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Commentaires

La traite des Noirs racontée à Christine Angot

Commentaires préférés des abonnés

Merci Daniel et bravo. J'espère que vous serez entendu. Nous n'avons qu'une télé poubelle qui pollue de plus en plus les esprits.

Je suis dégouté par les propos de cette femme, l'acquiescement de cet homme, et le rire de cet autre. Je pense à ceux et celles de nous qui ont la peau noire. Le dégout ne suffit pas.

Notre chère Christine a oublié de mentionner qu'on exagère souvent sur la traite des noirs, oubliant qu'on leur proposait un voyage gratuit vers des contrées luxuriantes ou ils pouvaient recommencer une nouvelle vie.


Au point ou l'un des descendants d(...)

Derniers commentaires

Il y a des fois, on aimerais leur dire qu'il faut qu'ils tirent la chasse après avoir ... "parlé" :

https://www.youtube.com/watch?v=LlNo8-o0C3k

Il reste, quand même, une "légère" différence entre l' esclavage, et le massacre des juifs: j' ai pas souvenance que les victimes de la déportation provenaient, en partie, d'une "tractation commerciale" avec des notables juifs….Mais bon, c' est, sans doute, qu'un détail!

Le racisme est blanc, l' esclavage est blanc...D' ailleurs, n' appelle-t-on pas le panaris "mal blanc": le réel, on peut pas lutter contre!

Carpe diem...

Terrible chasse à la sorcière. 


Moi, perso, Angot, je ne suis pas client. Mais l'outrance du chroniqueur Scheidermann me sidère, elle soulève comme d'hab, un flot de commentaires suivistes et superficiels . Je n'en ai noté que deux qui remettaient les propos de Angot en place et en situation dans les échanges et surtout qui soulignaient ce qu'elle n'a pas dit.


Par contre, pour certains, très fan de la chronique, il parait normal et naturel de rechercher et de mentionner "les origines" de la personne contre laquelle on argumente ...


Nouvel abonné, j'en ai déjà marre de ce chroniqueur unique et répetitif.  En changer, au moins une fois par semaine (à minima) serait un plus.


décidément les émissions  tv du service public  sans parler des autres ont atteint le fond.... au fait je n'ai plus de poste tv depuis 3 ans ! je me limite aux 'sites' comme arrêt sur image, hors série, la bas si j'y suis etc .... plus quelques bonnes lectures, je suis toujours vivant et je pense mieux informé. merci pour votre persévérance .

merci pour votre vigilance.


le mérite qu'on peut reconnaître à ces plateaux télés, c'est qu'ils  canalisent l'énergie et la bêtise d'êtres stupides et malfaisants qui feraient sans doute beaucoup plus de mal s'ils étaient occupés ailleurs. Je crois, j 'espère que la plupart des spectateurs ne gobent pas toutes ces horreurs, cet étalage de foire, mais les regardent pour rigoler et mesurer la bêtise de cette faune en cage.

Dans la nuit, dans le poste, des débats à la c... 

Avec la montée de l'obscurantisme en Europe alimenter par des médias peu rigoureux de la vérité ,j'ai bien peur que l'histoire se répète .

Il y a eu une réaction de Ch.Taubira?

le silence du plateau..mais merde, et les acquiescements de Giesberg, c'est rien???? C'est bien des 2 dont il faut parler..

Mme Angot n'en est pas à son coup d'essai malheureusement. Le racisme et le mépris de classe transpirent de chacune de ses phrases, sans compter son ignorance crasse. Elle est la machine à buzz de M.Ruquier, et semble à chaque émission tenter de se surpasser (heureusement pour moi je n'ai pas de télé et n'en apprend les frasques qu'au travers de mes lectures ici ou là).


A des gilets jaunes (reçus avec F.Ruffin) elle fait la leçon de manière brutale, car ils ne comprennent donc pas ces pauvres que 500 000€ de vaisselle de Sèvre c'est de l'art qu'on sauve, ce n'est pas de la vaisselle qu'on achète!!!! Il lui échappe complètement que pour accepter la possibilité d' une telle dépense en assiettes, il faut se situer largement au dessus du seuil de pauvreté, l'art n'a rien à faire la dedans. 


Les noirs? Mais de quoi se plaignent-ils? Ils ont des droits et sous nos contrées joyeuses n'ont pas connu l'apartheid! Elle fait juste étalage de sa méconnaissance de l'histoire. Ou si ce n'est pas ça, alors c'est très grave. 


M.Ruquier est un abominable personnage, qui offre sur un plateau une tribune à la haine, et en plus la justifie (au nom sûrement de la liberté d'expression, du pluralisme ou je ne sais quel alibi).


