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Le compte Twitter qui dénombre les accidents du travail

Ils sont couverts par les médias locaux comme de simples faits divers, quand ils ne tombent pas tout simplement dans un vide médiatique. Un compte Twitter recense ces accidents pour montrer la réalité de ceux qui se blessent ou qui meurent sur leur lieu de travail. On a interviewé son auteur, jeune prof d'histoire-géo en banlieue parisienne.

Commentaires préférés des abonnés

c'est certain qu'il vaut mieux zoomer et en faire des caisses  sur les twittos polémiques de Filoche plutôt que d'écouter ce qu'il prêche dans le désert depuis des années !

Et en droit du travail on peut dire qu'il en connait un rayon

(...)

"Je ne parle même pas des suicides, des maladies professionnelles, si on met tout ça bout à bout, on va dépasser le millier de morts liés à l’activité professionnelle sur une année" 


Et si on ajoute la surmortalité lié au chômage (10 000/an si on(...)

Le fait que le but serait militant ôte-t-il un seul mort à cette liste ? Voyez cela comme la liste des morts sur la route. Dans le tas il y a sûrement des conducteurs ou des conductrices qui se sont tués tout seul par imprudence ou inattention. Alors(...)

Derniers commentaires

Merci de cet article. 


L'incendie de Notre Dame m'a touché comme tous les Français

La belle silhouette du vaisseau en carène sur la Seine ne sera plus encore quelque temps


Mais les larmes de Filoche m'ont encore plus touché il y a quelques temps (merci à Pemanent Waves d'évoquer cette figure dont le travail est incommensurable)

Il n'y aura pas de reconstruction hâtive du Code du Travail, assassiné par le trio Sarko-Hollande-Macron

Il n'y aura pas de monument pour commémorer cette mort, ni de procès, juste les larmes de Filoche

et de ceux qui en vivent les effets


Tous les jours, ils me coupent la priorité, me dépassent à vive allure, toujours à l'éffut d'un nouveau message sur leur portable

Et je ne peux leur en vouloir à ces auto-entrepreneurs ubérisés

Et je frémis pour eux à chaque carrefour ou rue traversés


La plus immonde des forfanteries, des escroqueries, c'est cette auto-entreprenariat : à vous les risques, à nous les pourcentages


Il y a une autre forme d'escroquerie : vous les avez vus ces camions UPS aux couleurs sombres qui foncent dnas les rues aux vitesses limitées risquant à tout moment un accident tragique. Leurs chauffeurs sont aussi à la pièce. Mais regardez sur la carrosserie du véhicule : vous verrez la mention qui indique que ce camion n'est pas de la firme UPS mais appartient à un quelconque sous traitant. N'en voulez pas à UPS s'il vous rentre dedans mais à cette société. UPS n'y est pour rien, il ne font qu'engranger les dividendes. Les accidents, les morts sont sous-traités.

Voir aussi le livre Hector est mort de Ruffin (histoire vraie)


Extrait :

"...

Que vient annoncer à la famille, le soir même du décès, une médiatrice de la ville d’Amiens ? « Mieux voudrait que vous ne portiez pas plainte. » L’omerta est en marche.

La justice organise alors l’injustice. Avec une instruction qui s’éternise. Avec un procureur, des substituts, des magistrats, qui négligent le dossier. Avec des élus qui mêlent l’arrogance à l’indifférence. Avec une presse locale qui se tait.

..."


Et les articles dans Fakir : 

https://www.fakirpresse.info/spip.php?page=recherche&recherche=hector

Les chiffres sont connus de toute personne ayant mis le bout de nez dans une activité syndicale ou un comité HSE dans une entreprise.

En gros 1 mort par jour, le BTP en tête des accidents mortels, surtout des chutes de grande hauteur. Plus tous les autres à ne pas négliger évidemment + tous les non déclarés.

Les accidents physiques sont bien connus ainsi que leurs moyens de prévention, et l’enjeu actuel porte surtout sur les Risques Psycho-Sociaux (RPS) : les faire reconnaître, les détecter, et faire admettre que non, ils ne touchent pas que « les gens faibles qui ont des problèmes dans leur vie qui n’ont rien à voir avec le travail » (cf la réponse mémorable du groupe La Poste à ce sujet). Le grand public connaît ça sous la forme extrême du Burn Out.

Pour tous ces sujets voir le film Corporate (2017) dans lequel une inspectrice du travail fait arrêter un chantier, et une DRH fait face à un suicide sur le lieu de travail.

