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Commentaires

La pluie fait des claquettes sur le trottoir à minuit

Ces derniers jours furent traversés par de fulgurants orages dont les médias ont rendu compte avec force photographies :

Derniers commentaires

« Sin City de Frank Miller et Robert Rodriguez, 2005
Cette bobine qui se veut noire de chez noir abuse de la nuit, de la pluie et de l'extrême violence à défaut d'avoir véritablement quelque chose à raconter ; ici l'esthétique remplace l'histoire »

ah merci ! je croyais être le seul à penser ça ;)
Bon allez, back to Woodstock http://www.youtube.com/watch?v=_-RaaiptlVE
Plein de films avec de la pluie dedans n’ont pas été cités dans cette chronique. :(
Il y a une sublime scène de pluie dans In he mood for love de Wong Kar-Wai
One more time : Même par mauvais temps, MERCI ALAIN K.!

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Et dans Seven, une petite analyse ?
Il pleut quasiment tout le temps si mes souvenirs sont bons sauf à la fin où le ciel est complètement dégagé.
La pluie qui fait partie du langage cinématographique (pour dire que se marier c'est se mettre à l'abri) et c'est marrant le son fait par le public et ça ne dure que 14 secondes peut-être que certains vont cliquer sur le lien.
http://www.youtube.com/watch?v=rqEHqknvJ4Y
Petite précision dominicale en forme de mise au point à caractère informatif


J'ai cité quelques films à la fin de la chronique, ai terminé par ces mots deux points ouvrez les guillemets : « Et tant d'autres encore. »
Inutile, donc, de me reprocher de n'avoir pas évoqué telle ou telle bobine indispensable à vos yeux, ce modeste article n'ayant aucune ambition encyclopédique à tendance exhaustive visant à la complétude absolue et définitive.
Pas de mention de Pluie Noire ? :(
Salut M'sieur K.

Désolé de te contredire (d'une certaine manière) : le rapprochement entre l'ambiance pluvieuse de Blade Runner et la phrase de Batty ne tient pas vraiment, puisque la tirade finale a été écrite par l'acteur Rutger Hauer la veille du tournage de la scène (l'une des dernières du tournage), la boucle scénaristique était donc inexistante.

En revanche, mettre plein de pluie, de fumée, de brouillard peut avoir une autre utilité : celle de cacher le fait que les décors ne font que quelques mètres de hauteur et de longueur, ce qui était le cas de ceux du film (pas de CGI à l'époque, tout le film est en maquettes et décors réels)...

Revoyez la scène dans laquelle Harrison Ford poursuit Joanna Cassidy, c'est une somme de ruses pour éviter de montrer que les décors sont limités : une ou deux plans larges au début, puis que du plan moyen, plan américain et gros plan ensuite, le tout noyé dans la pluie et la fumée, afin que l'on ne remarque pas les mêmes néons et façades.
Remarquable alors est le travail du son, qui, à lui seul, donne l'impression de gigantisme...
(c'est un régal à disséquer : on y entend cinq ou six fois la même phrase, un paquebot, en pleine ville, etc.)
Et pas une goutte de pluie dans Butch Cassidy and the Sundance Kid.

Pourtant...
RIP, ha ha Alain :-)

Et le final de Casablanca, pas assez de brouillard ?
(Super le vite-dit sur le clip Amnesty )
J'adore la pluie. Les trombes d'eau qui s'abattent ont, je trouve, un côté apaisant. J’aime les orages, les éclairs et le vent qui se déchaîne. Quand, autour de moi, les gens fuient et cherchent à se mettre à l’abri, moi je savoure ces moments. L’eau c’est la vie !
La pluie, ça mouille !

Non ?
Barbara
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
É panouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t'es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abimé
C'est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n'est même plus l'orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien.

Jacques Prévert, Paroles
La pluie

Lorsque la pluie, ainsi qu’un immense écheveau
Brouillant à l’infini ses longs fils d’eau glacée,
Tombe d’un ciel funèbre et noir comme un caveau
Sur Paris, la Babel hurlante et convulsée,

J’abandonne mon gîte, et sur les ponts de fer,
Sur le macadam, sur les pavés, sur l’asphalte,
Laissant mouiller mon crâne où crépite un enfer,
Je marche à pas fiévreux sans jamais faire halte.

La pluie infiltre en moi des rêves obsédants
Qui me font patauger lentement dans les boues,
Et je m’en vais, rôdeur morne, la pipe aux dents,
Sans cesse éclaboussé par des milliers de roues.

Cette pluie est pour moi le spleen de l’inconnu :
Voilà pourquoi j’ai soif de ces larmes fluettes
Qui sur Paris, le monstre au sanglot continu,
Tombent obliquement lugubres, et muettes.

L’éternel coudoîment des piétons effarés
Ne me révolte plus, tant mes pensers fermentent :
À peine si j’entends les amis rencontrés
Bourdonner d’un air vrai leurs paroles qui mentent.

Mes yeux sont si perdus, si morts et si glacés,
Que dans le va-et-vient des ombres libertines,
Je ne regarde pas sous les jupons troussés
Le gai sautillement des fringantes bottines.

En ruminant tout haut des poèmes de fiel,
J’affronte sans les voir la flaque et la gouttière ;
Et mêlant ma tristesse à la douleur du ciel,
Je marche dans Paris comme en un cimetière.

Et parmi la cohue impure des démons,
Dans le grand labyrinthe, au hasard et sans guide,
Je m’enfonce, et j’aspire alors à pleins poumons
L’affreuse humidité de ce brouillard liquide.

Je suis tout à la pluie ! À son charme assassin,
Les vers dans mon cerveau ruissellent comme une onde :
Car pour moi, le sondeur du triste et du malsain,
C’est de la poésie atroce qui m’inonde.

Maurice ROLLINAT
"Les névroses"
Un homme fini

Le soir, il promène, à travers la pluie et le danger nocturne, son ombre informe et tout ce qui l’a fait amer.
À la première rencontre, il tremble — où se réfugier contre le désespoir ?
Une foule rôde dans le vent qui torture les branches, et le Maître du ciel le suit d’un œil terrible.
Une enseigne grince — la peur. Une porte bouge et le volet d’en haut claque contre le mur ; il court et les ailes qui emportaient l’ange noir l’abandonnent.
Et puis, dans les couloirs sans fin, dans les champs désolés de la nuit, dans les limites sombres où se heurte l’esprit, les voix imprévues traversent les cloisons, les idées mal bâties chancellent, les cloches de la mort équivoque résonnent.

Pierre Reverdy

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