@Aloys Voys ???? "tout système de retraite est "par répartition""... vous vous y connaissez "vraiment"?... ne serais-ce qu'aux États-Unis, il est par "capitalisation"... les "actifs" s'assurant" sur "base privée" = "personnellement" (aka, sans compter sur les autres...), et cela représentait 2/3 des retraites...
Bref, je n'aimerais pas être à votre place, qui s'apercevrait qu'il a raconté (toute sa vie?) des conneries... ;-)
bonne soirée

Edite: @
Peut-être qu'il voulait dire par là (non, par là) qu'un système de retraite autre que par répartition n'est pas vraiment un système de retraite, mais un système spéculatif. Un krach et boom hue, tu peux crever !

En ces temps troublés-n'est-ce-pas, il est bon de rappeler qu'un pays qui possède la retraite par répartition (pléonasme itou), la sécu, et un nombre conséquent de fonctionnaires, est une valeur refuge pour tous ceux qui ont besoin de placer leur pognon.

Ainsi, un système social inventé un jour par un prolétaire a non seulement permis la hausse du niveau de vie des français, mais s'avère en plus le plus sûr moyen pour les riches et fonds de pensions de placer leur thune !

Car en vérité je vous le dis, seul le prolétariat est à même de sauver le capitalisme ! (des fois je fais du Strumpf, j'aime bien !)
Mais les retraités, même "capitalisés", comptent sur ce que produisent ceux qui sont encore actifs. L'argent en banque ne signifie rien si la société dans laquelle on vit ne produit plus rien, non?

L'argent est capitalisé, mais les richesses sont réparties.

Faire croire aux gens que la capitalisation les rendra moins tributaires des générations futures, c'est une arnaque.
Bref, je n'aimerais pas être à votre place, qui s'apercevrait qu'il a raconté (toute sa vie?) des conneries... ;-)

Quelle lucidité dans l'introspection !

Replongez un peu dans l'analyse économique de la répartion des revenus et des richesses et vous verrez qu'Aloys von ne dit pas que des bêtises.
A ma connaissance, la seule retraite strictement par capitalisation est en nature : c'est celle des Suisses qui, dans les années soixante, remplissaient à ras-bord leurs abris anti-atomiques de conserves et de féendéant pour endurer, leurs vieux jours venus, l'hiver nucléaire. Mais dès qu'on passe par la monnaie, on passe à la répartition. La cigale dépensière qui a la chance de partir vers 1960 coulera une retraite heureuse. La fourmi néolibérale qui part en 1929 ira à la soupe populaire comme tout le monde.
Merci Faab. Il y a longtemps que cette idée de la retraite par capitalisation m'insupportait. A l'époque, j'étais artisan (comme je l'ai dit, j'ai été expulsé du système à l'âge de 44 ans). Je pressentais la part illusoire et immorale (pas envie de parler de morale, mais bon, voici le mot dit) de ce type de prévoyance, mais quelle que soient mes conceptions d'antan ou subsistant aujourd'hui en moi, "le peuple souverain" n'en avait rien à f...aire dans les années 80 lorsque le vote populaire a été sollicité pour compléter la prévoyance vieillesse conçue après guerre, par répartition. A ce propos, je viens de lire les chiffres réels qui présidèrent à la conception de ce char mal attelé fait de répartition et de capitalisation : en pleine surchauffe des années 80 donc, le gouvernement sous la pression de groupes d'intérêts capitalistes prévoyait que chaque part de prévoyance devait couvrir 30% d'un salaire de fin de carrière, soit 60% d'un revenu probablement médian. Sur la base d'un leurre invraisemblable me semblait-il, qui aurait voulu contre toute intelligence que l'on entre dans l'entreprise en tant que manoeuvre et en ressorte à 65 ans comme directeur général. Voilà la perspective que comme jeune homme je trouvais grotesque.

Et, privilège de la démocratie directe à la suisse – y'en a point comme nous – le "deuxième pilier, cette prévoyance par capitalisation censée couvrir un tiers du salaire de fin de carrière, a été plébiscité. Dans cette votation comme dans des dizaines d'autres, je n'ai eu que mon sens civique médiocre pour avaler des couleuvres par terrariums entiers. Et je pense souvent à Mélenchon et ses invocations au système démocratique : la lutte politique a lieu, la décision populaire (par représentation ou plus directe) est prise, on s'y soumet, que l'on soit d'accord ou non.