" Je dis des conneries,  c'est bien, ça fait de l'audience "


" Je m'excuse d'avoir dit des conneries, c'est bien, on parle encore de moi "


Gagnant, gagnant. Je pourrai continuer à vendre ma merde littéraire.


( Signé : Angodiche ) 

J'ai mal à ma France.

J'ai mal à mes intellectuels.

J'ai mal à mes droits de l'Homme...

Ce qui est terrible, avec la dernière ignominie de Christine Angot, c'est le silence qui l'accueille, sur le plateau. Le négationnisme de l'extermination des Juifs vaut excommunication immédiate (et c'est très bien). Le négationnisme de la traite des Noirs, c'est open bar. Après vous, je vous en prie ! Vous reprendrez bien une tranche de bon sens !  


Merci pour cette chronique M. Schneidermann.


Ce sujet médiatique brulant qu'est la concurrence des mémoires met extrêmement mal à l'aise ceux qui ( comme vous ) refusent cette concurrence.


Malheureusement cette gène des "gens comme vous" contribue à l'hégémonie médiatique du point de vue de Christine Angot. 


C'est pourquoi je salue votre texte. Prendre parti dans cette controverse est déjà une preuve de courage intellectuel


Car en l'état, quelle est l'usage médiatique sur ce sujet :


- Ceux qui refusent la concurrence des mémoires se taisent pour ne pas l'alimenter.


- Ceux qui sont attachés à faire du génocide des Juifs le sommet d'une hiérarchie canonique sont très très bavards. 

Et sans aucun risque de censure, ils imposent ce tour de passe passe argumentatif ridicule mais efficace  qui consiste à affirmer (plus ou moins explicitement) la supériorité du génocide des Juifs sur tous les autres crimes de l'histoire au nom du refus de la concurrence des mémoires. 


En gros j'alimente la concurrence et j'installe une hiérarchie en affirmant lutter contre la concurrence et la hiérarchie.


- Et il y a ceux qui refusent la concurrence et la hiérarchisation sans se taire, en réfutant l'infériorité d'autre crimes de l'histoire par rapport au génocide des Juifs. 


N'étant pas noir ou arabe, vous avez la possibilité de vous opposer à Christine Angot sans passer pour un de ces affreux "hiérarchiseur" qui aura droit au retournement du stigmate.


A la première incartade ? Accusation de communautarisme et de concurrence mémorielle. Récidive? Accusation d'antisémitisme.


Dernier point. 


La point de vue Angot/mainstream pourrait être perçu comme un attachement à décrire la spécificité des crimes génocidaires. Sauf que... ça n'est jamais le génocide des Amérindiens, des Arméniens, des Tziganes, des Hereros, des Tutsi que le point de vue Angot/mainstream protège de la concurrence! 


Au contraire, les défenseurs de la mémoire de ces génocide sont  confrontés a un négationnisme parfois puissant qui ne fera pas bouger le petit doigts des Angots et consorts.


Pour bien comprendre les dangers de l'attitude de Ruquier et du plateau dans ce genre de polémique ( silence gêné, circulez y a rien à voir) il faut se mettre à la place de ces millions de téléspectateurs ayant une mémoire familiale nourrie par un des ces autres crime du passé.


Comment faire lorsque l'on constate à moult reprises qu'il y a une hiérarchie officielle et que le génocide des Juifs est au sommet? 


On se tait sous peine d'être accusé et stigmatisé?


La pensée critique a forgé les concepts de "white privilege" de "mâle privilede", qu'en est-il d'un "minority privilege" qui prendrait la forme d'un "jewish privilege" ?  


J'ose le faire mais soit je vais me faire engueuler, soit je vais encore pisser dans un violon.


Je vais me faire l'avocat du diable : différencier une entreprise génocidaire d'une entreprise esclavagiste ne signifie pas qu'on veuille hiérarchiser et ça a un intérêt historique mais aussi politique et même psychologique.


Par exemple, comment vit-on quand on est désigné comme être à éliminer par rapport à l'idée d'être exploitable ?

J'ai souvenir d'une émission au Rwanda, une dizaine d'années (de mémoire) après le génocide où des Hutus ne reniaient pas leurs actes, le même genre de situation qu'un Juif doit encaisser quand il voit qu'il y a encore des néo-nazis. Qui veut éradiquer une population et pourquoi, comment ces événements se produisent-ils ?


Qu'en est-il avec la logique esclavagiste ?

