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La "santé polluée", ou le biopouvoir à la télé

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Sébastien Bohler où êtes-vous ? Je vous ai entendu (au vol) sur France-Inter à la fin de l'émisssion "la tête au carré", vous pouvez revenir et nous ramener Maja ? ;-)
Le vieillissement et les dépenses de l’assurance maladie
Par Claude Béraud, dimanche 19 octobre 2008


Le vieillissement de la population est sans cesse évoqué par les décideurs politiques, par les professionnels des soins et les medias comme la principale cause, avec les progrès médicaux, de l’amplification attendue dans les prochaines années de la croissance des dépenses de soins. Pour la plupart des économistes, notamment anglo-saxons, cette conception est soit un « zombie » c’est à dire une idée morte que les politiques ne veulent pas enterrer, soit un « red herring » (hareng rouge) c'est-à-dire un moyen de faire diversion, de créer un écran de fumée, de parler d’autre chose et de noyer le poisson.(...)

En 1999 un article de Peter Zweifel, [1] démontrait dans une étude longitudinale d’une population de plus de 65 ans que la croissance des coûts de la santé n’était pas liée à l’âge calendaire mais au temps qui reste à vivre car la consommation de soins est maximale dans les deux années qui précèdent la mort quelque soit l’âge du malade.(...)

Le coût des soins d’une personne jeune ou âgée qui est proche de la mort est comparable. [8]
D’ailleurs, la consommation moyenne des personnes décédées au cours de leur dernière année de vie est plus basse chez les sujets de plus de 80 ans que chez ceux âgés de 50 à 79 ans et comparable à celle des sujets de 40 ans. [9](...)

La croissance de l’offre de soins est indiscutable

Elle concerne notamment les dépenses de médicaments [14] qui jouent un rôle déterminant dans la croissance des dépenses des personnes âgées.
La croissance des dépenses de médicaments est, très supérieure à la croissance des dépenses de consultation et d’hospitalisation en court séjour. Ces dernières, évaluées au Royaume–Uni, ne sont pas d’ailleurs pas liées à l’âge mais au nombre d’années qui restent à vivre. [15]

En France l’impact des pratiques médicales sur les dépenses de soin pour un âge et un état de santé donné représente 3.8 fois les conséquences du vieillissement. [16] La part du vieillissement dans la croissance des dépenses de soins en France entre 1992 et 2000 est de 3.2% , celle des modifications des pratiques médicales pour un morbidité donnée est de 22.1% [17](...)
Le reportage de Marie-Dominique Robin "Le monde selon Monsanto" est vraiment éclairant : le manque d'accès à l'information est aussi polluant que la pollution qu'elle cache. Que savons-nous des OGM ? moi-même, avant de voir ce reportage, je ne savais pas pourquoi on a fait du maïs génétiquement modifié. Eh bien voilà : on a modifié le maïs génétiquement pour qu'il soit résistant à un *puissant* herbicide, le "round up". C'est pourquoi le maïs OGM s'appelle "round up ready" aux USA, soit "prêt pour le round up" ! on voit dans le reportage des champs de maïs à perte de vue, sans aucune mauverse herbe, c'est fascinant ! et ce round-up, on le retrouve dans les nappes phréatiques, et les habitants alentours meurent statistiquement beaucoup plus du cancer à un *jeune* âge ! oui, Sébastien, moi aussi je suis énervée par le catastrophisme ambiant, mais ce qui m'énerve le plus, c'est le manque d'infos, l'ignorance, cette ignorance délétère.
Super profond l'analyse à partir de la réflexion foucaldienne... Mais si le biopouvoir s'intéressait vraiment à la bonne santé des gens pour qu'ils soient plus productifs et qu'ils ne lui coûtent pas trop cher, ça fait longtemps qu'il aurait rendu le bio obligatoire et interdit la pétrochimie ^^. Comme le fait remarquer un @sinaute, la stérilité augmente à cause des pollutions, ainsi que les cancers.
Pernicieux non ? Le biopouvoir veille sur la bonne santé de la population pour que celle-ci produise des choses dangereuses pour sa productivité (des voitures de plus en plus rapides qui blessent et tuent, des PVC et des peintures aux émanations toxiques, des produits agro-alimentaires contenant des produits nocifs à long terme, des centrales nucléaires qui irradient, etc.). Amusant non ?

Personnellement, je pense qu'analyser cette émission sur la santé en terme d'expression du biopouvoir va un peu loin. Il faut plutôt (à mon humble et moins érudit avis) voir ça en terme plus marketing : angoissés par leur santé après 2 siècles de "biopouvoir", les téléspectateurs vont avoir un intérêt morbide pour une émission qui leur dit que tout ce qu'ils font détruit leur santé.

Petit note plus fantaisiste : en fait, les fumeurs et les jeunes qui boivent trop ne sont pas de sombres crétins qui ne savent pas ce qui est bon pour eux, ils sont tout simplement trop conscients du danger lent et invisible de l'intoxication des populations et préfèrent donc être sûr de savoir d'où viennent leurs soucis de santé.

