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La douleur, qu'en faire ?

Aussitôt chassé des Unes par le "séisme" à l'UMP

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"Mais comment peut-il en même temps prétendre "Qu'il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb" ? "
"Marseille vous dit que notre chance, c'est le métissage"
Même plus besoin de gratter le vernis pour qu'apparaisse le facho.
"car sa politique tend également à détruire la classe ouvrière. "
Trop fort Méluche, même sans être aux manettes, il détruit les ouvriers. Défendre leurs droits, leurs acquis, leurs salaires + augmenter le SMIC (ce que ne fait pas et ne fera jamais la Pen) contre l'ultra-libéralisation de tous les secteurs (à laquelle ne s'attaquera jamais la Pen autrement que par des discours pour appâter le crédule en volant les slogans de la gauche et alors qu'ils ne seront jamais inscrits à son programme), c'est détruire le travailleur.
Décidément, même à terre, il fout la pétoche au MEDEF et à ses plus fidèles sous-fifres, comme le FN qui ne peut s'empêcher de cogner sur lui du haut de ses 25%.
Sans parler des arguments sous la ceinture.
Dr Retraité volontaire et mister Crédédé.
En direct du facholand.
Disclamer: ce post va énerver 98% des forumistes d'@SI. Ames sensibles, ne lisez pas.

Décidemment de forum est une source infinie d'amusement.
Non pas que je me réjouisse particulièrement de la douleur (que je pense sincère) de Mélenchon, mais parce que apparament personne ne relève le point fondamental: "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes "(Bossuet).
Mélenchon parle de son beau pays ? Mais comment peut-il en même temps prétendre "Qu'il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb" ?
"Marseille vous dit que notre chance, c'est le métissage", a-t-il dit, précisant être "fier d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe".

Bref, le pays qu'aime JLM est un pays "étranger", et les électeurs l'on bien compris.
Que Mr Mélenchon arrête de parler de la France, car la politique qu'il défend tend justement à la détruire,
Tant qu'à faire, qu'il arrête également de parler des ouvriers, car sa politique tend également à détruire la classe ouvrière. La pince qui étrangle la classe ouvrière comprend deux machoires:
# L'une est la l'esclavage par la dette, et votant et faisant voter des budgets déséquilibrés qui ne peuvent être compensés qu'au bénéfice des banques.
# L'autre est la destruction systématique des forces vives du pays, créatrices de richesses, par un discours caricatural tendant à diaboliser le patronat et l'entreprenariat.

Bref, ce qui arrive à Mr Mélenchon est la conséquence logique et prévisible de sa politique. Il me fait penser à un mari infidèle, qui après flirté ouvertement avec les belles copines de sa femme, se lamente de se retrouver en slip sur le palier. Difficile de le plaindre...
Il n' ya pas vraiment de place pour la sincerité dans la sphere "de la societe du spectacle" (j'ose cette allusion).

Celui qui sait qu'il est en representation, au milieu d'un auditoire qui le sait, sait que son acte, sa prestation sera interprété. Melenchon etait dans un exercice de representation officiel, ce ne sont pas des images surprises, peu importe si il etait sincere ou non, pour ma part j'aurais tendance a dire qu'il l'etait, c'est mauvais comme image a renvoyer...
La politique c'est pas l'univers de voici gala and co, la politique ca devrait etre un monde d'idee, mais c'est surtout un monde de rapport de force,et il s'est montré faible dans un exercice de representation, il a illustré son impuissance, l'impuissance de son mouvement, par ces pleurs concédés, il aurait ete preferable de se montrer vaillant dans la defaite, montrer que la lutte continue avec energie, malgres les revers, faire croire qu'on a pas vraiment perdu pour que les militants sur le terrain ne concedent rien etc.... mais la malgres les arguties, les noms d'oiseau envoyé, la defaite est acté, indéniable.

est ce qu'on attire des electeurs par la pitié ? ca me parait plutot non, certes ca attire la sympathie des gens deja acquis et pour le reste ?