Dans un marxisme basique, esclavage, servage et salariat (prolétariat) sont des variations de formes d'exploitation où l'on transforme autrui en simple force de travail, on lui ôte sa liberté en droit et/ou en fait, on le tue à la tâche ou en le mettant au rebut, en le disant inutile, poids mort.

Politiquement, ces conditions de fait peuvent être affirmée en dépit de toutes les abolitions de droit : combien d'esclaves de fait servent encore notre confort de par le monde, loin de nos yeux ? L'esclavage est-il vraiment abolit ? Et combien d'entre-nous se transforment en mobilier urbain, corps sur un trottoir qu'on ne regarde plus, les "ceux qui ne sont rien", les "improductifs", les "parasites" qui meurent dans nos rues ?


Je ne sais pas ce que voulait dire exactement Angot mais oui, il y a de légitimes raisons de vouloir distinguer entre génocide et esclavagisme.

Ce qui me frappe aussi c'est quand Christine Angot dit : "ça introduit une différence fondamentale, alors qu’on veut confondre avec, par exemple, l’esclavage".


Mais qui est donc ce "ON" qui "VEUT confondre"... Personne, à ma connaissance, ne veut que qui que ce soit confonde quoi que ce soit. Il y a une demande de reconnaissance, pas une volonté de confusion.

Angot prête non seulement des mots mais aussi une volonté supposée à une entité imaginaire afin de justifier sa démonstration à elle, démonstration ou elle confondra tout, comme d'hab'.

J'ai loupé ce moment de télé... Volontairement car voilà des années que je boycotte ces émissions ignobles diffusées par le service public entre 2 "promotions pub"... Ceci étant dit, vous lire, Daniel, et surtout lire les extraits que vous avez cités de ce livre me donne la nausée quant à la dérive de ces productions télé (toujours Barma ? ou Ruquier himself)... Quant à l'indifférence de tous ceux qui sont si contents de montrer leur gueule à la téloche... au point de ne pas entendre l'indicible. Ou de l'entendre en pensant "tiens, ça va faire de l'écoute en replay..." 

Nous vivons vraiment dans une société de merde, plongés tous les jours et surtout tous les soirs dans des émissions fabriquées par des producteurs de merde... alors que partout, des voix se lèvent pour dénoncer le racisme, l'iniquité de traitement des uns par rapport aux autres, des gens se lèvent, de tous côtés, pour aider les migrants, qui, eux, voyagent dans l'autre sens... (juste retour après ces aller si abominables ?) ... 

J'aimerais vous parler de la télé publique lorsqu'elle est bien : l'autre jour, sur Public Sénat, un documentaire vraiment très bien sur le combat des habitants de La Roya, Cedric Herrou en tête... fait par un réalisateur dont j'ai (hélas) oublié le nom... C'était dimanche en fin de matinée si mes souvenirs sont bons. Ca m'a remonté le moral (en berne car je milite contre tant d'injustices que je ne sais plus où donner de ma pauvre énergie qui se perd un peu dans ces combats multiples)... et je me suis dit que le vrai service public, sans pub, sans taux d'écoute obligatoire... de temps en temps, c'est top. (justement parce que personne ne regarde... du coup, on peut voir des trucs "séditieux") .


Bien sur j'approuve le billet de Daniel et c'est pour cela que je suis toujours abonné car j'apprécie beaucoup ses commentaires. Mais le fait même que consciemment ou pas  l'esprit de "concurrence" envahissent les mémoires me choquent terriblement. Cela en dit long sur la structure de la pensée de certaines personnes qui se disent "éclairé" ou "lettré" et qui se permettent ces paroles tout en se réclamant de gauche ou sociale ou je ne sais quoi... Non , la souffrance, les mémoires, les génocides n'ont et n'auront jamais rien avoir avec la concurrence. redenons du sens aux mots (maux) et à l'histoire, et pour cela il faut faire une chose simple.. se renseigner et lire plutôt que plaire ! Merci DS.

"la concurrence mémorielle" en partenariat public privé ! Angot construit du mythe en tentant d'expliquer un fait dont elle ignore probablement tout (sauf les idées reçues...au bistrot du coin) , FOG acquiesce sans broncher (pourtant , toutologue il devrait savoir ce que fut la traite négrière) et Ruquier ricane tout inculte qu'il est . Monde de merde où l'histoire est malmenée , modifiée au gré des besoins du moment sans aucun égard à l'établissement d'une vérité fondée reconnaissable par tous !