Quoi qu'il en soit, pour ce qu'il me reste à vivre et de perspectives de financement de retraite, il m'est difficile de traiter par le mépris un système de retraite par capitalisation très marginal dans mon cas, auquel je me suis opposé, au simple motif que la prédation capitaliste est félonne et doit être exclue du système. Il est vrai que l'on évoque avec une certaine légèreté ou fatalisme celles que l'on nomme les générations sacrifiées. Qu'elles sont nombreuses, quand on veut bien le reconnaître.
Je remercie celles et ceux qui m'ont répondu et alimentent cette réflexion. Je rajoute la stupéfaction que j'éprouvais hier à la lecture d'un commentaire dans un quotidien local : cette personne ânonnait autour du financement des retraites sur le thème trop connu du " on vit plus longtemps, il est donc normal de travailler plus longtemps". Or nous savons que la longévité humaine n'est pas un fait intangible ; que si elle a augmenté, elle tend à se réduire à nouveau. Que la question très fondamentale est moins de mesurer cette augmentation de longévité que la qualité de vie en bonne santé qui en découle, dont on constate qu'elle n'est pas à la mesure de nos espoirs légitimes. Autrement dit, la question se pose d'estimer ce que vaut un chemin de croix de vingt ou trente ans de handicap de santé allant grandissant en fin de vie, dans un contexte d’appauvrissement généralisé de nos sociétés vieillissantes. Pensons aussi à la manière dont l'âge de la retraite aurait été fixé pour la première fois par la réponse à la question : combien d'années vit-on dans ce pays ? Cinquante-huit ans ? Alors fixons la retraite à soixante ans. Ou ce commentaire de Mélenchon : on vit plus longtemps précisément parce qu'on travaille moins longtemps et que la tâche s'est allégée. L'humanisme est très loin d'être naturel.

A cette question donc du financement, le courrier de lecteur évoqué ne se posait comme d'habitude pas la question ni du sens de la vie, ni de sa qualité, ni de la manière alternative à l'idéologie de la financer. Parce que c'est bien étrange, mais plutôt que de tuer les gens à la tâche pour ceux qui ont un travail, donc pas les vieux qui le sont à partir de quarante-cinq ans sur le "marché" du travail, ou de les tuer après qu'ils se soient rongés de peur durant une vie de salarié intermittent pour n'avoir plus de place dans une société d'inhumaine compétition, il faudrait (y'a qu'à) bel et bien reconsidérer quelle place nous nous accordons les uns les autres sur cette planète qui va si mal. Que ce soit en tant que femme, travailleur pauvre, chômeuse - chômeur, déraciné - émigré, métissé, déshonoré, esclavagisé. Quoi qu'il en soit, nous aimerions encore vivre, et ça en indispose plus d'un.
Si vous avez quarante minutes.

Il faut douter de tout, sauf du doute.
Le fait de voir un candidat communiste defendre le Libre Echange est aussi une forme de tragedie !
La "grande majorité" des ouvriers ne votent pas FN... Ils s'abstiennent. Nuance...
C'est pour ça que j'ai écrit "les ouvriers qui votent le font pour Le Pen".

Mais quand bien même, ça ne change rien à l'affaire. Puisque ce sont les suffrages exprimés qui comptent.

Et le FN est bien le parti qui obtient le plus de voix chez les ouvriers. Après on peut toujours se cacher derrière son petit doigt effectivement et se convaincre que le NPA rassemblent les masses prolétariennes.
Et quelle espèce de signification cela peut avoir quand vous vous basez sur des nombres relatifs dans des scrutins majoritaires largement dépendants du nombre des candidatures, des taux d'abstention, et des divisions de chaque camp ...
Les ouvriers parce qu'ils sont 6 millions, votent à peu près comme l'ensemble de la population au niveau national. Alors quand le FN se retrouve à 25-30% au niveau national, parce qu'il y a 50% d'abstention, et que les autres camps sont empêtrés dans la confusion et la division, et que ce sont ces camps là qui patissent le plus de la division, bah ouais ya 25-30% d'ouvriers votants dedans ...
Mais il en va de même pour les employés.
Il en va de même pour toutes les couches de la population du moment que leur nombre soit suffisant pour tendre vers la représentation du score national.
[quote=Holden]C'est pour ça que j'ai écrit "les ouvriers qui votent le font pour Le Pen".
Mais non, votre affirmation "grande majorité" reste fausse même en ne tenant compte que de ceux qui votent.
la grande majorité des ouvriers qui votent choisissent Le Pen.
Vous trouvez vos informations dans une pochette surprise? Ou vous les prenez auprès de la grande blonde en costume noir?
Les exploiteurs voudraient plus que notre argent, ils veulent des preuves d'amour. Et, tel le refoulé, de s'insurger face au mur du réel : ils ne nous aiment pas tous, ces salauds de pauvres !
"Il y a un irrespect dans sa posture de bout en bout et une forme d'indignité par rapport à la solennité d'un moment comme ce débat présidentiel", commente la respectueuse et digne Anna Cabana de BFMTV.
Plutôt embrasser une vache folle sur le mufle que donner un poutou à Marine ...
Cela empêchera-t-il Marine Le Pen d'être présente au 2d tour? Non. Alors, prenez vos responsabilités.
L'espèce d'accord de non-agression entre les 5 "principaux candidats" du premier débat (même si Mélenchon avait un peu remué les choses) faisait peine à voir. Si les journalistes ne font pas leur travail et que les candidats ne se lancent pas de saillies, qui d'autres que ces hommes et femmes "sortis du réel", comme le dit Médiapart, rappelleront d'où parlent ces politiques ?
Poutoux est de salubrité publique.

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