P.s : Ce qui serait grave c'est qu'effectivement ca attire les electeurs de pleurer.... On se retrouverait avec un monde politique qui pleure.... "vas y coco, pousse ta larmichette et tu grimperas d'1 point" et y'aurait plus aucune raison de faire une separation entre journal people et politique...
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
...
Roseline Bachelot a bien été recyclée sur D8. Pourquoi pas Mélenchon sur @SI?
Merci beaucoup pour ce billet juste et délicat...
La réaction de Melenchon est, je trouve, surjouée. Il devrait dénoncer l'imposture médiatique de la présentation des résultats et son exploitation. L’élection n'est pas représentative. Il faut bien réaliser que lorsque l'on ne veut d'aucun des politiciens proposés, on ne peut rien faire à part s'abstenir. Et cela se comprend. Entre les pourris et les menteurs, il ne reste plus grand chose. Que faire, à par s'abstenir? Voter blanc? Ça ne change pas les résultats, vu que l'on compte ni les blancs, ni les nuls, ni les abstentions, ni ceux qui ne s'inscrivent plus dans l'énoncé des résultats.

En réalité, on nous prépare un coup comme pour Chirac: face à la menace du FN, ils vont nous faire le coup du "front républicain" et continuer à nous farcir d'austérité.
La douleur de Jean-Luc Mélenchon est à la hauteur du battage médiatique qui a monté le FN au pinacle, à commencer par les chaines publiques. Quand le FN a 40% de temps d'antenne et le Front de Gauche 0% qu'est ce que çà veut dire? Est ce que le FN qui se contente de répèter ce que disent les gens a pour autant le droit de saturer les médias ? les médias font l'opinion, mais aucun n'a revendiqué sa responsabilité dans les 25% du FN. C'est là que Daniel Schneidermann est allé un peu vite. La douleur de Jean-Luc Mélenchon n'a pas de raison d'être parce que ce que les médias ont fait, ils vont le défaire, parce qu'ils ont "joué" avec les européennes, qui ne les intéressent pas. Qu'aux municipales, 40% de temps d'antenne pour le FN, çà n'est pas grave, on ne parle que du national, mais sans risque non plus. Mais alors Mélenchon a raison, si les médias font l'opinion et jouent aux cons à ce point, pour qui prennent ils les Français?.
D'accord, se moquer des larmes de Mélenchon, c'était nul... Et pour toutes les autres chroniques, vous regrettez aussi votre violence?
On peut aussi penser que la montée du FN, Valls, et Calais sont une tendance inquiétante pour certains qui feraient mieux de ne pas se tirer de balle dans le pied en faisant un concours de larmes...
voilà où on en est rendu : la douleur et le pathos pour quelques pourcents de plus ou de moins pour le fn, et pas lorsqu'un gouvernement supposé socialiste lâche ses flics contre les réfugiés à Calais.
« Tout cela va faire des remous, c’est sans importance. Tout cela va donner des motifs d’articles à toute cette presse infâme et avachie, aux pieds et à la botte des Américains, des Israéliens et de tous les autres, mais qui ne soutient pas la France parce qu’ils ont honte de parler de la France ou de défendre la France : tout cela est sans importance ».

Général De Gaulle, Entretien avec Jacques Foccart, 27 juillet 1967 Journal de l’Élysée, Jacques Foccart, éd. Fayard, 1998, t. I, p. 685
Beau texte ... Invitez le donc pour qu'on parle de tout ça entre quat' zieux ...
J'ai beaucoup hésité à commenter ce billet. Mais une (partie de) phrase m'a fait tiquer.

« Mélenchon, dans cette douleur de voir la France lui échapper... »

Si cette chronique me semble très sincère, un humble aveu qui me touche personnellement, ce petit morceau de phrase l'enracine à mon sens sur un malentendu originel -- mais peut-être est-ce dû à ma grande naïveté. En effet, une des première grandes revendications du Front de gauche, et surtout de son premier représentant, c'est l'instauration d'une Sixième République, instituée par une constituante qui exclurait élus et même personnel politique.

En l'état actuel des choses, il me semblerait un tout petit peu étrange qu'une telle constituante de cette sorte favorise, pour nos institutions, un système représentatif tel que nous le connaissons et, particulièrement, un régime présidentiel similaire. Nombre d'exemples existent dépassant de loin les thèses de Sieyès et de Constant n'imaginant pas la gouvernance sans représentativité (ils ont fait de leur mieux, mais putain ramenez-nous Robespierre ou Danton). Le travail reste à faire, en s'appuyant éventuellement sur ces réflexions et d'autres, pour déterminer là où nous voulons aller.