Je note , au passage Daniel , que le doute s’instille inconsciemment dans nos esprits par le truchement de ce genre d'émission sans réelle utilité autre que commerciale (vente de livres , de disques , de spectacles). En effet , il vous a été nécessaire de "réinterroger" Marcus Rediker afin , je pense , de réaffirmer la bêtise des propos de chacun chez ONPC.

 

Étrange époque que celle où tout propos doit être vérifié et revérifié afin de ne pas perdre la raison et la consistance des arguments qui la fonde. 

ANGOT est une cuistre.

Une pseudo écrivaine, dont le succès m'interloque tant ses romans sont d'une nullité crasse.

RUQUIER s'en fout : il a besoin d'un chroniqueur assez con pour balancer n'importe quelle ignominie.

On abdique l'intelligence au buzz. Triste et écoeurant.

Ce qui est insupportable :


- c'est d'accorder de l'importance à la " pensée" d' Angot,


- c'est de  laisser  croire que l'émission de Ruquier peut nous apprendre quelque petite chose 


-   c'est de penser que Ruquier n'est pas autre chose qu'un crétin souriant,


- c'est , pour une femme d'origine juive, de se prêter au négationnisme d'un crime contre l'humanité, que constitue la traite, ( en laissant croire que le seul négationnisme qui lui importe , le seul, le vrai,  c'est  celui qui a visé les juifs ).

Très énervé le Daniel. Ce qui prouve une fois de plus la justesse et la profonde logique de ce qu'il est. Merci de me tenir au courant des frasques télévisuelles de la bande à neuneu, car moi, perso, je n'ai plus la télé depuis bientôt 10 ans. Et ce qui est sûr, c'est que ça ne me manque pas.

Parti comme c’est, on n’est pas loin du jour où Mme Angot ou un semblable nous dira que finalement cette histoire d’esclavage a plutôt fait du bien aux africains (Christine dirait plutôt aux nègres j’imagine) en leur permettant d’entrer enfin dans l’histoire (il faut bien relier nos 'fignolades' éparses n'est-ce pas ?)….


Et pendant que nous sommes aux rapprochements de fins gourmets, peut-être faut-il faire savoir à cette chère Mme Angot que les premiers à avoir goûté aux bienfaits de l'extermination avec ses raffinements (biens germaniques) de relevés anthropométriques 'étaient africains (hereros pour être plus précis). On aimerais bénéficier des lumières de sa fine analyse là dessus !


C’est sans doute cela la bonne marche de l’histoire : tester d’abord sur le nègre avant d’appliquer ailleurs.  L’esclavage, l’ultime forme du capitalise a été testé avec le succès  que Mme Angot lui reconnait. Il ne manque plus qu’un dernier toilettage pour étendre cette belle pratique à d'autres masses au  21ème siècle !


Des mauvaises langues disent que c’est en cours…

"Arrivage sur la rampe et mise en vente des meilleurs produits possibles"


Un détail d'importance pour les "employeurs de mains d'oeuvre forcées" par transports maritime ou par le rail: 


Ne jamais négliger le facteur "natürliche Auslese (links, rechts)"


Et pas d'amalgame concurrentiel par pitié.


Et pourquoi pas se dire que seul les plus costauds pouvaient survivre à ce "voyage" insupportable à fond de cale ?


Les assurances pourvoyaient aux "pertes" !


AngÔt était juste une zinzin atrabilaire; la voici folle, bête et méchante à manger du foin. 


Et le pire du pire: AngÔt ne trompe personne sauf Marion-Maréchal Ruquier le Moujik macronien.

On peut trouver agaçante la pérorante Angot, surtout quand elle est en face du non moins pérorant Giesbert, . Ceci n'est pas une raison pour falsifier afin de mieux pourfendre.


Quand on met en regard les propos de la pérorante, que je me permets de reproduire in extenso...