Un travail intéressant et respectable, mais le problème que ne relève pas du tout l'article est l'aspect totalement militant de cette démarche : le but est semble-t-il de démontrer avant tout que le travail, au sens large, est un péril, que les patrons sont forcément "méchants", et que quelque part derrière chacun de ces morts c'est un peu "la faute à Macron". Alors que toute activité humaine peut conduire à la mort, que les causes ne sont pas forcément évidentes et simplistes, l'effet loupe finit par déformer les causes réelles et les effets. J'éprouve d'ailleurs la même gêne devant ceux qui utilisent le terme de "féminicides". Et le gros souci que j'ai également constaté, c'est que Matthieu Lépine ne se prive pas pour dénigrer voire insulter toute critique portée à l'encontre par exemple de certains liens de cause à effet hasardeux. Car en effet, quand on a une idéologie à défendre, il est souvent compliqué de se remettre en question quand les faits la contestent. Je regrette que cet article élude complètement ces aspects.

Il est absolument incroyable de considérer ce travail comme militant et de trouver 'naturel' que l'on invoque à tout bout de champs le 'risque' pris'par 'lEntrepreuneur' , risque qui 'justifie ' l'appropriation de la plus value (oups,  vocabulaire connoté).


Nous sommes sur un site de critique des médias , ou est la pluralité des points de vue dans les média  'mainstream' ?

Et pourtant ils sont libres ...... dit on.

Vous me faites penser à Parisot :

« La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? »


Les patrons ne sont pas forcément méchants, mais ils raisonnent en terme de rentabilité.


Trois de mes proches ont eu un accident du travail. Deux ont failli mourir, deux sont handicapés.

La cause : problème de sécurité qui avaient été signalée à la direction.

Mais ce ne sont pas des dirigeants du MEDEF.


Et quand on n’est pas directement concerné, tout va bien.

Le fait que le but serait militant ôte-t-il un seul mort à cette liste ? Voyez cela comme la liste des morts sur la route. Dans le tas il y a sûrement des conducteurs ou des conductrices qui se sont tués tout seul par imprudence ou inattention. Alors on prend des mesures pour leur dire de se reposer et d'être attentifs.  Par contre, hors accident mécanique, vous ne pouvez pas avoir un accident sans enfreindre le code de la route à un moment où un autre. On sait aussi que c'est la vitesse qui augmente le nombre des morts dans un accident qui statistiquement surviendra que le conducteur aille vite ou pas. Alors on sanctionne le non respect de la vitesse.


C'est aussi souvent la vitesse, la précipitation en fait, qui tue au travail. Au final dans tous les cas, s'il y a un mort c'est qu'au moins une règle de sécurité a été négligée ou partiellement appliquée. L'intérêt de l'ouvrier est de survivre, l'intérêt du patron est de gagner de l'argent donc que son employé travaille vite (ce n'est pas un jugement moral, c'est ce qui va structurellement avoir tendance à déterminer les comportements individuels). Il en résulte que lorsqu'il y a un accident le patron est légalement responsable car c'est à lui qu'appartient l'autorité de faire appliquer les règles. 

Ce n'est donc pas M.Lépine qui accuse, c'est la loi. Il ne fait que rappeler l'invisibilité médiatique, et donc sociale, de ces morts dont l'organisation productive semble s’accommoder assez bien. Et bien sûr, tant qu'il n'y aura pas d'actions publiques à l'égal de celles qui concernent les morts de la route alors on pourra quand même dire "la faute à Macron". Enfin la faute à l'action politique en fait. Mais en ce moment c'est lui qui l'incarne.

"Un travail intéressant et respectable, mais..."


Tartuffe !

Toujours sympa de voir des arguments de haute volée... Suite à mon message, je m'attendais un peu à ces réactions prévisibles. Je n'insulte pourtant personne : dire d'un travail ou d'une personne qui le réalise est militant n'est pas péjoratif mais factuel. Il suffit de voir comment ce contenu est produit (recensement sans mise en perspective, plaçant tous les morts au travail au même niveau) et ce qu'il cherche à dire (le travail tue car le travail c'est mal) pour en venir à cette conclusion. Ce qui me pose le plus problème  est que l'article ne le dit pas, et constitue donc une analyse partielle (et partiale) de cette initiative. Initiative qui comme la plupart de celles qui militent pour une idéologie porte en elle sa part de manichéisme voire de caricature.

Je viens de perdre un message assez long dans lequel je démontrais (mais là il faudra me croire sur parole) votre tartuferie.

C'est bien dommage. Il y avait un bon passage sur les morts de la route dans les années 60/70 et l'indifférence générale qui les accompagnait malgré les hurluberlus militants qui les comptaient. Mais c'était une époque où l'alcoolémie était une circonstance atténuante en cas d'accident. Un autre sur votre manière de répéter deux fois le même message en retirant les "semble-t-il" dans le second et de vous appuyer sur un message lacunaire et sans arguments pour justement ne pas répondre aux autres. Un petit passage sur votre manière de plaquer vos motivations sur les actions d'autrui et même un petit clin d’œil en forme de troll sur le glyphosate.