PS : Le biopouvoir cherche à nous faire produire plus. Mais alors, les fumeurs, qui malgré les taxes et les campagnes de prévention, continuent de s'intoxiquer, sont-ils tous des militants d'extrême-gauche en lutte contre le biopouvoir oppresseur ?
je vous conseille vivement l'émission belge question à la une d'octobre 2007
http://video.google.fr/videoplay?docid=-1922966124529173968

édifiant
Les réactions négatives à l'article de Sébastien, sur ce fil de discussion, démontrent à quel point de dogmatisme borné est parvenue cette idéologie néo-hyginéniste qui s'est entièrement substituée (ou presque) à la réflexion écologique, et permet par exemple à l'Ademe de lancer des campagnes de plus en plus infantilisantes et culpabilisatrices avec la bénédiction de Greenpeace et Kosciusko-Morizet réunis (ou José Bové et Sarkozy...) Non seulement polluer, ou nuire à sa propre santé, est devenu le péché par excellence (bien vue, Sébastien, cette inversion des valeurs entre le corps et l'âme - rien à voir avec la "métaphysique"!), mais respirer devient suspect d'être polluant, chercher aussi, et toute activité qui présenterait même la plus faible éventualité de nuire à la santé. Quant à la "vie" qu'il faudrait préserver, elle ressemble de plus en plus à une série de normes étroites, un mythe naturiste quelque peu semblable à celui qui séduisait plus d'un théoricien nazi (sauf Göring, qui n'aimait pas, c'est normal, qu'on dise du mal des bourrelets). Mythe autoritaire, haine du plaisir "décadent", volonté fantasmatique de maîtrise sur les corps, donc sur les hommes et les femmes, suspects de n'être ensemble qu'une vermine nuisible, encore plus qu'une maîtrise sur la nature. Car cette obsession de la Nature vierge, d'un retour à marche forcée à la primitivité nue et indemne, on la retrouve aussi dans l'obsession de la pédophilie, que le fiasco judiciaire d'Outreau n'a fait que calmer un peu, provisoirement.

Le pauvre Foucault, il ne faudrait pas lui faire dire plus que son expérience personnelle ne lui faisait dire : homosexuel, séropositif et mourant du sida, il demandait seulement que le péril vénérien ne devienne pas le prétexte d'un flicage généralisé pour la "bonne" cause sanitaire. Et ça ne l'empêchait pas de divaguer sur la "révolution" modèle iranien, dans un style assez proche de ceux qui fantasment sur la "virginité" de la forêt "primaire" et veulent imposer, en ayatollahs fanatiques, une frugalité culpabilisée au monde entier - sauf bien sûr à ceux qui auront toujours les moyens de s'offrir des voyages dans les "paradis" pour touristes "verts"... et de se déplacer dans un monde ou les seuls avions et 4x4 à sillonner la planète seraient ceux des humanitaires voleurs d'enfants, ou donneurs de leçons écologiques et sanitaires...

Le cauchemar climatisé annoncé par Henry Miller s'est offert une éolienne pour faire tourner sa pompe à chaleur, mais la misère culturelle de ce néo-fanatisme est sans fond. Les produits de faux luxe ont simplement changé de rayon, passant du caviar à la bouffe sans OGM et de l'usage obsessionnel du thermomètre à mercure à la fréquentation assidue du site Doctissimo.
[quote=Henry Miller - Le cauchemar climatisé, 1945]Notre monde est un monde d’objets. Il est fait de conforts, de luxes ou sinon du désir de les posséder. Ce que nous redoutons le plus, en face de la débâcle qui nous menace, c’est de devoir renoncer à nos gris-gris, à nos appareils et à tous les petits conforts qui nous ont rendu la vie si inconfortable. Il n’y a rien de brave, de chevaleresque, d’héroïque ni de magnanime dans notre attitude. Nous ne sommes pas des êtres amis de la paix ; nous sommes timides, pleins de suffisance, nous avons perpétuellement la tremblote et le cœur sur les lèvres.


Le seul progrès depuis 1945, c'est que la trouille est devenue un système de "gouvernance mondiale" et que l'écoeurement est à présent dirigé par la télé et la pub'. Pour le reste, la suffisance pseudo scientifique est devenue prophétie d'apocalypse, et la "timidité" se fait encore plus pusillanime, personne n'osant plus contredire le moindre dogme, même parmi les plus douteux.
Terme devenu classique, le biopouvoir se réfère à la vie en tant que soumise à un jeu de pouvoir entre les êtres humains où le corps dominant (élite) est assuré de sa suprématie par l’intermédiaire de micro-pouvoirs (famille, école, médecine, hôpital, entreprise, armée, prison, organismes sociaux, discours) utilisant des techniques qui visent à normaliser la conduite des corps (discipliner les comportements, les "corps machines" des individus).

Dans ses deux cours « Sécurité, Territoire, Population » et « Naissance de la biopolitique » Michel Foucault note que l’attention s’est déplacée de l’homme-corps à l’homme-vivant, « les gouvernements n’ayant plus affaire à des sujets ou à un peuple mais à une population avec ses phénomènes spécifiques, ses variables propres » avec pour corollaire l’importance accordée aux contrôles et aux normes sécuritaires (administration et régulation des populations) en précisant que la liberté et la sécurité articulent le régime libéral - ainsi la liberté devient inséparable de la mise en place des dispositifs de sécurité. Basé sur le « laisser faire » ce régime soutient le phénomène de cherté-rareté, la disette s’autorégulant sans disparaître : « La disette-fléau disparaît, mais la rareté qui fait mourir les individus, elle, non seulement ne disparaît pas, mais ne doit pas disparaître » ce qui revient effectivement à « faire vivre et laisser mourir ».

Dans la lignée de Foucault, Gilles Deleuze voyait l'avènement de « sociétés de contrôle » opérant par le biais de l’informatique (actuellement en cours).

Cible déjà pleinement visée : progression graduelle via l’instauration de contrôles multiples de la sphère Internet.