Ce qui est intéressant, quand vous dites « Des gens ne se sont pas rendus compte etc... », mais c'est justement parce que c'est ceux-là qui sont importants, ceux qui ne se rendent pas compte de ce qu'ils véhiculent, parce que bon, y'a les vrais antisémites, mais ceux-là, on les adorent, parce qu'au moins, on peut les repérer … formidable ! Mais il y a tous ceux qui parlent sans savoir ce qu'ils véhiculent comme message et dans ces périodes-là, et c'est évidemment ce qui est le plus difficile, et ce qui est intéressant, dans la période qu'on vit aujourd'hui, c'est que précisément, une des difficultés, c'est que, avec cette histoire de concurrence des mémoires qui serait une chose assez terrible "il ne faut pas qu'il y ait de concurrence des mémoires tout ça c'est pareil, tout le monde a souffert, et les souffrances sont toutes à égalité" A force de vouloir indifférencier (Giesbert : Banaliser ) les uns et les autres, et bien, ça conduit à l'indifférence de ce qu'a vécu un groupe de personnes ou une personnes en particulier. Et là, par exemple, on l'a rappelé avec Gill… ??, en parlant de camps de concentration ou de camps d'extermination. Donc qu'est-ce que ça fait ? Ça met l'accent sur le fait que le but avec Nichwitz (?) pendant la guerre, ça a bien été de les exterminer, c'est-à-dire de les tuer, et ça introduit, par exemple une différence fondamentale -alors qu'on veut confondre – avec par exemple l'esclavage des noirs envoyés aux États-Unis ou ailleurs, où c'était exactement le contraire, c'est-à-dire que l'idée, c'était qu'ils soient en pleine forme (Giesbert : qu'ils soient en bonne santé) oui, qu'ils soient en bonne santé pour pouvoir les vendre et qu'ils soient commercialisables. Donc non, c'est pas vrai que les traumatismes sont les mêmes, c'est pas vrai que les souffrances infligées aux peuples sont les mêmes, et c'est bien pour ça qu'on doit être attentif, à chaque fois, aux détails, à la particularité, et le roman permet ça , par les personnages qui chacun vivent des choses extrêmement singulières…


...avec l'échange entre Schneidermann et Rider


Marcus Rider

Can you give me a quick translation ?


Daniel Schneidermann

Real quick : Well, she says the trip was fine, cause the slaves needed tolook healthy



Force est de constater qu'il y a une vraie falsification. Angot ne dit  ni explicitement, ni implicitement que le voyage était agréable. 


Je veux bien donner à Daniel le bénéfice du doute: il n'a pas voulu falsifier, il déteste tellement Angot (et tant d'autres) qu'il a vraiment cru qu'Angot pensait que le voyage était agréable.



N'empêche que le real quick de Daniel (s'il permet que je l'appelle Daniel) est plus proche de la réalité du propos d'Angot par un the trip was fine que par les esclaves étaient fouettés, enchaînés, balancés par dessus bord. C'est le problème du real quick, mais on ne peut pas lui reprocher d'avoir trahi le propos de l'autre hystérique (comme l'appelle Laurent Baffie)

Je comprends que l'on puisse interpréter les propos d'Angot dans ce sens-là "Puisqu'il était de l'intérêt des négriers de présenter une marchandise commercialisable, le voyage était une croisière". Entre nous, ce n'est pas la peine d'aller interroger un spécialiste américain avec une quick translation pour savoir qu'il n'y a aucun doute sur la question: Les conditions de transport des esclaves étaient terribles. La peur de la rébellion rendait la répression atrocement violente.


On peut aussi interpréter les propos d'Angot autrement: Les conditions de transport dans les navires négriers, elle les connait, et elle suppose que tout le monde les connait. Si on accepte d'être touché par l'une et l'autre de ces catastrophes -le commerce négrier et la Shoah - il faut aller se frotter à la spécificité de chacune d'elle, et le roman est un moyen efficace pour exprimer, dans un cas la logique de l'extermination d'un peuple, et dans l'autre cas la logique de l'asservissement d'un peuple.

Oui, je suis d'accord sur ce point : l'appel à un ami américain ne présente pas un grand intérêt dans ce débat, surtout version quick. Je trouve que le quick est toujours préjudiciable à la pensée. Par contre, l'évocation de son ouvrage, lui, est d'un réel intérêt.

En revanche, l'interprétation des propos d'Angot, comme toute interprétation de propos, est tellement ouverte sur tant d'options (les propos de Daniel en sont d'ailleurs une plus largement répandues que la vôtre), que je préfère m'en tenir aux propos eux-mêmes.

C'est juste une faussaire de l'Histoire! 

Et là, par exemple, on l'a rappelé avec Gill… ??, en parlant de camps de concentration ou de camps d'extermination.


Ginette Kolinka qui a simplement témoigné. Je n’ai pas pu continuer à écouter ce qu’elle narrait très sobrement.

Si un ancien esclave témoignait, je cesserai aussi.


Je pense que l’émission a été très chargée émotionnellement.


Et Angot, écrivaine de son état, souhaitait simplement dire que la narration de la particularité et des détails des traumatismes et des souffrances était essentielle.

Pour qu’il n’y ait pas d’indifférence.

Daniel Schneidermann ne dit pas dans son article qu'Angot affirme que le voyage était agréable. 