Cependant, on ne peut pas attribuer à Mélenchon la volonté de s'accaparer la France comme le font successivement avec gourmandise chacun des présidents de sa Cinquième République, à partir du moment où sa première préoccupation est d'imposer de redéfinir les modalités de son mandat en changeant la constitution. Ce qui impliquerait fort certainement son éviction ou, au mieux, une restriction draconienne de ses pouvoirs. Dire alors qu'elle pourrait « lui échapper » me semble, soit une impropriété, soit une figure de style qu'il aurait fallu éclaircir.
Désolé de ne pas dire vraiment "merci"...
J'ai également apprécié le douleur sobre de Mélenchon le soir des résultats et pour ne pas laisser cette image se perdre, oui, merci Daniel.
Mais en même temps je ne peux m'abstenir de penser un gros mot à son intention dans la foulée.
Tant que les politiques et les journalistes vont continuer à qualifier l'ensemble des votants FN comme étant "fascistes", la côte de ce parti ne va pas arrêter de monter. Je ne parle pas de l'historique de ce parti, ni des opinions de certains de ses dirigeants, mais de ses électeurs lambda. Et je suis plus que convaincu que, plus ils vont être taxés de "fascistes" (ou d'autres noms d'oiseau, d'ailleurs), plus ils vont s'acharner à voter et re-voter FN.
Alors, messieurs les porteurs d'opinion, maitrisez-vous! Ayez pitié de ce pays!
Quand dans le gouffre de l'histoire on repensera à Mélenchon, il y en aura avec le temps pour lui tresser des couronnes de Gloire et de Justice.
D'avance à ceux là, que je ne verrais pas vu mon age, j'adresse mon mépris le plus expressif, tout comme je l'adresse à ceux qui dresseraient aujourd'hui des statues à Coluche, oubliant combien ils l'ont dénigré en son temps. Pour le coup j'était là et j'ai tout vu.
Mort au vache!
Ah bah voilà... ! C'est mieux.
"Mais enfin, on voit de moins en moins ce qui pourrait ramener les abstentionnistes au vote"... sous-entendu que les 58% de gens qui s'abstiennent, si ils votaient, ne voteraient pas pour les partis dans les mêmes proportions actuelles que les votants.
Vous êtes certains de ça ? Vous pensez que les 58% gens qui ne prennent même pas la peine d'aller voter (et j'en fais parti dorénavant pour les élections françaises), donc qui sont dépités et cyniques à l'égard du système en majorité, voteraient soit pour les partis qui s'accaparent interminablement le pouvoir (et minablement les passe-droits), soit uniquement pour d'autres partis secondaires au point de combler l'écart avec le FN ? Permettez-moi de penser l'inverse.

J'avais écris il y a 1 an que la démocratie, en lieu et place de la république, était la seule solution avant l'arrivée inéluctable de l'extrême droite au pouvoir. L'oligarchie traditionnelle ne veut pas mettre la clé sous la porte et laisser un peuple décider de la politique, loin des mains des partis (qui devraient être interdits d'exercice du pouvoir), que ce soit UMPSFNEELFDG...
Battez-vous pour la démocratie, la vraie, celle qui n'existe pas encore, où le peuple est souverain sans détour. Car le gouvernement représentatif est mort, plus personne n'en veut. Il ne produira plus que des fruits malades. Oui des pommes, ou des cerises, ou des poires, mais malades.
Quand je pense à la douleur, c'est surtout à celle éprouvée par les électeurs du Front National.
Combien doit-elle être profonde, et eux désemparés, pour voter ainsi.
La suite (vers 22 min) est délectable et répond magnifiquement au débat de l'émission du 23 mai, sur le sujet démocratie et tirage au sort. Spéciale dédicace à Fan de canard et Sandy :
A propos du bouquin de Catherine Colliot-Théllène : La démocratie sans Demos

"Ah, voilà un concept bien intéressant !!! La démocratie sans Demos, parceque Demos, vous comprenez, c'est un truc qui transpire la sueur sous les bras !!!"

(mal placé, j'ajoutais au fil sur Lordon)
Il ne faut pas ressentir de la douleur, il faut la transformer en colère. C'est la colère, quand elle est maîtrisée, qui permet de se rassembler, individuellement et collectivement, et d'agir.
Mais d'abord, il faut discuter de ce que nous voulons, trouver des points de consensus, savoir ce que nous voulons, et ensuite agir en fonction de ces décisions.
On ne peut pas seulement parler, ça n'a pas de sens, parler du capitalisme comme si c'était un père fouettard.
On peut déblatérer et se mettre la tête dans un trou en criant "Misère, Misère".
Mais ça ne changera rien.

