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le 11-Septembre, la sépia et le religieux

Derniers commentaires

J'arrive après la bataille mais çà vient de me frapper à l'instant avec le vite dit d'hier sur la nouvelle couverture de l'album.
Suis-je le seul a voir un énorme crucifix qui part de la partie inférieure gauche et donc les bras s’étende juste au dessus des tours et de l'avion?
Ou serait-ce un corps étendu les bras ouvert?
Juste une coïncidence? dans tout les cas , cette photo est retouchée et la croix a été crée (consciemment ou non) pour l'album.
Suivi de l'affaire sur Carnets sur sol.
"The Day That Shook America est sans doute une référence à The Day That Shook the World, un film sorti en 1975 qui raconte l'assassinat à Sarajevo de l'archiduc François-Joseph d'Autriche, prélude à la Première Guerre mondiale. Ce film remporta un certain succès aux États-Unis. Lesquels se déclarèrent en guerre après les attentats du 11-Septembre."

J'y vois plutôt une référence à l'ouvrage de John Reed : "Ten Days that Shook the World" (1919-1920), écrit par l'auteur aux Etats-Unis, retour de Russie (Lénine préface l'édition américaine, l'édition française semble être de 1928). Dans les deux cas on désigne l'ennemi : le capitalisme pour la Russie à travers le témoignage de J. Reed, la très "nébuleuse Al-quaida" pour l'Amérique de W. G. Bush .
Monsieur Korkos, je trouve assez scandaleux l'oubli majeur de votre chronique. Vous évoquez des musiciens sans meme permettre à vos lecteurs de se faire leur idée sur leur travail, ne serait-ce que par l'ajout d'un simple lien !
C'est bien là le mépris du labeur acharné, méticuleux, difficile, des heures de doute, de remise en question, d'interrogation, de ces artistes. On voit bien là votre fermeture d'esprit à tout ce qui est culturel, votre déni de l'Art, votre arrogance bien connue, votre dédain pour tout ce qui est beau. Voir ça sur @si me désole profondément.
Quant au comportement moutonnier de vos lecteurs, dont pas un seul ne relève ce manque pourtant criant, il me dégoute tout autant.
Je crois que je vais me désabonner.

Steve Reich
John Adams
Les gens ne sont pas tous obligés d'aimer Steve Reich. Ni de le connaître. C'est pas un artiste facile à appréhender quand même. Même si ça fait super bien de s'étonner que les gens ne le connaissent pas.

Moi j'aime ce type. J'ai grandi avec sa musique. Different Train a été un véritable choc. Steve Reich c'est l'artiste qui révèle les choses planqués au fond de l'eau croupie juste avec un doigt en draguant le fond.

Cette photo le prouve encore.

Merci Alain Korkos.
Merci !
Alain, il manque dans votre chronique un lien vers la musique du principal concerné.
Et d'ailleurs, je suis étonnée qu'aucun @sinaute ne l'ai donné non plus.
Et puis, Alain, gros vilain, qui met des liens vers des bouquins d'image mais pas vers la musique du gars dont on parle, non mais quel atavisme je vous jure :
Steve Reich
Peut-être aussi que ça rappelle trop certains jeux vidéo ?
Je ne suis pas un connaisseur en la matière, mais il me semble avoir croisé plusieurs fois ce type d'image dans des captures d'écran & co.
Dans l'article de libération: "le 10ème anniversaire". Bingo! Pas étonnant que le gars de la maison de disque soit suspecté d'utiliser plus que de servir la commémoration. Ou alors problème de traduction par libé?

Je ne comprends pas tellement ce que cache cette histoire d'image de pochette. On peut dire qu'elle est ratée, ce que disent certains d'après l'article de libé, mais c'est nouveau de se mêler de la liberté du créateur quand on est extérieur au projet. Et si l'artiste qui fait la pochette voulait provoquer exprès, c'est devenu interdit? Dites donc, le pays de la liberté bât de l'aile: faut qu'on y aille les libérer?
Il me semble que l'intensité dramatique des tours après première collision et vue de l'avion qui vient pour la seconde est supérieure aux deux Tours en feu.

Merci pour ce très bon papier, Alain.

http://anthropia.blogg.org
C'est étrange, je ne suis pour une fois pas d'accord avec votre analyse d'image, M. Korkos.

Pour moi, la couverture de Steve Reich n'évoque pas l'écran d'un caméscope, ni d'une caméra de vidéo-surveillance. Cette modification des couleurs, cette saturation des noirs renvoient en revanche à l'iconographie des films de science-fiction, les actuels, ceux qui mettent des dizaines de millions dans les fumées, explosions et destructions diverses. Ceux qui parlent de fin du monde avec divers scénarii qui sont autant de prétextes pour casser de la maison blanche et abattre de la tour Eiffel.
Quant à la typo blanche au contour noir, elle évoque selon moi beaucoup plus ces images humoristiques assorties d'une phrase, qui font le tour d'internet, souvent à base de chat ou de références geek (exemples là)

Donc je dirais plutôt que le problème de cette couverture de CD était l'irrévérence, puisqu'elle évoque à la fois les film de science-fiction (donc renvoie le 11-septembre à de la fiction, comme si tout cela — les morts, la desctruction — n'avait été qu'un film à gros budget) et l'humour d'internet, son irrespect.