La phrase "she says que the trip was fine" figure dans l'un des messages que Daniel a envoyés à Marcus Rédiker. Ce message st nécessairement succinc et a pour fonction d'expliquer à Rédiker l'objet de l'appel d'obtenir une information. Il est extrait d'une conversation privée qui n'avait pas vocation, au départ, à être publiée. On ne peut pas en attendre la rigueur qu'on exigerait de l'article lui-même.

C'est un détail par rapport au dramatique sujet mais : vous avez arrêté l'écriture inclusive ?

Oui C'est juste INSUPORTABLE! Quand est ce qu'on va cesser de flirter avec Angot? De la ménager? Pourtant quand on veut "excommunier" quelqu'un de glauque, médiatiquement on le peut! cf Soral etc. Qu'est ce qui se passe avec Angot?

"Il y aurait tant de sujets plus urgents, et il faut passer du temps à rappeler ce que fut l'horreur des traites négrières, et de leurs millions de morts"


Il faut, vraiment ? Il y a des sujets plus urgents, ah ça oui ! 


Pour ma part je ne supporte plus tout ce bordel mémoriel, l'obscène décompte des souffrances et des morts, comme si là aussi il fallait tout traduire dans une monnaie unique, dans une mondialisation des dols, un cac40 du génocide. J'en ai ma claque du devoir de mémoire, je fais partie désormais des abstentionnistes de la célébration, je refuse d'avoir à choisir entre tous les pires révolus, à tripoter des ossements sacrés quand il y a des gens qui crèvent, là, maintenant, des gens qu'on peut encore sauver. 


On me dit qu'il faut se souvenir pour éviter de reproduire : tout dépend comment on entend cette phrase. Si le désir, l'urgence, la priorité, c'est d'éviter de reproduire, alors oui, le souvenir peut être utile — y compris pour discerner, derrière les formes anciennes et banalisées de l'horreur, les mutations qui surgissent et feront des ravages. Mais le désir, l'urgence, la priorité, ça tourne en complaisance si c'est seulement d'éviter "de reproduire", ce qu'il faut c'est éviter, empêcher, résister, et au fond qu'est-ce qu'on s'en fout que ça se soit déjà produit, pareil, ou pas, ou un peu, ou pas tout à fait, lorsqu'on a un gamin en larmes là, parce qu'un "évaluateur" ou un juge viennent de décider que non, tout compte fait, il est pas mineur et puis tiens, tant qu'on y est, il est pas lui...


Réveillez-vous les gens, c'est de l'enfumage, on ratiocine sur ce q'"on" a fait ou pas ou un peu ou pas tout à fait, pour pas voir, laisser voir, donner à voir ce qu'on fait : qu'on laisse crever des pauvres dans la rue, des réfugiés dans la neige ou dans la mer ou dans des camps ... des camps, dont peu importe en fin de compte s'ils sont de "rétention", de "concentration", d'"extermination", ou même d'"hébergement" ou de "secours", puisqu'y règne la misère, la violence, l'arbitraire; et qu'on renvoie des réfugiés à leurs bourreaux, dûment armés et conseillés par nos soins.


J'en suis au point, là, de scandale, de colère, et de stupéfaction aussi, que même le foisonnement des discours sur l'urgence climatique commence à me courir grave. J'y crois pas, en fait. Je crois pas un instant qu'on puisse réellement se préoccuper "du sort de la planète" quand on est capable de regarder à la télé les cadavres rejetés sur les plages de méditerranée en continuant de discutailler sur les mérites comparés de l'esclavages et de la shoa. 



Sordide rationalité de l'exploitation négrière; sombre folie de l'extermination nazie: comment les ajointer?



La concurrence victimaire ne saurait rien y faire: il y a bien dans l'exploitation négrière quelque chose de commun à l'extermination nazie: à savoir la logique à laquelle toutes deux ont obéïes, celle-ci révélant de celle-là l'aboutissement. Communes par leur sordide façon de "déraisonner avec la raison" (la formule est de Michelet), elles débouchent sur la question, qu'au delà de son atrocité planifiée, l'éventualité nazie contraint de poser: celle du caractère peut-être suicidaire de l'humanité. Correspond-il, celui-ci, à une pulsion d'autodestruction, non seulement impossible à éliminer, mais à devoir écarter soigneusement de tout questionnement, ou bien n'y a-t-il là que le mirage né de la réduction de la pensée de l'humanité à l'exclusif souci de sa sur-vie? (toute la question étant alors dans le trait d'union).  

J'ai récemment visité Nantes, une belle ville par certains endroits, une ville dynamique, une ville où certains bras d'eau ont été comblés et transformés en larges avenues et en particulier le long du quai Turenne avec ses façades au style classique qui dandolinent car leurs pieux de fondation privés d'eau se sont affaissés par endroits.