D’autre part, dorénavant, le psychopouvoir prédomine visant la constitution et le renforcement de marchés pour la consommation (via le marketing) se développant à l’encontre de tout système de soin comme le montre le reportage faisant l’objet de cette chronique :-(
je sais pas vous, mais plus on me dit de faire attention, plus je fais n'importe quoi ! et pour mon plus grand bonheur ! de toutes façons, faut bien mourir de qqch !

mais c'est l'histoire de pierre et le loup : on m'alerterait que quand il y a de vraies raisons, j'écouterai (peut-être), mais quand on nous alerte sur tout tout le temps, bah on n'écoute plus, parce qu'on a autre chose à faire (vivre par exemple ?)
Les chroniques sont presque toujours excellentes, mais celle-là, j'ai eu du mal à la lire jusqu'au bout. Surtout, on trouve de très fortes ressemblances avec un article du hors-série de Charlie Hebdo sur l'ADN paru cet hiver.
J'ai l'impression qu'on a pas regardé la meme emission que Sébastien Bohler.
Article à l'emporte pièce, où on sent que l'auteur a essayé de faire rentrer le cube dans le trou circulaire avec la tête.
Encore une excellente chronique Sébastien !
Je trouve juste dommage que votre réflexion ne soit plus développée.
Ce n'est pas grave.
Merci

Je viens de voir mon généraliste. Il fume pendant la consultation, si, si ! :-)
J'ai regardé l'émission, et je suis déçu qu'une analyse d'ASI se contente d'un premier degré.
Le mérite de cette émission n'est pas de rendre hypocondriaques les téléspectateurs, elle est de faire prendre conscience de l'impact des choix économiques et politiques des dernières décennies sur l'avenir de l'humanité.
Honnêtement, est-ce que quelqu'un se soucis de peler ses tomates quand il sait qu'en 2060 la stérilité aura atteint l'ensemble de l'humanité ?
(rapport du professeur Belpomme sur les cancers et analyses du professeur Narbonne)

Je ne dis pas que l'émission est parfaite, mais avec un minimum d'analyse on peut en tirer de très graves conclusions qui devraient réveiller les consciences et bousculer les politiques des nations et les engagements de chacun.

2060 : 10 ans après les prévisions les plus lointaines de l'impact du réchauffement climatique. Mon fils aura 52 ans. Comment lui et les vôtres nous jugerons-t-il ?
Très mal si vous vous êtes contenté de consommer ou d'angoisser...
Le jour ou la biologie sera une science exacte, je prendrai pour acquises les prédictions des biologistes. Non pas que leurs travaux sont rigoureux, que la médecine et la biologie en générale n'avancent pas, mais de la à "croire" des prédictions sur le long terme, je me permets de toussoter de surprise.
bien sur, une faute de relecture de ma part : "Non pas que leurs travaux sont rigoureux" est en fait "Non pas que leurs travaux ne sont pas rigoureux"
Je suis d'accord avec vous. Et l'article en général semble disqualifier les prises de conscience actuelles sur la dégradation de notre environnement! comme si on pouvait se sentir coupable d'être malade ou allergique à force de vivre dans un environnement de plus en plus pollué.
Il n'est pas question de choix ici : les pesticides, l'amiante, les solvants dans les colles , les produits agro alimentaires dangereux ... on ne peut y échapper facilement. Et je ne vois pas d'hygiénisme de la part du pouvoir, au contraire, je vois plutôt un laisser faire.
Il me semble que le chroniqueur se trompe de débat, il aurait pu parler de l'interdiction de la cigarette, des substiuts alimentaires, des crèmes pour mincir, des modes ( anti oxydants, beta carotème, omega 3...) mais pas des sujets de cette émission qui sont réellement d'ordre sanitaire.
Il me semble quant à moi que c'est grâce à l'hygiènisme ambiant (pas forcément d'Etat certes) que des trucs comme les omegas3, les produits enrichis en ci ou ça, qui nous manquent forcément car on ne sait pas s'occuper de soi, à les entendre, prennent un tel essor.
Le marketting s'est emparé de cette tendance pour vendre des tas de machins pseudos-médicaux, comme les danacole, actimel et bio sensés vous faire du bien à l'intérieur, à des prix "oulala" pour certains de ces produits.
Le but du jeu étant plus de se sentir bien que d'être mieux. Les marketteurs se contentent très bien de l'illusion qu'ils peuvent donner.
La santé est un produit, un produit que l'Etat lui même met en avant - c'est qu'on lui fiche son bouchage du trou de la sécu en l'air à bouffer n'importe quoi ! On est sommé d'être bien portant, et quand on est une femme d'être jeune et mince à vie - et épilée ;-) Chacun sait que le but ultime de toute femme est le bikini taille 36, à la rigueur 38 pour être la plus belle sur la plage. Peu importe que vous n'alliez qu'à la montagne d'ailleurs. Personne ne vous empêchera de porter votre beau bikini tout neuf si ça vous chante là-bas, non mais des fois. Et si vous faîtes du 46, adoptez donc le survet' sac à patate - dixit une pub pour yahourts.
Moi c'est la médecine préventive du travail qui m'a sonnées les cloches ! Depuis, je me bas avec mon poids. Pas à coup de pseudo produit "bons pour la santé" à la con, mais en essayant - c'est pas toujours une réussite - de manger équilibré et en m'acharnant à perdre des calories via ma salle de sport.
Et pis c'est tout. Je n'ai pas peur de mon portable, même pas des OGM, j'aurai cependant pas envie d'habiter sous une ligne à haute tension, je n'épluche pas mes pommes et je ne mange pas que des légumes de mon jardin, pour une raison très simple d'ailleurs : je n'ai pas de jardin.
Enfin voilà, pour moi, toutes ces trucs pour faire peur, c'est aussi un bon moyen de faire vendre un tas de trucs inutiles en vous mettant dans le crâne que c'est pour votre bien, ben tiens !
Il y a un réel biopouvoir, tout ce qui surfe sur la vague de la minceur et du bien dans son corps. Et c'est tout les jours, à toute heure, dans vos écrans publicitaires "préférés".
Alors je ne sais pas quelle fut la conclusion de cette émission, mais il serait temps que ce marketting effreiné - qui peut se révéler dangereux (à bouffer trop de trucs enrichis en si et ça on peut atteindre de gros déséquilibres) soit dénoncé en bonne et due forme.
je pense que le mouvement hygiéniste a inspiré contre son gré le mouvement que vous décrivez assez bien. mais le mouvement hygiéniste n'est pas représenté et repris dans le mouvement "bien être" pour plusieurs raisons, entre autre que la publication des formules utilisées est un minimum, connaitre la composition exacte d'un produit permet d'en avoir une consommation éclairée, et ces "laboratoires" n'ont pas grand intérêt a avouer que les cosmétiques qu'ils vendent sont composés pour la plupart en majorité d'eau, de glycérine, de quelques parfums de synthèse dont l'innocuité aura été démontrée sur des animaux, et que le tube vaut toujours plus cher que le contenant (dixit un producteur d'une grande marque mondiale). La vague actuelle des alicaments est je pense plus a rapprocher de la quête de la fontaine de jouvence, on voit bien que tout finit un moment ou l'autre autour de la question du vieillissement, ennemi suprême des chantres de ce mouvement. La pléthore de noms pseudo scientifiques qui hante leurs messages est à rapprocher, a mon avis, du vocable du même acabit employé par la secte de la scientologie. Un ensemble de termes voués à abuser la crédulité de la clientèle.
D'accord avec Galago et Stéphane Hardy. Je pourrais pas dire mieux.

