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Laïcité à l'école : enterrement et résurrection du rapport Obin

On nous cache tout ? En 2004, un rapport d'un inspecteur général de l'Education nationale pointait de nombreuses atteintes à la laïcité dans les établissements scolaires. Un rapport explosif occulté par le ministère l'Education qui ne l'a mis en ligne sur son site qu'un an après, sans autre communication. Mais cette volonté de mettre le voile sur ce rapport a eu l'effet inverse : depuis 10 ans, le fameux rapport refait surface à intervalles réguliers.

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Cet article est du même acabit que celui dont Sébastien Rochat s'était fendu au sujet de M. Tribalat voici plus d'un an et dont il a inclu le lien dans le présent papier. Cet article est particulièrement navrant: tant d'aveuglement et de condamnations morales péremptoires à propos des bêtes immondes désignées par la propaganda de gauche: le vilain de Villiers qui fait de la récupération. La moindre des choses, lorsque l'on a un semblant d'honnêteté intellectuelle, serait de reconnaître que dix ans après ce rapport et la "récupération" qu'en fit De Villiers, on peut constater que certains ont eu le cran de dire des vérités banales qui sautent aux yeux de tous ceux qui vivent en France en dehors de Paris et de la consanguinité qui règne dans certaines sphères socio-professionnelles et que d'autres, drapés dans leur conscience bien de gauche caviar (résumée à "c'est de gauche donc c'est le bien, je suis le bien") n'ont fait que se voiler la face et tenter de nous prendre pour des abrutis.
Après avoir lu cet article et celui que S. Rochat a consacré à M. Tribalat, je ne peux m'empêcher de ressentir un dégout profond pour cette façon de faire et pour le mode de pensée qui y mène. Nonobstant le ton plus moqueur que condescendant qu'emploie l'auteur vis à vis des personnes pensant différement de lui et appartenant sans distinction à l'extrême-droite-bête-immonde, je m'interroge en toute honnêteté et innocence sur le degré d'ignorance de ce journaliste. Car peut-être que ce que je prends pour du mépris n'est-il que le fruit d'une méconnaissance profonde de la réalité? Après tout, ce journaliste ne connait peut-être personnellement rien des sujets dont il parle et ne fait que répêter les âneries lues dans d'autres articles ou études pondues avec les grilles d'analyse de la bien-pensance? Cette question est une vraie question posée sans méchanceté car plus je lis ce type d'article, plus la "fracture sociale" me saute aux yeux. J'en arrive presque à me demander ce que je fais sur ASI et si je ne suis pas, à mon insu, de l'extrème-droite la plus raciste. Cela ne peut que me faire repenser aux débats d'asi sur le phénomène FN où j'ai appris que ni DS ni Judith Bernard (pour ne citer que ceux qui ont le courage de l'avouer) ne connaissent pas de gens qui votent FN. Cela me semble totalement invraisemblable car moi qui suis jeune, fille de maçon, avec un nom et une tête d'immigrée et un cercle social plutôt à gauche toute, et ben j'en connais plein. On s'entend très bien, on vit en parfaite harmonie, avec des débats un peu houleux qui font le piment de la vie. Et je ne suis pas choquée par les travaux qui parlent des problèmes de laicité dans les écoles ou d'immigration puisque je vis dedans et constate la même chose. Ni même choquée par la "récupération" que pourraient faire de ces constats divers groupes nationalistes. Je ne me sens pas l'obligation d'invectiver bassement tous ceux qui disent des choses qui font mal.
Que des personnes (journalistes de gauche plus penchés sur l'international que l'amour de la patrie) qui a priori ne devraient pas être concernées par ces problématiques s'en emparent pour nier la vérité et toujours accuser celui que cela intéresse de mal penser ou de mal dire ne ressort peut-être pas d'une volonté de mentir mais d'une incapacité à dire le vrai puisqu'il n'est pas connu d'eux. Ouvrent-ils les yeux maintenant que des gais lurons se sont fait dézinguer par des fanatiques musulmans issus de l'immigration? Osent-ils s'interroger sans fard sur l'état de la France maintenant qu'ils se rendent compte de son exceptionnalité et de la haine qu'elle peut susciter? Ou bien continuent-ils à tortiller du cul pendant cent-sept ans devant le réel qui ne peut s'empêcher de surgir jusque dans leurs foyers confortables?
La machine à diviser la France est en marche ...
C'est atterrant.
Des faits dont l'auteur du rapport dit lui même qu'ils ne sont pas représentatifs sont montés en épingle, tel le pain au chocolat de Coppé.
Si nous cherchons la guerre civile, il suffit de continuer comme ça.
Sur Mediapart tres interessant entretien de Badiou avec une historienne sur ce sujet de la fracture qui remonte loin , que nous devrions réparer, alors qu'au contraire nous l'aggravons.
Je ne connais pas l'Uruguay mais ça a l'air sympa (quoique dangereux paraît-il...); on peut s'y abonner à @si, avoir du temps libre malgré le décalage horaire, et surtout, surtout pourrir, le forum d'@si avec des arguments d'une totale mauvais foi (jeu de mot!) et un usage orthographique discutable en prime. Trolls de tous pays, etc...
Fais quelque chose Sébastien, stp!
Et, les 3 trois singes résument parfaitement l'attitude de l'éducation nationale...
Sauf qu'on ne parle pas de laïcité mais de totalitarisme républicain : dans quel type de société on ne peut pas exprimer son individualité dans l'espace publique ? Dans les sociétés totalitaires.

Fouyaya. Je crois que je vais m'arrêter là...
Le laïcardisme, c'est une manière de polie de dire "les arabes, qu'ils restent discret !"