Ce sont les façades des immeubles des riches marchands du temps où Nantes commerçait entre l'Afrique et le Nouveau Monde


Et au bout du deuxième jour, je me suis étonné de l'absence de personnes de couleurs dans la population, et surtout la relégation des quelques au rang de personnes rapportées, non incluses dans la société de manière totale, job et appartement, famille et scolarité

Et au bout de ce même jour, je me suis étonné que rien ne rappelle le terrible commerce qui fit la fortune de cette ville

jusqu'à ce que je visite le mémorial de l'Abolition de l'Esclavage.

Sur la carte j'avais cru qu'il s'agissait d'un simple monument mais non, c'est une galerie enterrée où règne la pénombre et qui entrevoit la surface de la Loire sans voir au delà de l'eau, et le clapotis de l'eau un peu dramatique,

et tous ces panneaux qui décrivent l'horreur

C'est un mémorial à la hauteur du crime


Il m'a rappelé ce mémorial des Martyrs de la Déportation au bout de l'ile de la Cité qui est un chef d’œuvre dans le genre : son architecte Pingusson l'a aussi mise en "sous-sol" avec une courette où seul règne le minéral et à travers des ouvertures barrées de grilles la surface de la Seine, juste l'eau. Et une galerie qui s'ouvre sur cette courette avec aux deux murs longitudinaux des petits cylindres de verre éclairés par l'intérieur des parois représentant chacun un martyr


La mère Angot est une experte en tout sauf en l'art de se taire


J'aurais des raisons légitimes de m'exprimer sur le sujet de la Shoah mais l'idée d'aller comparer deux malheurs ne me viendra jamais à l'esprit... en tous les cas, je le crois, mais je ne suis pas payé pour m'exprimer bien que j'ai une grande aptitude à donner mon sentiment tout azimuth ici gratuitement

angot , la froideur du sociopathe analyse disséque l'histoire , distancie toute chose afin de leurrer le monde et de donner à sa démonstration un semblant de pragmatisme  tout en sachant qu'elle fera le buzz heurtera la conscience et effectuera cette effraction lieu même de son trauma qu'elle répéte à l'infini l'agressée devenue à son tour l’agresseur 

Je regarde et écoute régulièrement cette émission, j’en apprécie l’heure de l’invité politique, même si je trouve que la ronde des autres invités a tendance, et même est régulièrement, à être identique de saison en saison. L’autre samedi c’était autour de Giesbert, gars qui me fatigue assez. Du coup j’ai éteint la tv, je n’ai donc pas été témoin de cet échange, qui, tout compte fait ne m’étonne pas. 

Sinon, je vois que Slate.fr consacre à l’affaire aussi un article : http://www.slate.fr/story/178035/medias-histoire-lettre-christine-angot-traite-esclavage-shoah-memoire

Je lis tous les jours et il est rare que je n'en sois pas satisfait. Aujourd'hui, c'est un très grand bravo. Remarquable réponse à cette éditocrate négationniste.


On pourrait aussi écrire un article qui s'intitulerait : "La Traite de noirs racontée à Daniel Schneidermann", et qui se baserait sur les travaux de l'historien Olivier Grenouilleau, lequel dénonce l'assimilation de la traite négrière - dont personne ne songe à nier la barbarie, y compris Angot, je pense- à un crime contre l'humanité, comme le voudrait la loi Taubira votée en 2001. "C'est aussi le problème de la loi Taubira qui considère la traite des Noirs par les Européens comme un « crime contre l’humanité », incluant de ce fait une comparaison avec la Shoah. Les traites négrières ne sont pas des génocides. La traite n'avait pas pour but d'exterminer un peuple. L'esclave était un bien qui avait une valeur marchande qu'on voulait faire travailler le plus possible. Le génocide juif et la traite négrière sont des processus différents. Il n'y a pas d’échelle de Richter des souffrances. » On peut se reporter à cet article du Monde, pour retrouver l'argumentation de l'auteur : https://www.lemonde.fr/idees/article/2005/03/05/traite-negriere-les-detournements-de-l-histoire-par-olivier-petre-grenouilleau_400448_3232.html. 