J'ai vu aussi l'émission, je regarde régulièrement Michel Cymès et Marina Carrère d'Encausses dans le magazine de la santé sur la 5 tous les jours à l3 h 30. Leurs émissions sont putôt bien foutues. Est-ce qu'elles rendent hypocondriaques, non ! pas plus, pas moins qu'avant de les regarder.

A 30 ans, c'est facile de dire je mange comme j'ai envie, je fume, je me fous de tout ce qu'on me dit qu'est pas bon et je m'en fous de mourir à 50 ans, je veux profiter de la vie ..... Puis les années passant, la cinquantaine approchant, les mauvais résultats sanguins, et autres petits problèmes, on commence à faire gaffe.

D'accord avec Galago et Stéphane Hardy. Je pourrais pas dire mieux.

J'ai vu aussi l'émission, je regarde régulièrement Michel Cymès et Marina Carrère d'Encausses dans le magazine de la santé sur la 5 tous les jours à l3 h 30. Leurs émissions sont putôt bien foutues. Est-ce qu'elles rendent hypocondriaques, non ! pas plus, pas moins qu'avant de les regarder.

A 30 ans, c'est facile de dire je mange comme j'ai envie, je fume, je me fous de tout ce qu'on me dit qu'est pas bon et je m'en fous de mourir à 50 ans, je veux profiter de la vie ..... Puis les années passant, la cinquantaine approchant, les mauvais résultats sanguins, et autres petits problèmes, on commence à faire gaffe.



Je tiens à préciser que l'article présente la réaction hypochondriaque comme une caricature du message en lui-même. La question de fond qu'il soulève, c'est précisément celle du bio-pouvoir, de comment l'Etat tend à gérer le vivant, la population.

Cette réflexion ouvre bien des questions, entre autre sur la légitimité d'un tel agissement mais à aucun moment l'article ne parle d'interdir ce genre d'émissions. Plutôt de les questionner.
Je n'ai pas l'impression que l'Etat veuille gérer nos façons de prendre soin de nos vies. Je me sens plutôt dissuader de ... et de .... si je préfère rester en bonne santé, vivre vieux dans de bonnes conditions, (je suis persuadée au passage que nous n'avons pas le contrôle complet sur la longueur ou la qualité physique, bio de notre vie). Si l'état a à voir quelque chose la-dedans, toutes ces injonctions à la prudence contre ceci ou cela, dans quel but le ferait-il ? Je crois que c'est plus une façon d'ouvrir le parapluie, se couvrir de ce qu'on pourrait avoir à lui reprocher. Il me semble que c'est le but de tous ces principes de précaution. L'Etat n'a pas avantage ce que nous vivions plus longtemps et mieux, les caisses de retraite sont bientôt vides, entre autres ...

Il n'y a pas de gendarme derrière moi pour m'empêcher de fumer ou de boire de manger n'importe comment, sauf si je mets la vie de quelqu'un en danger en faisant cela. Jusqu'à présent je garde mon libre arbitre.

Je n'ai pas lu Foucault, je n'irai pas sur ce terrain là, s'il peut m'expliquer les raisons profondes pour que l'Etat puisse vouloir prendre le contrôle de ma vie, peut-être devrait-je les lire ?

Ces émissions alarmistes seraient encouragées par le pouvoir, je suis d'accord avec toi dans ce cas, il faut les interroger. Je crois que c'est aussi une mode dans les médias de traiter de ces sujets.

Je trouve le ton de la chronique très ironique et il me semble très abusif de parler de bio-pouvoir. C'est vrai qu'il y a une contradiction à dire que tout est peut-être dangereux et que dans le même temps l'espérance de vie augmente. Mais peut-être qu'un jour ou l'autre cette tendance va s'inverser.

Il n'est pas question de supprimer ces émissions ( on nous a déjà sucré @si ^ ^), heureusement, j'ai tout de même le droit de connaitre les éventuels dangers de la malbouffe et des nouvelles technologiques. A moi de faire la part des choses, et au final de décider ce que je ferai, sans avoir d'inquiétudes excessives. A chacun de répondre à sa façon.

Le problème, c'est que depuis que l'homme est l'homme, il a toujours été dépassé par ses inventions, ou plutôt les conséquences de ses inventions sur le long terme, plus préoccupé de résoudre des problèmes immédiats sur la façon de survivre d'abord, ensuite d'améliorer la qualité de sa vie, ses loisirs, ses plaisirs. (ce qui est légitime).

Je veux dire que l'homme est dépassé par ses technologies, parce qu'il n'a pas une vue d'ensemble des conséquences de ses actes sur lui-même, sur l'environnement.

