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Le chroniqueur, l'abaya, et le discernement

C'est un type qui prend le métro. Il y croise une jeune femme en abaya

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Luc Le Vaillant en reparlait hier sur Libé.fr.
Marwan Muhammad, l'ex-porte parole du CCIF qui rêve d'une France musulmane, et Sihame Assbague, "activiste" et récente invitée d'@si, sont à l'origine du #LibeRacisme.
Une vraie surprise !
Sauf que Le Vaillant n'écrit pas dandy, il écrit beauf misogyne et que c'est gerbant, en tout cas pour une femme, même sans être musulmane et porter l'abaya (ou un foulard)
" la fesse envasée"...Ça se passe au mont saint Michel ?
Il faut aussi relever l'ambiguïté du titre : "la femme voilée du métro".

Relisons : "Elle porte une abaya couleur corbeau. La tenue traîne jusqu’au sol et balaie la poussière des anxiétés alentour. Les mains sont gantées et on ne saura jamais si les paumes sont moites. Cette autre soutane monothéiste lui fait la cuisse évasive, la fesse envasée, les seins restreints. Les cheveux sont distraits à la concupiscence des abominables pervers de l’Occident décadent. Ceux-ci ne rêvant, paraît-il, que de dénuder ce corps réservé à un seigneur et maître, réel ou spirituel, qui tient ses pouvoirs d’accaparement du Dieu unique à la féroce jalousie.
Seul le visage est apparent. Il est agréable, juvénile, d’un charme qui passerait pour insignifiant si cette cape obscure ne rehaussait la pâleur des joues de la jeune femme. Elle doit avoir dans les 25-30 ans."

Ce n'est pas anodin, à mon sens, le journaliste peut quand même voir le visage de cette femme, et la lecture de son article en est d'autant plus troublante.
Déjà pendant la bataille d'Alger les militaires redoutaient ces femmes qui dissimulaient des armes sous leurs abayas !
Je doute fort que ces femmes ainsi vêtues aient très envie de "s'intégrer" en affichant aussi clairement leur statut et leur religion. Ca ne dérange pas DS qui va penser que je suis islamophobe ! J'ai trouvé cette chronique, comment dire, tellement bobo.
Ce n'est pas avec des chroniques de ce genre que vous arriverez à faire reculer le FN. Vous ne savez que culpabiliser ceux qui se posent des questions sur une religion qui prend une place grandissante dans l'espace public. Mon abonnement arrive à son terme et je sais que, pour la première fois, je n'ai plus envie de le renouveler.
"ces deux horreurs symétriques contemporaines que sont l'islamiste armé et l'islamophobe": des deux lequel a fait plus de morts?
Pour raconter de l'intérieur la confusion mentale d'une époque confuse, on peut prendre comme matériau sa propre confusion mentale,

Exercice totalement réussi.

Bravo (sic)
Encore une chronique aussi décevante que choquante avec évidemment "l'islamophobie" convoquée alors que ce terme a révélé toute sa nocivité. "Charlie" - entre autres... - a assez subi de procès, sous diverses formes, en ce nom. "Islamophobie" est vraiment un concept pourri.
Bref, au final, on obtient en parallèle, les deux "horreurs" se valant, les deux frères Kouachi vs Charb et les autres, l'AKM vs le crayon gras, la mort vs l'humour... 149 morts depuis janvier rien que pour la France.
le "mélange dans la tête" est-il vraiment chez L. Vaillant, aussi critiquable puisse être son texte ?
Ah ! oui, la liberté d’expression !
La prochaine fois, Luc Le Vaillant serait bien inspiré de l’utiliser en adressant la parole à cette femme.
Sa chronique aurait peut-être été toute autre.
Qu'il y ait abus, dans les discours publics, du terme islamophobe, est une chose.
Qu'il faille abandonner le concept en est une autre.

Qu'il y ait possibilité de "critiquer" l'islam est une chose.
Oublier que cette critique cache souvent un vrai rejet de toute une population, fait de méfiance, de crainte et d'ignorance, en est une autre.
Oublier qu'on peut également critiquer la critique est également encore autre chose, car très souvent les plaintes victimaire ("ouiiin on peut plus rien dire") oublient assez opportunément les arguments et éléments de connaissance étayés proposés.

