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La presse anglo-saxonne veut-elle la peau du quinoa ?

Peut-on avoir la conscience tranquille en mangeant du quinoa ? La question a suscité l'intérêt récemment dans les forums. En effet, un article du Guardian de janvier 2013 fustigeait la consommation occidentale de quinoa, l'imputant en grande partie aux besoins des végétaliens qui y trouvent leur compte en termes nutritionnels. Mais le succès mondial de la petite graine mythique d'Amérique du sud aurait rendu cette dernière hors de portée des producteurs locaux. Aubaine ou malédiction, le quinoa suscite controverses et débats. Si les médias occidentaux avertissent des dangers de l'augmentation des prix pour les populations locales, les gouvernements et certaines ONG défendent les exportations et la richesse qu'elles produisent pour ces populations.

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Un article déjà ancien expliquait que l'effet pervers principal de cette "mode" du quinoa était de pousser les paysans vers la monoculture intensive, avec engrais chimiques (mais dans ce cas adieu, sauf fraudes, la certification bio) et/ou épuisement rapide des sols. Alors que traditionnellement la culture est fertilisée par les excréments animaux (lamas).

Ceci dit, n'importe quel échange commercial entre pays riches et pays pauvres sera perverti tant que les différences de niveau de vie seront aussi scandaleuses. On peut juste espérer pallier, un peu, en restant attentif aux inévitables nuisances. L'enfer, bio ou pas, est pavé de bonnes intentions.
question idiote mais existe-t-il des producteurs européens de quinoa ? ça pousse facilement, de même que l'amarante (la vlita grecque) et le sorgho. seul hic : le quinoa ne supporte pas les fortes chaleurs.
Mais pourquoi ne fait-on pas de recherches sérieuses pour acclimater le quinoa et le produire en Europe comme on l'a fait pour la pomme de terre et le maïs qui eux aussi viennent d'Amérique latine. Peut-être pourrait-on le faire pousser dans des régions dites stériles chez nous, comme par exemple les causses ou les régions montagneuses ? cela résoudrait à la fois le problème de la pression et des déséquilibres subis par les économies andines et celui des transports ?
J'ai trouvé quelques détails assez étranges dans l'articles :
par exemple quand vous expliquez que le soja est surtout envoyé à l'élevage.
J'avais plutôt des chiffres qui annonçait le soja comme producteur d'huile. Et mes souvenir de discussions avec des agriculteurs me disent que seul une partie du soja (appelée tourteau) qui est un déchet est donnée aux animaux.

Ah et il y a plus de 200 exploitants français qui cultivent le quinoa.
En parlant de presse anglo-saxonne:
http://www.npr.org/blogs/thesalt/2013/08/15/212342707/can-quinoa-farming-go-global-without-leaving-andeans-behind?ft=1&f=1001

Bref, tres interessant comme sujet!
Merci Mathilde pour cet article très instructif sur cet énième aliment venu du bout du monde. Article (et aliment) qui, contrairement à ce que vous avez écrit, ne me concernait guère (à titre personnel) bien que mon régime alimentaire soit (quasi) végétalien.

En effet, vous écrivez « Très riche en nutriments, le quinoa est effectivement l'élément indispensable d'un bon régime végétalien » ce qui est faux. Le quinoa (pas plus que la faible part de soja destinée à l'alimentation humaine directe) n'est (en zone d'opulence et d'extrême diversité alimentaire, bref, chez nous les riches occidentaules) en rien indispensable à quelque régime que ce soit, fut-il végan. En effet, pour riche en fer et en protéines que cette graine soit, elle n'est aucunement la seule à pouvoir satisfaire nos besoins en ces deux nutriments. Le fer de même que les protéines se trouvent dans de nombreux aliments (notamment végétaux). Que le quinoa contienne tous les acides aminés essentiels implique seulement (pour les végétalien·nes ?) qu'il n'est pas besoin de l'associer avec un autre végétal pour obtenir l'ensemble des acides aminés essentiels. Or, il suffit en général d'associer céréales et légumineuses indigènes pour avoir tous les acides aminés essentiels. Il n'est donc point besoin, ni indispensable d'avoir recours à cet aliment socialement et écologiquement nuisible lorsque l'on est végétalien.