Les "progrès" techniques ont toujours été plus rapides que les progrès humains, c'est cela qui m'interpelle. Et en plus maintenant et depuis longtemps, mais plus que jamais, le fric prenant le pas sur toutes les autres valeurs .... on peut s'inquiéter, questionner, réfléchir ... apporter quelques petites réponses.

Je n'ai pas l'impression que l'Etat veuille gérer nos façons de prendre soin de nos vies. Je me sens plutôt dissuader de ... et de .... si je préfère rester en bonne santé, vivre vieux dans de bonnes conditions, (je suis persuadée au passage que nous n'avons pas le contrôle complet sur la longueur ou la qualité physique, bio de notre vie). Si l'état a à voir quelque chose la-dedans, toutes ces injonctions à la prudence contre ceci ou cela, dans quel but le ferait-il ? Je crois que c'est plus une façon d'ouvrir le parapluie, se couvrir de ce qu'on pourrait avoir à lui reprocher. Il me semble que c'est le but de tous ces principes de précaution. L'Etat n'a pas avantage ce que nous vivions plus longtemps et mieux, les caisses de retraite sont bientôt vides, entre autres ...

Il n'y a pas de gendarme derrière moi pour m'empêcher de fumer ou de boire de manger n'importe comment, sauf si je mets la vie de quelqu'un en danger en faisant cela. Jusqu'à présent je garde mon libre arbitre.

Je n'ai pas lu Foucault, je n'irai pas sur ce terrain là, s'il peut m'expliquer les raisons profondes pour que l'Etat puisse vouloir prendre le contrôle de ma vie, peut-être devrait-je les lire ?

Ces émissions alarmistes seraient encouragées par le pouvoir, je suis d'accord avec toi dans ce cas, il faut les interroger. Je crois que c'est aussi une mode dans les médias de traiter de ces sujets.

Je trouve le ton de la chronique très ironique et il me semble très abusif de parler de bio-pouvoir. C'est vrai qu'il y a une contradiction à dire que tout est peut-être dangereux et que dans le même temps l'espérance de vie augmente. Mais peut-être qu'un jour ou l'autre cette tendance va s'inverser.

Il n'est pas question de supprimer ces émissions ( on nous a déjà sucré @si ^ ^), heureusement, j'ai tout de même le droit de connaitre les éventuels dangers de la malbouffe et des nouvelles technologiques. A moi de faire la part des choses, et au final de décider ce que je ferai, sans avoir d'inquiétudes excessives. A chacun de répondre à sa façon.

Le problème, c'est que depuis que l'homme est l'homme, il a toujours été dépassé par ses inventions, ou plutôt les conséquences de ses inventions sur le long terme, plus préoccupé de résoudre des problèmes immédiats sur la façon de survivre d'abord, ensuite d'améliorer la qualité de sa vie, ses loisirs, ses plaisirs. (ce qui est légitime).

Je veux dire que l'homme est dépassé par ses technologies, parce qu'il n'a pas une vue d'ensemble des conséquences de ses actes sur lui-même, sur l'environnement.

Les "progrès" techniques ont toujours été plus rapides que les progrès humains, c'est cela qui m'interpelle. Et en plus maintenant et depuis longtemps, mais plus que jamais, le fric prenant le pas sur toutes les autres valeurs .... on peut s'inquiéter, questionner, réfléchir ... apporter quelques petites réponses.



Je vais te citer Lisuzan qui ici-même a proposé un résumé de la pensée foucaldienne sur le sujet :

[quote=Lisuzan]
Terme devenu classique, le biopouvoir se réfère à la vie en tant que soumise à un jeu de pouvoir entre les êtres humains où le corps dominant (élite) est assuré de sa suprématie par l’intermédiaire de micro-pouvoirs (famille, école, médecine, hôpital, entreprise, armée, prison, organismes sociaux, discours) utilisant des techniques qui visent à normaliser la conduite des corps (discipliner les comportements, les "corps machines" des individus).

Dans ses deux cours « Sécurité, Territoire, Population » et « Naissance de la biopolitique » Michel Foucault note que l’attention s’est déplacée de l’homme-corps à l’homme-vivant, « les gouvernements n’ayant plus affaire à des sujets ou à un peuple mais à une population avec ses phénomènes spécifiques, ses variables propres » avec pour corollaire l’importance accordée aux contrôles et aux normes sécuritaires (administration et régulation des populations) en précisant que la liberté et la sécurité articulent le régime libéral - ainsi la liberté devient inséparable de la mise en place des dispositifs de sécurité. Basé sur le « laisser faire » ce régime soutient le phénomène de cherté-rareté, la disette s’autorégulant sans disparaître : « La disette-fléau disparaît, mais la rareté qui fait mourir les individus, elle, non seulement ne disparaît pas, mais ne doit pas disparaître » ce qui revient effectivement à « faire vivre et laisser mourir ».




Concrètement, ce que constate Foucault, ce sont les mécanismes de pouvoir et leur évolution dans le temps. Tu images le bio-pouvoir comme un gendarme en train de vérifier si tu es en train de fumer ou pas. Mais ce n'est pas là le mécanisme du biopouvoir. Comme exemple concret et frappant, Foucault cite le principe des cités ouvrières qui sont régies par des notions de discipline et de norme. Foucault souligne que l'apparition de la norme est une conception relativement nouvelle à cette époque et qu'elle change le questionnement (et par conséquent le rapport) entre l'état et ceux qui vivent au sein de cet état.