Et je serai presque un peu d'accord avec ses détracteurs, l'auteur de cette couverture s'est trompé de codes. D'ailleurs la différence entre celle-ci et celle de John Adams tient moins dans l'image que dans la typo : celle du CD d'Adams est une typo à empattements, fine, aérienne, tandis que celle de Steve Reich est grasse et lourde, elle écrase l'image, le contour noir la rend vulgaire.
il y a cette photo qui n'a pas été beaucoup vue:

http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/sep/02/911-photo-thomas-hoepker-meaning?CMP=twt_gu
J’ai visité la Tour énorme,
Le mât de fer aux durs agrès.
Inachevé, confus, difforme,
Le monstre est hideux, vu de près.

Géante, sans beauté ni style,
C’est bien l’idole de métal,
Symbole de force inutile
Et triomphe du fait brutal.

J’ai touché l’absurde prodige,
Constaté le miracle vain.
J’ai gravi, domptant le vertige,
La vis des escaliers sans fin.

Saisissant la rampe à poignée,
Étourdi, soûlé de grand air,
J’ai grimpé, tel qu’une araignée,
Dans l’immense toile de fer ;

Et, comme enfin l’oiseau se juche,
J’ai fait sonner sous mes talons
Les hauts planchers où l’on trébuche
En heurtant du pied les boulons.

Là, j’ai pu voir, couvrant des lieues,
Paris, ses tours, son dôme d’or,
Le cirque des collines bleues,
Et du lointain… encor, encor !

Mais, au fond du gouffre, la Ville
Ne m’émut ni ne me charma.
C’est le plan-relief immobile,
C’est le morne panorama,

Transformant palais de l’histoire,
Riches quartiers, faubourgs sans pain,
En jouets de la forêt Noire
Sortis de leur boîte en sapin.

Oui, le grand Paris qui fourmille
Est mesquin, vu de ce hauban.
L’Obélisque n’est qu’une aiguille
Et la Seine n’est qu’un ruban ;

Et l’on est triste au fond de l’âme
De voir écrasés, tout en bas,
L’Arc de Triomphe et Notre-Dame,
La gloire et la prière, hélas !

Du vaste monde, en cet abîme,
Je n’aperçois qu’un petit coin.
Pourquoi monter de cime en cime ?
Le ciel est toujours aussi loin.

Enfants des orgueilleuses Gaules,
Pourquoi recommencer Babel ?
Le mont Blanc hausse les épaules
En songeant à la Tour Eiffel.

Qu’ils aillent consulter, nos maîtres,
L’artiste le plus ignorant.
Un monument de trois cents mètres,
C’est énorme. ? Ce n’est pas grand.

(...)
Oeuvre monstrueuse et manquée,
Laid colosse couleur de nuit,
Tour de fer, rêve de Yankee,
Ton obsession me poursuit.

Pensif sur ta charpente altière,
J’ai cru, dans mes pressentiments,
Entendre, à l’Est, vers la frontière,
Rouler les canons allemands.

Car, le jour où la France en armes
Jouera le fatal coup de dés,
Nous regretterons avec larmes
Le fer et l’or dilapidés,

Et maudirons l’effort d’Hercule,
Fait à si grand’peine, à tel prix,
Pour planter ce mât ridicule
Sur le navire de Paris.

« Adieu-vat, » vaisseau symbolique,
Par la sombre houle battu !
Le ciel est noir, la mer tragique.
Vers quels écueils nous mènes-tu ?


Sur la Tour Eiffel François Coppée1888
Euh ! Cette chronique me laisse comme un goût d'inachevé...

D'abord, qui sont ces gens que la couverture du CD a choqués ?
De quoi se mêlent-ils d'ailleurs ?

Le 11 septembre a eu lieu, il a changé la vie du monde, le plus souvent pour le pire, en favorisant toutes les idéologies sécuritaires. Et il a autorisé certains à dire que ceci ou cela, pour des détails, n'était pas approprié.... Et le pire, c'est que les artistes marchent dans la combine.

Le 9/11 a eu lieu, personne ne peut rien y changer. Les Américains ont une propension à se voiler la face par leur art d'une façon incroyable. Ils ne sont pas les seuls, mais chez eux ça tient de la haute voltige. Rambo les a vengés de leur défaite cuisante au Vietnam, et leurs tours sont sauvées par anticipation par un surhomme américain dans Die Hard.

Chacun fait ce qu'il veut, mais cherher ainsi la petite bète confine à un autoritarisme béat et idiot.
Construire ces tours était déjà un fait religieux.

C'est toujours les images qui trinquent, la musique personne s'occupe de savoir si elle est idoine ou pas.
(j'ai bien noté les deux êtres impalpables, dont l'existence n'est pas prouvée puisqu'ils n'ont pas passé l'épreuve "pique-nique, je mange donc je suis", qui parlent musique. Ils discutent de glitch, mais comme on sait pas ce que c'est ça vaut pas... le 11/9 c'est comme un glitsh?)
C'est
C'est
C'est
C'est Steve
C'est Steve
C'est Steve
C'est Steve
C'est b Steve ch
C'est b Steve ch
C'est b Steve ch
C'est b Steve ch
C'est b Steve Reich
C'est b Steve Reich
C'est b Steve Reich
C'est b Seve Reich
C'est bien, Steve Reich
C'est bien, Steve Reich
C'est bien, Steve Reich
C'est bien, Steve Reich

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