Le bon côté de cette disparition c'est que j'ai enfin compris comment je perdais ces messages en cours de rédaction. Ce pauvre site n'y est pour rien. Ce sont les raccourcis clavier pourris de Firefox. Mais qui a pensé judicieux d'utiliser la touche Backspace seule pour retourner à la page précédente ? Un génie du mal, pas de doute. Je m'en vais désactiver ça.

Vous semblez insinuez que la problématique des accidents du travail ne me touche pas, cela s'appelle un procès d'intention. Vous ne savez rien de moi et ce que j'ai pu vivre dans ce domaine. Ma critique se voulait essentiellement portée sur le travail journalistique autour de cet article. Le problème est que souvent, quand on est sur des sujets dramatiques porteurs d'émotions lourdes, ces critiques sont très difficiles à rendre audibles. Maintenant si vous le souhaitez prenez la peine d''explorer le fil Twitter en question et vous trouverez ce à quoi je fais allusion, y compris dans les réponses parfois injustement très agressives et insultantes dont fait part Mathieu Lépine. 

"Je n'insulte pourtant personne".

Relisez vos classiques. Tartuffe n’insulte personne. Il prend tout le monde et son prochain pour des gogos.


Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

"Alors que toute activité humaine peut conduire à la mort " franchement, celle d'un actionnaire est moins létale que celle d'un ouvrier. Dans mon entreprise, j'ai vu tellement de gens abîmés, (les statistiques des ouvriers de 50 ans étaient d'environ 3 ouvriers sur 4 avec des séquelles (maladies professionnelles, accidents). Un ouvrier a perdu la vie, la tête éclatée par une presse, parce qu'un poste avait été supprimé, ce qui empêchait à cet ouvrier de savoir si la sécurité était encore installée ou shuntée au moment où il opérait. un autre était passé dans une broyeuse-compacteuse parce qu'il fallait accélérer les cadences et cela ne se faisait qu'en shuntant la sécurité.   Un autre du même atelier a été écrasé par un camion. Des ouvriers sont morts de crise cardiaque parce que leur chef ne voulait pas prendre en compte leur demande de retrait de poste. Alors qu'on fasse des statistiques en militant et que cela défrise certains, le résultat est le même : des morts au travail.

"l'aspect totalement militant de cette démarche"


Tandis que camoufler ces morts en en parlant peu, pas du tout, ou alors avec un flou intolérable, ce n'est pas, mais alors pas du tout, une démarche militante. 


En effet: on réserve le mot "militant" à ceux qui défendent leur vie et celle de leurs proches. Ceux qui défendent leur fric et le droit d'en gagner toujours plus, aux risques et péril des autres, on ne va certes pas les nommer "militants". 


Et votre démarche à vous, de discréditer, par l'étiquette, que vous croyez infamante, de "militant", une action d'intérêt public, qui consiste à remettre de la lumière là où certains ont organisé l'obscurité, ce n'est pas, certes pas, une démarche militante. 


Autre supposée infamie: défendre une "idéologie"... pffff.... çui qui l' dit qui l'est...

Bravo pour ce petit éclairage sur la violence sociale invisible.

Excellent article , merci Simon !

C'est un recensement très important, d'autant plus qu'il y a une très grande sous-déclaration des accidents du travail (culpabilisation des salariés, travail dissimulé, stratégies de sous-traitance pour externaliser le risque etc.)


Pour avoir la vision des inspecteurs du travail sur ce fléau :

https://www.youtube.com/watch?v=t328tNZNNxQ&feature=youtu.be


C'est une des 33 séquences du webdocumentaire "Inspecteurs du travail, une rencontre" en accès libre avec ce lien :

https://www.solidaires.org/Webdoc-Inspecteurs-du-travail-une-rencontre


Merci pour ce travail d'utilité publique

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

L'article devrait rappeler que les accidents mortels du travail touchent très majoritairement les hommes.

"Je ne parle même pas des suicides, des maladies professionnelles, si on met tout ça bout à bout, on va dépasser le millier de morts liés à l’activité professionnelle sur une année" 


Et si on ajoute la surmortalité lié au chômage (10 000/an si on en croit l'estimation basse), la mortalité lié à l'activité ou la non activité professionnelle s'envole de façon dramatique. 

Le travail tue, le non travail tue, mais l'urgence c'est de déréguler évidement.

Merci à ASI pour cet éclairage. Merci à M. Matthieu Lépine pour ce travail. Je ne verrai plus jamais les accidents du travail et leur médiatisation du même œil désormais.

c'est certain qu'il vaut mieux zoomer et en faire des caisses  sur les twittos polémiques de Filoche plutôt que d'écouter ce qu'il prêche dans le désert depuis des années !

Et en droit du travail on peut dire qu'il en connait un rayon

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