La laïcité, c'est ce qui fait qu'on peut aller ici et là sans jamais avoir de présupposé sur la croyance de la personne qu'on croise dans la rue. Et donc, la demande de discrétion s'adresse à tous, protestants, catholiques, musulmans, juifs, bouddhistes et adorateurs du dieu Pastafari.

Ce que vous appelez le laïcardisme ne vise en rien les seuls musulmans. Les catholiques et les protestants ne sont jamais identifiables dans la rue (sauf le clergé des premiers, et encore, le seul clergé tradi-catho ou pire, intégriste). Les juifs ne doivent porter la kippa que dans leur synagogue (ne parlons pas des clowns à papillottes).
Ce n'est pas un peu problèmatique déontologiquement pour ASI , de poser les données du rapport ainsi sans explication ni mise en perspective, dans le contexte actuel ?

ASI, après Charlie Hebdo, compte faire son grand virage laïcard ?

La laïcité c'est la séparation des institutions et des religions, les "usagers" de ces institutions ne doivent logiquement pas être concerné. Le laïcardisme, c'est una manière de polie de dire "les arabes, qu'ils restent discret !". Je vis dans un pays laïque (URUGUAY) et la question des élèves ne se posent jamais pour le peu de musulman ou de juif qu'il y'a. Il y'a eu récemment des réfugiés syriens qui sont venus et leurs filles portent le voile et elles ont pu aller à l'école sans que cela pose aucun problème. Les gens ne comprennent même pas ce qu'on les français avec ça.

Quand on voit les posts qui sont élus en "intérêt publique", qui sont dignes de Riposte Laïque, ça fait peur...
Pour l'adjectif, il faut écrire "laïque" s'il s'agit de qualifier "Qui s'oppose, qui est hostile à toute influence, à toute emprise de l'Église et du clergé sur la vie intellectuelle et morale, sur les institutions, les services publics" (TLFI).
Un rappel pas inutile :
Selon Wikipedia (et bien d'autres) : "La laïcité ou le sécularisme est le principe de séparation de l'État et de la religion et donc l'impartialité ou la neutralité de l'État à l'égard des confessions religieuses. Par extension, laïcité et sécularisme désignent également le caractère des institutions, publiques ou privées, qui sont indépendantes du clergé.
La laïcité s'oppose à la reconnaissance d'une religion d'État. "
Si on ne se met pas d'accord au moins sur la définition du mot, je crois qu'on n'a pas fini de s'écharper.
A noter : jusqu'à la loi de 2004, le principe de laïcité n'obligeait que les institutions de la République (neutralité de l'Etat à l'égard des confessions), il n'exigeait rien des citoyens. C'est cette année-là que le mot a pris - dans les faits - un nouveau sens. Sans que le nouveau concept soit précisément défini. D'où le bordel ambiant?
Bonjour
Comment retrouver les émissions entières dans lesquelles on entend Obin s'exprimer ?
Merci d'éclairer ma lanterne
OK, je veux bien, mais alors : le calendrier des fêtes catholiques, ce n'est pas une entorse à la laïcité ?

On ne va pas continuer à se voiler la face : notre république elle-même s'est construite autour d'une laïcité sélective, et relative (ah l'Alsace !)

Les faits dont parle le rapport Obin - tapis de prière, activités sportives séparées, je n'en ai pas entendu parler au lycée où j'ai enseigné quelques années (après 2005) dans le 93. Bien sûr il y a les a priori de genre (y compris chez les collègues : "cette élève n'a pas les épaules pour faire une 1ère S") et la séparation sexuée de certaines filières qui en découlent (garçons en STG, filles en ST2S, etc.). La proviseure par contre était fière de convoquer les élèves habillées en pantalons bouffants en considérant cela comme tenue religieuse. "On n'est pas au bled" aurait-elle dit un jour dans son bureau (rapporté par une élève). Avec ça elle était plutôt du genre républicaine tolérante. Ce qui en dit peut-être long sur ce qu'on peut mettre derrière le mot "république" des fois.

Mieux vaut comprendre la laïcité comme une façon d'intégrer toutes les croyances dans la république, en expliquant qu'il y a un temps pour tout (que la prière ne se fait pas à l'école ; au fait il reste des aumôneries dans les grands lycées parisiens et de province ? il y en avait une de mon temps, dans le quartier Latin... on n'était pas nombreux à râler à ce sujet) que comme une idéologie susceptible d'exclure au motif de toute entorse même si elle ne nuit pas aux tâches de l'école (qu'une maman soit voilée en sortie scolaire, où est le problème ? que la cantine fasse des repas sans porc, non plus, même si c'est dommage de ne pas leur faire aimer le bon jambon).

Du reste je serais plutôt pour la fin des financements aux écoles privées religieuses (ou pas), mais plus personne n'ose soulever la question aujourd'hui (ah la manif contre la loi Bayrou en janvier 1994 avec des pancartes faites d'affiches de Charlie Hebdo : ma jeunesse !)
C'est ce que déplorait Obin lui-même dans un article destiné à la revue des Temps modernes (finalement publié sur le site d'Obin, car le comité de lecture de la revue l'a rejeté pour des raisons inconnues)

Mais faciles à deviner...
En Coré du Nord, quand une information ne sert pas le régime elle est censurée.

Dans un pays "démocratique", comme le notre, elle est diffusée .... mais de manière à être ... inaudible.

Mais, bon, je préfère quand même vivre dans le second.
L'ineffable Baubérot, et tous ses clones fossoyeurs de la laïcité, taxant d'islamophobie les auteurs d'un rapport qui, en 2004, bousculait leurs idées préconçues d'historiens, de sociologues atteints de cécité.
Dix ans plus tard, la plupart d'entre eux n'ont toujours pas ouvert les yeux.

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