À lire
("On doit l’invention du néologisme « islamophobie » et ses premiers usages à un groupe d’« administrateurs-ethnologues » spécialisés dans les études de l’islam ouest-africain ou sénégalais : Alain Quellien, Maurice Delafosse et Paul Marty. Au début du XXe siècle, la connaissance de l’islam apparaît comme une nécessité pour les administrateurs coloniaux qui souhaitent préserver la domination impériale sur les populations musulmanes colonisées."

[...]Or, selon ces administrateurs-ethnologues, l’islamophobie ambiante s’appuie sur une islamophobie savante. Dans une recension du livre L’âme d’un peuple africain : les Bambara de l’abbé Henry (1910), Delafosse dénonce l’« islamophobie féroce » de sa description des coutumes Bambara, mais c’est Quellien qui élabore la critique la plus systématique de l’islamophobie savante. Dans sa thèse de droit sur la « politique musulmane dans l’Afrique occidentale française », soutenue et publiée en 1910, il définit l’islamophobie comme un « préjugé contre l’Islam » :

« L’islamophobie – Il y a toujours eu, et il y a encore, un préjugé contre l’Islam répandu chez les peuples de civilisation occidentale et chrétienne. Pour d’aucuns, le musulman est l’ennemi naturel et irréconciliable du chrétien et de l’Européen, l’islamisme est la négation de la civilisation, et la barbarie, la mauvaise foi et la cruauté sont tout ce qu’on peut attendre de mieux des mohamétans.»)

Enfin, rappeler simplement que le vote FN est d'abord motivé par une peur sur une identité française menacée par l'invasion de l'islam (car ce rejet se cristallise sur l'aspect religieux, ce qui est la définition propre d'islamophobie, différente du racisme pur et dur qui se rencontre finalement bien plus rarement) n'est pas vouloir empêcher la "critique".
Et personne n'a remarqué le style de Le Vaillant, les expressions alambiquées et le ton onirique?

C'est pourtant dans Libé aussi que Marcella Iacub nous avait fait le coup de la littérature qui n'a rien à voir avec la vie quand elle se faisait bouffer l'oreille par un gros porc?

Donc quand Hugo dit "je vois une lumière noire" on va disserter pour savoir s'il a inventé les UV, s'il est devenu gâteux ou membre du Ku Klux Klan? Quand Hitchock fait entrer le train dans le tunnel au moment où Cary Grant embrasse Eva Marie-Saint on va se demander s'il y avait vraiment un tunnel sur le trajet? La littérature laisse la liberté au lecteur de compléter et d'interpréter, d'explorer son âme autant que celle que le rédacteur essaie de restituer.

Il faut parfois sortir de la narration BFM "sujet verbe complément" et autoriser le "décomplexé" qui est tellement à la mode dans la politique: on demande à des électeurs de gauche en PACA de voter pour un qui parle sans rougir de cinquième colonne et on refuse à un chroniqueur d'écrire les images ou les idées qu'il a pu ou aurait pu associer?

Qui est le plus hypocrite ou supposément harceleur? Celui qui dit poliment "elle est mignonne ta voisine" ou celui qui avoue que lui a traversé l'esprit "je me ferais bien ce petit cul"?
Tant que ni l'un ni l'autre ne passe à l'acte tout va bien, on peut dire "j'adore les mille-feuilles" sans pour autant briser la vitrine du pâtissier en passant devant

D'ailleurs ce n'est pas un ressort du marketing que de faire ressurgir des rêves plus ou moins aovuables, par exemple avec le Loto qui nous sort toutes les façons d'envoyer péter son patron ou de faire bisquer ses collègues? Cela ne me semble pas tellement politiquement correct non plus et pourtant c'est accepté par tous.

Et si on veut des chrnoqieurs qui n'aient jamais l'esprit littéraire, on peut aussi lire Aphatie ou regarder Bourdin, ça prend moins la tête?
bon ben y'a au moins un truc bien.
Je viens de gagner 45€. J'ai annulé ma contribution ullule. Parce qu'il faut pas déconner.
Dans un avion j'observe un homme de type maghrébin se diriger vers les toilettes, je flippe.
Il y passe un temps plus que raisonnable, je panique.