De même, vous écrivez « Le soja représente en effet une alternative à la viande pour les végétariens » ce qui est également faux... sauf à préciser quelque peu l'assertion. En effet, le soja ne représenterait une alternative à la viande qu'au seul niveau des acides aminés essentiels qui sont effectivement tous présents dans ces deux aliments. Or, la viande n'apporte pas les mêmes nutriments que le soja (et vice versa) et on ne peut « remplacer » l'un par l'autre. Le soja n'est pas un substitut à la viande, c'est seulement un aliment qui, comme elle (et comme le quinoa), contient tous les acides aminés essentiels et ne nécessite donc pas de l'associer avec un autre aliment pour se procurer ces dits acides aminés.
Par exemple, la viande et les produits animaliers contiennent de la vitamine B12 que l'on ne peut retrouver (dans la nature) à des quantités suffisantes dans aucun produit non animalier. C'est pourquoi ceulles qui ont un régime strictement végétalien (dans la très grande majorité des cas) doivent se supplémenter en B12 synthétisée par des bactéries « cultivées ». Le soja pas plus que la quinoa n'est donc un substitut à ces produits pour ce qui est de ce nutriment.

Bref, le soja comme le quinoa ne sont pas indispensables aux végétalien·nes mais sont perçus comme étant indispensables.

Merci toutefois pour le reste de votre article.
Quand je pense que je suis payé à arracher des chénopodes ( les farineuses, pour les jardiniers ) dans les betteraves sucrières et les maïs semence de Limagne ! Quand je vois cette belle terre condamnée à la monoculture industrielle, m'enfin.
Pour les docu d'arté, outre les torrents, il y a des outils comme Captvty qui permettent de récupérer les émissions en différentes qualités et en .mp4 ou .flv ( merci VLC ), dans le cadre, biensur, de la copie privée.
Sujet dans le sujet, évoqué dans le reportage d'Arte : les failles du système de labellisation Agriculture Biologique, puisqu'il semble que du quinoa non bio (dérive liée à l'industrialisation de la culture du quinoa) a pu être vendu comme du bio.
En quoi une production transportée sur 12000km en utilisant du pétrole et de ses dérivés (carburant, fabrication et entretien des véhicules de transport, voies de transport, emballages divers...) peut être étiqueté "bio"?
Certes, mais cela ne relève pas du cahier des charges du label AB, à ma connaissance... La question se pose aussi pour les bananes et autres ananas, d'ailleurs.
Tout à fait. Cependant, l'enseigne Biocoop est la seule (à ma connaissance) qui se refuse à faire transporter ses marchandises en avion, ce qui réduit quand même fortement le bilan carbone. De plus, en parlant de quinoa, on trouve du quinoa bio français dans certains magasins.

Quant aux ratés du label AB, est-ce que le documentaire donne des chiffres (estimation du nombre de produits qui sont labelisés à tort) ?
Je ne m'en souviens pas, mais je ne crois pas. Le reportage (qui n'est plus visible dans son intégralité, seul un extrait est disponible) recueillait des témoignages à propos de ces pratiques trompeuses dans un petit marché local. Le lendemain du passage des journalistes, consigne avait été donnée aux paysans de ne plus parler aux médias...

Ayé ! J'ai retrouvé le bon reportage, il y en a eu plusieurs sur Arte, apparemment. Celui auquel je fais référence se trouve , et la question du quinoa non certifié vendu au marché noir et exporté sous label est mentionnée à partir de la 6e minute.
l'enseigne Biocoop est la seule (à ma connaissance) qui se refuse à faire transporter ses marchandises en avion
ce qui est déjà pas mal bien évidemment, cela dit, ils ne se gênent pas, en tous cas dans le magasin proche de chez moi, à mettre en rayon des tomates en provenance du Sud de l'Espagne au mois de juin, parce que la production locale avait pris du retard à cause du printemps pourri alors que nous sommes en pleine région productrice. Et c'est pareil régulièrement pour d'autres produits.
Oui, je suis d'accord, mais il faut bien comprendre que c'est un problème de filières (et particulièrement dans la maraîchage où une grosse partie des produits est importée d'Europe de l'Est en AB). Quant aux retards de culture, ile ne faut pas mésestimer le comportement des consommateurs, qui saison difficile ou pas, vont consommer des tomates quoi qu'il arrive en été.
D'accord, les gens voient des tomates dans le rayon, ils les achètent sans même peut-être réaliser qu'elles viennent de 1000 kilomètres de là, mais si il n'y en avait pas eu ils ne les auraient pas achetées. C'est donc là un point non présent dans la charte des Biocoop j'imagine.
D'autant qu'en plus ils se sont fait avoir vu que 2 semaines après c'était la profusion au niveau production locale compte tenu de la chaleur qui s'est installée durablement, et le prix était divisé par 2 ou 3 ;-)
Je me demande si ce comportement n'est pas en train de changer lentement quand même. Je vois des gens autour de moi faire plus attention à ça. Des émissions très grand public comme top chef ou masterchef insistent un peu sur ces questions par exemple, alors est-ce que ça un impact? Quelqu'un travaillant dans la grande distributions pour nous répondre?
Ma Biocoop signale la provenance et la distance. Parfois, en début de saison, les légumes viennent de loin (pas du bout du monde quand même), mais il n'y a jamais de hors saison absolu. C'est d'ailleurs étonnant, quand on a perdu le contact avec la saisonnalité, de voir quelle variété de légumes on peut encore trouver en plein hiver.
Oui, les comportements changent. Il y a 20 ans, j'ai servi des haricots verts (du Sénégal!!!) à Noël. Ça me paraît surréaliste aujourd'hui.