Si l'on considère un rapport entre état et individu, la limite au pouvoir de l'état est la désobéissance de l'individu. Si par contre on considère un rapport entre institution et population, la donne change complètement. Il n'est plus question d'imposer mais d'influencer. Le déterminisme social en est un exemple. On peut, pour donner un exemple, se demander pourquoi 80% des prisons sont remplies avec des personnes issues des "classes" les moins élevées dans la société, ou encore pour quelle raison un diplôme n'est pas suffisant pour trouver du travail. Ce sont des aspects relatifs au rapport entre le pouvoir et la population.

Maintenant, si l'on prend le cas plus précis de la santé, l'apparition du biopouvoir se décline dans le cadre de l'apparition de la norme et de la translation entre deux conceptions de l'humain. Ces deux conceptions sont relevées par Lisuzan : l'homme-corps et l'homme-vivant. Auparavant, l'homme se contrôlait par son corps, les armes en sont la torture, le supplice, que l'on montre volontiers en place publique. Le supplice est la démonstration de la colère du souverain appliquée sur le corps du supplicié.

L'homme en tant qu'être vivant, c'est la condition même de conceptions telles que la santé publique ou même de la police (Foucault propose une brève histoire de la police dans laquelle il soulève que le but premier de la police telle qu'elle est originellement conçue n'est pas d'arrêter ceux qui ne respectent pas la loi mais d'observer les moeurs et comportements de la population). Cette apparition de l'homme comme être vivant, que l'on peut observer dans le courant du 19e siècle, voit apparaître à sa suite toute une série de problèmes comme la natalité de la population, comment l'encourager, comment éviter les épidémies par l'institution de normes d'hygiène, etc. Ces procédés sont des outils de contrôle, répartis en diverses institutions avec des discours bien précis, des buts bien précis et des modes d'évaluation adaptés qui leur permettent de mesurer l'évolution dans le temps de leurs objets d'action (des statistiques diverses, des formules types permettant de calculer des proportions, etc).

Ce pouvoir d'encourager le vivant qui est apparu à cette époque entraîne nécessairement la conception opposée, c'est-à-dire que le pouvoir d'en décider l'éradication. Auschwitz en est le revers de médaille. Par des procédés institutionnels et scientifiques, le génocide s'applique sous l'égide de l'état. Il y a un échelon manquant dans l'explication que j'ai pu donner, c'est la conception de race, mais ça prendrait encore plus de temps et de place pour l'expliquer et je ne suis pas là pour enseigner Michel Foucault, juste pour donner des pistes. ^^


Bref, le biopouvoir est une réalité, il faut juste comprendre que c'est un contrôle diffus, par influence, par normalisation. Il est nécessaire de comprendre que les médias jouent inévitablement un rôle à ce sujet aujourd'hui. Et c'est cette réflexion-là que propose Sébastien Bohler (et sa paranoïa du début c'est sur son éternelle idée du rapport entre peur et cerveau, il en parle souvent donc bon, rien de neuf au menu...). Le principe du biopouvoir n'est pas d'améliorer la qualité de la vie mais de conserver une population dans une proportion et un état souhaitable pour le pouvoir. Il est nécessaire d'avoir une population apte au travail, suffisamment nombreuse et renouvelée pour produire de la richesse dans la guerre économique dans laquelle nous sommes (enfin ce n'est qu'un aspect, cette conception est discutable d'ailleurs, je le reconnais). L'ennemi premier est l'épidémie (tiens, la grippe aviaire, ça vous rappelle rien? il est là aussi le biopouvoir...). Le but n'est pas de nous faire vivre plus longtemps. Foucault résume ça en "Faire vivre et laisser mourir". Il est important que l'on vive bien le temps de pouvoir travailler, mais il n'est pas nécessaire de survivre trop longtemps. Le minimum vieillesse n'est pas à l'ordre du jour de toute manière...
C'est vrai, tu as raison si on s'en tient strictement à l'analyse de la chronique de Sébastien Bolher, je n'ai pas porté ma réflexion assez loin, du reste je m'en suis aperçue après avoir envoyé mon message. Merci d'expliciter la pensée de "Foucault" dans ta réponse et en citant le message de Lisuzan.

Je n'ai vu que l'aspect individuel des injonctions à se tenir en bonne santé dont on peut effectivement s'affranchir.

Ce qui m'a agacée c'est que Sébastien prenne pour exemple l'émission dirigée par Cymès, je ne sais pas s'il est le bras du pouvoir, je ne pense pas, dans cette émission spécifique je n'en sais rien, mais dans ses émissions quotidiennes sur la 5 il est question de mèdecine avec des invités spécialisés sur les sujets traités.

Je vois bien la possible dérive qui a déjà commencé à vouloir nous responsabiliser individuellement et collectivement dans le domaine de la santé puisque nous devons payer de plus en plus cher pour la conserver. (Sécurité Sociale de moins en moins protectrice, pouvoir d'achat en berne) Je vois quand même de ce fait un paradoxe, à vouloir nous garder en bonne santé pour faire tourner la machine économique, dans le même temps nous appauvrir économiquement (c'est ce qui se passe) et donc de n'avoir pas les moyens de garder cette santé. Dans ce sens, on "laisse vivre et mourir"

L'autre dérive c'est de stigmatiser les malades, les handicapés, les drogués, les alcooliques, les homoxesuels, les anorexiques, les boulimiques. En un mot toutes ces personnes qui ont des conduites à risque et de leur dire vous avez du cholestérol, du diabète, etc ... C'est bien de votre faute, la solidarité ne jouera plus pour vous, vous paierez vous-mêmes vos soins. On n'en est pas encore là, mais pas loin.

Est-il possible qu'on voit encore l'horreur de faire disparaitre ces personnes comme avec l'idéologie Nazie, dans laquelle il ne fallait pas seulement éliminer une race, ou des races, mais aussi les malades et les vieilards qui ne servent à rien.