A sortie je me précipite pour inspecter les lieux dans une ambiance méphitique.

C'est du Riad Sattouf in "No sex in New-York"

Géniale sa manière de matérialiser la bise méphitique.

Quant au reste réjouissons nous, voici peut être l'annonce du retour de la métaphore
hors de portée, à l'abri des pisse-twittos
ha ca y est les mâles s'aperçoivent que leur libido n'est pas controlé (d'ailleurs ils sont assez mauvais amant ceux qui veulent de la nudité ou de l'habillement) , que la seule liberté sexuelle est celle machiste de la nudité et de la pénétration (comme la sexualité des pornos), que les femmes qui désirent autre chose (qu'être a poil ou juste baisé par ce que 'belle') que ce que nous propose le modele patriarcale ne sont pas forcement prudes , soumisses , et peut être au contraire , ne seraient elles pas aussi des rebelle a cette ordre masculin de 'plaire' .
La vrai révolution n'est pas politique mais sociale , si nous avancions sur l'égalité , nous vaincrons les zelites , mais demander aux femmes de suivent des mâles incompétents , on ne peut plus , désolé , nous sommes éduqué" maintenant . Mais si enfin on s'alliaient la on gagne . Les zelites parlent un peu des différences de classes sociale , mais jamais du machisme comme élément centrale du changement économique .
Mélenchon très bon aujourd'hui, un discours clair et sans acrimonie, lucide aussi sur son propre échec - que ce soit dans Le Monde ou à la radio ce matin
Je crois que tous les mecs qui écrivent que bah, y pas de quoi fouetter [s]une femme[/s] un chat n'ont aucune idée de l'effet que ça fait de se faire déshabiller ainsi en public par un malotru.
La cuisse, la fesse, les seins... il a juste oublié la petite chatte bien mouillée. Et d'y mettre la main pour vérifier.

(On peut trouver charmant, comme Juliette Greco de "devenir vieille": mes souvenirs sont anciens, mais le dégoût intact!)
"Pourquoi regardons-nous BFM TV, pourquoi restons-nous, y compris les familles, y compris les enfants, pourquoi nous laissons-nous engloutir, incorporer par l’événement ? "

je suis toujours surprise par le "nous" et le "on" employés par DS, je me sens un peu pris en ôtage par cette généralisation indifférenciée. D'autant que, par son analyse critique, DS me décharge justement d'avoir à me coltiner ce type de corvées qui ne peut qu'informer indirectement non sur l'objet lui-même, mais sur l'état des contemporains qui s'en délectent. Ceux qui votent (ou non) et qui nous valent le déchirement d'aujourd'hui (Pleure ô ma Provence bien aimée)
"Ecrire dandy". N'est-ce pas ce qu'il faudrait seulement voir dans ce texte de Le Vaillant ? La tentative (brillante ou ridicule, selon l'idée qu'on se fait d'une "belle écriture") d'écrire un article "d'écrivain-journaliste", à la Hemingway ou à la Roberto Arlt ? En tout cas, à lire son papier, j'ai l'impression qu'il ne prend pas pour une chose, machin.
"ces deux horreurs symétriques contemporaines que sont l'islamiste armé et l'islamophobe"
La critique de l'Islam et ce ses dérives mise au même niveau que Daesh.

J'hallucine grave là.
Discernement mon cul.
Afin d'éviter toute confusion supplémentaire, je suggère de parler de "racisme anti-musulman" et pas d'islamophobie, ici.

Cela permet de ne pas mélanger ce racisme évidemment condamnable avec le droit légitime de chacun à critiquer n'importe quelle religion, l'Islam en particulier ou une autre.
Le discernement accolé au mot phobie de n'importe quoi me rappelle le cheval de l'espagnol dressé pour arrêter de bouffer. Petit exercice de diversité, demander à un portugais de vous la raconter
"ces deux horreurs symétriques contemporaines que sont l'islamiste armé et l'islamophobe"
Ha c'est un match ? Dans le cas de Charlie, y'a 1 à 0 pour l'Islamiste..
Ou alors c'est un point par mort? Comment on compte?

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