Information non faussée
Discussion
Action
"Pourquoi j'assume ne pas avoir voté" : j'ai déjà beaucoup partagé cette lettre, mais jamais sur ces forums. Et cette fois, j'ai du mal à me retenir. Ce n'est pas qu'une lettre de coming-out et de déclaration de belles intentions, mais aussi l'introduction d'un texte où je propose des choses pour agir, et donc ne pas rester uniquement dans cette émotion éphémère. Même si je sais que beaucoup de gens ne seront pas d'accord, je suis toujours heureux de voir des réponses argumentées (et publiques si possible), afin qu'un débat naisse. Car je crois que le débat est le seul véritable instrument d'une démocratie vivante, et donc le meilleur rempart contre le FN et les populismes en général.

Lettre ouverte adressée à mes proches, le 26 mai 2014 :

Chers amis,

En ce lendemain d’élections européennes, ma conscience politique souffre, comme la vôtre, j’imagine. La claque que nous nous sommes prise hier fait mal. Comme vous le savez peut-être, je n’ai pas voté. Et je ressens toute la colère de mes proches, dont vous faites peut-être partie, qui me reprochent au fond d’eux cette abstention. Pourtant, je reste convaincu de la superficialité du vote : alors oui, si j’avais voté, j’aurais pu faire partie de ceux qui n’ont rien à se reprocher et simplement rejeter la faute sur les abstentionnistes, les culpabiliser, pour ne pas avoir à prendre sur moi la victoire du Front national.

Mais je crois que nous pouvons tous avoir mal aujourd’hui, votants ou non, et nous reprocher ce résultat électoral. Car le grand choc de ces élections n’est pas seulement l’augmentation de la part du vote FN, mais bien celle de son nombre de voix. Environ cinq millions de français ont fait le choix de la facilité et des discours de haine plutôt que celui, plus fatigant, de l’engagement contre les injustices de toutes sortes. C’est donc une question de fond avant une question de vote, et voter contre le FN ne signifie pas lutter contre des idées nauséabondes, mais seulement les cacher, éviter qu’elles ne s’expriment ; pouvoir se dire qu’on a fait sa part de combat sans forcément avoir fait plus que se déplacer dans un isoloir.

Nous tous, qui refusons que des idées de haine et de repli sur soi envahissent l’Europe, ne pouvons donc que nous reprocher de ne pas avoir encore plus agi pour plus d’éducation populaire et d'information, d’équité sociale et de solidarité. Ce n’est pas au moment d’un scrutin que l’on doit lutter, mais toute l’année. Ces résultats montrent que nous ne l’avons pas assez fait et j’aimerais que nous reconnaissions ensemble cette défaite pour mieux agir désormais, afin que nous puissions espérer qu’à l’avenir, diminue non seulement le superficiel taux de votes FN, mais plus fondamentalement, le nombre de ses sympathisants plus ou moins proches.

Je sais ce que l’on pourra penser de mon abstention et chacune de ces pensées me touche, je suis loin d’y être insensible. Mais malgré ces émotions, j’assume ma démarche autant que ses conséquences.

Et l’une d’elles, au-delà de la défaite idéologique, est la défaite politique que mon abstention a contribué à révéler : les résultats des élections d’hier soir vont probablement avoir des conséquences certaines sur la composition du parlement européen. Les implications que cela pourrait avoir sur la politique européenne existent, et je ne compte pas ici les nier ni les minimiser pour me justifier, car je ne crois pas que le parlement n’ait aucun pouvoir, comme certains abstentionnistes l’affirment pour mieux se voiler la face. Même faible, son pouvoir existe, et une forte représentation du FN dans ce parlement n’augure rien de bon.

Je travaille depuis plusieurs mois sur un texte qui rassemble et synthétise mes réflexions sur le gouvernement représentatif, français et européen, et qui explique mon engagement, celui du refus de vote. J’y donne les raisons qui me font refuser de légitimer la Ve République ainsi que l’Union européenne actuelle. Ce manifeste, désormais terminé, a représenté un gros travail et est le fruit de nombreuses remises en question. J’espère qu’à défaut de vous convaincre, il saura vous faire comprendre ma démarche. Le-voilà donc, ci-joint.