D'un côté on nous montre les dangers avérés ou potentiels de se mal nourrir, d'utiliser des téléphones mobiles, etc ... mais nous n'avons pas les moyens de nous en protéger. Certaines maladies professionnelles ne sont pas encore reconnues C'est à l'individu d'en apporter la preuve en prenant à sa charge les tests de laboratoire, et de se battre ensuite pour prouver que sa profession est à l'origine de sa maladie. Mais là je m'égare par rapport au sujet. Je vais continuer à m'égarer :

Pour ce qui est de la grippe aviaire, nous n'en entendons plus parler, ce qui ne veut pas dire que le risque de pandémie soit écarté, puisque le H5N1 a bel et bien commencé de muter, l'inconnu est qu'on ne sait pas comment et jusq'où ira cette mutation, quand comment, et quelle importance cette pandémie prendra-t-elle. Il ne parait pas complètment inutile que des chercheurs se penchent sur ce problème et que les Etats se mettent en alerte pour protéger les populations. Sauf qu'ils ne feront pas forcément les bons choix et n'emploieront pas les moyens suffisamment efficaces. On a vien vu le scandale du sang contaminé et les condamnations qui ont suivies, les indemnisations des victimes.

C'est bien là les limites du principe de précaution : même si on perçoit une danger, on ne sait pas comment il va se concrétiser. Et c'est toujours que lorsque la catastrophe est avérée, que l'on sait ce qu'on aurait dû faire. A ce sujet je recommande un très bon film de science-fiction : l'armée des douze singes avec Bruce Willis..

Pour terminer, dis-tu "le minimum vieillesse n'est pas à l'ordre du jour". Le pouvoir se fiche de notre vie lorsque nous ne sommes plus productifs. OK. Il n'empêche, qu'il y a de plus en plus de personnes âgées qui vivent ou qui crèvent dans leur coin longtemps après avoir arrêter leur boulot de leur plein gré, ou pas. C'est une réalité. C'est un autre débat, je suis d'accord.

C'est vrai, tu as raison si on s'en tient strictement à l'analyse de la chronique de Sébastien Bolher, je n'ai pas porté ma réflexion assez loin, du reste je m'en suis aperçue après avoir envoyé mon message. Merci d'expliciter la pensée de "Foucault" dans ta réponse et en citant le message de Lisuzan.

Je n'ai vu que l'aspect individuel des injonctions à se tenir en bonne santé dont on peut effectivement s'affranchir.

Ce qui m'a agacée c'est que Sébastien prenne pour exemple l'émission dirigée par Cymès, je ne sais pas s'il est le bras du pouvoir, je ne pense pas, dans cette émission spécifique je n'en sais rien, mais dans ses émissions quotidiennes sur la 5 il est question de mèdecine avec des invités spécialisés sur les sujets traités.

Je vois bien la possible dérive qui a déjà commencé à vouloir nous responsabiliser individuellement et collectivement dans le domaine de la santé puisque nous devons payer de plus en plus cher pour la conserver. (Sécurité Sociale de moins en moins protectrice, pouvoir d'achat en berne) Je vois quand même de ce fait un paradoxe, à vouloir nous garder en bonne santé pour faire tourner la machine économique, dans le même temps nous appauvrir économiquement (c'est ce qui se passe) et donc de n'avoir pas les moyens de garder cette santé. Dans ce sens, on "laisse vivre et mourir"

L'autre dérive c'est de stigmatiser les malades, les handicapés, les drogués, les alcooliques, les homoxesuels, les anorexiques, les boulimiques. En un mot toutes ces personnes qui ont des conduites à risque et de leur dire vous avez du cholestérol, du diabète, etc ... C'est bien de votre faute, la solidarité ne jouera plus pour vous, vous paierez vous-mêmes vos soins. On n'en est pas encore là, mais pas loin.

Est-il possible qu'on voit encore l'horreur de faire disparaitre ces personnes comme avec l'idéologie Nazie, dans laquelle il ne fallait pas seulement éliminer une race, ou des races, mais aussi les malades et les vieilards qui ne servent à rien.

D'un côté on nous montre les dangers avérés ou potentiels de se mal nourrir, d'utiliser des téléphones mobiles, etc ... mais nous n'avons pas les moyens de nous en protéger. Certaines maladies professionnelles ne sont pas encore reconnues C'est à l'individu d'en apporter la preuve en prenant à sa charge les tests de laboratoire, et de se battre ensuite pour prouver que sa profession est à l'origine de sa maladie. Mais là je m'égare par rapport au sujet. Je vais continuer à m'égarer :

Pour ce qui est de la grippe aviaire, nous n'en entendons plus parler, ce qui ne veut pas dire que le risque de pandémie soit écarté, puisque le H5N1 a bel et bien commencé de muter, l'inconnu est qu'on ne sait pas comment et jusq'où ira cette mutation, quand comment, et quelle importance cette pandémie prendra-t-elle. Il ne parait pas complètment inutile que des chercheurs se penchent sur ce problème et que les Etats se mettent en alerte pour protéger les populations. Sauf qu'ils ne feront pas forcément les bons choix et n'emploieront pas les moyens suffisamment efficaces. On a vien vu le scandale du sang contaminé et les condamnations qui ont suivies, les indemnisations des victimes.

C'est bien là les limites du principe de précaution : même si on perçoit une danger, on ne sait pas comment il va se concrétiser. Et c'est toujours que lorsque la catastrophe est avérée, que l'on sait ce qu'on aurait dû faire. A ce sujet je recommande un très bon film de science-fiction : l'armée des douze singes avec Bruce Willis..

Pour terminer, dis-tu "le minimum vieillesse n'est pas à l'ordre du jour". Le pouvoir se fiche de notre vie lorsque nous ne sommes plus productifs. OK. Il n'empêche, qu'il y a de plus en plus de personnes âgées qui vivent ou qui crèvent dans leur coin longtemps après avoir arrêter leur boulot de leur plein gré, ou pas. C'est une réalité. C'est un autre débat, je suis d'accord.