 Ce sont ces propos, qui démentent une "vérité" historique assimilée par certains à un dogme incontestable, qui ont valu à l'historien une plainte -finalement abandonnée sous la pression de nombreux universitaires- de la part d'associations militantes, qui semblent vouloir faire de la question négrière un motif de culpabilisation permanente des blancs occidentaux et d'auto-valorisation médiatique. Encore une fois, il ne s'agit pas de nier la barbarie de cette traite, mais de dénoncer la police du langage et de la pensée, qui voudrait interdire de prononcer sur une telle question un jugement s'écartant de la doxa en vigueur dans le clan des militants de la cause "post-coloniale" et anti-raciste, ou dans celui de la gauche moraliste, qui a abandonné la "question sociale" au profit de questions politiques touchants la sexualité, la race (qui, parait-il, n'existe pas) ou du "genre". A écouter la vidéo d'Angot présentée dans cet article, je n'entends rien qui "minimise" la barbarie de l'esclavagisme, mais j'y trouve plutôt une évocation pertinente du problème posé par l'assimilation de cette traite au génocide des Juifs commis par les Nazis. Mais je n'ai nul doute que ce commentaire de ma part suscitera la réaction courroucée de la part des contributeurs habituels de ce site, dont je ne vais sans doute pas tarder à me désabonner !      

Tiens, De Consigny et Giesbert n'ont pas réagi ? En fait  Giesbert dans l'extrait  acquiesce  .De Consigny arrête l'émission l'année prochaine, sans doute par dégoût d’être a côté de quelqu'un de plus à droite que lui.

Avec l'accumulation des millions sur son compte en banque, le sympathique et mordant Ruquier "de gauche" à  ses débuts ("Rien à cirer") est devenu un beauf écoeurant, parfaitement compatible avec Télé-Macron et fait ce qu'on attend de lui, à savoir des émission de beaufisation avec des beaufs. 

Christine Angot, pourtant sensible jusqu'aux larmes pour ce qui la concerne, y a donc parfaitement sa place, avec l'autre Consigny.  

Une bien belle chronique.


Un peu triste, évidemment, mais qui reste sage (et il y aurait de quoi sortir de ses gonds) tout en étant percutante.


Du grand Daniel.

Notre chère Christine a oublié de mentionner qu'on exagère souvent sur la traite des noirs, oubliant qu'on leur proposait un voyage gratuit vers des contrées luxuriantes ou ils pouvaient recommencer une nouvelle vie.


Au point ou l'un des descendants de ces voyageurs sans bagages ( ils n'avaient pas de bagages, car l'africain est étourdi de nature, il aurait été capable de le perdre ) a quand même réussi à devenir président des Etats Unis d'Amérique !

C'est pas rien pour une peuplade qui, comme le disait notre grand historien philosophe, "n'est jamais vraiment rentré dans l'histoire"


Moi, j'aime bien l'histoire avec tante Christine, je comprends tout !

Ecrivaine nulle, elle essaie, par des polémiques à chier, de faire parler d'elle.


Tout est bon pour la fosse septique.

Ouppps ! Christine a encore perdu une occasion de se taire ! ça fait beaucoup d'occasions manquées non ?

Pour les collégiens qui passeraient par ici  : 


 France Télévision a mis en ligne une série de vidéos  sur   l'esclavage et la traite négrière .  

daniel, je ne vous ai pas toujours suivi ces derniers mois, mais là vous faites votre boulot de manière magistrale.


Après, je pourrais renvoyer vers les décomptes d'emballements dans médias et réseaux sociaux, la chair à canon de notre société de "l'information" qui met tellement en avant les écrits paroles ou actes de certains qui doivent s'exprimer tout le temps, sur tout... Ces décomptes qu'on relit en fin d'année en se disant "ah ouias, quand même, y'a eu son lot de connerie encore cette année !"

Bravo Daniel, très bonne et belle chronique. 

rien de pire que le révisionnisme "soft".....  ca rappelle "les bienfaits de la colonisation"





Hier, en début d'après-midi, Francetv info signalait notamment  la réaction de Mathilde Larrère aux propos tenus par Christine Angot .



Quand on trouve rigolo zemmour et consigny c'est qu'on peut largement re écrire l'histoire ... 10 euros qu'on va bientôt entendre la petite musique chère à elisabeth Lévy : " dans ce pays on ne peut plus rien dire "

Je suis dégouté par les propos de cette femme, l'acquiescement de cet homme, et le rire de cet autre. Je pense à ceux et celles de nous qui ont la peau noire. Le dégout ne suffit pas.

Je vous rejoins totalement Daniel... ignoble ce silence, comme s'ils écoutaient sagement la docte professeur christine. Vous lisez bien, je ne veux pas même lui laisser une majuscule.

Merci Daniel et bravo. J'espère que vous serez entendu. Nous n'avons qu'une télé poubelle qui pollue de plus en plus les esprits.

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