Manifeste pour le refus de vote

Amicalement,


J.W.
C'est une blessure, une meurtrissure que ce vote FN et je partage l'émotion de Mélenchon,
Ne pas minimiser le danger fasciste qui, petit à petit, s'insère dans notre société, se déploie en catimini à la faveur de politique de droite menée par l'UMP ou le PS.
Ce n'est pas un "séisme" que les dernières élections, mais la continuation, le développement...la technique du boa.

REMEMBER !!
Enfin qq qui comprend que pleurer cette défaite est bien plus productif et normal que le faire la morale comme Plenel (qui s'est pris pour le père la morale devant qq politique en culotte courte , il avait pas Cambadelis et Durant et .. en face de lui mais des mômes de 25 ans , honte a lui er surtout inutile , j'ai coupé l'émission).
Un autre qui devant les larmes de Durant c'est moqué , alors qu'il faut du courage pour pleurer en public , mais en France les medias sont tellement violent que donner des émotions autres que la violence est pour eux infantile voir vulgaire , alors que c'est courageux et humain .
La douleur ne suffit pas, elle doit se transformer en colère et devenir un moteur. Mais d'abord elle se partage, ça permet à d'autres de se sentir moins seuls.
J'ai apprécié que JLM nous la montre, il n'y a pas perdu sa dignité bien au contraire et j'ai déploré de ne pas en voir d'autres, tous ces hommes politiques se disant républicains et démocrates auraient du la manifester en public. Rester froids en ces circonstances les fait paraitre inhumains, tellement loin de "nous".
Le comble de la gauchitude en 2014 est cet amour sacré de la patrie. La France, la France, la France...
Je me souviens d'une époque où on pouvait se torcher avec le drapeau bleu-blanc-rouge (sous Sarko on a légiféré, c'est à présent un délit), où on pouvait huer la Marseillaise (le seul fait de ne pas la hurler en hollandie est quasi-délictuel), où la seule évocation du mot "patrie" vous cataloguait facho. On vomissait la France et c'était cool, les lendemains chantaient, on emmerdait les vieux nationalistes.
Aujourd'hui il faut se draper dans le tricolore, honnir le made in ailleurs, pleurer sur la francitude déchue, se proclamer plus franchouillard que Marine, plus mélenchonien que Montebourg....
Brassens, reviens...
il ne faut jamais désespérer de l'homme, ni de Daniel Schneidermann, merci pour ce beau texte après le massacre que j'étais parmi les seules à dénoncer et à imputer à la fatigue, surprenante et décevante après d'autres analyses plus fines et plus réussies que celle de lundi matin après la "geulle de bois du dimanche soir ". Je crois que cela valait la peine d'attendre que la décantation se fasse et qu'après avoir revu plusieures fois cet acte d'authenticité de J.L. Mélenchon , ce qui est si rare en politique par média interposé, l'évidence est apparue à D.S.

Je ne suis pas "veilleur du FDG" comme le suggérait un intervenant du forum, après ma réaction vis à vis de DS, mais j'aime l'intelligence d'un homme politique, tellement rare de nos jours, je sais détecter sa vrai douleur et sa sincérité , et je ne me fais pas piéger facilement par des tics de communicants et le cinéma médiatique.

C'est pour quoi, j'aime Arrêt sur images et que je suis exigente à son égard en général et en particulier vis à vis de D. Schneidermann.
Merci à lui d'avoir réparé cette erreur d'appréciation , parce que nul n'est parfait et que c'est très bien ainsi pour nous tous et toutes..

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Daniel, vous auriez pas, des fois, Jérôme comme deuxième prénom ?

Bastounet l'a magnifiquement dit, c'est spécieux.

Fussent-elles sincères, vos larmes, [large]maintenant[/large], me sont encore plus ridicules que le patriotisme de Mélenchon, et plus insupportables après vos assimilations Le Pen - Mélenchon, répétées ad nauseam.