Ce que tu soulèves ici, ce sont divers problèmes relatifs à la santé publique ainsi qu'à la santé individuelle.


Je n'ai jamais dit qu'il n y avait aucun problème relatifs à ces institutions, ni même que ces institutions n'avaient pas une part d'utilité. C'est d'ailleurs, à mes yeux, la nécessité première de l'institution que de pouvoir se cacher derrière de vrais problèmes pour ensuite mettre en place un mécanisme de contrôle tout en cultivant une apparente légitimité. Chaque système cache une utopie, chaque utopie cache une dystopie.



Si l'on désire comprendre ce qui ne va pas, il est nécessaire de commencer par accepter un fait : ces institutions ne sont pas faites pour notre bien. Elles existent avant tout comme garanties d'une cohésion sociale (la cohésion peut passer par le conflit d'ailleurs, elle ne signifie nullement que tout le monde sera bien traité mais que les structures n'éclateront pas). On peut bien entendu clamer qu'elles devraient se soucier de ce que l'on nomme Bien, mais cela me semble historiquement impossible tant qu'une critique et une attaque profondes ne soient menées afin d'observer et de tenter de résoudre la violence symbolique que recèlent ces institutions. On ne peut réformer sans atteindre cette essence première.

Et il faut par conséquent partir également du principe qu'une réforme à telle échelle soit possible, sérieusement envisageable. Je n'entends pas par là qu'aucune réforme n'est possible, plutôt que cette échelle n'est pas nécessairement la seule par laquelle la réforme est possible.

Il faut également considérer que le Bien soit mesurable et définissable avec une valeur similaire pour tous ou qu'à défaut l'on puisse définir quelques bases à partir desquelles le cas par cas est possible.


Bref, c'est une question bien complexe à laquelle j'aurais un mal fou à répondre seul. D'autant que la liste des problèmes que je viens d'énumérer est non exhaustive.


Je reste seulement convaincu que la santé publique telle qu'on la conçoit aujourd'hui (même idéalement, c'est-à-dire une santé publique qui prendrait en compte les problèmes que tu soulèves) n'est pas saine, qu'elle contient une part de dangerosité qui me met mal à l'aise. Je crois préférer le danger de mourir de maladie à celui, plus diffus, que m'inspire une telle institution selon sa conception actuelle...
PS: Sinon, concernant l'émission santé sur la 5, en soit elle n'est pas nécessairement mauvaise. Mais celle sur la Santé polluée, c'est quand même assez frappant qu'elle travaille sur des mécanismes différents.
Fier , coupable , souillé , péché.... Waou, on se croirait à la messe. L'usure du corps, cher M.Bolher , qu'elle soit due à la cigarette , à la bonne chair , ou à la chair , est avant tout la trace de sa jouissance.
Ce genre d'émission rend parano et hypocondiaque.
Faites l'essai... Dès que quelque chose cloche dans votre corps (bouton sous l'aisselle, mal de gorge, selles bizarres), allez sur doctissimo... Votre bouton se transformera aussitôt en tumeur des ganglions lymphatique, votre mal de gorge en cancer de l'oesophage et vos selles bizarres en cancer du colon ou PIRE!!!! de l'estomac.

Beaucoup communiquer sur les maladies, ça permet certainement de les guérir plus facilement, mais ça stresse...
D'ailleurs parfois mon médecin ne me soigne pas sous prétexte que je n'avais qu'à faire attention à ma santé avant.
TVpouvoir : ça se soigne comment ?
La tv pollue et que dois-je faire ? J'ai réglé le problème : plus de TV !
J'ai récemment acheté plusieurs encyclopédies, je lis ! C'est dépriment... de voir le nombre de fôt' dortaugraf' sur les blogs.
Vais-je faire comme Voltaire ? Cultiver un jardin bio ? Ep peut-être .... retour à l'herbe comme en Mai 68 ; je regarde trop la TV malgré tout.
Faudrait alors trouver des endroits, sans alcool, sans boisson mondialisée, sans bruit de comptoir, sans tv canalisée sur l'étagère, sans box office musical mondialisé, sans jeux d'argent sur le comptoir, sans kakahouètes ogmisés, etc... avec des gens, des vrais, avec qui je pourrais parler de tout et de rien, surtout de tout !
Il faudrait alors que je puisse inviter dans mon petit appartement, trop petit !
La vie est triste : sortons-la !
Bonjour,

Je n'ai pas encore lu l'article, ce que je peux dire, c'est qu'habituellement je me pollue 24h/24 sans aucune culpabilité, mais quand j'ai vu le titre de l'émission et la présentation faite plusieurs fois sur France 5, je n'ai pas hésité une seconde à regarder FBI feuilleton américain tranquiile qui vous amène sereinement au bout d'une énigme sans trop vous bouleverser ni vous égratigner plus que ça.

Ca suffit les angoisses, faudrait pas non plus en rajouter, c'est con mais je me défends comme je peux !
MDR, j'ai vu l'émission,
et j'ai bien rigolé,
bis avec votre article.
Merci
gamma
ok, mais vous auriez pu aussi dire un mot du lobby pharmaceutique, qui a un intérêt direct a cette médicalisation, en particulier via la création quasiment ex nihilo de maladie a soigner, ou la généralisation de médicament de confort (genre viagra) et tout les psychotropes au effets flou.

Et pour le coup on est moins dans un réseau décentralisé de lieux de pouvoir dont émerge des tendances globales et plus dans un choix conscient d'entreprises cherchant a maximiser leur profits (on pourrait ensuite arguer qu'une entreprise est elle même de plus en plus un peu un réseau de pouvoir décentraliser, mais bon...)
sans oublier le cerveau pollué par les JT, la pub, les discours dyslexiques du ptit prez

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