Local et/ou bio et/ou de saison, les trois si possible. Bon, j'achète encore du café, des bananes, du chocolat.
Bien d'accord.
Moi j'ai fait pire, il y a 15 ans j'ai vendu des haricots du Kenya, des fraises du Maroc, et des pommes d'Afrique du Sud, on appelait ça les produits de contre saison, du coup on ne concurrençait pas les producteurs locaux.
Cela dit j'aime pas les bananes ;-)
en hongrie pré capitaliste-facho, c'était difficile de trouver autre chose localement que des poivrons, des choux et des patates. les montagnards alpins ont vécu de viande, de fromage, de lait et de pain pendant des siècles. en suède septentrionale , va trouver une tomate bio locale... en irlande, qui a mangé autre chose que du saumon au petit déj, diner souper ? bref, encore faut-il pouvoir produire local, sans serre et sans additifs. la diversité alimentaire, bio de surcroît, est un luxe géographique. c'est pas une raison pour ne pas en profiter. mais discuter du problème exige qu'on tienne compte de la situation globale. tant qu'il y aura des gens dans le groenland ou en grèce trop chaude pour acheter du quinoa impossible à produire chez eux, il sera produit ailleurs où ça pousse. si l'UE était une vraie union, fédérale, solidaire, il n'y aurait pas de problèmes : dans la suisse fédérale, les montagnards produisent ce que les gens des plaines consomment - et réciproquement.
Toute l'erreur du "Bio" et du végatarisme: le problème, c'est qu'il faut du LOCAL. Les bonnes pratiques de production viendront naturellement: va épandre des produits toxiques sur tes légumes pour vendre à tes voisins, ce n'est pas la même chose que le faire pour fendre à des gens à des milliers de km. Va vendre à tes voisins qui, excédés, peuvent mettre le feu à ta ferme parce qu'ils habitent à 10 minutes, des tomates que tu ne voudrais pas toi-même manger. Va épandre "au vu de tous tes acheteurs qui circulent non loin de ta ferme, des produits toxiques avec un accoutrement quasiment NBC comme on le voit pour l'épandage "round up" et leur dire dans les yeux "non, c'est bon, ce n'est pas dangeureux pour votre santé!". Loin des yeux, loin du coeur.

En réalité nos ainés ont tout dit et tout écrit: le problème c'est le capitalisme et ses pratiques délirantes du "libre échange" et de la Balance Commerciale Sacrée qui doit être Excedentaire. Qui au final tuent bien plus que tous les autres régimes totalitaires réunis.
Je suis d'accord sur le problème du contexte économique capitaliste : le capitalisme actionnarial à basse pression salariale, ça marche très mal quand on travaille avec du vivant. Et oui, nous sommes coincés dans le modèle de "poumon vert de l'Europe" voulu par Giscard, avec des structures qui sont parties de la droite conservatrice pour se couler doucement dans le moule du libre-échangisme (Coopératives, FNSEA etc.).

Cependant, il faut faire attention à ce soi-disant cercle vertueux du "je suis ton voisin donc je ne te pollue pas la gueule". Les mécanismes qui poussent les agriculteurs à utiliser de grandes quantités de pesticides sont souvent liés à des contextes économiques tendus (fort taux d'endettement, tensions avec la banque et/ou les fournisseurs etc.), qui poussent les producteurs à sécuriser leur récolte (et c'est là que le bât blesse : les agriculteurs sont encore payés au poids de la récolte et pas à sa qualité, même si certains critères rentrent en compte dans le prix final payé au producteur). La course au rendement est fortement ancrée dans la culture agricole française aussi pour ces raisons.

Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faudra pas attendre le communisme pour commencer à résoudre le problème des produits phytosanitaires.
Bah, pas loin de chez moi, ils ont trouvé un nouveau truc: comme il faut éviter de remuer la terre, ils passent leurs champs au round up en automne. Même en local, difficile de savoir à qui appartient ce champ empoisonné. L'éleveuse de chèvres me dit qu'elle a pas la certification, mais qu'elle respecte le "moins de trois traitements antibio". Mouais... possible. Mais je suis pas ses chèvres à la trace, et je visite pas sa réserve de produits. Mon voisin maraîcher, qui étalait sans vergogne (une vraie décharge) les emballages vides des saloperies qu'il utilisait à profusion... ben il les a fait disparaître, je suppose qu'il les dépose au tri sélectif. M'étonnerait qu'il ait cessé de les utiliser.

On peut dauber sur le bio et ses (réelles) dérives. Mais tout ce mouvement du public qui commence à se soucier des poisons qu'il ingurgite, c'est bien des producteurs et consommateurs bio qu'il est parti. Et tous ces a-peu-près, raisonnés, raisonnables, naturels, local et de saison mais bourrés de toxiques, ça aussi, c'est à ranger dans le greenwashing.

Seule notre vigilance est garante de notre sécurité alimentaire, et du respect des producteurs d'ici ou d'ailleurs.
Bien vu on appelle cela du greenwaching ..Comment faire fortune sur une prétendue idée écolo en faisant baffrer des européens complexés par leur genre de vie de riche en le culpabilisant pour lui faire payer un max sur un pseudo grain qui fera taire le 1 milliard de ventres vides qui peuple la PLanète ! Le quinoa des bolivien c'est tendance et tu paies pour des "indulgences" aux marchands du temple qui les enrichira et règlera jamais le problème de la faim dans le monde....
Bon article, si le seul point de vue que l'on veut avoir sur le sujet est celui du traitement médiatique de cette affaire.

Ce qui est effarant, c'est que personne ne remette en question ce problème majeur de transport des aliments ... Comment justifier effectivement que l'on fasse produire par des paysans pauvres des matières premières agricoles revendues très cher dans les pays occidentaux, au plus grand bénéfice des intermédiaires (grossistes et grandes surfaces) sans considérer une seule seconde qu'il est peut être un peu curieux de bouffer un truc qui a fait 12 000 km avant d'arriver dans notre assiette ?

Quelle sorte de cécité frappe les journalistes français, qui parlent de ce sujet sans le mettre en relation avec les tonnes de blé sous perfusion de la PAC que nous exportons pour envahir des marchés non subventionnés au détriment des souverainetés alimentaires locales ? Ou des tonnes de soja OGM qui arrivent chez nous pour combler notre propre déficit en matières premières riches en protéines (de près de 50 %, le déficit !) tout ça pour engraisser des Prim'Holstein (la vache qui n'est sélectionnée que pour pisser du lait de mauvaise qualité, qui valorise très mal les aliments et qui est généralement alimentée à l'ensilage de maïs plutôt qu'à l'herbe pour plus de productivité) qui elles aussi alimentent une filière destinée à l'exportation (poudre de lait déshydraté envoyée en Chine, contre 5000 ans d'habitudes alimentaires, alors que les Asiatiques ont beaucoup plus de mal que les Européens à digérer le lait) ?

Quand, enfin, arrêtera-t-on de parler d'agriculture moderne sans dénoncer l'immense scandale que sont l'utilisation des pesticides (saloperies en bidon qui provoquent vraisemblablement, entre autres joyeusetés, les maladies de Parkinson et d'Alzhaimer), le recours aux engrais chimiques (4 tonnes de pétrole pour faire 3 tonnes d'engrais azoté), le déclin des exploitations à taille humaine au profit du modèle des latifundia, le contresens économique fondamental de l'endettement des agriculteurs pour acquérir leur outil de production, la pression foncière inacceptable, la mainmise d'un petit groupe de cols blancs sur la maîtrise de la sélection végétale et sur le prix des denrées alimentaires ?

Oui, le sujet est complexe ...
Dans les régions rurales, reculées, certains agriculteurs préfèrent ne pas vendre leur quinoa à des coopératives et l'utiliser plutôt dans les réseaux de troc.

Quand je lis cette phrase, je comprends qu'effectivement, quand les champs sont loin des infrastructures routières, subsiste, pour une faible partie seulement des agriculteurs un commerce local. Lorsque les infrastructures routières sont là, quel agriculteur résisterait à vendre à prix d'or à l'exportation plutôt qu'à prix d'ami à son voisin?

Arrêtons de consommer ce qui vient de l'autre bout de la planète... Si on veut aider ces pays, il faut les aider à faire de l'agriculture vivrière, de l'agroécologie à circuits courts et cesser de penser qu'on fera leur bonheur en engraissant les agriculteurs exportateurs. Sur ce, je vais me faire un café... :-°

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