Bon. Peut-être reviendrai-je, les larmes plein le clavier, vous dire mon repentir de vous avoir tant rudoyé.
Branchez les caméras, and the show must go on !
« Mélenchon, dans sa douleur de voir cette France lui échapper...  tous ceux qu'il croyait siens, qu'il a cherché en vain à retenir »

Ce n'est plus Arrêt sur Images, mais Déshabillons-les. Au lieu de vous vautrer dans la psychologie à deux balles, lisez-donc plutôt son dernier billet de blog.
C'est vraiment nouveau ce style ! J'en suis tout désarçonné ! Bon la tempête arrive ...
Ben... comme le fond est un peu en vrac, ces derniers temps... le style s'adapte comme il peut (c'est secondaire).

Mélenchon a souvent dit qu'il avait une vision tragique de l'Histoire, de sa cruauté lente, de ses bifurcations fulgurantes. C'est un peu le Poldonski de L'Œil du purgatoire (le plus beau roman fantastique français du XXe siècle), dont les yeux sont condamnés à voir les choses et les gens du quotidien tels qu'ils deviendront irrémédiablement, formes de plus en plus décaties, puis squelettes qui s'agitent, avant leur retour au néant -- alors qu'ils sont bien vivants aux yeux du reste du monde.

Voilà un responsable politique de premier plan qui se voit brusquement seul à faire le constat écrasant « Mira! Viene la tormenta! », qui sait qu'il n'a à ce moment-là pas d'autre réponse que « I know », et qui n'a pas d'autre perspective qu'une tâche herculéenne pour tenter de résister à l'avènement de la Machine. Il est ridicule de réduire ces deux secondes de flou à la réaction douloureuse d'un égo blessé par la perte du contrôle de sa réalité, comme le propose DS.

« Aux conditions actuelles, parce qu’elle est en dynamique, rien ne peut plus barrer la route de madame Le Pen. Mieux : le fruit va lui tomber tout droit dans la bouche. Toute la décomposition en cours du champ politique, ou bien alimente directement son fond, ou bien emporte sans combat les digues qui s’y opposeraient. La physique de l’Histoire n’a d’ailleurs jamais fonctionné autrement. Les grands mouvements comme les petits ne sont pas linéaires. Ils suivent des lignes de croissance ou décroissance saccadées où des pics succèdent à des paliers. Les prochains condiments qui vont alimenter le suivant pic sont en place. D’un côté l’implosion de l’UMP, libérant de vastes pans de sympathisants de tous niveaux, de l’autre la débilité de l’équipe au pouvoir et de ses supplétifs entretenant tous les ingrédients d’une implosion autrement plus dangereuse : celle de l’Etat. Que les auto-flagellants se rassurent, je ne nous oublie pas dans ce tableau. Notre score à l’orée du nouveau cycle politique ne nous permet pas d’être l’alternative dans le chaos qui s’avance. [...] Mais s’il le faut, on creusera avec les doigts. »
+1 Psychologiser la politique est une constante des médias de droite.
Où je découvre que je ne suis pas la seule personne qui analyse la situation actuelle en pensant à la fin du premier Terminator. Bon sang, tout arrive.
La Résistance m'a fait parvenir par le canal habituel cet extrait du blog de Jean-Luc Connor, daté de 2017, titré « L'hégémonie de la Machine  »

« La Machine-information a organisé la colonisation de l'espace public par les termes revendiqués par le Front national. Tous les « débats » sont articulés sur une sémantique identitaire. Tous les discours sont jaugés sur leur proximité ou leur éloignement par rapport au noyau FN. Les notions de république, d'Etat social, sont définitivement subordonnées à l'idée nationale. Les revendications à base ethnique sont promues, voire suscitées (« réforme territoriale »), et ont neutralisé les questions sociales.

« Le Machine-spectacle a reconfiguré le théâtre politique, en laissant seulement deux acteurs sur la scène (Union nationale au centre et FN à droite), et la course au drapeau comme unique pièce. Les deux seules lignes de texte, tous actes et scènes confondus, sont « Soyons compétitifs » et « On est chez nous ». Les cabots égalitaires inaudibles ont été éloignés des planches. Le peuple souverain assiste à la représentation en silence.

« Je continue à creuser avec ce qui me reste de doigts. »
A vrai dire, je vois les choses en plus apocalyptique : l'effondrement de l'Europe, la fin de la paix dans le monde occidental, le mur écologique, le soulèvement des Google Glasses...
C'est « Google Glass », pas les « Lunettes Google » (Glasses) mais le « Verre Google » (Glass -- pas de jeu de mot avec « Ver » siouplé). Le pluriel ici utilisé pourrait suggérer qu'on utilise « Google Glasses » mais il faudrait alors peut-être écrire « Microsoft Windowses », ce qui est impropre (déjà parce que « Windows » est au pluriel, mais aussi) lorsqu'une marque n'est pas encore entrée dans le langage commun comme « rustine » (pour notre programme économique), « durite » (pour ce qu'on va bientôt péter), « coton tige » (à l'usage de nos politiques) ou « vaseline » (utile en toute circonstance).

Pour le mur écologique, une petite infographie (en anglais mais avec des dessins -- les barres épaisses sont si on continue avec l'augmentation actuelle de consommation, les plus fines si on continue avec l'utilisation actuelle, sans augmentation).
Tiens, je n'aurais pas imaginé que c'est sur ce point qu'on me reprendrait sur le principe du soulèvement des Google Glass.

Quant à l'infographie... Aïe. C'est plutôt ça, la tempête vers laquelle Sarah Connor conduit.
Je vais refaire mon fâcheux, mais Sarah Connor essayait de prévenir la catastrophe, enfin, de se défendre contre et, surtout, de défendre son fils. La « tempête » est causée par Skynet ou/et la bêtise d'un monde l'ayant créé. Soyons précis, que diable.
Là, j'étais juste dans la description littérale de la scène de fin du premier Terminator, "Viene la tormenta". Sarah Connor regarde l'horizon, dit "I know", et repart en direction de la tempête.
Elle assume le fait qu'il va falloir se plonger dans la tempête, quoi.
« A vrai dire, je vois les choses en plus apocalyptique : l'effondrement de l'Europe, la fin de la paix dans le monde occidental, le mur écologique  »

L'un n'empêche pas l'autre. D'ailleurs, l'un conduit à l'autre.

« le soulèvement des Google Glasses... »

Flûte, juste au moment où on commençait à avoir de la hi-tech à l'oeil...
Non, l'un n'empêche pas l'autre, mais face à ces crises majeures, la montée du FN est plus un épiphénomène...

Pour les Google Glass, admettons-le : on sait que rien de bon ne peut venir du fait qu'on se transforme en cyborg !
(Google ferait un excellent Skynet "ils étaient sympas, alors on leur a filé les clés du monde")

(Je dis ça mais j'aime beaucoup Google en fait...)
Les geeks vont se soulever et prendre le pouvoir. Tout le monde devra s'habiller en super héros. Le foot sera remplacé par des compétitions de jeux vidéos. Les stars de cinéma et de la chanson n'auront plus la cote, seront célébrés les grands scientifiques et les meilleurs joueurs de jeux vidéos. L'ensemble de l'industrie sera orientée et utilisée pour la conquête spatiale, l'innovation scientifique et la productions de gadgets en tout genre. Les voitures ne seront plus équipées de volants mais de pads de consoles. Et les filles ne porteront que des vêtements à 60% dénudées même en hiver. Des jeux de rôles grandeur nature impliquant toute la population seront organisés régulièrement à la place des fêtes nationales.
Des monuments à la gloire des personnages de star wars et de star trek seront érigés dans toutes les villes.
Cela sera le paradis sur terre.
Beuurk. Je me demande si je ne préfère pas encore la version Cameron (David).
Euh. Ni "paradis", ni beuurk.

On n'en est pas si loin, en fait. Les superhéros n'ont jamais été aussi présents partout depuis qu'ils font des blockbusters au cinéma, les compétitions de jeux vidéos sont devenus un sport de concours, Google (et le reste d'Internet avec) met régulièrement à l'honneur dans le monde entier les scientifiques, et veut par ailleurs créer l'homme augmenté (pour la conquête spatiale, aux dernières nouvelles c'était une blague), quand aux GN (jeux de rôles grandeur nature), non seulement il y en a de plus en plus d'organisés mais les dispositifs transmédia créés autour de films, de séries voir pour le tourisme envoient plein de gens jouer dans la rue...
Tout simplement, la génération Internet est en train doucement d'arriver au pouvoir (par le jeu naturel du remplacement des générations) et appose sa marque sur la société.

La vraie question, c'est quel genre d'attitude geek va prendre le pouvoir.
Si c'est l'aspiration noble et légèrement antisociale de se plonger dans la science et les mondes imaginaires, de faire de la résistance numérique et de discuter sur des forums je suis pour.
Si c'est la geek bobo coolitude, les gourous des médias sociaux et du transmédia publicitaire vendus aux entreprises, le jeu et l'imaginaire subvertis en seuls arguments commerciaux, et la conquête du monde par Google, Apple, Amazon et Facebook ça me gène quand même beaucoup.
Jérémie Connor nous montre la voie : Nous pouvons – probablement – reprendre le contrôle de la Machine

« Toute la Machine a été dévoyée de sa fonction initiale. Alors qu'elle nous obéissait, à nous, ses utilisateurs et propriétaires, elle a été reprogrammée pour obéir à ses vrais maîtres, une alliance aux contours flous mêlant quelques-unes des plus grandes entreprises du monde comme Google, Apple, Facebook et Microsoft, des services de renseignement hors de tout contrôle comme la NSA, le GCHQ ou la DGSE, et leurs milliers de partenaires publics ou privés... »
Merci, Jérémie Connor !!! (dédicace : http://youtu.be/68I3j2luW64)

Bon sang : il y a un site qui s'appelle les Terminator Studies ! http://terminatorstudies.org
(Je ne comprends rien à la façon de naviguer mais ça y est, ça me fascine)
Pour répondre plus sérieusement (mais un peu à côté du sujet quand même), l'autre jour, on regardait des innovations technologiques avec mes collègues et on en arrivait au constat qu'on avait l'impression qu'on est en train, là, de basculer dans la SF, les histoires de robots, d'hommes augmentés et de voitures volantes que les écrivains prédisent depuis des décennies.

Donc de voir qu'on est en fait un certain nombre à se dire "Hé, en fait, c'est Terminator !!", ben c'est un peu flippant.
C'est haï!
Espérons qu'il soit aussi piètre Monsieur Soleil que Todd!
Merci Daniel pour ce beau billet. Je me félicite de vous avoir suivi ici dès la première heure.
Quand on dit que le FN est facho, on n'a rien dit. Le PS Vallsien OTANien l'est tout autant. Le Pen était un sale colonialiste du temps des colonies, les autres sont de sales suppôts de l’impérialisme ricain aujourd'hui.
"A droite des voyous, à gauche des médiocres"
Et vous vous sentez "en accord" avec cette phrase, Daniel ? Et ben, c'est plutôt douloureusement triste de lire ça.
Et sinon, accessoirement, c'est décidément la foire aux coquilles, dans les billets d'@si ce matin.
Oh la la que d'affectation... Francis Huster sors de ce corps.
Tres spécieux de dire sa douleur APRES avoir balayer celle d'un autre...pour cacher la sienne....La douleur est une réaction.Cela veut dire qu'elle surgit et s'empare de nous et suscite un cri , un mal , on ne peut pas la cacher si elle est réel.

La tienne intervient après un article qui la ni ( pour le moins )

N'est-tu pas , tout simplement , le boss d'un site d'information qui vit de sa réactivité ...?

Soyons honnêtes , l'info en général a fait une avenue a Marine et ringardisé Melenchon , parcequ'il est un peu "hard" avec tes collègues ,oui , toi aussi tu as participer a ça.

ASI reste un blog d'une vivacité plaisante ou subsiste encore l'analyse , la critique et ou le segond degré n'as pas encore opéré tout ses ravages ( bien qu'hélas , il commence a l'envahir ) .

Et si on arrêter de sourire bêtement ...? Si on s'avouait que le fn gagne , petit a petit , des parts de marché dans tout les échelons représentatifs de la société française...? Pourquoi , encore ici , diminuer le phénomène en parlant de "juste des européennes" et qu'en fait il ne s'agit que de 10% des votants.

10% , c'est ce qui suffira a un autre parti pour faire actualité.

Amicalement

bastou
Il parait que la créativité, la vraie-l’authentique, ne commence que quand on a l’impression de n’avoir plus d’idées, celles-ci n’étant en général que les réflexes de la mémoire.

Il reste quelques coquilles, sans doute les témoins de l’urgence émotionnelle de ce – beau - texte qui de toute évidence ne pouvait attendre lundi pour être mis en ligne.
Intrépide.
Bon week end, Daniel.
Et après que va-t-on faire?
Beau texte. Merci Daniel...

Amitiés.

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